Philippe le Chancelier et son oeuvre : Ã©tude sur l'Ã©laboration d'une ...

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humo) et de nouveau dans le refrain (vers 3 : qui de terra sumeris). En revanche, ledéveloppement de l’aspect spirituel constitue l’essentiel du contenu des conduits. Leniveau tropologique est bien entendu le plus développé dans la mesure où ces conduitssont consacrés à la moralisation. La progression vers le sens anagogique termineplusieurs conduits moraux. L’évocation des fins dernières et de la nature mystique duSalut sont souvent l’objet de plusieurs vers ou d’une strophe entière :Tableau 17 : L’évocation du Jugement dernier dans les conduits morauxIncipitStrophes ou vers concernés2. Fontis in rivulum Strophe V3. Ad cor tuum revertere Strophe 44. Quid ultra tibi facere Strophes 7 et 8 (supplémentaires dans Da)7. Ve mundo a scandalis Strophe 69. O labilis sortis Strophe 512. Bonum est confidere Seconde moitié de la strophe 213. Homo vide que pro te patior Strophe 2 vers 8, strophe 3, vers 414. Nitimur in vetitum Strophe 516. O mens cogita Strophe 919. Suspirat spiritus Strophe 6, 7 et 8On remarque que ces passages se situent dans la grande majorité des cas à la fin duconduit. Pour le prédicateur, de tels développements sur le Salut relèvent du rudimentdes connaissances nécessaires à la fabrication du discours et à l’élaboration del’argumentation. Parmi les procédés présentés par Guillaume d’Auvergne dans son Arspraedicandi, on trouve effectivement : unius ad aliud consecutio (chapitre 6, aller versla conclusion logique d’une situation ou condition, généralement le Salut ou ladamnation) et quelques chapitres plus loin, gaudiorum promissio (chapitre 10, promettrele Salut) et et ponarum comminatio (chapitre 11 : et menacer de la damnation) 116 .Exégèse, prédication et poésie latine empruntent donc, se ce point, des modalitéssimilaires.Le prédicateur peut utiliser l’illustration narrative ou exemplum pour séduire etdivertir tout en poursuivant l’édification de l’auditoire 117 . La stratégie de l’orateur est116 GUILLAUME d’AUVERGNE, Ars praedicandi, éd. Alphonse DE POORTER, op. cit.117 Claude BREMOND, Jacques LE GOFF et Jean-Claude SCHMITT, L’« exemplum », Typologie des sourcesdu Moyen Âge occidental, Turnhout, 1982.400
d’éviter la lassitude et, par là même, de fournir une image du contenu moral présentésous une forme plus concrète donc plus facile à mémoriser pour un public simple. Cespassages doivent intervenir à la fin du discours, au moment où l’attention est la plusfragile et où l’orateur place de manière privilégiée ce que la mémoire gardera le mieux.Nous avons relevé dans certains conduits l’intégration d’éléments narratifs, toujoursdans les strophes finales. Il ne s’agit pas là d’exempla dans la mesure où ces passages neracontent pas des histoires édifiantes issues du quotidien. Ces incursions narratives sontempruntées à la Bible et à ses paraboles : les vierges sages et folles dans Ad cor tuumrevertere (n°3), l’exemple de Lazare dans Quid ultra tibi facere (n°4), l’histoire d’Agaret Sara dans Suspirat spiritus(n°19). La référence narrative peut aussi provenir de laculture classique, comme dans Quo me vertam nescio (n°8) qui s’achève sur laprésentation des personnages mythologiques Argus et Briare. L’évocation de ceséléments anecdotiques ne passe pas par la narration en bonne et due forme. Les histoiresen questions ne sont pas contées, elles sont seulement suggérées, rappelées par quelquesmots. Il est attendu que l’auditeur les connaisse et fasse lui-même le lien avec ce qui aprécédé. Le conduit n’est pas le lieu de l’explication et du développement.L’intervention d’un exemple concret à la fin d’un discours est certes un procédérhétorique qui n’est propre ni aux conduits ni aux sermons. Cependant, l’utilisationaccrue de cette technique dans les sermons au moment même où Philippe le Chancelierconstruit ses conduits autorise à penser qu’il y a une identité de démarche qui nousinforme un peu mieux sur les intentions et l’état d’esprit qui motivent certains aspectsde la composition poético-musicale.Pour les sermons, les citations sont l’origine et l’instrument. L’origine, carc’est à partir d’une citation que le discours est construit. Il est l’explication d’un versetet c’est ce qui légitime la prise de parole de l’orateur dans la liturgie ou ailleurs. Lescitations sont également des instruments car elles sont utilisées tout au long du discourscomme technique d’argumentation. Elles sont un des moyens de la dilatatio.L’accumulation des citations reliées à un sujet ou à une expression est une manière dejustification car l’autorité scripturaire est une preuve de vérité. L’analyse des conduitsmoraux a signalé, à de nombreuses reprises, la présence de citations au début 118 et aucours des textes. Nous avons déjà discuté de l’utilisation récurrente de citations enincipit et l’intérêt de ce procédé du point de vue rhétorique. Cependant, le rôle de ces118 Voir tableau 15, p. 357.401
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nouveau texte pour une partie music
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est donc morcelée, mais se conçoi
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ambitions nouvelles de l’usage de
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objectifs des études bibliques. La
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apporte la documentation, un moment
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Le sermon peut être pourvu d’une
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égard. Dans les années 1860, les
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ecommande Philippe à plusieurs sai
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manifeste dans son travail et ses
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ces textes 109 . Les musicologues,
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conduits est ordonné selon un syst
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échanges de textes et de mélodies
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Hans Tischler a également entrepri
