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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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voyel<strong>le</strong>s identiques : Odor, cuius <strong>et</strong> manat. Le système est encore différent au mélismeintroductif de la strophe II : <strong>le</strong> texte des strophes 4 (Prelati) <strong>et</strong> 6 (Gemmarum) propose<strong>le</strong>s mêmes voyel<strong>le</strong>s tandis que <strong>le</strong>s mêmes <strong>son</strong>orités <strong>son</strong>t inversées dans la strophe 5 (Arecto) :strophe 4 : Pre-la-tistrophe 5 : A rec-tostrophe 6 : Gem-ma-rumCes observations montrent toute l’attention qui est portée à ces mélismes. La mélodieest utilisée pour poser des jalons <strong>et</strong> des repères. L’uniformité des <strong>son</strong>s <strong>et</strong> procédés<strong>son</strong>ores du texte est un autre moyen de fournir à l’oreil<strong>le</strong> de l’auditeur des indices pours’orienter dans la structure longue <strong>et</strong> comp<strong>le</strong>xe qui lui est proposée.La succession des trip<strong>le</strong>s strophes <strong>et</strong> <strong>son</strong> appréhension dans <strong>le</strong> temps parl’auditeur <strong>son</strong>t donc anticipées dans la construction du texte <strong>et</strong> de la mélodie desmélismes. Qu’en est-il des passages syllabiques ? Il arrive à plusieurs reprises que <strong>le</strong>smots se répartissent de manière différente selon <strong>le</strong>s strophes, alors qu’ils doivent êtrechantés <strong>sur</strong> la même mélodie. Cel<strong>le</strong>-ci semb<strong>le</strong> plus volontiers adopter <strong>le</strong>s jeux <strong>et</strong> <strong>le</strong>sstructures verba<strong>le</strong>s du texte de la première strophe à être chantée (I/1 ou II/4), bien quenous ayons déjà constaté que tous <strong>le</strong>s eff<strong>et</strong>s n’en soient pas systématiquement marqués.L’adaptation des formu<strong>le</strong>s mélodiques aux mots que l’on remarque pour la premièrestrophe de chaque groupe se trouve généra<strong>le</strong>ment inopérante lorsque <strong>le</strong>s mots <strong>son</strong>tdifférents <strong>et</strong> plus encore quand c’est <strong>le</strong> rythme du vers <strong>et</strong> la répartition qui est modifiée.Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> jeu signalé plus haut au vers 3 de la strophe II-4 se perd lorsqu’à lastrophe 5 <strong>le</strong> rythme du vers n’est pas reproduit :Strophe II, vers 3De tels décalages se produisent à plusieurs reprises lors de ces deux strophes trip<strong>le</strong>s.Remarquons que c’est <strong>le</strong> plus souvent la deuxième strophe de texte (I-2 ou II-5) quiprésente ces écarts entre la forme de la mélodie <strong>et</strong> la distribution du texte. Il fautcependant rappe<strong>le</strong>r que dans <strong>le</strong>s manuscrits <strong>le</strong>s textes des strophes doub<strong>le</strong>s <strong>et</strong> trip<strong>le</strong>s <strong>son</strong>tnotés à la fin de la strophe musica<strong>le</strong>. Rien ne nous perm<strong>et</strong> de savoir avec certitude si de140

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