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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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de ce manuscrit, un certain Albertus Ronconis de Ericinio (mort en 1388), qui futrecteur de l’Université de Paris avant de poursuivre sa carrière à Prague 182 . Les textesassemblés dans c<strong>et</strong>te col<strong>le</strong>ction <strong>son</strong>t tous par ail<strong>le</strong>urs connus dans des sources musica<strong>le</strong>s.La mise en forme musica<strong>le</strong> de ces poèmes semb<strong>le</strong> avoir influencé <strong>le</strong>ur organisationmême une fois débarrassée de <strong>le</strong>urs mélodies. En eff<strong>et</strong>, on constate que <strong>le</strong>s deuxpremières pièces <strong>son</strong>t des textes de mot<strong>et</strong>s. Suivent ensuite six prosu<strong>le</strong>s, sept conduitsmonodiques, <strong>et</strong> huit compositions polyphoniques. C<strong>et</strong>te répartition montre que <strong>le</strong>col<strong>le</strong>cteur utilise prioritairement des critères musicaux pour classer <strong>le</strong>s textes. Deuxéléments servent à distinguer <strong>le</strong>s compositions entre el<strong>le</strong>s : <strong>le</strong> mode de fabrication, c’està-diresi la composition est élaborée à partir d’un matériau préexistant (mot<strong>et</strong>s <strong>et</strong>prosu<strong>le</strong>s), puis l’opposition entre la monodie <strong>et</strong> la polyphonie qui changeconsidérab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> rendu <strong>son</strong>ore du texte.- Darmstadt, Hessische Landes-und Hochschulbibliothek, 2777 (Da)Ce manuscrit provient de Saint-Jacob de Liège <strong>et</strong> date de la fin du XIII e sièc<strong>le</strong>.La col<strong>le</strong>ction se compose de 26 poèmes non notés 183 . L’attribution est quelque peuimprécise, en l’absence du prénom de <strong>Philippe</strong> (« Ista su[nt] dic[tamin]a cancellariiparis[iensis] »), si bien que <strong>son</strong> authenticité a été mise en doute 184 . Tous <strong>le</strong>s textesassemblés <strong>son</strong>t empruntés à des conduits monodiques. C<strong>et</strong>te source se distingue doncdes deux précédentes par l’homogénéité des pièces, du point de vue du genre musical.Tous ces textes de conductus monodiques <strong>son</strong>t concordants avec <strong>le</strong> dixième fascicu<strong>le</strong> dumanuscrit F. C’est dans ce manuscrit <strong>et</strong> en particulier dans ce fascicu<strong>le</strong> que l’on trouvela plus grande col<strong>le</strong>ction de conduits monodiques pour la période de Notre-Dame.L’ordre choisi pour la col<strong>le</strong>ction de Da n’est pas identique à celui du fascicu<strong>le</strong> consacréaux conduit dans F. Il faut néanmoins signa<strong>le</strong>r que <strong>le</strong> conduit Homo natus ad laborem /tui status se situe dans <strong>le</strong>s deux sources en première position <strong>et</strong> que, fruit du hasard ounon, certaines pièces se trouvent côte à côte dans <strong>le</strong>s deux sources. De plus, tous <strong>le</strong>s182 Gordon A. ANDERSON, « Thirteenth-Century Conductus: Obiter Dicta », The Musical Quarterly, LVIII(1972), p. 349-364. Des précisions <strong>sur</strong> ce manuscrit <strong>son</strong>t apportées par Char<strong>le</strong>s E. BREWER, JAMS, XL(1987), p. 154-155.183 F.Wilhelm E. ROTH, « Mittheilungen aus lateinische Handschriften zu Darmstadt, Mainz, Cob<strong>le</strong>nz undFrankfurt a.M. », Romanische Forschrungen, VI (1891), p. 429-461.184 Voir p. 62.79

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