Portfolio de l'entrepreneuriat au secondaire - Inforoute FPT

COORDINATION GOUVERNEMENTALEMonsieur Pierre DuchaineDirection de la formation continue et du soutienMinistère de l’Éducation, du Loisir et du SportCOORDINATION DE L’EXPÉRIMENTATION ET DE LA CONCEPTIONMonsieur Denis MorinDirecteur d’établissement scolaireCommission scolaire de l’ÉnergieDirecteur des projets pédagogiquesRéseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales et Fondation de l’entrepreneurshipCOLLABORATION À LA RÉDACTIONMonsieur Paul InchauspéPrésidentGroupe de travail ministériel sur la réforme du curriculum d’études du primaire et du secondaireMadame Nathaly RiverinDirectriceCentre de vigie et de recherche sur la culture entrepreneurialeFondation de l’entrepreneurshipMonsieur Claude RuelDirecteur généralRéseau québécois des écoles micro-entreprises environnementalesMadame Nathalie ChabotProfessionnelle de rechercheFaculté des sciences de l’éducationUniversité LavalLes écoles, les commissions scolaires et les organismes partenairesRÉVISION LINGUISTIQUEBla bla rédactionCONCEPTION GRAPHIQUEOse DesignTRADUCTIONAimée LeBreton, traductriceTraductions Global Expressions© Gouvernement du QuébecMinistère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2008–07-00971ISBN 978-2-550-51645-3 (version imprimée)ISBN 978-2-550-51646-0 (PDF)Dépôt légal–Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2008II

REMERCIEMENTSLa publication du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire, qui est d’abord et avant tout le fruit del’engagement des nombreuses personnes qui y ont contribué, a été rendue possible grâce au soutien financierdu Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, coordonné par le Secrétariat à la jeunesse du ministère du Conseilexécutif (www.defi.gouv.qc.ca).En tant que responsables de ce projet, nous voulons d’abord remercier le Réseau québécois desécoles entrepreneuriales et environnementales et la Fondation de l’entrepreneurship pour la réalisationde ce mandat.Nous voulons également exprimer de façon toute particulière notre gratitude à M. Denis Morin, directeur desprojets pédagogiques au Réseau québécois des écoles entrepreneuriales et environnementales, et à laFondation de l’entrepreneurship pour la qualité exceptionnelle du travail accompli, à partir de l’identificationdes expériences menées par les écoles, commissions scolaires et organismes associés à l’élaboration duportfolio, en passant par l’accompagnement des écoles, jusqu’à la coordination, la conception et la productionproprement dite de ce collectif.Nous remercions aussi toutes les personnes dont les noms figurent aux pages suivantes, qui ont concourud’une façon ou d’une autre aux travaux menant à la publication de cet ouvrage exceptionnel. Le Portfolio del’entrepreneuriat au secondaire présente en détail divers scénarios d’implantation de la culture entrepreneurialeen milieu scolaire et propose au réseau de l’éducation de multiples possibilités d’application del’entrepreneuriat au secondaire.Claude PainchaudDirecteur de la formation continue et du soutienSecteur de la formation professionnelleet technique et de la formation continueMinistère de l’Éducation, du Loisir et du SportJean CarrierChef de service par intérimEntrepreneuriatSecrétariat à la jeunesseMinistère du Conseil exécutifIII

ORGANISMES MANDATAIRESRéseau québécois des écoles micro-entreprisesenvironnementalesMonsieur Claude RuelDirecteur généralFondation de l’entrepreneurshipMonsieur Régis LabeaumePrésident-directeur généralREPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUXMonsieur Jean-Paul RiverinCoordonnateur du Défi de l’entrepreneuriat jeunesseSecrétariat à la jeunesse, ministère du Conseil exécutifMadame Donatilla CyimpayeAnalyste-conseilSecrétariat à la jeunesse, ministère du Conseil exécutifMonsieur Pierre DuchaineResponsable des mesures sur l’entrepreneuriatDirection de la formation continue et du soutienMinistère de l’Éducation, du Loisir et du SportLES ÉCOLES, COMMISSIONS SCOLAIRESET ORGANISMES PARTENAIRESAcadémie les Estacades,commission scolaire du Chemin-du-RoyMadame Nathalie Morin, directrice adjointeMadame Marie-Claude Lévesque, conseillère d’orientationMadame Guylaine Mongrain, enseignanteMonsieur Patrick St-Germain, enseignantMadame Viviane Tremblay, enseignanteCentre de formation professionnelle des Riverains,commission scolaire des AffluentsMonsieur Michel Goudreau, directeurMonsieur Dominic Blais, conseiller pédagogiqueMadame Julie Crevier, enseignante,Centre de formation professionnelle des RiverainsMonsieur Claude Morin, directeur,école secondaire de l’OdysséeMadame Josée Paiement, enseignante,école secondaire de l’OdysséeMonsieur Daniel Forest, directeur,école secondaire Félix-LeclercMadame Josée Boulianne, enseignante,école secondaire Félix-LeclercMadame Myriam Lemire, directrice,école secondaire Léopold-GravelMadame Huguette Guilbault, directrice adjointe,école secondaire Léopold-Gravel (2003-2006)et école Notre-Dame (2007)Monsieur Benoit Thibault, enseignant,école secondaire Léopold-GravelChâteauguay Valley Regional High School, New FrontiersSchool Board / École secondaire régionale ChâteauguayValley, commission scolaire New FrontiersMadame Patricia Peter, principal / directriceMadame Jo-Anne Daviau, vice-principal /directrice adjointeMadame Brigitte Barrette, teacher / enseignanteMonsieur Gregg Edwards, teacher / enseignantMadame Lisa Evans, teacher / enseignanteMadame Christine Lauzière, teacher / enseignanteMadame Sheila Reddick, teacher / enseignanteMonsieur Normand Touchette, coordinator, Guidance-Oriented Approach to Learning (GOAL) / coordonnateur,Guidance-Oriented Approach to Learning (GOAL)Commission scolaire de la CapitaleMonsieur Roger Delisle, directeur adjoint de service(primaire et secondaire), Services éducatifs des jeunesMadame Line Houde, conseillère pédagogique, dossierde l’approche orientante et de l’entrepreneuriat,Services éducatifs des jeunesMadame Marie-Josée Frenette, conseillère d’orientation,Services éducatifs des jeunesMadame Nathalie Tessier, secrétaire,Services éducatifs des jeunesÉcole secondaire La CamaradièreMadame Monique Drolet, directrice adjointeMonsieur Félix Bédard, enseignantMonsieur Pierre Bournival, enseignantMadame Doris Bowles, enseignanteMadame Francine Gauthier, enseignanteMadame Dominique Lacasse, enseignante,responsable de l’approche orientanteMonsieur Pierre Normand, enseignantMonsieur Martin Paradis, enseignantMadame Marie-France Théberge, enseignanteMadame Jacinthe Verret, enseignanteÉcole secondaire l’OdysséeMadame Brigitte Allard, directrice adjointeMadame Marie-Christine Côté, enseignanteMadame Nancy Gamache, enseignanteMadam Mylène Jacques, enseignante,responsable de l’approche orientanteMonsieur Stéphane Leclerc, enseignantMadame Audrey Simard, enseignanteÉcole secondaire Roger-ComtoisMonsieur Dany Roux, directeur adjointMadame Emmanuelle Clément, enseignanteMonsieur Jean-François Labbé, enseignant,responsable de l’approche orientanteMonsieur Bertrand Laberge, enseignantMadame Joane Lepire, enseignanteÉcole secondaire VanierMadame Annie Gosselin, directriceMonsieur Munir Gundog, directeur adjointMadame Michèle Hamel, enseignanteMadame Nathalie Ringuette, enseignante, responsablede l’approche orientante et animatrice pédagogiqueIV

Commission scolaire Marguerite-Bourgeoyset Jeunes Entreprises du QuébecMonsieur Wojtek Winnicki, directeur général adjoint,centres, formation générale et service aux entreprisesMonsieur Grégoire Côté, directeur,Service de la formation professionnelleMadame Hélène Pilote, conseillère pédagogiqueMonsieur Jean-Pierre Gaumont, président-directeurgénéral, Jeunes Entreprises du QuébecMadame Geneviève Dupré, directrice des programmes,Jeunes Entreprises du Québec, et enseignante,école secondaire Marcellin-ChampagnatÉcole secondaire Dalbé-ViauMonsieur Georges Duclos, directeurÉcole secondaire Dorval-Jean XXIII, édifice Jean XXIIIMadame Monique Thouin, directrice adjointeMadame Constance Viau, enseignanteÉcole secondaire Marcellin-ChampagnatMonsieur Jacques Belisle, directeur généralMadame Louise Fortier, directrice des servicespédagogiquesMonsieur Mathieu Daneau, enseignantÉcole secondaire Saint-Laurent, édifice Émile-LegaultMadame Louise Chénard, directriceCollège d’informatique et d’administration Verdun-LaSalleMadame Suzanne Gourvil, directriceMadame Carole Deguire, enseignanteÉcole polyvalente Jonquière,commission scolaire De La JonquièreMadame Jacynthe Bond, directriceMadame Pascale Cormier, conseillère d’orientationMonsieur Philippe Jean, responsable du voletentrepreneuriatMonsieur Patrice Pelletier, enseignantÉcole secondaire Curé-Hébert,commission scolaire du Lac-Saint-JeanMadame Josée Fortin, directriceMonsieur Louis-Martin Côté, enseignantMadame Marie-Claude Côté, enseignanteMonsieur Pierre-Marc Côté, enseignantMadame Marie-Claude Gagnon, enseignanteMonsieur Nicolas Gilbert, enseignantMonsieur Patrice Gilbert, enseignantMonsieur Guy Paradis, enseignantMonsieur Louis Pichette, enseignantMadame Julie Rouleau, conseillère d’orientationMadame Roxanne Roy, agente de sécuritéMadame Audrey R. Simard, enseignanteet orthopédagogueMadame Johanne Thivierge, enseignanteÉcole secondaire de Chambly,commission scolaire des PatriotesMadame Dominique Lachapelle, directriced’établissementMadame Marie-France Grenier, directrice adjointeMadame Andrée-Caroline Boucher, conseillèrepédagogique, animatrice récit,Service national du récit, domaine des artsMadame Elaine Desrosiers, enseignanteMadame Evelyne Meloche, conseillère d’orientationÉcole secondaire de l’Aubier,commission scolaire des NavigateursMadame Lucy La Rochelle, directriceMadame Isabelle Vachon, directrice adjointeMonsieur Guy Boily, orthopédagogueMonsieur Carol Bourdages, enseignantMadame Andrée Brisson, enseignanteMadame Suzanne Chénard, enseignanteMadame Marie-Claude Dion, enseignanteMadame Maude Dubé, enseignanteMadame Monique Samson, enseignanteMadame Line Thériault, conseillère pédagogiqueMadame Gerttey Tremblay, stagiaire en organisationcommunautaireÉcole secondaire des Chutes,commission scolaire de l’ÉnergieMadame Yamilé Bournival, directriceMadame Jacinthe Filion, directrice adjointeMadame Mireille Bélanger, enseignanteMadame Joanne Boisvert, enseignanteMonsieur Patrick Brouillette, enseignantMonsieur Dany Cloutier, enseignantMonsieur Simon Fraser, intervenantMonsieur Michel Massicotte, enseignantMadame Nancy Normandin, enseignanteMadame Sonia Roque, enseignanteMadame Isabelle Tessier, enseignanteMonsieur Jimmy Trahan, enseignantÉcole secondaire des Montagnes,commission scolaire des SamaresMadame Carmen Gouin, directriceMonsieur Stéphane Buteau, enseignantMadame Valérie Charette, technicienne en loisiret bibliothécaireMadame Nancy Comtois, enseignanteMadame Chantal Coutu, enseignanteMadame Patricia Lavallée, conseillère à l’approcheorientanteMonsieur Gilles Rivest, enseignantÉcole secondaire du Rocher,commission scolaire de l’ÉnergieMonsieur Renaud Lévesque, directeurMonsieur Yves Dessureault, directeur adjointMonsieur Marc Lafrenière, directeur adjoint, écolesecondaire du Rocher (2002 2005) et Centred’éducation des adultes du Saint-Maurice (2006-2007)Madame Ann Belley, enseignanteMadame Isabelle Deveault, enseignanteMonsieur Danny R. Grenier, conseiller pédagogique,responsable de la sanction des études au secteurdes jeunesMadame Jacinthe Leroux, conseillère d’orientationMonsieur Guy Loranger, enseignant,école secondaire du Rocher (2005-2006)et écoles Saint-Joseph et Sainte-Marie (2006-2007)Madame Caroline Matteau, enseignanteÉcole secondaire Jean-Gauthier,commission scolaire du Lac-Saint-JeanMonsieur Sylvain Ouellet, directeurMadame Sandra Larouche, directrice adjointeMonsieur Joël Harvey, enseignantMadame Julie Simard, conseillère d’orientationV

Table des matièresI. Avant-propos1. Le Défi de l’entrepreneuriat jeunesse......................................................................................................................................................................... 92. Le Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire ......................................................................................................................................................... 103. Quelques définitions ............................................................................................................................................................................................................ 114. Le domaine général de formation Orientation et entrepreneuriat et les autres domaines généraux de formation............ 12II. L’élaboration du portfolio : l’entrepreneuriat pour tous les goûts1. Déroulement............................................................................................................................................................................................................................. 171.1. Choix des écoles......................................................................................................................................................................................................... 171.2. Ressources professionnelles ................................................................................................................................................................................. 191.3. Rencontres provinciales .......................................................................................................................................................................................... 191.4. Accompagnement des écoles .............................................................................................................................................................................. 211.5. Aide financière............................................................................................................................................................................................................. 212. Outils pédagogiques............................................................................................................................................................................................................. 223. Mandat de rédaction confié aux écoles ..................................................................................................................................................................... 244. AnnexesAnnexe 1: Le rôle de l’école dans le renforcement de la culture entrepreneuriale au Québec ..................................................... 25Annexe 2: Situations complexes d’apprentissage en entrepreneuriat au secondaire........................................................................... 30Annexe 3: Grille d’appréciation d’un projet entrepreneurial ............................................................................................................................ 54Annexe 4: Grilles d’observation des qualités entrepreneuriales ...................................................................................................................... 57Annexe 5: Plan d’élaboration d’un projet entrepreneurial ................................................................................................................................. 71III. Le développement de la culture entrepreneuriale et le nouveau curriculum d’études1. L’école interpellée par le développement de la culture entrepreneuriale................................................................................................. 811.1. L’école et le développement des valeurs ........................................................................................................................................................ 821.2. L’école et les lieux d’apprentissage.................................................................................................................................................................... 831.3. L’école et les modes d’apprentissage ............................................................................................................................................................... 842. L’avenir du développement de la culture entrepreneuriale à l’école secondaire.................................................................................. 86IV. Les enjeux de l’éducation dans une perspective mondiale1. Le contexte actuel et les enjeux du Québec........................................................................................................................................................... 872. L’entrepreneuriat : de l’économique à l’humain.................................................................................................................................................... 893. Un nécessaire rattrapage en matière d’entrepreneuriat au Québec............................................................................................................ 924. De l’esprit d’entreprise à l’esprit d’entreprendre .................................................................................................................................................. 955. Le rôle dominant du système d’éducation dans l’édification d’une culture entrepreneurialeau Québec et dans le monde.......................................................................................................................................................................................... 975.1. Les initiatives globales .............................................................................................................................................................................................. 985.2. Les actions entreprises aux différents ordres d’enseignement............................................................................................................. 99LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRE7TABLE DES MATIÈRES

6. Des références utiles ........................................................................................................................................................................................................... 1056.1. Sources imprimées.................................................................................................................................................................................................... 1056.2. Sites Internet................................................................................................................................................................................................................. 108V. L’expérimentation des projets entrepreneuriaux dans les écoles1. Présentation du chapitre ................................................................................................................................................................................................... 1092. Rapports des écoles et organismes participants ................................................................................................................................................... 112A Académie les Estacades ......................................................................................................................................................................................... 113B Centre de formation professionnelle des Riverains.................................................................................................................................... 125C Châteauguay Valley Regional High School /.................................................................................................................................................. 165École secondaire régionale Châteauguay Valley.......................................................................................................................................... 151D Commission scolaire de la Capitale................................................................................................................................................................... 167E Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys.................................................................................................................................................. 201F École polyvalente Jonquière .................................................................................................................................................................................. 215G École secondaire Curé-Hébert ............................................................................................................................................................................. 239H École secondaire de Chambly.............................................................................................................................................................................. 277I École secondaire de l’Aubier ................................................................................................................................................................................ 293J École secondaire des Chutes ............................................................................................................................................................................... 315K École secondaire des Montagnes....................................................................................................................................................................... 331L École secondaire du Rocher................................................................................................................................................................................. 353M École secondaire Jean-Gauthier.......................................................................................................................................................................... 377N École secondaire Les Compagnons-de-Cartier............................................................................................................................................. 397O École secondaire Polybel ........................................................................................................................................................................................ 431P École secondaire Vanier .......................................................................................................................................................................................... 455Q Jeunes Entreprises du Québec métropolitain............................................................................................................................................... 483R Polyvalente de La Baie ............................................................................................................................................................................................ 503S Québec High School / ............................................................................................................................................................................................ 519École secondaire Q.H.S. ......................................................................................................................................................................................... 661VI. Le bilan .................................................................................................................................................................................................................................. 607LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRE8TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS

Chapitre I : AVANT-PROPOS1Le Défi de l’entrepreneuriat jeunesseLe Défi de l’entrepreneuriat jeunesse (www.defi.gouv.qc.ca) vise à favoriser le développement d’unevéritable culture de l’entrepreneuriat au sein de la jeunesse québécoise et à en promouvoir lesvaleurs. Cette initiative du gouvernement du Québec est coordonnée par le Secrétariat à la jeunessedu ministère du Conseil exécutif.Un plan d’action triennal accompagne le Défi de l’entrepreneuriatjeunesse. Résultat d’une large consultationmenée auprès de nombreux partenaires du réseauquébécois de l’entrepreneuriat de février 2003 à février2004, ce plan comprend des mesures qui s’articulentautour de trois axes d’intervention 1 :« La stratégie dévoilée […] s’inscrit dans la volontégouvernementale de tout mettre en œuvre pour que chaquejeune Québécoise et Québécois participe activement àla société. L’intégration des valeurs que sous-tendl’entrepreneuriat constitue un passeport pour l’aveniret un atout indéniable pour la réussite. Choisirl’entrepreneuriat, c’est un premier pas vers l’émergenced’une véritable culture de la relève au Québec. »Jean Charest, premier ministre, cité dans un communiqué de presse dévoilantle plan triennal du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, le 17 février 2004.AXE 1Reconnaître l’école comme un élémentessentiel au renforcement de la cultureentrepreneuriale chez les jeunes.AXE 2Créer un environnement propice àl’émergence d’une véritable cultureentrepreneuriale chez les jeunes.AXE 3Fournir des stratégies efficaces, accessibleset adaptées aux besoins des jeuneset des futurs entrepreneurs, pour réaliserleur projet d’entreprise.Fidèle à l’esprit du projet éducatif du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, qui « veut notamment amenerl’élève à entreprendre et à mener à terme des actions orientées vers la réalisation de soi et le plein engagementdans la vie sociale 2 », le Défi de l’entrepreneuriat jeunesse a retenu l’objectif suivant : « Concevoir et diffuser, dansle cadre des programmes scolaires du primaire, du secondaire et du collégial, des outils de sensibilisation àl’entrepreneuriat 3 .»1. DÉFI DE L’ENTREPRENEURIAT JEUNESSE. Plan d’action triennal 2004-2005-2006 : mon avenir à ma manière, Québec, Gouvernement du Québec, 2004, p. 13.2. Ibid., p. 15.3. Ibid.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE I9AVANT-PROPOS

2Le Portfolio de l’entrepreneuriatau secondaireParmi les mesures retenues et financées par le Défi de l’entrepreneuriat jeunesse pour atteindrecet objectif figure le Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.La réalisation de cette mesure a été confiée à deuxorganismes mandataires.On a notamment demandé au premier d’entre eux, leRéseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales,d’étendre au premier cycle du secondairele concept de micro-entreprises environnementales déjàimplanté au primaire.« La formation, actuellement axée sur le concept del’employabilité, doit aussi permettre la réalisation dupotentiel entrepreneurial des individus et des collectivités.Les établissements d’enseignement primaire, secondaire,collégial et universitaire paraissent comme des lieux privilégiésde diffusion de la culture entrepreneuriale. »DÉFI DE L’ENTREPRENEURIAT JEUNESSE. Plan d’action triennal2004-2005-2006 : mon avenir à ma manière, Québec, Gouvernementdu Québec, 2004, p. 13.Le second, la Fondation de l’entrepreneurship, a travaillé en collaboration avec la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys et l’organisme Jeunes Entreprises du Québec. Le mandat reçu? Produire un guide d’implantation ducours optionnel Lancement d’une entreprise, en concevoir le matériel pédagogique (guides du maître et de l’élève)et élargir ce concept de formation pour en faire un programme entrepreneuriat-études adapté aux parcours despremier et deuxième cycles du secondaire et de la formation professionnelle.Les deux mandataires ont convenu d’unir leurs efforts afin d’élaborer un portfolio présentant en détail divers scénariosd’implantation de la culture entrepreneuriale en milieu scolaire. Pour ce faire, ils ont fait appel à la participation de40 établissements, de commissions scolaires et d’organismes voués à la promotion de l’entrepreneuriat à l’école.L’approche socioconstructiviste retenue visait à élaborer des stratégies susceptibles d’intéresser un grand nombred’écoles secondaires québécoises.Le Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire est un outil destiné aux directions d’école, aux enseignants et auxprofessionnels des services éducatifs complémentaires.Ces lecteurs trouveront dans le chapitre qui suit divers outils, conçus à l’origine pour faciliter l’élaboration desexpérimentations dans les écoles participantes. Ils y prendront également connaissance des moyens retenus pourchoisir ces écoles, les accompagner et les soutenir. Quant à lui, le chapitre III expose aux lecteurs les fondementspédagogiques qui sous-tendent le développement d’une culture entrepreneuriale à l’école, liés notamment à l’introductiondu nouveau curriculum d’études. Puis, constatant que l’entrepreneuriat interpelle l’école dans denombreux pays, aux prises comme nous avec divers défis d’ordre social et économique notamment, le chapitre IVprésente l’état de la situation du développement de la culture entrepreneuriale en milieu scolaire, au Québec etailleurs dans le monde. Les lecteurs trouveront enfin des exemples concrets de manifestations de la culture entrepreneurialeau secondaire, susceptibles d’être adaptés à leur propre milieu. Les réalisations entrepreneuriales desécoles, commissions scolaires et organismes partenaires sont en effet mises en valeur au chapitre V, qui rendcompte du projet éducatif et du plan de réussite de chacun, ainsi que des orientations, démarches d’élaborationet réalisations des classes participantes. Au terme du document, soit au chapitre VI, le Secrétariat à la jeunesseprécise les suites qui seront données au portfolio dans le prolongement du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE I10AVANT-PROPOS

3Quelques définitionsLes définitions suivantes sont tirées du document Plan d’action triennal 2004-2005-2006 :mon avenir à ma manière du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse. Elles s’inspirent des écrits dePaul-Arthur Fortin, Yvon Gasse et Jean-Marie Toulouse.Culture entrepreneurialeLa culture entrepreneuriale est l’ensemble des valeurs et des convictions partagées, des savoir-faire, des savoir-êtreet des savoir-agir qui orientent plus ou moins consciemment le comportement des personnes, des institutions et dela population à l’égard de l’entrepreneuriat. En ce sens, la culture entrepreneuriale peut être assimilée à unenvironnement propice à l’émergence de l’entrepreneuriat et des valeurs entrepreneuriales, ainsi qu’à la reconnaissancede la contribution des entrepreneurs à leur milieu.Valeurs entrepreneurialesLa culture entrepreneuriale fait [notamment] appel aux valeurs d’autonomie, de créativité, de responsabilité et desolidarité.EntrepreneurDe façon générale, l’entrepreneur est considéré comme un réalisateur de projets et, dans un sens plus strict,comme une personne capable de transformer un rêve, une idée, un problème ou une occasion en une entreprise.EntrepreneuriatCe terme désigne l’appropriation et la gestion des ressources humaines et matérielles dans le but de trouver, deproposer et d’implanter des solutions qui répondent aux besoins des groupes ou des individus. L’entrepreneuriatcomporte une attitude qui pousse une ou des personnes à se lancer dans une nouvelle activité et à prendre lesmoyens pour réaliser un rêve ou un désir, tout en tenant compte des risques de l’aventure 4 .4. Ibid., p. 8.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE I11AVANT-PROPOS

4Le domaine général de formationOrientation et entrepreneuriat et lesautres domaines généraux de formationaccompagnement des écoles en expérimentation a permis à maintes reprises de revenir surL’ l’importance d’inscrire les projets dans les axes de développement du domaine général de formation(DGF) Orientation et entrepreneuriat. Le contenu qui suit, qui présente les domaines généraux deformation, et plus particulièrement le DGF Orientation et entrepreneuriat, a été tiré du Programme deformation de l’école québécoise, dans lequel on peut consulter le texte intégral.Sous l’appellation « domaines généraux deformation », le Programme de formationprésente les problématiques auxquelles lesjeunes doivent faire face dans différentessphères importantes de leur vie. Ces domainessont porteurs d’enjeux importants pour lesindividus et les collectivités :• Santé et bien-être;• Orientation et entrepreneuriat;• Environnement et consommation;• Médias;• Vivre-ensemble et citoyenneté.Le choix de ces domaines est dicté tant parl’intérêt qu’ils revêtent pour la société que parleur pertinence pour la formation de l’élève.Leur intégration dans le Programme de formationa pour objectif d’amener les élèves àétablir des liens entre leurs apprentissagesscolaires, les situations de leur vie quotidienneet les phénomènes sociaux actuels. Ces domainesleur offrent l’occasion de comprendredifférents contextes de vie, de s’en construireune perception nuancée et d’envisager unediversité d’actions dans des situations s’y rattachant.Ils leur permettent également de relierentre eux les divers champs de connaissanceet de porter un regard critique sur les élémentsde leur environnement personnel, social ouculturel.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE I12AVANT-PROPOS

Chacun des domaines généraux de formation comporte une intention éducative destinée à orienter les intentionsde l’enseignant et celles de tous les autres acteurs scolaires. Il comporte également des axes de développementqui font référence aux savoirs nécessaires à l’action et qui cernent les comportements et attitudes à promouvoir.Ces axes peuvent constituer des canevas de situations d’apprentissage intellectuellement stimulantes et propicesau développement des compétences aussi bien disciplinaires que transversales.Les domaines généraux de formation : lieu de convergence desintentions éducativesAvec les compétences transversales, les domaines généraux de formation représentent en quelque sorte la tramedu Programme de formation et favorisent la cohérence et la complémentarité des interventions éducatives. Lesquestions complexes qu’ils soulèvent font appel à des savoirs d’origines diverses et à la construction de réponsesde nature multidisciplinaire. […]Le moment idéal pour traiter l’un ou l’autre des aspects des domaines généraux de formation n’est pas nécessairementprévisible. Par conséquent, les enseignants et les autres intervenants sont invités non seulement à planifieret à mettre en place, de façon concertée, des activités reliées à ces domaines, mais aussi à saisir des incidentsde la vie scolaire ou sociale pour en faire des occasions d’interventions éducatives ciblées.Les domaines généraux de formation requièrent, de par leur nature, l’engagement de tous les partenaires : aupremier chef, l’équipe-cycle, l’équipe-école et la direction d’école, mais aussi le conseil d’établissement et lacommunauté environnante. […]Diverses modalités de prise en compte des domaines générauxde formationPuisqu’elle relève d’une responsabilité partagée, l’introduction des domaines généraux de formation dans la vie del’école et de la classe peut emprunter diverses voies : à l’intérieur même des disciplines, à travers la mise enœuvre de projets interdisciplinaires, dans le cadre du projet éducatif, dans les interventions quotidiennes, parl’entremise des services complémentaires, etc.Certaines disciplines peuvent constituer, pour l’un ou l’autre domaine, un point d’ancrage privilégié. […] Lesattitudes et les comportements nécessaires s’acquièrent par la pratique. Cela suppose que l’école offre aux élèvesdes occasions multiples et variées d’expérimenter […].Si certaines disciplines, en raison des savoirs qui les caractérisent, sont plus touchées que d’autres par l’un oul’autre des domaines généraux de formation, elles peuvent toutes tirer profit des nombreuses problématiquesissues de ces domaines pour amener l’élève à donner davantage de sens à ses apprentissages. Ces problématiques,ou certains de leurs aspects, peuvent en effet être l’occasion de tisser des liens entre les questions quipréoccupent les élèves et les savoirs davantage formalisés, propres aux disciplines scolaires.La mise en place de projets interdisciplinaires représente une autre voie d’accès privilégiée pour aborder diversproblèmes se rattachant à l’un ou l’autre des domaines généraux de formation. De tels projets, individuels oucollectifs, sont des occasions de mettre à profit des savoirs disciplinaires et d’en favoriser le réinvestissement dansl’analyse de problèmes qui interpellent non seulement les jeunes, mais aussi la société. […]Par ailleurs, chaque domaine peut constituer un noyau central autour duquel s’articule le projet éducatif. Bien quetous les domaines généraux de formation soient socialement pertinents et doivent, pour cette raison, faire partieintégrante du projet d’établissement, certains peuvent davantage correspondre à des problématiques auxquellesl’école doit faire face et représenter une porte d’entrée privilégiée pour l’élaboration du projet éducatif. L’importancerelative accordée à chacun de ces domaines de même que leurs diverses modalités de prise en compte peuventLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE I13AVANT-PROPOS

donc varier d’un milieu à un autre. Souplesse et rigueur sont ici de mise, l’école ayant la possibilité d’en adapterles contenus et les modalités de concrétisation, tout en veillant à en assurer la présence effective dans la vie del’établissement et de la classe.Les intentions éducatives des domaines généraux de formation peuvent aussi teinter, notamment par l’entremisedu projet éducatif, les interventions spontanées que tout éducateur est appelé à faire au quotidien. […] À cetégard, l’école a la responsabilité d’assurer une cohérence entre les valeurs qu’elle vise à promouvoir et cellesqu’elle incarne, tant par son organisation que par ses pratiques.Enfin, les axes de développement des domaines généraux de formation invitent l’élève à recourir à des savoirs detous ordres, maîtrisés ou en cours d’acquisition, pour guider ses actions dans les diverses sphères de sa viepersonnelle ou scolaire et, éventuellement, professionnelle. Dans sa démarche, il peut grandement bénéficier del’apport des services complémentaires, dont le rôle est important pour faire connaître les diverses ressources dumilieu scolaire. Ces services sont aussi susceptibles de contribuer au développement de comportements, d’attitudeset de compétences favorables à la réussite éducative de l’élève et d’aider à l’établissement de liens entrel’école, les parents et la communauté. L’apport de personnes extérieures à l’école représente à la fois une sourced’enrichissement, de confrontation d’idées et de mise à distance permettant à l’élève de mieux apprécier la portéede sa formation scolaire et d’en saisir les retombées potentielles. […]Orientation et entrepreneuriatIntention éducativeAmener l’élève à entreprendre et à mener des projets orientés vers la réalisation de soi et l’insertion dans la société.Présentation du domaineLe passage au secondaire constitue une étape importante du cursus scolaire au cours de laquelle la plupart desélèves s’interrogent sérieusement sur leur orientation scolaire et professionnelle. Ce choix s’avère de plus en pluscomplexe, en raison notamment du développement accéléré des connaissances, de la transformation des structuresdu travail, de la mobilité croissante de l’emploi et de la concurrence des marchés à l’échelle mondiale. À celas’ajoutent une certaine méconnaissance de la réalité du marché du travail et de ses exigences de même que ladifficulté de plusieurs jeunes à saisir comment les études les préparent à s’insérer dans le monde du travail.L’incertitude quant aux perspectives d’avenir, le manque de confiance en soi et le sentiment de n’avoir aucuneprise sur ses apprentissages diminuent la motivation et perturbent le cheminement scolaire de nombreux jeunes.Pourtant, ces mêmes jeunes développent souvent plusieurs champs d’intérêt en dehors de l’école, faisant alorspreuve d’initiative, d’engagement et d’autonomie. Il importe donc que l’école leur fasse prendre conscience deleurs forces et de leurs limites, en leur offrant de multiples occasions de mettre à profit leur potentiel et d’exploiterles ressources de leur environnement, tant social que physique, dans la réalisation de projets divers. Ces projets,que l’élève entreprend à l’école ou ailleurs, peuvent servir d’assises pour lui faire découvrir la pertinence et l’utilitédes apprentissages scolaires par rapport à ses perspectives d’avenir. Ils constituent autant d’occasions de l’aider àchoisir une orientation en lui donnant la possibilité d’évaluer les multiples avenues qu’offre le monde du travail.Bien que son mandat déborde largement la seule préparation des jeunes à leur entrée dans le monde du travail,l’école ne peut se soustraire à l’objectif, lié à sa mission de qualification, de les accompagner dans la recherched’une voie correspondant à leurs aspirations, à leurs champs d’intérêt et à leurs aptitudes. Elle doit les outilleradéquatement pour qu’ils puissent faire des choix qui s’imposeront à eux tout au long de leur vie en matièred’orientation professionnelle. Chacune des disciplines peut y contribuer et être l’occasion de cultiver son potentiel :la créativité, la confiance en soi, l’esprit d’initiative, la ténacité, le sens du leadership, l’audace, le goût du défi etla satisfaction du travail bien fait.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE I14AVANT-PROPOS

Axes de développement• Conscience de soi, de son potentiel et de ses modes d’actualisation : connaissance de ses talents, deses qualités, de ses champs d’intérêt et de ses aspirations personnelles et professionnelles; motivation,goût du défi et sentiment de responsabilité par rapport à ses succès et à ses échecs; connaissancedes ressources du milieu scolaire, des voies d’apprentissage et de leurs exigences; connaissance desenjeux liés à la réussite dans les disciplines scolaires; satisfaction à l’égard du travail bien fait.• Appropriation des stratégies liées à un projet : conscience des liens entre connaissance de soi et projetd’avenir; visualisation de soi dans différents rôles; projets d’avenir en rapport avec ses champs d’intérêtset ses aptitudes; stratégies associées aux différentes facettes de la réalisation d’un projet (information,prise de décision, planification, régulation et finalisation); stratégies de collaboration et de coopération.• Connaissance du monde du travail, des rôles sociaux, des métiers et des professions : nature etexigences des rôles liés à l’insertion sociale et aux réalités familiales ou communautaires; professions,métiers et modes de vie en rapport avec les disciplines scolaires ou avec son milieu immédiat;produits, biens et services associés à ces professions et à ces métiers; lieux de travail (usines,commerces et entreprises de la région); fonctions principales et conditions d’exercice d’un emploi;cadre législatif du travail, conciliation des responsabilités professionnelles, familiales et sociales;exigences du monde du travail 5 .5. MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006,p. 21-24.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE I15AVANT-PROPOS

L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POURTOUS LES GOÛTS

chapitre II : L’élaboration du portfolio :l’entrepreneuriat pour tous les goûts1Déroulement1.1. Choix des écolesLes mandataires de l’élaboration du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire – le Réseau québécois des écolesmicro-entreprises environnementales (RQEMEE) et la Fondation de l’entrepreneurship – ont voulu, dès le départ,compter sur la participation d’un grand nombre d’écoles, en vue de proposer au réseau de l’éducation demultiples possibilités d’application de l’entrepreneuriat. Ils ont ainsi rassemblé 40 établissements, 2 commissionsscolaires et des organismes voués au développement de l’entrepreneuriat à l’école, qui ont contribué à l’élaborationde 19 projets éducatifs. Ces projets ont été menés dans le cadre du plan triennal du Défi de l’entrepreneuriatjeunesse, amorcé au printemps 2004. Certaines écoles se sont engagées individuellement tandis que d’autres sesont associées à un projet coordonné par une commission scolaire ou un organisme partenaire. Ce n’est qu’en2005-2006 et 2006-2007 que la plupart des écoles ont pu véritablement mettre leurs projets en branle. Environ2 700 élèves ont pris part aux expérimentations.Quatre critères ont encadré l’adhésion des écoles au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse. Premier critère, la directionde chaque école devait assumer le leadership pédagogique du projet. Cette condition préalable s’appuyait surl’expérience menée depuis une dizaine d’années par le RQEMEE, au sein duquel le projet éducatif entrepreneurialrepose sur les décisions pédagogiques et administratives des directions d’école. L’arrivée en cours de projetd’une direction inexpérimentée ou indifférente aux objectifs éducatifs de l’entrepreneuriat remet en effet souvent enquestion son existence même et le soutien fourni à l’équipe-école. C’est pourquoi il est important de compter surune direction pleinement investie dans le projet.Deuxième critère, on favorisait la participation, dans chaque école, d’enseignants mais aussi d’autres professionnels,notamment du conseiller d’orientation et du conseiller pédagogique. Réunies, ces ressources disposent decompétences diverses permettant à l’élève d’explorer la portée du domaine général de formation (DGF) Orientationet entrepreneuriat sous ses trois axes de développement : conscience de soi, de son potentiel et de ses modesd’actualisation; appropriation des stratégies liées à un projet; connaissance du monde du travail, des rôles sociaux,des métiers et des professions.Troisième critère, les projets devaient s’adresser à diverses clientèles de la formation générale et appliquée, despremier et deuxième cycles du secondaire ainsi que du secteur de la formation professionnelle. De même, ilsdevaient se déployer à l’intérieur de la grille-horaire et par conséquent éviter les activités parascolaires abondammentrépandues dans les écoles québécoises.Enfin, quatrième critère, chaque école devait participer aux rencontres provinciales organisées en vue d’approfondirla compréhension du Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ), du DGF Orientation et entrepreneuriatet des fondements pédagogiques qui sous-tendent le développement d’une culture entrepreneuriale àl’école. Ces rencontres, tenues deux fois l’an, permettaient aussi de suivre l’évolution des expérimentations encours et de préparer la rédaction du portfolio.Plusieurs avenues ont permis de recruter les écoles. Des invitations ont parfois été lancées à partir de relationsdéjà établies dans certaines commissions scolaires. Le plus souvent, les démarches se sont faites dans deslocalités où des expériences étaient déjà vécues au primaire, notamment auprès d’écoles membres du RQEMEE,car le passage primaire-secondaire constitue depuis longtemps une préoccupation de ce dernier. Dans d’autrescas, des écoles informées de l’existence du projet ont manifesté leur intérêt d’adhérer à l’expérimentation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II17L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Les écoles participantes sont situées dans dix régions administratives du Québec : Bas-Saint-Laurent,Saguenay–Lac-Saint-Jean, Capitale-Nationale, Mauricie, Montréal, Outaouais, Chaudière-Appalaches, Lanaudière,Montérégie et Centre-du-Québec. Elles se différencient par leur nombre d’élèves, leur indice de défavorisation,leur projet éducatif ainsi que leur culture éducative et organisationnelle. La pluralité des milieux en cause sembleavoir constitué un terreau fertile à des applications diverses. Celles-ci pourront assurément convenir au plus grandnombre d’écoles secondaires désireuses d’introduire, à leur tour, des stratégies pédagogiques entrepreneuriales.Tableau 1Établissements, commissions scolaires et régions administrativesÉtablissements et organismes Commissions scolaires Régions administrativesAcadémie les Estacades Commission scolaire du Chemin-du-Roy Mauricie (04)Centre de formation professionnelle des Riverains Commission scolaire des Affluents Lanaudière (14)– École secondaire de l’Odyssée Commission scolaire des Affluents Lanaudière (14)– École secondaire Félix-Leclerc Commission scolaire des Affluents Lanaudière (14)– École secondaire Léopold-Gravel Commission scolaire des Affluents Lanaudière (14)Châteauguay Valley Regional High School / New Frontiers School Board /École secondaire régionale Châteauguay Valley Commission scolaire New Frontiers Montérégie (16)Commission scolaire de la Capitale– École secondaire La Camaradière Commission scolaire de la Capitale Capitale-Nationale (03)– École secondaire l’Odyssée Commission scolaire de la Capitale Capitale-Nationale (03)– École secondaire Roger-Comtois Commission scolaire de la Capitale Capitale-Nationale (03)– École secondaire Vanier Commission scolaire de la Capitale Capitale-Nationale (03)Commission scolaire Marguerite-Bourgeoyset Jeunes Entreprises du Québec (JEQ)– École secondaire Dalbé-Viau Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys Montréal (06)– École secondaire Dorval-Jean XXIII Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys Montréal (06)– École secondaire Marcellin-Champagnat École privée Montérégie (16)– École secondaire Saint-Laurent Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys Montréal (06)– Collège d’informatique et d’administration Verdun-LaSalle Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys Montréal (06)École polyvalente Jonquière Commission scolaire De La Jonquière Saguenay–Lac-Saint-Jean (02)École secondaire Curé-Hébert Commission scolaire du Lac-Saint-Jean Saguenay–Lac-Saint-Jean (02)École secondaire de Chambly Commission scolaire des Patriotes Montérégie (16)École secondaire de l’Aubier Commission scolaire des Navigateurs Chaudière-Appalaches (12)École secondaire des Chutes Commission scolaire de l’Énergie Mauricie (04)École secondaire des Montagnes Commission scolaire des Samares Lanaudière (14)École secondaire du Rocher Commission scolaire de l’Énergie Mauricie (04)École secondaire Jean-Gauthier Commission scolaire du Lac-Saint-Jean Saguenay–Lac-Saint-Jean (02)École secondaire Les Compagnons-de-Cartier Commission scolaire des Découvreurs Mauricie (04)École secondaire Polybel Commission scolaire des Patriotes Montérégie (16)École secondaire Vanier Commission scolaire de la Capitale Capitale-Nationale (03)Jeunes Entreprises du Québec métropolitain (JEQM)– École polyvalente Jonquière Commission scolaire de la Jonquière Saguenay–Lac-Saint-Jean (02)– École polyvalente La Samare Commission scolaire des Bois-Francs Centre-du-Québec (17)– École secondaire Beaurivage Commission scolaire des Navigateurs Chaudière-Appalaches (12)– École secondaire de la Courvilloise Commission scolaire des Premières-Seigneuries Capitale-Nationale (03)– École secondaire les Etchemins Commission scolaire des Navigateurs Chaudière-Appalaches (12)– École secondaire Jean-Gauthier Commission scolaire du Lac-Saint-Jean Saguenay–Lac-Saint-Jean (02)– École secondaire Louis-Jobin Commission scolaire de Portneuf Capitale-Nationale (03)– École secondaire Mont-Bénilde École privée Centre-du-Québec (17)– École secondaire Mont Saint-Sacrement École privée Capitale-Nationale (03)– École secondaire Nicolas-Gatineau Commission scolaire des Draveurs Outaouais (07)– École secondaire de Saint-Paul Commission scolaire de la Côte-du-Sud Chaudière-Appalaches (12)– Juvénat Notre-Dame du Saint-Laurent École privée Chaudière-Appalaches (12)– Polyvalente Armand-Saint-Onge Commission scolaire des Monts et Marées Bas-Saint-Laurent (01)– Séminaire des Pères Maristes École privée Capitale-Nationale (03)Polyvalente de La Baie Commission scolaire des Rives-du-Saguenay Saguenay–Lac-Saint-Jean (02)Québec High School / École secondaire Q.H.S. Central Québec School Board / Capitale-Nationale (03)Commission scolaire Central QuébecLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II18L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

1.2. Ressources professionnellesPour mener à bien les projets, on a mis une ressource professionnelle à la disposition des équipes-école.Reconnue pour son expérience dans la création et l’accompagnement de projets entrepreneuriaux au primaire,dans la direction d’établissements scolaires de même que dans la conduite du renouveau pédagogique, cettepersonne relevait des deux organismes mandataires. Elle a reçu un mandat de coordination, qui consistait àsoutenir chaque établissement par l’organisation de rencontres d’appropriation, la conception d’outils de planificationet d’évaluation et l’accompagnement des enseignants et professionnels concernés. Le coordonnateur avaitaussi la responsabilité d’organiser les deux rencontres provinciales annuelles et de s’assurer de la concertationdes écoles participantes dans l’élaboration du portfolio.Pour soutenir les écoles dans l’exercice d’appropriation et de concertation, on a aussi fait appel, au moment desrencontres provinciales, à l’expertise de M. Paul Inchauspé, commissaire aux États généraux sur l’éducation etprésident du Groupe de travail ministériel sur la réforme du curriculum d’études du primaire et du secondaire. Sacollaboration a permis une analyse réflexive sur les projets en cours et de nombreuses prises de consciencerelatives aux enjeux éducatifs en cause, au leadership pédagogique, aux stratégies pédagogiques retenues selonles cultures éducatives et les modalités organisationnelles des écoles. Sa contribution prend aussi effet dans laprésentation, au chapitre III du portfolio, des liens qu’entretiennent le développement de la culture entrepreneurialeet les fondements pédagogiques du nouveau curriculum d’études.1.3. Rencontres provincialesTenues à l’automne et au printemps de chaque année visée par le plan triennal, les rencontres provinciales ontréuni les directions des écoles participantes, des enseignants, des conseillers d’orientation, des conseillers pédagogiques,des éducateurs spécialisés et des intervenants des commissions scolaires et organismes partenaires.Le tableau 2 présente le calendrier des rencontres, le nombre d’écoles qui y ont participé et les sujets qu’on y aabordés. Le contenu de ces rencontres visait à répondre aux besoins exprimés par les écoles. Le partage d’idéesquant aux réalités de chaque milieu a permis de dégager les particularités de chaque école et d’envisager lesprojets en conséquence. Les rencontres ont permis également de mieux comprendre la portée du DGF Orientationet entrepreneuriat et le rôle de chaque intervenant (enseignants, conseillers d’orientation et conseillers pédagogiques,directions) dans l’exploration de ses axes de développement. Les synthèses présentées par M. PaulInchauspé ont fourni aux participants des occasions de questionnement et des temps de réflexion. Il a été notammentquestion des enjeux présents dans chaque milieu, des particularités de chacun des projets, de la placeaccordée aux élèves dans leur élaboration, leur réalisation et leur évaluation, de l’accueil réservé aux projets par lesautres membres du personnel, des ressources disponibles, des perspectives d’avenir. À plusieurs reprises, lesparticipants ont constaté que le modèle organisationnel du secondaire comporte des obstacles auxquels il faudraapporter des solutions (horaires, tâches, travail d’équipe, ressources financières, allègements, ressourcesmatérielles, entre autres).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II19L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Tableau 2Calendrier des rencontres provinciales : lieux et dates, participants, sujets de discussionLégendeJEQ : Jeunes Entreprises du QuébecJEQM : Jeunes Entreprises du Québec métropolitainCSMB : commission scolaire Marguerite-BourgeoysMELS : ministère de l’Éducation, du Loisir et du SportQuébec, 10 novembre 200422 participants : 7 écolesDéfi de l’entrepreneuriat jeunesse, mission des organismes mandataires, DGF Orientationet entrepreneuriat, projets en cours dans les écoles et perspectives, partenariatsJonquière, 27 avril 200532 participants : 11 écoles + JEQM (8 écoles) +CSMB et JEQ (3 écoles) + délégation du Nouveau-BrunswickProjets des écoles, modalités organisationnelles, contenu du portfolioQuébec, 9 novembre 200528 participants : 11 écolesModèles d’organisation au secondaire, DGF Orientation et entrepreneuriat, projetsdisciplinaires et interdisciplinaires, contenu du portfolio, besoins d’accompagnementQuébec, 26 janvier 20069 participants (directions d’école) : 7 écolesChangements au régime pédagogique et possibilités d’application envisagées par lesécolesShawinigan, 11 avril 200639 participants : 11 écoles + JEQM (8 écoles) + représentants du MELS etdu Secrétariat à la jeunessePortfolio (plan de rédaction), présentation d’outils pédagogiques, projets en cours,prolongement du DéfiQuébec, 23 novembre 200645 participants : 18 écoles + JEQM (9 écoles) + commission scolaire de la Capitale(4 écoles) + représentants du MELS et du Secrétariat à la jeunesseTable des matières du portfolio, rédaction des rapports d’expérimentation des écoles,révision linguistique, graphisme, projets en cours, présentation d’outils pédagogiquesQuébec, 3 avril 200742 participants : 12 écoles + JEQM (14 écoles) + commission scolaire de laCapitale (4 écoles) + commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (5 écoles) +représentants du MELS et du Secrétariat à la jeunessePrésentation des trois premiers chapitres du portfolio, rédaction du chapitre V,prolongement du Défi (2007-2009)LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II20L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

1.4. Accompagnement des écolesL’accompagnement des écoles a été défini en fonction des besoins exprimés par chacune. Certaines directionsd’école ont souhaité que tout leur personnel soit, au préalable, sensibilisé aux aspects qui touchent la mise enplace de l’entrepreneuriat à l’école. Une présentation PowerPoint, intitulée Le rôle de l’école dans le renforcementde la culture entrepreneuriale au Québec et reproduite en annexe à la fin du présent chapitre, a été préparée pourl’occasion, et le plus souvent livrée lors d’une demi-journée pédagogique. Cette présentation des fondements del’entrepreneuriat scolaire fait état des grands enjeux du XXI e siècle, des réflexions et actions de nombreux pays, duconstruit qui a mené à l’intégration du DGF Orientation et entrepreneuriat dans le PFEQ et des réalitésentrepreneuriales actuelles au primaire et au secondaire. Le travail du coordonnateur a consisté ici à présenterl’entrepreneuriat comme une réponse aux besoins sociaux et environnementaux mais aussi comme un outil dedéveloppement du Québec et de ses régions. Avant toute chose, il a parlé aux écoles de la nécessité de cultiverun entrepreneuriat sociétal qui vise le développement de la personne et de ses qualités entrepreneuriales – l’autonomie,la responsabilité, la créativité, la solidarité, la confiance en soi, le leadership, notamment –, peu importe lerôle qu’elle sera appelée à jouer plus tard.Cette première rencontre de sensibilisation a souvent permis de composer un noyau d’intervenants désireux depoursuivre la réflexion. Chaque école y a trouvé ses propres motivations. Certaines ont choisi de consolider desprojets déjà existants, de les bonifier ou de les étendre à de nouvelles clientèles. D’autres écoles, en réflexion surles meilleures stratégies à déployer afin de répondre plus efficacement aux besoins de leur clientèle, ont vu dansl’entrepreneuriat des possibilités de motiver davantage les élèves. Enfin, pour certains établissements, convaincusque l’école a un rôle à jouer dans la préparation des jeunes et dans le développement local et régional de leurmilieu, le projet a donné lieu à une redéfinition du projet éducatif. Dans le chapitre V, les écoles exposent lesdémarches qu’elles ont réalisées pour élaborer leurs projets et les mettre en œuvre.Des écoles ont été visitées à plusieurs reprises pendant toute la durée du plan triennal. Il a été possible de suivrel’évolution des projets et de répondre aux demandes ponctuelles des intervenants. La longue période de turbulenceconnue par le réseau de l’éducation lors des négociations sur l’équité salariale et du renouvellement desconventions collectives a ralenti les expérimentations pendant une année et demie. Dans certaines écoles, lesprojets mis en place avant cette période et inscrits dans le projet éducatif n’ont pas connu de ralentissement significatif.Dans d’autres écoles par contre, les expérimentations ont été suspendues et il a fallu attendre le règlementdu conflit pour les redémarrer.La progression des projets dans les écoles s’est donc faite à des vitesses variables. Le leadership pédagogique dela direction d’école s’avère essentiel à l’implantation du renouveau que sous-tend la mise en œuvre de projetsd’entrepreneuriat. Quand cette condition est pleinement réalisée, les projets sont mieux définis, les intervenantssont davantage accompagnés, outillés et motivés. Comme on compte alors aussi un nombre plus important deprojets, répondant à divers profils, davantage d’élèves ont la chance de s’y engager. Pendant la durée du plantriennal, de nombreux changements d’affectation aux postes de direction des écoles ont rendu les milieux scolairesinstables. Notre soutien a été nécessaire pendant les périodes de transition. Il faut souligner ici que la continuité,en ce qui concerne la direction de l’école mais également ses différents intervenants (enseignants, conseillersd’orientation, conseillers pédagogiques, par exemple) est un facteur déterminant dans le succès de la mise enplace de stratégies pédagogiques entrepreneuriales.1.5. Aide financièrePour permettre la participation des écoles aux rencontres provinciales et faciliter la libération des intervenants participantà l’élaboration, à la réalisation et à l’évaluation des projets, on a accordé à chaque école une allocationannuelle d’expérimentation de 2 000 $. Cette modeste somme s’est ajoutée aux ressources que chacune desécoles et commissions scolaires ont réservées au soutien des projets et à l’accompagnement des intervenants.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II21L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

