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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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eproduit la complémentarité de ses deux propositions. La deuxième compte une syllabede moins (7 au lieu de 8), mais <strong>le</strong>s monnayages mélodiques compensent la longueur dutexte.La correspondance du vers poétique <strong>et</strong> de la phrase mélodique est valab<strong>le</strong> pourl’ensemb<strong>le</strong> du conduit. L’unité mélodique du poème est cel<strong>le</strong> du vers, ce qui clarifiedavantage la compréhension du texte. C<strong>et</strong>te unité est d’autant plus perceptib<strong>le</strong> quebeaucoup de vers commencent par un même dessin mélodique. Le vers 3 s’enchaîne eneff<strong>et</strong> au précédent en reprenant <strong>le</strong> motif entendu deux fois au vers 1. Sur l’ensemb<strong>le</strong> desseize vers que comporte <strong>le</strong> conduit, on r<strong>et</strong>rouve douze fois ce court motif de trois ouquatre notes, placé en tête de vers <strong>et</strong> commençant <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s différents degrés du mode. L<strong>et</strong>ab<strong>le</strong>au ci-dessous montre la répartition de ces vers aux motifs introductifs identiques enfonction des hauteurs. Les vers <strong>son</strong>t suivis de la note <strong>sur</strong> laquel<strong>le</strong> se fait la cadence :Mi fa sol Sol la si La si do Si do ré Do ré mi Mi’ fa’ sol’Vers 1→ré Vers 4→solVers 7→solVers 10→réVers 6→faVers 13→réVers 3→faVers 8→réVers 12→siVers 15→ré Vers 9→laVers 11→laOn remarque que :- <strong>le</strong>s deux tierces principa<strong>le</strong>s du mode sol-si <strong>et</strong> si-ré <strong>son</strong>t plus exploitées que <strong>le</strong>striades secondaires ;- <strong>le</strong>s motifs <strong>sur</strong> des hauteurs identiques <strong>son</strong>t répartis <strong>sur</strong> l’ensemb<strong>le</strong> du conduit demanière presque proportionnel<strong>le</strong> (par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> motif <strong>sur</strong> la tierce du mode sol-la-sirevient tous <strong>le</strong>s quatre vers) ;- l’exploitation du motif <strong>le</strong> plus aigu intervient au début de la deuxième moitié,comme pour ménager un climax d’intensité au centre de la pièce ;- à quelques exceptions près, la phrase mélodique se termine <strong>sur</strong> une note de lamême « chaîne des tierces » que <strong>le</strong> motif introductif. Les exceptions <strong>son</strong>t <strong>le</strong>s vers 3, 13<strong>et</strong> 15, <strong>le</strong>s deux derniers se concluant <strong>sur</strong> la teneur.La présence d’un mélisme final est assez <strong>sur</strong>prenante. Dans LoB, Homo natusad laborem est <strong>le</strong> seul conduit pourvu d’un mélisme alors que la totalité de la col<strong>le</strong>ctionest strictement syllabique. De plus, dans <strong>le</strong>s conduits, <strong>le</strong>s mélismes <strong>son</strong>t souventdisposés de manière éga<strong>le</strong> au début <strong>et</strong> à la fin des strophes. Or Homo natus ad laborem316

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