10.07.2015 Views

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

prendre la me<strong>sur</strong>e de l’importance structurel<strong>le</strong> <strong>et</strong> stylistique de ces passages que <strong>son</strong>t <strong>le</strong>scaudae 61 . El<strong>le</strong>s peuvent intervenir à tout moment du conduit. On constate cependant que<strong>le</strong> début <strong>et</strong> la fin des strophes <strong>son</strong>t une place qu’el<strong>le</strong>s occupent de manière privilégiée.La cauda est d’ail<strong>le</strong>urs, dans <strong>le</strong>s artes po<strong>et</strong>icae, un terme utilisé pour désigner <strong>le</strong> derniervers de la strophe, à condition qu’il se distingue des autres 62 . El<strong>le</strong> a pour fonctiond’as<strong>sur</strong>er <strong>le</strong> passage à la strophe suivante, comme une conclusion transitoire. C’est aussil’un des rô<strong>le</strong>s de la cauda mélodique, c’est-à-dire de signa<strong>le</strong>r pour l’oreil<strong>le</strong> <strong>le</strong> passaged’une strophe à l’autre.Neuf des conduits moraux de <strong>Philippe</strong> <strong>le</strong> <strong>Chancelier</strong> en <strong>son</strong>t pourvus. Dans <strong>le</strong>slongues caudae introductives, <strong>le</strong> compositeur prépare l’auditeur en lui présentant <strong>le</strong>mode de manière méthodique, d’abord en montant puis en descendant. Voici troismélismes introductifs, extraits de conduits différents :- Homo natus ad laborem / tui status (n°1)AntécédentConséquent- Fontis in rivulum (n°2)- Homo qui semper moreris (n°11)AntécédentConséquentLes trois mélismes commencent <strong>et</strong> terminent <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong> sol. Ils débutent par unmouvement mélodique qui mène à la teneur ré sans pour autant la joindre de manièrecomplètement conjointe. Ils se composent tous <strong>le</strong>s trois de deux partiescomplémentaires (antécédent-conséquent) <strong>et</strong> proportionnées. La principa<strong>le</strong> différenceréside dans l’étendue de l’échel<strong>le</strong> dont ils font la présentation. Le premier (Homo natusad laborem) est très comp<strong>le</strong>t car il fait entendre la totalité du mode authente puis dans sa61 Rappelons que dans <strong>le</strong> contexte de la modalité rythmique, la théorie des modes semb<strong>le</strong> ne s’appliquerqu’aux passages sine littera.62 Pasca<strong>le</strong> BOURGAIN, « Le vocabulaire de la poésie rythmique », Archivum latinitatis mediiaevi (Bul<strong>le</strong>tinDu Cange), LI (1992-1993), p. 165.363

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!