2Outils pédagogiquesLe soutien du coordonnateur a aussi permis de répondre aux besoins des écoles en ce qui a traità la conception d’outils pédagogiques. Ces besoins sont grands et le matériel pédagogique estpresque inexistant. Certains outils conçus pour faciliter l’accompagnement des groupes en projet sontdonc reproduits en annexe à la fin du présent chapitre. En voici la liste et la description :Situations complexes d’apprentissage del’entrepreneuriat au secondaireSous le titre Situations complexes d’apprentissage en entrepreneuriat au secondaire, ce premier outil s’adresseaux enseignants du premier cycle du secondaire. Il situe la portée du DGF Orientation et entrepreneuriat dans descontextes signifiants d’apprentissage et aborde les concepts de démarche entrepreneuriale et de situationproblème.L’outil suggère des grilles d’observation des compétences transversales et favorise l’intégration decertains contenus disciplinaires des domaines des langues, de la mathématique, de la science et de la technologie,de l’univers social, des arts et du développement personnel.Grille d’appréciation d’un projet entrepreneurialLe deuxième outil élaboré, la Grille d’appréciation d’un projet entrepreneurial au secondaire, permet aux intervenantsde mieux apprécier la portée transdisciplinaire des projets. Il leur permet en effet d’établir le lien entre lesétapes de réalisation, les axes de développement du DGF Orientation et entrepreneuriat et les thématiques entrepreneuriales.Ces dernières sont abondamment utilisées au sein du RQEMEE : pour tout projet entrepreneurial, ilest ainsi possible d’exploiter des concepts qui touchent l’environnement, la sécurité, la production d’un bien, d’unservice ou d’un événement, la publicité et le marketing, les finances et la comptabilité, les statistiques et la directiongénérale. La grille fait aussi état des qualités entrepreneuriales.Grilles d’observation des qualités entrepreneurialesLa publication Invitation à la culture entrepreneuriale 1 (téléchargeable au www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat)traite de façon exhaustive des qualités entrepreneuriales, observables à partir de certaines attitudes et de leursmanifestations. Ces éléments d’observation deviennent utiles lorsque l’élève doit mesurer ses efforts, ses progrès etses réussites, lorsqu’il veut se donner de nouveaux défis.À partir de cette publication, on a conçu des grilles d’observation des qualités entrepreneuriales pour faciliter laprise en compte de leurs manifestations en cours de projet. Ces grilles suggèrent une démarche d’évaluation parles pairs et une grille-synthèse à l’intention de l’enseignant.1. Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2005.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II22L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Plan d’élaboration d’un projet entrepreneurialLes intervenants du secondaire sont à la recherche d’outils pour planifier, réaliser et évaluer leurs projets avec lesélèves. Le Plan d’élaboration d’un projet entrepreneurial, dérivé du concept de plan d’affaires, accompagne l’enseignantdans l’élaboration de son projet de classe.« La sensibilisation à la culture entrepreneuriale vise tous les élèves. C’est ainsi qu’il faut comprendre saplace et sa pertinence dans la formation générale. Elle ne concerne pas seulement les 10 % des élèves quideviendront entrepreneurs, mais tous les élèves, car tous auront, au cours de leur vie, à participeractivement à diverses formes d’innovation et de changement dans leur milieu. »Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2005.Les écoles peuvent également consulter le document Développer et vivre une culture entrepreneuriale 2 (téléchargeableau www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat). Élaboré sous la responsabilité de la commission scolaire de laCapitale dans le cadre du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, il aide à élaborer des situations d’apprentissage etd’évaluation (SAE) entrepreneuriales. On y traite, entre autres, des facteurs de réussite d’un projet entrepreneurial(innovation, envergure et mobilisation) et des indicateurs entrepreneuriaux (efficacité, efficience, pertinence, satisfactionet transfert). Destiné au primaire, au secondaire et à la formation professionnelle, cet outil présente 20 SAEqui peuvent intégrer facilement des contenus disciplinaires. Conçues en trois phases (planification et préparation,réalisation, intégration), les SAE suggèrent à l’enseignant plusieurs démarches d’accompagnement (accompagnementétape par étape, accompagnement guidé, accompagnement visant l’autonomie ou élaboration autonome),selon ses besoins et les réalités de sa classe. Le matériel proposé s’inscrit dans le cadre des activités courantes dela classe et du développement des compétences disciplinaires et transversales.2. MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC, Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et au secondaire, Québec, Le Ministère, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II23L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

3Mandat de rédaction confié aux écolesLes écoles, commissions scolaires et organismes partenaires qui ont pris part à l’élaboration duportfolio n’ont pas la prétention d’être les meilleurs dans le développement de la culture entrepreneurialeà l’école. De nombreux enseignants de partout au Québec réalisent de formidables projetsencouragés par la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat du ministère de l’Éducation, du Loisiret du Sport. Des dizaines de projets entrepreneuriaux sont aussi salués chaque année lors duConcours québécois en entrepreneuriat. C’est donc avec modestie qu’elles apportent leur contributionà la réflexion qui entoure la place de l’entrepreneuriat au secondaire.Pour faire plus et autrement, on a choisi de présenter, dans le chapitre V de ce portfolio, les projets dans leurenvironnement éducatif respectif. Pour le bénéfice des lecteurs, il est apparu fondamental de les inscrire dans leurcontexte propre (renseignements sur l’école, son projet éducatif, son plan de réussite et ses orientations) et dedécrire les conditions dans lesquelles les projets ont pris naissance (le processus de consultation, l’adhésion dupersonnel et les étapes d’élaboration, notamment).De cette façon, les écoles intéressées pourront s’inspirer de projets qui correspondent à leur réalité, y reconnaissantdes éléments qui s’apparentent à la culture éducative et organisationnelle de leur propre établissement.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II24L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Annexe 1 : Le rôle de l’école dans le renforcement de la cultureentrepreneuriale au Québec1.2.3.4.5.6.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II25L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

7.8.9.10.11.12.13.14.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II26L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS




Annexe 2 : Situations complexes d’apprentissagede l’entrepreneuriat au secondaireSous le titre Situations complexes d’apprentissage en entrepreneuriat au secondaire, ce premier outil s’adresse auxenseignants du premier cycle du secondaire. Il situe la portée du DGF Orientation et entrepreneuriat dans des contextessignifiants d’apprentissage et aborde les concepts de démarche entrepreneuriale et de situation-problème. L’outil suggèredes grilles d’observation des compétences transversales et favorise l’intégration de certains contenus disciplinaires desdomaines des langues, de la mathématique, de la science et de la technologie, de l’univers social, des arts et dudéveloppement personnel.Présentation .............................................................................................. 31Conditions préalables à la démarcheentrepreneuriale ...................................................................................... 31Tableau des caractéristiques d’une situationproblèmeen entrepreneuriat .............................................................. 32Axes de développement du domaine général deformation Orientation et entrepreneuriat......................................... 33Stratégies associées aux facettes de la réalisationd’un projet ................................................................................................. 34Grilles d’évaluation des compétences transversalesen cours d’apprentissage..................................................................... 35Fiches projet ............................................................................................. 44Recherche et conceptionDenis MorinRéseau québécois des écoles micro-entreprises environnementaleset Fondation de l’entrepreneurshipRévision linguistiqueBla bla rédactionConception graphiqueOse DesignPhotosMINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Programme de formation del’école québécoise : éducation préscolaire, enseignement primaire, Québec,Gouvernement du Québec, 2001.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Programme de formation del’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec,Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II30L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

PrésentationCet outil a pour but de sensibiliser les enseignants dupremier cycle du secondaire à l’approche entrepreneuriale.Les fiches projet présentées offrent des misesen situation permettant de contextualiser les contenusdisciplinaires et d’exploiter les domaines généraux deformation avec plus de signifiance. Les pistes d’exploitationsuggérées favorisent l’expérimentation desthématiques entrepreneuriales : l’environnement, lasécurité, la production de biens, de services ou d’événements,la publicité et le marketing, les finances et lacomptabilité, les ressources humaines, les statistiqueset la direction générale.Conditions préalables à ladémarche entrepreneuriale1. Placer les élèves en situation-problème (voir letableau indiquant les caractéristiques de la situationproblème).2. Animer des périodes d’objectivation qui permettrontaux participants d’aborder les axes de développementdu DGF Orientation et entrepreneuriat.Nos présentations laissent place à l’initiative des enseignants.Nous avons ainsi voulu éviter les formulestoutes faites qui cantonneraient les enseignants dansl’animation d’activités dirigées et contraires aux objectifsde la réforme – des objectifs qui visent la professionnalisationde l’enseignement et un plus grandengagement de l’élève dans ses apprentissages. Lesidées proposées laissent donc place à la créativité ettentent de montrer quelques-unes des facettes entrepreneurialespossibles au premier cycle du secondaire.Nous énumérons d’abord les conditions préalables àla démarche entrepreneuriale et nous définissons lescaractéristiques d’une situation-problème qui favorisele goût d’entreprendre chez les élèves. Nous exposonsles axes de développement du domaine général deformation (DGF) Orientation et entrepreneuriat et uncadre de référence relatif à la réalisation d’un projetentrepreneurial. Finalement, avant de décrire lesexemples de projets, nous présentons quelques grillesd’observation des compétences transversales quipermettent de les évaluer dans l’action. Ces grillesadaptent ce qui a été élaboré au primaire depuisquelques années au sein du Réseau québécois desécoles micro-entreprises environnementales. Ellespermettent de mieux évaluer les composantes descompétences transversales en cours d’apprentissage.3. Exploiter les thématiques entrepreneuriales : l’environnement(physique, socioéconomique et humaindu projet), la sécurité (de ses acteurs et de sesbénéficiaires), la production (d’un produit, d’unservice ou d’un événement, le profil de la clientèle,le prix de consommation, les profits, etc.), la publicitéet le marketing (initiation à l’univers médiatique,relations publiques, etc.), les finances et la comptabilité,les ressources humaines (connaissance desoi et des autres, fonctions de travail, tâches, etc.),les statistiques et la direction générale (fonctions,responsabilités, etc.).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II31L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Tableau des caractéristiques d’une situation-problèmeen entrepreneuriatPour développer le goût d’entreprendre, une situation doit :1. Comporter des activités se rapprochant d’événements, de préoccupations ou de problèmes de la vie courante;2. Tenir compte des connaissances antérieures des participants;3. Mettre les participants en situation de problème à résoudre : formuler des hypothèses, s’informer, élaborer une démarchepour lui trouver une solution;4. Mobiliser plusieurs ressources internes : notions, stratégies, attitudes, etc.;5. Permettre d’utiliser plusieurs ressources externes : livres, personnes, logiciels, etc.;6. Activer au moins un domaine général de formation, une compétence transversale ainsi que des compétences disciplinaires;7. Permettre aux participants de créer, de produire une réponse personnelle et originale;8. Inciter les participants à collaborer;9. Permettre l’observation des stratégies cognitives et métacognitives des participants;10. Laisser aux participants le temps nécessaire pour réaliser les tâches;11. Permettre une diffusion des productions à un public : classe, école, communauté, etc.;12. Permettre d’utiliser plusieurs critères pour juger de l’efficacité de la démarche et de la qualité de la production, les critèresétant connus et choisis par les participants.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II32L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Axes de développement du domaine général de formationOrientation et entrepreneuriat• Conscience de soi, de son potentiel et de ses modes d’actualisation : connaissance de ses talents, deses qualités, de ses champs d’intérêt et de ses aspirations personnelles et professionnelles; motivation,goût du défi et sentiment de responsabilité par rapport à ses succès et à ses échecs; connaissancedes ressources du milieu scolaire, des voies d’apprentissage et de leurs exigences; connaissance desenjeux liés à la réussite dans les disciplines scolaires; satisfaction à l’égard du travail bien fait.• Appropriation des stratégies liées à un projet : conscience des liens entre connaissance de soi et projetd’avenir; visualisation de soi dans différents rôles; projets d’avenir en rapport avec ses champs d’intérêtset ses aptitudes; stratégies associées aux différentes facettes de la réalisation d’un projet (information,prise de décision, planification, régulation et finalisation); stratégies de collaboration et de coopération.• Connaissance du monde du travail, des rôles sociaux, des métiers et des professions : nature etexigences des rôles liés à l’insertion sociale et aux réalités familiales ou communautaires; professions,métiers et modes de vie en rapport avec les disciplines scolaires ou avec son milieu immédiat;produits, biens et services associés à ces professions et à ces métiers; lieux de travail (usines,commerces et entreprises de la région); fonctions principales et conditions d’exercice d’un emploi;cadre législatif du travail, conciliation des responsabilités professionnelles, familiales et sociales;exigences du monde du travail.Source : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec,2006, p. 21-24.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II33L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Stratégies associées aux facettes de la réalisation d’un projet1. Information2. Prise de décision3. Planification5. Finalisation4. RégulationLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II34L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grilles d’évaluation des compétences transversalesen cours d’apprentissageGrille d’observation des compétences transversalesExploiter l’informationCritères d’évaluationNomsSystématise la quête d’informationSe donne des stratégies d’investigationEn reconnaît l’intérêt et la pertinenceCerne l’apport de chaque stratégieS’approprie l’informationSélectionne les sources pertinentesRecoupe les éléments d’information provenant de diverses sourcesJuge de la validité de l’information à partir de critèresDégage des liens entre ses acquis et ses découvertesDiscerne l’essentiel de l’accessoireRecherche de l’information complémentaireTire profit de l’informationRépond à des questions selon l’information recueillieRelativise ses connaissances antérieuresRéinvestit l’information dans de nouveaux contextesRespecte les droits d’auteurD’après : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II35L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des compétences transversalesRésoudre des problèmesCritères d’évaluationNomsAnalyse les éléments de la situationCerne le contexte, perçoit les éléments déterminants et les liens quiles unissentReconnaît les ressemblances avec des situations analoguesMet à l’essai des pistes de solutionGénère et inventorie des pistes de solutionEn examine la pertinence et en apprécie les exigences et les conséquencesChoisit une piste de solution, la met en pratique et juge de son efficacitéAu besoin, met une autre piste de solution à l’essaiAdopte un fonctionnement soupleEffectue un retour sur les étapes franchiesReprend certaines étapes au besoinDégage les éléments de réussite et analyse les difficultés éprouvéesD’après : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II36L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des compétences transversalesExercer son jugement critiqueCritères d’évaluationNomsConstruit son opinionCerne la question ou l’objet de réflexionEn apprécie les enjeux sur le plan logique, éthique ou esthétiqueRemonte aux faits, en vérifie l’exactitude, les met en perspectiveExplore différentes options et des points de vue possibles ou existantsS’appuie sur des repères logiques, éthiques ou esthétiquesExprime son opinionStructure et communique son point de vueJustifie sa positionRelativise son opinionCompare son opinion à celle des autresReconsidère son opinionÉvalue la part de la raison et de l’affectivitéReconnaît les préjugésReprend sa démarche au besoinD’après : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II37L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des compétences transversalesMettre en œuvre sa pensée créatriceCritères d’évaluationNomsS’imprègne des éléments d’une situationCerne les objectifs et les enjeux de la situationEst ouvert aux multiples façons de l’envisagerLaisse émerger ses intuitionsSe représente différents scénarios et en projette diverses modalitésde réalisationS’engage dans l’explorationAccepte le risque et l’inconnuJoue avec les idéesProcède par tâtonnementTransforme les contraintes en ressourcesReconnaît les éléments de solution qui se présententEst réceptif à de nouvelles idées, à de nouvelles voiesAdopte un fonctionnement soupleMet à l’essai différentes façons de faireExploite de nouvelles idéesExplore de nouvelles stratégies et techniquesExprime ses idées sous de nouvelles formesD’après : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II38L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des compétences transversalesSe donner des méthodes de travail efficacesCritères d’évaluationNomsVisualise la tâche dans son ensembleS’approprie l’objet visé et en évalue la complexitéPrécise les ressources disponiblesImagine les différentes façons de faireAnticipe la marche à suivreSe représente la meilleure façon de procéderRégule sa démarcheMobilise les ressources requises : personnes, matériel, temps, etc.Adapte sa méthode de travail à la tâche et au contexte et réajuste sesactions au besoinMène la tâche à termeAnalyse sa démarcheExamine rétrospectivement sa démarcheEn reconnaît l’efficacité et les limitesEn évalue les exigencesImagine des contextes de réinvestissementD’après : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II39L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des compétences transversalesExploiter les technologies de l’information et de la communication (TIC)Critères d’évaluationNomsUtilise les technologies appropriéesRéalise des tâches variées en recourant aux ressourcesÉvalue le potentiel des technologies et des réseauxChoisit les outils les mieux adaptés à la situationApplique des stratégies d’interaction, de communication et de dépannage,selon les besoins de la tâcheTire profit de l’utilisation de la technologieDiversifie l’usage des TICEn exploite les ressources et les fonctions dans des apprentissages multiplesReconnaît et utilise les concepts et processus connus dans un nouveaucontexteAnticipe de nouvelles utilisationsRespecte les valeurs et codes relatifs à la propriété intellectuelle et aurespect de la vie privéeÉvalue l’efficacité de l’utilisation de la technologieConfronte ses façons de faire avec celles des autresReconnaît ses réussites et ses difficultésCherche des améliorations possibles dans sa manière de faire et proposedes avenues pour accroître son efficacitéExamine la pertinence de recourir aux TIC en considérant leur apport àla tâcheD’après : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II40L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des compétences transversalesActualiser son potentielCritères d’évaluationNomsReconnaît ses caractéristiques personnellesIdentifie ses émotions, sentiments, valeurs, références et possibilités, au besoinDécouvre ses forces et ses limitesJuge de la qualité et de la pertinence de ses choix d’actionReconnaît les conséquences de ses actions sur ses succès et ses difficultésÉvalue ses réalisations et sa progressionPrend sa place parmi les autresReconnaît son appartenance à une collectivitéConfronte ses valeurs et perceptions avec celles des autresPerçoit l’influence des autres sur ses valeurs et choixExprime ses opinions et affirme ses choixRespecte les autresMet à profit ses ressources personnellesSe fixe des buts à court et à long termeDétermine des critères de réussite personnelle, scolaire et professionnellePersévère pour atteindre les buts fixésManifeste de plus en plus d’autonomieD’après : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II41L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des compétences transversalesCoopérerCritères d’évaluationNomsContribue au travail coopératifÉvalue le type de collaboration appropriéParticipe activement et collaboreTire parti des différences au sein de l’équipePlanifie et réalise un travail avec d’autresAccomplit sa tâche selon les règles établiesGère les conflitsInteragit avec ouverture d’esprit dans différents contextesAccueille l’autre et reconnaît ses champs d’intérêt et ses besoinsContribue à l’échange de points de vue, écoute et respecte l’autreS’adapte aux personnes et à la tâcheTire profit du travail coopératifReconnaît les situations propices à la coopérationMesure les défis et les enjeuxApprécie les retombées du travail sur soi et les autresÉvalue sa contribution et celle des autresCerne les améliorations à apporterD’après : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II42L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des compétences transversalesCommuniquer de façon appropriéeCritères d’évaluationNomsS’approprie divers langagesEn connaît et en respecte les usages, les règles, les codes et les conventionsEn exploite les ressourcesRecourt à divers modes de communicationAnalyse la situation de communicationChoisit un ou des langages appropriés au contexte et à l’intentionDétermine les modalités de communication appropriéesUtilise des langages adaptés à la situationGère sa communicationTient compte des facteurs pouvant faciliter ou entraver la communicationAjuste la communication en fonction de la réaction des destinataires réelsou potentielsReconnaît les stratégies utilisées tout au long du processus ainsi que leurefficacitéD’après : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC, Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire, premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II43L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Fiches projetProjet de sondage sur l’opinion des jeunesDescriptionCe projet de classe ou d’équipe vise à mesurer le degré d’appréciation des jeunes pour les loisirs de leur municipalitéou les activités parascolaires de leur école. Ils devront mettre à profit leur compétence à communiquer àl’aide du langage mathématique. Parmi les tâches, les élèves vont se documenter sur le sujet (étude du milieu,prise de contact avec les personnes-ressources), préparer et administrer un questionnaire, colliger etinterpréter des résultats (arithmétique et statistique), élaborer un plan decommunication et diffuser les résultats.Le projet pourra donner lieu à des démarchesauprès du conseil d’établissementou de la municipalité afin de faire connaîtreles résultats du sondage et de proposerd’éventuels changements aux activités deloisir offertes. En ce sens, le projet trouveraun prolongement souhaitable en histoire etéducation à la citoyenneté, par l’exploitationdu concept de démocratie et l’étude d’uneréalité sociale du présent.Domaines générauxde formation touchésSanté et bien-être; Orientation etentrepreneuriat; Environnement etconsommation; Vivre-ensemble etcitoyenneté; Médias.Compétences transversalestouchéesCompétences d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesCommuniquer à l’aide du langagemathématique; écrire des textesvariés; construire sa consciencecitoyenne; se positionner, defaçon réfléchie, au regardd’enjeux d’ordre éthique.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II44L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Projet d’aménagement paysagerDescriptionÀ partir d’une réflexion sur l’environnement etl’aménagement urbain, la classe reconnaît que laréalisation d’aménagements paysagers autour del’école ou dans un coin du parc municipalconstitue un moyen d’embellir son milieu. Ceprojet d’ouverture sur la communauté invite lesélèves à se documenter sur l’horticulture et l’aménagementpaysager (revues, lecture de plans,rencontre avec des personnes-ressources, visitedans un centre spécialisé, etc.) et à planifier leurprojet (environnement immédiat, zone climatique,type d’ensoleillement, superficie, espèces et floraison,etc.). Les élèves devront réaliser un plan d’aménagement,dresser la liste du nécessaire, assurer lefinancement du projet (demande d’aide financière etd’autorisation, etc.), voir à son exécution et planifier samédiatisation.Domaines générauxde formation touchésOrientation et entrepreneuriat;Environnement et consommation;Vivre-ensemble et citoyenneté;Médias.Compétences transversalestouchéesCompétences d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesRésoudre une situation-problème(arithmétique); communiquer àl’aide du langage mathématique(géométrie); chercher dessolutions à des problèmes d’ordrescientifique (univers vivant); lire etapprécier des textes variés; écriredes textes variés; communiqueroralement; créer des imagespersonnelles (plan et dessins).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II45L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Projet d’arboretum en ethnobotaniqueDescriptionLa visite à l’école d’un chercheur en botanique donne lieu à l’exploration de l’ethnobotanique. Cette disciplinepermet d’étudier la botanique et ses relations avec la vie des humains : découvertes amérindiennes et ancestrales,plantes médicinales, essences d’arbres et utilités multiples lors de la colonisation, acériculture et avenir de la forêt.Les recherches convergent vers la mise sur pied d’unprojet de plantation d’essences indigènes et la réalisationde panneaux d’interprétation en ethnobotanique, où lesélèves décrivent les essences et l’histoire humaine quis’y rattache.Domaines générauxde formation touchésOrientation et entrepreneuriat;Environnement et consommation;Vivre-ensemble et citoyenneté.Compétences transversalestouchéesCompétences d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesCommuniquer à l’aide deslangages utilisés en science ettechnologie (univers vivant); interrogerles réalités sociales dansune perspective historique; lire etapprécier des textes variés; écriredes textes variés; communiqueroralement.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II46L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Projet de conception d’un dépliant touristiqueDescriptionL’étude du territoire amène la classe à explorer plus attentivementles particularités touristiques de sa région. Les élèvesdésignent son attrait majeur, constatent comment s’implantentles activités touristiques et s’interrogent sur leurs retombées.Ils abordent les attraits naturels, les traces du passé, les infrastructuresspécialisées et les marques culturelles.Pour enrichir leurs recherches, les élèves invitent unconseiller en tourisme du centre local de développement(CLD) à parler de son travail et des enjeux qu’il doit considérerdans l’exercice de son emploi. Ils s’intéressent aussi àla mission de leur association touristique régionale (ATR).Ils reconnaissent l’importance économique du tourismedans leur milieu et conviennent de faire leur part enproduisant un dépliant publicitaire destiné aux jeunes deleur région et à ceux des autres régions du Québec.Domaines générauxde formation touchésOrientation et entrepreneuriat;Environnement et consommation;Vivre-ensemble et citoyenneté;Médias.Compétences transversalestouchéesCompétences d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesLire et apprécier des textes variés;écrire des textes variés; communiqueroralement; lire l’organisationd’un territoire; interpréter un enjeuterritorial; construire saconscience citoyenne.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II47L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Projet en journalismeDescriptionLe projet vise à développer le sentiment d’appartenance des élèves à l’école par la production d’un mensuel entièrementgéré par la classe entrepreneuriale. Les élèves rencontrent un journaliste et explorent les diverses facettesde son travail. Ils analysent également le contenu de divers journaux et hebdomadaires pour élaborer leur propreprojet. Dans leurs démarches, ils font appel à la direction de l’école et conviennent de moyens de financement. Lecontenu se précise, les équipes de travail se forment et l’objectif de la classe est de permettre à tous d’explorerl’ensemble des facettes du projet (écriture, financement, marketing, vente et comptabilité, etc.). Le contenu journalistiquetouche tous les aspects de la vie de l’école (scolaire, sportif, socioculturel, récréatif, politique, etc.).Domaines générauxde formation touchésSanté et bien-être; Orientationet entrepreneuriat; Environnementet consommation; Médias;Vivre-ensemble et citoyenneté.Compétences transversalestouchéesCompétences d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesÉcrire des textes variés; communiqueroralement selon desmodalités variées; résoudre desproblèmes; se positionner, defaçon réfléchie, au regardd’enjeux d’ordre éthique; pratiquerle dialogue moral.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II48L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Projet de classe-musée à l’écoleDescriptionLes élèves étudient, en histoire, le thème « L’industrialisation, une révolution économique etsociale ». Ils s’intéressent aux applications technologiques et scientifiques ainsi qu’auxeffets de l’industrialisation sur la société.Le groupe s’engage dans la mise sur pied d’un musée visant àmontrer la contribution des individus et des institutions à l’améliorationdes conditions de vie. Les élèves font appel à lacommunauté (individus, société d’histoire, Ville) pour recueillirphotos, objets et témoignages. Ils regroupent leurs découvertesde façon à tenir une activité muséologique à l’école. Le groupevisite un musée et, dans une perspective orientante, invite despersonnes-ressources à l’école. Les autres matières sont mises àcontribution (français : lecture et écriture des textes descriptifs etmédiatisation de l’événement; mathématique : plan des aires d’exposition dumusée; science et technologie : univers matériel et technologique), avec la participationdes autres enseignants. C’est donc dans l’interdisciplinarité que l’expositionmuséologique prend forme.Domaines générauxde formation touchésSanté et bien-être; Orientation etentrepreneuriat; Environnement etconsommation; Médias.Compétences transversalestouchéesCompétences d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesLire et écrire des textes variés;communiquer oralement selondes modalités variées; résoudredes situations-problèmes; déployerun raisonnement mathématique;communiquer à l’aide du langagemathématique; chercher desréponses ou des solutions à desproblèmes d’ordre scientifique outechnologique; communiquer àl’aide des langages utilisés enscience et technologie; interrogerles réalités sociales dans uneperspective historique; interpréterles réalités sociales; construire saconscience citoyenne à l’aide del’histoire; se positionner, de façonréfléchie, au regard d’enjeuxd’ordre éthique.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II49L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Projet d’expo-arts à l’écoleDescriptionLa concentration arts-études entreprend la dernière étape de l’année scolaire en s’engageant dans un projet dediffusion des réalisations artistiques des élèves des cinq années du secondaire inscrits au programme. Un comitéorganisateur est mis sur pied et regroupe des représentants de toutes les années. Plusieurs propositions sontsoumises aux classes, qui déterminent leurs tâches respectives. Une journée portes ouvertes est mise sur pied etles étudiants inscrits au programme conviennent d’inviter quelques artistes régionaux. Conférences et forum dediscussion permettront d’explorer le développementde la culture et des arts dans la régionainsi que les perspectives d’emploi dans cesdomaines.L’organisation d’un tel événement requiertdes autorisations ainsi que des fonds. Leprojet est présenté aux diverses instances,un budget est préparé et les demandesfinancières sont déposées. Des cartonsd’invitation sont préparés, les locaux sontaménagés et une conférence de presseest organisée afin d’informer les parents,les autres élèves de l’école et la populationde la tenue de l’expo-arts.Domaines générauxde formation touchésOrientation et entrepreneuriat;Médias.Compétences transversalestouchéesCompétence d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesCréer des images personnelles;créer des images médiatiques;apprécier des œuvres d’art, desobjets culturels et des imagespersonnelles et médiatiques; lireet écrire des textes variés;communiquer oralement selondes modalités variées; résoudredes situations-problèmes; communiquerà l’aide du langage mathématique;se positionner, de façonréfléchie, au regard d’enjeuxd’ordre éthique (par l’intermédiairedes projets d’art).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II50L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Projet sur les bâtisseursDescriptionÀ partir de concepts étudiés en histoire (industrialisation, démocratie, essorurbain et commercial, etc.), les élèves sont invités à désigner dix personnalitésde leur communauté régionale qui ont marqué la vie de leursconcitoyens dans leurs champs d’activité respectifs. Les concepts dedémocratie et de droits civils, d’économie et d’industrie, d’activitéshumaines relatives à la littérature, aux arts et aux sports sont explorés.Les élèves sont amenés à exploiter les ouvrages historiques régionauxet les journaux d’époque ainsi qu’à recueillir des témoignages vivants(repères culturels).Dans le cadre du projet, les élèves rencontrent un historien, auteurd’un ouvrage sur leur région. Ils explorent ce métier et les réalitésdu monde du travail entourant l’écriture et l’édition.La classe diffuse les résultats de ses recherches en rédigeant destextes d’information pour l’hebdomadaire régional. Elle établit descontacts avec les journaux, et la publication des articles donnelieu à une activité médiatique.Domaines générauxde formation touchésOrientation et entrepreneuriat;Vivre-ensemble et citoyenneté;Médias.Compétences transversalestouchéesCompétences d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesLire et apprécier des textes variés;écrire des textes variés; communiqueroralement; interroger lesréalités sociales dans uneperspective historique; interpréterles réalités sociales à l’aide de laméthode historique; construire saconscience citoyenne à l’aide del’histoire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II51L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Projet de circuit patrimonialDescriptionS’il n’existe pas, dans la municipalité, de parcours patrimonial pour valoriser les lieux patrimoniaux, les classes degéographie et d’histoire sont invitées à explorer cet aspect de l’aménagement du territoire. À la suite de l’explorationd’autres régions touristiques du Québec, du Canada et de l’étranger, les élèves sont invités à désigner lesattraits naturels, les traces du passé, les infrastructures et les marques culturelles qui témoignent de l’histoire dela région. Le projet vise à proposer à la municipalité de mettreen place un circuit patrimonial accessible aux écoles, à lapopulation et aux touristes en saison estivale. Pour ce faire, lesélèves organisent une visite du territoire et les équipes consultentdes ouvrages et des journaux à la recherche d’endroits àmettre en valeur. Le parcours est proposé, une carte routièreest produite, des arrêts historiques sont instaurés et desaffiches d’interprétation sont réalisées.Le projet donne lieu à une présentation aux élus municipaux,aux décideurs du centre local de développement (CLD) et àceux de l’association touristique régionale (ATR) afin qu’ilspuissent faciliter la concrétisation du projet. Sa médiatisationpermet également aux élèves de construire leur consciencecitoyenne et leurs qualités entrepreneuriales.Domaines générauxde formation touchésOrientation et entrepreneuriat;Vivre-ensemble et citoyenneté;Médias.Compétences transversalestouchéesCompétences d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesLire et apprécier des textes variés;écrire des textes variés; communiqueroralement; lire l’organisationd’un territoire; interpréter un enjeuterritorial; interroger les réalitéssociales dans une perspectivehistorique; les interpréter à l’aidede la méthode historique; construiresa conscience citoyenne àl’aide de l’histoire; exploiter lesTIC (sources d’information etaffiche médiatique).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II52L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Projet d’aménagement d’un parc de rampes de planche à roulettesTous reconnaissent la popularité des planches à roulettes. Les adolescents en sont littéralement fous! Rares sontles endroits aménagés pour la tenue de cette activité. À tort, les ados utilisent les garde-fous, les escaliers, lemobilier urbain (bancs, tables, etc.), les trottoirs et les remparts de toutes sortes pour pratiquer leur sport.Il en résulte une situation assez problématique : les équipements et les infrastructuresse détériorent, les adultes récriminent et la sécurité laisse à désirer.Pourquoi ne pas proposer aux étudiants de la concentration sports-étudesde s’attaquer au problème? Le projet vise la mise sur pied d’un parc derampes de planche à roulettes dans la municipalité. Il implique la préparationd’un argumentaire, la recherche d’appuis, la préparation de plans, l’élaborationd’un budget de réalisation, la rencontre de personnes-ressources ainsique des élus scolaires et municipaux.Toutes les thématiques entrepreneuriales peuvent être explorées : environnement,sécurité, production d’un bien et offre d’un service, publicité, marketing,finances et comptabilité, statistiques et direction de projet. Le projet recourt auxcompétences de nombreuses disciplines : le français avec l’écriture de textesargumentaires et d’information, la mathématique avec le financement et lacomptabilité, la science et la technologie avec les concepts d’ingénierie, deforces et de mouvement, l’éducation à la citoyenneté. Les compétences transversales,notamment avec l’utilisation de TIC, sont également employées. En toilede fond, l’enseignant dispose d’une multitude d’occasions d’observer le déploiementdes diverses compétences et des axes de développement du DGF Orientation etentrepreneuriat (conscience de soi, de son potentiel et de ses modes d’actualisation,appropriation des stratégies liées au projet, connaissance du monde du travail,des rôles sociaux, des métiers et des professions).Domaines générauxde formation touchésSanté et bien-être; Orientation etentrepreneuriat; Environnement etconsommation; Vivre-ensemble etcitoyenneté; Médias.Compétences transversalestouchéesCompétences d’ordre intellectuel;compétences d’ordre méthodologique;compétences d’ordrepersonnel et social; compétencesde l’ordre de la communication(voir les grilles d’observation descompétences transversales).Compétences disciplinairestouchéesÉcrire des textes variés; communiqueroralement; lire l’organisationd’un territoire; interagir dansdivers contextes de pratiqued’activités physiques 1 ; exploiter lesTIC; chercher des réponses oudes solutions à des problèmesd’ordre scientifique ou technologique(forces et mouvement);mettre à profit ses connaissancesscientifiques et technologiques;communiquer à l’aide deslangages utilisés en science ettechnologie.1. Les compétences disciplinaires en éducation physique et à la santé ne sont pas directement utilisées dans ce projet : il ne vise pas la pratique de l’activité physique mais plutôt lamise en place d’un parc pour sa pratique future. Cependant, dans le DGF Santé et bien-être, les axes de développement (conscience de soi et de ses besoins fondamentaux,conscience des conséquences de ses choix personnels pour la santé et son bien-être, mode de vie actif et comportement sécuritaire) interpellent l’élève dans son milieu de vie.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II53L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Annexe 3 : Grille d’appréciation d’un projet entrepreneurialLe deuxième outil élaboré, la Grille d’appréciation d’un projet entrepreneurial au secondaire, permet aux intervenantsde mieux apprécier la portée transdisciplinaire des projets. Il leur permet en effet d’établir le lien entre lesétapes de réalisation, les axes de développement du DGF Orientation et entrepreneuriat et les thématiques entrepreneuriales.Ces dernières sont abondamment utilisées au sein du RQEMEE : pour tout projet entrepreneurial, ilest ainsi possible d’exploiter des concepts qui touchent l’environnement, la sécurité, la production d’un bien, d’unservice ou d’un événement, la publicité et le marketing, les finances et la comptabilité, les statistiques et la directiongénérale. La grille fait aussi état des qualités entrepreneuriales.Titre du projet : __________________________________________________________________________________________Légende :I = InitiationThématiques entrepreneuriales Qualités entrepreneuriales DGF « Orientationet entrepreneuriat »Français Anglais MathématiqueA= ApprentissageÉ = ÉvaluationÉtapes d’élaboration,de réalisation et d’évaluationdu projetEnvironnementSécuritéProduction d’un bien, d’un service ou d’un événementPublicité et marketingFinances et comptabilitéStatistiques et direction généraleAutonomieResponsabilitéCréativitéSolidaritéLeadershipConfiance en soiConscience de soi, de son potentiel et de ses modes d’actualisationAppropriation des stratégies liées à un projetConnaissance du monde du travail, des rôles sociaux, des métiers et professionsLire et apprécier des textes variésÉcrire des textes variésCommuniquer oralementRéinvestir sa compréhension de textesInteragir oralement en anglaisÉcrire et produire des textesRésoudre une situation-problèmeDéployer un raisonnement mathémathiqueCommuniquer à l’aide du langage mathématiqueLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II54L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Scienceet technologieGéographieHistoire etéducation à lacitoyennetéArts plastiques Art dramatique Musique Danse ÉducationphysiqueEnseignementmoralChercher des solutions à des problèmesMettre à profit ses connaissances scientifiques et technologiquesCommuniquer à l’aide des langages utilisés en science et technologieLire l’organisation d’un territoire ou d’une sociétéInterpréter un enjeu territorialConstruire sa conscience citoyenneInterroger les réalités socialesInterpréter les réalités socialesConstruire sa conscience citoyenneConstruire des œuvres personnellesCréer des images médiatiquesApprécier des œuvresCréer des œuvres dramatiquesInterpréter des œuvres dramatiquesApprécier des œuvres dramatiquesCréer des œuvres musicalesInterpréter des œuvres musicalesApprécier des œuvres musicalesCréer des dansesInterpréter des dansesApprécier des dansesAgir dans divers contextes de pratique d’activités physiquesInteragir dans divers contextes de pratique d’activités physiquesAdopter un mode de vie sain et actifConstruire un référentiel moralSe positionner, de façon réfléchie, au regard d’enjeux d’ordre éthiquePratiquer le dialogue moralLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II55L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Annexe 4 : Grilles d’observation des qualités entrepreneurialesLa publication Invitation à la culture entrepreneuriale 1 (téléchargeable au www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat)traite de façon exhaustive des qualités entrepreneuriales, observables à partir de certaines attitudes et de leursmanifestations. Ces éléments d’observation deviennent utiles lorsque l’élève doit mesurer ses efforts, ses progrès etses réussites, lorsqu’il veut se donner de nouveaux défis.À partir de cette publication, on a conçu des grilles d’observation desqualités entrepreneuriales pour faciliter la prise en compte de leursmanifestations en cours de projet. Ces grilles suggèrent unedémarche d’évaluation par les pairs et une grille-synthèse à l’intentionde l’enseignant.PrésentationDans le cadre du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, le ministère del’Éducation, du Loisir et du Sport a publié Invitation à la culture entrepreneuriale.Cet ouvrage est destiné au personnel enseignant. Ilpropose divers outils pour développer le goût d’entreprendre chez lesélèves et inscrire les projets dans une démarche entrepreneuriale.Son auteur, Denis Pelletier, aborde les fondements de la cultureentrepreneuriale. Il traite, entre autres, des qualités entrepreneuriales,ce qu’il appelle « ressources émotives », et des étapes d’élaborationdu projet, c’est-à-dire les « ressources cognitives ».Dans le but d’outiller ses écoles membres, le Réseau québécois desécoles micro-entreprises environnementales (RQEMEE) a repris lesressources émotives présentées dans Invitation à la culture entrepreneurialeafin de concevoir des grilles de coévaluation à l’intention desélèves du troisième cycle du primaire et des élèves du secondaire.Chaque grille présente une qualité entrepreneuriale, sa définition ainsique les manifestations énoncées par l’auteur. L’observation en classedes qualités entrepreneuriales en est facilitée. Les élèves peuventplus facilement reconnaître dans leurs actions et celles de leurspartenaires de projet la façon dont chaque qualité entrepreneurialese déploie.Par cette contribution, nous souhaitons permettre au personnel enseignantd’animer les activités en amenant les élèves à être plusconscients des qualités qu’éveille en eux l’entrepreneuriat. Nousrejoignons alors le premier axe de développement du domaine généralde formation Orientation et entrepreneuriat, à savoir la conscience desoi, de son potentiel et de ses modes d’actualisation.Recherche et conceptionDenis MorinRéseau québécois des écoles micro-entreprises environnementaleset Fondation de l’entrepreneurshipRévision linguistiqueBla bla rédactionConception graphiqueOse Design1. Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2005.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II57L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesSolidaritéDéfinition : Collaborer en vue d’un but commun.Critères d’évaluationNomsAccepter de se sentir responsable des choix et décisions de l’équipePartager des buts communs et collaborer à la réalisation des choix etdécisions de l’équipeÊtre compréhensif envers les collègues de travailPorter attention aux sentiments des autres et les soutenir quand ilséprouvent des difficultésParticiper de bon gré à une corvéeIntroduire un nouveau membre dans l’équipe et faciliter son intégrationNotes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II58L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesResponsabilitéDéfinition : Faire ce qui doit être fait.Critères d’évaluationNomsAssumer et réaliser ce qui est convenu par l’équipe ou soi-mêmeAccomplir les tâches en sachant que, si on ne les fait pas, cela peut avoirdes répercussions néfastesClasser les tâches par ordre de priorité et déterminer les étapes de réalisationÊtre reconnu pour sa capacité à mener à terme les tâches dont on estresponsableNe pas se laisser impressionner par l’ampleur de la tâche et l’aborder avecconfiance, même si on ne sait pas trop par où commencerNotes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II59L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesConfianceDéfinition : Se sentir capable de faire quelque chose.Critères d’évaluationNomsAvoir une image favorable de soi-mêmeReconnaître ses forces et ses faiblessesÊtre certain de ses possibilitésExprimer son point de vue, même s’il diverge de l’opinion généraleAccepter les échecs et en tirer des leçons (accepter d’essayer à nouveau)Notes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II60L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesEsprit d’équipeDéfinition : Créer avec d’autres en synergie d’action.Critères d’évaluationNomsAgir avec d’autres d’une manière concertéeTravailler avec d’autres en tenant compte des responsabilités de chacunApporter ses idées à un projet de groupeAccepter les critiques constructivesTravailler pour atteindre l’objectif visé, tout en considérant l’opinion desmembres de l’équipeNotes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II61L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesDébrouillardiseDéfinition : Recourir à ses connaissances et à ses habiletés pour faire face à l’imprévu.Critères d’évaluationNomsReconnaître que les embûches font partie du quotidienNe pas fuir les difficultésPrendre le temps de réfléchir à la meilleure manière de résoudre unproblèmeEnvisager les difficultés qui peuvent se présenter et prévoir différentessolutionsFaire preuve de flexibilité et de souplesse face aux changementsÊtre un adepte du « système D »Notes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II62L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesPersévéranceDéfinition : Terminer ce qui a été commencé.Critères d’évaluationNomsFaire preuve de constance dans ce qu’on entreprendInscrire son action dans la durée, la mener à termeFaire encore et encore la même chose jusqu’à l’obtention d’un résultatsatisfaisantMontrer sa capacité à poursuivre un projet jusqu’à sa réalisationPasser par-dessus les frustrations et les problèmes éprouvés et continuerApprendre à s’exercer jusqu’à ce que les résultats soient visiblesNotes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II63L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesInitiativeDéfinition : Passer à l’action.Critères d’évaluationNomsTransformer un problème en action à entreprendreNe pas se laisser figer par une situationPoser des questions, chercher des manières de faire différentesÊtre « partant », « prêcher par l’exemple »Assumer un certain leadershipÊtre attentif à la bonne occasionNotes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II64L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesMotivationDéfinition : Vouloir faire quelque chose.Critères d’évaluationNomsDésirer en savoir davantage sur un sujet intéressantSe féliciter de l’avancement du projetAvoir beaucoup d’initiative, apporter de nouvelles idéesRester enthousiaste dans la réalisation d’un projet et continuer malgré lesembûchesDévelopper le goût d’apprendreReconnaître que les efforts fournis ont apporté beaucoup de satisfactionNotes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II65L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesEffortDéfinition : Se disposer à travailler fort.Critères d’évaluationNomsAccomplir les tâches déplaisantes avec une bonne attitudeChercher à obtenir des résultats satisfaisants pour soi et pour les autresSe donner une méthode de travail pour faciliter la réalisation du projetAnticiper la satisfaction que l’on retire d’un travail bien faitReconnaître que les vedettes ont beaucoup travaillé pour obtenir le succèsqu’elles ontNotes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II66L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille d’observation des qualités entrepreneuriales par les élèvesDéterminationDéfinition : Se concentrer sur un but qu’on a en tête.Critères d’évaluationNomsSe concentrer sur un but qu’on a en têteS’autodisciplinerS’engager à atteindre des buts tout en contrôlant les irritants(stress et émotions)Évaluer, en cours de route, si les efforts consentis entraînent les résultatsescomptésÉlaborer un échéancier réaliste et stimulantNotes :Date :D’après : Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II67L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Grille-synthèse d’observation des qualités entrepreneurialesà l’intention de l’enseignantSolidaritéCollaborer en vued’un but communResponsabilitéFaire ce qui doit être faitConfianceSe sentir capable defaire quelque choseEsprit d’équipeCréer avec d’autresen synergie d’actionDébrouillardiseRecourir à ses connaissanceset à ses habiletés pour faireface à l’imprévuÉlèvesAccepter de se sentir responsable des choix et décisions de l’équipePartager des buts communs et collaborer à la réalisation des choix et décisions de l’équipeÊtre compréhensif envers les collègues de travailPorter attention aux sentiments des autres et les soutenir quand ils éprouvent des difficultésParticiper de bon gré à une corvéeIntroduire un nouveau membre dans l’équipe et faciliter son intégrationAssumer et réaliser ce qui est convenu par l’équipe ou soi-mêmeAccomplir les tâches en sachant que, si on ne les fait pas, cela peut avoir des répercussions néfastesClasser les tâches par ordre de priorité et déterminer les étapes de réalisationÊtre reconnu pour sa capacité à mener à terme les tâches dont on est responsableNe pas se laisser impressionner par l’ampleur de la tâche et l’aborder avec confiance, même si onne sait pas trop par où commencerAvoir une image favorable de soi-mêmeReconnaître ses forces et ses faiblessesÊtre certain de ses possibilitésExprimer son point de vue, même s’il diverge de l’opinion généraleAccepter les échecs et en tirer des leçons (accepter d’essayer à nouveau)Agir avec d’autres d’une manière concertéeTravailler avec d’autres en tenant compte des responsabilités de chacunApporter ses idées à un projet de groupeAccepter les critiques constructivesTravailler pour atteindre l’objectif visé, tout en considérant l’opinion des membres de l’équipeReconnaître que les embûches font partie du quotidienNe pas fuir les difficultésPrendre le temps de réfléchir à la meilleure manière de résoudre un problèmeEnvisager les difficultés qui peuvent se présenter et prévoir différentes solutionsFaire preuve de flexibilité et de souplesse face aux changementsÊtre un adepte du « système D »D’après: Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2005, p. 24-25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II68L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

PersévéranceTerminer ce qui a étécommencéInitiativePasser à l’actionMotivationVouloir faire quelque choseEffortSe disposer àtravailler fortDéterminationSe concentrer sur un butqu’on a en têteFaire preuve de constance dans ce qu’on entreprendInscrire son action dans la durée, la mener à termeFaire encore et encore la même chose jusqu’à l’obtention d’un résultat satisfaisantMontrer sa capacité à poursuivre un projet jusqu’à sa réalisationPasser par-dessus les frustrations et les problèmes éprouvés et continuerApprendre à s’exercer jusqu’à ce que les résultats soient visiblesTransformer un problème en action à entreprendreNe pas se laisser figer par une situationPoser des questions, chercher des manières de faire différentesÊtre « partant », « prêcher par l’exemple »Assumer un certain leadershipÊtre attentif à la bonne occasionDésirer en savoir davantage sur un sujet intéressantSe féliciter de l’avancement du projetAvoir beaucoup d’initiative, apporter de nouvelles idéesRester enthousiaste dans la réalisation d’un projet et continuer malgré les embûchesDévelopper le goût d’apprendreReconnaître que les efforts fournis ont apporté beaucoup de satisfactionAccomplir les tâches déplaisantes avec une bonne attitudeChercher à obtenir des résultats satisfaisants pour soi et pour les autresSe donner une méthode de travail pour faciliter la réalisation du projetAnticiper la satisfaction que l’on retire d’un travail bien faitReconnaître que les vedettes ont beaucoup travaillé pour obtenir le succès qu’elles ontSe concentrer sur un but qu’on a en têteS’autodisciplinerS’engager à atteindre des buts tout en contrôlant les irritants (stress et émotions)Évaluer, en cours de route, si les efforts consentis entraînent les résultats escomptésÉlaborer un échéancier réaliste et stimulantLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II69L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Annexe 5 : Plan d’élaboration d’un projet entrepreneurialLes intervenants du secondaire sont à la recherche d’outilspour planifier, réaliser et évaluer leurs projets avec lesélèves. Le Plan d’élaboration d’un projet entrepreneurial,dérivé du concept de plan d’affaires, accompagne l’enseignantdans l’élaboration de son projet de classe.« La sensibilisation à la culture entrepreneuriale visetous les élèves. C’est ainsi qu’il faut comprendre saplace et sa pertinence dans la formation générale.Elle ne concerne pas seulement les 10 % des élèvesqui deviendront entrepreneurs, mais tous les élèves,car tous auront, au cours de leur vie, à participeractivement à diverses formes d’innovation et dechangement dans leur milieu. »Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernementdu Québec, 2005.PrésentationInspiré du plan d’affaires, cet outil permet de s’interrogersur diverses questions : occasion d’affaires, profil entrepreneurialde l’équipe, étude de marché, stratégie de marketing,plan de localisation, plan d’exploitation, plan desressources humaines, plan environnemental, calendrier deréalisation et plan financier. Certains trouveront inappropriél’emploi d’un tel vocabulaire avec les élèves du secondaire,considérant que l’entrepreneuriat à l’école ne doitpas viser la préparation à la relève d’affaires. Nous enconvenons! Signalons toutefois que le principe qui soustendla conception et l’utilisation de l’outil est d’amenerl’élève à s’approprier, par le jeu, des concepts rattachés àla vie courante et à l’activité économique. Choisir le nomd’une micro-entreprise, trouver un slogan, imaginer unlogo, concevoir une carte professionnelle ou une affichepublicitaire, recruter des partenaires à qui on offre unecertaine visibilité, voilà autant d’occasions de communiquerdans des contextes variés, de coopérer, de résoudredes problèmes, de développer un sentiment d’appartenanceà l’égard du projet, d’ouvrir le projet sur lacommunauté. C’est la pédagogie du vraisemblable quinous porte à croire que l’emploi de concepts du mondedes affaires, dans une perspective scolaire essentiellementcommunautaire et coopérative, permet à l’élève des’investir dans des projets liés à la vie courante. Encompagnie de ses camarades de classe, de ses partenairesdans le projet, l’élève peut explorer les réalités dumonde du travail dans une activité visant, par exemple, àoffrir généreusement un bien, un service ou un événement.Le groupe pourra aussi se servir de sa productionpour financer une œuvre humanitaire, une fête à l’écoleou un voyage de fin d’année.Recherche et conceptionDenis MorinRéseau québécois des écoles micro-entreprises environnementaleset Fondation de l’entrepreneurshipRévision linguistiqueBla bla rédactionConception graphiqueOse DesignLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II71L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Plan stratégique1. OCCASION D’AFFAIRES1.1. Dans quel environnement nous situons-nous?Décrire l’économie, la communauté, etc.1.2. Quelles sont les industries qui peuvent influencer nos projets?1.3. Quelle organisation peut nous apporter son soutien?Noter le nom de l’organisme, celui d’une personne-ressource, ses coordonnées, etc.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II72L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

2. PROFIL ENTREPRENEURIAL DE L’ÉQUIPE2.1. Qui sommes-nous?Définir vos champs d’intérêt, vos compétences, etc.2.2. Pouvons-nous travailler ensemble? Pourquoi?2.3. Quelles sont les conditions de réussite à notre travail en équipe?LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II73L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

3. ÉTUDE DE MARCHÉ3.1. Quelle est la demande de notre clientèle?Déterminer la clientèle cible, sa capacité de payer, ce qu’elle demande, la nécessité de faireun sondage, etc.3.2. Qui sont nos concurrents?Décrire leur produit, son prix, leur localisation, etc.3.3. Disposons-nous des ressources nécessaires pour répondre à ces besoins?Énumérer votre matériel, votre financement, vos locaux, votre outillage, etc.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II74L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Plan opérationnel1. STRATÉGIE DE MARKETINGDescription du produit :Calcul du prix de vente (prise en compte du prix de revient, de la capacité de payer du clientpotentiel, des autres frais tels que la publicité et la distribution, de la marge de profit souhaitée, etc.) :Publicité anticipée :Stratégie de distribution :Politique de service après-vente :Estimation sommaire des coûts de marketing :LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II75L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

2. PLAN DE LOCALISATIONDescription des lieux de production, de la proximité des ressources (personnes, fournisseurs, etc.) :3. PLAN D’EXPLOITATIONDisponibilité des matériaux et des fournitures :Technologie (outillage) et processus de fabrication :Aménagement du local et des équipements :Activités (étapes de réalisation) :LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II76L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

4. PLAN DES RESSOURCES HUMAINESBesoins en main-d’œuvre :Parrainage, mentorat ou conseillers externes :Comité de gestion (rôles) :5. PLAN ENVIRONNEMENTALRisques écologiques et environnementaux :LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II77L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

Réglementation :Réduction à la source, récupération, recyclage :6. PLAN DE DÉVELOPPEMENTObjectifs à long terme et croissance de l’entreprise, développement futur du produit ou du service, évaluationcontinue du marché et de la technologie, sommaire des coûts en recherche et développement :Note : Cette section mérite d’être abordée, mais comme la micro-entreprise sera fermée en fin d’année, elle n’a pas à être précisée en détail.7. CALENDRIER DE RÉALISATIONLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II78L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

8. PLAN FINANCIERBesoins, financement, budget, seuil de rentabilité, engagements financiers :BibliographieBELLEY André, Louis DUSSAULT et Sylvie LAFERTÉ. Comment rédiger son plan d’affaires, Montréal et Charlesbourg, ÉditionsTranscontinental inc. et Fondation de l’entrepreneurship, 1996.2. MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC, Développer et vivre une culture entrepreneuriale, Québec, Le Ministère, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE II79L’ÉLABORATION DU PORTFOLIO :L’ENTREPRENEURIAT POUR TOUS LES GOÛTS

LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTUREENTREPRENEURIALE ET LENOUVEAU CURRICULUM D’ÉTUDES

chapitre III :Le développement de la culture entrepreneurialeet le nouveau curriculum d’études1L’ école interpellée par le développementde la culture entrepreneurialePaul InchauspéLa nécessité du développement de la culture entrepreneuriale a commencé à s’affirmer de façonintensive, dans le monde occidental, lors de la crise économique et industrielle du début desannées 1980. La mondialisation des échanges comme la révolution numérique changent la donne dela croissance industrielle et du développement de l’emploi. De grands groupes industriels s’effondrentalors que les petites et moyennes entreprises prennent le relais et sont, dans tous les secteurs del’activité économique, créatrices d’emplois.Cette préoccupation prend d’autant plus d’importance au Québec que son développement économique historiques’est fait par la grande entreprise : dans les régions, par l’industrialisation de l’exploitation des matières premières(forêt, mines, entre autres) puis de leur transformation (papetières, alumineries, notamment), et dans sa métropole,par l’industrie mécanique, chimique ou électrique. Toutes ces industries sont frappées par la crise commencée ily a vingt ans et cette onde de choc se fait encore sentir actuellement dans les régions. Pour faire face à cettesituation, des industries de la nouvelle économie doivent être créées et elles demandent innovation, prise d’initiative.Mais il faut de plus contrecarrer un effet pervers qui se produit quand le fournisseur principal de travail esthistoriquement la grande entreprise : la disparition du goût du risque chez les jeunes, le peu d’intérêt porté à lapetite entreprise. L’ombre portée de la culture de la grande entreprise peut même arriver à créer dans certains casune image négative de l’entrepreneur, considéré comme un gambler dont il faut se méfier.Cette situation interpelle l’école. Peut-elle faire quelque chose pour développer la culture entrepreneuriale chez lesjeunes?Depuis maintenant une vingtaine d’années, le développement de l’esprit d’entreprise des futurs diplômés estdevenu un des thèmes de l’enseignement et de la recherche au sein des écoles de gestion. Cette préoccupations’appuie, entre autres, sur la constatation que la majeure partie des nouveaux emplois est créée par des entreprisesnouvelles, notamment dans le domaine des hautes technologies. Puis, cette même préoccupation s’estdiffusée aux différents programmes technologiques universitaires ou collégiaux. Mais une telle formation seconcentre dans les phases finales de la formation, celles qui sont plus particulièrement destinées à l’emploi : enseignementprofessionnel, enseignement technique, enseignement universitaire, éducation des adultes. De plus, lesobjets de cette formation sont essentiellement économiques : création d’entreprises, concours de création d’entreprises,incubateur d’entreprises.Mais peut-on aller plus loin encore? L’école peut-elle développer l’esprit d’entreprise au primaire et au secondaire?Ne doit-elle pas même le faire si on veut contrer l’image négative de l’esprit d’entreprise et si on ne veut pas ques’éteignent, faute d’avoir eu l’occasion de les exercer tôt, les potentialités de cette nature chez les élèves? Et si oui,que doit faire l’école pour développer cette culture? Les réalisations présentées dans ce portfolio répondent à cettequestion. Elles montrent ce qui s’est fait. Elles proposent des modèles d’action possibles. En tant que telles, ellessont suffisantes pour répondre à la question.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE III81LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALEET LE NOUVEAU CURRICULUM D’ÉTUDES

Cependant, je voudrais indiquer les conditions préalables à ces réalisations, qui ne sont en effet possibles quedans un type d’école qui les permet et les rend légitimes. Quand on parle du développement de la culture entrepreneurialeà l’école, on pense souvent aux formes que prennent les formations données en ce sens aux adultesou aux étudiants finissants des collèges ou universités. Ces étudiants sont appelés à concevoir un projet decréation d’entreprise qu’ils mettront en œuvre à la sortie. Mais se préoccuper du développement du goût d’entreprendreau primaire ou au secondaire, à des périodes de scolarité qui sont loin de l’insertion à l’emploi, n’est-il pascontraire aux objectifs de formation qu’il faut viser à ces ordres d’enseignement? Évidemment, non. S’il ne s’agissaitque d’y reproduire les modèles de formation à l’emploi, cela n’aurait aucun sens. Mais le développement dela culture entrepreneuriale chez les élèves peut se décliner de différentes façons, et cela peut se faire légitimementen conformité avec les objectifs de formation du primaire et du secondaire si on sait exploiter des éléments dunouveau curriculum d’études dont on a compris le sens. Je voudrais indiquer ici trois de ces possibilités.1.1. L’école et le développement des valeursL’école a toujours cherché à développer des valeurs chez les élèves. Et ces vingt dernières années, le projetéducatif de l’école a été le véhicule de l’expression officielle des valeurs qu’elle encourage. Le nouveau programmed’études indique, à côté des connaissances, des valeurs, attitudes et savoir-faire qui doivent être développés. Ceséléments font désormais partie, tout autant que les connaissances, d’un programme de formation. Le développementet la promotion par l’école des valeurs qui caractérisent l’esprit d’entreprise sont donc tout à fait légitimes.Or qu’est-ce qui caractérise un entrepreneur? C’est quelqu’un qui prend des risques pour produire des biens etdes services. Entreprendre, c’est donc s’engager personnellement. Cet engagement personnel résulte de troischoses : a) du désir de l’accomplissement de soi (on s’accomplit, on grandit, on se réalise par ce qu’on entreprend),b) du désir de l’exigence de l’exercice de la responsabilité (on aime être celui sur lequel on peut compter),c) du désir de la liberté (on veut créer et innover, hors des sentiers battus). De plus, pour réussir quand on entreprend,il faut encore trois choses : a) le sens de l’équipe et du travail d’équipe, b) l’acceptation de l’effort, c) ledésir et le goût de la réussite. Proposer aux jeunes des activités dans lesquelles ils mettent en pratique et expérimententces valeurs, ces attitudes, ces savoir-faire participe à la fois au développement de leur personnalité et àcelui de la culture entrepreneuriale.Mais, de plus, ces valeurs, attitudes et savoir-faire peuvent se vivre désormais plus légitimement dans les activitésscolaires proprement dites. Et il n’y aura pas ainsi de hiatus entre un tel esprit et celui d’une certaine conceptionde l’école. Pendant longtemps, on a pensé que l’école n’était pas un milieu propice au développement de l’espritd’entreprise. L’école n’avait-elle pas l’image d’un milieu qui valorise la passivité, la répétition, l’application denormes, toutes choses contraires à l’esprit d’entreprise? Et donc n’était-il pas illusoire de penser que l’école puisseréellement développer l’esprit d’entreprise puisque l’esprit de ce qui se passait dans la classe niait celui desactivités à caractère entrepreneurial?Or le nouveau curriculum d’études a déverrouillé l’espace professionnel de l’enseignant. Désormais, celui-ci n’estplus contraint à appliquer des méthodes déterminées ailleurs et qui presque toujours étaient d’inspiration behavioriste.Pour faire acquérir des savoirs aux élèves, il peut désormais légitimement privilégier des pédagogies de ladécouverte, de la collaboration, pédagogies qui elles aussi développent des valeurs, attitudes et savoir-faire quicaractérisent l’esprit d’entreprise.Dans son activité propre qui est d’instruire, de faire apprendre, l’école peut donc développer chez les élèves lesaptitudes et les attitudes de l’entrepreneur. Elle peut donc aussi créer en son sein une culture de valorisation deces attitudes et aptitudes. Cette possibilité est même telle que certaines écoles, si elles le désirent, peuvent allerplus loin et faire du développement de la culture entrepreneuriale un des axes de leur projet éducatif.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE III82LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALEET LE NOUVEAU CURRICULUM D’ÉTUDES

1.2. L’école et les lieux d’apprentissageOn pense souvent que les apprentissages scolaires des élèves ne se passent que dans la classe et qu’ils ne sontque la somme des apprentissages séparés qui se font dans chacune des matières du programme. Une telleconception morcelée et myope des apprentissages scolaires a été renforcée chez nous par le choix de l’approcheskinnérienne (l’approche par objectifs intermédiaires nombreux) pour élaborer le programme d’études.Le nouveau curriculum d’études adopte une approche différente, au point que certaines activités qui se déroulaientdans l’école mais qui n’avaient pas le statut des activités scolaires proprement dites – certaines d’entre ellessont communément appelées « parascolaires » – peuvent désormais, légitimement, devenir occasion d’apprentissagescolaire proprement dit. On le voit bien si on comprend l’esprit qui préside à deux dispositions du nouveaucurriculum d’études, celui des domaines généraux de formation et celui des compétences transversales.Mettre dans un programme d’études ces objets de formation appelés « domaines généraux de formation », qu’estceque cela veut dire quant à la conception de ce que peuvent être les apprentissages? Cela signifie qu’il y a uncertain nombre de grandes questions que les jeunes doivent aborder dans le cours de leur scolarité (et l’entrepreneuriatest l’un d’entre eux). Mais ces objets ne sont pas à proprement parler des disciplines scolaires, ils concernentdes domaines de vie. En mettant ce type « bâtard » d’objet d’apprentissage dans un programme d’études, onlance quatre messages importants : a) pour aborder certaines questions, il faut échapper aux frontières disciplinaires,la formation à l’école ne se réalise donc pas seulement dans les rails des disciplines, b) de tels typesd’objets d’apprentissage peuvent être le point d’ancrage, le lieu de convergence, de différentes connaissances etcompétences disciplinaires et générales, ils peuvent donc servir d’occasion pour favoriser l’utilisation, l’applicationet l’intégration des apprentissages, c) en rapprochant les savoirs disciplinaires des préoccupations quotidiennesdes élèves, on leur donne un plus grand ancrage dans la réalité, ce qui est bénéfique pour les apprentissages etla motivation des élèves, d) ces apprentissages débordent largement le cadre de la classe et même de l’école, ilspeuvent donc donner lieu à des projets et à des actions avec la communauté.Le terme transversal, associé au mot compétence, est parfois moqué, et certains disent ne pas trop savoir évalueravec des chiffres ces compétences transversales que sont par exemple l’esprit critique ou la capacité d’allerchercher de l’information. Ces réactions superficielles manquent l’essentiel. Car que signifie, par rapport à laconception que l’on se fait de ce que peuvent être les apprentissages, l’introduction dans un programme d’étudesde ces objets d’apprentissage que sont les compétences transversales? Le message qu’une telle introduction porteest le suivant : pour certains objets, l’apprentissage peut se faire dans des domaines de nature différente; danscelui, traditionnel, du champ des disciplines scolaires, mais aussi dans le cadre de la vie scolaire en général etdans les activités qui peuvent y voir le jour, ou encore dans des activités menées dans le réseau des relations entrel’école, la famille, la communauté.Une conception de la formation qui était véhiculée par un programme d’études centré uniquement sur des disciplinesétait un obstacle à la mise en place de certaines activités de formation. Lesquelles? a) Celles dans lesquellesl’apprentissage ne passe pas seulement par des connaissances mais suppose la réalisation de projets, alliantaction et réflexion, b) celles qui débordent le cadre traditionnel de l’espace réservé à chacune des matières etsupposent l’intervention de plusieurs disciplines, c) celles qui nécessitent de sortir des lieux scolaires, d) celles quivisent à rendre les élèves responsables de leurs actes et impliquent donc la transformation des attitudes et descomportements.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE III83LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALEET LE NOUVEAU CURRICULUM D’ÉTUDES

Des activités de cet ordre existaient déjà dans beaucoup d’écoles. Elles constituaient souvent un des élémentsimportants de la vie de ces écoles, mais elles étaient considérées comme périphériques à l’activité scolaire proprementdite. En ne les rattachant pas aux apprentissages scolaires, on n’exploitait pas suffisamment les capacités derenforcement des compétences proprement scolaires qu’elles permettent. Or le nouveau curriculum d’études donnele cadre conceptuel qui permet de réaliser légitimement certaines activités qui, à la fois, sortent du cadre de l’enseignementdes matières dans la classe et permettent de les rattacher de façon consciente à des apprentissagesprévus dans le programme scolaire. Ce nouveau contexte permet ainsi d’implanter des activités dans lesquelles lesélèves développeront leurs qualités d’entrepreneur tout en s’assurant que ces activités sont pour eux l’occasion demettre en pratique et d’approfondir des matières scolaires. Les compétences acquises dans les disciplines scolairespeuvent êtres transférées au domaine de la vie de l’école en général. Ainsi en est-il, par exemple, de la capacité desélèves de planifier et d’organiser un événement (méthode) en compagnie de leurs pairs et d’enseignants (coopération)autour de la protection des ressources naturelles ou du développement démocratique et durable (éducation àla citoyenneté). Et la mise en place de ces activités suppose et développe d’autres connaissances et habiletés, dontla maîtrise de la langue d’enseignement, notamment du discours argumentatif (savoir s’exprimer).1.3. L’école et les modes d’apprentissageLe nouveau programme d’études libère le champ professionnel de l’enseignant. Désormais, le choix des méthodespédagogiques lui appartient. Dans la perspective du programme d’études précédent, le mode d’interventionpédagogique dominant privilégiait la leçon comme mode presque unique d’apprentissage, c’est-à-dire l’explicationaux élèves par l’enseignant, selon un ordre prédéterminé inscrit dans un manuel et des cahiers d’exercices.Dorénavant, d’autres choix existent et des pratiques pédagogiques qui dans l’ancien système étaient marginalessont désormais possibles et légitimes. Or dans les marges du système, notamment dans les classes d’adaptationscolaire, certains innovateurs (par exemple les artisans du réseau des classes des centres de formation en entrepriseet récupération [CFER ou CEFER]) ont déjà mis en œuvre des approches pédagogiques visant une plusgrande intégration, dans des situations réelles, de la pratique et des matières scolaires. C’est là une des voies depratique pédagogique possibles, et deux éléments du nouveau curriculum d’études, l’approche culturelle desprogrammes et la présence de savoir-faire dans les objets d’apprentissage, donnent ici encore à cette manière deprocéder de la légitimité.Que nous dit l’approche culturelle choisie pour les programmes d’études? Que ce qu’on apprend à l’école – lalangue, les nombres, le calcul, les sciences, les institutions – est formé de productions humaines constituées dansle passé et que si on transmet ces connaissances à l’école, c’est pour nous aider à vivre et à agir dans un mondefaçonné par elles : les mathématiques sont abstraites, détachées du réel, et pourtant elles sont notre quotidien; lesystème seigneurial de l’occupation du territoire de la Nouvelle-France n’existe plus, mais il marque toujours nospaysages le long du Saint-Laurent ou du Richelieu; un des avatars de l’histoire de la révolution industrielle née enAngleterre au XVIII e siècle se jouait encore il y a deux ans lors de la fermeture de l’usine de l’Abitibi Consolidatedà La Baie; la loi de Mariotte règne toujours dans les pneus des vélos et des autos. Ces savoirs sont utiles, nécessaires,pour comprendre, vivre et agir dans un monde complexe qui n’est plus un monde naturel. Dans une telleconception du programme d’études, il est donc légitime que l’on puisse proposer aux élèves des projets danslesquels ils auront l’occasion de voir le lien existant entre ce qu’on apprend dans les matières scolaires et la réalité.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE III84LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALEET LE NOUVEAU CURRICULUM D’ÉTUDES

Le fait que le nouveau programme d’études demande qu’à côté ou en plus des connaissances l’élève développeaussi des savoir-faire et des compétences n’est pas lui non plus innocent. Cela renforce l’idée qu’il y a à l’école desconnaissances à acquérir mais aussi des savoir-faire, qui eux ne s’acquièrent cependant que par la pratique, quele « faire » doit aussi exister à côté de l’activité du « comprendre » et que, même, parfois, on comprend mieux enfaisant. Certains ont du mal à penser que l’activité intellectuelle puisse être de l’ordre du savoir-faire et que l’écoledoive aussi s’en préoccuper, elle qui ne devrait s’intéresser qu’aux connaissances. Et pourtant calculer, rédiger, liresont des activités intellectuelles, et pourtant ce sont des savoir-faire, et l’école s’en préoccupe. Et quand, dans lespremières années du primaire, l’élève apprend à lire, à écrire, à calculer, n’est-il pas essentiellement soumis à cetype d’apprentissage, celui des savoir-faire? Et quand on parle de « compétences », il s’agit de savoir-faire trèsgénéraux qui englobent aussi des connaissances, mais des connaissances et des savoir-faire qu’on sait utiliser,mettre en pratique. En utilisant le mot compétence, on met ici l’accent sur la capacité de se servir dans la réalitéde ce qu’on sait et de ce qu’on sait faire.Ces dispositions nouvelles du programme d’études réhabilitent le « faire » comme un des modes d’apprentissage.« Comprendre/faire », ces deux choses sont évidemment distinctes : pour comprendre, la difficulté qu’éprouveral’élève est celle de l’abstraction; pour acquérir l’aisance dans la maîtrise d’un savoir-faire, celle qu’il connaîtra estliée à la persévérance dans la pratique du savoir-faire. Et pourtant, « comprendre/faire », ces deux chosesdistinctes, sont aussi liées. Liées, car il y a des choses dans la vie et à l’école qu’on ne comprend bien qu’en lesfaisant et il y a des choses dans la vie et à l’école qu’on ne fait bien qu’en les comprenant. Et certains suivrontplutôt le mouvement : apprendre pour savoir, comprendre pour mieux savoir, comprendre pour agir. Et d’autres :agir, comprendre pour mieux agir, apprendre pour mieux comprendre.Or s’il est une formation qui ne peut se faire sous le seul mode de l’étude et de la compréhension formelle desnotions, c’est bien celle qui a trait à la culture entrepreneuriale. Elle implique nécessairement des pédagogies quimettent l’accent sur le « faire ». Mais le « faire » est une des voies légitimes pour accéder au « comprendre ».Et pour certains élèves, ce peut être la seule voie prometteuse.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE III85LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALEET LE NOUVEAU CURRICULUM D’ÉTUDES

2L’ avenir du développement de la cultureentrepreneuriale à l’école secondaireOn peut donc légitimement développer la culture entrepreneuriale dans une école. J’ai essayé demontrer pourquoi ces activités peuvent s’insérer dans un projet de formation propre à cet ordred’enseignement. Mais il ne suffit pas que cela soit légitime, encore faut-il que les projets puissent,sans perdre leur caractère propre, venir s’insérer assez facilement dans le système d’organisation del’école. Les réalisations que l’on trouve relatées dans ce document préfigurent probablement quelquesunesdes formes concrètes que prendra la préoccupation du développement de la culture entrepreneurialeà l’école secondaire. Il sera certainement utile, dans un deuxième temps, d’examiner cesprojets pour tenter de dégager les modèles qui apparaissent dans ces réalisations et d’analyser leursavantages, leurs limites et les conditions de leur mise en œuvre.Mais un examen superficiel permet déjà de voir apparaître trois modèles d’insertion de ces projets dans la vie de l’école:• L’insertion du type « grille horaire ». Ces activités prennent la forme d’un ensemble intégré de cours etd’activités, dans un mode d’organisation analogue à celui des concentrations. Elles s’adressent à descatégories particulières d’élèves : adaptation scolaire ou concentration choisie par l’élève;• L’insertion du type « activité parascolaire ». Ces activités prennent la forme d’activités dont les apprentissagessont aussi reliés aux apprentissages scolaires. Dans la mesure où la palette des activitésparascolaires proposées aux élèves dans une école secondaire est riche et qu’elles sont réalisées dansune approche entrepreneuriale, ce type d’insertion peut toucher beaucoup d’élèves. Sa mise en placedemande une certaine vision partagée de la formation et implique une souplesse dans l’organisation;• L’insertion du type « projet éducatif ». Ce type d’insertion est le modèle qu’a déjà développé le Réseauquébécois des écoles micro-entreprises environnementales au primaire. C’est l’ensemble de l’écolequi est alors concerné. En développant ainsi la culture entrepreneuriale au sein de l’école, l’équipeécolepeut obtenir une meilleurecohérence des actions entreprises,créer une dynamique entre l’école et sacommunauté, accentuer l’identité del’école et renforcer le sentimentd’appartenance chez les élèves et lepersonnel.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE III86LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALEET LE NOUVEAU CURRICULUM D’ÉTUDES

LES ENJEUX DE L’ÉDUCATIONDANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

chapitre IV : LES ENJEUX DE L’EDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALENathaly RiverinCe chapitre traite des enjeux de l’éducation dans la perspective où les réalités politiques, sociales, économiques et environnementalesnécessitent une plus grande responsabilité citoyenne.1Le contexte actuel et les enjeux du QuébecLe Québec est à la croisée des chemins. Le vieillissement de la population, les finances publiquesdéficitaires et un endettement lourd de l’État, la mondialisation et les pressions concurrentiellessur nos industries clés, la pénurie de ressources humaines et naturelles et les problèmes environnementauxcomposent une partie de la longue liste des défis que nous devrons relever dans un avenirplutôt rapproché.Sur le plan démographique, le vieillissement de la population annonce des bouleversements, et ce, tant sur lemarché du travail que sur le marché des entreprises. Plusieurs retraités ne pourront être remplacés faute de maind’œuvrequalifiée et disponible. Les pénuries de main-d’œuvre se font déjà sentir dans certaines régions duQuébec. C’est le cas pour les populaires chaussures CROCS, dont l’établissement situé dans la capitale nationaleoffre 250 emplois à pourvoir immédiatement. Et l’entreprise est en pleine croissance! Comment contrer cespénuries d’employés qualifiés tout en demeurant compétitifs? Nos entreprises devront surprendre par leurs innovationsafin de pouvoir fonctionner efficacement avec moins de travailleurs. À moins de les faire travailler plus?Nous savons que la nouvelle génération valorise un meilleur équilibre entre vie privée et travail. Allons-nous exigerqu’elle travaille davantage afin de remédier à ce manque de main-d’œuvre? Il sera impensable de demander à nosjeunes de compenser ce manque de personnel en travaillant plus fort et sur une plus longue période. On ne peutexiger de la prochaine génération qu’elle porte le fardeau d’une économie et qu’elle en assure l’avenir. Il faut sepréparer maintenant et regarder ailleurs.Le marché des entreprises aussi sera bouleversé par ces changements démographiques. Plusieurs entrepreneursvoudront prendre leur retraite. Mais trouveront-ils des remplaçants? Les jeunes seront-ils intéressés à devenirpatrons? Mais plus encore, nos entrepreneurs ont-ils commencé à préparer leur relève? Et que se passera-t-il siaucun successeur ne se présente? Quelques-unes de nos entreprises québécoises seront vendues à des intérêtsétrangers et nous perdrons le contrôle du nerf économique de nos régions.Par ailleurs, moins de travailleurs signifie aussi moins de revenus pour l’État. Or, avec une population vieillissante,le Québec fera face à une augmentation de ses dépenses, notamment dans le secteur de la santé et des servicessociaux 1 . L’État devra aussi faire beaucoup plus avec moins de ressources humaines et financières. Le fardeaufiscal reposera sur une proportion plus faible de travailleurs. Pourtant, les Québécois sont les plus imposés auCanada. Il va sans dire que les marges de manœuvre sont plutôt minces du côté de la fiscalité pour renflouer lescoffres ou encore payer « l’épicerie » – soit les dépenses courantes. Comment l’État va-t-il financer ses programmesactuels avec moins de revenus? Pourra-t-il maintenir les services tout en poursuivant le développement de nosinstitutions?1. Pierre FORTIN, Manger de la laine sur le dos de nos enfants?, 23 e Colloque annuel de la Fondation de l’entrepreneurship, Québec, 15-16 février 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV87LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

L’état actuel de l’économie mondiale pèse aussi sur notre système économique. Les pays en émergence commela Chine et la Thaïlande se développent à grande vitesse, notamment grâce à un dynamisme entrepreneurial effervescent2 . Ils créent une forte pression sur nos entreprises, notamment en offrant des biens et services à bas prix.Ils ont envie de participer et d’entreprendre. L’étude du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) 2005 révèle que34 % des Chinois ont l’intention de créer une entreprise à court terme! Ces pays aux économies émergentes disposentde bassins de main-d’œuvre gigantesques et sont en mesure de concurrencer férocement nos entreprisesquébécoises. Et nous ne parlons pas uniquement d’une main-d’œuvre non qualifiée. L’Inde, peuplée de plus d’unmilliard d’habitants, dispose d’une main-d’œuvre très éduquée et disponible qui est attrayante pour nos grandesentreprises de services – celles du secteur informatique par exemple. L’Amérique du Nord a connu de nombreusesdélocalisations d’entreprises à la recherche d’une main-d’œuvre à bas prix. Nous assistons maintenant à unedélocalisation d’entreprises à la recherche d’une main-d’œuvre qualifiée, moins coûteuse et plus flexible.Qu’on se le dise! Nous vivons à l’ère de la mondialisation des échanges commerciaux. L’entreprise traditionnelle setransforme en réseaux d’entreprises. Pour y survivre, nos organisations devront trouver des façons de se démarquerde la concurrence mondiale en se basant sur nos spécificités québécoises. Quelles sont ces spécificités?Fait-on le nécessaire pour les faire valoir? Devra-t-on miser encore sur l’exploitation et l’exportation de nosressources naturelles pour assurer le maintien de nos acquis sociaux et économiques et espérer créer de larichesse?Traditionnellement, le Québec a su se développer grâce à l’exportation et à la première transformation de sesressources naturelles, notamment dans le secteur du bois et des pâtes et papiers. Or, ces industries subissent defortes pressions tant de la part des mouvements écologiques, qui témoignent d’une baisse marquée de notre parcforestier ou de nos bancs de poissons, que de la part de nouveaux concurrents qui exercent d’importantescontraintes à la baisse sur les prix et les profits. Pour maintenir ces industries, il faudra innover et créer denouveaux débouchés plus rentables pour nos ressources. Il faut ajouter de la valeur à nos ressources rares. Ainsien va-t-il dans l’entreprise Cascades, qui fait des efforts continus pour offrir de nouveaux produits avec sa pâte depapier recyclé et qui inscrit le recyclage au cœur même de sa stratégie d’entreprise. Il faut une bonne dose d’intrapreneuriatpour évoluer dans cette entreprise. Cette dernière est un bel exemple, mais il est juste de nous interrogerà nouveau. Vendons-nous nos ressources à bas prix? Sommes-nous capables de faire plus et mieux avecnos ressources?Ce qui précède nous conduit naturellement aux enjeux environnementaux. Comment relever les défis liés auréchauffement de la planète tout en assurant à ses habitants des emplois de qualité, des revenus justes? Il estimpensable d’exiger des pays pauvres qui se développent de freiner leur ardeur pour minimiser les dommagesenvironnementaux que les économies riches ont causés, n’est-ce pas? Il faudra nécessairement innover afind’éviter de causer des dommages irréparables à nos milieux de vie pour les générations à venir. L’intégration desdimensions sociales et environnementales dans toutes les sphères de notre activité économique devient prioritaire,et, pour y arriver, nous aurons besoin encore une fois de gens aussi clairvoyants qu’innovants partout sur laplanète.Tout compte fait, pour que le Québec relève ces défis, chaque citoyen devra participer à édifier des solutionssociales et économiques à mettre en œuvre. Création de richesses, augmentation de la productivité, développementdes compétences, innovation, entrepreneuriat et culture entrepreneuriale représentent certains des leviersà notre disposition pour favoriser le développement durable du Québec. Le citoyen est au cœur de la solution.2. Neils BOSMA et Rebecca HARDING, Global Entrepreneurship Monitor : GEM 2006 Results, Babson et London Business School, 2007.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV88LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

2L’ entrepreneuriat : de l’ économiqueà l’ humainParmi les solutions parallèles à notre disposition se trouvent l’éducation et l’entrepreneuriat. Desgens plus éduqués seront plus à même de relever des défis complexes dans l’avenir. Toutefois, ilest établi que le développement des compétences et l’innovation doivent être catalysés par l’espritd’entreprendre pour se matérialiser dans l’action 3 . Autrement dit, il faut que les citoyens aient envie dedonner leur impulsion à des solutions. Les innovations et les savoirs doivent servir l’action.De fait, le développement de la culture entrepreneuriale, de l’esprit d’entreprendre et de l’esprit d’entreprise chezles jeunes du Québec devient un incontournable. C’est d’ailleurs le choix judicieux qu’a fait le gouvernement duQuébec en lançant le Défi de l’entrepreneuriat jeunesse en février 2004, projet qu’il a reconduit en 2006 et qui seprolongera jusqu’en 2009. Ce programme a pour mission de promouvoir la culture entrepreneuriale chez lesjeunes du Québec et de favoriser la création d’entreprises par eux 4 .Pourquoi parlons-nous de choix judicieux? Tout simplement parce que les arguments en faveur de l’entrepreneuriatse multiplient. En effet, de nombreuses études témoignent de l’effet de cette variable clé sur le développementde nos économies, mais surtout sur la motivation et l’engagement citoyen de notre population. Être entrepreneur,créer et faire croître une entreprise sont des activités qui contribuent à stimuler la compétitivité, l’innovation, la flexibilitééconomique, la productivité et la croissance économique. Qu’elles soient fondées par nécessité ou pour saisirune occasion d’affaires 5 , les nouvelles entreprises créent des emplois et de la richesse grâce à l’innovation qu’ellesgénèrent. D’ailleurs, au Canada, les PME embauchent 43 % des travailleurs 6 .Quant à l’entrepreneur, c’est l’être humain actif dans son milieu de vie qui souhaite changer les choses pour lemieux. Paul-Arthur Fortin, ex-PDG de la Fondation de l’entrepreneurship, le décrit très bien : l’entrepreneur est unimportateur d’angoisses et un exportateur de dynamisme. Ainsi, on comprendra que les régions en difficulté onttout intérêt à stimuler l’entrepreneuriat. En plus de générer des revenus dans leur milieu, qui y seront vraisemblablementréinvestis, ces nouvelles entreprises locales permettent la création de nouveaux emplois.Qui plus est, l’entrepreneur crée une entreprise à son image, avec ses forces et ses faiblesses. L’entrepreneuriatlocal teinte l’économie locale de la créativité et de la personnalité de ses entrepreneurs. C’est le prolongementéconomique de la société, le renforcement de nos spécificités. À juste titre, l’entrepreneuriat se présente aussicomme un facteur de rétention des jeunes en région. C’est d’ailleurs la stratégie de l’organisme Place aux jeunes,qui souhaite que les jeunes reviennent dans leur région et qu’ils y créent leur propre emploi en lançant leur propreentreprise.3. Zoltan J. ACS et al. Global Entrepreneurship Monitor : 2004 Executive Report, London, Babson College et London Business School, c2005.4. DÉFI DE L’ENTREPRENEURIAT JEUNESSE, Plan d’action triennal 2004-2005-2006 : mon avenir à ma manière, Québec, Gouvernement du Québec, 2004.5. Québec : regard sur la PME, 2002, Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), 2002. (Recherche).6. Ibid.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV89LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

Et que dire du bonheur et de la satisfaction de chacun? Même s’ils cumulent un plus grand nombre d’heurestravaillées hebdomadairement, il est prouvé que le taux de satisfaction à la tâche est plus élevé chez les entrepreneursque chez les salariés 7 . Être son propre patron est une excellente façon de s’accomplir, d’avoir une influencesur le cours des choses et de les faire évoluer. Il n’est pas étonnant que les entrepreneurs se disent plus satisfaitsde leur statut, sur lequel ils ont une influence. Il s’agit là des caractéristiques de base des entrepreneurs, ils créentdes entreprises par besoin d’accomplissement et par besoin de contrôler leur destinée. Ils les créent par besoinprofond d’inventer, de faire changer les choses, de résoudre les problèmes que nous éprouvons par la productionde biens et de services. Nous l’avons montré en début de chapitre, les besoins sont illimités et les défis à releverle sont tout autant. Il n’y a pas de limites à la créativité et à l’innovation. Cette créativité est indispensable!Qui plus est, il est aussi établi, et il en sera question dans ce portfolio, que l’entrepreneuriat rejoint des clientèlesdifférentes et que l’enseignement de l’entrepreneuriat peut s’avérer fort motivant pour des jeunes en difficulté oupour des décrocheurs. L’entrepreneuriat permet l’intégration des plus marginaux, qui y trouvent une écoute activeet de multiples façons de canaliser leurs différences. Par définition, l’entrepreneur est souvent celui qui se retrouveen dehors des sentiers battus.Mais attention, n’est pas entrepreneur qui veut. Le dynamisme entrepreneurial varie d’une région à l’autre. AuQuébec, par exemple, on constate des différences marquées entre les régions du Centre-du-Québec et les régionsressources 8 .Tableau 1Les jeunes du Québec en processus de création d’entreprises, 2004Régions 18-34 ans Rang 35-64 ans 18-64 ans RangCentre-du-Québec 10,0 % 1 5,4 % 6,9 % 2Laval 9,5 % 2 5,5 % 6,8 % 3Laurentides 9,4 % 3 4,7 % 6,2 % 5Lanaudière 8,8 % 4 6,6 % 7,3 % 1Capitale-Nationale 8,0 % 5 5,2 % 6,2 % 4Mauricie 7,4 % 6 4,1 % 5,1 % 7Outaouais 7,3 % 7 2,0 % 3,8 % 8Abitibi-Témiscamingue 4,6 % 8 3,0 % 3,6 % 11Montréal 4,1 % 9 6,1 % 5,3 % 6Saguenay–Lac-Saint-Jean 4,0 % 10 2,6 % 3,1 % 15Montérégie 3,3 % 11 3,7 % 3,6 % 10Estrie 3,1 % 12 3,5 % 3,3 % 13Bas-Saint-Laurent 3,1 % 13 3,7 % 3,5 % 12Gaspésie-Les Îles 1,7 % 14 3,8 % 3,2 % 14Chaudière-Appalaches 1,5 % 15 4,9 % 3,7 % 9Côte-Nord 1,1 % 16 2,1 % 1,8 % 16Total 5,3 % 4,7 % 4,9 %Total Canada 6,9 % 5,0 % 5,7 %Total reste du Canada 7,3 % 5,1 % 6,0 %Source : Nathaly RIVERIN et Natacha JEAN, L’entrepreneuriat chez les jeunes du Québec : état de la situation (2004), HEC Montréal, Chaire d’entrepreneuriat Rogers –J.-A.-Bombardier, 2005, p. 15.7. Benjamin TAL, Travailler par amour ou pour l’argent? L’entrepreneuriat au Canada, Toronto, CIBC, 2005.8. Nathaly RIVERIN et Natacha JEAN, L’entrepreneuriat chez les jeunes du Québec : état de la situation (2004), HEC Montréal, Chaire d’entrepreneuriat Rogers –J.-A.-Bombardier, 2005.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV90LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

Certes, il est reconnu que le climat économique (les marchés et la concurrence) et politique (la présence desoutien, le cadre réglementaire et fiscal) figure parmi les déterminants de l’entrepreneuriat, mais on compte aussil’atmosphère et la culture entrepreneuriale au nombre de ces déterminants. Les études témoignent de milieuxfavorables à l’entrepreneuriat et d’autres nettement plus réfractaires à ces agents de changement que sont lesentrepreneurs 9 .Lorsqu’elles sont bien intégrées, les valeurs entrepreneuriales sont des vecteurs de dynamisme à tous les points devue. Dans les entreprises existantes, elles conduisent des travailleurs à proposer des innovations et à faireprogresser des projets. Dans les milieux sociocommunautaires, elles constituent l’énergie des individus à la têted’organismes à but non lucratif ou d’organismes de charité. Au même titre que les entrepreneurs classiques, cesentrepreneurs sociétaux vont relever un problème de nature sociale ou économique et mettre sur pied des projetsou des organisations capables d’y apporter une solution. On parle d’intrapreneuriat quand les travailleurs souhaitentcréer des projets en entreprise, et d’entrepreneuriat sociétal pour qualifier tous ces entrepreneurs portant descauses à bout de bras.Toutes les grandes organisations internationales telles l’OCDE, la Commission européenne et la Banque mondialeont instauré des études, des programmes, et conçu des outils afin de favoriser le dynamisme entrepreneurial. LeQuébec a compris cette nécessité en mobilisant des ressources en faveur de l’entrepreneuriat. Il était temps, carau Québec l’entrepreneuriat montre des signes de ralentissement inquiétants et la culture entrepreneuriale, dessignes d’effritement graves.9. Zoltan J. ACS et al., op. cit.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV91LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

3Un nécessaire rattrapage en matièred’entrepreneuriat au QuébecTraditionnellement reconnu comme une terre d’entrepreneurs et aussi de défricheurs, le Québecconnaît aujourd’hui une situation plutôt fragile en la matière. En plus des problèmes récents derelève d’entreprises et de pénurie de main-d’œuvre que nous avons abordés plus haut, nous constatonsque la culture entrepreneuriale n’est pas aussi bien enracinée dans nos mœurs que le veut lacroyance populaire. Dans les faits, nous observons que nous sommes les moins dynamiques enentrepreneuriat en Amérique du Nord. Ce constat n’est pas sans conséquences; nos voisins créent etfont progresser plus d’entreprises que nous. Ils sont donc plus nombreux à profiter des marchésémergents et bénéficient aussi de la création de richesses qui y sont associées. En d’autres termes,plus de gens y ont l’énergie pour prendre en main des problèmes et les résoudre en créant desorganisations ou des projets.Plusieurs études montrent systématiquement que la situation de l’entrepreneuriat au Québec est fragile :• Environ 5 % des Québécois étaient en voie de créer des entreprises en 2005. C’est presque deux foismoins que nos compatriotes de l’ouest du pays et que les Américains 10 . Le tableau suivant illustre cesdifférences dans les quatre grandes régions du Canada. Le Québec se maintient en dessous de lamoyenne canadienne, et ce, depuis 2001.Tableau 2Activités entrepreneuriales régionales (en prédémarrage), Canada, 2000-2005En prédémarrage 2000 2001 2002 2003 2004 2005 MoyenneProvinces de l’Ouest 8,3 8,8 7,9 6,8 7,2 7,9 7,8Ontario 7,5 5,1 6,3 3,8 5,3 7,1 5,9Québec 3,3 6,5 4,0 4,8 4,9 5,0 4,8Provinces de l’Est 2,5 8,0 2,1 3,6 3,1 3,5 3,8Canada 6,2 6,9 5,9 5,1 5,7 6,6 6,1Source : Nathaly RIVERIN et al., Global Entrepreneurship Monitor (GEM) : rapport canadien 2005, HEC Montréal, Chaire d’entrepreneuriat Rogers – J.-A.-Bombardier et SauderSchool of Business, 2006, p. 25.10. Nathaly RIVERIN et al., Global Entrepreneurship Monitor (GEM) : rapport canadien 2005, HEC Montréal, Chaire d’entrepreneuriat Rogers – J.-A.-Bombardier et Sauder Schoolof Business, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV92LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

• Une étude réalisée par la Banque de Montréal indique que le solde net de création d’entreprises auQuébec de 1998 à 2002 est quasi nul (0,3 %), tandis qu’il atteint 3 % ailleurs au Canada 11 .• De plus, une étude publiée par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et del’Exportation révèle que le taux de survie des entreprises québécoises est de 35 % après cinq ans 12 .• Autrement dit, la majorité des entreprises qui seront en activité dans dix ans ne sont pas encorecréées! Pire encore, les futurs entrepreneurs ne savent pas encore qu’ils le seront 13 !• Même si le poids du « Québec inc. » a progressé dans les quarante dernières années – il est passé de47 % à 67 % de 1961 à 2003 –, la conjoncture présentée au début du chapitre laisse présager unmaximum ne dépassant pas 70 %, voire une diminution du contrôle de nos entreprises, notamment sinos dirigeants actuels ne trouvent pas de relève au Québec et vendent leurs entreprises à des étrangers.On observe d’ailleurs une plus grande présence des entreprises étrangères non francophones de1991 à 2003 – elle est passée de 8,7 % à 10 % 14 .Au chapitre des variables culturelles, plusieurs indicateurs témoignent de la fragilité de nos caractéristiques entrepreneuriales.Les données de nos études récentes présentent les constats suivants :• En 2002, les jeunes du reste du Canada étaient dix fois plus engagés dans la création d’entreprisesque ceux du Québec 15 .• La population du Québec compte moins de modèles d’entrepreneurs, soit parce qu’il y a moinsd’entrepreneurs, soit parce que ces derniers ne sont pas connus ou reconnus 16 .• Les Québécois s’estiment moins confiants en leurs capacités et leurs compétences en affaires que lesgens du reste du Canada 17 .• En 2002, 8,6 % des Québécois avaient l’intention de créer une entreprise contre 10,5 % dans le restedu Canada et cinq fois plus aux États-Unis 18 . En 2004, on parlait d’un taux d’intention de 12,5 %, ilatteint 13,6 % en 2005.Pourtant, nous avons plusieurs cartes en main pour nous démarquer dans ce même contexte nord-américain.Notre identité nationale, notre bilinguisme, notre créativité et notre engagement social sont autant d’avantagesconcurrentiels qui nous distinguent. La réussite du Cirque du Soleil est un bel exemple des forces qui caractérisentla population québécoise. Il reste à canaliser ces différences en favorisant encore plus la création et la croissancede projets dans de nouvelles entreprises ou à l’intérieur d’organisations établies.Le rôle de l’émulation et de l’éducation à l’entrepreneuriat est significatif à cet égard. Le lien entre l’intention etl’éducation apparaît clairement dans le graphique suivant. Lorsqu’on les interroge sur la possibilité d’une carrièreen entrepreneuriat, la majorité des Québécois répondent « jamais » (56,5 %). En fait, on trouve un lien fort entre lafréquence des enseignements à l’entrepreneuriat et l’intention de créer une entreprise dans le futur. De même,plus les gens échangent avec des entrepreneurs, plus ils ont des modèles autour d’eux, et plus cela les encouragedans cette voie.11. Richard EGELTON, « Canada’s Small Business Hotbeds : Latest Trends », Small Business Research, Toronto, BMO Financial Group, Economics Department, 2005.12. Sylvain MELANÇON et Marc ALARIE, Taux de survie des entreprises au Québec et taux de passage, Ministère du Développement économique, de l’Innovation et del’Exportation, 2001.13. Lois STEVENSON, An Analysis of Entrepreneurship Policies in 13 Countries : Where Does Canada Fit?, 23 e Colloque annuel de la Fondation de l’entrepreneurship, Québec,15-16 février 2006.14. François VAILLANCOURT et Luc VAILLANCOURT, La propriété des employeurs au Québec en 2003 selon le groupe d’appartenance linguistique, Conseil supérieur de la languefrançaise, 2005.15. Nathaly RIVERIN, L’entrepreneuriat chez les 18-35 ans du Québec, Conseil exécutif de la jeunesse, 2003.16. Nathaly RIVERIN et Natacha JEAN, op. cit.17. Ibid.18. Nathaly RIVERIN, op. cit.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV93LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

Tableau 3Le rôle de l’éducation pour renforcer la culture entrepreneuriale, 200414012010080604020019,026,559,613,915,937,453,19,513,049,143,17,88,963,330,46,34,772,621,26,31,284,613,22,210,456,536,17,418-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-98 ans TotalIntention de créer (3 prochaines années)Professeurs n’en parlaient jamaisProfesseurs en parlaient quelquefoisProfesseurs en parlaient souventSource : Nathaly RIVERIN, Le rôle de l’éducation pour stimuler la culture entrepreneuriale, Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship, 19 octobre 2006.L’entrepreneuriat caractérise notre époque, c’est dans l’air du temps comme l’a rappelé l’anthropologue BernardArcand lors du colloque de la Fondation de l’entrepreneurship en 2006. La multiplication des entrepreneurs sur laplanète, des interventions et des intervenants en entrepreneuriat en témoigne. Cette dynamique est bien comprisepar plusieurs États, qui ont mis en œuvre des stratégies nationales de l’entrepreneuriat, déployées dans la promotiondes valeurs entrepreneuriales et du métier d’entrepreneur, l’éducation en entrepreneuriat à tous les ordresd’enseignement, l’accompagnement des nouveaux entrepreneurs, le suivi des entrepreneurs en herbe et le financementdes projets.À cet égard, le soutien à l’entrepreneuriat est une tâche qui nous incombe à tous pour rattraper notre retard en lamatière, mais surtout pour assurer un avenir stimulant à nos jeunes. Cet avenir devrait être fait d’occasions saisieset de dépassement. Promouvoir une véritable culture entrepreneuriale constitue un vecteur de premier choix pourrelever les défis démographiques, sociaux, politiques et économiques, grâce à une plus grande participationéconomique et sociale des citoyens entrepreneurs.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV94LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

4De l’esprit d’ entreprise à l’espritd’entreprendreCréer une entreprise ou lancer un projet, c’est un processus individuel ou collectif avant d’être unprocessus d’affaires ou de gestion de projet.Mais qu’est-ce que la culture entrepreneuriale? La culture entrepreneuriale est un système de valeurs partagéesqui donne à ceux qui les partagent une vision équivalente du monde 19 . Une culture entrepreneuriale valorise lesens de l’initiative, la créativité, la solidarité, l’autonomie et la prise de risques. Dans ce système entrepreneurial, onpermet l’échec et la résilience. La faute sera de ne pas avoir essayé.Selon le recensement de Gilles Roy, les valeurs communes d’une société entrepreneuriale sont nombreuses :Tableau 4Valeurs d’une culture entrepreneurialeIndividuellesInnovationPrise de risquesAutonomieMarginalitéBesoin d’accomplissementInternalité du contrôleHabiletés socialesSuccès personnelDiversitéChangementCréation de réseaux personnelsTransmission de connaissances techniquesFamiliarisation avec l’exploitation d’une PMEAbondance de modèles à succèsCommunautairesIdentité au territoireTradition de coopération, d’entraide et de partenariatCapacité collective de consensus communautaireRespect et solidité de la solidarité communautaireCorporatismes et alliances professionnelles« Partisanerie » politique / alliances stratégiquesPrésence de phénomène de clans et de cliques au sein de l’élite décisionnelleTransitivité de l’information utile aux décideursCapacité d’apprentissage collectifSource : Gilles ROY, Entrepreneurship immigrant et ethnoculturel au Québec : étude exploratoire, Montréal, Fédération cosmopolite des chambres de commerce du GrandMontréal, 1998, p. 68.19. B. JOHANNISSON, « A Cultural Perspective on Small Business Local Business Climate », International Small Business Journal, 1984, vol. 2, n° 4.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV95LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

Le système de valeurs des individus se construit grâce à un ensemble d’expériences, d’apprentissages etd’échanges. Les valeurs dominantes qui s’imprègnent chez les jeunes sont celles qui sont récurrentes dans leurparcours et qui transcendent les milieux de vie, soit la famille, les réseaux sociaux, le milieu scolaire et le milieu detravail 20 :Tableau 5La construction du système de valeurs des jeunes (Pronovost, 2005)Valeurs dominantesdans la communautéValeurs dominantes au travailValeurs dominantes à l’école etdans les réseaux sociauxValeurs dominantes dans la famille« … Les jeunes expriment des valeurs quitrès souvent épousent leurs expériences de viefamiliale, scolaire et d’amitié. »Tiré de Fahmy et Robitaille, 2005Source : Nathaly RIVERIN, Le rôle de l’éducation pour stimuler la culture entrepreneuriale, Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship, 19 octobre 2006.En ce sens, avec la famille, le milieu de l’éducation est le pilier de l’édification du système de valeurs des jeunes,de leurs apprentissages, du développement de leurs connaissances et de leurs compétences. Dès lors, le développementde la culture entrepreneuriale doit commencer tôt et en continu à toutes les étapes du parcours scolaire.20. Miriam FAHMY et Antoine ROBITAILLE, Jeunes et engagés, Fides, 2005.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV96LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

5Le rôle dominant du système d’éducationdans l’édification d’une cultureentrepreneuriale au Québec et dans le mondeL’éducation à l’entrepreneuriat s’intègre au curriculum des établissements d’enseignement dans unnombre croissant de pays. Les méthodes d’enseignement sont aussi diverses que les systèmes enplace et les acteurs concernés. Nous vous présentons dans cette partie une série de pratiquesmontrant l’étendue de l’intégration de l’entrepreneuriat en éducation sur tous les continents.On recense des pratiques en entrepreneuriat à tous les niveaux du système d’éducation :• Mesures d’appui et de coordination prises par les pouvoirs publics;• Entrepreneuriat dans l’enseignement primaire et secondaire;• Formation professionnelle initiale dans l’enseignement secondaire;• Apprentissage par la pratique et mini-entreprises;• Coopération entre les établissements d’enseignement et le monde des entreprises;• Formation des enseignants en matière d’entrepreneuriat;• Stimulation de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprises à l’université.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV97LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

5.1. Les initiatives globalesParmi les précurseurs en cette matière, il faut reconnaître la fondation américaine Kauffman (www.kauffman.org),qui, dès 1971, s’est donné pour mission de promouvoir l’éducation à l’entrepreneuriat au pays. Au départ, en1971, les États-Unis dénombraient seulement 16 collèges et universités proposant des cours en entrepreneuriat.Aujourd’hui, ce sont 800 institutions qui enseignent cette matière 21 . Le parallèle canadien est intéressant à ce titre.Au Canada, le nombre d’institutions offrant un tel enseignement universitaire a progressé de 444 % de 1979 à1989 et de 9 % de 1989 à 2004. Ce sont 54 universités et collèges qui offrent de la formation en entrepreneuriatou hébergent un centre d’entrepreneuriat pour soutenir les étudiants entrepreneurs 22 . On peut recenser descentaines d’initiatives américaines en entrepreneuriat dans le milieu de l’éducation sur le site du Consortium forEntrepreneurship Education (http://www.entre-ed.org/_arc/d-comps.htm).Proposant l’un des ouvrages les plus pragmatiques qui traitent de l’éducation à l’entrepreneuriat, la Commissioneuropéenne liste une série de bonnes pratiques visant à promouvoir les valeurs, les attitudes et les compétencesentrepreneuriales dans le système d’éducation d’une bonne vingtaine de pays. Au chapitre des interventions quenous pourrions qualifier de globales, des initiatives sont dignes d’intérêt en France, en Norvège et aux Pays-Bas,entre autres.En France, le gouvernement a pris une série de décisions visant à stimuler l’esprit d’entreprise, notamment dansle système d’éducation. Diverses initiatives ont été lancées, parmi lesquelles la création de l’Observatoire depratiques pédagogiques en entrepreneuriat (OPPE). Les principaux objectifs de ce site Internet (http://www.entrepreneuriat.com/oppe.htm)sont de recenser les actions, de collecter des données concernant les programmes et lescours, de diffuser des pratiques et de l’information en matière d’enseignement de l’entrepreneuriat afin de faciliterle partage d’expériences et de permettre leur évaluation. L’Observatoire des pratiques pédagogiques en entrepreneuriatrecense des pratiques qui ont cours du primaire à l’université.La Norvège a pour sa part intégré l’éducation à l’entrepreneuriat dans tout son système scolaire. Pour les Norvégiens,le système d’éducation doit contribuer à valoriser la création et l’innovation en encourageant l’acquisition deconnaissances et de compétences, l’appréciation et la maîtrise du travail, l’indépendance et l’appartenance à lacommunauté, la mobilisation des étudiants et professeurs de tous les ordres d’enseignement et le développementd’une culture qui propage l’entrepreneuriat. L’objectif est d’intégrer l’entrepreneuriat aux objectifs pédagogiques etde favoriser une stratégie de formation du primaire à l’université 23 .Les Pays-Bas ont quant à eux formé une commission spéciale, composée de gens d’affaires et de responsables dumilieu scolaire, sur le thème de l’entrepreneuriat et de l’éducation. Cette commission a permis de mettre en œuvreune stratégie visant l’élaboration de méthodes d’enseignement et de matériel pédagogique, l’organisation deséminaires et de formations pour les enseignants. De 2004 à 2007, la stratégie se concentre sur l’organisation detournées régionales, pour présenter les différentes bonnes initiatives ou pratiques aux écoles, aux gestionnaires etaux enseignants. En 2005, 250 entrepreneurs ont été invités à donner des cours, à différents ordres d’enseignement,partout au pays 24 .Des interventions similaires ont lieu en Finlande et en Pologne. Ciblant le secondaire, la Pologne offre deux heuresde cours par semaine aux étudiants du parcours professionnel et une heure à ceux du parcours général 25 .21. J.-O. FIET, « The Pedagogical Side of Entrepreneurship Theory », Journal of Business Venturing, vol. 16, n° 2.22. Teresa V. MENZIES, Entrepreneurship and the Canadian Universities : Report of a National Study of Entrepreneurship Education : 2004, Faculty of Business, Brock University,2004.23. Source : http://ec.europa.eu/enterprise/entrepreneurship/support_measures/training_education/oslo/plen_th_b_01_roe_odegard.pdf.24. Source : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/06/69&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en.25. Source : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/06/69&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV98LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

En Autriche, l’initiative Innovate a été mise en place en 1998 à l’Institut fédéral de pédagogie de Vienne etconstitue ainsi un centre de services pédagogiques en entrepreneuriat. D’autres initiatives ont été lancées : fourniturede matériel pédagogique (études de cas pour la création d’entreprise, par exemple); formation des enseignants(élaboration d’études de cas, gestion de projets, séminaires sur le thème de l’entrepreneuriat); collaborationà l’élaboration d’une filière universitaire fédérale d’enseignement à l’entrepreneuriat destinée aux enseignants desécoles professionnelles; relations économiques; conférences de représentants du monde des affaires dans lesécoles; journées de l’entreprise dans les écoles; soutien à la Handelsakademie Schumpeter, où l’on explique à desélèves très motivés l’importance de l’entrepreneuriat et où ils sont aidés dans des domaines comme la créativité,la résolution de problèmes, l’aptitude aux décisions, l’autonomie et le sens des responsabilités 26 .Plus près de nous, le Concours québécois en entrepreneuriat (www.concours-entrepreneur.org) est un modèle deréussite. Lancé en 1997, ce concours national est présent dans toutes les régions du Québec et mobilise plusieursacteurs des collectivités. Il encourage les jeunes à entreprendre des projets et à mobiliser leurs connaissancesacquises pour bonifier leurs projets. En 2005-2006, plus de 190 000 jeunes ont participé à ce grand concoursnational de l’entrepreneuriat. Cette initiative est soutenue par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport etpar le Secrétariat à la jeunesse.Toujours chez nous, le Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship du Québec s’inscrit aussi comme uneoccasion d’échanger de bonnes pratiques dans un contexte interdisciplinaire ouvert à tous les ordres d’enseignement.Lancé en octobre 1999, il connaît une popularité croissante. En octobre 2006, plus de 350 personnes, principalementdes enseignants, praticiens de l’entrepreneuriat et agents de sensibilisation, assistaient à l’événement.5.2. Les actions entreprises aux différents ordresd’enseignementD’autres initiatives sont entreprises aux divers ordres d’enseignement.Au primaire et au secondaireEn Australie, le programme Young Achievement Australia (http://www.yaa.org.au/programs_bus_ent.html) vise toutparticulièrement le développement des connaissances et des qualités entrepreneuriales. Avec la participation duministère de l’Éducation, des Sciences et de la Formation, il initie les élèves à l’entrepreneuriat par l’intermédiairede huit matières scolaires : arts, anglais, langue seconde, éducation physique, mathématique, sciences humaineset sciences naturelles, histoire et technologie.• Au primaire, les élèves travaillent tous ensemble à créer et à gérer leur propre entreprise.• Au secondaire, sous la supervision de leurs professeurs, les élèves élaborent et vendent un produit ouun service. Ils expérimentent tout le processus entrepreneurial, du plan d’action à l’autofinancementde leur entreprise. Ce type de programme permet de tisser des liens entre l’école, la communauté etle monde des affaires et aussi de développer une multitude d’habiletés comme la communication, leleadership et l’autonomie.En Afrique, Junior & Senior Achievement est une autre initiative vouée au développement de l’entrepreneuriat. Samission cible le développement d’une culture entrepreneuriale chez les jeunes et implique une collaboration dusecteur de l’éducation et de l’entreprise privée. Fondé en août 1993, le programme rejoint annuellement4 000 étudiants de quatre pays africains, soit le Bénin, le Togo, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.26. Source : http://ec.europa.eu/enterprise/enterprise_policy/best-directory/fr/education/austria.htm.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV99LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

