7Au sta<strong>de</strong> initial, la lésion se présente comme un liséré blanc crayeux et opaque sur la faceantérieure près <strong>de</strong> la gencive <strong>de</strong>s incisives supérieures. La lésion évolue rapi<strong>de</strong>ment vers laperte <strong>de</strong> substance <strong>de</strong>ntaire. El<strong>le</strong> encerc<strong>le</strong> la <strong>de</strong>nt et prend une cou<strong>le</strong>ur jaunâtre.Éventuel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> bout incisif <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nt se fracture, n’étant plus supporté à sa base(Veerkamp et Weerheijm, 1995; Milnes, 1996). Les <strong>de</strong>uxièmes <strong>de</strong>nts <strong>le</strong>s plus susceptib<strong>le</strong>ssont <strong>le</strong>s premières molaires supérieures qui font éruption vers 12 à 18 mois. Au départ, la<strong>de</strong>nt sera touchée sur la surface occlusa<strong>le</strong>, mais rapi<strong>de</strong>ment, <strong>de</strong>s lésions apparaîtront sur <strong>le</strong>ssurfaces lisses bucca<strong>le</strong>s et lingua<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nt. Pour <strong>le</strong>ur part, <strong>le</strong>s canines et <strong>le</strong>s <strong>de</strong>uxièmesmolaires sont moins touchées car el<strong>le</strong>s font éruption plus tardivement, au moment oùl’enfant est sevré (Milnes, 1996).Depuis 1983, plusieurs auteurs ont présenté différents patrons <strong>de</strong> carie. Il semb<strong>le</strong> y avoirquatre patrons d’attaque carieuse (Douglass et al., 1994; Psoter et al., 2003). Ils sontdifférents en terme <strong>de</strong> surfaces touchées et pourraient résulter d’une exposition à un facteurétiologique spécifique, ou encore être dépendant du moment où l’exposition a eu lieu(Psoter et al., 2004). Les différents patrons d’attaque carieuse initia<strong>le</strong> suggérés sont <strong>le</strong>ssuivants : <strong>le</strong>s antérieures supérieures, <strong>le</strong>s puits et fissures, <strong>le</strong>s proximaux <strong>de</strong>s molaires et <strong>le</strong>ssurfaces lisses <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts autres que <strong>le</strong>s incisives supérieures (Douglass et al., 1994; Psoteret al., 2004). En 1993, O’Sullivan et Tinanoff ont remarqué que <strong>le</strong> développement <strong>de</strong> cariesproxima<strong>le</strong>s et <strong>de</strong> caries <strong>de</strong> faces lisses était significativement plus é<strong>le</strong>vé sur <strong>le</strong>s molaires <strong>de</strong>senfants qui avaient au départ présenté <strong>le</strong> patron <strong>de</strong> caries <strong>de</strong>s antérieures supérieures. Dansune <strong>de</strong>uxième étu<strong>de</strong>, ces auteurs remarquèrent que l’évolution <strong>de</strong>s caries sans cavitationvers <strong>de</strong>s caries avec cavitation était liée au patron initial <strong>de</strong> caries. Le type <strong>de</strong> patron initial<strong>de</strong> l’attaque carieuse influencerait <strong>le</strong> développement et la sévérité <strong>de</strong>s futures caries(O’Sullivan et Tinanoff, 1996).1.2.3. ConséquencesLes conséquences <strong>de</strong> la CPE peuvent affecter la santé généra<strong>le</strong> et la qualité <strong>de</strong> vie d’unenfant, car <strong>le</strong>s séquel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la maladie vont bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la dou<strong>le</strong>ur et <strong>de</strong> l’infection. El<strong>le</strong>sse manifestent sur <strong>le</strong>s plans biologique, psychologique et social (Filstrup et al., 2003).
8Plusieurs étu<strong>de</strong>s, ont rapporté que <strong>le</strong>s enfants atteints <strong>de</strong> la maladie présentaient un retard<strong>de</strong> croissance (Acs et al., 1992; Acs et al., 1999; Ayhan et al., 1996; Low et al.,; Sheiham,2006). Lors <strong>de</strong> la mastication, la dou<strong>le</strong>ur ressentie par l’enfant nuirait à son alimentation(Low et al., 1999; Feitosa et al., 2005). De plus, en perturbant son sommeil, la dou<strong>le</strong>urprovoquerait une diminution <strong>de</strong> la sécrétion d’hormones <strong>de</strong> croissance et une augmentation<strong>de</strong> la production <strong>de</strong> glucocorticoï<strong>de</strong>s (Johnsen et al., 1986). Au cours <strong>de</strong>s mois qui suiventla réparation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts, certains enfants présentent un rattrapage au niveau <strong>de</strong> la croissance(Acs et al., 1999; Sheiham, 2006).Certaines <strong>de</strong>nts trop endommagées par la carie <strong>de</strong>ntaire doivent parfois être extraites. Or laperte prématurée <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts primaires pourra être à l’origine <strong>de</strong> déplacements <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts dans<strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux arca<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ntaires, ce qui ultérieurement pourrait créer une malocclusion. Onrapporte aussi la possibilité <strong>de</strong> développer une malposition <strong>de</strong> la langue et <strong>de</strong>s problèmesphonétiques (Farge, 1998).La CPE agit sur l’humeur et l’estime <strong>de</strong> soi <strong>de</strong>s enfants (Reis et al., 1990; Patel et al.,2007). Ceux-ci, préoccupés par l’apparence <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs <strong>de</strong>nts, démontrent moins <strong>de</strong> confiancepour sourire, ce qui nuit à <strong>le</strong>urs interactions avec <strong>le</strong>s autres. Sur <strong>le</strong> plan cognitif, ces enfantsont plus <strong>de</strong> difficultés à se concentrer. Ils réussissent moins bien à l’éco<strong>le</strong> et sont plussouvent absents que <strong>le</strong>s autres enfants (Reis et al., 1990; Hollister et Weintraub, 1993;Feitosa et al., 2005).À la suite <strong>de</strong>s traitements, <strong>le</strong>s parents observent une amélioration significative <strong>de</strong> <strong>le</strong>urqualité <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur enfant (Acs et al., 2001; An<strong>de</strong>rson et al., 2004; Scheiham,2006; Mal<strong>de</strong>n et al., 2008). L’enfant s’alimente mieux, son sommeil est rétabli, il est plussouriant et entre plus faci<strong>le</strong>ment en relation avec ses pairs. De plus, <strong>le</strong>s résultats scolairess’améliorent (Acs et al., 2001;; White et al., 2003; An<strong>de</strong>rson et al., 2004).Les traitements <strong>de</strong>ntaires pour la CPE sont souvent effectués sous anesthésie généra<strong>le</strong> car lacollaboration <strong>de</strong>s jeunes enfants est insuffisante pour que <strong>le</strong> <strong>de</strong>ntiste puisse effectuer <strong>le</strong>straitements sous anesthésie loca<strong>le</strong>. Les traitements requis sont souvent extensifs carplusieurs <strong>de</strong>nts doivent être réparées et <strong>de</strong>s extractions peuvent être nécessaires. Cestraitements sont coûteux car en plus du coût <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong>ntaires comme tel, il y a
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