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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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vers 4vers 5Ainsi, l’eff<strong>et</strong> de la rep<strong>et</strong>itio produit par <strong>le</strong> texte est amplifié par la transpositionmélodique qui fait progresser dynamiquement <strong>le</strong> discours. Là où <strong>le</strong> texte seul estaccumulation, <strong>le</strong> conduit (texte <strong>et</strong> musique) est accab<strong>le</strong>ment. Le procédé est identique àla quatrième strophe de Quo me vertam nescio (n°8) :L’utilisation de la répétition mélodique marque une progression dynamique comparab<strong>le</strong>à ce que <strong>le</strong>s rhétoriqueurs nomment gradatio 41 . Si <strong>le</strong>s textes moralisateurs de <strong>Philippe</strong> <strong>le</strong><strong>Chancelier</strong> ne comportent aucun exemp<strong>le</strong> de gradatio poétique, <strong>le</strong>ur mise en musiqueuse de ce procédé mélodique avec abondance. La transposition ou marche mélodiquepeut marquer une anaphore, comme il vient d’être précisé, ou toute autre figure <strong>son</strong>orerépétitive. L’annominatio, si fréquente dans ces textes, peut-être l’occasion d’unegradatio mélodique, que l’on voit ici descendante 42 :Les deux impératifs <strong>sur</strong>ge <strong>et</strong> curre <strong>son</strong>t pourvus d’un motif presque identique, transposéau degré inférieur.41 Chez Geoffroy de Vinsauf, la gradatio est ainsi définie : « Gradatio est quando gradatim fit decensus »(Summa de coloribus rh<strong>et</strong>orici, traduction : « Il y a gradation lorsque l’on descend par étapes). Ladéfinition de la Rhétorique à Hérennius (« Gradatio est in qua non ad consequens verbum descenditurquam ad superius ascensum est ». Traduction : « Il y a gradation quand on ne passe pas au mot suivantavant d’avoir repris <strong>le</strong> précédent », éd. Guy ACHARD, p. 170-171) est répétée à l’identique parMarbode ou encore par Jean de Garlande. La reprise d’un élément (mot) pour former une nouvel<strong>le</strong>phrase se traduit en musique par la répétition d’un motif transposé en montant ou en descendant.42 Extrait de Excutere de pulvere, n°6, vers 5.337

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