9aussi <strong>le</strong>s coûts associés à l’anesthésie généra<strong>le</strong>. En 1994, aux États-Unis, <strong>le</strong> coût <strong>de</strong>straitements <strong>de</strong> la CPE a été évalué à plus <strong>de</strong> 2 000$ US par enfant traité (Cook et al., 1994).Des données plus récentes évaluent <strong>le</strong>s frais liés à l’anesthésie généra<strong>le</strong>, excluant <strong>le</strong>sservices <strong>de</strong>ntaires, à 3 500$ par enfant (Berkowitz, 2003). Milnes et coll. (1993) avaientdéterminé que <strong>le</strong> traitement <strong>de</strong> la CPE chez <strong>le</strong>s populations autochtones du Canadareprésentait <strong>de</strong>s coûts importants. Ceux-ci habitent loin <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> traitement, ce quiimplique <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong> logement, en plus <strong>de</strong>s coûts déjà associés à l’anesthésiegénéra<strong>le</strong>. En fait, au Canada, ce sont <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> dollars qui sont dépensésannuel<strong>le</strong>ment en soin <strong>de</strong> santé pour traiter cette maladie (Narvey et Shwart, 2007).Certains coûts sont associés à la mobilisation <strong>de</strong>s parents. En effet, <strong>le</strong>s adultesaccompagnateurs doivent s’absenter <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur travail, assumer une perte <strong>de</strong> salaire eteffectuer <strong>de</strong>s démarches pour que quelqu’un s’occupe <strong>de</strong>s enfants restant à la maison (Holtet al., 1991). Dans l’étu<strong>de</strong> d’An<strong>de</strong>rson et coll. (2004), 48% <strong>de</strong>s parents avaient déjà subi aupréalab<strong>le</strong>, <strong>de</strong>s pertes financières pour <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>z-vous chez <strong>le</strong> <strong>de</strong>ntiste.Les séquel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la CPE ne se limitent malheureusement pas à la pério<strong>de</strong> préscolaire. Lesenfants <strong>de</strong>meurent à risque é<strong>le</strong>vé <strong>de</strong> développer <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s lésions en <strong>de</strong>ntition primairemais aussi en <strong>de</strong>ntition permanente (O’Sullivan et Tinanoff, 1993; O’Sullivan et Tinanoff,1996; Grin<strong>de</strong>ford et al., 1995; Almeida et al., 2000; Skeie et al., 2006). Dans une étu<strong>de</strong>rétrospective, Almeida et coll. (2000) ont comparé l’expérience carieuse à l’âge <strong>de</strong> 15 ansavec la présence ou l’absence <strong>de</strong> carie à l’âge <strong>de</strong> 3 ans : 41% <strong>de</strong> ceux qui avaient <strong>de</strong>s cariesà l’âge <strong>de</strong> 3 ans en avaient à l’âge <strong>de</strong> 15 ans, alors que seu<strong>le</strong>ment 17% <strong>de</strong> ceux qui n’enavaient pas à l’âge <strong>de</strong> 3 ans en présentaient à 15 ans. Pour <strong>le</strong>ur part, Li et Wang (2002) ontdémontré que <strong>le</strong>s enfants qui avaient <strong>de</strong>s caries sur <strong>le</strong>urs <strong>de</strong>nts primaires, présentaient unrisque trois fois plus grand d’avoir <strong>de</strong>s caries sur <strong>le</strong>urs <strong>de</strong>nts permanentes.Après <strong>le</strong>s traitements sous anesthésie généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong> maintien d’une bonne santé <strong>de</strong>ntairenécessite l’abandon <strong>de</strong>s pratiques responsab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l’apparition <strong>de</strong> la maladie chez l’enfant.Toutefois, plusieurs parents qui au départ étaient motivés, ne persévèrent pas car ilséprouvent trop <strong>de</strong> difficultés à changer <strong>le</strong>urs habitu<strong>de</strong>s (Amin et Harrison, 2009). Ledéveloppement <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s caries à court terme témoigne du maintien <strong>de</strong>s comportementsfautifs. Dans une étu<strong>de</strong> effectuée chez <strong>de</strong>s enfants qui avaient été traités sous anesthésie
