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Lire le mémoire - Faculté de médecine dentaire de l'Université Laval

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17La relation qui existe entre l’utilisation d’un biberon et <strong>le</strong> risque <strong>de</strong> carie est faib<strong>le</strong> (Reisineet Psoter, 2001). Dans une étu<strong>de</strong> américaine effectuée par O’Sullivan et Tinaffoff (1993),86% <strong>de</strong>s enfants qui présentaient <strong>de</strong>s caries au maxillaire supérieur avaient eu un biberonau lit, mais <strong>de</strong> façon surprenante, 69% <strong>de</strong> ceux qui n’avaient pas <strong>de</strong> carie aux incisivessupérieures, avaient aussi eu un biberon au lit. Dans un échantillon <strong>de</strong> 3,375 enfants, Hal<strong>le</strong>tet O’Rourke (2002) ont constaté que chez <strong>le</strong>s 19% d’enfants qui n’avaient jamais pris <strong>de</strong>biberon, 31% avaient développé <strong>de</strong>s caries, et que seu<strong>le</strong>ment 39% <strong>de</strong> ceux qui étaitexclusivement nourris au biberon, ont eu <strong>de</strong>s caries. Dans une autre étu<strong>de</strong>, où 90% <strong>de</strong>senfants âgés <strong>de</strong> 12 à 18 mois avaient été nourris au biberon, la préva<strong>le</strong>nce <strong>de</strong> caries n’étaitque <strong>de</strong> 20% (Serwint et Mungo, 1993). En Chine, dans une région où <strong>le</strong>s biberons n’étaientpas disponib<strong>le</strong>s, la préva<strong>le</strong>nce <strong>de</strong> la carie sur <strong>le</strong>s antérieures supérieures se situait autour <strong>de</strong>45% chez <strong>le</strong>s enfants âgés <strong>de</strong> 4 ans (Douglass et al., 1994). Ce n’est pas l’alimentation aubiberon comme tel<strong>le</strong> qui présente un risque pour la CPE, mais plutôt une mauvaiseutilisation du biberon : laisser l’enfant s’endormir avec son biberon ou lui laisser toute lanuit, ou encore utiliser <strong>le</strong> biberon non pas pour alimenter l’enfant mais pour <strong>le</strong> réconforter(Hal<strong>le</strong>tt et O’Rourke, 2002).L’utilisation <strong>de</strong> boissons sucrées à la place du lait commence plus tôt chez <strong>le</strong>s enfantsprovenant <strong>de</strong> famil<strong>le</strong> à faib<strong>le</strong> revenu car <strong>le</strong>s parents ne connaissent pas <strong>le</strong>s effets quepeuvent produire une exposition constante <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts aux liqui<strong>de</strong>s sucrés du biberon. Lesparents <strong>de</strong> famil<strong>le</strong>s défavorisées perçoivent même comme un signe <strong>de</strong> pauvreté <strong>le</strong> fait <strong>de</strong>mettre <strong>de</strong> l’eau dans <strong>le</strong> biberon d’un enfant (Mohan et al., 1998).1.3.3. Facteurs liés à l’hôtePlusieurs facteurs peuvent influencer la vulnérabilité à la carie d’un enfant. Les facteurs enlien avec la maturité et l’intégrité <strong>de</strong> l’émail <strong>de</strong> la <strong>de</strong>ntition primaire en font partie.La <strong>de</strong>nt nouvel<strong>le</strong>ment éruptée est vulnérab<strong>le</strong> à la carie car son émail est immature. Lamaturation post-éruptive <strong>de</strong> l’émail évolue durant 3 à 4 années. Au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>,<strong>le</strong>s ions fluor présents dans la salive vont graduel<strong>le</strong>ment être incorporés dans l’émail ce qui<strong>le</strong> rendra moins solub<strong>le</strong> et plus résistant à l’aci<strong>de</strong> (Simmer et Hu, 2001).

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