10.07.2015 Views

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Ces mélismes ont une fonction structurel<strong>le</strong> importante. Ils perm<strong>et</strong>tent de présenter <strong>le</strong>mode <strong>et</strong> matérialisent par <strong>le</strong>s <strong>son</strong>s <strong>le</strong>s limites de la première strophe. Les enjeux <strong>son</strong>tdifférents lorsque <strong>sur</strong>vient la seconde strophe. La va<strong>le</strong>ur structurel<strong>le</strong> disparaît au profitd’une fonction plus proprement ornementa<strong>le</strong>. En eff<strong>et</strong>, la cauda du début de la secondestrophe présente une mélodie qui n’est qu’un long ornement autour de la quarte dumode, <strong>le</strong> do :Strophe 2vers 1Le do se repose <strong>sur</strong> <strong>le</strong> ré, la teneur du mode, <strong>sur</strong> <strong>le</strong> deuxième mot du vers, homo. Cemouvement du do au ré se r<strong>et</strong>rouve au vers suivant, alors même que <strong>le</strong> texte joue <strong>sur</strong>l’anaphore de l’impératif dic. Le vers 2 résume <strong>le</strong> précédent puisqu’on y r<strong>et</strong>rouve <strong>le</strong>même aspect statique <strong>et</strong> la montée au fa identique à cel<strong>le</strong> du mélisme. Ces deux versforment une entité à la fois textuel<strong>le</strong> par l’anaphore du verbe <strong>et</strong> mélodique par laressemblance du matériau. Ainsi, l’Homme (homo) <strong>et</strong> la vanité (universa vanitas)apparaissent comme deux concepts de va<strong>le</strong>ur éga<strong>le</strong>, idée que <strong>le</strong> conduit ne cesse dedévelopper. À la fin de la strophe, un système similaire est mis en place pour montrer lacorrespondance entre la chair (carnis) <strong>et</strong> la vulgarité (vilitas) :Strophe 2, vers 8Le court mélisme <strong>sur</strong> carnis commence par un motif de broderie <strong>sur</strong> do <strong>et</strong> ré puis s<strong>et</strong>ermine vers l’aigu (mouvement ouvert). Le mot vilitas commence de la même manièremais rejoint la fina<strong>le</strong> sol (cadence close). Les deux mots <strong>son</strong>t séparés par un courtpassage mélodique dans un registre plus grave, autour de la fina<strong>le</strong>.D’autres mélismes viennent f<strong>le</strong>urir <strong>le</strong> texte en cours de strophes. Dans lapremière, <strong>le</strong> cinquième vers commence par une p<strong>et</strong>ite cauda <strong>sur</strong> l’adverbe interrogatifcur. Ce mélisme, en plus de m<strong>et</strong>tre en va<strong>le</strong>ur la démarche inquisitrice du poète, perm<strong>et</strong>228

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!