10.07.2015 Views

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

semb<strong>le</strong> prendre l’ascendant <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s autres. L’étude se termine par un chapitre consacré àla chronologie des mot<strong>et</strong>s.Les conclusions obtenues par Thomas Payne perm<strong>et</strong>tent une mise au pointgénéra<strong>le</strong> de l’ensemb<strong>le</strong> du corpus <strong>et</strong> apportent des précisions importantes pour notrecompréhension de l’histoire des genres. Cependant, on peut regr<strong>et</strong>ter que l’auteur n’aitpas davantage discuté <strong>le</strong>s sous-entendus épistémologiques de certains de ses points devue. La <strong>le</strong>cture du corpus de <strong>Philippe</strong> <strong>le</strong> <strong>Chancelier</strong> qu’il fait dans sa thèse est façonnéepar une conception chronologique des genres (conduits, prosu<strong>le</strong>s, mot<strong>et</strong>s) qui ne sedémarque pas vraiment des présupposés évolutionnistes avec <strong>le</strong>squels Friedrich Ludwiginterprétait la musique du XIII e sièc<strong>le</strong>. Il interprète en eff<strong>et</strong> l’histoire de chacun desgenres en terme de progression linéaire d’un stade simp<strong>le</strong> vers un état estimé commeplus évolué <strong>et</strong> plus savant du savoir-faire des compositeurs. Les compositions qui ne« cadrent » pas avec <strong>le</strong>s tendances dégagées par la chronologie établie <strong>son</strong>t reléguées aurang d’exceptions, sans que soit évoquée la possibilité d’une évolution non linéaire dusty<strong>le</strong>. Ainsi, Thomas Payne contribue à compléter <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au commencé par FriedrichLudwig en revendiquant l’émergence d’un troisième compositeur, tout aussi importantque Léonin <strong>et</strong> Pérotin pour l’histoire de la musique 160 .Les annexes constituent une part de la richesse du travail de c<strong>et</strong>te thèse. El<strong>le</strong>scomportent notamment un nombre conséquent de transcriptions, de traductions <strong>et</strong>d’explications approfondies des textes des conduits datab<strong>le</strong>s, des prosu<strong>le</strong>s <strong>et</strong> des mot<strong>et</strong>s.En plus des attributions médiéva<strong>le</strong>s, Thomas Payne ajoute <strong>le</strong>s mot<strong>et</strong>s attribuab<strong>le</strong>s à<strong>Philippe</strong> <strong>le</strong> <strong>Chancelier</strong>, ce qui forme une col<strong>le</strong>ction importante de transcriptions desmot<strong>et</strong>s <strong>le</strong>s plus anciens du XIII e sièc<strong>le</strong>. Les conduits monodiques <strong>son</strong>t transcrits sansindication de rythme, contrairement aux compositions polyphoniques. Les mot<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>le</strong>sprosu<strong>le</strong>s <strong>son</strong>t interprétés dans <strong>le</strong> respect de la théorie moda<strong>le</strong>, de même que <strong>le</strong>s caudaedes conduits polyphoniques. En revanche, <strong>le</strong>s passages syllabiques de ces conduits <strong>son</strong>trythmiques mais en va<strong>le</strong>urs éga<strong>le</strong>s, sans incidence des modes. C<strong>et</strong>te proposition d<strong>et</strong>ranscription traite donc différemment <strong>le</strong>s passages cum litterae <strong>et</strong> sine litterae dans <strong>le</strong>s160 Thomas B. PAYNE, op. cit., p. 7-8 : « This dissertation, therefore, seeks to shed new light on the historyof the Notre Dame school by focussing on the lyrics of Philip the Chancellor. By studying Philip’spo<strong>et</strong>ic techniques, subjects, and sty<strong>le</strong>, correlating these results with the musical s<strong>et</strong>tings of his texts andplacing our findings in the framework of his biography and the studies of others scholars, we are ab<strong>le</strong>to b<strong>et</strong>ter understand how and when significant technical and stylistic innovations occurred in NotreDame music […] it would also restore to Philip his status as an equal of Leonin and Perotin, aneminent figure in the history of Notre Dame music. »70

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!