1021) Une stratégie entrepreneuriale portée par la direction générale <strong>et</strong> traduite enobjectifs concr<strong>et</strong>s <strong>de</strong> formation à l’entrepreneuriat pour toutes les facultés <strong>et</strong> visanttous les étudiants,2) Des infrastructures spécifiques dédiées à l’entrepreneuriat <strong>et</strong> ouvertes à toutes lesfacultés : centres/maisons <strong>de</strong> l’entrepreneuriat, incubateurs, officines <strong>de</strong> transferttechnologique, centre <strong>de</strong> recherche sur la formation à l’entrepreneuriat, chaires enentrepreneuriat,3) Un système <strong>de</strong> financement mixte incluant la génération <strong>de</strong> revenus par l’universitéelle-même à travers les activités <strong>de</strong> transfert (consultance, licences <strong>et</strong> brev<strong>et</strong>s…) <strong>et</strong><strong>de</strong>s fondations dédiées,4) La présence <strong>de</strong> pratiques pédagogiques innovantes, actives, pluridisciplinaires <strong>et</strong>basées sur <strong>de</strong>s enjeux réels (au moins sur certains modules),5) Des réseaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s partenariats très développés avec l’environnement économique<strong>et</strong> les anciens élèves,6) Un système formalisé d’évaluation <strong>de</strong>s objectifs auprès <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s partiesprenantes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> rémunération, d’incitation <strong>et</strong> <strong>de</strong> formation pour lespersonnels <strong>de</strong> l’université.Mais ce modèle ne représente qu’une faible part <strong>de</strong>s universités européennes : L’étu<strong>de</strong>NIRAS <strong>de</strong> 2008 estime que moins <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s institutions européennes (48%) offrent <strong>de</strong>scours d’entrepreneuriat, dont le tiers (donc 16%) sont <strong>de</strong>s cours généraux dans lesquels ladimension entrepreneuriale ne dépasse pas 25% du contenu du cours. De plus, la majorité<strong>de</strong>s cours d’entrepreneuriat reste à dominante transmissive. Ce qui revient à dire quel’extension réelle <strong>de</strong> la pédagogie active à visée entrepreneuriale, qu’on pourrait qualifierd’entreprenante est faible <strong>et</strong> qu’elle cohabite avec <strong>de</strong> nombreux autres objectifs <strong>et</strong>métho<strong>de</strong>s.En eff<strong>et</strong>, <strong>de</strong> nombreux auteurs distinguent trois types <strong>de</strong> finalités, correspondant à <strong>de</strong>scontenus, <strong>de</strong>s cibles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s distinctes dans l’éducation à l’entrepreneuriat dansl’enseignement supérieur: la transmission <strong>de</strong> connaissances académiques SURl’entrepreneuriat, <strong>de</strong>stinée aux étudiants chercheurs en entrepreneuriat, l’entraînement <strong>de</strong>scompétences entrepreneuriales PAR l’entrepreneuriat, idéalement par <strong>de</strong>s pratiques actives(business plan, compétitions, proj<strong>et</strong>s entrepreneuriaux…) à cibler sur les étudiants futursentrepreneurs, <strong>et</strong> enfin la sensibilisation aux carrières <strong>et</strong> aux valeurs <strong>de</strong> l’entrepreneuriat<strong>de</strong>stinée aux étudiants <strong>de</strong> toutes les disciplines qui n’ont pas encore d’intention <strong>de</strong> créer uneentreprise (éducation POUR l’entrepreneuriat). C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière finalité concerne le plus grandnombre d’étudiants. Mais c’est la plus ambigüe, certains la voyant comme une initiationactive à l’état d’esprit d’entreprendre « pour la vie », d’autres plutôt comme une informationsur l’entrepreneuriat <strong>et</strong> les carrières entrepreneuriales, selon la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s étudiants <strong>et</strong>surtout les moyens disponibles pour l’assurer. Du fait <strong>de</strong> la rar<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s ressourcespédagogiques innovantes, la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cours <strong>et</strong> <strong>de</strong>s conférences à dominant<strong>et</strong>ransmissive reste majoritaire. En réalité, Heinonen <strong>et</strong> Hytti (2010) expliquent que lapédagogie est le parent pauvre du modèle <strong>de</strong> l’Université entrepreneuriale. Sauf exception,les réflexions à caractère pédagogique sur la nécessité d’un nouveau paradigme éducatifsoulevées dans la partie B ne font pas partie du champ <strong>de</strong>s chercheurs qui explorent leconcept <strong>de</strong> l’Université entrepreneuriale. Ces <strong>de</strong>rniers sont plus focalisés sur les relationsentre la recherche <strong>et</strong> le mon<strong>de</strong> économique. Il s’agit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux champs <strong>de</strong> recherche disjoints.
