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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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invention mélodique adaptée mais renouvelée. Il arrive éga<strong>le</strong>ment que certains eff<strong>et</strong>s<strong>son</strong>ores du texte ne soient pas du tout re<strong>le</strong>vés par la mélodie. Par exemp<strong>le</strong> à la fin de ladeuxième strophe, la rime interne aux vers 16, 17 <strong>et</strong> 20 (que fructum, sic granum <strong>et</strong>triticum) ne fait l’obj<strong>et</strong> d’aucun travail mélodique remarquab<strong>le</strong>.La troisième strophe est la plus mélismatique des trois. El<strong>le</strong> est éga<strong>le</strong>ment cel<strong>le</strong>dont <strong>le</strong> texte présente la plus grande régularité formel<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> est aussi, du point de vuedu sens, une strophe apaisée. Le premier mélisme forme une p<strong>et</strong>ite cauda <strong>sur</strong>l’interjection O, la première du conduit. Peut-être la va<strong>le</strong>ur exclamative de c<strong>et</strong>teinterjection justifie-t-el<strong>le</strong> l’intervention d’un mélisme alors que <strong>le</strong>s autres strophes en<strong>son</strong>t dépourvues. Le mélisme tourne autour du fa, dessin mélodique que poursuit <strong>le</strong>début du texte <strong>sur</strong> <strong>le</strong> mot beati. Le p<strong>et</strong>it mélisme <strong>sur</strong> qui au début du vers 6 reprend <strong>le</strong>même motif, c<strong>et</strong>te fois pour marquer une transition dans la structure musica<strong>le</strong>, tout enpoursuivant la phrase commencée au début de la strophe. Le relatif qui se rapporte auxbeati :vers 1vers 6La phrase mélodique qui commence au vers 6 emprunte un traj<strong>et</strong> mélodiquesensib<strong>le</strong>ment identique au début de la strophe. La reprise du mélisme introductif n’esten eff<strong>et</strong> pas <strong>le</strong> seul point commun entre ces deux passages. Les vers 1 à 5 <strong>et</strong> 6 à 8 dec<strong>et</strong>te troisième strophe composent en eff<strong>et</strong> deux parties au matériau équiva<strong>le</strong>nt, séparéespar l’unique cadence conclusive <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong> à la fin du vers 5.Une rupture intervient au début du vers 9 où la note la plus aiguë du conduit estatteinte <strong>sur</strong> la première syllabe (<strong>et</strong> confidunt). Le saut d’octave <strong>et</strong> l’ouverture du registrevers l’aigu apportent une nouveauté ainsi qu’un regain d’intensité, à un moment où <strong>le</strong>texte joue avec <strong>le</strong>s redondances des terminai<strong>son</strong>s verba<strong>le</strong>s (custodiunt, sitiunt, e<strong>sur</strong>iunt<strong>et</strong> confidunt) avant d’entamer une <strong>le</strong>nte progression vers la cadence fina<strong>le</strong>. Le texte misen va<strong>le</strong>ur par ce pic <strong>son</strong>ore (<strong>et</strong> confidunt in domino) est proche de l’incipit du conduit(Bonum est confidere), citation scripturaire qui donne <strong>son</strong> sens à l’ensemb<strong>le</strong> de la pièce.Le r<strong>et</strong>our à l’idée de départ dans la dernière partie de la dernière strophe est trèsclairement souligné <strong>et</strong> séparé des vers qui précèdent par la respiration mélodique244

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