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Philippe le Chancelier et son oeuvre : étude sur l'élaboration d'une ...

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chercher à trouver une réponse généra<strong>le</strong> <strong>et</strong> définitive à c<strong>et</strong>te question épineuse ? LéoTreit<strong>le</strong>r montre que <strong>le</strong>s modes <strong>son</strong>t une théorisation a posteriori d’une pratiquerythmique probab<strong>le</strong>ment fluide <strong>et</strong> intuitive 16 . Il n’existe de système modal qu’à partir dumoment où <strong>le</strong>s théoriciens se <strong>son</strong>t mis à fournir <strong>le</strong>s concepts <strong>et</strong> <strong>le</strong>s outils pour l’utiliser.La pratique antérieure à la théorie est certainement de nature plus empirique, où chaquechanteur ou chantre a ses propres manières de faire, avant que ces normes ne deviennentun système.Bien des transcripteurs des conduits monodiques ont donc cherché à déduire del’accentuation du texte <strong>et</strong> proposé une notation moderne qui reproduit l’alternance deslongues <strong>et</strong> des brèves. Pourtant, la notation indifférenciée rythmiquement laisse au<strong>le</strong>cteur <strong>et</strong> à l’interprète la liberté de choisir sa norme rythmique <strong>et</strong> de la faire évoluer. Lechoix d’une notation moderne indéterminée s’avère certainement la solution la plusproche de ce que livre la source. Cela ne signifie pas que <strong>le</strong>s conduits étaient interprétéssans métrique ou encore en notes éga<strong>le</strong>s. Le texte, <strong>son</strong> accentuation <strong>et</strong> <strong>son</strong> expressivitédevraient être des indicateurs plus importants pour la déduction des successions demotifs de durées que l’application de cadres théoriques inventés après coup pournormaliser une pratique. Pour ces rai<strong>son</strong>s, nos propres transcriptions ne proposentaucune suggestion rythmique.S’il est <strong>le</strong> majeur suj<strong>et</strong> de divergence entre <strong>le</strong>s éditeurs, <strong>le</strong> problème du rythmedes conduits monodiques n’est pas la seu<strong>le</strong> difficulté que l’on puisse rencontrer. D’unemanière généra<strong>le</strong>, la ligne de conduite que nous avons appliquée à nos transcriptions estde rester <strong>le</strong> plus proche possib<strong>le</strong> de l’« image <strong>son</strong>ore » qu’est <strong>le</strong> manuscrit, en prenantgarde à ce que <strong>le</strong> passage en notation moderne n’enlève ni n’ajoute des informations à lasource. Voici à présent <strong>le</strong>s normes d’édition que nous nous sommes fixées :1. Imprécisions de la mélodieMalgré l’application des copistes <strong>et</strong> <strong>le</strong> prestige des sources <strong>sur</strong> <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s nousavons travaillé, il arrive que certaines notes soient indécises ou manquantes. Tous <strong>le</strong>sajouts ou propositions <strong>son</strong>t signalés dans nos transcriptions dans <strong>le</strong>s notes de bas depage. Les croch<strong>et</strong>s indiquent <strong>le</strong>s éventuel<strong>le</strong>s notes ajoutées.16 Léo TREITLER, « Regarding M<strong>et</strong>er and Rhythm in the Ars Antiqua », The Musical Quarterly, LXV/4(1979), p. 524-558.115

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