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La Lettre de la franchise - Simon Associés

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SOCIAL ET RESSOURCES HUMAINESFaute grave(Cass. Soc., 18 avril 2008, pourvoi n 07-40016)<strong>La</strong> faute grave justifiant le licenciement d’un sa<strong>la</strong>rié estdéfinie par <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce comme celle qui rendimpossible <strong>la</strong> poursuite du contrat <strong>de</strong> travail. Ainsi, a-t-il étéjugé notamment que le comportement du sa<strong>la</strong>rié ayantproféré <strong>de</strong>s injures et <strong>de</strong>s insultes à l’égard <strong>de</strong>s autressa<strong>la</strong>riés commet une faute grave (Cass. Soc., 22 octobre1984). L’espèce commentée illustre une parfaite application<strong>de</strong> cette règle à l’égard d’une sa<strong>la</strong>rié, directrice <strong>de</strong> secteur,licenciée en raison <strong>de</strong> son comportement à l’égard <strong>de</strong>sven<strong>de</strong>uses sous son autorité.<strong>La</strong> Haute juridiction a rejeté les prétentions <strong>de</strong> <strong>la</strong> sa<strong>la</strong>rié quia contesté son licenciement et a jugé que <strong>la</strong> sa<strong>la</strong>rié «avait euun comportement injurieux, vexatoire et humiliant àl’égard <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>uses et qu’elle avait établi <strong>de</strong> façon quasisystématique <strong>de</strong>s rapports disciplinaires à l’encontre <strong>de</strong>sresponsables régionales, ces rapports étant révé<strong>la</strong>teursd’une véritable intention <strong>de</strong> nuire à ses subordonnées », cecomportement étant constitutif d’une faute grave rendantimpossible le maintien <strong>de</strong> <strong>la</strong> sa<strong>la</strong>rié au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> société.Principe <strong>de</strong> proportionnalité <strong>de</strong>s rémunérations, sauf disposition conventionnelle expresse(Cass. Soc. 27 mars 2008, pourvoi n 06-44616)Selon l’ article L.212-4-5 (Co<strong>de</strong> du travail ancien), «lessa<strong>la</strong>riés employés à temps partiel bénéficient <strong>de</strong>s droitsreconnus aux sa<strong>la</strong>riés à temps complet par <strong>la</strong> loi, lesconventions et les accords collectifs d’entreprise sousréserve, en ce qui concerne les droits conventionnels, <strong>de</strong>modalités spécifiques prévues par une convention ou unaccord collectif (…). De plus, ledit article prévoit un principe<strong>de</strong> proportionnalité <strong>de</strong>s rémunérations. Un sa<strong>la</strong>rié employéà temps partiel <strong>de</strong>mandait le paiement intégral d’in<strong>de</strong>mnitésprévu par une convention collective, étant précisé que letexte restait silencieux sur les modalités <strong>de</strong> paiement auprofit <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>riés employés à temps partiel.Les juges du fond ont accueilli <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du sa<strong>la</strong>rié aumotif que <strong>la</strong> disposition conventionnelle, qui ne prévoyaitpas <strong>la</strong> proratisation <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnité en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> duréedu travail, <strong>de</strong>vait donc être considérée comme plus favorableque le principe <strong>de</strong> proportionnalité <strong>de</strong>s rémunérations poséà l’article L.212-4-5. Cassation par une stricte applicationdudit article : «En l’absence <strong>de</strong> disposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> conventioncollective concernant les sa<strong>la</strong>riés à temps partiel, ceux-cidoivent bénéficier d’une rémunération proportionnelle àcelle du sa<strong>la</strong>rié qui, à qualification égale, occupe à tempscomplet un emploi équivalent dans l’établissement oul’entreprise ».Sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> tout compte et renonciation du sa<strong>la</strong>rié au droit <strong>de</strong> contester son licenciement(Cass. soc., 18 avril 2008, pourvoi n 07-40326)Depuis <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation sociale du 17 janvier 2002, lereçu pour sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> tout compte délivré au sa<strong>la</strong>rié à <strong>la</strong> rupturedu contrat <strong>de</strong> travail, n’a que <strong>la</strong> valeur d’un simple reçu <strong>de</strong>ssommes qui y figurent (article L.122-17 Co<strong>de</strong> du travai<strong>la</strong>ncien). L’employeur ne peut néanmoins se prévaloir <strong>de</strong>l’absence <strong>de</strong> dénonciation dudit reçu par le sa<strong>la</strong>rié dans ledé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois qui lui était imparti afin <strong>de</strong> paralyser sonaction. En effet, <strong>la</strong> Cour suprême a retenu que « <strong>la</strong> signatured’un reçu pour sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> tout compte rédigé en termesgénéraux ne peut valoir renonciation du sa<strong>la</strong>rié au droit <strong>de</strong>contester <strong>la</strong> cause réelle et sérieuse <strong>de</strong> son licenciement, queseule une transaction signée après le licenciement etcomportant <strong>de</strong>s concessions réciproques peut l’empêcherd’agir ». Ainsi, seule une transaction va<strong>la</strong>blement forméepeut permettre <strong>la</strong> renonciation du sa<strong>la</strong>rié à son droit d’agircontre son ancien employeur.<strong>La</strong> <strong>Lettre</strong> du Cabinet SIMON ASSOCIES – Février 2008 – Page 7

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