100Principe <strong>de</strong> la pédagogieentreprenante1) Apprendre par l’expérience <strong>de</strong>proj<strong>et</strong>s innovants en lien avec<strong>de</strong>s besoins réels2) Encourager, gui<strong>de</strong>r <strong>et</strong> faciliterla prise <strong>de</strong> responsabilité <strong>de</strong>sapprenants3) Apprendre en groupecoopératif <strong>et</strong> en relation avec<strong>de</strong>s adultes extérieurs à l’école4) Evaluer par une approcheformative <strong>et</strong> la valorisationexternePoints communs avec lesmétho<strong>de</strong>s actives (proj<strong>et</strong>,problème)Apprentissage expérientiel dans <strong>de</strong>sexpériences authentiques, stimulantes,signifiantes <strong>et</strong> responsabilisantesGuidage cognitif néo-directif (Conduire,Questionner, Faciliter, Diagnostiquer leprocessus d’apprentissage)Apprentissage coopératif (conflit sociocognitif,processus <strong>de</strong> travail en équipe,apprentissage vicariant)Guidage, facilitation <strong>et</strong> outillage dutravail réflexif <strong>de</strong> chaque proj<strong>et</strong> <strong>et</strong>chaque apprenant (évaluationformative)Attitu<strong>de</strong>s bienveillantes <strong>et</strong> espaces <strong>de</strong>communication protégés nécessairespour apprendre <strong>de</strong>s erreurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>sdysfonctionnements dans l’action.Spécificités <strong>de</strong> la pédagogie entreprenante =Immersion progressive dans le mon<strong>de</strong>entrepreneurial <strong>et</strong> construction i<strong>de</strong>ntitaire d’unepersonne entreprenanteProj<strong>et</strong>s innovants en réponse à <strong>de</strong>s besoins réels avecune part d’incertitu<strong>de</strong>Visée d’acquisition du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> penser-action projectif,visionniste, créatif <strong>et</strong> effectualApprentissage progressif du rapport au risque (évaluation<strong>de</strong>s situations, discernement personnel, adaptationcomportementale <strong>et</strong> émotionnelle)Confrontation précoce à <strong>de</strong>s métiers réels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s adultesayant <strong>de</strong>s valeurs différentes <strong>de</strong> soi (modèles <strong>de</strong> rôles)Engager <strong>de</strong>s partenariats avec le mon<strong>de</strong> extérieur(i<strong>de</strong>ntifier les ressources, savoir les mobiliser, seconsidérer soi-même comme ressource)Critères normatifs d’évaluation certificative au sein d’unecohorte encore à construire.Valorisation <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs auteurs par l’extérieur(visée <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> soi)Tableau 6. Les points-clé d’une pédagogie entreprenante,spécificités <strong>et</strong> points communs par rapport aux métho<strong>de</strong>s actives.S’inscrire dans ces principes suppose donc que l’enseignant adopte une postured’accompagnement plutôt que magistrale <strong>et</strong> qu’il accepte <strong>de</strong> partager avec <strong>de</strong>s adultesextérieurs à l’école (non spécialistes <strong>de</strong> l’apprentissage), la définition <strong>de</strong>s objectifs, ledéroulement <strong>de</strong>s activités <strong>et</strong> l’évaluation <strong>de</strong> l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs. C<strong>et</strong>te évolution s’inscritdans le changement <strong>de</strong> paradigme éducatif vers les pédagogies actives, qui fait évoluer laprofessionnalité enseignante mais <strong>et</strong> plus globalement l’organisation <strong>de</strong> l’école dans larelation avec son milieu. Sont en jeu <strong>de</strong>s changements institutionnels <strong>et</strong> organisationnels,que nous allons essayer <strong>de</strong> préciser dans la partie suivante. Mais faut-il tout bouleverser,peut-on faire évoluer le système graduellement, ou peut-on simplement ajouter <strong>de</strong>s modulessans rem<strong>et</strong>tre en cause les organisations existantes ?C – Quelles sont les évolutions souhaitables <strong>et</strong> faisables du cadreorganisationnel <strong>et</strong> institutionnel pour éduquer l’espritd’entreprendre ?Si l’on suit un certain nombre d’auteurs en entrepreneuriat, l’esprit d’entreprendre nécessited’être cultivé <strong>et</strong> éduqué dans un cadre institutionnel qui fonctionne lui-même <strong>de</strong> manièreentrepreneuriale. C<strong>et</strong> argument est surtout développé au niveau universitaire. Dans leurrevue <strong>de</strong> littérature thématique sur l’éducation entrepreneuriale, Pittaway <strong>et</strong> Cope(2007 :488) montrent que tout un courant <strong>de</strong> recherche explore <strong>de</strong>puis un certain nombre