Au Mexique, plus précisément à Mexico, l’école secondaire ITESM offre un cours d’entrepreneuriat et de technologieainsi que de l’apprentissage par projets. L’objectif : amener les élèves à l’excellence dans leur domaine tout enstimulant leurs valeurs entrepreneuriales. L’établissement enseigne l’esprit d’entreprise par l’intermédiaire d’initiativesauprès de la communauté. Afin de répondre aux besoins de la communauté d’affaires, cette institutioninstruit ses élèves pour en faire des personnes créatrices qui peuvent transformer des idées en réalité. L’approchepar projets retenue est innovatrice. Elle cherche à améliorer l’enseignement du professeur ainsi que l’esprit d’entreprisedans la classe 27 .Une initiative québécoise du secondaire fait école dans plusieurs pays : les Jeunes Entreprises du Québec (JE)(http://www.jeqm.org), qui s’activent depuis 1962. Plus de 60 000 jeunes Québécois ont participé à leurs activitésà ce jour, et on a compté en 2005-2006 plus de 2 000 jeunes participants, répartis dans 120 entreprisesétudiantes et encadrés par plus de 300 conseillers bénévoles. Ailleurs dans le monde, ce programme est connusous l’appellation « Junior Achievement » (http://www.ja.org). En Europe, le programme Junior Enterprises (JADE)(http://www.jadenet.org) est présent dans plus d’une douzaine de pays.En parallèle ou en association avec JADE, plus de 200 000 étudiants européens du secondaire ont créé des minicompagnies,dans 15 % des écoles. Ces projets sont soutenus par la Commission européenne, pour qui ils constituentdes façons efficaces de palier la timidité de l’esprit entrepreneurial de l’Union européenne et son manquede dynamisme. La Commission appelle d’ailleurs une plus intense participation de toutes les écoles à la faveur desmini-entreprises 28 .En Irlande, le Young Entrepreneurs Scheme (YES) est une vaste initiative conçue pour stimuler l’entrepreneuriat etles activités innovantes chez les élèves de l’enseignement secondaire (âgés de 12 à 18 ans). Les élèves créent etgèrent une « vraie » entreprise qui leur est propre. Ces entreprises vendent des produits ou des services aux élèvesou à des consommateurs en dehors de l’école, pendant une durée de deux à trois mois, voire au-delà si tel est lesouhait des « entrepreneurs ». Des prix sont décernés à l’échelle régionale et nationale. Les autorités locales etrégionales et de nombreuses entreprises locales soutiennent le projet dans les écoles et les comtés. Au total,290 écoles et 9 000 élèves ont participé au programme en 1999-2000.En Angleterre, le Kirkley High School offre une expérience d’entreprise aux étudiants de 14 à 16 ans. L’objectif viséconsiste à stimuler la créativité, l’innovation et l’attitude « Je peux le faire ». On commence par mesurer les attitudesdes étudiants à l’aide d’outils psychométriques. Par la suite, les étudiants élaborent des projets dans leurs industrieslocales 29 . En plus de favoriser l’action, ces activités favorisent le réseautage des jeunes avec leur collectivité.En Espagne, dans la région d’Asturia, le programme Empresa Joven Europea (EJE) (http://www.valnalon.com) cibleles étudiants de 12 à 16 ans. En 2003-2004, il a été intégré dans le curriculum de l’éducation secondaire de cetterégion à titre de cours optionnel. À l’intérieur de ce cours, les étudiants créent et gèrent une entreprise qui fait del’importation et de l’exportation, en plus de réaliser de vrais échanges avec des entreprises étudiantes étrangères.En Autriche, on a introduit, à l’échelle nationale, l’entrepreneuriat dans les écoles du secondaire terminal et dans lescollèges de formation professionnelle. Les étudiants gèrent des entreprises fictives. De plus, les écoles d’administrationet de gestion offrent la plus grande variété de cours en entrepreneuriat. Dans ces institutions, l’entrepreneuriatest à la fois un principe didactique et un sujet en soi. On estime à 10 000 le nombre de jeunes participants chaqueannée 30 .27. Source : http://www.entre-ed.org/_arc/j-intntl.htm#mex.28. Source : http://www.toscanaeuropa.it/opportunita/giovani/documenti/dettaglio.asp?id_doc=3813.29. Source : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/06/69&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en.30. Source : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/06/69&type=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV100LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

En Belgique, NFTE Belgium (http://www.nfte.be) offre une formation en entrepreneuriat destinée aux groupesdésavantagés. L’objectif est d’améliorer l’intégration sociale et professionnelle des jeunes qui font face à l’exclusionet aux préjugés (les jeunes à faibles revenus, les décrocheurs, les chômeurs récurrents, les réfugiés, par exemple),dans les écoles secondaires à vocation professionnelle ou à l’extérieur du système scolaire 31 .En Irlande, le Leaving Certificate Vocational Program (LCVP) (http://lcvp.slss.ie/aboutlcvp.html), ou programme deformation professionnelle du certificat de fin d’études secondaires, constitue une priorité pour le ministère del’Éducation et de la Science. Il a été conçu de manière à valoriser l’enseignement du deuxième cycle secondaire(de 15 à 18 ans) en lui conférant une importante dimension professionnelle. Le programme conjugue l’enseignementthéorique avec une orientation dynamique axée vers l’apprentissage autodirigé, l’entreprise, le travail et lacommunauté locale. Un grand nombre d’écoles (509) et d’élèves (37 407) y participent. Une équipe spécialiséed’enseignants gère ce programme, qui établit des liens avec les entreprises et la communauté locales et quibénéficie du soutien du gouvernement central. Le programme met l’accent sur la transdisciplinarité. Il se fonde engrande partie sur l’apprentissage par la pratique, son objectif général étant de doter les élèves des compétenceset qualités que sont l’autonomie, l’innovation et l’esprit d’entreprise 32 .Au Japon, le programme Kaisha Wo Tsukurou, ce qui signifie « créez votre entreprise », a été élaboré parE. Yamane et T. Iwata en 2003 pour les lycées juniors (l’équivalent du secondaire au Québec). Il a été expérimentépar deux lycées juniors en 2003 et 2004. Dans ce programme, de 5 à 10 étudiants forment une équipe (unecompagnie), inventent et produisent des produits et les commercialisent. Ce programme prend la forme d’unconcours où la compagnie qui fait le plus de bénéfices gagne. Au début du programme, chaque étudiant investitl’équivalent de 10 $ en mise de fonds. Quelque 160 étudiants ont suivi ce programme d’une durée de deux mois,et la réponse fut bonne 33 .En Espagne, une formation théorique et pratique vise précisément l’emploi indépendant et la création d’entreprise.Elle est obligatoire dans le cadre de la formation professionnelle intermédiaire (scolarité obligatoire, 16 ans + 2) et dela formation professionnelle avancée (niveau du baccalauréat, 18 ans + 2), dans 45 disciplines qui correspondentaux différents secteurs de l’activité économique. On peut estimer que plus de 100 000 étudiants, répartis dans2 000 établissements publics et privés environ, la suivent. Les objectifs de cette formation sont nationaux, mais soncontenu est défini par le ministère de l’Éducation en concertation avec les régions autonomes, ce qui permet del’adapter à leur environnement productif propre. La formation inclut la réalisation d’un projet concernant la créationd’une entreprise. De l’avis des différents organismes concernés, le placement des élèves dans le systèmeproductif, y compris en tant qu’indépendants, s’améliore considérablement 34 .En Grèce, l’introduction des entreprises virtuelles (http://www.sivitanidios.edu.gr/index.asp?a_id=94) en complémentà d’autres méthodes pédagogiques vise à élargir la formation pratique des élèves de l’enseignement secondaire.Les jeunes qui participent à ce programme suivent des cours théoriques le matin et gèrent une entreprise fictivel’après-midi. Les résultats de ce programme seront mis à la disposition de toute école technique intéressée, afin depromouvoir l’entrepreneuriat à l’échelle nationale. Cet exemple de bonne pratique a été choisi par le ministèregrec de l’Éducation pour servir de modèle à l’ensemble du système de formation professionnelle 35 .31. Source : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/06/69&type=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en.32. COMMISSION EUROPÉENNE, op. cit., p. 21.33. Source : http://www.entre-ed.org/_arc/j-intntl.htm#jpn.34. COMMISSION EUROPÉENNE, op. cit., p. 24.35. Ibid., p. 25.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV101LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

En 2002-2003, en Belgique, le ministre de la communauté française responsable de l’enseignement secondaire aencouragé l’expansion du programme de mini-entreprises (http://www.lesjeunesentreprises.be/) en Wallonie et àBruxelles – une ambition concrétisée grâce à un partenariat réunissant l’institut de formation pour les classesmoyennes et les PME, le Centre interuniversitaire de formation permanente et l’association sans but lucratif JeunesEntreprises (l’association sans but lucratif Creaform a rejoint le partenariat entre-temps). Cet effort concerté a portésur un développement plus poussé du volet Technologies de l’information et de la communication (TIC) des minientreprises,au moyen d’une formation à l’intention de leurs responsables TIC, d’une intensification des communicationsélectroniques entre mini-entreprises et de la promotion du commerce électronique entre les minientreprisesen place. Un accent particulier est mis sur la création d’un « marché virtuel » où les mini-entreprisespeuvent présenter et vendre leurs produits 36 .En Écosse, une infrastructure est en place, depuis quelques années, pour offrir une formation à l’entrepreneuriatdès l’enseignement primaire. Les programmes, qui s’adressent aux enfants de 5 ans et plus, font ainsi en sorteque l’entrepreneuriat pénètre dans son ensemble le système scolaire écossais. Cette percée de l’entrepreneuriat auprimaire est largement attribuable à une combinaison de sources de financement publiques et privées. Lesdirigeants de grandes entreprises écossaises mettent des fonds à la disposition des programmes et le pouvoirexécutif écossais ajoute une somme équivalente, de manière que chaque élève du primaire ait eu au moins deuxexpériences en entreprise à l’âge de 12 ans 37 .En Suède, le projet PRIO POL (http://www.priopol.nu) a démarré en 2000. L’administration du comté de Västerbottenn’a pas ménagé ses efforts pour que ses 15 municipalités se joignent à son initiative, et 260 projets différentsont été réalisés – avec pour résultat que plus de 550 entreprises participent à des activités. Plus de1 600 enseignants et 11 000 élèves ont pris part à une formation visant la promotion de l’entrepreneuriat 38 .Une compétition de jeunes inventeurs (http://www.innoed.is) est par ailleurs organisée au primaire et au secondairedans plusieurs pays d’Europe (par exemple en Finlande, au Royaume-Uni, en Islande et en Norvège). Ciblant lesenfants de 6 à 16 ans, ce programme a pour objectif de stimuler la créativité des élèves, de développer leurs idéeset de les mettre en contexte de compétition. Les gagnants reçoivent des prix pour le design et l’innovation.Quelques institutions offrent en parallèle des cours en entrepreneuriat 39 .Aux Pays-Bas, un projet de « cité entrepreneuriale » est fondé sur le concept de l’apprentissage par la pratique etrepose sur la création de divers « paysages d’apprentissage » dès le primaire. Dans un paysage d’apprentissage,les enfants tentent d’atteindre un certain objectif : création de leur propre centrale électrique à l’école ou de leurpropre magasin de commerce équitable, par exemple. Ces projets font appel à des qualités entrepreneuriales debase telles que l’indépendance, la créativité et la coopération. La participation de personnes extérieures à l’école(parents, chefs d’entreprise, etc.) constitue un facteur essentiel de réussite. Plus de 30 paysages éducatifs ont étémis en œuvre à ce jour, et plusieurs écoles, situées dans diverses régions des Pays-Bas, y ont pris part 40 .Au Luxembourg et dans la région française du Nord-Pas-de-Calais, dès l’enseignement primaire, les élèves sontamenés à découvrir l’entreprise grâce à une approche ludique, que ce soit à l’aide de jeux de rôle ou de visitesd’entreprises. On notera entre autres l’existence d’une bande dessinée, Boule et Bill créent leur entreprise(http://www.jonk-entrepreneuren.lu/?id=8&idM=3). Celle-ci a fait l’objet d’une large diffusion dans les écoles duGrand-Duché.36. Ibid., p. 30.37. Ibid., p. 18.38. Ibid., p. 19.39. Source : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/06/69&type=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en.40. COMMISSION EUROPÉENNE, op. cit., p. 20.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV102LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

Dans l’enseignement secondaire et secondaire technique au Luxembourg, des déjeuners-causeries portant sur letissu économique local et sur le rôle de l’entreprise ont été organisés, de façon régulière, entre chefs d’entrepriseet élèves. Parallèlement, une cassette vidéo intitulée Prenez votre futur en main, présentant le monde de la petiteentreprise et mettant en avant les atouts du statut d’indépendant, a été distribuée dans les établissements luxembourgeois,dans le but de susciter des discussions entre élèves. Pour le ministère de l’Éducation nationale, l’objectifà terme est d’intégrer la notion d’entreprise dans toutes les filières du secondaire.Les méthodes de formation d’apprentis, très développées au Luxembourg, contribuent également à établir despasserelles entre le monde de l’entreprise et celui de l’enseignement. L’apprentissage repose sur l’alternance entreles cours théoriques et les périodes de stage, ce qui contribue également au bon fonctionnement du marché dutravail. Ce mode de formation a fait l’objet d’actions de promotion dans les écoles, et des fiches d’information surchaque métier ont été diffusées pour inciter les jeunes à recourir à cette forme d’apprentissage. Ces efforts se sonttraduits par une forte progression du nombre d’apprentis dans l’artisanat et le commerce au cours des dernièresannées, tandis qu’il restait stable dans l’industrie 41 .En Estonie, environ la moitié de toutes les écoles primaires ont des activités d’éducation à l’entrepreneuriat. Cellescisont encadrées par l’organisation non gouvernementale Junior Achievement, en collaboration avec le secteur desaffaires 42 .Chez nous, enfin, au primaire, le succès et les valeurs véhiculées par le Réseau québécois des écoles microentreprisesenvironnementales (www.rqemee.qc.ca) ne laissent personne indifférent. Le projet éducatif des écolesmembres permet la mise sur pied de projets entrepreneuriaux axés sur la production de biens, de services etd’événements ainsi que l’intégration des valeurs et attitudes environnementales. Les micro-entreprises mises surpied par les élèves du préscolaire et du primaire interpellent les domaines généraux de formation Santé et bienêtre,Orientation et entrepreneuriat, Environnement et consommation, Vivre-ensemble et citoyenneté et Médias.D’autres expériences québécoises plus locales méritent toute notre admiration. Pensons entre autres à l’école desCœurs-Vaillants ou à la commission scolaire des Chic-Chocs, deux institutions qui jouent un rôle de précurseurspar leurs innovations pédagogiques en entrepreneuriat.Au collégialAu collégial et à la formation professionnelle, les clubs d’entrepreneurs étudiants du Québec, regroupés dans l’Associationdes clubs d’entrepreneurs étudiants (www.acee.qc.ca), figurent parmi les initiatives québécoises à succès, sibien que l’organisme a créé un réseau mondial de clubs d’entrepreneurs étudiants en janvier 2007. Les étudiantsgèrent ces clubs et desservent leurs clientèles institutionnelles en organisant diverses activités de sensibilisation àl’entrepreneuriat. On recense 130 clubs d’entrepreneurs étudiants membres de l’association québécoise.À l’universitéÀ l’ordre d’enseignement universitaire, il faut reconnaître la valeur et les retombées du profil entrepreneurial del’Université Laval (http://www.profilentrepreneurial.ulaval.ca) au Québec. Ce profil vise l’intégration de l’entrepreneuriatdans une majorité de programmes universitaires. On trouve un programme semblable en Irlande. À l’Institutde technologie de Dundalk (http://www.dkit.ie), l’éducation à l’entrepreneuriat est offerte dans douze différentscours répartis à tous les cycles universitaires, dans cinq départements distincts. L’option de faire un moduled’entrepreneuriat à différentes étapes de leur cheminement universitaire est offerte à presque tous les étudiants àtemps plein, au nombre de 2 800 43 .41. Source : http://europa.eu.int/comm/enterprise/enterprise_policy/best-directory/en/education/luxembourg.htm.42. Source : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/06/69&type=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en.43. Source : http://www.dkit.ie/index.asp?id=711.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV103LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

En Suède, durant les années 1990, des « pouponnières » (drivhus) ont été créées par des étudiants dans plusieursvilles universitaires. Ces centres, implantés dans les universités, ont pour but de stimuler et de soutenir l’entrepreneuriatchez les étudiants, au moyen de conférences, d’exercices de créativité, de concours d’idées commercialeset de projets. Des étudiants encouragent d’autres étudiants à créer leur propre activité et bénéficient de conseilset d’aide. La pouponnière permet également de multiplier les échanges, sous forme de projets communs et destages, entre des entreprises locales et des étudiants. Grâce à des activités de jumelage et à des projets communs,qui créent un terrain de rencontre entre les étudiants et les PME, la pouponnière contribue à la fois au développementde nouvelles idées commerciales et de l’initiative économique dans une région donnée.En France, afin d’encourager les établissements universitaires à intégrer l’entrepreneuriat dans leur curriculum etde promouvoir la culture entrepreneuriale auprès des étudiants, on a invité les régions à « bâtir » des maisons del’entrepreneuriat. On en recense maintenant sept, en activité dans autant de régions françaises.Toujours en France, le programme de formation CREA est mis en œuvre dans les départements de marketing etde gestion de plusieurs instituts universitaires de technologie (IUT). Il a pour objectif de favoriser une culture entrepreneurialeparmi les étudiants et de susciter ainsi des vocations d’entrepreneur. Les étudiants prennent une partactive à la création, au développement ou à la reprise d’une entreprise en aidant les chefs d’entreprise à exécuterleur plan d’affaires. Il s’agit de cas réels. Un partenariat est constitué avec des spécialistes (consultants, expertscomptables)et des membres de réseaux de création d’entreprise agissant à l’échelle locale. Les responsablesd’entreprise fournissent la matière et les partenaires apportent leur aide aux étudiants tout au long du déroulementdu programme 44 .Au Royaume-Uni, afin d’encourager ce que l’on appelle l’« entrepreneurialisme scientifique », un réseau de centresd’entrepreneuriat universitaires a lancé le Science Enterprise Challenge. Parmi les objectifs de ce défi figurent lacommercialisation de la recherche scientifique et de nouvelles idées, l’incorporation de l’enseignement de l’entrepreneuriatdans le curriculum des sciences et technologies et l’excellence en matière de transfert et d’exploitationdes connaissances scientifiques. Cette initiative est appuyée par la communauté d’affaires et les départements derecherche universitaires 45 .Tout compte fait, l’éducation à l’entrepreneuriat n’est pas un phénomène marginal mis en avant dans quelquespays du monde seulement. C’est plutôt une thématique et une méthode pédagogique qui s’imposent à une vitessespectaculaire. Ce constat rappelle à tous nos jeunes que cette voie est à leur portée et qu’il est possible dedévelopper ses compétences entrepreneuriales à partir d’un tout jeune âge.44. COMMISSION EUROPÉENNE, op. cit., p. 34.45. Source : http://www.dti.gov.uk/science/knowledge-transfer/schemes/Science_Enterprise_Challenge/page12138.html.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE IV104LES ENJEUX DE L’ÉDUCATION DANS UNE PERSPECTIVE MONDIALE

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L’EXPÉRIMENTATIONDES PROJETS ENTREPRENEURIAUXDANS LES ÉCOLES

CHAPITRE V : L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES1Présentation du chapitreCe chapitre présente les expériences menées par les écoles, commissions scolaires et organismes associés àl’élaboration du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire. Les participants ont adhéré à l’expérimentation tout aulong du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, des années scolaires 2004-2005 à 2006-2007. Rappelons à nouveaule climat difficile des dernières années en raison des négociations du secteur public, une situation qui a eu un effetsur le degré d’innovation, d’envergure et de mobilisation des projets réalisés.Chaque année, les participants se sont rencontrés à deux reprises. En plus de partager leur compréhension durenouveau pédagogique, du domaine général de formation Orientation et entrepreneuriat, de l’approche orientanteet des applications possibles de l’entrepreneuriat de la première à la cinquième année du secondaire et en formationprofessionnelle, les écoles, commissions scolaires et organismes partenaires se sont entendus sur un projet derédaction traitant de leurs démarches institutionnelles et de leurs projets. Le présent chapitre, collectif, regroupe19 projets éducatifs réalisés par 40 écoles, 2 commissions scolaires et des organismes partenaires.Le plan de rédaction adopté est le fruit d’un consensus entre les établissements participants. Nous avons vouluprésenter le plus efficacement possible les différentes actions entreprises de même que la nature des diversprojets réalisés pour ainsi traduire la culture éducative respective de chacun. À quelques variantes près, tous lesparticipants aborderont dans leur compte rendu les éléments suivants :1. L’école2. Le projet éducatif, le plan de réussite et les orientations de l’école3. L’élaboration et la mise en œuvre du projet entrepreneurial dans l’école3.1. Consultations effectuées par la direction et orientations pédagogiques3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnel3.3. Étapes d’implantation3.4. Ressources humaines3.5. Modalités organisationnelles3.6. Ressources financières3.7. Ressources matérielles3.8. Échéancier3.9. Conditions favorables et défavorables3.10. Difficultés éprouvées et solutions4. Le projet entrepreneurial et son expérimentation4.1. Contenu du projet4.2. Objectifs4.3. Outils pédagogiques4.4. Réalisations des élèves et des intervenants4.5. Organisation du travail4.6. Résultats4.7. Évaluation de l’expérimentation4.8. Suites du projet5. Suites pour l’école et recommandations6. Bibliographie7. AnnexesLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V109L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Le tableau qui suit expose brièvement la nature du ou des projets réalisés par les participants.Établissements et organismes Commissions scolaires ProjetsAcadémie les EstacadesCentre de formation professionnelledes Riverains• École secondaire de l’Odyssée• École secondaire Félix-Leclerc• École secondaire Léopold-GravelChâteauguay Valley RegionalHigh School / École secondairerégionale Châteauguay ValleyCommission scolaire de la Capitale• École secondaire La Camaradière• École secondaire l’Odyssée• École secondaire Roger-Comtois• École secondaire VanierCommission scolaireMarguerite-Bourgeoys etJeunes Entreprises du Québec (JEQ)• École secondaire Dalbé-Viau• École secondaire Dorval-Jean XXIII• École secondaireMarcellin-Champagnat -• École secondaire Saint-Laurent• Collège d’informatique etd’administration Verdun-LaSalleÉcole polyvalente JonquièreÉcole secondaire Curé-HébertÉcole secondaire de ChamblyÉcole secondaire de l’AubierÉcole secondaire des ChutesÉcole secondaire des MontagnesÉcole secondaire du RocherÉcole secondaire Jean-GauthierCommission scolaire du Chemin-du-RoyCommission scolaire des AffluentsCommission scolaire des AffluentsCommission scolaire des AffluentsCommission scolaire des AffluentsNew Frontiers School Board / Commissionscolaire New FrontiersCommission scolaire de la CapitaleCommission scolaire de la CapitaleCommission scolaire de la CapitaleCommission scolaire de la CapitaleCommission scolaire Marguerite-BourgeoysCommission scolaire Marguerite-BourgeoysÉcole privéeCommission scolaire Marguerite-BourgeoysCommission scolaire Marguerite-BourgeoyCommission scolaire De La JonquièreCommission scolaire du Lac-Saint-JeanCommission scolaire des PatriotesCommission scolaire des NavigateursCommission scolaire de l’ÉnergieCommission scolaire des SamaresCommission scolaire de l’ÉnergieCommission scolaire du Lac-Saint-JeanOption Entrepreneuriat-étudesen 3 e secondaireProgramme Lancement d’une entreprise,volet coopératif (formation professionnelleet formation générale des jeunes) menantà l’obtention d’une attestation despécialisation professionnelle (ASP)The Volunteer Team (pairs aidants)Spartan Outfiters (confection de vêtementsen 5 e secondaire)CVMagazine (journal communautaire)Expérimentations diverses enentrepreneuriat avec l’outil Développeret vivre une culture entrepreneurialeau secondaire 1Programme Lancement d’une entreprise(formation professionnelle et formationgénérale des jeunes) menant à l’obtentiond’une ASPOlympiades (projet intégrateur,1 re secondaire)Projet RAME (parrainage)Colloque d’arrimage primaire-secondaireOptions entrepreneuriales en1 re et 2 e secondaire et projets diversProjet jumelant art, informatique etentrepreneuriat en 3 e secondaireProjet d’incubateur d’entreprises(adaptation scolaire)Projet intégrateur en boulangerie au1 er cycle du secondaireDivers projets à caractère entrepreneurial(papier artisanal, ligue de hockey cosomet cantine santé)Concentration en entrepreneuriat au1 er cycle du secondaireProjets divers, dont un programmed’entrepreneuriat-études menant, au2 e cycle du secondaire, à l’obtention d’uneASP en lancement d’une entreprise1. MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Développer et vivre une culture entrepreneuriale auprimaire et au secondaire, Québec, Le Ministère, 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V110L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Établissements et organismes Commissions scolaires ProjetsÉcole secondaireLes Compagnons-de-CartierÉcole secondaire PolybelCommission scolaire des DécouvreursCommission scolaire des PatriotesMicro-pulperie (géographie et français,2 e secondaire)Festival de films (programmedes technologies de l’information etde la communication)Boutique de produits artisanaux(adaptation scolaire)Micro-entreprise de sacs thermiques(science, 2 e secondaire)Concert du Stage Band(musique, 4 e et 5 e secondaire)Projet d’édition de livres en 1 re secondaireet option joignant plein air etentrepreneuriat en 5 e secondaireÉcole secondaire VanierJeunes Entreprises du Québecmétropolitain (JEQM)• École polyvalente Jonquière• École secondaire Beaurivage• École secondaire de la Courvilloise• École secondaire les Etchemins• École secondaire Jean-Gauthier• École secondaire Louis-Jobi• École secondaire Mont-Bénilde• École secondaireMont Saint-Sacrement• École secondaire Nicolas-Gatineau• École secondaire de Saint-Paul• Juvénat Notre-Dame du Saint-Laurent• Polyvalente Armand-Saint-Onge• École polyvalente La Samare• Séminaire des Pères MaristesPolyvalente de La BaieQuébec High School /École secondaire Q.H.S.Commission scolaire de la CapitaleCommission scolaire de la JonquièreCommission scolaire des NavigateursCommission scolaire des Premières-SeigneuriesCommission scolaire des NavigateursCommission scolaire du Lac-Saint-JeanCommission scolaire de PortneufÉcole privéeÉcole privéeCommission scolaire des DraveursCommission scolaire de la Côte-du-SudÉcole privéeCommission scolaire des Monts et MaréesCommission scolaire des Bois-FrancsÉcole privéeCommission scolaire des Rivesdu-SaguenayCentral Québec School Board / Commissionscolaire Central QuébecProjet d’élaboration d’un projet éducatifcentré sur l’entrepreneuriat et projetsde classeProjet de cours au 2 e cycle dusecondaire : Le monde des affaires :J’En fais mon affaire !Programme Entrepreneuriat-études en3 e ,4 e et 5 e secondaire, avec dérogationà la grille-matièresStudents for Science (expo-sciencesà l’intention de tous les élèves)EOP Co-op (projet d’entreprisecoopérative, 3 e secondaire)Alors que la version papier du portfolio s’attarde aux démarches organisationnelles, documente les différentesétapes de réalisation des projets et évalue les expérimentations, le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriathéberge, en format PDF, les annexes des comptes rendus et, le cas échéant, le contenu des cours et programmesélaborés.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V111L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Rapports des écoleset organismes participantsLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V112L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1132. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . 1143. L’élaboration et la mise en œuvredu projet entrepreneurialdans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1153.1. Consultations effectuées parla direction et orientationspédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 1153.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . 1153.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . 1163.4. Ressources humaines . . . . . . . . 1163.5. Modalités organisationnelles . 1163.6. Ressources financières . . . . . . . 1163.7. Ressources matérielles . . . . . . . 1173.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1173.9. Conditions favorableset défavorables . . . . . . . . . . . . . . . . 1173.10. Difficultés éprouvéeset solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1174. Le projet entrepreneurialet son expérimentation . . . . . . . . . . . . . 1184.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . 1184.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1194.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . 1204.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . 1204.5. Organisation du travail . . . . . . . 1214.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1214.7. Évaluationde l’expérimentation . . . . . . . . . . 1214.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . 1225. Suites pour l’écoleet recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . 1236. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1247. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1241L’écoleL’académie les Estacades est une école secondaire de la commissionscolaire du Chemin-du-Roy. Elle est située à Trois-Rivières,dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, en Mauricie. La commissionscolaire compte plus de 22 000 élèves dont 19 000 jeunes; l’académieles Estacades, environ 2 200 élèves de la première à lacinquième secondaire. C’est la seule école au Québec à laquelleest annexé un complexe multidisciplinaire ouvert aux élèves et à lacommunauté. L’académie les Estacades a pour mission d’offrirdes services éducatifs de qualité qui répondent aux besoins deformation des jeunes de son territoire. Elle poursuit cette missionen proposant aux jeunes qui fréquentent l’établissement desprogrammes qui respectent leurs goûts particuliers. Soucieused’offrir un milieu d’apprentissage stimulant, l’académie lesEstacades a conçu des programmes basés sur la motivation et lerythme d’apprentissage des jeunes. Les élèves choisissent, enfonction de leurs goûts, parmi les onze possibilités suivantes : Artsplastiques, Art dramatique, Plein air, Techni-plus, Sciencesaventure,Sciences-études, Entrepreneuriat-études, Languesétudes,Édu-football, Multidécouvertes ainsi que deux autresprogrammes reconnus par le ministère de l’Éducation, des Loisirset du Sport (MELS) : Sport-études et Musique-études... sansoublier les programmes adaptés : préparation à la vie pour lesjeunes vivant avec une déficience intellectuelle, approcheTEACCH pour les élèves présentant un trouble envahissant dudéveloppement et préparation à la formation professionnelle pourles jeunes présentant deux ans de retard scolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V113L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleLe projet éducatif de l’académie les Estacades est issu du travail d’un sous-comité et des membres du conseild’établissement qui, pour déterminer les orientations particulières du projet éducatif, ont d’abord effectué uneanalyse de la situation. Celle-ci s’appuyait sur quatre axes : la connaissance du milieu; la réussite des élèves et lespratiques éducatives; la qualité de vie; les orientations et l’organisation dans l’établissement. Le projet éducatifrepose sur quatre valeurs : la réalisation de soi, le respect de soi et des autres, le fait d’être en sécurité et lacapacité de s’orienter. De ces valeurs découlent les orientations suivantes :• Viser la réussite éducative du plus grand nombre d’élèves.• Implanter la réforme au secondaire.• Susciter la motivation des élèves.• Favoriser chez les élèves de saines habitudes de vie.• Assurer le rayonnement de l’ensemble des actions de l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V114L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredu projet entrepreneurial dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesEn avril 2005, un comité de travail, constitué de membres du personnel de direction ainsi que du personnel enseignantet non enseignant de l’académie les Estacades, de gens d’affaires et de représentants d’organismes liés àl’entrepreneuriat, a été formé afin d’explorer les moyens pouvant être mis en œuvre pour renforcer la culture entrepreneurialeà l’école. La question posée : « L’école peut-elle aussi contribuer à donner le goût d’entreprendre? » Lecomité a dégagé certains constats. Tous les partenaires s’entendaient pour dire que l’école doit contribuer à donnerle goût d’entreprendre et que le partenariat entre l’école et la communauté s’avérait essentiel dans la réalisation decet objectif. Nous nous sommes alors engagés à prendre des mesures dès l’année suivante. Afin de bien définirla forme que prendrait l’entrepreneuriat à l’école, nous avons dès l’année scolaire 2005-2006 expérimenté, dansle cadre du cours Exploration professionnelle, des stratégies entrepreneuriales avec les élèves de troisième secondaire.Sur la base des résultats plus que probants de cette expérience, nous avons décidé de mettre en place unprogramme d’entrepreneuriat-études pour l’année scolaire 2006-2007. L’objectif visé par ce nouveau programme :développer chez nos jeunes des qualités entrepreneuriales pouvant leur servir à eux-mêmes ou être mises auservice des autres.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelAfin de sensibiliser le personnel à l’importance de cultiver chez nos élèves des qualités entrepreneuriales, nousavons mis sur pied des rencontres de coordination pour les enseignants d’exploration professionnelle. Par la suite,la direction, avec la collaboration d’une conseillère d’orientation, a esquissé une liste d’attentes envers leprogramme Entrepreneuriat-études afin de bien cerner ce que l’école voulait enseigner aux jeunes et de faire ensorte que l’orientation soit partie prenante du programme. L’objectif était que l’élève acquière une attitude généralepouvant constituer un atout précieux dans la vie quotidienneet professionnelle d’un citoyen. La direction a par la suiteciblé des enseignants susceptibles d’éprouver de l’intérêtpour le programme et leur a permis de travailler en collaborationavec la conseillère d’orientation afin de peaufiner letravail déjà amorcé.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V115L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.3. Étapes d’implantationAvant de coucher sur papier la structure de l’Entrepreneuriat-études, nous avons d’abord visité différents milieuxoffrant ce genre de programme pour nous faire une idée de ce qui pourrait convenir à notre école. Nous avons parla suite procédé à la rédaction afin de bien situer le cadre de travail, les attentes de l’école et la place del’approche orientante. Puis, en collaboration avec les enseignants, nous avons mis le programme en place.L’implantation a donc été faite en quatre étapes :Première étapeDeuxième étapeTroisième étapeQuatrième étape• Familiarisation avec l’entrepreneuriat.• Expérimentation liée au développement de l’identité dans un cours donnéà tous les jeunes de troisième secondaire.• Conception du programme.• Implantation.3.4. Ressources humainesPour développer un programme tel Entrepreneuriat-études, nous avons dû mobiliser différents acteurs. Les enseignantssont des acteurs clés, car ce sont eux qui sont présents au quotidien avec les jeunes. La direction joueaussi un rôle important, car elle doit mettre en place des conditions facilitantes tout en montrant de l’ouverturepour une organisation non traditionnelle. Il faut aussi tenir compte des autres acteurs impliqués directement dansle projet, soit les conseillers d’orientation et les membres de la communauté qui viennent travailler à l’école encollaboration avec les enseignants et les élèves.3.5. Modalités organisationnellesPour favoriser la réussite du programme, la direction était d’avis qu’il fallait permettre aux enseignants de créer desliens forts avec les élèves. Pour ce faire, on a dû trouver des enseignants qui, au secondaire, accepteraientd’enseigner plus d’une matière. Dans le programme, la quasi-totalité des disciplines de la grille-matières, en plusde l’entrepreneuriat, est donc assumée par trois enseignants. Ceux-ci rencontrent les élèves au moins 20 périodessur 45.3.6. Ressources financièresNotre établissement a l’habitude de réserver un montant de 5 000 $ pour le démarrage d’un programme. Nousavons donc commencé l’année scolaire avec ce montant, auquel se sont ajoutés 2 000 $ d’aide à l’implantationprovenant de la Fondation de l’entrepreneurship et du Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales.Ces sommes ont permis de libérer les enseignants pour qu’ils puissent travailler en collaboration à lastructure du programme. Nous avons également profité du financement accordé par le MELS pour l’implantationdes technologies de l’information et des communications (TIC) à l’école. De plus, on a facturé aux parents 50 $par élève, montant qui a servi à assumer les coûts se rattachant :• À la visite d’entreprises;• À des déplacements en autobus;• Aux services d’un consultant du milieu des affaires;• À l’implantation de nouveaux logiciels de gestion;• À l’achat de matériel.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V116L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.7. Ressources matériellesNous avons réservé un local à l’entrepreneuriat afin de développer un sentiment d’appartenance. On y a installéquatre postes informatiques reliés à Internet. Dans la salle de classe, un ordinateur est branché à Internet et unvidéoprojecteur permet d’enseigner à l’aide de présentations PowerPoint. Les jeunes ont aussi pu utiliser toutes lesressources didactiques déjà existantes à l’école.3.8. ÉchéancierEn ce qui concerne l’échéancier de travail, nous avons, durant la première année, en collaboration avec le serviced’orientation, implanté un nouveau cours, soit Exploration professionnelle. Nous voulions alors évaluer les effets desactivités de connaissance de soi sur les élèves. Les résultats convaincants de cette expérimentation nous ontpermis de lancer le programme Entrepreneuriat-études à la deuxième année.Nous prévoyons maintenant implanter le programme en quatrième et cinquième secondaire. En troisième secondaire,le nombre d’heures consacrées à l’entrepreneuriat passera à 160 vu l’arrivée des nouveaux parcours deformation, qui laissent moins de latitude en ce domaine.3.9. Conditions favorables et défavorablesAfin de mettre en place le plus de conditions favorables possible, nous nous sommes assurés d’avoir une directionadjointe et une conseillère d’orientation disponibles pour soutenir l’équipe d’enseignants. Certaines conditionsse sont avérées favorables à l’implantation de l’Entrepreneuriat-études. Parmi celles-ci : les périodes de coordinationfixes à l’horaire des enseignants; la présence d’enseignants capables d’enseigner plusieurs matières etdésireux de le faire; l’attribution d’un local réservé à l’entrepreneuriat; l’accès en classe à Internet; la possibilitéd’expérimentation à l’interne; le budget de départ; le jumelage d’enseignants pour chaque cours d’entrepreneuriat;la connaissance des attentes de la direction dès la rentrée; le partenariat déjà existant avec la communauté; leréseau de relations; la disponibilité des organismes partenaires. Cependant, comme dans tout projet, nous avonsnoté aussi des conditions défavorables. En voici une liste : groupes hétérogènes; manque de formation en entrepreneuriat;manque de matériel pédagogique; manque de temps de planification; nécessité pour les enseignants des’adapter au travail en équipe; faible disponibilité des partenaires pendant les heures de cours; difficulté àreconnaître tout le temps investi par les enseignants; difficulté à produire rapidement du matériel dans un délaitrès court.3.10. Difficultés éprouvées et solutionsLes difficultés éprouvées, qui ont aussi pour nous été des conditions défavorables, nous ont poussés à chercherdes solutions afin de mettre en place toutes les conditions nécessaires à la réussite. Nous énumérons ici despistes de solution utiles pour guider les interventions : réajuster rapidement l’horaire des jumelages d’enseignants;offrir le plus de formation possible; rester très à l’écoute de ce qui se fait ailleurs afin de s’en inspirer; acheter deslivres pouvant aider les enseignants à monter le contenu des cours; favoriser l’utilisation des TIC en classe par lesenseignants et les élèves; acquérir des clés USB pour permettre aux jeunes de faire une réflexion sur les acquiset aux enseignants d’évaluer cette réflexion; mettre à l’horaire des enseignants des périodes de coordination; libérerles enseignants de la surveillance des examens de fin d’année pour les remercier.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V117L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Le projet entrepreneurialet son expérimentation4.1. Contenu du projetL’Entrepreneuriat-études est un programme de240 heures réparties sur 12 périodes de60 minutes par cycle de 9 jours. Il est offertdepuis l’année 2006-2007 aux jeunes detroisième secondaire.Ce programme a pour mandat premier deconstruire l’identité de l’élève afin de lui donnerun pouvoir d’action d’abord sur lui-même etensuite sur ce qui l’entoure. En travaillant ainsi,nous lui permettons de se surprendre de sesaccomplissements. L’élève observe les effets de sesactions et il devient par le fait même conscient de ses réalisations dans son environnement.C’est la raison pour laquelle nous pouvons affirmer avec certitude que le contenu de notre projet est directementlié à la vraie vie, et notre grand enjeu est de faire de la vie sa vie, c’est-à-dire de l’amener à agir en harmonie avecses décisions et ses valeurs. Notre intérêt se porte principalement sur cinq qualités entrepreneuriales connues, quenous maintenons au cœur de notre enseignement toute l’année. Ainsi, la créativité, la solidarité, le sens desresponsabilités, l’autonomie et le leadership sont les qualités choisies comme points de repère pour guider l’élèvedans sa démarche d’introspection et d’actualisation.Le contenu des activités entrepreneuriales commence dès la première étape avec une journée portes ouvertes. Lesélèves sont responsables d’un mandat, celui d’organiser le déroulement de la visite de notre école lors de sonouverture au public. Cette première activité les plonge au cœur même de l’action et les sensibilise aux connaissancesentrepreneuriales de l’« organisation d’un événement » (voir l’annexe 1). Cette activité est suivie par lesmidis-films. Les élèves sont responsables d’une activité parascolaire, dont la mise sur pied les initie à certainesfacettes du démarrage d’entreprise, soit la définition des besoins de la clientèle, la mise en place de divers comitéstels que ceux des finances, de la publicité, de la production et de la gestion. Aussi, cette activité aide les élèves àamasser les fonds de démarrage de leur entreprise, à développer leur sens des responsabilités et leur autonomie.Lors de cette deuxième activité, quelques notions de comptabilité essentielles à toutes les entreprises sontannexées à la démarche des élèves (voir l’annexe 2).À la deuxième étape, nous cherchons à nous rapprocher davantage du monde du travail. Deux activités sontproposées. Lors de la première, les élèves sont responsables de la gestion du magasin scolaire. Dans ce volet, ilssont davantage sensibilisés aux notions de marketing (voir l’annexe 3). La deuxième activité proposée est « Ladécouverte du monde entrepreneurial ». Les élèves y approfondissent leur vision en établissant un premier contactavec la communauté. Cette première expérience avec la communauté entrepreneuriale se veut un moyen privilégiéd’établir un contact avec des gens qui, par leur profil entrepreneurial, peuvent répondre à des besoins précis etainsi créer des liens riches de sens pour des élèves. Cette première expérience sensibilise aussi l’élève à l’importancede se bâtir un réseau de relations. Pour réaliser cette activité, l’élève établit par téléphone un premier contactavec son entrepreneur; il échange ensuite avec lui des courriels sur la qualité entrepreneuriale qu’il cherche àapprofondir et, finalement, il lui lance une invitation à venir en classe. Enfin, l’élève est responsable de la rencontrede l’entrepreneur avec son groupe et doit s’assurer que cette visite puisse profiter à tous et leur apporter unemeilleure compréhension du monde entrepreneurial (voir l’annexe 4).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V118L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Lors de la troisième étape, nous approfondissons la découverte entrepreneuriale et préparons le lancement del’entreprise. Dans la première activité, nommée « La découverte de l’entreprise et de l’entrepreneur », les élèvesenquêtent sur l’importance de la qualité entrepreneuriale explorée dans l’activité précédente. Ils approfondissentleur réflexion et usent de leur esprit critique afin de mesurer l’importance de cette qualité pour le succès de l’entreprisevisitée. Les élèves effectuent une entrevue sur les lieux et doivent présenter les résultats de leur recherchesous forme de vidéo (voir l’annexe 4). À la suite de cette activité, ils se lancent dans la création de leur entreprise.Par une multitude d’exercices en classe, ils ciblent leurs forces personnelles tout en s’appropriant des connaissancesnécessaires pour définir les types d’entreprises. Ces exercices incitent les élèves à créer un pont entre leurprogramme et le type d’entreprise qu’ils mettront en place et à prendre conscience de la nécessité d’accroître leurmaîtrise des qualités entrepreneuriales travaillées durant l’année (voir l’annexe 5).Finalement, à la quatrième étape, les élèves réalisent leur entreprise. Celle-ci est lancée et elle devient en ellemêmel’« éducatrice » des élèves. La mise en place de l’entreprise permet d’approfondir les notions liées audémarrage d’entreprise : étude de marché, plan d’affaires, promotion, marketing. Aussi, dans l’entreprise, lesélèves cheminent avec les imprévus et doivent résoudre des problèmes auxquels on n’échappe pas dans la vraievie. Les problèmes éprouvés poussent les élèves à se mobiliser pour élaborer des stratégies de réussite qui vontau-delà des attentes premières du programme. L’entreprise en elle-même les incite à dépasser leurs limites(voir l’annexe 5).4.2. ObjectifsL’objectif général du projet est d’amener le jeune à développer son identité tout en construisant ses connaissanceset ses qualités entrepreneuriales. Pour atteindre cet objectif de grande envergure, nous avons principalement axénotre pédagogie sur deux objectifs. Le premier, valorisé lors de la conception des activités, est de créer deséléments déclencheurs en rapport avec les intentions pédagogiques, ce qui signifie que nous ne pouvons pascompter uniquement sur la nature de l’activité proposée pour obtenir la participation des élèves. L’élève doit aussise sentir conquis par les capacités dont il dispose déjà pour entreprendre le défi ou résoudre le problème quereprésente l’activité. Il s’agit d’aider l’élève à reconnaître les ressources qu’il possède déjà et celles qu’il doitaccroître pour relever ce défi. Il est également nécessaire de bien lui présenter l’importance de résoudre ceproblème ainsi que sa signification pour susciter chez lui le désir de réussite. Suivant ce principe, le défi choisi parl’élève dans l’activité proposée devient l’élément déclencheur, et les résultats obtenus créent un renforcement quil’incite à se risquer une nouvelle fois tout en augmentant le niveau de difficulté. La qualité des activités repose surnotre compréhension de l’importance qu’il faut accorder à l’échelle des difficultés qu’elles représentent afin depermettre à tous de s’y engager avec assurance.Le deuxième objectif repose sur la capacité d’introspection de l’élève à la suite de sa participation aux activités.L’élève s’engage dans l’élaboration d’un portfolio, et celui-ci est le point d’ancrage qui l’aidera à découvrir sesressources, autant pour ce qui est du savoir-être que du savoir-faire. L’objectif visé avec cet outil de travail est deformer l’élève de sorte qu’il ne ressente plus de sentiment d’impuissance devant le niveau de difficulté des tâchesà accomplir. L’image de lui-même se construit, il peut reconnaître ses ressources personnelles, objectiver ses réalisationset ainsi gagner une emprise sur son pouvoir d’action. L’introspection est certes la plus grande entrepriseque l’élève aura à mener au cours de l’année.Le programme Entrepreneuriat-études vise aussi des objectifs d’acquisition des connaissances entrepreneuriales etdes qualités qui leur sont liées. Ces objectifs sont présentés en annexe sous le titre Intention pédagogique danschacune des activités.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V119L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3. Outils pédagogiquesDans un projet comme celui-là, tout était à bâtir. L’école a choisi de s’ouvrir à la communauté parce qu’elle croitque les perspectives entrepreneuriales que ce milieu peut offrir sont sans limites. L’outil pédagogique privilégié estdonc la communauté. Nous n’avions pas l’intention de rebâtir ce qui existe déjà, mais plutôt d’utiliser la communautécomme un laboratoire où l’élève peut expérimenter.Le portfolio est un autre outil pédagogique utilisé. Chaque élève est propriétaire d’une clé USB dans laquelle desgrilles de réflexion sont déjà conçues et l’invitent à l’introspection avant, pendant et après l’activité ou le projet. Laclé USB permet à l’élève de se faire une représentation de ce qu’il est et de ce qu’il cherche à devenir ou àatteindre. Cet outil force une démarche d’introspection qui amène l’élève à mettre des mots sur ce qu’il explore surle plan personnel et à définir plus clairement les plans d’action qu’il se propose de suivre.En situation d’apprentissage, l’outil pédagogique nécessaire aux élèves est le laboratoire informatique. Les élèves yrecherchent les informations nécessaires à la tâche qu’ils effectuent et développent ainsi une autonomie à l’égarddu travail à effectuer. Aussi, pour les enseignants, l’outil pédagogique privilégié est un système informatisé. Lescours théoriques prennent la forme de présentations PowerPoint et nécessitent en permanence un vidéoprojecteuren classe. Le montage des notions théoriques en format PowerPoint a été réalisé par une enseignante. Il permetaux élèves de visualiser les connaissances nécessaires à leurs besoins en tout temps. Le programme Entrepreneuriatétudesexige une adaptation continuelle des ressources théoriques. Parce que l’apprentissage n’est pas linéaire ouséquentiel mais plutôt expérimental, le contenu du cours doit s’adapter à cette réalité, et la formule PowerPointrépond adéquatement à ce type d’enseignement.4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes activités proposées ont engendré de la part des élèves les réalisations entrepreneuriales suivantes : journéeportes ouvertes, midis-films, rencontres avec des entrepreneurs, visites d’entreprises et conception d’une entreprise(voir les annexes).Concernant les réalisations des intervenants, l’une des plus innovatrices est l’élaboration d’un portfolio personnelaxé sur le développement des compétences professionnelles. À partir de la mise en œuvre d’une résolution deproblème, soit la conception du programme d’entrepreneuriat-études, chaque enseignant s’est engagé à adopterune méthode de travail lui permettant de définir, d’analyser et de construire ses compétences professionnelles. Cetengagement basé sur l’introspection par rapport à son enseignement vise à lui faire prendre des risques calculéspour être innovateur et créateur au sein de sa profession. Une autre réalisation innovatrice consiste à travailler encollaboration avec la conseillère d’orientation de notre école. Ce travail d’équipe assure la réussite de l’explorationdu monde professionnel et le développement de l’identité de l’élève avec une vision nouvelle et d’actualité. Aussi,il est important de noter que les réalisations personnelles des enseignants ne peuvent être effectives sans la collaborationde notre directrice adjointe. Dans l’exercice du démarrage d’un projet dont la nature est de bâtir unprogramme entrepreneurial, la collaboration du directeur repose sur la contribution de ses ressources, tantexternes qu’internes. De plus, un soutien personnel est offert à chaque enseignant pour l’inciter à se construireune identité professionnelle proactive.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V120L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5. Organisation du travailAfin de bien structurer le travail de l’équipe d’enseignants, il nous est apparu essentiel de bien définir les mandats.Une enseignante était responsable de la coordination de l’équipe enseignante. Elle devait concevoir le matériel etfaire part des attentes quant à ce matériel au reste de l’équipe. Il a fallu développer la vision personnelle dechaque enseignant afin de bien définir les rôles et la manière dont la communauté pouvait répondre à nosbesoins. La coordonatrice avait aussi le mandat d’assurer un suivi avec la direction afin d’unifier la pensée. Deplus, cette enseignante assumait son rôle pédagogique avec les élèves. Un deuxième enseignant, pour sa part,avait le mandat de coordonner la collaboration avec le personnel non enseignant de l’école, c’est-à-dire la maintenance,l’entretien et l’administration, notamment. Un troisième s’occupait du tutorat.4.6. RésultatsPas moins de 17 des 25 élèves inscrits au programme Entrepreneuriat-études en 2006-2007 manifestent lavolonté de poursuivre dans cette voie en quatrième secondaire. Parmi ces 17 élèves, 6 sont susceptibles d’être enéchec et, même s’ils sont conscients de la possibilité de reprendre leur année, ils ont demandé de reprendre leurtroisième secondaire avec nous. Nous avons cherché à connaître les raisons qui les motivent à rester en Entrepreneuriat-études: la reconnaissance, l’effet de leadership sur les nouveaux l’année suivante et l’encadrement desenseignants sont les éléments mentionnés. Résultat encore plus étonnant, ces élèves peuvent clairement raisonneret expliquer leur échec et définir les plans d’action qu’ils mettront en place dans l’année qui vient.Des résultats inattendus témoignent de nos plus belles réussites :• Un entrepreneur a pris un élève sous son aile, allant même jusqu’à l’inviter à une réunion d’affaires où desprésidents d’entreprises internationales étaient présents.• Un organisme local a accepté de nous parrainer et de nous appuyer dans le développement futurd’Entrepreneuriat-études.• Un élève qui s’est démarqué lors d’une activité entrepreneuriale s’est vu offrir un emploi d’été.• Le gens de la communauté reconnaissent l’expertise des élèves d’Entrepreneuriat-études et font appel àleurs services dans l’organisation d’événements.• L’entreprise des élèves, GAIA, s’est rendue en finale régionale au Concours québécois en entrepreneuriat.• Des élèves ont même entrepris de développer certaines qualités entrepreneuriales chez leurs enseignants enprodiguant parfois des renforcements ou en leur suggérant des stratégies adaptées à leurs difficultés.Nous croyons également que l’Entrepreneuriat-études a un effet direct sur la motivation scolaire et, par le faitmême, diminue le décrochage scolaire. Certains élèves ciblés comme décrocheurs potentiels en début d’annéeont non seulement maintenu leur motivation, mais se dirigent vers une réussite de leur troisième secondaire.4.7. Évaluation de l’expérimentationConsidérant la nature du projet entrepreneurial de cette année, l’évaluation portera sur les composantes les plusessentielles à la réussite de la mise en place d’un programme comme le nôtre. Les composantes retenues pourl’évaluation de notre projet sont les suivantes : le contenu théorique du programme, les activités proposées, lecoenseignement (team teaching) et l’encadrement des élèves.En ce qui concerne le contenu théorique du cours, il présentait beaucoup trop de notions sans offrir de modélisation.Nous devons redéfinir notre approche théorique en classe. Il faut davantage se questionner sur la nature dela tâche à accomplir en regard des notions enseignées. Il importe aussi de s’assurer que l’élève soit en recherchede résolution de problème avant de le confiner dans les savoirs. Il faut réviser et sérieusement remettre enLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V121L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

