10.07.2015 Views

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

cadence fina<strong>le</strong> <strong>sur</strong> sol. Les trois autres strophes reprennent ce procédé, au moins pour<strong>le</strong>s vers pénultièmes <strong>et</strong> antépénultièmes. Le repos <strong>sur</strong> la sous-fina<strong>le</strong> est un procédémélodique très ordinaire dans la monodie médiéva<strong>le</strong>. Il ne faut donc pas s’étonner de larencontrer fréquemment. Le vers final de O labilis sortis (n°9) utilise un tel balancementpour valoriser <strong>le</strong> r<strong>et</strong>our <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong> <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en va<strong>le</strong>ur la formu<strong>le</strong> cadentiel<strong>le</strong> :Ce mouvement mélodique est certes conclusif, mais pas véritab<strong>le</strong>ment original. Il faut,pour mieux en comprendre l’efficacité, voir comment il est préparé. Il est répété demanière plus ou moins semblab<strong>le</strong> aux cé<strong>sur</strong>es des deux vers précédents, à la mêmeplace qu’au dernier vers mais en laissant <strong>le</strong> mouvement mélodique en suspens 60 . Il ne serésout <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong> que lors de sa troisième apparition :vers 5vers 6vers 7La combinai<strong>son</strong> des cadences, du travail mélodique préparatoire <strong>et</strong> de lastructure poétique peut donc suffire à produire des signaux <strong>son</strong>ores indiquant la va<strong>le</strong>urrhétorique des vers qui commencent <strong>et</strong> terminent <strong>le</strong>s strophes. D’autres moyenss’ajoutent à ceux qui viennent d’être décrits. Les plus spectaculaires <strong>son</strong>t <strong>le</strong>s mélismesintroductifs <strong>et</strong> conclusifs. Passages mélismatiques <strong>et</strong> syllabiques constituent deux sty<strong>le</strong>sd’écriture clairement opposés dans <strong>le</strong>urs conceptions, si l’on en croit <strong>le</strong>s théoricienspour <strong>le</strong>squels <strong>le</strong>s termes sine littera <strong>et</strong> cum littera désignent des notions différentes.Composer sine littera est une technique d’écriture différente, faisant appel à d’autresmécanismes (notamment du point de vue du rythme <strong>et</strong> de la notation). Il faut donc60 Voir la partie analyse p. 209 pour un commentaire plus long de ce passage. La répétition de la premièrephrase mélodique du conduit est en enjambement <strong>sur</strong> la fin du vers 5 <strong>et</strong> <strong>le</strong> début du vers 6.362

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!