10.07.2015 Views

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

fina<strong>le</strong>. C<strong>et</strong>te cadence conclusive est la seu<strong>le</strong> à ponctuer toute la strophe. Ce troisièmevers sert d’articulation grammatica<strong>le</strong>, structurel<strong>le</strong> <strong>et</strong> musica<strong>le</strong>, comme une conclusionprovisoire. Il fait écho à l’incipit : circumfero répond à vertam nescio, tant par <strong>le</strong> sensque par <strong>le</strong>s <strong>son</strong>s. Il y a, entre <strong>le</strong>s vers 1 <strong>et</strong> 3, une unité close <strong>et</strong> la cadence mélodiqueconcrétise c<strong>et</strong>te articulation. C’est pourtant au vers 5 que la phrase grammatica<strong>le</strong> s<strong>et</strong>ermine. La mélodie emprunte effectivement un motif proche, mais s’achève <strong>sur</strong> unecadence ouverte <strong>et</strong> non <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong> comme on pourrait s’y attendre. Ce cinquième vers(patrum modernorum) est différent des autres car il ne comporte que six syllabes <strong>et</strong> s<strong>et</strong>ermine <strong>sur</strong> une rime différente (6c), de la même manière que <strong>le</strong> dernier vers de lastrophe (probat meritorum). On peut s’étonner que c<strong>et</strong>te articulation n’ait pas étémarquée par une cadence close. Les différences en matière de versification ont peut-êtreparu des signaux suffisant pour la clarification de la structure.Le terc<strong>et</strong> final de la strophe I (vers 6-9) est lui aussi organisé selon unestructure grammatica<strong>le</strong> claire <strong>et</strong> identique dans <strong>le</strong>s deux strophes. La conjonctionquod est placée dans <strong>le</strong>s deux cas au début du vers 8 :Strophe 1 Strophe 2tanta subit raritas notum est de singulisquod vix unum veritas quod mens est in loculis.probat meritorum. <strong>et</strong> in questu cura.Le début de c<strong>et</strong>te section reprend approximativement <strong>le</strong> dessin mélodique dans <strong>le</strong>registre aigu, entendu au début de la strophe pour la partie syllabique du vers 1.vers 1vers 6 vers 7 vers 8L’incipit avait donc correctement annoncé ce qui allait suivre. La mélodie deces trois vers (6, 7 <strong>et</strong> 8) se construit selon une logique rhétorique parfaite. Le motifintroductif du vers 6 est repris selon une figure de gradatio <strong>sur</strong> <strong>le</strong> degré inférieur audébut du vers 7. Le vers 6 est donc à la fois une allusion à l’introduction (vers 1) <strong>et</strong> <strong>le</strong>début de la conclusion. La répétition en gradatio est éga<strong>le</strong>ment décroissante : <strong>le</strong> vers 7195

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!