question notre approche. Cette dernière sera redéfinie en rapport avec les activités proposées, qui doivent jouer unrôle dans le développement de la structure métacognitive de l’élève. En effet, l’élève peut maîtriser toutes les stratégiesd’exécution sans pour autant être en mesure d’arriver à une résolution de problème. Donc, les activitésdevront jouer un rôle capital en 2007-2008, nous utiliserons alors davantage les activités pour susciter le développementdu processus métacognitif (anticipation de la nature du problème, sélection et planification des stratégies,contrôle et régulation) et, par la suite, nous serons en mesure de mieux définir le contenu théorique nécessaire àl’élève.Le coenseignement est dans notre projet une réussite sur plusieurs plans. Il a premièrement permis aux élèvesd’être respectés dans leur rythme d’apprentissage et, deuxièmement, de créer des liens avec l’enseignant de leurchoix selon la nature des problèmes éprouvés. De plus, chaque enseignant apportait une visionentrepreneuriale qui se différenciait. Nous avons donc eu àentretenir des échanges qui nous ont motivés à développer unevision commune. Ces échanges nous ont amenés à découvrirdifférentes perceptions de la culture entrepreneuriale, et notreapprentissage ne fait que s’enrichir.L’encadrement des élèves est un point qui devra s’améliorer en2007-2008. Cette année, toute notre attention portait sur l’élaborationdu programme et nous considérons que notre tutorat semanifestait principalement en situation de crise. Nous désironscréer un système de tutorat qui favorisera la participation desparents. L’encadrement devra aussi être constant et répondre àdes objectifs bien définis.4.8. Suites du projetEn 2007-2008, nous implanterons le programme Entrepreneuriat-études en quatrième secondaire. Nous voulonspoursuivre le développement des valeurs entrepreneuriales et permettre aux jeunes de développer une entreprisescolaire ayant pour objectif d’offrir un service à l’école.Nous poursuivrons également le programme de troisième secondaire, en tentant de susciter un meilleur sentimentd’appartenance.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V122L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsLe programme d’entrepreneuriat joue un rôle majeur quant à l’identité de l’élève. Aussi, par sa nature, il peutfortement contribuer à l’application de la réforme scolaire, notamment sur le plan de l’intégration des matières. Deplus, comme il agit sur l’identité de l’élève, il ne peut avoir que des répercussions favorables sur l’ensemble desapprentissages de l’apprenant. Nous sommes également en droit de nous demander si ce programme n’est pascelui qui suscite le plus d’effets bénéfiques sur les plans organisationnel et social pour préparer le jeune à faireface aux défis de demain.Après une année d’expérimentation du programme Entrepreneuriat-études, nous sommes également en mesurede formuler un certain nombre de recommandations qui nous apparaissent comme des incontournables pourassurer la réussite d’un tel projet :• Afin d’établir une vision commune de l’entrepreneuriat dans l’école, la direction doit assumer le leadership duprojet.• Un budget doit être alloué.• De la formation sur le développement d’une culture entrepreneuriale doit être offerte aux personnes directementimpliquées dans le projet (enseignants, conseiller d’orientation).• L’horaire des enseignants doit contenir une période de coordination (ex. : une période par cycle de neufjours), ce qui permet les échanges.• Une collaboration doit être établie entre les enseignants et le conseiller d’orientation, surtout en ce quiconcerne les points touchant le développement de l’identité, la connaissance de soi et du monde du travail.• Un partenariat doit être établi avec des membres de la communauté afin de rendre plus significatifs lesapprentissages (société de développement commercial (SDC), chambre de commerce, entrepreneurs de larégion).• Un dégagement à la tâche d’un enseignant porteur de dossier doit être prévu afin de rendre possibles lacoordination du projet et la tenue d’activités pédagogiques entrepreneuriales.• Les champs d’intérêt des élèves doivent, dans la mesure du possible, être respectés dans la réalisation deprojets entrepreneuriaux.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V123L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieBARAN ET BARAN. Intelli-options, une prospection intelligente des carrières, Memramcook, 2000.BLANCHETTE, Marie-Ève, et Dominique DUNN. En milieu scolaire, on brasse des affaires!, Gaspé, Ressources enentrepreneurship scolaire, 2002.FAYOLLE, Alain. Introduction à l’entrepreneuriat, Paris, Dunod, 2005.GOHIER, Christine, et Denis JEFFREY. Enseigner et former à l’éthique, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2005.GUILBERT, Louise, et Lise OUELLET. Études de cas : apprentissage par problèmes, Sainte-Foy, Presses de l’Universitédu Québec, 2002.HOWDEN, Jim, et Marguerite KOPIEC. Cultiver la collaboration, un outil pour les leaders pédagogiques, Montréal,Chenelière-McGraw-Hill, 2002.INCHAUSPÉ, Paul. L’école peut-elle cultiver le goût d’entreprendre chez les élèves?, Forum d’automne de la Fondation del’entrepreneurship, Québec, octobre 2004.Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, gouvernement du Québec, 2005.LAFORTUNE, Louise, Suzanne JACOB, et Danièle HÉBERT. Pour guider la métacognition, Sainte-Foy, Presses de l’Universitédu Québec, 2000.LAPRÉE, Raymond. Réussir vos projets de groupe, Outremont, Les Éditions Logiques, 2004.LESSARD, Claude, et Philippe MEIRIEU. L’obligation de résultats en éducation, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2004.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Développer et vivre une culture entrepreneuriale auprimaire et au secondaire, Québec, Le Ministère, 2006.MORIN, Denis. Entrepreneuriat-études... un concept nouveau, des avenues prometteuses!, Québec, Colloque de l’approcheorientante, mars 2005.PALLASCIO, Richard, et Louise LAFORTUNE. Pour une pensée réflexive en éducation, Sainte-Foy, Presses de l’Universitédu Québec, 2000.PELLETIER, Denis. L’approche orientante : la clé de la réussite scolaire et professionnelle, Québec, Septembre éditeur, 2004.PELLETIER, Denis. L’imagination au travail : 58 idées devenues entreprises, Québec, Septembre éditeur, 1999.SENGE, Peter. La cinquième discipline : l’art et la manière des organisations qui apprennent, Paris, First Éditions, 1991.TARDIF, Jacques. Pour un enseignement stratégique: l’apport de la psychologie cognitive, Montréal, Les Éditions Logiques, 1997.UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À RIMOUSKI et INSTITUT DE STRATÉGIE ET DE PÉDAGOGIE EN ENTREPRENEURIAT.Entreprendre à l’école, Québec, 2006.VIAU, Rolland. La motivation en contexte scolaire, Québec, Éditions du renouveau pédagogique inc., 1994.7AnnexesAnnexe 1 : Journée portes ouvertesAnnexe 2 : Midis-filmsAnnexe 3 : Magasin scolaireAnnexe 4 : Exploration des valeurs entrepreneurialesAnnexe 5 : Démarrage d’entrepriseOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V124L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. Le centre de formationprofessionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1252. Le plan de réussite et lesorientations du centre de formationprofessionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1263. L’élaboration et la mise en œuvredu projet entrepreneurial . . . . . . . . . . . 1273.1. Consultations effectuéespar la direction et orientationspédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1273.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . 1273.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . 1273.4. Ressources humaines . . . . . . . . 1283.5. Modalités organisationnelles . . 1283.6. Ressources financières . . . . . . . 1293.7. Ressources matérielles . . . . . . . 1293.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1293.9. Conditions favorableset défavorables . . . . . . . . . . . . . . . . 1303.10. Difficultés éprouvéeset solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1304. Le projet entrepreneurialet son expérimentation . . . . . . . . . . . . . 1314.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . 1314.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1324.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . 1334.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . 1334.5. Organisation du travail . . . . . . . 1334.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1334.7. Évaluation del’expérimentation . . . . . . . . . . . . . . 1334.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . 1335. Suites pour le centrede formation professionnelleet recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . 1346. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1347. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1341Le centre de formationprofessionnelleTrois écoles secondaires participent au projet d’attestation despécialisation professionnelle (ASP) en lancement d’une entreprise,volet coopératif, proposé par le Centre de formation professionnelle(CFP) des Riverains : l’école Félix-Leclerc de Repentigny,l’école Léopold-Gravel de Terrebonne et, du même endroit, l’écolede l’Odyssée, rattachée au secteur La Plaine. Un projet pilotevisant les étudiants en coiffure du CFP des Riverains est également,en 2007, sur le point de se concrétiser.Situés dans les MRC de L’Assomption et des Moulins, cesétablissements relèvent de la commission scolaire des Affluents.D’un point de vue économique, la région couverte se caractérisepar une situation avantageuse, avec un taux de chômage inférieurà 3 %. Malgré cette situation appréciable, il reste néanmoins queles élèves qui fréquentent deux des écoles précitées comptentparmi les moins favorisés de la commission scolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V125L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le plan de réussite et les orientationsdu centre de formation professionnelleLe plan de réussite est actuellement à l’étude par la direction du CFP des Riverains.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V126L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredu projet entrepreneurial3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesLe CFP des Riverains a proposé à la direction de certaines écoles secondaires d’offrir l’ASP en lancement d’uneentreprise, volet coopératif, à leur clientèle. Comme préalable, ces établissements devaient remplir les conditionsqu’exige la réussite de ce projet, notamment celle de pouvoir confier le cours à des enseignants qui détenaient del’expérience et des connaissances en démarrage d’entreprise et en gestion de projets étudiants. À cet égard, seulel’école secondaire Léopold-Gravel disposait depuis le départ des ressources nécessaires pour soutenir son intérêtpour le programme. Pour les trois autres établissements, le conseiller pédagogique du CFP a recruté des enseignants.Avec le directeur du CFP, il a ensuite effectué un suivi auprès des directions et des enseignants engagésdans le projet. Ce travail a conduit à la conclusion d’ententes officielles entre chacune des parties et à unecompréhension juste des responsabilités et des rôles de chacun dans le projet 1 .3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelAfin de susciter l’intérêt du personnel pour les fondements de l’entrepreneuriat et la coopération et leur adhésionau projet, le conseiller pédagogique a rencontré plusieurs fois chacun des enseignants. Au cours de ces entretiens,il fut essentiellement question de la marche à suivre pour donner le cours. Après ces rencontres, le conseillerpédagogique a offert une journée de formation aux trois enseignants du secondaire 2 . L’enseignante de l’écolesecondaire de l’Odyssée possédait déjà des connaissances et de l’expérience en apprentissage coopératif.Antérieurement, elle avait démarré une Jeune Coop avec l’aide du conseiller pédagogique. Quant à l’enseignantede l’école secondaire Félix-Leclerc et à l’enseignant de l’école secondaire Léopold-Gravel, ils ont suivi une formationd’une semaine du microprogramme en apprentissage coopératif et complexe de l’Université de Sherbrooke 3au mois d’août 2006.3.3. Étapes d’implantationActuellement, toutes les étapes d’implantation n’ont pas été franchies, puisque le programme en est à sa premièreannée d’existence. Voici le travail accompli et ce qu’il reste à entreprendre :Mars 2006Recrutement des directions d’école et des enseignantsAvril 2006Recrutement des élèvesAoût 2006Formation des enseignantsSeptembre et octobre 2006 Module 1Mi-septembre 2006Rencontre des parentsDe novembre 2006 à avril 2007 Modules 2 à 5Avril 2007 Recrutement des élèves pour 2007-2008Mai 2007 Rencontre des parents des élèves de 2007-2008Mai et juin 2007 Module 6Juin 2007Formation des enseignants1. On trouve à l’annexe 1 le contenu de la proposition faite aux écoles intéressées par le programme.2. À l’aide de matériel et de documents préparés par lui.3. Le conseiller pédagogique et une enseignante en coiffure au CFP des Riverains termineront en 2007 l’intégralité dumicroprogramme.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V127L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.4. Ressources humainesPlusieurs personnes sont impliquées dans l’adaptation, la mise en œuvre et l’évaluation du projet. Le CFP ad’abord embauché un conseiller pédagogique pour donner corps à ce projet. Ce dernier est responsable del’ensemble du programme : implantation, réalisation, développement, supervision, promotion, embauche et formationdu personnel de même que recrutement des élèves. Plusieurs membres du personnel du CFP des Riverainset des écoles où est implanté le programme l’appuient dans ses fonctions.Plusieurs autres acteurs, dont les groupes d’élèves en lancement d’une entreprise, volet coopératif, ont égalementparticipé à la réalisation de ce projet (toujours sous la supervision et la coordination du conseiller pédagogique).Signalons notamment l’aide précieuse fournie par le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité lors del’adaptation du programme. S’ajoutent aussi les regroupements et intervenants suivants :• Les carrefours jeunesse-emploi L’Assomption et des Moulins, et plus spécialement leur agent de sensibilisationà l’entrepreneuriat jeunesse, qui a apporté son soutien tout au long du processus en plus d’offrir uneprésentation en classe sur les valeurs entrepreneuriales.• Le directeur général et l’agente de développement à l’entrepreneuriat collectif jeunesse de la Coopérative dedéveloppement régional de Lanaudière. Ils ont apporté leur soutien au projet, contribué aux démarchesrelatives à la constitution légale de l’entreprise et présenté un exposé en classe sur les différentes formes decoopératives et leur fonctionnement.• Le centre local de développement (CLD) de la MRC de L’Assomption et le CLD économique des Moulins, quiont mandaté un intervenant pour présenter la situation économique de la région.• Un entrepreneur, membre fondateur de la coopérative de solidarité La Chasse-Galerie, qui a accepté departager son expérience (étapes du démarrage d’une coopérative et obstacles rencontrés).• Un enseignant en administration du Cégep de Terrebonne, qui a donné un cours et a présenté lesprogrammes offerts dans son cégep.• Les caisses populaires de Terrebonne, de Repentigny et Le Manoir, qui ont apporté leur soutien au projet enplus de mandater un membre de leur personnel pour venir exposer aux élèves la mission du MouvementDesjardins et les produits offerts aux entreprises en économie sociale.• Des parents d’élèves, qui ont participé à la mise sur pied et au développement des projets.• La direction et le personnel des écoles, qui ont apporté leur soutien aux projets, en particulier les enseignantsdu programme.3.5. Modalités organisationnellesLes modalités organisationnelles sont différentes d’une école à l’autre. Initialement, les quatre projets comportaient200 heures de cours. Actuellement, les élèves de cinquième secondaire en lancement d’une entreprise, voletcoopératif, des écoles secondaires Félix-Leclerc et Léopold-Gravel doivent suivre 100 heures de cours optionnelsen classe. À cela s’ajoutent 100 heures à l’extérieur des cours le matin, le midi ou le soir. Le CFP des Riverains etl’école secondaire de l’Odyssée offrent pour leur part 200 heures de cours en dehors de l’horaire normal.Quatre étapes ont été prévues pour permettre aux élèves d’acquérir les compétences visées. La première est uneétape d’exploration. Elle vise à démontrer la pertinence des compétences à acquérir pour stimuler les élèves etfaciliter leurs apprentissages. Elle permet également aux élèves de réfléchir à leur orientation professionnelle.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V128L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

La seconde étape est celle des apprentissages de base relatifs aux connaissances et aux habiletés à acquérir pourexécuter une tâche ou occuper un emploi. La troisième, la phase d’intégration-entraînement, vise l’intégration desapprentissages de base dans l’exécution de tâches ou d’activités simples. Elle implique un entraînement progressifqui permet d’assimiler les connaissances. La quatrième, celle du transfert, vise la mise en application des compétencesdéjà acquises dans un contexte de projet de classe plus complexe.Les apprentissages faits dans chacun des modules du programme s’articulent autour de ces quatre étapes. Égalementélaborée en fonction de ces dernières, la méthode d’enseignement suggérée procure aux élèves un cadredynamique de formation. En plus des cours magistraux, les enseignants ont recours à l’apprentissage coopératif.Le travail en groupes restreints est favorisé et présenté de manière que les élèves comprennent que la mise encommun des talents respectifs conduit à des résultats le plus souvent étonnants. Par ailleurs, l’apprentissagecoopératif soutient et facilite le transfert des connaissances. Placés en interaction, les élèves apprennent à formulerclairement leurs idées, à les comparer et à les évaluer. Le tout se déroule de manière que l’ensemble desexigences en matière de théorie du programme Lancement d’une entreprise soient satisfaites, afin que les élèvesobtiennent une ASP.L’importance accordée à la mise en application des apprentissages se concrétise par le démarrage d’une entreprisecoopérative par chaque groupe d’élèves. Ces derniers doivent choisir un projet et rédiger un plan d’affairesréaliste. Ils effectuent une étude de préfaisabilité pour connaître leurs besoins, leurs champs d’intérêt et ceuxde la population ciblée. Ce faisant, et grâce aux notions apprises en classe, leur projet prend forme, comme entémoignent les réussites de cette première année.3.6. Ressources financièresPrésentement, les enseignants ne disposent d’aucune ressource financière particulière autre que celle offerte parleur direction respective.3.7. Ressources matériellesAucun aménagement matériel particulier n’a été nécessaire à la mise en place et au fonctionnement de ce projet.Les seuls besoins sont : une salle de classe ordinaire pour la tenue des cours et un accès au laboratoire d’informatique(pour le module 2, « Outils informatiques », la rédaction du plan d’affaires, les recherches sur Internet,l’utilisation d’un tableur pour le module 6, etc.).3.8. ÉchéancierL’échéancier des groupes varie en fonction des projets choisis par les élèves. Celui de chacune des écoles secondairesest présenté dans leur dossier respectif. Seule exception, le groupe de coiffure du CFP, qui se trouvait enFrance au moment de la rédaction de ce texte. Celui-ci compte huit élèves répartis en trois équipes. Chacuned’elles devrait avoir réalisé le plan d’affaires d’une entreprise coopérative pour la fin du mois de juin 2007 4 .4. Le voyage (du 17 au 24 mai) a été organisé en collaboration avec l’Office franco-québécois pour la jeunesse pour permettreaux élèves de visiter des coopératives de coiffure. Pour financer ce voyage, ils ont réalisé plusieurs activités d’autofinancementavec des échéanciers très précis.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V129L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorables3.9.1. Conditions favorables• L’intégration du programme dans la grille horaire des cours, ce qui favorise une plus grande participationdes élèves.• La possibilité de réaliser de véritables projets coopératifs, ce qui suscite un plus grand intérêt chez les élèvestout en leur permettant d’établir un lien concret entre la théorie et la pratique.• La formule coopérative, qui permet de réaliser un ou plusieurs grands projets de classe.• L’enthousiasme des enseignants pour l’apprentissage coopératif et les valeurs entrepreneuriales.• L’appui et le suivi constants du conseiller pédagogique du CFP des Riverains.3.9.2. Conditions défavorables• Le temps que doivent investir les enseignants pour maîtriser les connaissances relatives au démarraged’entreprises coopératives et ensuite les adapter aux projets de classe.• La difficulté de remplacer à long terme certains enseignants en congé de maladie, possédant une expertiseprécieuse.3.10. Difficultés éprouvées et solutionsLa plus grande difficulté vécue a été le départ d’une enseignante pour une autre commission scolaire. Étant donnél’importance de son implication dans les projets des élèves, son absence a soulevé de nombreux problèmes. Aupremier chef, signalons le recrutement d’un candidat susceptible de s’adapter rapidement et de répondre auxexigences qu’entraîne la nature du programme. On a finalement retenu les services d’un autre enseignant possédantune expérience solide dans le démarrage d’une coopérative et qui avait déjà manifesté son intérêt pour leprojet par son implication auprès des élèves.Autre difficulté : la diversité des attentes des élèves. Les enseignants ont dû se montrer très polyvalents pours’adapter aux orientations données par chaque groupe à son projet. Une description plus précise des implicationset des étapes du programme est donc en préparation.Finalement, la capacité de travailler de manière autonome varie beaucoup d’un élève à l’autre. Il en résulte desmésententes, puisque certains éprouvent de la difficulté à accomplir leur tâche. Ces derniers exigent par ailleursun surcroît de travail de l’enseignant. Pour limiter les inconvénients qu’entraîne cette situation, il a été décidé defavoriser l’entraide dans l’intervention. Les enseignants tentent également d’encourager les élèves à choisir desprojets qui correspondent véritablement à leurs champs d’intérêt et à leurs aptitudes.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V130L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Le projet entrepreneurialet son expérimentation4.1. Contenu du projetLe programme Lancement d’une entreprise, volet coopératif est une adaptation du programme Lancement d’uneentreprise. Son contenu est similaire et comporte six modules :• Projet d’entreprise et formation;• Structuration et élaboration du plan d’affaires;• Outils informatiques;• Marketing, vente et communication;• Planification des ressources humaines et matérielles;• Finances.Il a été convenu par les responsables que le contenu des six modules du programme Lancement d’une entreprise,volet coopératif doit être sensiblement le même que celui du programme Lancement d’une entreprise. De cettefaçon, les élèves du projet peuvent également obtenir une ASP. La matière a été adaptée par l’ajout de notionsthéoriques relatives aux entreprises coopératives. Il en a été de même pour les exercices. Quant à la documentation,elle a été modifiée pour rendre le contenu accessible à des élèves de quatrième et de cinquième secondaire.L’objectif du programme est simple : les élèves doivent apprendre comment démarrer une entreprise coopérativeet faire un plan d’affaires. Le tout se déroule évidemment dans le respect des normes de l’ASP en lancementd’une entreprise. Par exemple, les trois équipes du CFP des Riverains ont effectué un plan d’affaires en vue decréer une coopérative de coiffure. Outre le volet théorique, ces équipes ont déjà réalisé une activité de taille : visiterdes écoles de coiffure à Paris et à Grenoble de même que L’Oréal, une société partenaire du CFP des Riverains.Bien que le projet ait profité de la collaboration de l’Office franco-québécois pour la jeunesse, il faut mentionner letravail accompli par les élèves afin de le financer. Ils ont organisé un lave-auto, une vente de billets de spectaclesà la Chasse-Galerie, un quille-o-thon, un souper pizzas, etc.Les élèves de l’école secondaireFélix-Leclerc ont aménagé unsalon étudiant, lieu de détentepour toute la clientèle de l’établissementoù des cours dedanse seront notamment offertsen septembre 2007. Ils ontaussi organisé un service d’aideaux devoirs pour les élèves dela première et de la deuxièmeannée du secondaire. Ils ontorganisé une activité de financementsous la forme d’unspectacle mettant en vedette des élèves du groupe. Enfin, legroupe a préparé, fabriqué et vendu des livres de recettes pouraider des élèves en difficulté d’apprentissage.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V131L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

À l’école secondaire de l’Odyssée, les élèves ontdécidé de mettre sur pied un projet de gestionet de développement pour leur Jeune Coop defournitures scolaires. Avec leur aide pour l’élaborationdu plan d’affaires, la Jeune Coop estdevenue une coopérative légalement constituée.Elle offrira plusieurs autres activitésparascolaires : une ligue de hockey-balle, descours de peinture, etc.En ce qui concerne les élèves de l’écolesecondaire Léopold-Gravel, ils ont démarré une coopérative de solidarité à l’extérieur deleur école. La coopérative de solidarité Vers l’avenir sera légalement constituée et aura pignon sur rue. Son but :sensibiliser les résidents et les organismes de Terrebonne au développement durable et à la consommationresponsable par la vente de produits équitables, écologiques et biologiques.4.2. ObjectifsCe programme d’études est constitué d’un ensemble cohérent de compétences à acquérir. Il vise à amener lesélèves à acquérir des connaissances et une expérience dont ils pourront tirer profit sur le marché du travail. Plusencore, le programme leur procure tous les outils nécessaires au démarrage et à l’exploitation d’une entreprisecoopérative. Concrètement, les objectifs de la formation ont été définis à partir des buts généraux de la formationprofessionnelle. On peut les résumer comme suit :• Rendre la personne efficace dans l’exercice de la profession d’entrepreneur de type coopératif :– Lui permettre de connaître la marche à suivre pour démarrer une entreprise de type coopérative.– Lui permettre d’élaborer et de présenter un plan d’affaires.– Lui permettre d’acquérir des techniques d’utilisation d’outils informatiques.– Lui permettre d’acquérir des habitudes éthiques et professionnelles de même que le sens desresponsabilités.– Lui permettre d’acquérir le souci d’une communication efficace.• Assurer l’intégration de la personne à la vie professionnelle :– Lui permettre de connaître son potentiel d’entrepreneur.– Lui permettre de comprendre le contexte de travail d’un entrepreneur de type coopératif.– Lui permettre de connaître ses droits et ses responsabilités comme entrepreneur.• Favoriser l’évolution de la personne et l’approfondissement des savoirs professionnels :– Lui permettre de développer son sens de l’initiative, sa créativité, son autonomie, son goût de la réussiteet son sens des responsabilités.– Lui permettre d’acquérir de bonnes attitudes à l’égard des situations incertaines.– Lui permettre d’accroître sa capacité d’apprendre, de s’informer, de rechercher de l’information et de la traiter.Voici les objectifs généraux du programme Lancement d’une entreprise, volet coopératif, accompagnés desénoncés de compétence qu’ils regroupent :• Faire acquérir à l’élève les compétences nécessaires à une intégration harmonieuse au milieu scolaire et aumilieu des affaires :– Se situer au regard de son projet d’entreprise coopérative et de la démarche de formation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V132L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

