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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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L’organisation répétitive en trip<strong>le</strong>s strophes peut ainsi, ponctuel<strong>le</strong>ment,comporter des irrégularités qui s’expliquent autant par des variations des paramètres dutexte que par des jeux mélodiques. Ici, la dernière cadence de la strophe III annoncecel<strong>le</strong>s qui seront utilisées quelques instants après. C’est un moyen de faire un lienstructurel entre <strong>le</strong>s strophes <strong>et</strong> augmenter l’homogénéité de l’ensemb<strong>le</strong>. Cela impliqueaussi que <strong>le</strong> copiste doive recopier la mélodie de toutes <strong>le</strong>s strophes même si el<strong>le</strong>s <strong>son</strong>ttrès majoritairement répétitives.Les strophes IV <strong>et</strong> VI <strong>son</strong>t simp<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong>s marquent une rupture avec <strong>le</strong> systèmede répétition des strophes ternaires mis en place depuis <strong>le</strong> début du conduit. Ces deuxstrophes <strong>son</strong>t liées car la strophe IV, très courte, est identique à la cadence fina<strong>le</strong> de lastrophe VI. Cel<strong>le</strong>-ci est organisée selon un mouvement ouvert-clos, dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>sdessins mélodiques correspondent particulièrement au balancement des mots du texte <strong>et</strong>aux parallélismes <strong>son</strong>ores :Strophe VI : Iam prelati / sunt pilati / iude successorespium rati / christum pati /cayphe fautoresL’équiva<strong>le</strong>nce de <strong>son</strong> <strong>et</strong> de sens entre <strong>le</strong>s termes prelati <strong>et</strong> pilati est mise en musique parun mouvement ascendant puis descendant. La même phrase mélodique est entendue auxvers 4 <strong>et</strong> 5 qui reprennent <strong>le</strong> parallélisme qui précède tout en lui faisant écho :v.1 v.2 v.3 ouvert v.4 v.5 v.6 closLe même procédé de balancement symétrique est utilisé plus tard dans <strong>le</strong> conduit, auxstrophes XI <strong>et</strong> XII, où <strong>le</strong>s vers <strong>son</strong>t aussi des quadrisyllabes (Omnis status / immutatus ;conturbatus / principatus ; pro secura / regni cura).Les deux strophes simp<strong>le</strong>s (IV <strong>et</strong> VI) ne <strong>son</strong>t pourtant pas indépendantes. Leurs<strong>son</strong>orités <strong>et</strong> certains éléments de la structure poétique <strong>le</strong>s rapprochent de la strophe qui<strong>le</strong>s suit directement : la strophe IV utilise <strong>le</strong>s mêmes as<strong>son</strong>ances de rimes que la stropheV (–ie, –ie, –ura) mais pas <strong>le</strong>s mêmes vers. La strophe VI <strong>et</strong> la strophe VII <strong>son</strong>t, <strong>sur</strong> <strong>le</strong>plan poétique, en tous points identiques (4a 4a 6b, 4a 4a 6b ; –ati, –ati, –ores).287

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