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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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Les flèches indiquent <strong>le</strong>s notes qui ont été grattées. Seu<strong>le</strong> la dernière, <strong>le</strong> do <strong>sur</strong> cum, neprésente pas de différence avec <strong>le</strong>s autres versions connues. Dans la strophe 1, <strong>le</strong>smodifications témoignent du désir de réduire l’interval<strong>le</strong> de quinte des autres versions<strong>sur</strong> quod <strong>et</strong> sic.Ce conduit aux vers courts <strong>et</strong> à la forme répétitive ne donne pas lieu à uncontenu comp<strong>le</strong>xe <strong>et</strong> savant. La langue est accessib<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong>s eff<strong>et</strong>s <strong>son</strong>ores la rendent trèsdynamique. Les phrases <strong>son</strong>t courtes, souvent elliptiques <strong>et</strong> exclamatives. Les images<strong>son</strong>t très simp<strong>le</strong>s <strong>et</strong> couramment exploitées par <strong>Philippe</strong> <strong>le</strong> <strong>Chancelier</strong> <strong>et</strong> dans d’autresconduits des mêmes sources manuscrites.Beaucoup des conduits composés aux a<strong>le</strong>ntours du début du XIII e sièc<strong>le</strong> à Parisse construisent selon une forme binaire qui rappel<strong>le</strong> cel<strong>le</strong> des séquences 109 . Pour ce quiest de O mens cogita, la comparai<strong>son</strong> avec <strong>le</strong> genre liturgique de la séquence peutdépasser <strong>le</strong> simp<strong>le</strong> aspect formel. En eff<strong>et</strong>, l’élaboration mélodique n’est pas sansrappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong> sty<strong>le</strong> syllabique <strong>et</strong> majoritairement conjoint des séquences circulant à Paris <strong>et</strong>dont beaucoup <strong>son</strong>t composées par Adam de Saint-Victor dans la première moitié duXII e sièc<strong>le</strong> 110 . Les phrases mélodiques de ce conduit, <strong>sur</strong>tout aux strophes 2 <strong>et</strong> 3,pourraient figurer parmi <strong>le</strong>s « timbres » catalogués par E. Miss<strong>et</strong> <strong>et</strong> P. Aubry 111 . En109 L’expression de « conduit-séquence » est utilisée par Hans SPANKE, « Beziehungen zwischenromanischer und mittellateinischer Lyrik », Abhandlungen der Gesellschaft der Wissenschaft zuGöttingen, 3 ème série, XVIII (1936), p. 1-189. El<strong>le</strong> désigne <strong>le</strong>s poésies latines construites sous forme dedoub<strong>le</strong>s ou trip<strong>le</strong>s strophes.110 Margot FASSLER, « Who was Adam of St. Victor? The Evidence of the Sequence Manuscripts »,JAMS, 37(1984), p. 233-269, du même auteur, Gothic Song: Victorine Sequences and AugustinianReform in the Twelfth-Century Paris, Cambridge, 1993.111 Eugène MISSET <strong>et</strong> Pierre AUBRY, Les proses d’Adam de Saint-Victor : texte <strong>et</strong> musique précédés d’uneétude critique, Paris, 1900.276

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