• Faire acquérir à l’élève les compétences nécessaires à l’application de méthodes essentielles au démarrageet à l’exploitation d’une entreprise coopérative :– Rechercher et traiter de l’information.– Élaborer la structure de son plan d’affaires.• Faire acquérir à l’élève les compétences nécessaires à la planification des activités d’une entreprise coopérative:– Définir les stratégies d’analyse de marché, de marketing et de vente.– Déterminer les ressources humaines, matérielles et physiques nécessaires au démarrage et à l’exploitationde l’entreprise.– Organiser et traiter l’information et les données nécessaires au financement du projet et à sa gestion.4.3. Outils pédagogiquesLes principaux outils pédagogiques utilisés sont les suivants :• L’outil pédagogique Jeune COOP, publié par le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité(www.coopquebec.coop).• Le site Internet et les cahiers d’apprentissage d’Entrepreneuriat Québec (www.lancement-e.com).4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsVoir en annexe les plans d’affaires et les photos des groupes.4.5. Organisation du travailLes élèves ont travaillé en coopération tout au long de l’année. Au départ, la plupart étaient répartis en groupeshétérogènes. À mesure que les projets se sont précisés, les élèves ont travaillé au sein d’équipes ou de comitésreposant sur des visées et des champs d’intérêt communs.4.6. RésultatsOn peut sans difficulté reconnaître le succès de cette première année du programme Lancement d’une entreprise,volet coopératif. Le taux de réussite des élèves inscrits au programme est particulièrement élevé : 90 %. Les résultatsles plus impressionnants se trouvent par contre dans le cheminement accompli par les élèves. Tous les enseignantsimpliqués dans le programme ont constaté que, en plus de réaliser leur projet, les élèves ont accru demanière significative leur autonomie et leur sens des responsabilités. À cela s’ajoutent un plus grand respect del’autre et une perception favorable du travail en équipe.4.7. Évaluation de l’expérimentationAu moment d’écrire le rapport l’évaluation de la première année n’est pas encore été terminée. Cela dit, le bilantrès favorable des écoles secondaires démontre clairement la réussite du projet.4.8. Suites du projetLes cours du programme Lancement d’une entreprise, volet coopératif vont se poursuivre l’an prochain. Les élèvesconcernés ont déjà participé à quelques rencontres. Ils ont d’ailleurs arrêté leur choix sur un projet d’entreprise :une coopérative de travailleurs. Les revenus récoltés serviront à financier un voyage en coopération internationale.Ils ont déjà fait les démarches auprès d’un organisme. Les parents sont informés du projet et déjà engagés danscette aventure.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V133L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour le centre de formationprofessionnelle et recommandationsDes groupes seront ajoutés au CFP des Riverains. À l’automne, plusieurs programmes incluront des cours enlancement d’une entreprise, volet coopératif dans leur grille horaire. Le Collège de l’Assomption se montre égalementintéressé par le programme. Les démarches sont déjà avancées. Les élèves sont recrutés, et l’enseignant acommencé à préparer le programme avec le conseiller pédagogique.6BibliographieAucune source consultée.7AnnexesAnnexe 1 : Présentation du programme Lancement d’une entreprise, volet coopératifAnnexe 2 : Lancement d’une entreprise, volet coopératif : École secondaire Léopold-GravelAnnexe 3 : Lancement d’une entreprise, volet coopératif : École secondaire de l’OdysséeAnnexe 4 : Lancement d’une entreprise, volet coopératif : École secondaire Félix-LeclercAnnexe 5 : Lancement d’entreprise coopérative : programme d’études professionnelles 5264On peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V134L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. The School . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1362. Educational Project and Success Plan . . . . . . . . . . . . . . 1373. Plan of Action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1383.1. Staff Meetings and Consultations . . . . . . . . . . . . . . . 1383.2. How CVR Staff Were Solicited to Participatein Entrepreneurial Projects . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1393.3. Implementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1403.4. Human Resources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1403.5. Planning . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1403.6. Financial Support . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1413.7. Resources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1413.8. Schedule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1413.9. Favourable and Unfavourable Conditions . . . . . 1423.10. Setbacks and Solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1424. Projects Descriptions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1434.1. The Volunteer Team . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1434.1.1. Project Description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1434.1.2. Pedagogical Goals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1434.1.2.1. Broad Areas of Learning . . . . . . . . . . . .1434.1.2.2. Subject Areas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1434.1.2.3. Cross-Curricular Competencies . . . . 1434.1.2.4. Principles of Learning . . . . . . . . . . . . . . . 1434.1.3. Pedagogical Tools . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1444.1.4. Learning Outcome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1444.1.5. Work Distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1444.1.6. Results . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1444.1.7. Evaluation of the Project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1444.1.8. Plans for the Project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1444.2. Spartan Outfitters . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1454.2.1. Project Description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1454.2.2. Pedagogical Goals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1454.2.2.1. Broad Areas of Learning . . . . . . . . . . . . 1454.2.2.2. Subjects Areas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1454.2.2.3. Cross-Curricular Competencies . . . . 1454.2.2.4. Principles of Learning . . . . . . . . . . . . . . . 1454.2.3. Pedagogical Tools . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1454.2.4. Learning Outcome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1464.2.5. Work Distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1464.2.6. Results . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1464.2.7. Evaluation of the Project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1464.2.8. Plans for the Project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1464.3. CVMagazine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1474.3.1. Project Description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1474.3.2. Pedagogical Goals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1474.3.2.1. Broad Areas of Learning . . . . . . . . . . . . 1474.3.2.2. Subjects Areas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1474.3.2.3. Cross-Curricular Competencies . . . . 1474.3.2.4. Principles of Learning . . . . . . . . . . . . . . . 1474.3.3. Pedagogical Tools . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1484.3.4. Learning Outcome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1484.3.5. Work Distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1484.3.6. Results . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1484.3.7. Evaluation of the Project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1484.3.8. Plans for the Project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1485. Plans for the School and its Recommendations . . . 1496. Bibliography . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1497. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRELE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V135L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1 The SchoolChâteauguay Valley Regional (CVR) is one of the two public high schools of the New Frontiers School Board.The school is located in the rural area of Ormstown, a town of 3500 inhabitants in the area south-west of Montreal.CVR offers a fully bilingual secondary education programme to Secondary I to V students. Secondary I andII students are grouped together as the Middle School (first cycle), while the Senior School (second cycle)combines Secondary III, IV and V students. The school has a valuable special education program and a comprehensiveresource program supporting the integration of its many students with individual educational plans. CVRalso offers athletic programs, intra-mural sports and options in the performing arts. CVR undertook a SchoolImprovement Initiative to develop capacity in 1995. By the year 2000, CVR was identified as a lead school forreform by the New Frontiers School Board and the Ministère de l’Éducation (Service à la communauté anglophone).Since 2003, CVR has been recognized as an Agir autrement school.CVR opened its doors in 1967 and is celebrating its 40 th anniversary this fall. In the past, it has welcomed as manyas 1,400 students every year, and approximately 950 teenagers from the Châteauguay Valley area are in attendancethis year.The socio-economic rating for CVR is 9/10, 10 reflecting the lowest socio-economic status of the school population.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V136L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2 Educational Project and Success Plan“Learning for all, whatever it takes”At CVR, we strive to provide a caring environment, enriching programs and experiences, and safe facilities. Everystudent is encouraged to achieve his or her academic potential and develop the knowledge, skills and values thatlead to personal fulfillment and good citizenship.The school emphasizes:• Effective communication skills in both English and French;• Competence in mathematics;• Sciences and technology;•The ability to construct knowledge through experientiallearning by conducting research and analyzing sourcesof information;• Personal growth, self-worth and creativity;• A healthy lifestyle; and• Respect for individual differences.The school strives to fulfill its mission by:• Providing curricular and extra-curricular opportunities forintellectual, physical, social, emotional and spiritual growth;• Providing opportunities for students’ artistic and culturalexpression;• Promoting positive interactions between peers;• Providing a safe and orderly learning environment;• Promoting the development of self-respect, mutual respectand a sense of community;• Motivating students to complete the high school programand continue their education beyond the secondary level;• Heightening students’ awareness of their roles in local,national and international events; and• Promoting social justice, equality and environmentalresponsibility.The school’s 2006-2009 success plan identifies three priorities focusing on strategies designed to establishcommunication networks and processes that support learning and provide opportunities for experiential learning.1. Improving levels of literacy;2. Improving the educational climate for the benefit of individual students and staff members, the schoolcommunity in general and the wider community;3. Continuing to develop and improve systems that support learning for all students.Finally, CVR strives to prepare its students to the world beyond school by providing them with a world-view andwell-rounded education through many learning experiences.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V137L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3 Plan of Action3.1. Staff Meetings and ConsultationsSoon after the Entrepreneurship Foundation presented its project to CVR staff, a team of professionals was createdto develop intellectual learning situations and stimulating classroom activities to support the educational aim ofPersonal and Career Planning, which is one of the Broad Areas of Learning. The team consisted of one guidancecounsellor, several teachers, the School Board’s G.O.A.L. coordinator and one administrator. Its initial mission wasto review the school’s common practices and evaluate how it could integrate entrepreneurial values into its educationalactivities in order to meet the educational aim of the Quebec Education Program described as follows: “To enablestudents to make and carry out plans designed to develop their potential and help them integrate into adultsociety.”Three projects already in progress were identified as potential tasks that could easily be fine-tuned into the entrepreneurshipmodel, while two other projects were adapted subsequently to focus on entrepreneurial skills.For a school to prepare students to handle career option, it has to guide them through choices that correspond totheir aspirations, interests and aptitudes (MEQ). CVR’s decision was to make sure students built connectionsbetween the projects carried out in school and the opportunities that would be available to them in the future in themany career options.The projects focused on the development of the following focuses of development , as outlined in the QEP:Self-knowledge and awareness of their potential and how to fulfill it:Students can identify their own strengths and weaknesses, along with their interest and goals for the future. Theyare resourceful, motivated and responsible, and they understand the satisfaction that comes from a job well done.Adoption of strategies related to a plan or project:Students are capable of using the cross-curricular competencies developed to this point to make connectionsbetween their personality and nature and their plans for the future. They are at ease working in a cooperative andcollaborative environment.Familiarity with the world of work, social roles, and occupations and trades:Students understand basic job functions and certain conditions of employment, value the balance of one’s careerwith obligations to family and community, and are able to comprehend the important relation between the world ofwork and their social responsibilities.The focuses of development chosen by the CVR team represented various aspects of entrepreneurship.1. Introduction to community-based volunteer work: The Volunteer TeamThe intended purpose of the first project was to demonstrate to students that creating a network of volunteersand coordinating work is an enterprise that requires much organization. Volunteer tasks have to beexplicit and leaders must be responsible in their duties if they want volunteers to provide effective support.This project gave students a first look at the organizational functioning of a non-profit organization.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V138L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2. Introduction to journalism: Châteauguay Valley MagazineThe second project involved the creation of journalistic teams responsible for reporting on the rural communitylife of Châteauguay Valley. This project was selected because it focused on the collaboration of teammembers (writers, editors, photographers, researchers, typesetters), the development of research and writingskills, and the use of information and technology. Although journalism may not be a typical entrepreneurialcareer, the variety of interviews conducted among entrepreneurs in the community would serve as a learningopportunity to discover the local culture and its environment. The mission of CVMagazine was to highlightentrepreneurial activity in the community for the purpose of providing young people with a vision of theeconomic viability of building a future life in their community.3. Introduction to the garment industry and retailing: Spartan OutfittersThe third project was purely entrepreneurial in character and enterprising from beginning to end. To learnthe practical applications of economic theories taught in the Secondary V Economics class, students wereintroduced to the business world through the creation of a company that would design, sub-contract, marketand sell uniforms for students to use during physical education classes. Another major focus in this projectwas to promote teamwork in a structured business approach.Initiated during the 2006-2007 school year, the next two projects are entrepreneurial ventures that CVR wishes tocontinue because of their sustainable qualities.• The Environnement optional course is offered to Secondary V students in the bilingual stream and is taughtin French. Through the various classroom learning activities and initiatives that took place in the fall of 2006,the school is now a recognized Brundtland School and has certain guidelines to maintain. These guidelineswill help shape the model of the entrepreneurial approach for this course and will give a focus to the existingleadership.• The Learning Centre is an enclosed classroom for students with identified learning delays and disabilities. Theproject emphasizes life skills and basic work competencies for people with learning and intellectual disabilities.The intention of combining the entrepreneurial approach to this group of students and their project is tofocus on a basic trade, such as cooking, in order to teach them the essential skills needed to supply andmaintain a kitchen, run a simple grocery budget and perhaps one day be able to work in a restaurant as achef’s helper. Their project, LC Catering Service, is on-going and still in its development stage.3.2. How CVR Staff Were Solicited to Participatein Entrepreneurial ProjectsCVR has been adhering to an entrepreneurial culture for several years now. The philosophy and organization of itsMiddle School (Secondary I and II) has been supporting pedagogical practices that put students at the centre oftheir learning and help build accountability in their development.CVR teachers are highly motivated in creating and adhering to pedagogical projects that support leadership, creativityand resourcefulness. They value the development of individual initiatives while foster team spirit and collaborativework. It then goes without saying that recruiting teachers to participate in this venture was an effortless task. Sincemany teachers proposed projects that were already in progress, new endeavours were put forward as possibleundertakings. The three projects selected for our first year are described in section 3.1 and two more elaborateand long-term projects are in the works.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V139L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.3. ImplementationCVR started implementing the Youth Entrepreneurship Challenge in the 2005-2006 school year by gathering interestedstaff members to choose and develop a few projects. It sparked the creation of the Spartan Outfitters project,The Volunteer Team initiative and the fine-tuning of the CVMagazine toward an entrepreneurial learning philosophy.As part of our Environnement optional class, an extensive recycling project for the school was launched in the fall2006 semester. Our Learning Centre, a classroom for intellectually challenged students, was looking at improvingan existing life skills program of cooking/catering toward developing entrepreneurial abilities.3.4. Human ResourcesSchool Year CVR Staff Members Others Involved2005-2006 • Patricia Peter, Principal • Denis Morin, Entrepreneurship Foundation• Spiro Angelopoulos, Guidance Counsellor• Normand Touchette, G.O.A.L. Coordinator(Guidance-oriented Approach)• Lisa Evans, Teacher• Gregg Edwards, Teacher• Christine Lauzière, Teacher• Sérigraphie M. Boyer• Mr. Phil Norton, freelance photo-journalist• Mr. André Castagnier, Director, The Gleaner- Several entrepreneurs interviewed• Several volunteers for TVT project2006-2007 • Patricia Peter, Principal • Denis Morin, Entrepreneurship Foundation• Jo-Anne Daviau, Vice-principal• Spiro Angelopoulos, Guidance Counsellor• Gregg Edwards, Teacher• Brigitte Barrette, Teacher• Sheila Reddick• Mr. Phil Norton, freelance photo-journalist• Mr. André Castagnier, Director, The Gleaner- Several entrepreneurs interviewed• Walter Coriandoli, Coordinator Build. & Equip.• Établissement Vert Brundtland• VRAC TV• CVR cafeteria and custodial staff• Student UnionTBA2007-2008 • Gary Tennant, Principal • Denis Morin, Entrepreneurship Foundation• Jo-Anne Daviau, Vice-principal• Gregg Edwards, Teacher• Mr. Phil Norton, freelance photo-journalist• Mr. André Castagnier, Director, The Gleaner• Brigitte Barrette, TeacherTBA• Sheila ReddickTBA3.5. PlanningIn 2005-2006, a decision was made to integrate the characteristics of an entrepreneurial project into the existingproject-based learning CVMagazine. Meanwhile, two other projects were in the works: Spartan Outfitters and TheVolunteer Team.For the fall semester of 2006-2007, it was agreed to adopt the entrepreneurial approach to the fourth and fifthprojects: the Environnement optional class and LC Catering Service. However, the projects will only be officiallylaunched in the fall of 2007.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V140L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.6. Financial SupportCVR received $2000 in 2005-2006 from the Entrepreneurship Foundation to launch and maintain entrepreneurialprojects.3.7. ResourcesSchool YearResources2005-2006 • Transportation to local businesses• 4 computers• 1 digital camera• 1 telephone2006-2007 • Transportation to local businesses• 4 computers• 1 digital camera• 1 telephone• 4 additional recycling bins for plastics, tin and glass• 1 set of washer and dryer installed in the Learning Centre2007-2008 • Transportation to local businesses• 4 computers• 1 digital camera• 4 additional recycling bins for plastics, tin and glass• 1 set of washer and dryer installed in the Learning Centre3.8. ScheduleIn 2005-2006, CVR took part in the Youth Entrepreneurship Challenge (RQEMEE and Entrepreneurship Foundation).It solicited the input of several staff members as outlined in 3.4, and identified five projects. As well as enlistingclassroom projects (TVT and Spartan Outfitters), CVR teacher Gregg Edwards adapted the CVMagazine journalisticproject to reflect the guidelines of the entrepreneurial challenge.In 2006-2007, the CVMagazine is an established project and continues to provide students with experientiallearning during both semesters. The Environnement optional course was under development in the first semester,and plans to comply with Brundtland School’s mission and guidelines for 2007-2008 were put forth. In May 2007,an Environnement optional class was offered for September 2007.In June 2007 a team of facilitators and teachers will be put into place to better support all entrepreneurial initiativesand ensure record keeping.2007-2008. Continuation of CVMagazine, LC Catering Services and the Environnement optional courseLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V141L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Favourable and Unfavourable ConditionsPositive conditions:• CVR’s strength lies in the fact that teachers are comfortable with project-based learning and that right fromthe beginning, the school staff could undoubtedly see the pedagogical value of developing entrepreneurialqualities in some existing projects. Integration of this philosophy is well received by the teaching staff.• CVR is set in a rural area where an enterprising community has been established for decades, and itspopulation understands the importance of such an academic focus.• By offering this type of pedagogy in existing and/or classroom projects, CVR is capable of reaching a largernumber of students.• CVR has a significant effect on the many communities it serves.• CVR’s exposure in the local newspapers has motivated students to persevere and be proud of a job welldone.Negative conditions:• CVR’s semestered timetable for the Cycle II students got in the way of long-term projects and, as was thecase of Spartan Outfitters, rushed students through the process of developing entrepreneurial skills. However,our Learning Centre participating in the LC Catering Service is a non-semestered class and was able to cultivatethe entrepreneurial learning model in spite of the slow progress of the clientele in this class. Publishedonce a month, CVMagazine has not been affected due to the on-going nature of the product.• A change in Vice-principalship and the retirement of the school Principal have affected and will impact thecontinuity of the projects.• Labour negotiations and the work-to-rule situation slowed down project implementation and creation of ateam to oversee the projects.• Bureaucracy around the entrepreneurial contest dampened enthusiasm and resulted in the staff beinguncertain about embarking on this initiative.3.10. Setbacks and Solutions• As mentioned earlier, integrating the entrepreneurial approach into the classroom has met with the needs ofmore students than if it had been an optional course; however, following-up, coordinating and evaluatingstudents’ learning has been difficult tasks. To solve this problem, a team of facilitators and teachers needs tobe put into action to ensure better support and record keeping.• As we continue using this approach, we must remember to combine the evaluation of subject content andcross-curricular competencies with entrepreneurial skills.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V142L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4 Projects Descriptions4.1. The Volunteer Team4.1.1. Project DescriptionThis project was created from a need to support students with learning difficulties inthe classroom, specifically with reading. The task that students elected to carryout was to initiate a community-base volunteer team as a pool of helpers whowould visit classrooms and assist students with their work.As well as creating a wealth of resources for the students, the project wouldallow them to discover the inside workings of a non-profit organization. Theproject was carried out not only to improve students’ interpersonal skills andteamwork, but also to help them practise their organizational skills, developsome basic job functions and cultivate their sense of social responsibility.4.1.2. Pedagogical Goals4.1.2.1. Broad Areas of Learning: Citizenship and Community Life; Personal and Career Planning4.1.2.2. Subject Areas: Mathematics; Languages; Personal Development4.1.2.3. Cross-Curricular Competencies: Communicating appropriately; cooperating with others;adopting effective work methods; using information and communication technologies; solvingproblems; using creativity4.1.2.4. Principles of LearningPrior Knowledge: Basic reading and writing skills, ability to communicate appropriately, working with others,planning with a calendarContext: The students understood the value of having and using volunteers within the school system, and wantedto help sign up volunteers to fill the needs within the school.Strategies: Brainstorm a list of possible volunteers; recruit by creating invitation flyers; communicate and explain bytelephone canvassing/follow-up with interested parents; draw up a schedule; write support guidelines for volunteers;organize all aspects of the project with the teamSocial Interaction: Each student had a specific role to play and tasks to execute within their working group, whichrequired appropriate interaction with adults and peers.The students were able to learn valuable telephone skills, how to work closely with peers and how to interact withadults in a leadership role or as the recipient of support.4.1.3. Pedagogical Tools• Task lists and job descriptions for each team member• Form for teachers to request volunteer help in their classrooms• Scripted speech for students to use during canvassing telephone calls• Telephone lists• Timetables of certain teachers to coordinate volunteersLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V143L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.4. Learning OutcomeThe students were capable of coordinating a group of volunteers to assist students in need of help with readingand writing in selected classrooms. The team created and led a network of helpers from the community. Theexperience has given them the basic understanding of a non-profit organization and how to manage a project frombeginning to end.4.1.5. Work DistributionThe students were organized into groups according to various departments and performed tasks according to thejob descriptions that had been created.President: Responsible for overseeing the project in its entirety, saw that students respected deadlines andparticipated in all aspects of the company.Vice-president: Reported to the president on progress and participated by helping all departments.Secretaries: Designed the ‘Request for Volunteer’ form, scheduled volunteers, created and updated a telephone list.Advertising Department: Created posters, advertisement flyers and thank you cards.4.1.6. ResultsThe students worked on this project for one full semester. They were able to set up a system that coordinatedvolunteers to work with students in different classes. Once the project was in place, many volunteers continued togive their time to the school even though the project was in fact over. Teachers were very grateful to have volunteerscome into their classrooms to read and work with students almost everyday. The bank of volunteers that worked inour school has now been handed over to the office secretaries, who have recruited them for other events in theschool such as performing arts presentations and exam periods. The entrepreneurial skills developed by studentswere organizational skills, a sense of responsibility, self-confidence, teamwork and leadership.4.1.7. Evaluation of the ProjectThis project was great for student involvement within the classroom. All students enjoyed going to the classroomand were actively engaged in their tasks. They learned a great deal about how hard it is to be responsible towardsothers. This project made the students realize how hard adults work. Students were proud of their contribution tostudents with learning difficulties. It was a great experience for all involved. However, what we need to mention isthat this project would not have been successful without the adults supporting this initiative.4.1.8. Plans for the ProjectSo far, there are no plans to undertake this project next year because the teacher in charge will be absent from theNew Frontiers School Board for one year. The bank of names is still active and is updated regularly. At any time,another teacher willing to take on the task and develop the project in the classroom could easily pick up where theother teacher left off.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V144L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2. Spartan Outfitters4.2.1. Project DescriptionThe Secondary V Economics class created their own garment business,designed a line of clothing and sold the articles of clothing to their peers.Profits, should there be a substantial amount, were to be returned to theEducational Foundation in order to be distributed as graduation prize moneyfor future deserving students who participated in an entrepreneurial project.The entrepreneurial skills to be developed by students were: Creativity, solidarity,sense of responsibility, independence, leadership, tenacity, and sense oforganization.4.2.2. Pedagogical Goals4.2.2.1. Broad Areas of Learning: Citizenship and Community Life4.2.2.2. Subjects Areas: Secondary V Economics4.2.2.3. Cross-Curricular Competencies: Adopting effective workmethods; solving problems, using creativity, cooperating with others4.2.2.4. Principles of LearningPrior knowledge: Willingness to work with others, ability to work independently to eventually report to a group,meeting deadlines, tallying and charting survey results, basic understanding of profit and loss conceptsContext: The project was initiated for students to learn practical applications of economic theories along with basicentrepreneurial and business skills. It was also intended to promote the importance of teamwork and structuredframeworks. The possibility of increasing school spirit and returning profits to student life in the form of a donationor by establishing a fund was also a consideration.Strategies: Demonstrate leadership; apply economic theory to entrepreneurial venture; create survey and tabulateresults; formulate a plan of action; create a product according to market survey; execute all tasks; draft balancesheetSocial Interaction: The class was divided into groups and each group was organized into working committees.Students had various tasks to perform, and two students from each group had the role of Vice-president andSecretary (the teacher acting as President). The committees were: Sales and Marketing, Production, and Finance.4.2.3. Pedagogical Tools• Task Lists• Survey• Logo Design• Production Calendar• Reports and Balance SheetLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V145L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.4. Learning OutcomeThe students started by preparing a marketing survey to determine a customer base and students’ interest in a lineof clothing. They designed a logo and selected three garments to be produced, including sweat pants, hoodies andbaseball shirts. They hired a company to make the garments and, with a prototype in hand, they advertised theproducts with posters, flyers, one display and a simple fashion show during one lunch hour. The Sales and Marketingcommittee took orders and advance payments, placed the orders with the supplier and prepared an incomestatement. The students then wrapped up the project by completing the accounting tasks and, when the productswere delivered, they distributed the garments.4.2.5. Work DistributionThe class of thirty students was organized into three groups of ten, and each student performed tasks in one ofthree committees. The three Secretaries reported to the Vice-president, who coordinated activities in each groupand then reported to the President.Sales & Marketing Committee: surveyed customers, designed logo, selected garments and took advance ordersProduction Committee: solicited quotes and hired silk-screen printer, assured product qualityFinance Committee: advertised, organized the fashion show and produced financial reports4.2.6. ResultsThis project was a great success. The students were able to apply basic economy theories in an interesting andconcrete way. The company was profitable and will impact student life in the future through the donation it madeto the Educational Foundation. The students were engaged in their work, understood the importance of sharingand completing tasks and how this affects the entire functioning of a project. The students worked cooperatively,learned to get along and met every deadline. They were creative and responsible, and many students took onleadership roles within their groups.4.2.7. Evaluation of the ProjectThe project was evaluated by the students by combining everyone’s personal journal in which each made individualreflections, and through peer and self-evaluation. The teacher also requested a final report from each team andevaluated their learning. The reflections indicated that the students felt a real sense of ownership, independenceand accountability.4.2.8. Plans for the ProjectThis project was a great success with the students and the Economics teacher plans to repeat the experience. Itis recommended to work with the same number of groups, but to give the opportunity to as many differentbusinesses. With only one focus, there was much duplication of work. In addition, it is important to mention thatclear deadlines must be set before the project is presented.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V146L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3. CVMagazine4.3.1. Project DescriptionThe mission of CVMagazine has been to highlight entrepreneurialactivity in the community for the purpose ofproviding young people with a vision of the economicviability of building a future life in their community. Theproject was designed for students to research, interview,photograph, write, revise and edit for publication theeconomic enterprises of the South-western Quebeccommunity.The entrepreneurial skills to be developed by studentswere: Sense of responsibility, leadership, co-operativeteamwork, development of organizational skills.4.3.2. Pedagogical Goals4.3.2.1. Broad Areas of Learning: Personal and Career Planning; Citizenship and Community Life;Media Literacy4.3.2.2. Subjects Areas: Languages4.3.2.3. Cross-Curricular Competencies: Adopting effective work methods; using informationand communication technologies; cooperating with others; Using information; exercising criticaljudgment4.3.2.4. Principles of LearningPrior knowledge: Use of information technologies, Microsoft Office (Word), use of a digital camera, willingness towork with others; ability to work independently; meeting deadlines, knowledge of the communityContext: The socio-economic standing of this school community is lower than the provincial average. Highunemployment along with factory and industry closures have caused a large segment of the population to rely onsocial assistance or to relocate. This research project allows students to explore the possibilities of an economicviability within the school community. Following exploration of local enterprises, students will become aware of theimportance of building and developing their own entrepreneurial skills. Hopefully, this project will create a desire forthe next generation to find feasible and meaningful ways to stay in the community.The research component of the project provides a means for students to write for the real world.Strategies: Judge relevant information and confirm veracity; research and collate data; build a calendar to meetdeadlines; create a draft document for professional editing and publication; determine the audience and formulatequestionsSocial Interaction: The class was divided into research, writing and editing teams.Students interviewed owners of small-to-medium-size businesses, which developed their social skills.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V147L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3.3. Pedagogical Tools• W-5 Questions Template• Background Research Form• Production Calendar• Typesetting Template4.3.4. Learning OutcomeUsing a constructivist approach, the students were responsible for the publication of a magazine for distribution inthe South-western Quebec community. The students improved their reading, writing and interviewing skills andtheir editing technique, while building self-confidence and self-esteem. The students had to develop leadership andcollaborative qualities.4.3.5. Work DistributionEach group fulfilled an entire project on a monthly basis. All shared tasks.4.3.6. ResultsThe most valuable lesson for the students involved is that they had the opportunity to write for an authenticaudience while learning about the economic enterprises within their own community. Students were introduced tothe basic demands and requirements of journalism and newspaper publication. They learned to be critical readersand they received public recognition for their efforts. Their community anticipates each publication with eagerness.4.3.7. Evaluation of the ProjectThe teams’ writing was evaluated through peer and self-reflection. Constructive criticism from the teacher and thevolunteer photo-journalist was continual. A sample of these reflections is provided in the annex. The teacherrequested that each student hand in their final personal assessment of learning, which was then added to theirindividual portfolios.4.3.8. Plans for the ProjectThis project has been a great success and will continue as long as funding is available.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V148L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Plans for the School and itsRecommendations• To continue implementing the approach in classrooms• To adopt an entrepreneurial pedagogy in more content areas• To link the entrepreneurial culture with CVR’s mission of improving literacy• To offer a non-semestered entrepreneurial optional course6BibliographyBOURGET, Michèle and Michel P. TRUDEAU. Indices : éducation économique, 5 e secondaire, Éditions du renouveaupédagogique inc., 1996.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Québec Education Program, Secondary SchoolEducation, Cycle One, Québec, Government of Québec, 2004.Internet site:The Gleaner/La Source: www.hebdos.net/tgh/7AnnexesAnnex 1: CVMagazineAnnex 2: Personal Reflection for CVMagazineAnnexes in electronic format may be viewed at www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V149L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1522. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1533. L’élaboration et la mise en œuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école . . . . . . . . . . . 1543.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1543.2. Moyens employés pour susciter l’adhésiondu personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1553.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1563.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1563.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1563.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1573.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1573.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1573.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . 1583.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . 1584. Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1594.1. L’équipe de bénévoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1594.1.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1594.1.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1594.1.2.1. Domaines généraux de formation . 1594.1.2.2. Disciplines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1594.1.2.3. Compétences transversales . . . . . . . . 1594.1.2.4. Principes d’apprentissage . . . . . . . . . 1594.1.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1594.1.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1604.1.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1604.1.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1604.1.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . 1604.1.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1604.2. Spartan Outfitters . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1614.2.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1614.2.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1614.2.2.1. Domaines général de formation . . . 1614.2.2.2. Discipline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1614.2.2.3. Compétences transversales . . . . . . . . 1614.2.2.4. Principes d’apprentissage . . . . . . . . . . 1614.2.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1614.2.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1624.2.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1624.2.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1624.2.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . 1624.2.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1624.3. Le journal de l’école Châteauguay Valley . . . . . 1634.3.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1634.3.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1634.3.2.1. Domaines généraux de formation . 1634.3.2.2. Disciplines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1634.3.2.3. Compétences transversales . . . . . . . 1634.3.2.4. Principes d’apprentissage . . . . . . . . . 1644.3.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1644.3.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1644.3.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . 1644.3.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1645. Suites pour l’école et recommandations . . . . . . . . . . . . 1656. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1657. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V151L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1 L’écoleL’école secondaire régionale Châteauguay Valley est l’une des deux écolessecondaires publiques de la commission scolaire New Frontiers. Elle estsituée dans le secteur rural d’Ormstown, une ville de 3 500 habitants ausud-ouest de Montréal.Ce texte est la traductionfrançaise du rapport quiprécède.L’école secondaire régionale Châteauguay Valley offre un programme d’enseignement secondaire entièrementbilingue aux élèves de la première à la cinquième secondaire. Le premier cycle du secondaire regroupe les élèvesde première et deuxième secondaire, tandis que le second cycle du secondaire comprend les élèves de latroisième à la cinquième secondaire. L’école comporte un programme d’éducation spécialisée ainsi qu’unprogramme de ressources complet qui favorise l’intégration de ses nombreux élèves faisant l’objet d’un pland’enseignement individuel. L’école secondaire régionale Châteauguay Valley offre aussi des programmes d’éducationphysique, des sports intramuraux et des cours à option en arts de la scène. Après s’être engagée, en 1995,dans un projet d’amélioration scolaire visant à augmenter ses capacités, l’école secondaire régionale ChâteauguayValley a été reconnue en 2000 comme l’une des championnes de la réforme par la commission scolaire NewFrontiers et le ministère de l’Éducation (Service à la communauté anglophone). De plus, l’école secondaire régionaleChâteauguay Valley adhère au programme Agir autrement depuis 2003.L’école secondaire régionale Châteauguay Valley a ouvert ses portes en 1967 et célèbre cet automne son quarantièmeanniversaire. Elle a déjà accueilli jusqu’à 1 400 élèves et en compte environ 950 cette année.L’indice de défavorisation de l’école secondaire régionale Châteauguay Valley est de 9/10, 10 étant l’indice le plusbas attribué aux effectifs scolaires.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V152L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2 Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école« L’apprentissage pour tous, peu importe les moyens »À l’école secondaire régionale Châteauguay Valley, nous nous efforçons d’offrir à nos élèves un milieu à visagehumain, des expériences et des programmes enrichissants, et des installations sans danger. Nous encourageonstous nos élèves à s’épanouir pleinement et à acquérir les connaissances, les aptitudes et les valeurs qui lesmèneront à la réalisation de soi et feront d’eux de bons citoyens.L’école met l’accent sur :• l’aptitude à communiquer efficacement en anglaiset en français;• la compétence en mathématique;• les sciences et la technologie;• la capacité d’acquérir des connaissances parl’apprentissage par l’expérience, la rechercheet l’analyse des sources d’information;• la croissance personnelle, l’estime de soi et la créativité;• les saines habitudes de vie;• le respect des différences entre les personnes.L’école s’efforce de réaliser sa mission en :• offrant des activités scolaires et parascolaires favorisantle développement sur le plan intellectuel, physique, social,émotif et spirituel;• offrant aux élèves des moyens d’expression artistiques etculturels;• encourageant les interactions positives entre pairs;• fournissant un milieu d’apprentissage ordonné et sans danger;• encourageant le développement du respect de soi et desautres, ainsi que l’esprit de communauté;• incitant les élèves à terminer leurs études secondaires et àpoursuivre leur éducation à un niveau plus élevé;• sensibilisant les élèves quant à leur rôle dans les événementslocaux, nationaux et internationaux;• promouvant la justice sociale, l’égalité et la responsabilitéenvers l’environnement.Le plan de réussite de l’école pour les années 2006 à 2009 comporte trois éléments prioritaires, axés sur desstratégies visant, d’une part, à établir des réseaux de communication et des processus favorisant l’apprentissage et,d’autre part, à fournir des occasions d’apprentissage par l’expérience, soit :1. L’amélioration du niveau d’alphabétisation.2. L’amélioration du milieu scolaire au profit de chaque élève et membre du personnel, de la communautéscolaire dans son ensemble et de la collectivité en général.3. La continuation du développement et de l’amélioration de systèmes favorisant l’apprentissage de tous lesélèves.Finalement, l’école secondaire régionale Châteauguay Valley s’efforce de préparer ses élèves pour la vie en dehorsde l’école en leur offrant un grand nombre d’expériences d’apprentissage leur fournissant une vision mondiale etune éducation complète.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V153L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3 L’élaboration et la mise en oeuvredes projets dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesPeu après la présentation du projet de la Fondation de l’entrepreneurship au personnel de l’école secondaire régionaleChâteauguay Valley, une équipe de professionnels a été formée pour élaborer des situations d’apprentissageintellectuel et des activités de classe stimulantes répondant à l’objectif Orientation et entrepreneuriat, qui constituel’un des domaines généraux de formation. Cette équipe comprenait un conseiller d’orientation, plusieurs enseignants,le coordonnateur GOAL de la commission scolaire et un administrateur. La mission initiale de l’équipeconsistait à passer en revue les pratiques courantes de l’école et à déterminer comment intégrer des valeurs entrepreneurialesaux activités scolaires pour atteindre les objectifs d’apprentissage décrits au Programme de formationde l’école québécoise, soit de permettre aux élèves d’élaborer et de réaliser des projets conçus pour les aider àdévelopper leurs possibilités et à s’intégrer au monde des adultes.Le choix initial s’est arrêté sur trois projets déjà en cours qui pouvaient facilement être mis au point pour correspondreau modèle entrepreneurial. Par la suite, deux autres projets ont été adaptés afin de mettre l’accent sur ledéveloppement des qualités entrepreneuriales.Pour préparer ses élèves à faire un choix de carrière, l’école doit les orienter vers des options correspondant àleurs aspirations, à leurs champs d’intérêt et à leurs aptitudes. L’école secondaire régionale Châteauguay Valley adonc décidé de voir à ce que ses élèves puissent faire le lien entre les projets réalisés à l’école et les occasionsqui, parmi de nombreuses perspectives de carrière, se présenteraient à eux à l’avenir.Les projets élaborés étaient essentiellement centrés sur les axes de développement suivants, tels que décrits auProgramme de formation de l’école québécoise :Conscience de soi, de son potentiel et de ses modes d’actualisation :L’élève sait reconnaître ses propres forces et faiblesses, ses champs d’intérêt et ses aspirations. Débrouillard,motivé et responsable, il éprouve de la satisfaction à bien faire son travail.Appropriation des stratégies liées à un projet :L’élève est capable d’utiliser les compétences transversales qu’il a acquises afin que ses projets d’avenir soient en rapportavec son caractère et sa nature. Il se sent à l’aise de travailler dans un milieu de coopération et de collaboration.Connaissance du monde du travail, des rôles sociaux, des métiers et des professions :L’élève comprend les fonctions principales et les conditions d’exercice d’un emploi. Il est conscient des exigencesde la conciliation des responsabilités professionnelles, familiales et sociales ainsi que de la relation importanteentre le monde du travail et ses responsabilités sociales.Les situations d’apprentissage choisies par l’équipe de l’école secondaire régionale Châteauguay Valley représentent lesaspects suivants de l’entrepreneuriat :1. Initiation au bénévolat dans la communauté : l’équipe de bénévoles.Le premier projet avait pour objectif de démontrer aux élèves que la création d’un réseau de bénévoles etla coordination du travail sont des activités qui demandent beaucoup d’organisation. Les tâches desbénévoles doivent être explicites et les dirigeants doivent en être tenus responsables s’ils veulent que lesoutien offert par les bénévoles soit efficace. Ce projet a permis aux élèves de jeter un premier regard surle fonctionnement organisationnel d’un organisme sans but lucratif.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V154L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2. Initiation au journalisme : le journal de l’école Châteauguay ValleyLe deuxième projet a été la création d’équipes journalistiques responsables de publier des nouvelles sur lavie communautaire rurale de Châteauguay Valley. Ce projet a été choisi parce qu’il mettait l’accent sur lacollaboration entre les membres de l’équipe (rédacteurs, réviseurs, photographes, recherchistes et compositeurs-typographes),le développement d’aptitudes pour la recherche et la rédaction, ainsi que l’usaged’information et de technologie. Bien qu’une carrière journalistique ne soit pas typiquement associée àl’entrepreneuriat, les différentes entrevues effectuées auprès d’entrepreneurs dans la communauté ontconstitué une occasion d’apprentissage qui a permis aux élèves de découvrir la culture entrepreneurialelocale et son milieu. Le journal de l’école Châteauguay Valley avait pour mission de souligner les activitésentrepreneuriales dans la communauté, de façon à présenter aux élèves une vision de la viabilité économiqued’un futur projet de vie au sein de leur communauté.3. Initiation à l’industrie du vêtement et à la vente au détail : Spartan OutfittersLe troisième projet était de nature purement entrepreneuriale et ce, du début jusqu’à la fin. Pourcomprendre les applications pratiques des théories économiques présentées dans le cours d’économie decinquième secondaire, les élèves ont été initiés au monde des affaires par la création d’une entreprise dansle but de concevoir des uniformes de gymnastique pour les élèves, de sous-traiter leur confection et de voirà leur mise en marché et à leur vente. De plus, le projet favorisait le travail d’équipe dans un contextecommercial structuré.Les deux projets qui suivent ont été amorcés durant l’année scolaire 2006-2007 et sont des activités d’entrepreneuriatque l’école secondaire régionale Châteauguay Valley désire répéter en raison de leur nature renouvelable.• Le cours à option sur l’environnement est offert aux élèves de cinquième secondaire de la filière bilingue et estenseigné en français. Grâce à diverses activités d’apprentissage en classe et initiatives prises à l’automne 2006,l’école est devenue une école Brundtland et doit respecter certaines consignes. Ces dernières servent à déterminerle modèle d’entrepreneuriat proposé par le cours et constituent un point de mire pour ses dirigeants.• Le centre d’apprentissage est une salle de classe réservée aux élèves qui ont un retard d’apprentissage ouune déficience intellectuelle. Le projet met l’accent sur l’apprentissage de l’autonomie fonctionnelle et lescompétences de base s’adressant aux personnes aux prises avec des difficultés d’apprentissage ou unedéficience intellectuelle. L’approche entrepreneuriale est appliquée à ce groupe d’élèves et à leur projet pourleur présenter une activité professionnelle de base, comme la cuisine, qui leur permet de développer lescompétences nécessaires pour stocker et maintenir une cuisine, gérer un simple budget d’épicerie et peutêtreêtre capables de travailler un jour comme aide-cuisinier dans un restaurant. Leur projet, le service detraiteur LC, est en cours et encore au stade de développement.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelL’école secondaire régionale Châteauguay Valley adhère à la culture entrepreneuriale depuis plusieurs années. Laphilosophie et l’organisation du premier cycle (première et deuxième secondaire) reposent sur des pratiquespédagogiques qui placent l’élève au centre de son expérience d’apprentissage et encouragent le sens des responsabilitésdans le cadre de leur développement.Les enseignants de l’école secondaire régionale Châteauguay Valley s’intéressent beaucoup à la création et à laréalisation de projets pédagogiques favorisant le leadership, la créativité et la débrouillardise. Ils accordent de lavaleur aux initiatives personnelles tout en encourageant l’esprit d’équipe et la collaboration. Il a donc été très facilede recruter des enseignants pour participer à ce genre de projets. Plusieurs enseignants ont proposé des projetsdéjà en cours, tandis que d’autres ont suggéré de nouvelles initiatives. Les trois projets sélectionnés pour notrepremière année sont décrits à la section 3.1, et deux autres projets de plus longue haleine sont en cours dedéveloppement.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V155L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.3. Étapes d’implantationLa mise en œuvre du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse a commencé durant l’année scolaire 2005-2006, alorsque les membres du personnel intéressés étaient invités à choisir et mettre au point quelques projets. C’est ainsiqu’ont été lancés le projet Spartan Outfitters, la formation de l’équipe de volontaires et l’intégration d’une philosophied’entrepreneuriat à la production du journal de l’école Châteauguay Valley. En ce qui concerne le cours à optionsur l’environnement, un projet de recyclage d’envergure pour l’école a été amorcé durant le semestre débutant àl’automne 2006. Finalement, notre centre d’apprentissage, une salle de classe pour les élèves aux prises avecune déficience intellectuelle, a commencé à améliorer son programme d’apprentissage fonctionnel de la cuisine etson service de traiteur en y incorporant l’acquisition de qualités entrepreneuriales.3.4. Ressources humainesAnnée scolaire Personnel de l’école secondaire Autres participantsrégionale Châteauguay Valley2005-2006 • Patricia Peter, directrice d’école • Denis Morin, Fondation de l’entrepreneurship• Spiro Angelopoulos, conseiller d’orientation• Normand Touchette, coordonnateur GOAL(approche orientante)• Lisa Evans, enseignante• Gregg Edwards, enseignant• Christine Lauzière, enseignante• Sérigraphie M. Boyer• M. Phil Norton, journaliste photographe à la pige• M. André Castagnier, directeur, La Source- Plusieurs entrepreneurs interviewés• Plusieurs bénévoles pour le projet de l’équipede bénévoles2006-2007 • Patricia Peter, directrice d’école • Denis Morin, Fondation de l’entrepreneurship• Jo-Anne Daviau, directrice adjointe d’école• Spiro Angelopoulos, conseiller d’orientation• Gregg Edwards, enseignant• Brigitte Barrette, enseignante• Sheila Reddick• M. Phil Norton, journaliste photographe à la pige• M. André Castagnier, directeur, La Source- Plusieurs entrepreneurs interviewés• Walter Coriandoli, coordonnateur,bâtiment et équipement• Établissements Verts Brundtland• VRAC TV• Personnel de la cafétéria et d’entretien de l’écolesecondaire régionale Châteauguay Valley• Syndicat des élèvesÀ annoncer2007-2008 • Gary Tennant, directeur d’école • Denis Morin, Fondation de l’entrepreneurship• Jo-Anne Daviau, directrice adjointe d’école• Gregg Edwards, enseignant• M. Phil Norton, journaliste-photographe à la pige• M. André Castagnier, directeur, La Source• Brigitte Barrette, enseignanteÀ annoncer• Sheila ReddickÀ annoncer3.5. Modalités organisationnellesEn 2005-2006, on a décidé d’intégrer les caractéristiques d’un projet d’entrepreneuriat à la pédagogie de projetappliquée à la production du journal de l’école Châteauguay Valley. Depuis, deux autres projets sont en cours :Spartan Outfitters et l’équipe de bénévoles.Un quatrième et un cinquième projets, soit le cours à option sur l’environnement et le service de traiteur LC, ontintégré l’approche entrepreneuriale dès le semestre débutant à l’automne de l’année 2006-2007, mais ne serontpas officiellement lancés avant l’automne 2007.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V156L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.6. Ressources financièresL’école secondaire régionale Châteauguay Valley a reçu 2000 $ en 2005-2006 de la Fondation de l’entrepreneurshippour mettre sur pied et réaliser des projets d’entrepreneuriat.3.7. Ressources matériellesAnnée scolaireRessources2005-2006 • Transport pour visiter les entreprises locales• 4 ordinateurs• 1 appareil photo numérique• 1 téléphone2006-2007 • Transport pour visiter les entreprises locales• 4 ordinateurs• 1 appareil photo numérique• 1 téléphone• 4 bacs de recyclage supplémentaires pour le plastique, les cannettes et le verre• 1 laveuse et 1 sécheuse installées au centre d’apprentissage2007-2008 • Transport pour visiter les entreprises locales• 4 ordinateurs• 1 appareil photo numérique• 4 bacs de recyclage supplémentaires pour le plastique, les cannettes et le verre• 1 laveuse et 1 sécheuse installées au centre d’apprentissage3.8. ÉchéancierEn 2005-2006, l’école secondaire régionale Châteauguay Valley a participé au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse(Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales (RQEMEE) et Fondation de l’entrepreneurship).Comme indiqué à la section 3.4, on a demandé à plusieurs membres du personnel de suggérer des projetsrépondant aux critères de ce programme, dont cinq ont été retenus. Non seulement l’école secondaire régionaleChâteauguay Valley a-t-elle mis sur pied des projets à réaliser en classe (l’équipe de bénévoles et Spartan Outfitters),mais l’un de ses enseignants, Gregg Edwards, a aussi adapté le projet de publication du journal de l’écoleChâteauguay Valley de façon à y intégrer les principes de l’entrepreneuriat.Le projet de publication du journal de l’école Châteauguay Valley a été établi en 2006-2007 et continue à offrir auxélèves un apprentissage par l’expérience au cours des deux semestres de l’année scolaire. Quant au cours àoption sur l’environnement, il en est à son premier semestre et suivra la mission et les principes directeurs desécoles Brundtland en 2007-2008. En mai 2007, le cours à option sur l’environnement sera inclus dans la liste descours offerts en septembre 2007.Juin 2007 :Une équipe d’animateurs-formateurs et d’enseignants sera formée pour mieux encadrer les initiativesd’entrepreneuriat et assurer la tenue de dossiers appropriée.2007 à 2008 : Continuation du journal de l’école Châteauguay Valley, du service de traiteur LC et du cours àoption sur l’environnement.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V157L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorablesAvantages :• Le fait que les enseignants sont à l’aise avec la pédagogie de projet constitue l’un des avantages de l’écolesecondaire régionale Châteauguay Valley. Depuis le début, ils ont compris la pertinence pédagogique d’intégrerdes valeurs entrepreneuriales à certains projets existants. L’adoption de cette philosophie a été bienaccueillie par le personnel enseignant.• L’école secondaire régionale Châteauguay Valley est située dans un secteur rural comportant une communautéd’entrepreneurs dont l’établissement remonte à plusieurs décennies. La population est donc enmesure d’apprécier la valeur d’une telle approche éducative.• En utilisant cette méthode pédagogique pour des projets en cours ou des projets à réaliser en classe, l’écolesecondaire régionale Châteauguay Valley est capable de joindre un plus grand nombre d’élèves.• L’influence de l’école secondaire régionale Châteauguay Valley est notable dans les communautés auxquelleselle est rattachée.• La couverture médiatique de l’école secondaire régionale Châteauguay Valley dans les journaux locauxencourage les élèves à persévérer et renforce leur fierté du travail bien fait.Désavantages :• À l’école secondaire régionale Châteauguay Valley, l’horaire pour les élèves du second cycle du secondaireest établi par semestre, ce qui nuit aux projets à long terme. Dans le cas du projet Spartan Outfitters, troppeu de temps a été alloué au processus de développement des qualités entrepreneuriales. Par contre, pourle projet de traiteur LC, qui se déroule au centre d’apprentissage et ne dépend pas de l’horaire fixé pour lesemestre, le temps a été suffisant pour intégrer le modèle d’apprentissage entrepreneurial. Toutefois, à causedes particularités des élèves dans cette classe, les progrès ont été lents. Le journal de l’école ChâteauguayValley, publié mensuellement, n’est pas touché par l’horaire du semestre à cause de la nature continue duprojet.• Le remplacement de la directrice adjointe de l’école et le départ à la retraite de la directrice de l’école ont euet continueront à avoir un effet sur la continuité du projet.• Les négociations avec le syndicat des enseignants et la grève du zèle ont ralenti la formation et le travail del’équipe affectée à la surveillance des projets.• Les aspects bureaucratiques du Concours québécois en entrepreneuriat ont diminué l’enthousiasme dupersonnel et créé de l’hésitation quant à leur désir de participer à l’initiative.3.10. Difficultés éprouvées et solutions• Comme mentionné plus haut, le fait que l’approche entrepreneuriale a été intégrée aux activités de classe aulieu d’aux cours à option a servi à satisfaire les besoins de plus d’élèves. Toutefois, le suivi, la coordination etl’évaluation de l’apprentissage des élèves ont été difficiles. Pour résoudre ce problème, il est nécessaire defaire appel à une équipe d’animateurs-formateurs et d’enseignants pour améliorer l’encadrement et la tenuedes dossiers.• À mesure que nous continuons à utiliser cette approche, nous devons penser à combiner l’évaluation ducontenu de la matière et des compétences transversales à celle du développement des qualités entrepreneuriales.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V158L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4 Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation4.1. L’équipe de bénévoles4.1.1. Contenu du projetLe projet a été mis sur pied pour répondre au besoin d’encadrer les élèves aux prisesavec des difficultés d’apprentissage, en particulier en ce qui concerne la lecture. Lesélèves ont décidé de former une équipe de bénévoles venant de la communauté quise rendraient dans les classes et aideraient les élèves dans leur travail.En plus de constituer une précieuse ressource pour les élèves, le projet leur apermis de découvrir le fonctionnement interne d’un organisme sans but lucratif.Le projet a été réalisé en vue d’améliorer les habiletés en communicationsinterpersonnelles, le travail d’équipe et le sens de l’organisation des élèves, enplus de leur apprendre à exécuter certaines tâches de base et de développerleur sens de la responsabilité sociale.4.1.2. Objectifs4.1.2.1. Domaines généraux de formation : Vivre-ensemble et citoyenneté; Orientation et entrepreneuriat.4.1.2.2. Disciplines : Mathématique; Langues; Développement personnel.4.1.2.3. Compétences transversales : Communication appropriée; collaboration avec les autres; adoption deméthodes de travail efficaces; utilisation des technologies de l’information et de la communication;résolution de problèmes; créativité.4.1.2.4. Principes d’apprentissageConnaissances préalables : Compétences de base en lecture et en écriture, capacité de communiquer de façonappropriée, travail en collaboration avec les autres et planification à l’aide d’un calendrier.Contexte : Les élèves ont compris les avantages d’avoir recours à des bénévoles à l’intérieur du système scolaire etont voulu aider à les recruter pour satisfaire les besoins au sein de l’école.Stratégies : Remue-méninges pour dresser une liste de bénévoles possibles; recrutement par la création dedépliants incitatifs; appels téléphoniques pour recruter des bénévoles parmi les parents intéressés, leur expliquerle programme et faire des suivis; création d’un horaire; rédaction de lignes directrices pour les bénévoles; organisationavec l’équipe de tous les aspects du projet.Interaction sociale : Chaque élève avait un rôle précis à jouer et des tâches à exécuter dans son groupe de travailqui nécessitaient des interactions appropriées avec les adultes et les pairs.Les élèves ont eu l’occasion d’apprendre comment communiquer efficacement au téléphone, travailler en étroitecollaboration avec leurs pairs et interagir avec des adultes dans un rôle de leadership ou de soutien.4.1.3. Outils pédagogiques• Listes et descriptions de tâches pour chaque membre de l’équipe.• Formulaires de demande de bénévoles pour les enseignants.• Énoncés pour aider les élèves à recruter des bénévoles par téléphone.• Listes téléphoniques.• Horaire de différents enseignants pour le coordonner avec celui des bénévoles.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V159L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes élèves ont réussi à coordonner les activités d’un groupe de bénévoles qui devaient donner un coup de mainaux élèves dans des classes sélectionnées qui avaient besoin d’aide avec la lecture et l’écriture. Ils ont créé et géréun réseau d’assistants venant de la communauté. Cette expérience leur a permis d’acquérir des connaissances debase sur le fonctionnement d’un organisme sans but lucratif et d’apprendre à mener à terme un projet.4.1.5. Organisation du travailLes élèves ont été regroupés selon les différents services et ont effectué les tâches décrites dans les listes detâches qui avaient été créées.Président : Responsable de superviser le projet dans son ensemble et de veiller à ce que les élèves respectent lesdélais fixés et participent à toutes les tâches nécessaires.Vice-président : Rend des comptes au président concernant les progrès accomplis et participe en aidant tous lesservices.Secrétaires : Création des formulaires de demande de bénévoles; rédaction des horaires de travail des bénévoleset création et mise à jour de la liste téléphonique.Service de publicité : Création d’affiches, d’un dépliant publicitaire et de cartes de remerciement.4.1.6. RésultatsLes élèves ont travaillé à ce projet pendant tout un semestre. Ils ont réussi à établir un système permettant decoordonner le travail des bénévoles pour que ces derniers puissent aider les élèves dans différentes classes. Parla suite, plusieurs bénévoles ont continué à donner de leur temps à l’école, même après la fin du projet. Lesenseignants ont beaucoup apprécié la présence presque quotidienne des bénévoles venus pour lire et travailleravec les élèves dans leur classe. La liste des bénévoles qui travaillaient dans notre école a été remise aux secrétairesdu bureau qui ont pu s’en servir pour recruter des personnes pour d’autres activités dans l’école, comme laprésentation de spectacles et la période des examens. Le projet a permis aux élèves d’acquérir des qualités entrepreneurialescomme le sens de l’organisation et de la responsabilité, la confiance en soi, la capacité à travailler enéquipe et le leadership.4.1.7. Évaluation de l’expérimentationLe projet a incité les élèves à s’impliquer davantage dans leur travail. Tous ont eu du plaisir en classe et ont participéactivement à leurs tâches. Ils ont beaucoup appris sur la difficulté d’être responsable envers une autrepersonne. Ce projet leur a aussi montré que les adultes travaillent fort. De plus, les élèves ont été fiers d’avoir faitleur part pour aider ceux qui éprouvent des difficultés d’apprentissage. L’expérience a été enrichissante pour tousceux qui y ont pris part. Il y a également lieu de mentionner que la réussite du projet n’aurait pas été possible sansles efforts des adultes qui ont appuyé l’initiative.4.1.8. Suites du projetÀ ce stade, nous ne prévoyons pas répéter le projet l’année prochaine parce que l’enseignant responsable ne serapas à l’emploi de la commission scolaire New Frontiers pendant une année. La banque de noms est encore activeet régulièrement mise à jour. En tout temps, un autre enseignant souhaitant relever le défi pourrait reprendre leprojet avec sa classe là où son prédécesseur en était resté.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V160L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2. Spartan Outfitters4.2.1. Contenu du projetLes élèves de la classe d’économie de cinquième secondaire ont créé leurpropre entreprise de confection de vêtements, conçu une collection devêtements et vendu des articles à leurs pairs. Les bénéfices, s’ils étaientassez appréciables, devaient être remis à la Fondation scolaire, qui veilleraità ce qu’ils soient offerts comme prix pour souligner la réussite defuturs participants au projet d’entrepreneuriat.Le projet a permis aux élèves de développer les qualités entrepreneurialessuivantes : la créativité, la solidarité, le sens de la responsabilité, l’autonomie,le leadership, la persévérance et le sens de l’organisation.4.2.2. Objectifs4.2.2.1. Domaines général de formation : Vivre-ensembleet citoyenneté.4.2.2.2. Discipline: Cours d’économie de cinquième secondaire.4.2.2.3. Compétences transversales : Adoption de méthodes de travail efficaces; résolution de problèmes;appel à la créativité; collaboration avec les autres.4.2.2.4. Principes d’apprentissageConnaissances préalables : Volonté de collaborer avec les autres tout en étant capable de travailler de façonautonome et de rendre des comptes au groupe lorsque nécessaire; respect des délais prévus; production de résultatsde sondage et présentation de graphiques; notions de base concernant les bénéfices et les pertes.Contexte : Le projet a été mis sur pied pour aider les élèves à comprendre les applications concrètes des théorieséconomiques et à acquérir des qualités entrepreneuriales et des connaissances de base en affaires. Le projet visaitégalement à leur démontrer l’importance de la collaboration en équipe et d’un contexte de travail structuré.La possibilité d’améliorer l’atmosphère de l’école et de remettre les profits aux élèves sous forme de dons ou encréant une fondation a aussi été prise en compte.Stratégies : Faire preuve de leadership; appliquer la théorie économique à un projet d’entrepreneuriat; obtenir desrésultats de sondage et les présenter sous forme de tableaux; dresser un plan d’action; créer un produit selon lesrésultats d’une étude de marché; exécuter toutes les tâches nécessaires; dresser un bilan.Interaction sociale : La classe a été divisée en groupes constitués en comités de travail au sein desquels les élèvesdevaient accomplir plusieurs tâches. Chaque groupe comportait un vice-président et un secrétaire, choisis parmiles élèves (l’enseignant occupant le poste de président). Les comités étaient les suivants : Ventes et mise enmarché, Production et Finances.4.2.3. Outils pédagogiques• Liste des tâches.• Sondage.• Logo.• Calendrier de production.• Rapports et bilan.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V161L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes élèves ont commencé par créer un sondage de mise en marché pour cibler leur clientèle et évaluer l’intérêtpour une collection de vêtements. Ils ont conçu un logo et choisi trois sortes de vêtements à confectionner : despantalons molletonnés, des chandails à capuchon et des chandails de baseball. Ils ont engagé une entreprisepour confectionner les vêtements et, en utilisant un prototype, ont annoncé les produits à l’aide d’affiches, dedépliants, d’une exposition et d’un simple défilé de mode qui a eu lieu pendant une période de repas. Lesmembres du comité des ventes ont pris les commandes des élèves et se sont occupés des paiements anticipés,ont passé les commandes auprès des fournisseurs et ont préparé un état des résultats. Les élèves ont ensuitefinalisé le projet en terminant les travaux comptables et en distribuant les vêtements livrés par les fournisseurs.4.2.5. Organisation du travailLa classe de trente élèves a été divisée en trois groupes de dix personnes, chacune travaillant à l’un des troiscomités. Les trois secrétaires devaient rendre des comptes au vice-président, dont la responsabilité était decoordonner les activités de chaque groupe pour ensuite en rendre compte au président.Comité des ventes et de la mise en marché : sondage auprès des clients; conception d’un logo; sélection desvêtements; prise des commandes anticipées.Comité de production : demandes de devis; embauche d’un imprimeur-sérigraphe; contrôle de la qualité desproduits.Comité des finances : organisation du défilé de mode, diffusion de la publicité pour le défilé et production desrapports financiers.4.2.6. RésultatsCe projet a été un franc succès. Les élèves ont réussi à appliquer les théories économiques de base de façonintéressante et concrète. L’entreprise a été rentable et servira à de futurs élèves, grâce à son don à la Fondationscolaire. Les élèves se sont engagés dans leur travail et ont compris l’importance de partager et de mener à termeles tâches pour assurer le bon fonctionnement de tous les aspects du projet. Les élèves ont travaillé en collaboration,appris à s’entendre et respecté tous les délais. Ils ont de plus fait preuve de créativité et de responsabilité, etplusieurs d’entre eux ont joué un rôle de leader au sein de leur groupe.4.2.7. Évaluation de l’expérimentationLes élèves ont évalué eux-mêmes le projet à l’aide des réflexions inscrites dans leur journal personnel, d’évaluationsfaites par leurs pairs et d’autoévaluations. L’enseignant a aussi demandé à chaque équipe de remettre unrapport final pour pouvoir évaluer les connaissances acquises. Les réflexions ont indiqué que les élèves ontéprouvé de vrais sentiments d’appartenance, d’autonomie et de responsabilité.4.2.8. Suites du projetCe projet a connu un grand succès auprès des élèves et sera de nouveau offert par l’enseignant du cours d’économie.Il est recommandé de travailler avec le même nombre de groupes, mais avec la possibilité de créer troisentreprises différentes. L’existence d’une seule entreprise a occasionné bon nombre de répétitions inutiles dutravail. Il est important de noter que les délais doivent être clairement fixés avant la présentation du projet.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V162L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3. Le journal de l’école Châteauguay Valley4.3.1. Contenu du projetLa mission du journal de l’école Châteauguay Valley consistaità souligner les activités d’entrepreneuriat dans lacommunauté pour offrir aux élèves une vision de la viabilitééconomique d’un futur projet de vie au sein de leurcommunauté. Le projet a été conçu pour apprendre auxélèves à effectuer de la recherche, à faire des entrevues,à prendre des photos et à rédiger et réviser des articlesen vue de publier de l’information sur les entrepriseséconomiques de la communauté du sud-ouest duQuébec.Les qualités entrepreneuriales à développer par lesélèves étaient les suivantes: le sens de la responsabilité,le leadership, la collaboration en équipe et le sens del’organisation.4.3.2. Objectifs4.3.2.1. Domaines généraux de formation : Orientation et entrepreneuriat; Vivre-ensemble et citoyenneté;Médias.4.3.2.2. Disciplines : Langues.4.3.2.3. Compétences transversales : Adoption de méthodes de travail efficaces; utilisation des technologiesde l’information et de la communication; collaboration avec les autres; emploi d’information; jugementcritique.4.3.2.4. Principes d’apprentissageConnaissances préalables : Utilisation des technologies de l’information, Microsoft Office (Word); utilisation d’unappareil photo numérique; volonté de collaborer avec les autres tout en étant capable de travailler de façonautonome; respect des délais; connaissances de la communauté.Contexte : Le statut socioéconomique de la communauté scolaire est en-dessous de la moyenne provinciale.À cause du taux de chômage élevé et des fermetures de fabriques et d’industries, une grande partie de la populationdépend de l’aide sociale ou a dû déménager. Ce projet de recherche permet aux élèves de prendreconscience des possibilités de viabilité économique que renferme la communauté scolaire. En explorant lefonctionnement des entreprises locales, les élèves peuvent se rendre compte de l’importance de développer leurspropres qualités entrepreneuriales. Nous espérons que ce projet incitera la prochaine génération à trouver desactivités économiques réalisables et significatives qui lui permettra de demeurer dans la communauté.Le côté recherche du projet permet aux élèves de rédiger des articles pour le monde réel.Stratégies : Évaluer l’information pertinente et confirmer sa véracité; recueillir et rassembler des données; élaborerun calendrier pour respecter les délais; créer un document préliminaire qui sera révisé et publié; cibler les destinataires;formuler des questions.Interaction sociale : La classe a été divisée en trois équipes : l’une pour la recherche, l’autre pour la rédaction et latroisième pour la révision.Les élèves ont interviewé les propriétaires de plusieurs PME et ainsi développé leurs aptitudes sociales.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V163L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3.3. Outils pédagogiques• Modèle de questions journalistiques.• Formulaire de recherche.• Calendrier de production.• Gabarit de composition.4.3.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes élèves ont la responsabilité de publier un journal distribué dans la communauté du sud-ouest du Québecselon l’approche constructiviste. Le projet leur permet d’améliorer leurs aptitudes pour la lecture et l’écriture, leurcapacité de formuler des questions et leurs techniques de révision, ainsi que leur confiance en soi et leur estimede soi. Les élèves doivent également développer des qualités de leader et la capacité de travailler en collaborationavec les autres.4.3.5. Organisation du travailChaque groupe a réalisé un projet au complet mensuellement. Tous ont partagé les tâches à accomplir.4.3.6. RésultatsLes élèves qui ont participé à ce projet ont eu une expérience des plus enrichissantes : celle d’écrire pour de vraisdestinataires tout en découvrant les entreprises commerciales implantées dans leur communauté. Les élèves ontacquis des connaissances de base sur les exigences du métier de journaliste et la publication d’un journal. Ils ontappris à lire d’un œil critique et ont été reconnus publiquement pour leurs efforts. La communauté attend chaqueédition du journal avec enthousiasme.4.3.7. Évaluation de l’expérimentationL’évaluation des capacités rédactionnelles de l’équipe a été effectuée par les pairs et par autoréflexion. Les élèvesont bénéficié de la critique constructive continue de l’enseignant et du journaliste-photographe bénévole. Unéchantillon des réflexions des élèves est présenté en annexe. L’enseignant a demandé à chacun d’entre eux deremettre une autoévaluation finale de leur apprentissage, qui a été ajoutée à leur portfolio personnel.4.3.8. Suites du projetCe projet a été une grande réussite et continuera aussi longtemps que les fonds nécessaires seront disponibles.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V164L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandations• Continuer à appliquer la même approche au programme enseigné en classe.• Adopter une pédagogie fondée sur l’entrepreneuriat pour d’autres matières.• Lier la culture entrepreneuriale à la mission de l’école secondaire régionale Châteauguay Valley qui consisteà améliorer l’alphabétisation.• Offrir un cours à option en entrepreneuriat dont la durée n’est pas limitée à un seul semestre.6BibliographieBOURGET, Michèle et Michel P. TRUDEAU. Indices : éducation économique, 5 e secondaire, Éditions du renouveaupédagogique inc., 1996.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Québec Education Program, Secondary SchoolEducation, Cycle One, Québec, gouvernement du Québec, 2004.Site Internet :The Gleaner / La Source : www.hebdos.net/tgh/7AnnexesAnnexe 1 : CVMagazineLe numéro de mai 2007 du journal de l’école Châteauguay Valley (en anglais)Annexe 2 : Student Reflection for CVMagazineRéflexions personnelles d’une élève concernant la production du journal de l’école Châteauguay Valley (en anglais)On peut consulter les annexes numérisées sur le site www.inforouteftp.org/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V165L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. La commission scolaire et ses écoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1682. Le plan stratégique de la commission scolaire; le projet éducatif,le plan de réussite et les orientations de chaque école. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1703. L’élaboration et la mise en œuvre des projets entrepreneuriaux dans les écoles. . . . . . . . . . . 1733.1. Consultations effectuées par la commission scolaire et les directions,et orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1733.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1763.3. Étapes d’implantation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1773.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1793.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1803.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1813.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1823.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1823.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1843.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1864. Les projets entrepreneuriaux et leur expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1884.1. English Night 2007 (école secondaire La Camaradière) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1884.2. Matériel didactique sur l’art et la Renaissance (école secondaire La Camaradière) . . . . . 1894.3. Création artistique en art (école secondaire La Camaradière). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1904.4. Un esprit sain dans un corps sain (école secondaire La Camaradière). . . . . . . . . . . . . . . 1914.5. Tolérants ou pas? (école secondaire La Camaradière) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1924.6. Silence... on tourne! (école secondaire La Camaradière). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1934.7. Raconte-moi une histoire (école secondaire l’Odyssée) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1944.8. La culture entrepreneuriale à la loupe (école secondaire l’Odyssée). . . . . . . . . . . . . . . . . . 1954.9. Didacticiel mathématique (école secondaire Roger-Comtois) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1964.10. Les sacabobos (école secondaire Vanier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1974.11. Atelier de formation sur les fractions (école secondaire Vanier). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1985. Suites pour la commission scolaire et ses écoles et recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1996. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2007. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V167L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1La commission scolaire et ses écolesLa commission scolaire de la Capitale (www.cscapitale.qc.ca) est née, le 1 er juillet 1998, de la fusion de cinqcommissions scolaires de la région de Québec : la commission des écoles catholiques de Québec, la commissionscolaire de la Jeune-Lorette, la commission scolaire de Charlesbourg, la commission scolaire des Belles-Rivières etle Greater Quebec School Board.À la fois urbaine et rurale, la commission scolaire de la Capitale couvre un vaste territoire et elle offre des servicesdans une dizaine de secteurs regroupés dans la nouvelle ville fusionnée de Québec et dans les municipalitéssituées en périphérie de cette dernière : Fossambault-sur-le-Lac, Lac-Saint-Joseph, Saint-Gabriel-de-Valcartier, Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, Shannon et Wendake. La commission scolaire de la Capitale gère 70 établissementsd’enseignement qui accueillent une clientèle scolaire variée.Types d’établissementsNombreÉcoles primaires 49Écoles secondaires 11Centres de formation professionnelle 7Centres d’éducation des adultes 2École primaire et secondaire régionale 1Notre organisation est la plus importante du genre dans la grande région de Québec, avec plus de 3 500 employés,plus de 30 000 élèves et un budget annuel dépassant les 200 millions de dollars.La mission de la commission scolaire est d’assurer la réussite éducative de chaque élève. La réussite des élèvesrejoint les trois missions majeures que la Loi sur l’instruction publique donne au système scolaire :• Instruire, avec une volonté réaffirmée.• Socialiser, pour apprendre à mieux vivre ensemble.• Qualifier, selon des voies diverses.Les Services éducatifs des jeunes assument un rôle de soutien, de conseil et de développement pédagogiqueauprès des écoles primaires et secondaires de la commission scolaire en plus de veiller à l’application de la Loi surl’instruction publique. Ils comptent sur une équipe de conseillers pédagogiques qui agissent comme assistants enintervenant dans les domaines du développement, de la recherche et de l’innovation.Soutenues par les Services éducatifs des jeunes, quatre écoles secondaires de la commission scolaire de laCapitale ont accepté d’expérimenter des projets entrepreneuriaux pendant l’année scolaire 2006-2007, soitl’école secondaire La Camaradière (www.cscapitale.qc.ca/camaradiere), l’école secondaire l’Odyssée(http://recit.cscapitale.qc.ca/~odyssee), l’école secondaire Roger-Comtois (www.cscapitale.qc.ca/rcomtois) etl’école secondaire Vanier (www.cscapitale.qc.ca/vanier). Ces quatre écoles secondaires sont situées dans différentssecteurs de Québec, et chacune d’entre elles a ses particularités, lesquelles ont enrichi l’expérimentation.L’école secondaire La Camaradière est située dans l’arrondissement des Rivières de la ville de Québec. Elle compteun peu plus de 1 400 élèves de la première à la cinquième secondaire et offre une diversité de programmes et deservices. Elle reçoit une clientèle en provenance principalement des anciens secteurs de Duberger, des Saules, deNeufchâtel (en partie) et de la ville de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier à partir de la troisième secondaire.Son indice de milieu socioéconomique (IMSE) est de 3. Malgré cet indice assez élevé, il faut noter que certainsLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V168L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

secteurs sont défavorisés. Quelques coopératives d’habitation et certains immeubles d’appartements du territoirehébergent des familles à faible revenu ainsi que des familles d’immigrants en francisation.L’école secondaire l’Odyssée est située au nord de la ville de Québec, dans l’arrondissement Laurentien. Cetteécole communautaire a une entente avec la ville qui lui permet d’utiliser la bibliothèque municipale située àquelques pas et l’une des piscines intérieures de l’arrondissement établie dans des locaux juxtaposés à l’institutionscolaire. Elle reçoit près de 800 élèves de la première à la troisième secondaire. Dans une école de cette dimension,des relations privilégiées s’établissent entre le personnel et les jeunes. La clientèle de l’école secondairel’Odyssée vient principalement du secteur de Val-Bélair, et 14 % sont des enfants de militaires. L’IMSE est de 7.Pour cet indicateur, 10 désigne le plus haut taux de défavorisation.L’école secondaire Roger-Comtois est la plus grande école secondaire de la commission scolaire de la Capitale. Elleoffre toutes les années d’enseignement au secondaire et a atteint sa capacité fonctionnelle d’accueil, avoisinantprès de 2 200 élèves. Elle est située dans l’arrondissement de la Haute-Saint-Charles de la ville de Québec. Ellereçoit une clientèle qui vient des anciennes villes suivantes : Loretteville, Saint-Émile (en partie), Val-Bélair (enpartie pour la quatrième et la cinquième secondaire), Québec (en partie), Shannon, Courcelette, Saint-Gabriel-de-Valcartier et Wendake. Le milieu socioéconomique est considéré comme plutôt favorisé, avec un IMSE de 2 à6 pour le revenu familial.L’école secondaire Vanier est située en plein centre-ville, dans l’arrondissement des Rivières de la ville de Québec.Elle reçoit une clientèle venant principalement de l’ancienne ville de Vanier et du secteur Saint-Sauveur del’ancienne ville de Québec. Le milieu socioéconomique est très défavorisé; l’IMSE est de 10. Cette école est l’écolesecondaire ayant le plus haut taux de défavorisation dans la grande région de Québec. Près de vingt nationalitéssont présentes dans cette école de 442 élèves. L’école secondaire Vanier a accepté d’expérimenter les projetsentrepreneuriaux, accompagnée par les Services éducatifs des jeunes. Parce qu’elle travaille à instaurer de façonplus particulière la culture entrepreneuriale dans son établissement, l’école secondaire Vanier est aussi décrite demanière plus détaillée dans une autre section du chapitre V du présent portfolio, que nous vous invitonsà consulter.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V169L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le plan stratégique de la commissionscolaire; le projet éducatif,le plan de réussite et les orientationsde chaque écoleLe plan stratégique de la commission scolaire de la Capitale est actuellement en révision. Dans son plan stratégiquede 2003 à 2006, elle s’était donné une vision : OSONS RÊVER ET CRÉER ENSEMBLE. Cette vision impliqueque chaque personne qui travaille à la commission scolaire doit le faire dans l’optique suivante :• « Osons » : avoir le goût du risque afin de dégager des « marges de manœuvre » qui permettent d’aller plusloin dans la recherche de solutions.• « Rêver » : être convaincu que le rêve n’est pas entendu ici au sens de rêvasserie, mais plutôt d’idéal visantà dépasser le côté pragmatique des choses.• « Créer » : chercher en dehors des sentiers battus des solutions originales à des problèmes récurrents.• « Ensemble » : croire que, si chacun travaille, dans une perspective créatrice, à mettre en place au sein dela commission scolaire tout ce dont il a toujours rêvé, il devient alors possible de dépasser la somme desefforts habituels pour transformer en actions concrètes la grande priorité organisationnelle de la commissionscolaire : la réussite du plus grand nombre d’élèves, dans la cohésion et dans la cohérence.La commission scolaire a choisi de privilégier trois valeurs fondamentales :• Le partenariat (la collaboration, le partage, la solidarité et l’ouverture);• L’innovation (la créativité et la proactivité);• La reconnaissance (le respect, la tolérance et la valorisation).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V170L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

