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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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Il existe ainsi une certaine continuité entre <strong>le</strong>s strophes, grâce aux rimes. Les verbesteritur <strong>et</strong> premitur de la strophe 1 riment avec alitur, parcitur, revertitur <strong>et</strong> colliditur dela strophe 3. De même, precio <strong>et</strong> gladio de la strophe 2 riment avec exactio, proprio,proditio <strong>et</strong> iudicio dans la strophe 4 puis avec articulo, baculo, oculo <strong>et</strong> periculo dans lastrophe 5. De c<strong>et</strong>te façon, <strong>le</strong>s trois blocs strophiques <strong>son</strong>t reliés <strong>le</strong>s uns aux autres pourformer un ensemb<strong>le</strong> cohérent.Les trois strophes mélodiques <strong>son</strong>t assez distinctes. Chacune commence par unmélisme. La longueur des caudae initia<strong>le</strong>s est irrégulière :Strophe I : 14 notesStrophe II : 6 notesStrophe III : 18 notesCes proportions semb<strong>le</strong>nt adopter une répartition équilibrée où un mélisme court estcompensé par un autre plus long. La brièv<strong>et</strong>é du mélisme de la strophe II s’expliqueprobab<strong>le</strong>ment par la tail<strong>le</strong> plus importante de c<strong>et</strong>te strophe en regard des deux autres (8vers au lieu de 6). Les strophes I <strong>et</strong> II ne comportent aucun autre mélisme. Seul unmélisme final à la fin de la strophe III vient conclure <strong>le</strong> conduit. C<strong>et</strong>te cauda conclusivese compose de 17 notes soit presque autant que <strong>le</strong> mélisme introductif de la mêmestrophe. En plus de ces quatre mélismes, <strong>le</strong> langage mélodique du conduit estrelativement f<strong>le</strong>uri puisque <strong>le</strong>s monnayages de trois ou quatre notes f<strong>le</strong>urissent <strong>le</strong>discours.La première strophe ne dépasse pas l’octave comprise entre ré <strong>et</strong> ré’, c’est-àdirela forme plaga<strong>le</strong> du mode de sol. Le si bémol constamment à la clé indique qu’ils’agit d’un mode de ré transposé. Le matériau mélodique très réduit est annoncé dans saquasi-totalité dans <strong>le</strong> modeste mélisme introductif. La fina<strong>le</strong> sol n’y est entendue que depassage <strong>et</strong> <strong>le</strong>s dessins mélodiques tournent autour sans s’y arrêter :Il faut attendre la fin du deuxième vers pour que la mélodie se repose vraiment <strong>sur</strong> lafina<strong>le</strong>. Ce mélisme définit un espace <strong>son</strong>ore restreint composé d’abord du premier motifornemental qui tourne autour du la (encerclé dans l’exemp<strong>le</strong> ci-dessus), puis de lacourte ascension du fa au la (encadré). Ces deux modu<strong>le</strong>s mélodiques très simp<strong>le</strong>s se185

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