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La Lettre de la franchise - Simon Associés

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ENTREPRISES EN DIFFICULTÉSL’action paulienne ne remet en cause que les paiements effectués par <strong>de</strong>s moyens inhabituels(Cass. com., 1 er avril 2008, pourvoi n 07-11.911)L’action paulienne prévue à l’article 1167 du Co<strong>de</strong> civil nepermet <strong>de</strong> remettre en cause que les paiements effectués <strong>de</strong>manière frauduleuse. L’action paulienne est en effet connuesous le vocable <strong>de</strong> frau<strong>de</strong> paulienne.l’ouverture d’un redressement judiciaire et quelques joursseulement avant <strong>la</strong> date <strong>de</strong> cessation <strong>de</strong>s paiementsjudiciairement fixée, ne suffit pas à caractériser l’existence <strong>de</strong> <strong>la</strong>frau<strong>de</strong> paulienne.Un paiement, tel que défini aux articles 1235 et suivants duCo<strong>de</strong> civil, n’est considéré comme frauduleux au sens <strong>de</strong> l’article1167 du Co<strong>de</strong> civil que si le procédé utilisé est inhabituel (ex:dation en paiement, cession <strong>de</strong> créances…).Le paiement en numéraire n’est pas un moyen inhabituel <strong>de</strong>paiement. Il ne constitue que « le prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> course » dontbénéfice le créancier vigi<strong>la</strong>nt.L’action paulienne avait été engagée en l’espèce parl’administrateur judiciaire, <strong>de</strong>venu commissaire à l’exécution dup<strong>la</strong>n.Les faits <strong>de</strong> l’arrêt ne permettent pas <strong>de</strong> savoir pour quellesraisons l’administrateur judiciaire n’a pas sollicité le report <strong>de</strong> <strong>la</strong>date <strong>de</strong> cessation <strong>de</strong>s paiements antérieurement aux paiementseffectués (article L.621-7 <strong>de</strong> l’ancien Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> commerce).Le fait que les paiements aient été effectués en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>conciliation (mandat ad’hoc ou règlement amiable sous l’empire<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 25 janvier 1985), quelques semaines avantCe report aurait pu lui permettre d’agir sur le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>snullités <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> suspecte (article L.621-108 <strong>de</strong> l’ancienCo<strong>de</strong> <strong>de</strong> commerce).Créance résiduelle du ven<strong>de</strong>ur bénéficiant d’une réserve <strong>de</strong> propriété(Cass. com., 1 er avril 2008, pourvoi n°07-11.726)Par cet arrêt, <strong>la</strong> Chambre commerciale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> cassationvient confirmer une jurispru<strong>de</strong>nce vieille <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 ans(Cass. Com., 5 mars 1996, Bull. civ. IV, n°72).Le montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> créances ne peut servird’élément <strong>de</strong> mesure. D’ailleurs, si <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> créances estconseillée pour préserver le droit du ven<strong>de</strong>ur dans <strong>la</strong> cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong>procédure collective, <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce a affirmé que celle-cin’était pas obligatoire pour agir en revendication (Cass. Com.,11 mars 1997, Bull. civ. IV, n°70).L’action en revendication est <strong>la</strong> résultante du droit <strong>de</strong> propriété.<strong>La</strong> qualité <strong>de</strong> créancier titu<strong>la</strong>ire d’une sûreté publiée s’apprécie le jour du jugement d’ouverture(Cass. Com., 15 avril 2008, pourvoi n°07-10.174)L’article L.622-24 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> commerce (article L.621-43 <strong>de</strong>l’ancien Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> commerce) prévoit, aux fins <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong>créances, l’avertissement individuel par le mandataire judiciaire<strong>de</strong>s créanciers titu<strong>la</strong>ires d’une sûreté publiée.Cet arrêt, qui confirme un arrêt du 5 décembre 2006 (Cass.Com., 5 décembre 2006, Bull. civ. IV, n°239), précise que <strong>la</strong>qualité <strong>de</strong> créancier titu<strong>la</strong>ire d’une sûreté publiée (en l’espèceune inscription provisoire prise sur le fonds <strong>de</strong> commerce) etpar <strong>la</strong> même l’existence ou non <strong>de</strong> <strong>la</strong> sûreté s’apprécient le jourdu jugement d’ouverture.Le fait que <strong>la</strong> sûreté soit (potentiellement) caduque (non respect<strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is d’ordre public en matière <strong>de</strong> sûreté judiciaire prévusau décret du 31 juillet 1992) est donc indifférent ; aucunedécision judiciaire n’étant venue constater cette caducité.<strong>La</strong> <strong>Lettre</strong> du Cabinet SIMON ASSOCIES – Mai 2008 – Page 4

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