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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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Les syllabes des verbes fugis, deseris <strong>et</strong> desertura forment <strong>le</strong> même schéma enaugmentation que <strong>le</strong>s deux vers précédents. La figure correspondant aux vers 1 <strong>et</strong> 2 estdonc toujours valab<strong>le</strong>. L’expression usque quo du vers 2 devient quo usque au vers 4.C<strong>et</strong>te inversion des mots se fait entendre <strong>sur</strong> un dessin mélodique très simp<strong>le</strong> de tiercesascendantes successives qui se distingue du sty<strong>le</strong> très conjoint des autres dessinsmélodiques. Le chiasme littéraire est donc mis en évidence car il est placé <strong>sur</strong> des notesqui contrastent avec <strong>le</strong> reste <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tent <strong>le</strong> texte en avant. Ce début de conduit présentedonc une ouverture très claire, où <strong>le</strong>s questions rhétoriques du poème <strong>son</strong>t renforcéespar la présence de la musique. La fonction d’exorde de ce quatrain est accentuée par laprésentation du mode <strong>et</strong> <strong>le</strong>s répétitions judicieuses de motifs. Lorsque commence ladeuxième strophe de texte, ces deux phrases mélodiques <strong>son</strong>t réentendues. C<strong>et</strong>te fois,l’eff<strong>et</strong> est moins marqué car <strong>le</strong>s vers ne <strong>son</strong>t pas organisés comme à la strophe 1. Larépartition des groupes de mots ne correspond pas exactement <strong>et</strong> <strong>le</strong> motif descendant aumilieu de A ne tombe pas à la cé<strong>sur</strong>e rythmique du vers : Sed tu quis es qui musitas.Le vers cinq est une invocation aux locuteurs intervenants dans <strong>le</strong>s deuxstrophes. Mens pour la première <strong>et</strong> vas pour la seconde <strong>son</strong>t deux manières courantes dedésigner l’âme <strong>et</strong> <strong>le</strong> corps. Le conduit est donc un dialogue où chacune de ces deuxpuissances adresse à l’autre un certain nombre de reproches. Ces deux vers <strong>son</strong>t trèsstrictement parallè<strong>le</strong>s <strong>et</strong> la mélodie rend encore plus lisib<strong>le</strong> la figure en utilisant <strong>le</strong> mêmemotif <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s adjectifs ou génitifs.Les vers 6 <strong>et</strong> 7 <strong>son</strong>t communs aux deux strophes <strong>et</strong> commencent une phrase quise termine au vers 12. Les deux verbes à l’impératif delibera <strong>et</strong> considera rimant entreeux se terminent par un même mouvement mélodique très simp<strong>le</strong> qui valorise lacon<strong>son</strong>ance :propositions :Dans la strophe 1, <strong>le</strong> verbe à l’impératif considera est suivi des trois221

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