101d’années le concept <strong>et</strong> le fonctionnement <strong>de</strong> l’université entrepreneuriale, qui développe <strong>de</strong>srelations étroites avec son milieu économique. Sont précisés ses finalités, sa stratégie, sonmo<strong>de</strong> <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship, sa culture organisationnelle, les infrastructures spécifiques qui visent àfaciliter le transfert <strong>de</strong> la recherche vers les milieux économiques <strong>et</strong> à héberger les proj<strong>et</strong>sentrepreneuriaux <strong>de</strong>s étudiants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enseignants-chercheurs. Peut-on parler d’un modèleorganisationnel qui influence significativement la démarche pédagogique <strong>de</strong>s enseignants <strong>et</strong>les comportements <strong>et</strong> attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s étudiants ? Un cadre organisationnel comparable seraitilsouhaitable <strong>et</strong> faisable au niveau <strong>de</strong> l’enseignement primaire ou secondaire ?L’université entrepreneuriale, un modèle ?Le modèle <strong>de</strong> l’Université Entrepreneuriale développé notamment par Clark (1998, 2004),Etzkowitz, (1998, 2003a,b), Etzkowitz <strong>et</strong> Zhou (2008) est <strong>de</strong> viser non seulement à former lesjeunes <strong>et</strong> produire <strong>de</strong>s connaissances (missions classiques <strong>de</strong> l’université) mais aussi d’entirer <strong>de</strong>s revenus propres (dépôt <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>s, spin-off, consultance) <strong>et</strong> constituer ainsi unesource majeure <strong>de</strong> création <strong>de</strong> richesse économique <strong>et</strong> sociale. A partir d’une largelittérature sur l’Université entrepreneuriale Heinonen <strong>et</strong> Hytti (2010) expliquent que leconcept <strong>de</strong> l’Université entrepreneuriale est présenté comme une 3 ème révolutionacadémique 83 sur le modèle <strong>de</strong> la « triple hélice ». La spécificité entrepreneuriale estl’intégration complète <strong>de</strong> la diffusion <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> nouvelles connaissancesdans les milieux économiques. Les bénéfices attendus sont multiples : rendre ces institutionsmoins dépendantes <strong>de</strong>s Etats en crise budgétaire, contribuer au développement économiquelocal <strong>et</strong> à l’innovation en général <strong>et</strong> enfin, acculturer l’ensemble du système éducatif àl’esprit entrepreneurial : le rendre plus innovant, plus flexible <strong>et</strong> mieux inséré dans lesmilieux économiques <strong>et</strong> sociaux locaux. Ce qui perm<strong>et</strong>trait in fine d’imprégner les étudiants<strong>de</strong> l’état d’esprit entrepreneurial qu’on cherche à leur faire acquérir. Qu’en est-il en réalité ?Selon l’étu<strong>de</strong> du cabin<strong>et</strong> Niras, 2008 84 ayant mené l’enquête auprès <strong>de</strong> 459 institutionsd’enseignement supérieur en Europe, les universités dont les étudiants participent le plus à<strong>de</strong>s formations ou activités entrepreneuriales <strong>et</strong> qui produisent le plus <strong>de</strong> transferts(créations, brev<strong>et</strong>s, licences <strong>et</strong> produits innovants) sont celles qui sont caractérisées par 6dimensions principales formant un système cohérent :83 Selon Heinonen <strong>et</strong> Hytti (2010) la première révolution est attribuée aux prescriptions <strong>de</strong> Humboldt à Berlin en 1810 visant àassocier la recherche aux finalités antérieures d’enseignement <strong>de</strong> l’Université. La <strong>de</strong>uxième révolution « invisible » toujours encours mais amorcée dans les années 30 inclut le développement économique <strong>et</strong> social dans les missions <strong>de</strong> l’université, à côté<strong>de</strong> l’enseignement <strong>et</strong> la recherche. La révolution entrepreneuriale intègre les 3 missions dans son fonctionnementorganisationnel.84 NIRAS (2008) Survey of Entrepreneurship in Higher Education in Europe, September 2008 : enquête <strong>de</strong> l’Union Européenneréalisée par un consortium <strong>de</strong> consultants danois <strong>et</strong> norvégiens conseillés par <strong>de</strong>ux chercheurs experts du domaine, auprès <strong>de</strong>459 institutions d’enseignement supérieur issus <strong>de</strong> 31 pays (459 questionnaires généraux, 198 questionnaires détaillés, 46entr<strong>et</strong>iensapprofondis).http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/files/support_measures/training_education/highedsurvey_en.pdf
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