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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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de la musique Jean de Garlande 63 . Ici, l’ornement est répété en gradatio descendantpour approcher la fina<strong>le</strong>.Le resserrement progressif <strong>et</strong> dégressif des motifs pour aboutir à la fina<strong>le</strong> est unprocédé utilisé à trois reprises dans <strong>le</strong>s mélismes conclusifs des strophes de Homo natusad laborem / tui status (n°1) :- À la fin de la strophe I, <strong>le</strong>s interval<strong>le</strong>s se réduisent étape par étape (quinte,quarte, tierce…) <strong>et</strong> <strong>le</strong>s descentes mélodiques se raccourcissent pour que la dernièreapparition de la fina<strong>le</strong> soit entendue comme l’aboutissement d’un mouvement engagédepuis <strong>le</strong> début du mélisme :réduites :- Le procédé se reproduit à la fin de la strophe II, dans des proportions plus- Enfin, <strong>le</strong> conduit se termine par un mélisme long <strong>et</strong> virtuose :C<strong>et</strong>te dernière cauda commence par un motif composé de notes répétées (un des raresexemp<strong>le</strong>s de florificatio vocis, identique à la figure de Vanitas vanitatum citée plus haut)63 JEAN de GARLANDE, De musica men<strong>sur</strong>abilis, éd. Erich REIMER, Wiesbaden, 1972, vol.1, p. 95 : Inflorificatione vocis fit color, ut commixtio in conductis simplicibus. Et fit semper ista commixtio in<strong>son</strong>is <strong>et</strong> non disiunctis. (Traduction : La color se fait par florai<strong>son</strong> du <strong>son</strong>, quand il y a jonction dans unconduit simp<strong>le</strong>. Et c<strong>et</strong>te jonction se fait toujours dans des <strong>son</strong>s conjoints <strong>et</strong> non disjoints.) C<strong>et</strong>tedéfinition prend place dans la description des figures ornementa<strong>le</strong>s de l’organum donc de lapolyphonie (Voir Guillaume GROSS, Chanter en polyphonie à Notre-Dame de Paris aux 12 e <strong>et</strong> 13 esièc<strong>le</strong>s, Turnhout, 2007, p. 115-116). Il est intéressant de constater que <strong>le</strong> théoricien fait allusion auconduit monodique pour décrire un procédé mélodique qui ne se rencontre que rarement dans <strong>le</strong>scompositions de <strong>Philippe</strong> <strong>le</strong> <strong>Chancelier</strong>.365

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