10.07.2015 Views

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Le texte de la strophe 1 pour ce vers (redimus ad vomitum) reflète par <strong>le</strong> sens mais aussipar <strong>le</strong>s <strong>son</strong>s, l’idée de r<strong>et</strong>our <strong>sur</strong> soi suggéré par la mélodie. Les deux termes de troissyllabes (redimus <strong>et</strong> vomitum) comportent <strong>le</strong>s deux rimes de la strophe 1 (a : –itum <strong>et</strong>b : –imus). Ces mots <strong>son</strong>t empruntés aux Proverbes (26, 11 : sicut canis qui revertitur advomitum suum sic inprudens qui iterat stultitiam suam). Le poète remplace <strong>le</strong> verberevertitur par redimus qui fait écho par ses <strong>son</strong>s <strong>et</strong> la longueur de trois syllabes aupremier mot du conduit nitimur. Le terme vomitum, quant à lui, se fait l’écho de v<strong>et</strong>itumà la fin du premier vers. Ce vers central (<strong>le</strong> cinquième <strong>sur</strong> un total de dix) exprime doncen miniature <strong>le</strong> contenu <strong>son</strong>ore <strong>et</strong> idéologique de la strophe dans <strong>son</strong> ensemb<strong>le</strong>. Ilmarque une première articulation dans la structure. Le travail de recomposition ducontrafactum s’élabore <strong>sur</strong> deux contraintes, la mélodie d’une part <strong>et</strong> <strong>le</strong>s citations del’autre, tout en ayant souci que l’ensemb<strong>le</strong> fasse sens <strong>et</strong> démultiplie <strong>le</strong>s <strong>le</strong>cturespossib<strong>le</strong>s <strong>sur</strong>venues de la juxtaposition des diverses références. Le vers 5 signa<strong>le</strong> unearticulation importante <strong>et</strong> illustre <strong>le</strong> sens tout autant qu’il réagit avec <strong>le</strong> vers d’incipit. Ilse poursuit au vers 6 par une cadence <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong> identique à cel<strong>le</strong> qui termine <strong>le</strong> vers 4 :vers 4vers 6Les vers 5 <strong>et</strong> 6 forment donc un distique de transition, clos <strong>sur</strong> lui-même <strong>et</strong> usant dedifférents moyens pour exprimer l’idée de l’éternel r<strong>et</strong>our : la mélodie très peu variée,<strong>le</strong>s <strong>son</strong>orités redondantes du texte (redimus, r<strong>et</strong>ro respicimus).Le dernier quatrain (vers 7 à 10) reprend des éléments au premier. Seul <strong>le</strong> vers7 est entièrement nouveau. On réentend effectivement la mélodie A de l’incipit au vers8, très légèrement plus ornée :vers 1vers 8De même, <strong>le</strong>s vers 9 <strong>et</strong> 10 utilisent <strong>le</strong>s motifs cadentiels qui ont servi pour laphrase mélodique C (vers 4 <strong>et</strong> vers 6) :261

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!