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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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s’il traite de tout <strong>le</strong> Moyen Âge (500-1500), n’en est pas moins centré <strong>sur</strong> la période laplus faste pour la cathédra<strong>le</strong>, <strong>le</strong> XIII e sièc<strong>le</strong>, offre une place très modeste à la figure de<strong>Philippe</strong> <strong>le</strong> <strong>Chancelier</strong>. À peine cinq pages lui <strong>son</strong>t consacrées, compilant des élémentsbiographiques déjà bien connus 134 . Le travail de Thomas B. Payne qui sera évoqué à lafin de c<strong>et</strong>te historiographie, est <strong>le</strong> seul à faire de <strong>Philippe</strong> de <strong>Chancelier</strong> l’obj<strong>et</strong> d’uneétude complète, touchant à tous <strong>le</strong>s aspects de sa production musica<strong>le</strong>. Avant cela,aucune synthèse n’avait été entreprise <strong>et</strong> il fallait al<strong>le</strong>r chercher <strong>le</strong>s informations <strong>le</strong>concernant dans différents ouvrages <strong>et</strong> artic<strong>le</strong>s consacrés à ce que l’on longtemps appelél’« éco<strong>le</strong> de Notre-Dame ».Dès 1910, <strong>le</strong> musicologue al<strong>le</strong>mand Friedrich Ludwig m<strong>et</strong> en lumière <strong>le</strong> corpuspoétique de <strong>Philippe</strong> dans <strong>son</strong> fameux Repertorium organorum recentioris <strong>et</strong> mot<strong>et</strong>orumv<strong>et</strong>ussimi stili 135 . C<strong>et</strong> ouvrage fondateur <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s organa <strong>et</strong> mot<strong>et</strong>s de Notre-Dame étudiesuccessivement <strong>le</strong>s sources qui constituent <strong>le</strong> répertoire qu’il souhaite faire sortir del’ombre. C’est la description du manuscrit de Londres, British Library, Egerton 274, quilui perm<strong>et</strong> d’évoquer l’existence de <strong>Philippe</strong> <strong>le</strong> <strong>Chancelier</strong>. Dès <strong>le</strong> titre du chapitre, <strong>le</strong>nom du <strong>Chancelier</strong> est donné mais il partage la ved<strong>et</strong>te avec celui de Guillaumed’Auvergne, évêque de Paris 136 . Les différents témoignages de l’activité poétique de<strong>Philippe</strong> <strong>le</strong> <strong>Chancelier</strong> y <strong>son</strong>t exposés par <strong>le</strong> détail, ainsi que <strong>le</strong>s sources concordantesavec <strong>le</strong> manuscrit de Londres. Les 28 compositions <strong>son</strong>t ensuite décrites. Pour chacune,Ludwig fait part de toutes <strong>le</strong>s informations qu’il a pu assemb<strong>le</strong>r. <strong>Philippe</strong> est présenté entant que poète (Dichter) sans que soit évoquée <strong>son</strong> implication possib<strong>le</strong> dans la créationdes mélodies. Néanmoins, une très grande partie des connaissances concernant <strong>le</strong> corpus<strong>son</strong>t déjà exposées. Ce chapitre de l’ouvrage de Friedrich Ludwig reste aujourd’huiencore l’une des présentations <strong>le</strong>s plus complètes <strong>sur</strong> <strong>le</strong> corpus <strong>et</strong> ses sources. Il fait <strong>le</strong>point <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s attributions <strong>et</strong> donne tous <strong>le</strong>s éléments qui perm<strong>et</strong>tent de délimiter <strong>le</strong> corpus.Les principa<strong>le</strong>s zones d’ombre, <strong>le</strong>s attributions douteuses <strong>et</strong> <strong>le</strong>s rubriquesproblématiques <strong>son</strong>t d'ores <strong>et</strong> déjà signalées. La majorité de la recherche <strong>sur</strong> <strong>Philippe</strong> <strong>le</strong>134 Craig WRIGHT, Music and Ceremony at Notre Dame of Paris 500-1500, Cambridge, 1989, p. 294-300.C’est principa<strong>le</strong>ment en tant que collaborateur de Pérotin que <strong>Philippe</strong> est évoqué.135 Friedrich LUDWIG, Repertorium organorum recentioris <strong>et</strong> mot<strong>et</strong>orum v<strong>et</strong>ustissimi stili, 3 vol., Hal<strong>le</strong>,1910.136 Friedrich LUDWIG, op. cit., tome 1 A, chapitre IX, p. 243-267 : « Der Pariser Kanz<strong>le</strong>r Philippus (+1236) und der Pariser Bischof Wilhelmus als Mot<strong>et</strong>tendichter; weitere Mot<strong>et</strong>ten in London Br. M. Eg.274 (LoB) ». La participation de l’évêque Guillaume à la musique de Notre-Dame ne concerneraitqu’un seul mot<strong>et</strong> (In veritate comperi), selon <strong>le</strong> témoignage d’un manuscrit perdu. L’autorité de<strong>Philippe</strong> <strong>le</strong> <strong>Chancelier</strong> <strong>sur</strong> ce texte a été rétablie par P<strong>et</strong>er DRONKE dans « The Lyrical Compositions ofPhilip the Chancellor », Studi Medievali, XXVIII (1987), p. 368.61

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