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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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é<strong>son</strong>ner. Le traj<strong>et</strong> descendant du ré au sol passe par un ornement en broderies répétéesqui, dans ce contexte expressif, fait penser à un tremb<strong>le</strong>ment d’exaspération. C<strong>et</strong>tebroderie est imbriquée dans un mouvement mélodique descendant :L’intervention du Juge se manifeste par deux verbes : venerit <strong>et</strong> ventilaverit.L’allitération <strong>et</strong> l’accroissement du nombre de syllabes entre ces deux termes ainsi quela répétition de cum évitent <strong>le</strong> parallélisme rythmique mais produisent cependant uneredondance <strong>son</strong>ore :cum iudex ven erit<strong>et</strong> cum ventilaveritLa mélodie relie ces deux vers selon un mouvement ouvert <strong>sur</strong> fa <strong>et</strong> clos <strong>sur</strong> sol, lafina<strong>le</strong>. Les deux propositions <strong>son</strong>t clairement séparées par l’interval<strong>le</strong> de sixte fa-ré àl’enchaînement, <strong>sur</strong> la conjonction <strong>et</strong>. Les deux vers <strong>son</strong>t constitués d’une formu<strong>le</strong>mélodique sensib<strong>le</strong>ment identique <strong>et</strong> se différencient au moment de la cadence :La dernière strophe (VI) poursuit l’évocation du Jugement dernier commencéeà la strophe V. Le discours mélodique est très clair <strong>et</strong> développe des formu<strong>le</strong>scaractéristiques du mode de sol. Les phrases musica<strong>le</strong>s peuvent venir en aide à lacompréhension du sens du texte à l’audition. L’enjambement du génitif entre <strong>le</strong> premier<strong>et</strong> <strong>le</strong> second vers (cicatrices vulnerum / christi) est soigneusement suivi par la mélodiequi se pose <strong>sur</strong> la fina<strong>le</strong> à la fin du mot christi <strong>et</strong> non à la fin du vers :vers 1 vers 2Le dernier vers de la strophe <strong>et</strong> du conduit est conclusif dès la fin du motrequir<strong>et</strong>ur, si bien que <strong>le</strong> mélisme final ne semb<strong>le</strong> pas indispensab<strong>le</strong> au discours.L’écriture mélodique en est sensib<strong>le</strong>ment différente de cel<strong>le</strong> des autres caudae de Fontis143

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