La version 2003-2006 du plan stratégique de la commission scolaire de la Capitale définissait cinq grandes orientationsautour desquelles les énergies de ses ressources humaines étaient mises à contribution :OrientationsConnaître et faire connaîtreles enjeux et les défis desmilieux défavorisésRendre nos écoles secondairesencore plus stimulantes etenrichir les services offertsdans l’ensemble de nos écoleset de nos centresPromouvoir les filières dela formation professionnellePréparer un plan de relèveDévelopper encore davantagele partenariat externe et lescollaborations internesDescriptionLe tiers des élèves qui fréquentent la commission scolaire de la Capitale viennent d’un milieudéfavorisé. Plusieurs projets et initiatives sont préconisés pour réunir les conditions menant àune meilleure réussite des élèves et pour former adéquatement le personnel qui y travaille.Parmi ces initiatives, mentionnons un projet de recherche sur la pédagogie au service desmilieux défavorisés, le comité de travail Écologie de la réussite éducative des jeunes du Vieux-Limoilou, la stratégie d’intervention Agir autrement pour la réussite des élèves au secondaireen milieu défavorisé, et le projet École, famille et communauté, qui met l’accent sur les liensétroits qui doivent exister entre ces trois entités pour assurer la réussite des jeunes.De plus en plus d’écoles de notre organisation offrent, en plus de la formation générale,des programmes enrichis. On remarque aussi depuis quelques années la mise en place deconcentrations s’adressant à l’ensemble des élèves des écoles plutôt qu’à l’élite. Au coursdes années, les activités parascolaires ont aussi pris une place importante, et nos écolescontinueront de proposer des activités significatives et adaptées à leurs élèves. À cet égard,le programme Québec en forme permettra de bonifier l’offre de service actuelle au primaire.Nos centres de formation professionnelle travaillent en étroite collaboration avec lesentreprises, ce qui leur permet de bonifier sans cesse la formation offerte et de préparerefficacement les jeunes au marché du travail. L’un des principaux objectifs pour lesprochaines années concerne l’accessibilité à la formation professionnelle, dans le butd’augmenter le nombre d’élèves du secondaire qui optent pour cette voie de formation.D’ici 2008, près de 45 % de nos ressources humaines quitteront le travail pour la retraite.Il y a donc un effort important à faire en matière de planification de la relève. Actuellement,la commission scolaire offre des programmes d’accompagnement aux nouveaux enseignants,par l’entremise d’un programme d’insertion professionnelle, et au nouveau personneld’encadrement, par l’entremise d’une démarche de mentorat.Entre 2002-2003 et 2006-2007, la commission scolaire de la Capitale a multiplié les collaborationsinternes et externes dans la recherche de solutions efficaces. Elle estime que le contactavec d’autres intervenants ne peut que l’enrichir sur les plans administratif et pédagogique.L’école secondaire La Camaradière compte plus de 80 enseignants à temps plein, dont une vingtaine sontnouvellement arrivés à l’école. Cet établissement offre la formation générale de la première à la cinquième secondaireà près de 50 groupes d’élèves. Le nombre de groupes dans chacune des années varie de 8 à 10. Cetteécole offre divers programmes ou concentrations, dont le programme d’arts-études en musique symphonique, laconcentration en natation de compétition, la concentration en anglais, le programme Arts et TIC de la première àla troisième secondaire et l’espagnol. Plusieurs options sont offertes de la troisième à la cinquième secondaire. Desservices d’adaptation scolaire sont offerts à cinq groupes d’élèves, et les nouveaux immigrants peuvent obtenir desservices de francisation. En 2006-2007, une douzaine d’élèves ont profité de ce service.Pour bien comprendre les orientations de l’école secondaire l’Odyssée sur le plan éducatif, il faut mentionnerqu’elle compte 51 enseignants, dont 19 sont nouvellement arrivés. Elle enseigne à 18 groupes d’élèves du premiercycle du secondaire ainsi qu’à 8 groupes d’élèves de la troisième secondaire. Différents services et programmes ysont offerts. Les élèves les plus performants sont invités dans des groupes DÉFI, dans l’horaire desquels est ajoutéun cours d’espagnol de la première année du premier cycle à la troisième secondaire. Par ailleurs, de l’anglaisenrichi permet à ces élèves de s’inscrire au programme d’éducation internationale offert à partir de la quatrièmesecondaire à l’école secondaire Roger-Comtois. Des classes de soutien pédagogique permettent aux élèves desuivre plus d’heures de cours en anglais, en français et en mathématique alors qu’ils ont les mêmes examens queles élèves de la formation générale. S’ils réussissent, ils sont réintégrés au secteur général. Une classe de regroupementpermet aux élèves qui n’ont pas réussi leur troisième cycle du primaire de le terminer dans le contexted’une école secondaire. De plus, deux classes d’autonomie s’adressent aux élèves souffrant d’une déficience intellectuellede moyenne à profonde.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V171L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Au point de vue de son projet éducatif, l’école secondaire Roger-Comtois a une offre de service vaste et compte132 enseignants, dont le quart sont nouvellement arrivés. Cet établissement scolaire offre la formation générale dela première à la cinquième secondaire. Il a vu sa clientèle augmenter au cours des dernières années en raison del’étalement urbain et de la diversification de son offre de service. Trente pour cent de ses élèves sont inscrits, dansune proportion égale, au programme d’éducation internationale ou au programme Intégra-TIC (Intégra pourintégration des apprentissages et TIC pour technologies de l’information et de la communication, donc l’informatiqueau service de l’apprentissage). De plus, l’arrivée récente des profils au premier cycle a contribué à susciterl’intérêt de la plus jeune clientèle et exerce un attrait sur les élèves hors territoire. Tous les élèves du premier cyclesont inscrits à un des profils suivants : sports, musique ou arts visuels-culture-médias. De plus, un groupe desoutien pédagogique reçoit les élèves qui répondent plus ou moins aux attentes de fin de cycle du primaire enfrançais et en mathématique et leur permet d’intégrer les groupes ordinaires selon leur choix de profil. Enfin, il fautnoter que l’approche orientante fait partie intégrante du projet éducatif de l’école.Sur le plan éducatif, l’école secondaire Vanier offre la formation générale de la première à la cinquième secondaire.Elle profite de sa situation de « petite école » pour offrir un milieu à échelle humaine où tous se connaissent,s’entraident et s’impliquent dans leur communauté. Cette école secondaire fonctionne avec un système de tutoratà la première année du premier cycle, et le personnel de cette année d’enseignement innovent par leurs pratiquespédagogiques (différenciation pédagogique, décloisonnement, pédagogie par projets, etc.). Les enseignants defrançais et de mathématique de première secondaire acceptent depuis quelques années d’enseigner plusieursdisciplines afin d’être plus longtemps avec les élèves, de leur apporter ainsi une certaine stabilité et de créer debons liens avec eux. L’enseignant de français enseigne également l’univers social au même groupe d’élèves, etl’enseignant de mathématique accepte d’enseigner la science. Ils enseignent donc à seulement deux groupesplutôt qu’à quatre. En plus d’expérimenter des projets entrepreneuriaux comme ceux qui seront décrits ici, l’écolesecondaire Vanier met en place de façon plus particulière la culture entrepreneuriale dans son établissement.Vous trouverez, dans une autre section du présent portfolio, plus de détails sur le projet éducatif, le plan deréussite et les orientations de cette école secondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V172L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvre desprojets entrepreneuriaux dans les écoles3.1. Consultations effectuées par la commission scolaireet les directions, et orientations pédagogiquesL’approche de la commission scolaire de la Capitale en matière de culture entrepreneuriale et d’approche orientantes’est rapidement démarquée des autres et est maintenant reconnue au Québec. Les grands principes qui lasous-tendent sont :• Qu’elle doit être intégrée au renouveau pédagogique.• Qu’elle ne doit pas être présentée sous la forme d’un ensemble d’actions préparé à l’avance et prêt àêtre appliqué.• Qu’elle doit être présentée comme un accompagnement et un soutien offerts à un enseignant ou à ungroupe d’enseignants.• Qu’elle doit permettre un travail coopératif entre le responsable de l’approche orientante et de l’entrepreneuriatet l’enseignant ou le groupe d’enseignants.Depuis le début de l’implantation de cette approche en 2002, on a favorisé des projets pédagogiques entrepreneuriauxet orientants s’inspirant des trois visées du Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) pour lesecondaire et du domaine général de formation (DGF) Orientation et entrepreneuriat, aussi bien au primaire qu’ausecondaire, dans toutes les écoles de la commission scolaire. On a alors élaboré et expérimenté dans l’action unlarge éventail d’outils et de scénarios pédagogiques.Ce savoir-faire entrepreneurial a été reconnu par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), qui aattribué à la commission scolaire de la Capitale un mandat de conception d’activités pédagogiques entrepreneuriales(projet C.A.P.E.). Cela s’inscrivait dans le premier objectif du premier axe du plan d’action triennal du Défi del’entrepreneuriat jeunesse, coordonné par le Secrétariat à la jeunesse du ministère du Conseil exécutif :Axe d’intervention 1Objectif 1Moyen 1Reconnaître l’école comme élément essentiel au renforcement de la culture entrepreneurialechez les jeunes.Concevoir et diffuser, dans le cadre des programmes scolaires du primaire, du secondaireet du collégial, des outils de sensibilisation à l’entrepreneuriat.Conception d’activités pédagogiques en entrepreneuriat adaptées à l’enseignementprimaire, secondaire et collégial.Le guide livré pour le primaire et pour le secondaire a été élaboré à la suite d’un travail d’analyse du matérieldidactique et pédagogique existant. Il a été validé tout le long de sa conception par divers comités, et un largeéventail d’ouvrages et de sites a été consulté. Le matériel créé vise à soutenir les initiatives des enseignants de tousles domaines d’apprentissage en ce qui a trait au développement et à l’implantation d’une culture entrepreneurialeà l’école. Il permet d’acquérir des compétences disciplinaires et transversales et intègre les domaines généraux deformation. On a offert des sessions de perfectionnement à des agents multiplicateurs des commissions scolaires àl’automne 2006, pour le primaire et le secondaire, dans six régions du Québec.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V173L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et au secondaire se compose d’un cadrethéorique d’un peu plus d’une trentaine de pages qui décrit le cadre de référence et les éléments théoriques defaçon simple et accessible pour l’ensemble des utilisateurs. Il présente également vingt productions à faire réaliseret les différentes formes qu’elles peuvent prendre, ainsi que plusieurs outils flexibles et adaptables qui véhiculent,de manière efficace, la notion d’entrepreneuriat. L’ensemble du guide permet aux enseignants de réfléchir à cequ’ils peuvent faire dans une situation d’apprentissage et d’évaluation(SAE) pour amener les élèves à développer leurs qualités entrepreneuriales,tout en intégrant eux-mêmes un continuum novateurde développement et d’intégration de la culture entrepreneuriale.On trouve ce guide complet à l’adresse électronique suivante :www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.La pédagogie entrepreneuriale fait partie intégrante des SAEproposées et elle se traduit en interventions intégrées etponctuelles des enseignants. Elle suggère divers typesd’accompagnement plutôt qu’un ensemble d’activitésd’apprentissage prédéterminées, ce qui permet une plusgrande efficience et intervient directement dans lechangement des pratiques que suppose le renouveaupédagogique actuel.La proposition des Services éducatifs des jeunes de lacommission scolaire de la Capitale à ses écoles secondaires étaitsimple : il s’agissait que chacun des enseignants d’un groupeciblé, par exemple tous les élèves de la première année dupremier cycle, accepte d’expérimenter et de vivre avec ces élèvesune SAE entrepreneuriale proposant la réalisation de l’un des neufproduits, de l’un des quatre services ou de l’un des six événementsprésentés dans le matériel pédagogique. Si chacun desenseignants du groupe ciblé faisait vivre aux élèves une SAEentrepreneuriale, chacun des élèves vivrait environ huit SAEentrepreneuriales durant son année scolaire. Et en continuité, sichacun des enseignants de l’école acceptait de faire de même àtoutes les années du secondaire, chacun des élèves vivrait près d’une quarantaine de SAE entrepreneuriales dansson cheminement scolaire au secondaire. On pourrait alors considérer cette école comme une école à volet entrepreneurialsans avoir à mettre sur pied de nouveaux cours ou un nouveau programme d’études.L’expérimentation devait être soutenue et pilotée par un comité d’expérimentation constitué de un à quatremembres, dont pouvait faire partie le responsable de l’approche orientante, un ou deux membres de la direction,l’animateur pédagogique, etc. À ce comité était offerte une session de perfectionnement de deux jours les 11 et12 septembre 2006, un exemplaire du guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et ausecondaire reproductible et un accompagnement particulier des Services éducatifs des jeunes pour le suivi et lesoutien de l’expérimentation. Il était aussi proposé aux écoles intéressées de participer à une recherche-action enpartenariat avec Entrepreneuriat Laval. Les résultats de cette recherche financée par le Défi de l’entrepreneuriatjeunesse seront connus à l’automne 2007.Les Services éducatifs des jeunes de la commission scolaire de la Capitale ont présenté en février 2006, àl’ensemble de leurs écoles secondaires, un modèle d’expérimentation de projets entrepreneuriaux basés sur lesSAE tirées de la publication du MELS Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et au secondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V174L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Chacune des écoles secondaires a alors analysé la proposition des Services éducatifs des jeunes, et quelques-unesd’entre elles sont allées plus loin en la présentant à certains groupes d’enseignants préalablement ciblés. La façond’appliquer le renouveau pédagogique n’est pas imposée dans ces écoles secondaires. On privilégie, pour l’appropriationdu nouveau programme, l’accompagnement et le soutien par les divers intervenants des Services éducatifsdes jeunes et des écoles (conseillers pédagogiques, responsables de matière, animateurs pédagogiques, responsablesde l’approche orientante, agents multiplicateurs pour les technologies de l’information et de la communicationet bien sûr équipe de direction de chacune des écoles). Les consultations effectuées dans les écoles ont doncpassé par des propositions et du volontariat.À l’école secondaire La Camaradière, le projet d’expérimentation a été présenté en juin 2006 aux membres ducomité de pédagogie et au comité de participation des enseignants. La décision finale a été rendue à ce moment.Lors de l’assemblée générale du début de l’année scolaire (août 2006), la direction a annoncé la participation del’école au présent portfolio. Plutôt que de cibler les enseignants d’une année ou d’un cycle, la direction a alorsdécidé d’inviter des enseignants préalablement choisis au premier cycle à assister à la session de perfectionnementprévue en septembre. Quelques jours plus tard, la direction adjointe responsable du projet d’expérimentationainsi que la responsable de l’approche orientante ont abordé ces enseignants. L’argument utilisé était que l’expérimentationdes SAE entrepreneuriales faciliterait l’appropriation du renouveau pédagogique.À l’école secondaire l’Odyssée, la proposition d’expérimenter une SAE entrepreneuriale a été présentée par deuxenseignantes à tous les enseignants lors des réunions des enseignants de chaque année en mai 2006. En juin2006, la conseillère pédagogique responsable du dossier a été invitée à présenter la proposition aux membres ducomité pédagogique de l’école (direction adjointe, responsable de l’approche orientante, animatrice pédagogique etdeux enseignants responsables de matière) et aux enseignants qui s’étaient montrés intéressés. La décisionofficielle a été prise à ce moment. Tous les enseignants de français de la deuxième année du premier cycle ontaccepté de tenter l’expérience; les autres enseignants seraient encouragés à suivre la vague entrepreneuriale dèsle début de l’année scolaire. À l’été 2006, les membres du comité d’expérimentation ont analysé le matérielpédagogique et ont commencé à s’approprier la pédagogie entrepreneuriale. Le groupe d’élèves ciblé dans cetteécole était donc le groupe de la deuxième année du premier cycle.À l’école secondaire Roger-Comtois, la proposition a été présentée de manière officielle en juin 2006 au comitépédagogique élargi comprenant une dizaine d’enseignants du premier cycle. Était alors envisagé que l’ensembledes enseignants de la première année du premier cycle tente l’expérience. En août 2006, près du quart desenseignants assignés à cette année scolaire étaient nouvellement arrivés dans l’école. De plus, le mandat de ladirection adjointe responsable de l’approche orientante avait changé, ce qui affectait la direction du projet d’expérimentation.L’équipe de direction de l’école a alors décidé de faire un choix réaliste et judicieux dans ces circonstanceset a ciblé de nouveaux participants, soit trois enseignants qui enseignaient aux deux groupes duprogramme Intégra-TIC de la troisième secondaire. Ce programme s’adresse à des élèves sélectionnés, et les troisenseignants ciblés les voyaient en groupe fermé. De plus, ce petit groupe d’enseignants était ouvert à faire des pasdans le renouveau pédagogique et ne demandait qu’à vivre des projets avec les élèves, puisque ceux-ci doiventdévelopper des outils pédagogiques sur support multimédia et les mettre à la disposition des autres élèves del’école pour les aider à mieux apprendre.À l’école secondaire Vanier, la culture entrepreneuriale est davantage ancrée dans les mœurs. La direction tented’ailleurs de faire reconnaître l’école comme une école à volet entrepreneurial. La proposition d’expérimenter lesSAE entrepreneuriales du guide a été présentée par la conseillère pédagogique à la direction en place en mars2006. En juin 2006, la direction a officialisé sa participation. En juillet 2006, la même proposition a été présentéeà la nouvelle directrice de l’école. Finalement, on a ciblé le groupe des enseignants du premier cycle pour le projet.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V175L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelLe premier moyen employé pour susciter l’adhésion est d’abord venu du leadership exercé par les Services éducatifsdes jeunes. Ceux-ci ont présenté une première fois la proposition en février 2006, lors de la réunion d’un comitépédagogique (rencontre pédagogique mensuelle regroupant les directions adjointes des écoles secondaires,organisée par les Services éducatifs), et leur offre d’accompagner les écoles secondaires dans ce projet a plu. Lefait que la culture entrepreneuriale telle que la définit le guide d’accompagnement Développer et vivre une cultureentrepreneuriale au primaire et au secondaire fasse partie intégrante du renouveau pédagogique et qu’elle soitprésentée comme une façon de s’approprier les programmes par compétences et le PFEQ en a intéresséplusieurs. Expérimenter et vivre une SAE entrepreneuriale avec un groupe ciblé n’est pas trop engageant pourl’école et les enseignants et peut faire voir l’école comme une école à volet entrepreneurial. Une SAE entrepreneurialedéveloppe bien évidemment les qualités entrepreneuriales des élèves, mais aussi diverses qualitéspersonnelles et sociales indispensables à la vie quotidienne. De plus, la production réalisée peut être soumise à laMesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat (MSE) du MELS et, par le fait même, au Concours québécois enentrepreneuriat (CQE) par les élèves, ce qui peut assurer son financement. Par ailleurs, l’accompagnement par laconseillère pédagogique responsable du dossier de l’approche orientante et de l’entrepreneuriat et par laconseillère d’orientation, coauteure du guide pour le MELS, a rassuré. La session de perfectionnement et le suivides responsables de l’approche orientante et des comités d’expérimentation ont aidé (les responsables del’approche orientante sont des enseignants accompagnés par une conseillère pédagogique qui travaillent ensembleau cours de huit rencontres de concertation annuelles. De plus, entre huit et dix rencontres personnalisées sontpossibles dans les milieux pour établir ensemble les stratégies à adopter dans chacune des écoles et travailler lespratiques pédagogiques). La conseillère pédagogique a aussi mis en ligne sur le portail de la commission scolaireune section pour les responsables de l’approche orientante où divers documents étaient accessibles.À l’école secondaire La Camaradière, le premier moyen pour susciter l’adhésion du personnel a été de présenter uneproposition de perfectionnement à certains membres du comité pédagogique de l’école et à un petit groupe d’enseignantsciblés. En tout, six représentants de l’école (la direction adjointe responsable du projet d’expérimentation,l’enseignante responsable de l’approche orientante et quatre enseignants du premier cycle préalablement ciblés, enseignantdans cinq domaines d’apprentissage) ont assisté aux deux jours de formation sur le matériel pédagogique duguide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et au secondaire et étaient invités à vivre des SAEentrepreneuriales. On comptait alors sur l’effet boule de neige de ces projets, qui permettrait leur promotion. L’accompagnementde la responsable de l’approche orientante a ensuite été offert aux enseignants formés afin qu’ils vivent uneSAE entrepreneuriale avec leurs groupes d’élèves. D’autres offres d’accompagnement ont été présentées par la responsablede l’approche orientante. En novembre 2006, une petite publicité a été envoyée aux enseignants afin depromouvoir la culture entrepreneuriale. Lors d’une assemblée générale en février 2007, la conseillère pédagogiqueresponsable du dossier et la responsable de l’approche orientante de l’école ont présenté le guide, la pédagogieentrepreneuriale et les divers outils pédagogiques. Une offre plus officielle d’accompagnement dans les SAE entrepreneurialesa alors été faite à l’ensemble de l’équipe-école. En mars 2007, une liste de projets entrepreneuriaux pouvantêtre entrepris par discipline a aussi été présentée aux enseignants.À l’école secondaire l’Odyssée, les trois personnes membres du comité d’expérimentation (la direction adjointe,l’animatrice pédagogique – qui jouait alors aussi le rôle de responsable de l’approche orientante – et un responsablede matière) ont été formées en septembre lors de la session de perfectionnement. À la suite de cette formation,elles avaient le mandat de promouvoir le projet dans l’école et de faire valoir ses avantages. Le projet d’expérimentationa été présenté à l’assemblée générale des parents des élèves de la première année du premier cycle, le18 septembre, et à ceux de la deuxième année du premier cycle, le 25 septembre. Lors des réunions des enseignantsde chaque année, les 22 et 25 septembre, la responsable de l’approche orientante a présenté le projet enmontrant les productions qu’il était possible de faire réaliser aux élèves et elle a exposé une proposition de formation.Par la suite, lors d’une journée pédagogique d’octobre, une session de formation sur le matériel pédagogiquedu projet C.A.P.E. a été donnée aux enseignants. On a promu ces outils pédagogiques et offert le soutien de laresponsable de l’approche orientante tout le long de l’année scolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V176L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

À l’école secondaire Roger-Comtois, c’est en août 2006 que la direction adjointe responsable de l’expérimentationa rencontré la conseillère pédagogique responsable du dossier. Quelques jours plus tard, la direction adjointeprésentait le dossier aux enseignants ciblés. En septembre 2006, trois membres de l’équipe-école (directionadjointe responsable du groupe ciblé, responsable de l’approche orientante et animateur pédagogique jouant aussile rôle de responsable de matière en science et technologie) ont assisté à la session de perfectionnement. À lasuite de cette formation, le responsable de l’approche orientante a présenté ses disponibilités pour accompagnerles enseignants ciblés et l’ensemble des enseignants du premier cycle et de la troisième secondaire. Cette offre aété réitérée lors de la journée pédagogique d’octobre. Un des moyens employés pour susciter l’adhésion a étéd’associer le fait d’expérimenter des SAE entrepreneuriales et la possibilité de soumettre ces projets à la MSE et auCQE. Tout le long de l’année scolaire, divers autres moyens ont été pris pour promouvoir le projet d’expérimentation,dont un cédérom présentant le guide et une ouverture de la direction à libérer les enseignants pour qu’ils puissentassister à des rencontres élargies de planification de projets avec le responsable de l’approche orientante. De plus,on a envoyé deux notes aux enseignants et on leur a offert un accompagnement et un suivi continus. Enfin, on aprésenté le guide et les outils pédagogiques à des enseignants de troisième secondaire, en janvier 2007, et à desenseignants volontaires de l’ensemble de l’école, lors du colloque local en pédagogie tenu en avril 2007.À l’école secondaire Vanier, dès le mois d’août 2006, la conseillère pédagogique soutenant le projet d’expérimentationa présenté à l’ensemble des enseignants quelques éléments du guide Développer et vivre une culture entrepreneurialeau primaire et au secondaire et leur a proposé de vivre une SAE entrepreneuriale avec chacun deleurs groupes. En septembre 2006, cinq représentants de l’école secondaire Vanier ont assisté à la session deperfectionnement : la direction adjointe, l’animatrice pédagogique – qui est aussi responsable de l’approche orientantedans l’école –, le conseiller d’orientation et ses deux stagiaires en orientation. Dès lors, la responsable del’approche orientante a offert de l’accompagnement aux enseignants ciblés par l’intermédiaire du journal interne del’école, qui paraît à chaque cycle. En février 2007, le guide complet a été installé sur tous les postes informatiquesde l’école, rendant ainsi plus accessibles les divers outils pédagogiques. La direction de l’école a placé à l’ordre dujour de chacune des assemblées générales des enseignants le projet d’expérimentation des SAE entrepreneuriales,permettant ainsi à la responsable de l’approche orientante de rappeler son offre d’accompagnement. De plus, ellea diversifié ses façons de promouvoir les SAE entrepreneuriales (tout projet imaginé peut être associé à uneproduction du guide, toute production inspirée du guide peut être soumise à la MSE et au CQE). D’autres moyensont aussi été employés pour susciter l’adhésion de l’équipe-école à la culture entrepreneuriale. Étant donné quel’école secondaire Vanier participe au présent portfolio dans une autre section du document, nous vous invitons àconsulter les pages qui lui sont consacrées pour en savoir davantage.3.3. Étapes d’implantationIl est important, ici, de relater les faits saillants de l’implantation de l’approche orientante et de la culture entrepreneurialedans les écoles primaires et secondaires de la commission scolaire de la Capitale.C’est dès le début des années 2000 que le ministère de l’Éducation du Québec fixait l’objectif collectif de qualifierdavantage les élèves en fonction des choix professionnels et décidait d’introduire des mesures de soutien à ceteffet dans les règles budgétaires des commissions scolaires.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V177L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Les Services éducatifs des jeunes de la commission scolaire de la Capitale ont rapidement emboîté le pas de cesorientations ministérielles, en mettant en place un comité de travail pour élaborer des recommandations d’interventionsliées à l’approche orientante. De cette démarche a émergé un cadre de référence spécialement conçu pourrépondre aux orientations du ministère de l’Éducation et pour structurer les stratégies d’intervention préconisées.À la fin de l’année 2001, une conseillère pédagogique responsable du dossier de l’approche orientante a étéembauchée pour coordonner le travail d’une équipe-noyau d’intervenants. Une structure d’accompagnement aalors été mise en place pour soutenir ces intervenants (responsables de l’approche orientante).Dès la première année scolaire d’implantation de l’approche orientante à la commission scolaire de la Capitale en2002-2003 (2001-2002 étant une année de boycottage de la réforme), l’approche orientante a été associée audéveloppement de l’entrepreneuriat à l’école. Une montée fulgurante de participation à la MSE et au CQEtémoigne d’ailleurs de ce développement.Voici les principales étapes d’appropriation et d’implantation :2000-2001 • Élaboration d’un cadre de référence pour le primaire et le secondaire.2001-2002 • Début de l’implantation de l’approche orientante.• Constitution d’une équipe d’intervention (responsables de l’approche orientante) dans chaque école.2002-2003 • Établissement du lien entre l’approche orientante et le développement de la culture entrepreneuriale.• Accompagnement et expérimentation de projets orientants et entrepreneuriaux.• Production d’un recueil de situations d’apprentissage et de projets orientants.• 53 projets, comparativement à 7 pour 2001-2002, soumis à la MSE et au CQE.2003-2004 • Collaboration avec Septembre éditeur à l’ouvrage de base en approche orientante L’approche orientante :la clé de la réussite scolaire et professionnelle.• 186 projets soumis à la MSE et au CQE (3 prix régionaux et 2 prix nationaux).2004-2005 • Premier prix au concours de l’approche orientante Les étoiles AO 2005 de l’Association québécoise d’informationscolaire et professionnelle.• Coanimation d’un atelier au premier colloque international en approche orientante en France.• Dépôt de projet et obtention du contrat avec le MELS pour la conception d’activités pédagogiques entrepreneuriales(projet C.A.P.E.).• 299 projets soumis à la MSE et au CQE (4 prix régionaux).2005-2006 • Collaboration à un dépôt de projet de recherche-action avec Entrepreneuriat Laval.• Présentation d’un projet d’expérimentation pour le Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.• Édition de la publication du MELS Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et au secondaireet élaboration des sessions de perfectionnement offertes à l’automne 2006.• 200 projets soumis à la MSE et au CQE (10 prix régionaux et 5 prix nationaux).2006-2007 • Participation au projet de recherche-action avec l’équipe de chercheurs d’Entrepreneuriat Laval.• Animation de sessions de perfectionnement sur les guides produits dans plusieurs pôles régionaux.• Soumission du bilan final du projet C.A.P.E. au MELS.• Expérimentation par quatre écoles secondaires de la commission scolaire de la Capitale d’un projet entrepreneurialet collaboration au présent portfolio.• 151 projets déposés à la MSE et au CQE (2 prix régionaux, les prix nationaux n’étant pas connus au momentde rédiger ce texte).À l’école secondaire La Camaradière, l’appropriation et l’implantation de l’approche orientante et de la cultureentrepreneuriale ne sont pas faciles. Jusqu’en 2004, il y a eu une grande instabilité des ressources. La personneresponsable de l’approche orientante a changé chaque année. Depuis maintenant trois ans, la ressource eststable, mais l’équipe de direction liée à la pédagogie a complètement changé au cours des deux dernières années(une nouvelle direction et trois nouveaux adjoints). Quelques percées ont eu lieu, mais le contexte syndical estdifficile, et le boycottage de certaines formations liées au renouveau pédagogique rend un peu plus difficile sonapplication.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V178L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

À l’école secondaire l’Odyssée, l’instabilité des ressources a aussi été constatée depuis le début de l’implantationde l’approche orientante. Au départ, la direction de l’école attribuait le rôle de responsable de l’approche orientanteà des enseignants précaires qui comblaient leur tâche à l’aide des périodes attribuées au mandat. C’est à partir del’année scolaire 2005-2006 que la direction a décidé de proposer le mandat de responsable de l’approche orientanteà des enseignants permanents et d’associer plus spécialement les nouvelles pratiques pédagogiques quesupposent l’approche orientante et la culture entrepreneuriale à celles du renouveau pédagogique. Aucun responsablede l’approche orientante n’est resté plus d’une année dans son poste. Par contre, le travail d’un bénévole surdes projets entrepreneuriaux à l’école pendant les années scolaires 2003-2004, 2004-2005 et 2005-2006 asuscité l’intérêt de plusieurs enseignants qui souhaitaient obtenir du financement pour des projets spéciaux. Deplus, le fait que la responsable de l’approche orientante pour 2005-2006 a travaillé en étroite collaboration avecl’animatrice pédagogique et que celle-ci a pris la relève à l’automne 2006 a grandement aidé l’expérimentation. Lesenseignants de l’école semblent ouverts à vivre et à expérimenter des SAE entrepreneuriales.À l’école secondaire Roger-Comtois, trois personnes ont joué le rôle de responsable de l’approche orientantedepuis le début de l’implantation. Au départ, un conseiller d’orientation était responsable du dossier. Cettepersonne est restée en poste jusqu’en juin 2005. Lors des deux dernières années de son mandat, elle a accompagnéun des deux enseignants qui lui ont succédé en 2005-2006. En 2006-2007, un de ces enseignantsassumait seul le mandat de responsable de l’approche orientante. De 2004-2005 à 2006-2007, les directionsadjointes responsables du dossier ont changé. L’école est grande, et l’implantation de changements y est un peuplus laborieuse étant donné entre autres que les enseignants sont dispersés dans plusieurs salles des professeursou de département.À l’école secondaire Vanier, il y a eu une très grande stabilité des ressources en approche orientante. Seules deuxpersonnes ont assumé le mandat. Cette école a d’ailleurs été une des premières à se nommer une conseillèred’orientation responsable du dossier de l’approche orientante. Cette ressource est restée en place jusqu’en juin2005. Les deux dernières années de son mandat, elle a initié une enseignante intéressée à l’approche orientante.Cette dernière lui a succédé et est en place depuis août 2005. Le dynamisme de l’école au regard de la cultureentrepreneuriale est reconnu par le milieu, et plusieurs projets pédagogiques entrepreneuriaux et orientants sontvécus dans les classes. D’ailleurs, une grande partie d’entre eux sont soumis à la MSE et au CQE. Les projets del’école obtiennent annuellement des mentions à l’échelle locale, régionale ou nationale depuis déjà quelquesannées. Pour en connaître davantage sur les étapes d’implantation dans cette école, nous vous invitons à consulterla section « École secondaire Vanier » du présent portfolio.3.4. Ressources humainesL’expérimentation de projets entrepreneuriaux dans les écoles secondaires est soutenue par les Services éducatifsdes jeunes de la commission scolaire. Pour ancrer le renouveau pédagogique, des conseillers pédagogiquesaccompagnent les divers groupes d’intervenants (responsables de matière, animateurs pédagogiques, responsablesde l’approche orientante et des TIC constituant, avec la direction, le comité pédagogique de chacune desécoles secondaires) dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs plans d’action respectifs. Les responsables dematière (deux par discipline) accompagnent les enseignants dans l’appropriation des programmes disciplinaires.Les animateurs pédagogiques travaillent étroitement avec les directions d’école afin d’élaborer et de mettre enœuvre un plan de formation et d’accompagnement et de soutenir les équipes de travail des écoles dansl’appropriation des cadres pédagogiques. Les agents multiplicateurs des technologies de l’information et de lacommunication ou les responsables des TIC accompagnent des équipes disciplinaires ou des équipes de travaildans l’élaboration ou le pilotage de SAE qui intègrent les TIC. Finalement, les responsables de l’approcheorientante soutiennent des équipes de travail dans l’adaptation et l’élaboration de SAE qui intègrent l’approcheorientante et la culture entrepreneuriale. Chacun de ces responsables travaille en collaboration avec le conseillerd’orientation de l’école, qui l’assiste au besoin en élaborant des questions orientantes et en fournissant toute laLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V179L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

documentation liée au monde scolaire et au monde du travail. Ils sont accompagnés par la conseillère pédagogique,qui les invite à participer à des rencontres de concertation afin d’expérimenter des productions coopératives,d’échanger et de partager des outils, des stratégies d’intervention et des informations diverses qui les aident dansl’accomplissement de leur mandat. De plus, une section du portail de la commission scolaire destinée aux responsablesde l’approche orientante rend accessible de la documentation et favorise le réseautage et le partage. Unsuivi tout le long de l’année scolaire ainsi que diverses possibilités de rencontres personnalisées complètentl’accompagnement.Les ressources humaines impliquées dans le dossier à l’école secondaire La Camaradière sont la responsable del’approche orientante, qui travaille en étroite collaboration avec deux directions adjointes et les deux conseillersd’orientation de l’école. Ils forment ainsi le comité de l’approche orientante de l’école. Le comité d’expérimentationdu projet entrepreneurial était constitué quant à lui de la responsable de l’approche orientante et de la directionadjointe, lesquels ont assisté à la session de perfectionnement de septembre 2006.À l’école secondaire l’Odyssée, la responsable de l’approche orientante joue aussi le rôle d’animatrice pédagogique.Elle travaille en étroite collaboration avec la direction adjointe et les deux responsables de matière membresdu comité d’expérimentation. Seule cette école secondaire n’a pas de conseiller d’orientation sur place. Pour faciliterle travail de la responsable de l’approche orientante, la conseillère pédagogique pour le dossier de l’approcheorientante et de l’entrepreneuriat voit à cette tâche étant donné qu’elle est aussi conseillère d’orientation.À l’école secondaire Roger-Comtois, il n’y a pas encore de comité de l’approche orientante. Le responsable del’approche orientante travaille occasionnellement avec les conseillères d’orientation, mais le partage des responsabilitésest à définir dans le quotidien. Les ressources humaines impliquées dans le comité d’expérimentation sontle responsable de l’approche orientante, la direction adjointe responsable de l’expérimentation et l’animateur pédagogique,qui joue aussi le rôle de responsable de matière en science et technologie pour la commission scolaire.À l’école secondaire Vanier, la responsable de l’approche orientante assume également le mandat d’animatricepédagogique depuis deux ans. Pour le projet chapeauté par les Services éducatifs des jeunes, elle collabore avecla nouvelle direction, la direction adjointe et le conseiller d’orientation de l’école. Pour en connaître davantage surles ressources humaines impliquées dans le projet défini par l’école, consultez la section « École secondaireVanier » que l’on trouve plus loin dans le portfolio.3.5. Modalités organisationnellesUne conseillère pédagogique des Services éducatifs des jeunes de la commission scolaire de la Capitale soutientle dossier de l’approche orientante et de l’entrepreneuriat. Elle est permanente, et travaille quatre jours parsemaine. Son salaire est assumé, en partie, par l’allocation de coordination versée par le MELS à cet effet.Les coûts des libérations de chacun des responsables de l’approche orientante sont assumés par l’allocation reçuedu MELS pour chacune des écoles (mesure n o 30172). Comme l’allocation versée est multipliée par le nombred’élèves et que chacune des directions fait ses choix budgétaires, le nombre de périodes de libération par cycle estdifférent dans chacun des milieux. De plus, selon la discipline de l’enseignant ciblé, la direction doit faire correspondrela libération avec le nombre de périodes attribuées à un groupe selon la grille-matières.Chacune des directions d’école a accepté de libérer ses enseignants et ses professionnels pour la session de deuxjours de perfectionnement. Chacune des directions d’école a accepté aussi de libérer son responsable del’approche orientante afin qu’il assiste aux rencontres de concertation prévues tout le long de l’année scolaire,étant donné qu’il n’y a pas eu d’ententes de libération à un moment établi préalablement par tous pour cesréunions en début d’année.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V180L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

À l’école secondaire La Camaradière, la responsable de l’approche orientante est libérée neuf périodes par cyclepour le dossier de l’approche orientante et une période par cycle pour le comité pédagogique. Des budgets sontaussi disponibles pour libérer les enseignants qui souhaitent travailler sur des SAE entrepreneuriales.À l’école secondaire l’Odyssée, la responsable de l’approche orientante est libérée huit périodes par cycle. Lesenseignants qui souhaitent travailler sur des SAE entrepreneuriales doivent le faire pendant leurs moments dedisponibilité et ceux de la responsable de l’approche orientante.À l’école secondaire Roger-Comtois, le responsable de l’approche orientante est libéré six périodes par cycle. Ladirection est ouverte à allouer des budgets pour libérer des enseignants de façon ponctuelle afin qu’ils travaillentsur des SAE entrepreneuriales avec le responsable de l’approche orientante.À l’école secondaire Vanier, la responsable de l’approche orientante est libérée six périodes par cycle. Les enseignantsqui souhaitent travailler sur des SAE entrepreneuriales doivent le faire pendant leurs moments de disponibilitéet ceux de la responsable de l’approche orientante.3.6. Ressources financièresLa commission scolaire de la Capitale n’a reçu aucune somme d’argent pour expérimenter des SAE entrepreneurialesdans ses écoles et participer au présent portfolio. Les Services éducatifs des jeunes ont accepté de menerle projet en continuité du mandat attribué par le MELS, afin de montrer qu’il est simple et facile de mettre enœuvre une approche de ce genre. Les projets d’expérimentation n’ont pas entraîné de coûts supplémentaires pourles Services éducatifs des jeunes, étant donné qu’ils correspondaient à l’accompagnement déjà assuré par laconseillère pédagogique. Ils ont entraîné peu de coûts supplémentaires pour les écoles, étant donné les sommesreçues par le MELS pour la mesure liée à l’approche orientante.À l’école secondaire La Camaradière, la somme totale est évaluée à 21 920 $. De cette somme, 20 000 $ ont étéattribués pour la libération de la responsable de l’approche orientante. À cette somme s’est ajouté le coût de salibération afin qu’elle assiste aux rencontres de concertation du groupe, 240 $, et une autre somme de 1 620 $ aété dépensée pour libérer les enseignants qui ont assisté à la formation de deux jours. Une somme de 60 $ aaussi été dépensée pour libérer les enseignants qui ont travaillé sur des SAE entrepreneuriales.À l’école secondaire l’Odyssée, la somme attribuée au mandat de la responsable de l’approche orientante estévaluée à 17 700 $. À cette somme se sont ajoutés 240 $ pour sa libération afin qu’elle assiste aux rencontres deconcertation du groupe. Une autre somme de 600 $ a été dépensée pour libérer les enseignants qui ont assistéà la formation de deux jours. Une somme totale de 18 540 $ a donc été consacrée au projet d’expérimentationpour l’année scolaire 2006-2007.À l’école secondaire Roger-Comtois, la somme attribuée au mandat du responsable de l’approche orientante estévaluée à 23 000 $. À cette somme s’est ajouté le coût de sa libération afin qu’il assiste aux rencontres de concertationdu groupe (130 $), et une autre somme de 455 $ a été dépensée pour libérer les enseignants qui ontassisté à la formation de deux jours. Le coût de l’expérimentation du projet entrepreneurial dans cette école estdonc évalué pour une année à 23 585 $.À l’école secondaire Vanier, la somme attribuée à la libération de la responsable de l’approche orientante estévaluée à 11 725 $. À cette somme se sont ajoutés 428 $ pour sa libération afin qu’elle assiste aux rencontres deconcertation du groupe et à la session de perfectionnement. Le coût de l’expérimentation des SAE entrepreneurialesau premier cycle est donc évalué à 12 154 $. Vous trouverez dans la section « École secondaire Vanier » duprésent portfolio les dépenses engagées pour faire reconnaître l’école comme une école à volet entrepreneurial.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V181L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.7. Ressources matériellesUn exemplaire du guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et au secondaire a été remisà chacune des personnes ayant assisté à la session de perfectionnement des 11 et 12 septembre 2006.À l’école secondaire La Camaradière, la responsable de l’approche orientante a un bureau fermé qui lui permet derencontrer les enseignants. De plus, elle dispose d’un système téléphonique avec boîte vocale, d’un équipementinformatique et d’un classeur. Elle a un compte pour les reprographies, et il est également possible pour elled’emprunter un vidéoprojecteur et un rétroprojecteur pour faire des présentations aux enseignants. Il est égalementpossible de payer une partie du matériel nécessaire à certains projets (cartons, peinture, etc.).À l’école secondaire l’Odyssée, peu de ressources matérielles sont disponibles étant donné l’écart mince entre lecoût des libérations de la responsable de l’approche orientante et les budgets disponibles. Par contre, peu derestrictions sont imposées au regard des photocopies de documents. La salle de pause des enseignants est accessiblepour les rencontres d’accompagnement.À l’école secondaire Roger-Comtois, le responsable de l’approche orientante n’a pas de bureau pour rencontrer lesenseignants, mais des salles sont toujours disponibles pour des rencontres. Un portable de l’école, avec un accèsau réseau Internet sans fil, est mis à sa disposition. La reprographie de divers documents est aussi possible.À l’école secondaire Vanier, peu de ressources matérielles sont disponibles étant donné l’écart mince entre le coûtdes libérations du responsable de l’approche orientante et les budgets disponibles. Les salles de classe non utiliséespendant certaines périodes sont les endroits privilégiés pour les rencontres d’accompagnement avec lesenseignants. De plus, la personne responsable a un compte pour les reprographies, et il est également possiblepour elle d’emprunter un vidéoprojecteur et un rétroprojecteur pour faire des présentations aux enseignants. Unepartie du matériel nécessaire aux projets est aussi fournie par l’école.3.8. ÉchéancierÉchéancier des Services éducatifs des jeunesFévrier 2006• Proposition aux directions adjointes des écoles secondaires d’expérimenter un projet entrepreneurialen invitant chacun des enseignants d’une année à entreprendre une SAE entrepreneuriale.De mars à août 2006 • Présentation de la proposition aux écoles qui le demandent.Août 2006• Élaboration d’un plan d’accompagnement comprenant des stratégies et des moyens(rencontres de concertation et rencontres d’accompagnement personnalisées).Septembre 2006• Session de perfectionnement sur la pédagogie entrepreneuriale, les SAE entrepreneurialeset les outils pédagogiques du guide aux membres des comités d’expérimentation.De septembre 2006 à juin 2007 • Accompagnement des écoles dans l’expérimentation.Échéancier de l’école secondaire La CamaradièreJuin 2006• Présentation du projet d’expérimentation au comité pédagogique de l’école et au comitéde participation des enseignants.• Décision de l’école de participer au projet.Août 2006• Annonce de la participation de l’école au projet d’expérimentation lors de l’assemblée générale.Septembre 2006• Constitution du comité d’expérimentation.• Élaboration d’un plan de travail comprenant des stratégies et des moyens qui faciliterontles expérimentations.• Présence des membres du comité d’expérimentation de l’école à la session de perfectionnementsur la pédagogie entrepreneuriale, les SAE entrepreneuriales et les outils pédagogiques du guide.De septembre 2006 à juin 2007• Promotion du projet d’expérimentation et de l’offre d’accompagnement.• Accompagnement des enseignants en cours d’expérimentation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V182L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Échéancier de l’école secondaire l’OdysséeMai 2006Juin 2006Été 2006Septembre 2006Octobre 2006D’octobre 2006 à mars 2007Échéancier de l’école secondaire Roger-ComtoisJuin 2006Août 2006Septembre 2006Octobre 2006De septembre 2006 à juin 2007Échéancier de l’école secondaire VanierJuin 2006Juillet 2006Août 2006Septembre 2006De septembre 2006 à juin 2007Mai 2007• Présentation de la proposition de projet d’expérimentation à tous les enseignants lorsdes réunions des enseignants de chaque année.• Décision de l’école de participer au projet d’expérimentation.• Première formation sur la pédagogie entrepreneuriale, donnée par la conseillère pédagogiqueà une petite équipe d’enseignants. Quelques SAE entrepreneuriales et certains outilspédagogiques du guide sont alors présentés.• Décision officielle de la direction. Les enseignants de français de la deuxième année dupremier cycle seront les premiers à expérimenter le projet.• Appropriation du guide et des outils pédagogiques par l’équipe d’enseignants de français.• Annonce de la participation de l’école au projet d’expérimentation lors de l’assemblée générale.• Constitution du comité d’expérimentation.• Élaboration d’un plan de travail comprenant des stratégies et des moyens qui faciliterontl’expérimentation.• Présence des membres du comité d’expérimentation de l’école à la session de perfectionnementportant sur la pédagogie entrepreneuriale, les SAE entrepreneuriales et les outils pédagogiquesdu guide.• Présentation du projet d’expérimentation aux assemblées générales des parents concernés.• Présentation du projet aux autres enseignants de la deuxième année du premier cycle.• Formation condensée pour les enseignants intéressés à expérimenter une SAE entrepreneuriale.• Promotion du projet d’expérimentation et de l’offre d’accompagnement.• Accompagnement des enseignants pendant les expérimentations.• Présentation du projet d’expérimentation au comité pédagogique élargi, composé d’une dizained’enseignants du premier cycle. Ce cycle était alors ciblé.• Changement de groupe ciblé et de direction adjointe responsable du projet d’expérimentation.• Décision de l’école de participer au projet.• Présentation du projet aux enseignants ciblés.• Constitution du comité d’expérimentation.• Élaboration d’un plan de travail comprenant des stratégies et des moyens qui faciliterontla mise en œuvre.• Présence des membres du comité d’expérimentation de l’école à la session de perfectionnementsur la pédagogie entrepreneuriale, les SAE entrepreneuriales et les outils pédagogiques du guide.• Rappel, par la direction, du projet aux enseignants ciblés.• Promotion du projet d’expérimentation et de l’offre d’accompagnement.• Accompagnement des enseignants tout le long de l’expérimentation.• Décision de la direction en place de participer au projet d’expérimentation.• Préparation de la nouvelle direction à sa participation au projet.• Présentation du projet d’expérimentation lors de l’assemblée générale.• Constitution du comité d’expérimentation.• Élaboration d’un plan de travail comprenant des stratégies et des moyens qui faciliterontles expérimentations.• Présence des membres du comité d’expérimentation de l’école à la session de perfectionnementsur la pédagogie entrepreneuriale, les SAE entrepreneuriales et les outils pédagogiques du guide.• Promotion du projet d’expérimentation et de l’offre d’accompagnement.• Accompagnement des enseignants en cours d’expérimentation.• Décision en assemblée générale de rendre obligatoire l’expérimentation d’une SAE entrepreneurialepour tous les enseignants et tous les groupes d’élèves, dès l’année scolaire 2007-2008.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V183L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorablesAu terme de 2006-2007, on estime qu’une des conditions les plus favorables au projet d’expérimentation est sansaucun doute l’expertise déjà développée au regard de l’approche orientante et de la culture entrepreneuriale à lacommission scolaire de la Capitale. Plusieurs enseignants ont expérimenté depuis quelques années des activitésorientantes ou entrepreneuriales qui ressemblaient à celles présentées dans le guide pédagogique du MELS et quise vivaient dans les activités courantes de la classe. Le fait que ce projet est associé au renouveau pédagogique afavorisé sa mise en œuvre. Une autre condition favorable est que la conseillère pédagogique responsable dudossier occupe les mêmes fonctions depuis novembre 2001 et que l’accompagnement offert dans les milieuxrépond aux besoins et est apprécié.Certaines conditions sont par ailleurs défavorables à l’élaboration et à la mise en œuvre de projets pédagogiquesentrepreneuriaux dans les écoles participantes. Le fait que l’approche orientante et la culture entrepreneurialesoient associées au renouveau pédagogique les rend incontournables, mais elles représentent un grand défi pourles enseignants, qui voient leurs pratiques pédagogiques modifiées. La grande majorité des enseignants ciblés parle projet d’expérimentation sont des enseignants déjà engagés dans le renouveau pédagogique et ils doivent déjàs’approprier, en plus de la pédagogie entrepreneuriale, leur nouveau programme disciplinaire, le matériel didactiquerenouvelé ainsi que les nouveaux processus d’évaluation inhérents aux programmes par compétences. Toutchangement apporte son lot d’insécurité et demande du temps. On préconise le volontariat et valorise la théoriedes petits pas, mais certains enseignants hésitent à faire ce nouveau petit pas.Le manque de temps pour se rencontrer en équipe-année et en équipe disciplinaire est également un élémentdéfavorable. Les enseignants se sentent surchargés, et l’épuisement professionnel est plus souvent au rendezvous.De plus, certains intervenants dans les écoles semblent avoir encore de la difficulté à saisir les liens étroitsentre la pédagogie entrepreneuriale et le renouveau pédagogique. Un travail reste à faire pour démystifier lapédagogie entrepreneuriale. Il faut prioritairement distinguer l’esprit d’entreprendre tel que le définit le guidepédagogique du MELS de l’esprit d’entreprise.Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la mise en place du renouveau pédagogique a engendré quelques périodesun peu plus difficiles sur le plan syndical et que deux boycottages majeurs ont ralenti l’implantation. Le boycottagede 2005-2006 a laissé des traces dans certains établissements scolaires. L’équilibre est à retrouver, et des plaiesrestent à panser dans certains milieux. Encore aujourd’hui, certains enseignants semblent vouloir s’en tenir à leurtâche et hésitent à s’engager dans de nouveaux défis.Le dernier élément défavorable est sans aucun doute le mouvement de personnel dans les organisations scolaires.Chaque année, plusieurs enseignants doivent quitter leur milieu et s’intégrer à une nouvelle équipe et à une nouvelleécole. Les départs à la retraite et les mouvements de personnel parmi les directions d’établissementoccasionnés par des pratiques organisationnelles établies sont aussi des éléments problématiques. Ils déstabilisentet fragilisent certaines organisations scolaires.À l’école secondaire La Camaradière, on a cru dès le départ que le fait que la responsable de l’approche orientantesoit la même depuis trois ans favoriserait l’expérimentation et que son offre d’accompagnement intéresserait lesenseignants ciblés. De plus, on connaissait l’ouverture de plusieurs enseignants, et divers projets se vivaient déjàdans l’école. Il ne restait qu’à les arrimer à la pédagogie entrepreneuriale et à encourager les enseignants à utiliserles outils pédagogiques, qui d’ailleurs faciliteraient leur travail. On a cru aussi qu’une des conditions favorables auxprojets entrepreneuriaux serait l’effet d’entraînement. On espérait que les diverses expérimentations déjà vécuespermettraient à d’autres enseignants de découvrir la facilité de cette pédagogie et ses bienfaits chez les élèves(élèves plus impliqués et davantage motivés). La direction, croyant en cette pédagogie, était disposée à investir del’argent pour accompagner les enseignants dans les SAE entrepreneuriales. Par ailleurs, une des conditionsdéfavorables a sans aucun doute été le fait que l’école compte plusieurs enseignants et que le grand nombreLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V184L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

dépersonnalise l’engagement de chacun d’entre eux, ce à quoi s’ajoute le fait que près du quart des enseignantsdu premier cycle sont de jeunes enseignants qui débutent dans la profession. Également, comme les enseignantsengagés dans le renouveau pédagogique étaient souvent les mêmes et que s’impliquer dans divers dossiers auraitpu les rendre moins présents pour leurs élèves, certains ont hésité à s’engager dans le projet.À l’école secondaire l’Odyssée, l’une des conditions les plus favorables à l’expérimentation était le leadership del’équipe d’enseignants de français. Le fait que les premières expérimentations étaient prévues dans leurs classessemble avoir été un avantage indéniable. On comptait aussi dans cette école sur l’effet d’entraînement des SAEentrepreneuriales vécues en classe avec des intentions pédagogiques claires. De plus, on pensait que le fait queplusieurs projets entrepreneuriaux se vivent dans l’école depuis quelques années aiderait l’expérimentation. Onsentait la forte conviction des membres du comité d’expérimentation à l’égard de la pédagogie entrepreneuriale etleur emballement à l’endroit des divers outils pédagogiques fournis dans le guide du MELS. Parmi les conditionsdéfavorables, il faut par contre noter l’arrivée en début d’année scolaire d’une nouvelle directrice venant duprimaire. Il faut aussi préciser que, parmi les enseignants de l’année d’enseignement ciblée, plusieurs étaientnouvellement arrivés, dont tous les enseignants de science et trois enseignants sur cinq en mathématique. Leremplacement par intérim de la responsable de l’approche orientante par l’animatrice pédagogique jusqu’en février2007 semble également avoir été un élément défavorable.Le fait qu’à l’école secondaire Roger-Comtois, la direction a finalement ciblé trois enseignants qui donnaient de laformation à des élèves sélectionnés de troisième secondaire (groupe fermé pour trois disciplines) demeure sanscontredit l’élément le plus favorable. Il faut préciser ici que ces enseignants avaient eux-mêmes demandé d’expérimenterune SAE. Dans ce programme enrichi, les élèves doivent réaliser des productions sur support multimédia,et les enseignants souhaitaient s’approprier dans l’action le renouveau pédagogique. Ces éléments les ont encouragésà s’impliquer dans cette démarche. Ils étaient ouverts à vivre une SAE entrepreneuriale et ils ne demandaientqu’à rencontrer le responsable de l’approche orientante. On souhaitait que cette expérimentation aurait uneffet boule de neige et encouragerait d’autres enseignants de l’école à adopter cette pédagogie et à utiliser lematériel pédagogique fourni dans le guide du MELS. Par contre, un des éléments défavorables à l’expérimentationa été le changement de direction et de groupe ciblé qui a eu lieu en début d’année scolaire. D’ailleurs, la nouvelledirection associée au dossier en était à ses toutes premières armes en pédagogie entrepreneuriale. Il fautaussi noter que l’effet de cette expérimentation restreinte risque de ne pas être beaucoup ressenti par les autresenseignants de cette école très populeuse.À l’école secondaire Vanier, deux expérimentations parallèles s’installaient pour faire reconnaître l’école commeune école à volet entrepreneurial. Pour en savoir davantage sur la seconde, nous vous invitons à consulter lasection sur l’école dans la suite du présent portfolio. Une des conditions favorables au projet proposé par lesServices éducatifs des jeunes a sans aucun doute été le fait que les enseignants croient à la pédagogie par projetset sont ouverts à la pédagogie entrepreneuriale. Plusieurs d’entre eux valorisent d’ailleurs cette approche avec lesélèves, puisqu’elle donne de bons résultats : diminution des absences, augmentation de la réussite, goût d’être àl’école et augmentation de l’estime de soi. L’expertise et le dynamisme de l’enseignante responsable de l’approcheorientante sont reconnus. Elle s’investit depuis quelques années dans divers projets entrepreneuriaux qui sontprésentés et mis en nomination au CQE. Au regard des éléments défavorables, il faut préciser qu’une nouvelledirection venant du primaire est arrivée en début d’année scolaire. L’appropriation d’un nouveau mandat, l’adaptationà ce nouveau milieu de vie et la particularité de la clientèle lui ont demandé beaucoup de temps etd’énergie. La structure de tutorat qui doit s’installer au début de chaque année scolaire est une autre conditiondéfavorable, puisque les enseignants du cycle doivent gérer cette situation avant d’envisager des projets d’expérimentation.De plus, le fait que l’école soit une petite école implique que ses enseignants enseignent diverses disciplinesou enseignent à différentes années, ce qui leur demande de préparer plusieurs cours. La tâche exigée parles petites écoles et la lourdeur de la clientèle augmentent la difficulté d’enseigner.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V185L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.10. Difficultés éprouvées et solutionsL’expérimentation d’une SAE entrepreneuriale par chacun des enseignants d’un groupe ciblé a finalement été difficiledans chacune des écoles secondaires participantes. L’effet d’entraînement envisagé dans certains milieux n’apas eu les résultats escomptés. La pédagogie entrepreneuriale privilégiant le développement de compétences n’estpas encore bien saisie par tous, et très peu de formations ont été données aux groupes d’enseignants ciblés pourles projets d’expérimentation, sauf sous forme d’accompagnement lors de rencontres personnalisées. Par ailleurs,il faut mentionner qu’il a été parfois laborieux pour les membres du comité d’expérimentation de se rencontrer etde mener des actions concertées. Le renouveau pédagogique demande à tout le personnel scolaire de revoir sespratiques professionnelles, et plusieurs intervenants ont encore de la difficulté à faire des liens avec l’ensemble desnouveaux éléments. Cela demande du temps. De plus, il est encore difficile pour certaines personnes de saisir quela pédagogie entrepreneuriale implique la réalisation d’une production répondant à des besoins réels. Pourtant, onconstate que de telles productions peuvent devenir un moyen de résoudre certains problèmes relevés dans leplan de réussite et le projet éducatif d’une école.À l’école secondaire La Camaradière, certains enseignants expérimentateurs ont noté leur difficulté à utiliser lapédagogie entrepreneuriale et à laisser un peu plus de marge de manœuvre et d’autonomie aux élèves. Pourceux-ci, passer d’un rôle de transmetteur de connaissances à celui d’accompagnateur du développement descompétences est ardu. Ils constatent qu’ils sont en appropriation, qu’ils doivent avoir une intention pédagogiqueclaire et qu’ils ont besoin d’être accompagnés dans le choix des productions qui répondent à des besoins réels. Ilest souvent difficile pour la responsable de l’approche orientante de rencontrer les enseignants. Elle se doit d’êtreconvaincue et convaincante. Certains enseignants vivent la pédagogie entrepreneuriale en parascolaire avec depetits groupes d’élèves motivés et croient qu’il est difficile de s’approprier ces nouvelles façons de faire avec ungroupe complet. Des rencontres d’accompagnement avec chacun des enseignants seraient à prévoir afin deprésenter le matériel pédagogique et de faciliter son intégration. Il faut présenter la pédagogie entrepreneurialecomme un moyen de s’approprier le renouveau pédagogique, et les rencontres prévues à cette fin devraientinclure la présentation de divers outils pédagogiques du guide, ce qui faciliterait son implantation.À l’école secondaire l’Odyssée, le fait que la responsable de l’approche orientante, qui devait revenir à l’hiver, n’apas repris son mandat et que celle qui la remplaçait par intérim ne pouvait poursuivre dans son rôle est uneembûche qui n’a pu être surmontée. Par ailleurs, l’un des obstacles les plus grands au projet d’expérimentation asans aucun doute été le manque de temps de rencontres d’accompagnement causé par la non-libération desenseignants et par la difficulté de les convaincre et de promouvoir le projet d’expérimentation. Les enseignantsciblés débutent dans le renouveau pédagogique et ils s’approprient toujours le nouveau matériel didactique. Parailleurs, certains enseignants ne comprennent pas encore que l’on peut vivre la culture entrepreneuriale tout enayant une intention pédagogique claire de développement de compétences (disciplinaires et transversales). Ils ontl’impression que cela implique de laisser tomber leur programme disciplinaire et que cela s’ajoute à leur tâche. Ilfaudrait prévoir des formations en début d’année scolaire pour démystifier la pédagogie entrepreneuriale. Peu deprojets ont été réalisés par le groupe d’enseignants ciblés. Cependant, il faut noter que d’autres projets pédagogiqueset entrepreneuriaux ont été réalisés en troisième secondaire en 2006-2007 et qu’ils n’ont pas été considéréset présentés ici étant donné que ce n’était pas le groupe ciblé. Par ailleurs, divers autres projets parascolaires ontété vécus et soumis à la MSE et au CQE.À l’école secondaire Roger-Comtois, on a connu peu de difficultés étant donné l’expérimentation limitée prévue dèsle départ. Le congé de paternité du responsable de l’approche orientante (absent pendant cinq semaines) acependant refroidi l’ardeur des enseignants expérimentateurs en début d’année scolaire. Leur formation et leuraccompagnement ont débuté pendant l’année scolaire, à la commission scolaire. En outre, le fait que les enseignantsciblés enseignaient à la troisième secondaire et qu’ils avaient une idée vague du renouveau pédagogiquea rendu l’accompagnement un peu plus difficile. En effet, les outils et le matériel pédagogiques du guide présententLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V186L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

