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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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La ponctuation ménagée à la fin du vers 7 n’est donc en accord avec <strong>le</strong> texte que pour ladeuxième strophe où c<strong>et</strong>te cadence sépare <strong>le</strong>s deux terc<strong>et</strong>s. Dans la strophe 1, la cadencepeut être justifiée par la rhétorique du texte. Le vers 7 commence <strong>et</strong> se termine par deuxmots dérivés de la même racine verba<strong>le</strong> (viam <strong>et</strong> invio), formant une figureapproximative de comp<strong>le</strong>xio. Il est possib<strong>le</strong> que <strong>le</strong> compositeur ait souhaité soulignerc<strong>et</strong>te figure par une mélodie en forme d’arche, partant de la fina<strong>le</strong> pour y revenir :vers 7La place de la cadence est donc plausib<strong>le</strong> dans c<strong>et</strong>te strophe, bien qu’el<strong>le</strong> valorise uneff<strong>et</strong> rhétorique <strong>et</strong> non l’articulation grammatica<strong>le</strong>. Dans la dernière strophe en revanche,la cadence ne se place pas de manière judicieuse.L’analyse montre donc que la relation du texte <strong>et</strong> de la musique est assezinconstante. D'une part, on observe ponctuel<strong>le</strong>ment la mise en place d’une rhétoriquecommune (<strong>le</strong> vers 5 <strong>et</strong> ses impératifs par exemp<strong>le</strong>), mais d’autre part on constate que <strong>le</strong>sgroupes sémantiques ne s’accordent pas systématiquement aux répartitions dictées parla ponctuation musica<strong>le</strong>. De plus, <strong>le</strong> travail poétique <strong>et</strong> <strong>le</strong>s jeux <strong>son</strong>ores ne <strong>son</strong>t pasidentiques <strong>et</strong> symétriques d’une strophe à l’autre. Par exemp<strong>le</strong>, l’adéquation dessyllabes du premier vers, tant par <strong>le</strong>s jeux de <strong>son</strong>orités que <strong>le</strong>s répétitions rythmiques, ne<strong>son</strong>t pas aussi efficaces avec <strong>le</strong>s quatre vers de la deuxième strophe <strong>et</strong> encore moins à ladernière. Le parallélisme <strong>son</strong>ore a disparu <strong>et</strong> la cé<strong>sur</strong>e à la quatrième syllabe n’est pasrespectée. Il est manifeste que beaucoup des eff<strong>et</strong>s produits par l’adéquation de lamusique au texte ont été conçus pour <strong>le</strong>s qualités propres du texte de la première strophe.Le texte n’a vraisemblab<strong>le</strong>ment pas été élaboré avec <strong>le</strong> souci de proposer des figuresfonctionnant pour chaque répétition musica<strong>le</strong> de la strophe. Le véritab<strong>le</strong> élémentorganisateur est en eff<strong>et</strong> d’une tout autre nature que <strong>le</strong>s exigences structurel<strong>le</strong>s propresau langage musical.Les trois strophes ont en commun de se partager en deux parties inéga<strong>le</strong>s. C<strong>et</strong>tebipartition obéit, pour <strong>le</strong>s deux premières strophes, à la mise en place d’une toi<strong>le</strong>intertextuel<strong>le</strong> dont <strong>le</strong>s verbes à l’impératif <strong>son</strong>t la trame. Le texte biblique (Is 52, 2) quisert de modè<strong>le</strong> au premier vers se poursuit par <strong>le</strong> verbe con<strong>sur</strong>ge, lui aussi à l’impératif.179

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