Lire le mémoire - Faculté de médecine dentaire de l'Université Laval

70pour obtenir des résultats valides, les examens effectués chez les enfants de moins de 4 ansau seuil C1-3, nécessitent la participation d’une éducatrice pour stabiliser l’enfant.Les études en dentition primaires chez les enfants d’âge préscolaire sont peu nombreuses etcelles effectuées en tenant compte des lésions sans cavitation le sont encore moins. Lacomparaison entre ces études est difficile à faire car la méthode utilisée varie beaucoupd’une étude à l’autre. Les détails techniques sur l’éclairage et les instruments utilisés sonthabituellement fournis et nous révèlent une certaine variabilité: lumière naturelle, lampefrontale, lampe de poche, miroir éclairé, miroir conventionnel avec ou sans explorateur, enasséchant les dents au préalable ou en effectuant un brossage ou encore une combinaisondes deux. On ne décrit cependant pas toujours la position de l’enfant et de l’examinateur.Dans les études fournissant cette information, on constate encore une fois le manqued’uniformité dans la méthode. Dans l’étude de Kiwanuka et coll. (2004), les enfants étaientassis sur une chaise et inclinaient la tête vers l’arrière sur un coussin qui était appuyé surl’examinateur. Kramer et coll. (2008) ont couché les enfants sur une table, alors queScavuzzi et coll. (2007) de même que Warren et coll. (2009) ont effectué les examensgenoux à genoux. Tiano et coll. (2009) ont aussi adopté une position genoux à genoux maisils étaient aidés par une assistante et une autre personne prenait les notes. Dans le but demaximiser la collaboration des enfants, Davies et coll. (2001) étaient assis ou agenouillésdevant l’enfant qui restait debout. En ce qui concerne la calibration, certains examinateursont été calibrés mais n’ont pas effectué de réexamens, alors que d’autre ont été calibrés etont effectué des réexamens. Dans certaines études il n’y a aucun détail à ce sujet. Dans ceprojet, nous n’avions pas effectué de calibration et nous avons constaté l’importanced’effectuer cette étape car la fidélité de la mesure est plus difficile à obtenir avec un seuildiagnostic C1-3 qu’avec un seuil C3. D’ailleurs Pitts et Fyfe (1988) avaient déjà mentionnéque l’obtention de résultats valides pour ce type d’examen nécessitait que l’examinateurreçoive un entraînement intensif. Pour leur part, Warren et coll. (2009) ont exprimé leurpréoccupation en regard de la fiabilité du diagnostic des lésions sans cavitation après avoirobtenu une excellente corrélation entre les résultats des examens effectués au seuil C2-3avec un indice Kappa de 0.84, alors que pour les examens effectués au seuil C1, lacorrélation était modérée avec un indice Kappa de 0.48. Dès lors, on ne peut que constaterque le manque d’uniformité au niveau de la technique de l’examen et de la calibration des