103Par ailleurs, il faut noter que la mesure utilisée pour définir les universités présentant lesmeilleures pratiques (<strong>et</strong> donc caractérisées par les 6 dimensions présentées ci-<strong>de</strong>ssus), resteassez frustre : Faute <strong>de</strong> données accessibles sur les changements <strong>de</strong> compétences <strong>et</strong>d’attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s étudiants à l’issue <strong>de</strong>s formations, ce qui est pris en compte est d’une part, lenombre d’étudiants qui participent à <strong>de</strong>s cours d’entrepreneuriat ainsi qu’à <strong>de</strong>s activités d<strong>et</strong>ype entrepreneurial, <strong>et</strong> d’autre part, le nombre <strong>de</strong> transferts <strong>de</strong> l’université. Autrement dit,on ne sait pas grand-chose <strong>de</strong> l’influence réelle d’une telle structure organisationnelle surl’état d’esprit plus ou moins entrepreneurial <strong>de</strong>s enseignants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s étudiants.Gibb <strong>et</strong> Hannon (2006) précisent aussi que le modèle <strong>de</strong> l’Université entrepreneuriale peutprendre plusieurs formes organisationnelles selon le <strong>de</strong>gré d’intégration <strong>de</strong>s activitésentrepreneuriales au sein <strong>de</strong> l’Université : du modèle intégré, où l’enseignement <strong>de</strong>l’entrepreneuriat est présent dans tous les départements, au modèle externalisé, où uncentre <strong>de</strong> ressources adjacent mais extérieur à l’université offre <strong>de</strong>s services juridiques,financiers <strong>et</strong> pédagogiques aux facultés <strong>et</strong> laboratoires <strong>de</strong> recherche, en passant par unmodèle intermédiaire 85 . Les auteurs préconisent clairement le modèle intégré qui offre auxétudiants <strong>et</strong> aux chercheurs le plus d’opportunités pour s’initier aux manières d’agir dumon<strong>de</strong> entrepreneurial, mais reconnaissent qu’il faut continuer la recherche à partir <strong>de</strong>sexemples déjà existants pour en estimer les bénéfices réels.Des recherches plus qualitatives perm<strong>et</strong>tent d’apporter quelques informationscomplémentaires sur la mise en œuvre <strong>de</strong>s Universités entrepreneuriales. Sans pouvoirprétendre à l’exhaustivité, nous avons trouvé un certain nombre <strong>de</strong> recherches qui étudientl’influence <strong>et</strong> le <strong>de</strong>gré d’acceptation <strong>de</strong> l’Université Entrepreneuriale parmi les enseignantschercheurs.Le paysage apparait très contrasté. Certains chercheurs s’attachent à démontrer<strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s économiques <strong>et</strong> culturels positifs (Sondakh <strong>et</strong> Rajah, 2006, Rasmussen <strong>et</strong> Borch,2010, Culkin <strong>et</strong> Mallick, 2011, O’Neal <strong>et</strong> Shoen, 2011). D’autres plus critiques m<strong>et</strong>tent au jourles résistances liées au conflits <strong>de</strong> procédures <strong>et</strong> aux dilemmes <strong>de</strong> rôles pour les chercheurspris entre les normes <strong>de</strong> gratuité <strong>et</strong> d’ouverture dans les réseaux académiques, <strong>et</strong> celles <strong>de</strong>valorisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> protection dans les réseaux économiques (Goldstein, 2008, Tuunainen <strong>et</strong>Knuuttila, 2009, Ollila <strong>et</strong> Williams-Middl<strong>et</strong>on, 2011, Philippot, Dooley, O’Reilly <strong>et</strong> Lupton,2011). Dans ce contexte trouble, certains pointent l’importance d’un lea<strong>de</strong>rshipcharismatique pour assurer la faisabilité d’une dynamique entrepreneuriale tout enmaintenant la collégialité propre au milieu universitaire (Ryan <strong>et</strong> Guthrie, 2009, Monsted <strong>et</strong>85 Dans le modèle intégré, présenté comme optimal, l’enseignement <strong>de</strong> l’entrepreneuriat est présent dans toutes les facultésavec un support pédagogique dans chaque département, <strong>de</strong>s formations spécifiques pour les enseignants <strong>et</strong> un fortencouragement à l’interdisciplinarité, l’officine <strong>de</strong> transfert appartient à l’université, il y a <strong>de</strong>s chaires en entrepreneuriat, <strong>de</strong>sprofesseurs praticiens, assistants <strong>et</strong> invités, <strong>de</strong>s congés sabbatiques pour les chercheurs qui veulent créer une entreprise à partir<strong>de</strong> leurs chercheurs, <strong>de</strong>s partenariats systématiques avec les entreprises pour la recherche, <strong>de</strong>s équipes entrepreneurialesinvitées pour développer <strong>de</strong>s idées avec les chercheurs ou les étudiants, <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’université présents dans <strong>de</strong>s jointventureavec <strong>de</strong>s entreprises, une approche ouverte <strong>de</strong> la propriété intellectuelle.Dans le modèle intermédiaire, le centre d’entrepreneuriat reste possédé par l’université <strong>et</strong> dirigé par un universitaire mais c’estun service spécifique, qui développe <strong>de</strong>s programmes pédagogiques en entrepreneuriat pour les étudiants <strong>de</strong>s différentesfacultés <strong>et</strong> les enseignants. Le personnel du centre est composé <strong>de</strong> personnels extérieurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> volontaires issus <strong>de</strong>s facultés. Lecentre m<strong>et</strong> en œuvre <strong>de</strong>s joint-venture <strong>et</strong> <strong>de</strong>s partenariats avec les laboratoires universitaires, <strong>et</strong> encourage les liens avec lesentrepreneurs locaux <strong>et</strong> les structures <strong>de</strong> financement entrepreneurial.Le modèle externe m<strong>et</strong> en place un centre <strong>de</strong> ressources externalisé, dans lequel l’université à <strong>de</strong>s parts, mais dirigé par uncadre d’entreprise. Il est physiquement proche <strong>de</strong> l’université, offre <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation <strong>et</strong> <strong>de</strong>s conseils (juridiques,financiers…) aux chercheurs e aux étudiants, ainsi que <strong>de</strong>s campagnes promotionnelles. Il facilite les partenariats entre le mon<strong>de</strong>entrepreneurial <strong>et</strong> les chercheurs.
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