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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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ménageant un fort contraste de hauteur. On entend en eff<strong>et</strong> <strong>le</strong> fa’ au vers 6 <strong>et</strong> <strong>le</strong> ré graveau début du vers huit. La carrure régulière du texte de ces deux strophes perm<strong>et</strong> doncl’émergence de deux blocs égaux <strong>et</strong> signifiants que la mélodie aide à distinguer àl’audition.La dernière doub<strong>le</strong> strophe (III) progresse encore vers l’aigu <strong>et</strong> s’instal<strong>le</strong> dansla version authente du mode. Le mélisme introductif se concentre autour de la teneur. Ilcommence <strong>sur</strong> ré <strong>et</strong> y revient à la moitié du mélisme :Dès <strong>le</strong> premier vers (quo se vert<strong>et</strong>), l’octave de la fina<strong>le</strong> est atteinte. C’est la note la plusaiguë du conduit. Le ton déclamatoire de la strophe 5, marqué par l’exclamation oratoire(Ha), est accentué par l’utilisation des hauteurs. Ce procédé m<strong>et</strong> en relief <strong>le</strong> verbevertere (quo se vert<strong>et</strong> vinea) qui évoque la direction que doivent prendre <strong>le</strong>s fidè<strong>le</strong>s toutautant que la conversion qu’ils doivent opérer. Ce vers marque l’apogée dramatique duconduit. Le reste de la strophe exploite de nouveau l’ensemb<strong>le</strong> du registre qui s’estélargi peu à peu depuis <strong>le</strong> début du conduit. Les cadences mélodiques ne ménagentaucun repos <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong> avant <strong>le</strong> dernier vers, de manière à rendre plus efficace sava<strong>le</strong>ur conclusive. Le dernier vers recentre <strong>le</strong> registre <strong>sur</strong> <strong>le</strong> mode plagal de sol, tel qu’ilavait été entendu dans la première strophe. La fin du mélisme rappel<strong>le</strong> d’ail<strong>le</strong>urs lacauda introductive :Cauda introductivestrophe ICauda conclusivestrophe IIILe conduit termine donc de la manière dont il a commencé. La dernière cauda est unepérorai<strong>son</strong> qui fait écho à l’introduction. Le travail rhétorique du conduit reprend ainsiune architecture identique à la construction d’un discours dans <strong>le</strong>quel on fait allusion audébut pour conclure. La démarche de l’ensemb<strong>le</strong> du conduit a organisé une progressionétape par étape de la tension mélodique jusqu’à c<strong>et</strong>te dernière strophe où <strong>le</strong> somm<strong>et</strong> estatteint. La stratégie mise en place utilise des moyens musicaux simp<strong>le</strong>s (la modalité, <strong>le</strong>s188

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