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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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Étienne Langton 123 . L’activité poétique de ce dernier est assez ténue <strong>et</strong> il est assezinvraisemblab<strong>le</strong> qu’il soit l’auteur du texte de Cum sit omnis caro fenum. Cependant, c<strong>et</strong>ype d’attribution, probab<strong>le</strong>ment due au prestige de l’archevêque de Canterbury, ne faitque confirmer <strong>le</strong>s connexions possib<strong>le</strong>s d’un tel texte avec la pastora<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> milieu desprédicateurs.La mélodie de ce conduit est remarquab<strong>le</strong>ment simp<strong>le</strong> <strong>et</strong> se caractérise par sesmouvements très naturels. Le mode de ré <strong>et</strong> ses formu<strong>le</strong>s caractéristiques fournissent lamatière de toute la mélodie. L’ambitus dépasse à peine l’octave. Pourtant, <strong>le</strong>s formu<strong>le</strong>smélodiques <strong>son</strong>t variées <strong>et</strong> jamais répétitives, malgré la simplicité du matériel employé.Toutes <strong>le</strong>s phrases empruntent un traj<strong>et</strong> différent, comme on peut l’observer aux notesqui commencent <strong>et</strong> terminent chaque vers :vers 1 vers 2 vers 3 vers 4 vers 5 vers 6La mélodie suit de près l’organisation poétique de la strophe en deux terc<strong>et</strong>s (88 7/ 8 8 7). Comme souvent dans <strong>le</strong>s conduits, <strong>le</strong>s phrases mélodiques correspondentparfaitement aux vers <strong>et</strong> à <strong>le</strong>ur répartition. Les deux premiers membres du terc<strong>et</strong> <strong>son</strong>tidentiques par la longueur du vers <strong>et</strong> la rime. Le binôme poétique ainsi formé se trouvemis en musique par deux phrases complémentaires. Le début de la strophe m<strong>et</strong> en placeun mouvement mélodique de type antécédent <strong>et</strong> conséquent. Le premier vers se termine<strong>sur</strong> une cadence ouverte, tandis que <strong>le</strong> deuxième s’achève par une cadence conclusive<strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong> :vers 1 ouvert vers 2closLe premier vers commence <strong>et</strong> se termine <strong>sur</strong> la teneur, la. Entre ces deux extrémités, <strong>le</strong>dessin mélodique n’a fait que descendre à la fina<strong>le</strong> ré. Le deuxième vers débute de lamême manière, <strong>sur</strong> un la, mais la broderie initia<strong>le</strong> est augmentée d’un degré, jusqu’au123 Oxford, Magd. Coll. Pepys 1207, fol. 77. Voir notre contribution : Anne-Zoé RILLON, « ÉtienneLangton <strong>et</strong> la musique : implications musica<strong>le</strong>s dans la prédication », Étienne Langton, prédicateur,bibliste <strong>et</strong> théologien, colloque organisé par <strong>le</strong> Centre d’études du Saulchoir <strong>et</strong> l’Institut universitairede France du 13 au 15 septembre 2006. Actes à paraître.297

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