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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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des <strong>son</strong>orités. C<strong>et</strong>te rupture <strong>sur</strong>vient exactement au centre de la strophe. Dans lapremière, el<strong>le</strong> signa<strong>le</strong> à l’oreil<strong>le</strong> un moment important : <strong>le</strong> Christ par<strong>le</strong> de sa Crucifixion(crucifigi volui) <strong>et</strong> du sacrifice qu’il a fait à l’intention des Hommes.La mélodie est de la plus grande simplicité : el<strong>le</strong> est strophique, sans grandmélisme <strong>et</strong> utilise à plusieurs reprises <strong>le</strong> procédé de répétition. El<strong>le</strong> se déploie <strong>sur</strong> uneéchel<strong>le</strong> moda<strong>le</strong> de ré plagal. Chaque vers correspond à une phrase mélodique. Les dixphrases mélodiques <strong>son</strong>t décomposées en deux ensemb<strong>le</strong>s égaux de cinq vers chacunqui correspondent aux groupements grammaticaux effectifs dans la strophe 1. Lepremier groupe (vers 1-4) commence par une construction de quatre vers répétitifs selonla forme ABAB, où <strong>le</strong>s propositions mélodiques A <strong>et</strong> B <strong>son</strong>t presque <strong>le</strong> miroir l’une del’autre. C<strong>et</strong>te alternance suit <strong>le</strong> schéma des rimes (abab) du début du texte. Les contoursmélodiques empruntent une trajectoire proche de la récitation psalmodique en deuxièmemode : notes répétées <strong>sur</strong> <strong>le</strong> fa, repos <strong>sur</strong> la sous-fina<strong>le</strong>, terminai<strong>son</strong> <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong>. Latierce ré-fa structure la phrase A jusqu’au repos <strong>sur</strong> do. La tierce do-mi domine <strong>le</strong> débutde B mais <strong>le</strong> r<strong>et</strong>our du fa ramène la tierce initia<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> ré :ré do do réCes deux phrases <strong>son</strong>t ensuite reprises à l’identique ce qui fait apparaître avec plus deforce la répétition de l’interrogation <strong>et</strong> la figure d’anaphore : Quid ultra tibi facere…quid potes michi redere. Le parallélisme entre <strong>le</strong>s deux coup<strong>le</strong>s de vers se poursuit parl’utilisation significative des pronoms per<strong>son</strong>nels (tibi au vers 1 <strong>et</strong> michi au vers 3 ;vinea mea au vers 2 <strong>et</strong> pro te au vers 4). L’alternance entre la première per<strong>son</strong>ne <strong>et</strong> laseconde est riche de sens puisqu’il est question de ce que l’Homme aurait dû donner enéchange du sacrifice du Christ. La mélodie ne fait que rendre plus audib<strong>le</strong> encore cechiasme des pronoms :163

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