Stratégies de calculTraditionnellement, lesalgorithmes (étapes decalcul standardisées)ont été conçus à uneépoque où une élite de« calculateurs humains »ne disposait pas decalculatrices (Ma, 2004).Les algorithmes n’étaientpas conçus pourfavoriser le niveau decompréhension que nousattendons aujourd’huides élèves.(Ministère de l’Éducationde l’Ontario, 2004a, p. 13)Pour calculer correctement, les élèves ont recours à divers modèles concrets,semi-concrets et symboliques qu’ils ont déjà utilisés dans d’autres situations.Une fois maîtrisés, ces modèles deviennent des stratégies de résolution deproblèmes (voir Modèles mathématiques, p. 10-12).Au début de leurs apprentissages, les élèves représentent généralement lesopérations de façon concrète, par exemple, à l’aide de jetons. Puis, à la suited’une variété d’expériences, leur sens du nombre et leur habileté à manipulerles nombres se développent, ce qui leur permet de calculer à l’aide de stratégiespersonnelles. Ces stratégies, qui sont le résultat de leur compréhension et deleur cheminement, peuvent varier grandement d’un élève à l’autre, mais ellessont toutes fondées sur des relations entre les nombres et les opérations. Ilarrive aussi que la façon dont certains élèves organisent leurs données ressemblede près aux algorithmes usuels.Les stratégies personnelles ou inventées offrent plusieurs avantages par rapportà l’enseignement traditionnel des algorithmes usuels, à commencer par la fiertéet la confiance en soi qu’elles procurent. Les élèves qui utilisent des algorithmespersonnels font moins d’erreurs, car ils comprennent ce qu’ils font. De plus, ilsaméliorent leur connaissance et leur compréhension du système numérique àbase dix, sur lequel reposent la plupart des stratégies de calcul. Par ailleurs, Vande Walle et Lovin (2006, p. 40) précisent que des recherches démontrent queles élèves qui ont pu développer des stratégies personnelles réussissent aussibien, sinon mieux, que les autres dans des tests standardisés.Il existe des disparités de taille entre les algorithmes personnels et les algorithmesusuels. Les algorithmes personnels sont habituellement orientés sur le sens deschiffres, selon leur position (p. ex., dans l’addition 323 + 20, j’ajoute 2 dizaines à323, ce qui donne 343) alors que les algorithmes usuels tendent à utiliser leschiffres sans tenir compte de leur position (p. ex., dans l’addition323+ 20 , on fait :3 + 0, c’est 3; 2 + 2, c’est 4…). Les algorithmes usuels commencent habituellementpar la droite, alors que dans leurs algorithmes personnels, les élèvescommencent souvent par la gauche, ce qui leur permet de maintenir un sensde la grandeur des quantités en cause. Puisqu’un algorithme personnel est lefruit de l’imagination et de la compréhension de chaque élève, il demeure trèssouple, de manière à ce qu’il puisse servir dans diverses situations.118Guide d’enseignement efficace des mathématiques, de la 4 e à la 6 e annéeNumération et sens du nombre – Fascicule 1
En salle de classe, il est suggéré d’examiner plusieurs algorithmes pour unemême opération. Il est essentiel que les élèves comprennent le raisonnementderrière les gestes posés dans ces algorithmes. Avec le temps, cela leur permetde choisir une stratégie efficace selon le contexte. L’enseignant ou l’enseignantequi a dans sa classe des élèves de cultures différentes peut les inviter à discuter,à la maison, de la méthode que les parents utilisent pour effectuer une addition,une soustraction, une multiplication ou une division. Ces élèves peuvent présenterces méthodes à la classe, ce qui peut apporter de nouvelles stratégies.On présente souvent les algorithmes usuels comme principale stratégie de calcul.Bien qu’ils soient efficaces, ils ne sont pas toujours appropriés. Lorsque l’enseignementest axé sur l’algorithme usuel, par exemple, pour calculer 300 – 15, lesélèves ont tendance à sortir un crayon et à résoudre le problème par écrit, avecl’algorithme écrit et ses échanges, ce qui est une source commune d’erreurs. Ilest pourtant plus efficace de calculer mentalement comme suit : 300 – 10 = 290,290 – 5 = 285. De plus, l’algorithme usuel n’est pas la meilleure méthode àutiliser là où une estimation suffit. C’est pourquoi il est suggéré de considérerl’algorithme usuel comme une stratégie de calcul parmi tant d’autres.Les outils technologiques, tels que les ordinateurs et les calculatrices, occupentune grande place dans la vie quotidienne. Il est donc important que les élèvespuissent s’en servir. Or, les élèves associent souvent la calculatrice à une façon« facile » d’effectuer un calcul sans comprendre qu’elle affiche le résultat d’uncalcul et non pas la solution exacte d’un problème. Il importe donc d’initier lesjeunes élèves à une utilisation réfléchie de la calculatrice.Au Moyen-Âge, les calculss’effectuaient à l’aided’abaques. Fosnot et Dolk(2001) affirment que lamontée du systèmenumérique arabe et lachute de l’utilisation del’abaque, au XII e siècle,ont suscité de vivescontroverses à l’époque :« Une dure lutte s’installealors en Europe entre lestenants du calcul surabaque et ceux durecours aux chiffres etaux procédures indoarabesde calcul »(Fosnot et Dolk,2001, p. 47).En effet, les gens quimaîtrisaient bienl’utilisation de l’abaqueavaient du mal àadmettre qu’une autreméthode pouvait mieuxfonctionner. Le mêmescepticisme est palpableaujourd’hui dans nosécoles. Il est difficilepour certains parents,enseignants ouenseignantes d’admettreque d’autres méthodesque l’algorithme usuelsont aussi efficaces.Pour apprendre comment et quand se servir d’une calculatrice, les élèves doiventinterpréter les données du problème et les entrer correctement, d’où l’importance debien connaître les fonctions de l’outil. De façon particulière, ils doivent savoir interpréterles nombres affichés sur l’instrument tels que les nombres décimaux, surtoutlorsqu’ils proviennent d’une division (p. ex., les élèves peuvent interpréter laréponse de 12 ÷ 5, soit 2.4 comme étant 2 reste 4). L’utilisation de la calculatriceest basée sur des connaissances conceptuelles et techniques. Les élèves doiventsavoir que certaines calculatrices peuvent conserver la dernière opération enmémoire, ce qui permet de la réutiliser automatiquement. Par exemple, si onappuie sur les touches 3 + 4 et ensuite sur = = = , la calculatrice affichesuccessivement les nombres 7, 11 et 15, car elle effectue 3 + 4 = 7, suivi de7 + 4 = 11 et de 11 + 4 = 15. Dans cet exemple, elle conserve en mémoireGrande idée 2 – Sens des opérations119
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