10.07.2015 Views

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L’ensemb<strong>le</strong> de la mélodie de ce conduit est relativement simp<strong>le</strong>. L’ambitus nedépasse jamais l’octave du mode de sol. C’est <strong>sur</strong> la note la plus aiguë que <strong>le</strong> premiervers commence. Le martè<strong>le</strong>ment du mot « vanité », figure répétitive caractéristiqueapportée par la citation biblique initia<strong>le</strong> est repris par la mélodie. Le premier mot(vanitas) est chanté <strong>sur</strong> trois sol’ répétés sans aucune fioriture. Le génitif qui suit estplus orné mais revient éga<strong>le</strong>ment au sol’, note de départ de la phrase. Les mélismes d<strong>et</strong>rois à quatre notes <strong>son</strong>t placés <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s voyel<strong>le</strong>s « a » du mot vanitatum, pour m<strong>et</strong>tre enva<strong>le</strong>ur la répétition des <strong>son</strong>s, à l’intérieur comme à l’extérieur du mot. La citation sepoursuit en faisant entendre l’échel<strong>le</strong> du mode de sol de l’aigu au grave. Le deuxièmevers commence presque comme <strong>le</strong> premier, mais sans <strong>le</strong> martè<strong>le</strong>ment des sol’. Laphrase se termine <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong>.vers 1 vers 2La mélodie qui soutient c<strong>et</strong>te citation définit l’espace modal qui est celui del’ensemb<strong>le</strong> du conduit. Entre <strong>le</strong>s deux apparitions du mot vanitas tout <strong>le</strong> mode a étéexposé, de sa note la plus haute à la fina<strong>le</strong>. Aucune note ne sortira de c<strong>et</strong>te octave d<strong>et</strong>oute la durée du conduit. La sous-fina<strong>le</strong> fa n’est jamais exploitée à une exception prèsdans <strong>le</strong> mélisme conclusif. La mélodie de c<strong>et</strong>te introduction fait éga<strong>le</strong>ment entendre desformu<strong>le</strong>s mélodiques <strong>et</strong> ornementa<strong>le</strong>s simp<strong>le</strong>s qui seront réutilisées dans la suite duconduit. Le texte de la deuxième strophe qui intervient <strong>sur</strong> ces mêmes notes marteléesest très éloquent : Cur ceca cor avarum. L’allitération en « c » est p<strong>le</strong>inement mise enva<strong>le</strong>ur par la mélodie monotone.Le mode <strong>et</strong> ses notes importantes (sol-si-ré) définissent une triade qui sert desque<strong>le</strong>tte à la majorité des formu<strong>le</strong>s mélodiques. Seuls deux courts passages s’écartentde la triade principa<strong>le</strong>. Le vers 9 exploite plus volontiers la triade la-do-mi, de la mêmemanière que <strong>le</strong> vers 15 <strong>et</strong> <strong>le</strong> début du vers 16. Ces deux « écarts » à l’uniformitémélodique perm<strong>et</strong>tent de renouve<strong>le</strong>r quelque peu <strong>le</strong>s formu<strong>le</strong>s.Le vers 2 (<strong>et</strong> omnia) commence par un dessin mélodique qui est redonné àplusieurs reprises. Ce motif simp<strong>le</strong> est déjà une variation de l’incipit mélodique. Lesnotes répétées <strong>son</strong>t remplacées par une ascension de trois notes (voir l’exemp<strong>le</strong>171

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!