10généra<strong>le</strong>, Almeida et coll. (2000) ont évalué qu’après un an, 45% d’entre eux, avait <strong>de</strong>nouvel<strong>le</strong>s caries, et que <strong>de</strong>ux ans après l’anesthésie généra<strong>le</strong>, ces enfants avaient développéquatre fois plus <strong>de</strong> caries que <strong>le</strong>s enfants du groupe contrô<strong>le</strong>. D’autres étu<strong>de</strong>s rapportent <strong>de</strong>srésultats similaires. Ainsi, quatre à six mois après <strong>le</strong>s traitements sous anesthésie généra<strong>le</strong>,Berkowitz et coll. (1997) ont observé <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s caries chez 52% <strong>de</strong>s enfants. Plusrécemment, Foster et coll. (2006) ont trouvé 53% <strong>de</strong> récidives après <strong>de</strong>ux ans.1.2.4. Préva<strong>le</strong>nceDepuis une trentaine d’années, la préva<strong>le</strong>nce <strong>de</strong> la carie <strong>de</strong>ntaire en <strong>de</strong>ntition permanente necesse <strong>de</strong> diminuer dans <strong>le</strong>s pays industrialisés. Malheureusement, la santé <strong>de</strong>ntaire <strong>de</strong>s toutpetits n’a pas montré la même amélioration. En effet, la préva<strong>le</strong>nce <strong>de</strong> la carie en <strong>de</strong>ntitionprimaire semb<strong>le</strong> avoir atteint un plateau, et qui plus est, certains auteurs par<strong>le</strong>nt mêmed’une augmentation <strong>de</strong> la préva<strong>le</strong>nce chez <strong>le</strong>s enfants d’âge préscolaire (Armfield etSpencer, 2008; Hugoson et al., 2008).La distribution <strong>de</strong> la carie <strong>de</strong>ntaire n’a jamais suivi une courbe norma<strong>le</strong>; toutefois, lapolarisation <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus évi<strong>de</strong>nte, ciblant principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>senfants défavorisés, peu importe <strong>le</strong>ur ethnicité, <strong>le</strong>ur race ou <strong>le</strong>ur culture (Milnes et al.,1993; Spencer, 1997; Burt, 1998; Hugoson et al., 2008). Dans une étu<strong>de</strong> effectuée auprès<strong>de</strong> 370 enfants âgés <strong>de</strong> 12 à 47 mois, Dimitrova et coll. (2000) ont constaté que dès l’âge <strong>de</strong>2 ans, 82% <strong>de</strong> la carie était concentrée chez 18% <strong>de</strong>s enfants, et qu’à 3 ans, 25% <strong>de</strong>senfants étaient responsab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> 75% <strong>de</strong> la carie.De nombreuses étu<strong>de</strong>s ont été publiées sur la préva<strong>le</strong>nce <strong>de</strong> la carie <strong>de</strong> la petite enfance.Ces étu<strong>de</strong>s ont été faites auprès <strong>de</strong> populations autochtones et non autochtones, <strong>de</strong> minoritéracia<strong>le</strong> et ethnique, ainsi que chez <strong>le</strong>s immigrants et <strong>le</strong>s gens <strong>de</strong> milieux défavorisés.Toutefois, la définition <strong>de</strong> la maladie et <strong>le</strong>s critères diagnostiques utilisés varient beaucoup,ce qui ne permet pas <strong>de</strong> comparer <strong>le</strong>s différents résultats obtenus (Reisine et Douglass1998).Plusieurs pays européens ont observé un nivel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s améliorations <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong>ntaire<strong>de</strong>s enfants au préscolaire. En Suè<strong>de</strong>, la préva<strong>le</strong>nce <strong>de</strong> la carie <strong>de</strong>ntaire en <strong>de</strong>ntition
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