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s’il traite de tout le Moyen Âge
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En 1987, Peter Dronke propose de fa
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Orléans), ils font appel aux même
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l’œuvre philosophique du Chancel
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terme de possibilités créatrices
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conduits polyphoniques. Aucune des
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sources 168 . La démarche de Nicky
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l’objet d’un développement con
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Chapitre 3 :Un corpus de conduits m
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- le motet Agmina milicie ;- Les de
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compositions se faisait de mémoire
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le dixième, c’est-à-dire l’av
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433r433v434r435r435v436r437r437v438
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Les diverses techniques de composit
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Le rapport du texte à la musique d
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De tels procédés sont décrits da
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Quo vadis quo 2 strophes (16) 4, 6,
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3.4.2 Les compositions de circonsta
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Partie II :Vingt conduits moraux de
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Le manuscrit médiéval est un obje
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Le vers d’incipit est isolé de l
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Le premier motif ascendant (encercl
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sons du texte. Une fois de plus, la
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Philippe le Chancelier dans les con
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Chapitre 2 :Fontis in rivulumCe con
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Le texte complexe de Fontis in rivu
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aux sens. Cette entrée en matière
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Ces jeux d’écho de part et d’a
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à toucher une élite, la mélodie
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La strophe suivante (6) est un autr
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- l’utilisation de l’impératif
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Pas de reposToute la première stro
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vers 5vers 6La quadruple répétiti
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antécédentconséquentLe mélisme
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Conduit, strophes 3 et 4 Texte bibl
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Chapitre 4 :Quid ultra tibi facereC
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des sonorités. Cette rupture survi
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marcet occio, strophe 3, vers 5 et
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Chapitre 5 :Vanitas vanitatumLe con
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L’ensemble de la mélodie de ce c
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vers donne donc l’impression d’
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Chapitre 6 :Excutere de pulvereCe c
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L’octosyllabe est partagé en deu
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La ponctuation ménagée à la fin
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Cela n’est sans doute pas le but
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Il existe ainsi une certaine contin
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presque symétrique dans laquelle l
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cadences, l’exploitation progress
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Animus in loculisEt in questu cura.
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finale. Cette cadence conclusive es
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Ce motif constitue un climax qui se
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La situation d’énonciation du co
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scripturaire renvoie ici certaineme
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- strophe I : ambitus de do à ré
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de délimiter les deux quatrains qu
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L’opposition est d’autant plus
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qui négocient la nourriture et le
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croisées se placent de manière pr
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syllabiques et les monnayages n’e
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suivants reprennent la broderie, ma
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Strophe 1 Strophe 2 Strophe 3Homo v
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Ce motif sert d’incipit aux vers
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Le texte de la strophe 1 pour ce ve
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Les enchaînements de vers de longu
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Strophe 3Mises bout à bout, toutes
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Texte Citations scripturaires Réf
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La lyrique courtoise introduit souv
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Suspirat spiritusCe vers s’adapte
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ne comporte aucune cauda introducti
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Dans la seconde moitié du XI e si
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