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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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(n°5), la florificatio vocis suivie d’un motif descendant dans <strong>le</strong> mélisme final n’est passans rappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong> motif d’incipit :vers 1Mélisme finalCe conduit est strophique. L’eff<strong>et</strong> d’écho est entendu trois fois, prenant probab<strong>le</strong>mentun poids supplémentaire à chaque fois. Dans Ve mundo a scandalis (n°7), six strophes(trois doub<strong>le</strong>s strophes musica<strong>le</strong>s) d’une structure comp<strong>le</strong>xe séparent la caudaintroductive des dernières notes. Les motifs communs aux deux mélismes <strong>son</strong>t pourtantnombreux :Cauda introductivestrophe ICauda conclusivestrophe IIICela donne une indication des grandes capacités d’attention <strong>et</strong> de mémorisationsupposées de l’auditoire. De tel<strong>le</strong>s reprises d’un mélisme à l’autre <strong>sur</strong>viennent dansd’autres conduits mais pas dans un temps aussi éloigné. Dans Homo qui semper moreris(n°11), <strong>le</strong>s récurrences mélodiques d’une cauda à l’autre marquent <strong>le</strong>s limites de lastrophe I. Le rappel du début au moment de la conclusion par <strong>le</strong> mélisme s’apparentedonc à un procédé de nature rhétorique. Il accentue <strong>le</strong> pouvoir conclusif de la caudafina<strong>le</strong> tout en as<strong>sur</strong>ant l’unité de l’ensemb<strong>le</strong>.La forme du lai lyrique est une autre illustration de ce procédé. La structure dela dernière strophe se doit en eff<strong>et</strong> de revenir à cel<strong>le</strong> de la première, comme pourterminer <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> à la manière d’une bouc<strong>le</strong>. Le conduit Veritas equitas (n°17), composéde trente-six strophes poétiques, emprunte sa forme au lai profane. Les deux strophesqui encadrent <strong>le</strong> conduit <strong>son</strong>t effectivement de même structure, à un vers près (ladernière strophe est allongée de quatre syllabes). Mais l’identité de s’arrête pas à laforme. La première <strong>et</strong> la dernière strophe font très clairement référence l’une à l’autre,369

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