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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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v.8 v.9v.10 v.11 v.12v.13 v.14v.15 v.16 v.17Ce passage comporte des vers exceptionnel<strong>le</strong>ment courts (vers 10 à 16). Les fins demots <strong>et</strong> <strong>le</strong> signe de ponctuation correspondent souvent à l’un de ces quadrisyllabes, maispas toujours. Dans <strong>le</strong>s vers 8 <strong>et</strong> 9, <strong>le</strong> dernier mot est isolé (ratum <strong>et</strong> proprio) tandisqu’au vers 17, c’est <strong>le</strong> premier mot (merentur) qui est ainsi détaché du reste. Laprécaution du copiste à indiquer <strong>le</strong> placement des mots montre l’importance de c<strong>et</strong>teprécision à ses yeux, dans des cas où <strong>le</strong>s notes peuvent prêter à confusion. Par exemp<strong>le</strong>,<strong>le</strong> grand interval<strong>le</strong> au vers 9 pourrait inciter à déplacer <strong>le</strong>s mots <strong>et</strong> placer la premièresyllabe de proprio <strong>sur</strong> <strong>le</strong> fa’. L’étrange physionomie de la mélodie <strong>sur</strong> acerba est doncp<strong>le</strong>inement désirée <strong>et</strong> participe de l’expressivité de la mise en musique du texte.La relation étroite de la mélodique à l’égard des mots n’est pas systématique :el<strong>le</strong> peut rechercher l’harmonie <strong>et</strong> se fondre avec naturel aux <strong>son</strong>s <strong>et</strong> rythmes des motsou, au contraire, préférer un rapport plus heurté, produisant ainsi des eff<strong>et</strong>s plusexpressifs, voire plus dramatiques. Les intentions oratoires de la mise en musique desmots <strong>son</strong>t variab<strong>le</strong>s. Il en est de même lorsque l’on considère <strong>le</strong> rapport de la mélodie àl’accentuation du texte. Certains mélismes coïncident avec <strong>le</strong>s accents des mots qui <strong>le</strong>sportent, comme en témoigne c<strong>et</strong> extrait de Excutere de pulvere (n°6, vers 5) :La première syllabe des deux verbes est pourvue d’un motif ascendant <strong>et</strong> plus long,correspondant au rythme trochaïque de ces deux mots. Observons aussi ces quatreapparitions d’un même verbe, l’impératif considera, dans quatre conduits différents :347

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