des intentions pédagogiques liées à l’acquisition de compétences; or, ces enseignants travaillent à partir deprogrammes permettant l’acquisition de connaissances. Cela dit, malgré le fait que peu de SAE entrepreneurialesont été vécues par le groupe d’enseignants ciblés, il faut préciser que plusieurs autres projets pédagogiques etentrepreneuriaux ont été réalisés par divers enseignants de l’école. Certains avaient des intentions pédagogiques etse vivaient pendant le temps de classe, et d’autres projets ont été vécus en parascolaire. La plupart des projetsentrepreneuriaux ou SAE entrepreneuriales ont d’ailleurs été soumis à la MSE et au CQE.À l’école secondaire Vanier, le mouvement de personnel (cinq enseignants sur dix-neuf au premier cycle ont quittél’école pour diverses raisons de santé : maladie, grossesse, etc.) a ralenti l’expérimentation. Il faut préciser aussique les nouveaux enseignants de l’école ne connaissaient pas la pédagogie entrepreneuriale et que certainsanciens avaient des idées préconçues sur cette approche, ce qui imposait une formation et un accompagnementdifférenciés. Par ailleurs, la nouvelle direction de l’école avait besoin de temps de rencontres pour se familiariseravec le milieu, ce qui a rendu difficile la réalisation d’une telle formation. Le guide n’a donc pas été présenté lorsd’une rencontre de cycle, et aucune formation officielle n’a été donnée aux enseignants. La responsable del’approche orientante a relancé plusieurs fois les enseignants du groupe ciblé et la direction. Elle a offert del’accompagnement aux enseignants qui ont demandé son aide. Dans cette école, il est plus difficile de faire ladifférence entre l’esprit d’entreprise et l’esprit d’entreprendre. Cela vient peut-être du fait que deux expérimentationsparallèles ont été menées dans l’école en 2006-2007 au regard de la culture entrepreneuriale. Il apparaîtessentiel de clarifier les deux façons de faire et de s’entendre sur les éléments à prioriser. Plusieurs autres projetspédagogiques et entrepreneuriaux ont été réalisés, autres que ceux vécus par le groupe d’enseignants ciblés.Divers projets parascolaires ont aussi été vécus et soumis à la MSE et au CQE. Pour découvrir ces autres projets,nous vous invitons à consulter la section du portfolio réservée à l’école secondaire Vanier.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V187L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Les projets et leur expérimentationÀ l’école secondaire La Camaradière, on a vécu six SAE entrepreneuriales, à l’école secondaire l’Odyssée, deux, àl’école secondaire Roger-Comtois, une, et à l’école secondaire Vanier, deux. Elles sont présentées dans cette section.4.1. English Night 2007 (école secondaire La Camaradière)4.1.1. Contenu du projet English Night 2007 est un spectacle tout en anglais réalisé par deux groupes d’élèves decinquième secondaire. Il s’adressait à un public de tous âges. Le contexte de réalité proposépar l’enseignante était lié au DGF Orientation et entrepreneuriat. Les diverses prestationsproposées lors de cet événement étaient des chants, des saynètes humoristiques etdramatiques, de la musique, des danses et même des vidéos d’animation entièrementréalisées par les élèves. Les élèves ont participé à la fois à la préparation, à la réalisationde leur partie de spectacle et à l’organisation générale de l’événement.4.1.2. Objectifs Le projet a été vécu en anglais avec l’intention pédagogique de développer chez les élèves lescompétences disciplinaires « Interacts orally in English » et « Reinvests understanding of texts »ainsi que la compétence transversale « Coopérer ». Les élèves ont développé diverses qualitésentrepreneuriales.4.1.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaireet au secondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 323 à 339).4.1.4. Réalisations des élèves À la préparation et à la réalisation des diverses prestations ainsi qu’à l’organisation deet des intervenants l’événement se sont ajoutés une campagne publicitaire (publicité orale et écrite, logo, etc.)et la préparation, le design et la vente des billets de spectacle.4.1.5. Organisation du Pour les diverses productions, le travail a été organisé à partir des étapes de réalisationtravailet des exemples de comités proposés dans le guide. Certaines étapes ont été moinsapprofondies, tandis que d’autres, comme la mise en scène, ont été entièrement réalisées.Ce projet s’est déroulé du mois de septembre au mois de mai.4.1.6. Résultats Le spectacle a été présenté à deux reprises devant un public très diversifié (élèves, anciensélèves de l’école, parents, enseignants et gens de la communauté). On a amassé 2 500 $.4.1.7. Évaluation de Le projet a été très enrichissant pour les élèves. Il leur a permis de se découvrir diversesl’expérimentation forces et habiletés en plus de développer bien évidemment plusieurs qualités entrepreneuriales.Les spectateurs ont beaucoup apprécié le spectacle thématique de cette année.4.1.8. Suites du projet Il est certain que l’enseignante souhaite refaire le projet en 2007-2008. L’envergurede la prochaine édition dépendra des élèves.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V188L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2. Matériel didactique sur l’art et la Renaissance(école secondaire La Camaradière)4.2.1. Contenu du projet Le projet Matériel didactique sur l’art et la Renaissance proposait à un groupe d’élèvesde la deuxième année du premier cycle de réaliser du matériel didactique en histoire pourles autres élèves de leur année scolaire afin de décorer de façon innovatrice les couloirsde l’école et d’informer. Tout le matériel didactique a été entièrement réalisé par les élèves,mais l’enseignante a choisi les œuvres d’art.4.2.2. Objectifs Le projet a été vécu en histoire avec l’intention pédagogique de développer chez les élèvesla compétence disciplinaire « Interpréter les réalités sociales à l’aide de la méthode historique »et les compétences transversales « Coopérer » et « Communiquer de façon appropriée ».Certaines qualités entrepreneuriales ont particulièrement été développées. En voici quelquesunes: l’esprit d’équipe, la créativité, le sens de l’organisation et le sens des responsabilités.4.2.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaireet au secondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 116 à 132).4.2.4. Réalisations des élèves Cette expérience multidisciplinaire (histoire et art) a été tentée pour la première fois.et des intervenants4.2.5. Organisation du travail Le projet a été mené en suivant les diverses étapes de réalisation proposées dans le guide.On a soumis aux élèves des questions entrepreneuriales aux trois phases du projet,qui a été accompli de septembre à octobre.4.2.6. Résultats Pour réaliser les productions, les élèves ont eu recours à diverses ressources externes (autresenseignants, parents, etc.). Le projet s’est fait en classe, et le matériel didactique a été affichédans les couloirs de l’école.4.2.7. Évaluation de L’enseignante et les élèves ont apprécié le projet. Pour terminer les productions, certainesl’expérimentation périodes de dîner ont été utilisées. Les lieux d’exposition sont à revoir, car peu de personnesont remarqué les œuvres.4.2.8. Suites du projet L’enseignante manifeste un certain désir de renouveler l’expérience en 2007-2008,mais elle n’est pas encore certaine de le faire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V189L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3. Création artistique en art (école secondaire La Camaradière)4.3.1. Contenu du projet Le projet Création artistique en art proposait à un groupe d’élèves de la cinquième secondairede créer des œuvres dans le cours d’arts plastiques. Ces créations s’adressaient aux élèves, àleurs parents et aux visiteurs de l’école. Le contexte de réalité proposé par l’enseignante étaitlié au DGF Environnement et consommation. Les élèves ont entièrement produit leur œuvre.4.3.2. Objectifs Le projet a été vécu en arts plastiques avec l’intention pédagogique de développer chez lesélèves la compétence disciplinaire « Créer des images personnelles » et les compétencestransversales « Mettre en œuvre sa pensée créatrice » et « Se donner des méthodes detravail efficaces ». Certaines qualités entrepreneuriales ont particulièrement été développées.En voici quelques-unes : la motivation, la persévérance, la détermination, la créativitéet le sens de l’organisation.4.3.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et ausecondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 48 à 64).4.3.4. Réalisations des élèves Les créations artistiques formaient un tout dans une production collective qui représenteet des intervenants l’évolution de l’élève au secondaire. Les œuvres ont été exposées dans le hall d’entrée del’école, au bout de diverses rangées de casiers. On a laissé beaucoup d’autonomie aux élèves.4.3.5. Organisation Les étapes proposées par le guide ont servi de base pour la réalisation des créationsdu travailartistiques (idées, concept, technique, médium, etc.). Le projet a duré environ quatre semaines.4.3.6. Résultats Les créations artistiques ont été exposées dans le hall de l’école.4.3.7. Évaluation de Certains élèves ont semblé plus ou moins satisfaits de l’œuvre collective finale. L’enseignantel’expérimentation a déploré la difficulté de certains élèves au regard de certaines qualités entrepreneuriales(autonomie et sens des responsabilités) et l’explique par le fait que plusieurs élèves étaientinvités pour la première fois à vivre un projet de ce genre.4.3.8. Suites du projet L’enseignante semble ouverte à revivre le projet en 2007-2008. Elle envisage de lecommencer plus tôt durant l’année scolaire et désire apporter quelques modificationsà l’encadrement des élèves.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V190L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4. Un esprit sain dans un corps sain(école secondaire La Camaradière)4.4.1. Contenu du projet Le projet Un esprit sain dans un corps sain est un sondage en morale réalisé par troisenseignants avec dix groupes d’élèves de la troisième secondaire. La clientèle visée étaitl’ensemble des élèves de l’école, et un rapport sera déposé devant la direction. Le contextede réalité proposé par les enseignants était lié au DGF Santé et bien-être. Les diversestâches ont été entièrement accomplies par les élèves.4.4.2. Objectifs Le projet a été vécu en morale. Le contexte proposé visait à amener les élèves à prendreconscience des conséquences futures de leurs choix actuels au regard de la santé.L’intention pédagogique était de développer chez eux la compétence disciplinaire« Se positionner de façon réfléchie au regard d’enjeux d’ordre éthique » et les compétencestransversales principales « Exploiter l’information » et « Résoudre des problèmes ».Certaines qualités entrepreneuriales ont particulièrement été développées. En voici quelques-unes:la motivation, l’effort, le sens de l’organisation et la créativité.4.4.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaireet au secondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 185 à 201).4.4.4. Réalisations des élèves C’est la première fois qu’un projet de ce genre avait lieu dans l’école. Les élèves ont choisiet des intervenants un thème précis qu’ils souhaitaient traiter, ont produit eux-mêmes les questions du sondage,ont sondé le public ciblé, ont analysé les résultats et en ont tiré des conclusions et desrecommandations. Ce sondage sur la santé des gens qui fréquentent l’école peut avoirdes répercussions, puisque des propositions concrètes seront soumises par les élèvesà la direction de l’école.4.4.5. Organisation Les enseignants ont soumis aux élèves les étapes de réalisation proposées par le guidedu travailpédagogique pour ce type de production. Au moment d’écrire ce texte, le projet n’étaitpas terminé. Il avait débuté en mai et devait se terminer en juin. Entre six et huit coursétaient prévus.4.4.6. Résultats Pour les élèves, la réalisation de cette enquête a été l’occasion rêvée d’émettre leurs idéespour améliorer la santé de l’ensemble des personnes qui fréquentent l’école. Des solutionsconcrètes à divers problèmes seront définies, et certains besoins pourront probablementêtre comblés assez rapidement.4.4.7. Évaluation de Parce que l’expérimentation n’était pas encore terminée au moment de la rédaction,l’expérimentation on ne peut que mentionner que le projet motivait à la fois les élèves et les enseignants.4.4.8. Suites du projet Les enseignants ont le goût de répéter l’expérience en 2007-2008.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V191L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5. Tolérants ou pas? (école secondaire La Camaradière)4.5.1. Contenu du projet Le projet Tolérants ou pas? est un sondage en morale proposé par un enseignant à deuxgroupes d’élèves de la deuxième année du premier cycle. La clientèle visée était le comitéde la non-violence de l’école et l’ensemble des élèves. Le contexte de réalité proposé parl’enseignants était lié au DGF Vivre ensemble et citoyenneté. Les diverses tâches ont étéentièrement accomplies par les élèves.4.5.2. Objectifs Le projet a été vécu en morale, en deuxième année du premier cycle, avec l’intentionpédagogique de développer chez les élèves les compétences disciplinaires « Se positionnerde façon réfléchie au regard d’enjeux d’ordre éthique » et « Pratiquer le dialogue moral ».Certaines qualités entrepreneuriales ont particulièrement été développées, dont l’espritd’équipe, le sens des responsabilités et de l’organisation, la créativité et la persévérance.4.5.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et ausecondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 185 à 201 et 238 à 254).4.5.4. Réalisations des élèves Deux productions étaient à faire : le sondage et le dépliant de sensibilisation. Ce typeet des intervenants de projet était réalisé pour la première fois par cet enseignant.4.5.5. Organisation Au moment d’écrire ce texte, le projet n’était pas terminé. Il avait commencé en avril etdu travaildevait prendre fin en juin. L’organisation du travail s’est faite à partir des étapes de réalisationproposées dans le guide.4.5.6. Résultats Au moment d’écrire ce texte, il restait à sonder la clientèle visée et à mener la campagnede sensibilisation.4.5.7. Évaluation de Dès le départ, les élèves ont été motivés par la proposition. Le défi, au moment de lal’expérimentation rédaction de ce texte, demeurait le respect des échéanciers.4.5.8. Suites du projet L’enseignant prévoit revivre le projet en 2007-2008. Il croit que les conclusions des élèvespermettront la création de nouvelles activités sur la tolérance à l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V192L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.6. Silence... on tourne! (école secondaire La Camaradière)4.6.1. Contenu du projet Le projet Silence... on tourne! proposait la réalisation par les élèves d’une interview avec desspécialistes, sous la forme d’une émission télévisée présentée à l’ensemble des élèves de laclasse. Ce projet a été proposé par deux enseignants à huit groupes d’élèves de la quatrièmesecondaire. Le contexte de réalité proposé par les enseignants était lié au DGF Médias.Les diverses tâches ont été entièrement accomplies par les élèves.4.6.2. Objectifs Le projet a été vécu en morale avec l’intention pédagogique de développer chez les élèvesla compétence disciplinaire « Se positionner de façon réfléchie au regard d’enjeux d’ordreéthique » et la compétence transversale « Coopérer ». Certaines qualités entrepreneurialesont particulièrement été développées, dont l’esprit d’équipe, le leadership, le sens desresponsabilités, la débrouillardise, l’initiative et la créativité.4.6.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et ausecondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 202 à 218 et 359 à 375).4.6.4. Réalisations des élèves Les élèves ont choisi le sujet d’actualité qu’ils souhaitaient traiter, ont cherché et sélectionnéet des intervenants l’information pertinente, ont bâti les questions d’interview, ont élaboré le protocole d’entrevueet ont préparé la présentation en direct ou la vidéo de l’émission filmée.4.6.5. Organisation Au moment d’écrire ce texte, le projet n’était pas terminé. Il avait débuté en mai et devaitdu travails’achever en juin. Les enseignants ont proposé aux élèves d’organiser leur travail en suivantles étapes de réalisation et les exemples de comités suggérés dans le guide.4.6.6. Résultats Les enseignants comme les élèves considéraient que ces productions étaient intéressantespour aborder de manière novatrice les sujets chauds de l’actualité.4.6.7. Évaluation de Les enseignants et les élèves ont trouvé ce projet extrêmement motivant. Les élèves se sontl’expérimentation découvert diverses forces et champs d’intérêt, et certains d’entre eux envisagent même unecarrière dans le domaine des communications.4.6.8. Suites du projet Les enseignants ont le goût de se réinvestir dans ce projet en 2007-2008, mais ils n’ont pasencore envisagé les suites.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V193L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.7. Raconte-moi une histoire (école secondaire l’Odyssée)4.7.1. Contenu du projet Le projet Raconte-moi une histoire proposait la réalisation par les élèves d’un conte (livre)et la présentation de celui-ci sous la forme d’une saynète. Ce projet a été proposé par cinqenseignants de français à neuf groupes d’élèves de la deuxième année du premier cycle.Cette production s’adressait à de jeunes élèves de la première année du premier cycle del’école primaire La Chanterelle. Le contexte de réalité proposé par les enseignants était liéau DGF Orientation et entrepreneuriat. Les diverses tâches ont été entièrement accompliespar les élèves.4.7.2. Objectifs Le projet a été vécu en français. Le conte avait l’intention pédagogique de développerchez les élèves la compétence disciplinaire « Écrire des textes variés » et les compétencestransversales « Mettre en œuvre sa pensée créatrice » et « Coopérer ». Certaines qualitésentrepreneuriales ont particulièrement été développées, dont l’esprit d’équipe, le sens desresponsabilités et l’effort. La saynète visait à développer chez les élèves la compétencedisciplinaire « Communiquer oralement selon des modalités variées » et la compétencetransversale « Communiquer de façon appropriée ». Les qualités entrepreneurialesparticulièrement développées ont été la confiance en soi et la créativité.4.7.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et ausecondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 82 à 98 et 306 à 322).4.7.4. Réalisations des élèves Le livre (conte de Noël personnalisé remis en cadeau à chaque élève de la première annéeet des intervenants du premier cycle) a été réalisé par les élèves, et une seconde envergure a été apportée auprojet par la production d’une saynète présentant le conte. Lors de leur prestation, plusieursélèves s’étaient déguisés. Le projet est innovateur, puisqu’il a été réalisé pour la premièrefois à l’école et qu’il s’adressait à une clientèle jamais touchée antérieurement.4.7.5. Organisation Le projet a débuté en octobre et s’est terminé à la mi-décembre. Pour réaliser le projet,du travailles élèves étaient regroupés en équipes de quatre, et chacune des équipes était jumelée àun élève de l’école primaire La Chanterelle. Ils ont suivi les étapes de réalisation proposéesdans le guide.4.7.6. Résultats Le projet a été réalisé en partenariat avec l’école primaire située juste à côté de l’établissementscolaire. De plus, les contes ont été offerts en cadeau aux enfants. Ceux-ci étaient enchantés,et l’école secondaire a ainsi commencé sa campagne de charme auprès de futurs élèveset de leurs parents.4.7.7. Évaluation de Les élèves et l’enseignante du primaire se sont dits très satisfaits des réalisations des élèvesl’expérimentation du secondaire. Tous sont repartis avec un grand sourire.4.7.8. Suites du projet Les enseignants du secondaire souhaitent revivre l’expérience en 2007-2008. Ils ont remarquéqu’il a été beaucoup plus facile de faire comprendre certaines notions et concepts duprogramme et ont vite constaté l’intérêt de leurs élèves. Déjà, des changements sontenvisagés : plutôt que d’envoyer un questionnaire aux parents afin de connaître les champsd’intérêt des jeunes du primaire, il est proposé d’aller rencontrer les élèves en classe.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V194L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.8. La culture entrepreneuriale à la loupe(école secondaire l’Odyssée)4.8.1. Contenu du projet Le projet La culture entrepreneuriale à la loupe a été proposé par une enseignanteà un groupe d’élèves de la première année du premier cycle en difficulté d’apprentissage.Il s’agissait de créer une campagne de sensibilisation s’adressant à cinq groupes d’élèvesde la première année du premier cycle de l’école. Le contexte de réalité proposé parl’enseignante était lié au DGF Orientation et entrepreneuriat. Les diverses tâches ont étéentièrement accomplies par les élèves.4.8.2. Objectifs Le projet a été vécu en français avec l’intention pédagogique de développer chez les élèvesla compétence disciplinaire « Communiquer oralement selon des modalités variées ». Certainesqualités entrepreneuriales ont particulièrement été développées. En voici quelques-unes :la créativité, la solidarité, le leadership, l’esprit d’équipe, le sens des responsabilités et del’organisation, la persévérance et la confiance en soi.4.8.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire etau secondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 238 à 254).4.8.4. Réalisations des élèves C’est lors de l’annonce de la première Journée de la culture entrepreneuriale à l’école queet des intervenants les élèves et l’enseignante accompagnés par la responsable de l’approche orientante ontdécidé d’innover en préparant une campagne de sensibilisation sur le sujet.4.8.5. Organisation L’ensemble du projet s’est réalisé en novembre, et l’organisation du travail s’est faite endu travailsuivant les étapes de réalisation suggérées dans le guide pour le type de production choisi.4.8.6. Résultats Les élèves en difficulté d’apprentissage ont mené la campagne de sensibilisation auprès decinq groupes d’élèves (plus de 150 élèves) de la même année du secteur de l’enseignementordinaire. Ces derniers ne savaient pas en quoi consiste la culture entrepreneuriale.4.8.7. Évaluation de Les résultats de ce projet ont été extraordinaires : les élèves ont beaucoup appris, ont prisl’expérimentation confiance en eux et se sont sentis plus compétents en communication.4.8.8. Suites du projet L’enseignante souhaite renouveler l’expérience en 2007-2008. Elle envisage d’innoveren touchant un public plus large.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V195L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.9. Didacticiel mathématique (école secondaire Roger-Comtois)4.9.1. Contenu du projet Le projet Didacticiel mathématique a été proposé par trois enseignants à deux groupesd’élèves de la troisième secondaire. Le matériel didactique s’adresse à l’ensemble des élèvesde la troisième secondaire de l’école et sera disponible sur le site Web de l’établissement.Les diverses tâches liées à la réalisation de ce matériel didactique ont été entièrementaccomplies par les élèves.4.9.2. Objectifs Le projet a été vécu en mathématique et en informatique avec l’intention pédagogiquede développer chez les élèves les compétences disciplinaires « Communiquer à l’aide dulangage mathématique » et « Déployer un raisonnement mathématique » et les compétencestransversales « Exploiter les TIC » et « Communiquer de façon appropriée ». Certaines qualitésentrepreneuriales ont particulièrement été développées, dont le leadership, le sens desresponsabilités et le sens de l’organisation.4.9.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire etau secondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 116 à 132).4.9.4. Réalisations des élèves On peut obtenir le matériel didactique réalisé par les élèves en version papier et sur le siteet des intervenants Internet de l’école.4.9.5. Organisation Le projet a été vécu tout le long de l’année scolaire. Les élèves ont d’abord appris les notionsdu travailmathématiques. L’organisation du travail (choix des tâches) s’est faite en janvier. La rédactionet la conception du matériel se sont déroulées de janvier à la mi-mars. La présentation aeu lieu au début mai et, au moment d’écrire ce texte, le matériel devait être rendu accessiblepour la préparation des examens de fin d’année.4.9.6. Résultats On trouvera sous peu le didacticiel sur le site de l’école et à la bibliothèque scolaire.4.9.7. Évaluation de Les enseignants ont apprécié les outils pédagogiques du guide. Ils considèrent que cela facilitel’expérimentation l’expérimentation et l’organisation en classe d’une telle production. Les élèves ont apprécié laréalisation. Un élève en voie d’abandon et en difficulté scolaire a même raccroché. Il a été trèsmotivé par le projet. De plus, le concours organisé pour choisir le meilleur produit a encouragécertains élèves à se surpasser.4.9.8. Suites du projet Les enseignants souhaitent vivre d’autres projets de ce genre en 2007-2008.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V196L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.10. Les sacabobos (école secondaire Vanier)4.10.1. Contenu du projet Le projet Les sacabobos proposait la conception et la production de sacs santé et de lacampagne publicitaire associée à leur mise en marché. Ce projet a été proposé par deuxenseignants à quatre groupes d’élèves. Un de ces groupes d’élèves de science et technologiede la première année du premier cycle a pris également en charge la promotion (campagnepublicitaire). Ces productions s’adressaient à un public de tous âges. Le contexte de réalitéproposé par les enseignantes était lié au DGF Santé et bien-être. Les diverses tâches liéesà la fabrication des produits et à leur mise en marché ont été entièrement accompliespar les élèves.4.10.2. Objectifs Le projet a été vécu en science et technologie. La réalisation des sacs santé avait entreautres pour intention pédagogique de développer chez les élèves la compétence disciplinaire« Chercher des réponses ou des solutions à des problèmes d’ordre scientifique ou technologique» et la compétence transversale « Se donner des méthodes de travail efficaces ».Certaines qualités entrepreneuriales ont particulièrement été développées, dont le sensdes responsabilités et de l’organisation.4.10.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire etau secondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 133 à 149 et 255 à 271).Le projet était également inspiré de Julie Corriveau, de l’équipe PISTES (Projets d’intégrationdes sciences et des technologies en enseignement au secondaire).4.10.4. Réalisations des élèves Le projet avait deux envergures, puisque deux réalisations étaient à produire (objet techniqueet des intervenants ou scientifique et campagne publicitaire). L’innovation est venue du fait que les élèves ontcherché des partenaires et des commanditaires pour les tissus.4.10.5. Organisation Le travail a été organisé en suivant, pour la production des sacs, les étapes de réalisationdu travailproposées dans le guide et, pour la mise en marché et la campagne publicitaire, à l’aide descomités suggérés dans ce même guide. Le projet a débuté en février et devait, au momentd’écrire ce texte, se conclure en juin.4.10.6. Résultats Une entente partenariale a été conclue avec la maison des jeunes de Vanier et une écolede couture, ce qui a permis aux élèves d’avoir des conseils d’experts pour la fabrication. Onprévoit fabriquer près d’une soixantaine de sacs santé et amasser une somme d’environ 300 $.4.10.7. Évaluation de Les enseignantes ont apprécié le projet, et les élèves se sont dits contents d’apprendrel’expérimentation des notions scientifiques tout en s’amusant. La clientèle visée par les productions a aiméladiversité des dimensions et les différents tissus utilisés.4.10.8. Suites du projet L’enseignante de science et technologie envisage de se réinvestir dans ce type de projeten 2007-2008. Elle considère que le fait de mettre les élèves en action améliore le climatde classe, motive les élèves et leur permet d’être fiers d’eux.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V197L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.11. Atelier de formation sur les fractions(école secondaire Vanier)4.11.1. Contenu du projet Le projet Atelier de formation sur les fractions a été proposé par une enseignante à un grouped’élèves de la première année du premier cycle. Cet atelier de formation s’adressait aux autresélèves du groupe et à d’autres élèves de la même année. Le contexte de réalité proposépar l’enseignante était lié au DGF Orientation et entrepreneuriat. Les diverses tâches ont étéentièrement accomplies par les élèves.4.11.2. Objectifs Le projet a été vécu en mathématique avec l’intention pédagogique de développer chezles élèves la compétence disciplinaire « Communiquer à l’aide du langage mathématique »et les compétences transversales « Actualiser son potentiel » et « Communiquer de façonappropriée ». Certaines qualités entrepreneuriales ont particulièrement été développées.En voici quelques-unes : la confiance en soi, la motivation, l’initiative et la créativité.4.11.3. Outils pédagogiques On trouve dans le guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaireet au secondaire tous les outils pédagogiques utilisés (voir les pages 168 à 184).4.11.4. Réalisations des élèves Les élèves ont réalisé un atelier de formation sur un sujet lié aux fractions. Par la suite,et des intervenants ils ont présenté cet atelier aux élèves du groupe. Certaines équipes l’ont présenté aux autresgroupes de la première année du premier cycle.4.11.5. Organisation Les élèves ont été placés en huit petites équipes. Le projet s’est réalisé en quatre cours.du travailAu départ, ils ont appris les notions théoriques et, par la suite, ils ont préparé leur atelierde formation en utilisant une présentation PowerPoint. Avant de faire leur présentationdevant le public ciblé, ils ont fait valider son contenu par l’enseignante.4.11.6. Résultats Les ateliers de formation ont permis de répondre aux besoins des élèves, c’est-à-direacquérir les notions mathématiques liées aux fractions. De plus, le travail coopératif apermis aux élèves de s’entraider tout en développant leurs qualités entrepreneuriales.4.11.7. Évaluation de Les élèves ont beaucoup apprécié l’enseignement par leurs pairs.l’expérimentation4.11.8. Suites du projet L’enseignante responsable du projet a l’intention de réitérer l’expérience en 2007-2008.Elle envisage de donner plus de temps aux élèves pour l’étape de préparation de l’atelierde formation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V198L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour la commission scolaireet ses écoles, et recommandationsUne des premières recommandations qui pourrait être adressée aux lecteurs qui envisageraient de proposer cettedémarche à une ou des équipes-écoles serait de prévoir dès le début de l’année scolaire des formations sur le guideDévelopper et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et au secondaire et ses outils pédagogiques. Cette sessionde perfectionnement aurait pour intention de préciser en quoi consiste la culture entrepreneuriale à l’école et ce qu’estla pédagogie entrepreneuriale, et inviterait les enseignants à piloter, adapter ou élaborer au moins une SAE entrepreneurialeavec chacun de leurs groupes d’élèves. On doit également offrir de l’accompagnement aux enseignants quiexpérimentent une SAE afin de les soutenir dans cette nouvelle pratique pédagogique. La SAE entrepreneuriale bienvécue par les enseignants et les élèves permettra à ceux-ci d’évoluer dans le continuum de développement et d’intégrationde la culture entrepreneuriale et, au fil des expériences, favorisera le sentiment d’efficacité personnelle. Parcequ’ils croient en leur possibilité de réussir, les enseignants comme les élèves veulent relever de nouveaux défis dansl’action, modifiant ainsi l’adage, qui pourrait alors devenir «Qui peut veut», tel que le propose Denis Pelletier dans sonlivre L’approche orientante: la clé de la réussite scolaire et professionnelle paru en 2004 chez Septembre éditeur.À l’école secondaire La Camaradière, on envisage de proposer le même type de projet en 2007-2008. On souhaitepouvoir revenir avec les enseignants sur la présentation de février dernier, offrir une formation un peu plus pointue et del’accompagnement aux équipes disciplinaires du premier cycle. On croit que ces équipes de travail seront plus disposéesà être accompagnées, car elles auront vécu pendant une ou deux années complètes les programmes par compétenceset seront davantage en mesure de faire des choix judicieux au regard des activités proposées dans le matérieldidactique. La promotion du guide et de ses outils pédagogiques est à prévoir. Par ailleurs, il faudrait également établirune plus grande collaboration entre les divers intervenants concernés par le renouveau pédagogique dans l’école(responsable de l’approche orientante, responsable des TIC, animateur pédagogique et responsables de matière).À l’école secondaire l’Odyssée, la responsable de l’approche orientante proposera encore que chacun des enseignantsexpérimente une SAE entrepreneuriale. Ces SAE entrepreneuriales pourront être jumelées aux projets quela commission scolaire de la Capitale souhaite soutenir pour le 400e anniversaire de la ville de Québec. Les expérimentationsvont donc se poursuivre et pourront être bonifiées. Parce qu’une SAE entrepreneuriale se doit d’êtreinnovante, d’avoir de l’envergure et de tendre à avoir de la portée et des répercussions dans le milieu, on croitencore à l’effet d’entraînement. On mise également sur le fait que les élèves qui vivent ce type de projet adorentleur expérience, sont motivés par celle-ci et en redemandent. Les SAE entrepreneuriales pourraient être travailléesen équipe-matière ou en équipe-cycle et faire partie de la planification globale.À l’école secondaire Roger-Comtois, on envisage de faire de l’accompagnement différencié. On prévoit offrir uneformation aux enseignants qui ne connaissent pas la pédagogie entrepreneuriale et les outils pédagogiquesassociés. On leur proposera, en début d’année scolaire, de collaborer à des productions coopératives avec lesenseignants d’une même discipline qui enseignent au premier cycle et qui connaissent cette pédagogie, afin qu’ilsvivent une SAE durant l’année 2007-2008.À l’école secondaire Vanier, on croit que le fait de vivre une SAE entrepreneuriale représente pour chacun desenseignants une belle façon de s’approprier le renouveau pédagogique. On croit que le volet entrepreneurial peutêtre pour cette école en milieu défavorisé une bonne façon de se distinguer et une marque de commerce.L’assemblée générale du 7 mai 2007 a donc accepté de rendre obligatoire pour l’année scolaire 2007-2008 laréalisation par chacun des enseignants d’une SAE entrepreneuriale avec chacun de ses groupes d’élèves. Uneorientation claire, des actions définies, auxquelles s’ajoute un leadership de la direction, encouragent les enseignantsà intégrer la culture entrepreneuriale. Par ailleurs, dès le mois d’août 2007, les enseignants recevront uneformation différenciée (débutants et initiés) sur le guide présentant la pédagogie entrepreneuriale et ses outils.Finalement, on envisage de continuer la promotion de l’accompagnement.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V199L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieMINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Développer et vivre une culture entrepreneurialeau primaire et au secondaire, Québec, Le Ministère, 2006.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Programme de formation de l’école québécoise : enseignement secondaire,premier cycle, Québec, Gouvernement du Québec, 2004.7AnnexesAucune annexe.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V200L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. La commission scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2021.1. Une commission scolaire d’envergure . . . . . . . . 2021.2. Un milieu ancré dans la diversité . . . . . . . . . . . . . 2021.3. Entre tradition et avenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2032. Le plan de réussite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2042.1. Le plan stratégique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2042.2. La Politique de valorisation de la formationprofessionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2053. L’élaboration et la mise en œuvre du projetentrepreneurial dans la commission scolaire . . . . . . . 2063.1. Consultations effectuées et orientationspédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2063.1.1. Une réflexion commune . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2063.1.2. La poursuite du projet dans le cadredu Défi de l’entrepreneuriat jeunesse . . . 2063.2. Moyens employés pour susciter l’adhésiondu personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2063.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2073.3.1. Étapes principales préliminaires . . . . . . . . . . 2073.3.2. Étapes principales d’implantation duprojet dans les écoles secondaires . . . . . . . 2073.3.3. Étapes d’implantation de l’optiondans les écoles secondaires . . . . . . . . . . . . . . 2073.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2083.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2083.5.1. Le personnel enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2083.5.2. Répartition du programme selonles options disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2083.5.3. Répartition des heures à la grillehoraire du secondaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2083.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2093.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2093.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2093.8.1. Formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2093.8.2. Recrutement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2093.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . 2103.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . 2114. Le projet entrepreneurial et son expérimentation . . 2114.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2114.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2114.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2114.4. Réalisation des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2124.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2124.5.1. Séquence des modules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2124.5.2. Séquence des apprentissages . . . . . . . . . . . 2124.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2124.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . 2134.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2135. Suites pour la commission scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . 2146. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2147. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V201L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1La commission scolaire1.1. Une commission scolaire d’envergureLa commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) est une des plus grandes commissions scolaires québécoises.Elle regroupe près de 45 000 élèves (24 900 au primaire, 14 200 au secondaire, 2 800 à la formationprofessionnelle, 2 600 à l’éducation des adultes et 200 au Service aux entreprises et à la main-d’œuvre), répartisdans 87 établissements (61 écoles primaires, 13 écoles secondaires, 2 écoles spéciales, 6 centres de formationprofessionnelle et 5 centres d’éducation des adultes).Quelque 10 000 employés (4 200 employés permanents, dont 2 400 enseignants) sont au service de cetteimposante communauté. Les établissements de la CSMB sont situés dans 7 arrondissements montréalais et13 municipalités de l’ouest de l’île : Lachine, LaSalle, L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, Outremont, Pierrefonds–Roxboro,Saint-Laurent, Verdun, Baie-D’Urfé, Beaconsfield, Côte-Saint-Luc, Dollard-Des Ormeaux, Dorval, Hampstead,Kirkland, L’Île-Dorval, Montréal-Ouest, Mont-Royal, Pointe-Claire, Sainte-Anne-de-Bellevue et Senneville.1.2. Un milieu ancré dans la diversitéLa CSMB s’inscrit dans une dynamique hétérogène en constante évolution. Une partie de son vaste territoire(255 km 2 ) est fortement urbanisée, alors que certaines zones présentent des caractéristiques semi-rurales. Cettegéographie constitue la trame de fond d’un important métissage ethnique et culturel. Issus de plus de 175 pays,les élèves parlent souvent deux langues, parfois trois. Les différentes réalités socioéconomiques existantes créentpar ailleurs des profils polarisés. Bien ancrée dans cette diversité, la CSMB propose des services éducatifs répondantaux impératifs de cheminements scolaires rigoureux, modernes et adaptés aux besoins des personnes et des milieux.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V202L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1.3. Entre tradition et avenirNée, en juillet 1998, de la restructuration des commissions scolaires sur une base linguistique, la CSMB s’estdotée d’un nom qui rappelle la fondatrice de la congrégation de Notre-Dame, qui accueillit ses premiers élèves en1658 à Ville-Marie (ancien nom de Montréal).Son logo est formé d’un écusson (symbole de fierté, de tradition, de stabilité et de courage)animé par des ellipses (évoquant le mouvement, le dynamisme et l’action). Les actions del’ensemble de sa communauté éducative prennent appui sur quatre valeurs issues d’unedémarche de réflexion sur l’éthique et la gouvernance : le respect – accorder un second regardafin de ne pas heurter inutilement –, l’équité – la juste appréciation de ce qui est dû à chacun –,la responsabilité – agir librement et rendre des comptes – et le courage – la capacité d’assumerses décisions et leurs conséquences.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V203L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le plan de réussite2.1. Le plan stratégiqueC’est en vertu de dispositions de la Loi sur l’instruction publique, visant l’ouverture des milieux, la transparence etla responsabilité, que les commissions scolaires sont, depuis 2002, conviées à se doter de plans stratégiques.La CSMB a relevé le défi en élaborant dès 2003 sa première planification stratégique. Décembre 2006 marque lamise en place de son deuxième plan, qui sera en application jusqu’en juin 2009. Le Plan stratégique 2006-2009de la CSMB repose sur les bases établies il y a trois ans, mais s’inspire également d’une réflexion nouvelle surl’éthique et la gouvernance.Cette réflexion institutionnelle d’avant-garde a précisé les valeurs devant guider les actions de la CSMB et redéfinila mission de l’organisation : « La CSMB, guidée par des valeurs de respect, d’équité, de responsabilité et decourage, contribue à la réussite de ses élèves, selon leur cheminement personnel, en tenant compte de sacommunauté, de ses mandats et de ses ressources. Nous nous y engageons tous. »Ainsi ancré dans sa mission, le libellé du deuxième plan stratégique de la CSMB place la réussite des élèves aucœur de ses préoccupations et propose des défis pédagogiques et administratifs qui mobilisent l’ensemble de sacommunauté éducative. Cinq orientations stratégiques y sont ciblées. Elles sont influencées par trois axes d’interventionpermettant de bien concentrer les efforts des prochaines années.Cinq orientations stratégiques• Accroître la qualification des élèves.• Développer la gestion éthique.• Promouvoir le vivre-ensemble.• Améliorer la qualité de la langue française.• Assurer la relève.Trois axes d’intervention• Le renouveau pédagogique.• Le partenariat.• La valorisation de la formation professionnelle.Afin de préserver toute la souplesse qu’exige la gestion du changement, des moyens sont mis en place pouratteindre les objectifs; ces moyens sont révisés annuellement à la lumière des résultats.C’est ainsi que l’ensemble de la communauté éducative de la CSMB contribue à la réussite des élèves.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V204L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2.2. La Politique de valorisation de la formationprofessionnelleLa CSMB offre divers programmes de formation professionnelle par l’intermédiaire d’un réseau de six centres. Elley qualifie les élèves selon leurs aptitudes et favorise leur intégration durable sur le marché du travail. Elle révise sonoffre de programmes périodiquement afin de l’adapter à l’évolution des différents milieux. Des jeunes dont leschamps d’intérêt et les aptitudes correspondent au profil d’un métier lié à un programme de formation professionnellesont incités à poursuivre des études collégiales et universitaires, à condition que leurs résultats scolairessoient convenables.Volet important de l’action éducative de la CSMB, la formation professionnelle demeure cependant mal connue etsous-estimée. On constate que de nombreux préjugés subsistent à son endroit, le plus souvent fondés sur laméconnaissance, et ce, même chez des agents d’éducation.Le Conseil supérieur de l’éducation relève qu’on maintient la majorité des élèves « ...dans une sorte de voie royaletrès homogène, pour ensuite [les] éliminer par l’échec en cours d’études postsecondaires par des contingentementsimpitoyables. Il s’agit d’un mode d’orientation par défaut plutôt que par choix positif ».Cette situation explique, en partie du moins, le taux de décrochage élevé auxétudes postsecondaires. Elle aggrave également les pénuries de main-d’œuvrequi se manifestent dans différents secteurs de l’économie.Les métiers de la formation professionnelle sont essentiels au bien-être et aufonctionnement de la société. On ne peut se passer d’un machiniste, d’unemécanicienne automobile, d’un menuisier ou d’une secrétaire. Cependant, laformation menant à l’exercice de ces métiers est non reconnue et peuvalorisée. Une commission scolaire ne peut rester indifférente à cette situation.C’est pourquoi la CSMB s’est dotée d’une politique de valorisation de la formationprofessionnelle ayant pour but de faire en sorte que les 4 500 élèves quifréquentent les programmes de formation professionnelle soient reconnus àleur juste valeur par l’ensemble du personnel et des élus de la commissionscolaire, par leurs parents et la collectivité.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V205L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredu projet entrepreneurial dans lacommission scolaire3.1. Consultations effectuées et orientations pédagogiques3.1.1. Une réflexion communeEn 2003, la direction du Collège d’informatique et d’administration Verdun-LaSalle, la direction de l’école secondaireSaint-Laurent, la direction du Service de la formation professionnelle et diversifiée et des professionnels, tousde la CSMB, se sont réunis pour définir une démarche permettant d’expérimenter un projet pilote : offrir auxjeunes du secondaire un programme de formation en entrepreneuriat. S’est alors joint à l’équipe de la CSMB unnouveau partenaire : les Jeunes Entreprises du Québec (JEQ).Le programme visé par ce projet est l’attestation de spécialisation professionnelle (ASP) en lancement d’une entrepriseoffert comme cours optionnel en cinquième secondaire. Ce programme de 330 heures comprend six compétencesque l’élève doit développer :• Se situer au regard de son projet d’entreprise et de la démarche de formation (30 h).• Rechercher et traiter de l’information (30 h).• Élaborer la structure de son plan d’affaires (30 h).• Définir les stratégies d’analyse de marché, de marketing et de vente (105 h).• Déterminer les ressources humaines, matérielles et physiques nécessaires au démarrage et à l’exploitation (60 h).• Organiser et traiter les informations et les données nécessaires au financement du projet et à sa gestion (75 h).3.1.2. La poursuite du projet dans le cadre du Défi de l’entrepreneuriat jeunesseEn 2004, c’est dans la foulée de la mesure gouvernementale axée sur le développement d’une culture entrepreneuriale(Défi de l’entrepreneuriat jeunesse) que la CSMB a poursuivi son projet pilote. Sont alors venus se grefferde nouveaux partenaires : la Fondation de l’entrepreneurship et le ministère de l’Éducation.C’est dans cet esprit et à l’image des nouvelles actions visant à atteindre l’objectif fixé par le gouvernement qu’unplan d’action triennal a été conçu par la CSMB et les JEQ en tenant compte des axes suivants :• Expérimenter le programme Lancement d’une entreprise en cinquième secondaire dans trois établissementsde la CSMB.• Produire un guide d’implantation du programme et du matériel pédagogique adaptés à une clientèledu secondaire.• Rendre le programme entrepreneurial disponible pour toutes les écoles secondaires québécoises intéressées.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelLa CSMB a mobilisé du personnel enseignant, professionnel et de direction dans le but de susciter leur intérêtpour ce projet. Les personnes rencontrées ont rapidement voulu apporter leur contribution, considérant que lesunités du programme en lancement d’une entreprise (au secondaire) peuvent servir à l’obtention du diplômed’études secondaires (DES) et que l’élève reçoit un deuxième diplôme (ASP), ce qui n’est pas sans portée.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V206L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.3. Étapes d’implantation3.3.1. Étapes principales préliminaires• Rencontrer les directions d’écoles secondaires pour offrir le projet.• Recruter du personnel professionnel et de soutien.• Rechercher du matériel pédagogique (pour le début du projet).• Valider du matériel pédagogique existant, en fonction des compétences du programme d’études.• Définir les types d’intervention pédagogique (formation, suivi et évaluation) selon le programme d’études.• Définir l’aménagement d’une salle de cours et le matériel informatique.3.3.2. Étapes principales d’implantation du projet dans les écoles secondaires• Recruter une ou des écoles secondaires (annuellement).• Recruter des élèves du secondaire (rencontres dans les classes, rencontres de groupe et rencontres avecles parents).• Recruter du personnel enseignant.• Valider du matériel pédagogique (de départ) avec les équipes enseignantes.• Élaborer du nouveau matériel pédagogique.• Valider les types d’intervention pédagogique (formation, suivi et évaluation) avec les équipes enseignantes.• Définir de nouveaux types d’intervention pédagogique selon les réalités de la clientèle.• Aménager les salles de cours et installer du matériel informatique.3.3.3. Étapes d’implantation de l’option dans les écoles secondaires2003-2004 Projet préalable au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse• Une cohorte de cinquième secondaire / École secondaire Saint-Laurent2004-2005• Une cohorte de cinquième secondaire / École secondaire Saint-Laurent• Une cohorte de cinquième secondaire / École secondaire Dalbé-Viau2005-2006• Une cohorte de cinquième secondaire / École secondaire Saint-Laurent• Une cohorte de quatrième secondaire / École secondaire Dorval-Jean XXIII2006-2007• Une cohorte de quatrième secondaire / École secondaire Dorval-Jean XXIII• Une cohorte de cinquième secondaire / École secondaire Dorval-Jean XXIII• Deux cohortes de quatrième secondaire / École secondaire Marcellin-Champagnat (privée)• Une cohorte de cinquième secondaire / École secondaire Marcellin-Champagnat (privée)LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V207L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.4. Ressources humaines• Le directeur du Service de la formation professionnelle• La directrice d’un centre de formation professionnelle• Deux directeurs d’école secondaire• Une directrice adjointe d’école secondaire• Le directeur d’une école secondaire privée• La directrice pédagogique d’une école secondaire privée• Deux professionnelles pour la coordination du projet• Sept enseignants et enseignantes• Une professionnelle en révision linguistique3.5. Modalités organisationnelles3.5.1. Le personnel enseignantSelon la convention collective, le programme Lancement d’une entreprise offert en option dans les écoles secondairesdoit être donné par du personnel enseignant de la formation professionnelle.3.5.2. Répartition du programme selon les options disponiblesAu début de l’expérimentation, la CSMB offrait l’option en cinquième secondaire. À la suite de l’implantation duProgramme de formation de l’école québécoise (renouveau pédagogique au secondaire) et en tenant compte desunités disponibles pour les options, la CSMB a modifié son offre de formation dans les écoles secondaires pourdonner l’option sur deux ans, en quatrième et cinquième secondaire.Année Heures allouées ModulesQuatrième secondaireCinquième secondaire100 h à l’école :• 90 h du programme• 10 h en projet personnel d’orientation (relatifà l’entrepreneuriat) prévues à la grille horaire• 200 h à l’école• 30 h de rencontres individuelles prévuesà la grille horaire1. Projet d’entreprise et de formation (30 h)2. Outils informatiques (30 h)3. Structure d’un plan d’affaires (30 h)4. Marketing et vente (105 h)5. Planification des ressources (60 h)6. Plan financier (75 h)3.5.3. Répartition des heures à la grille horaire du secondairePour les écoles secondaires de la CSMB, le programme Lancement d’une entreprise est inclus à la grille horairede l’élève (sur neuf jours). Autant que possible, les périodes doivent être jumelées pour faciliter les stratégiesd’enseignement par projets.Pour l’école secondaire privée Marcellin-Champagnat, une partie de la formation est prévue à la grille horaire etune autre partie à l’extérieur de l’horaire normal.Il est à noter que le modèle est défini selon les réalités et les possibilités de chaque école secondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V208L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.6. Ressources financièresL’offre de formation est financée par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).3.7. Ressources matérielles• Le programme d’études, les modalités d’évaluation et les fiches de transmission des résultats en lancementd’une entreprise sont disponibles sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.• Les élèves doivent avoir accès à un local informatique durant 30 heures pour le module 2 (Outils informatiques),et régulièrement pour les autres modules. Aussi, il est utile d’avoir trois ou quatre ordinateurs pourde la recherche périodique.• Les guides élaborés par l’équipe de production de la CSMB en partenariat avec les Jeunes Entreprises duQuébec sont disponibles au www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat. Ces guides respectent les modalités deformation, de suivi et d’évaluation du programme d’études en lancement d’une entreprise.3.8. Échéancier3.8.1. FormationLe temps alloué pour la formation (330 heures) et pour chacun des modules doit être respecté ou modifié selonla Politique d’évaluation des apprentissages définie par le MELS.3.8.2. RecrutementLe recrutement des élèves de la troisième secondaire doit se faire avant le choix des cours optionnels pour l’annéesuivante. Il faut prévoir une tournée des classes pour présenter le projet et, par la suite, inviter les élèves intéressésà se rendre dans une salle commune pour recevoir de l’information supplémentaire.3.9. Conditions favorables et défavorablesConditions favorables• S’assurer de l’adhésion ferme de la direction de l’école secondaire.• Choisir un enseignant de formation professionnelle ayantde la facilité avec la clientèle du secondaire.• Offrir à l’équipe enseignant la formation professionnellede la formation continue sur la gestion de classe.• Prévoir l’accueil de l’enseignant par la direction de l’école secondaire : présentationdu personnel de soutien, du personnel professionnel et des enseignantsintervenant auprès du même groupe, visite des lieux, explication de l’utilisationde l’équipement, etc.• Prévoir des rencontres d’échanges pédagogiques entre les enseignants de laformation générale et ceux de la formation professionnelle intervenant auprèsdu même groupe d’élèves.• Regrouper des périodes d’enseignement en lancement d’une entreprise.• Recruter des élèves motivés.• Assurer un suivi rigoureux auprès de l’équipe enseignanteet des élèves (par la direction du centre et par la direction de l’école secondaire).• Prévoir des échanges entre l’équipe enseignante et les directions de l’écolesecondaire et du centre de formation professionnelle.• Informer l’enseignant des règles de l’école.Conditions défavorables• Choisir un enseignant n’ayant jamaiseu à faire face aux réalités des jeunesdu secondaire.• Éviter de réunir les équipes enseignantesde formation générale et de formationprofessionnelle intervenant auprès dumême groupe.• Travailler en vase clos (manqued’échanges et de suivi).• Encadrer les élèves de la même manièreque la clientèle adulte.• Laisser trop d’autonomie aux élèves.• Mélanger l’ordre des modules*.• Définir l’horaire par périodes d’une heure.* En ce qui concerne les guides pédagogiques élaborés par l’équipe enseignante de la CSMB, nous recommandons de les utiliser selonla séquence des modules; c’est-à-dire en continuité de 1 à 6. Ils ont été conçus pour assurer l’acquisition graduelle et cumulatived’éléments de compétence.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V209L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.10. Difficultés éprouvées et solutionsDifficultés éprouvées (pendant l’expérimentation)Recrutement dans l’école secondaire :• L’élève n’est pas à temps plein en formation générale,ce qui implique que le financement pour ces élèvesest diminué (pour l’école secondaire).Recrutement des enseignants :• Surcharge de travail à cause de la préparationdes activités d’apprentissage.Roulement du personnel enseignant :• Manque d’expérience avec la clientèle jeune.• Horaire des jeunes comprenant des périodesd’une heure en moyenne.Solutions• Donner la formation sur deux années scolaires pour amortircette diminution.• Donner une partie de la formation en dehors de la grillehoraire.• Proposer les guides élaborés dans le cadre de ce projetpar l’équipe enseignante de la CSMB.• Assurer un suivi rigoureux par du personnel professionnelet par la direction du secondaire.• Offrir de la formation continue en gestion de classe aupersonnel enseignant de la formation professionnelle (donnéepar des pédagogues de la formation générale du secondaire).• Prévoir des échanges entre les deux équipes enseignantesde la formation professionnelle et de la formation générale.• Regrouper deux périodes consécutives pour éviter desdéplacements trop fréquents de l’équipe enseignante.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V210L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Le projet entrepreneurialet son expérimentation4.1. Contenu du projetLe projet consiste à offrir aux jeunes du secondaire un programme de formation en entrepreneuriat.Le programme visé par ce projet est l’ASP en lancement d’une entreprise. Il est offert comme cours optionnel enquatrième et cinquième secondaire. Ce programme de 330 heures comprend six compétences que l’élève doitdévelopper.4.2. Objectifs• Rendre le programme accessible grâce à des guides d’apprentissage adaptés à la clientèle jeune.• Produire du matériel pédagogique qui respecte le programme d’études et les modalités d’évaluation duMELS et qui permet à l’élève de vivre des apprentissages dynamiques, motivants et profitables sur le plandu développement personnel et professionnel.4.3. Outils pédagogiquesLes guides pédagogiques sont des outils clés en main. Très dynamiques, ils sont faciles à comprendre pour unenseignant. Très peu de cours magistraux sont prévus. Les élèves apprennent en mettant la main à la pâte, touten étant en mesure d’évaluer leurs compétences et leur progression.De plus, les activités suggérées invitent l’élève à ouvrir ses horizons sur le monde entrepreneurial et économiquede sa région. Ainsi, il comprend les concepts de l’entrepreneuriat en rapport avec les réalités de sa propre collectivité.4.4. Réalisation des intervenantsLa grande réalisation des intervenants concerne les stratégies d’apprentissage qu’ils aident à développer chez lesélèves. En effet, les élèves de quatrième et cinquième secondaire n’ont pas (ou ont peu) de connaissancespréalables à un démarrage d’entreprise. D’ailleurs, la plupart sont indécis quant à leur avenir professionnel. Lematériel pédagogique a donc été conçu dans cet esprit.Les stratégies d’apprentissage proposées dans les guides permettent à l’élève de transférer ses compétences(connaître/faire/être) afin d’être, dans sa vie adulte, en mesure de réfléchir à une idée d’affaires et d’élaborer unplan d’affaires pour valider la faisabilité du projet puis rechercher un financement.Voici quelques stratégies d’apprentissage proposées dans les guides :• L’élève s’interroge sur la profession qu’il envisage; il lui faut donc travailler avec son imagination pour seprojeter dans plusieurs scénarios professionnels.• L’élève développe sa créativité entrepreneuriale et sa vision des affaires afin de trouver un projet d’affairesfictif (mais réalisable) qui soit stimulant. Le projet est choisi par l’élève en fonction de ses talents et de seschamps d’intérêt. Son projet est l’élément motivateur de son implication pour la durée de la formation : si sonprojet d’affaires le passionne, il a des chances de vouloir aller jusqu’au bout de sa formation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V211L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

• Les activités proposées sont dynamiques et englobent des compétences transversales nécessaires au cheminementde l’élève, autant professionnel que personnel, par exemple l’autonomie, le jugement, la créativité etl’esprit d’équipe.• L’élève traverse toutes les étapes d’élaboration d’un projet d’affaires. Pour que la rédaction de son pland’affaires soit motivante, il doit bien connaître la réalité économique et entrepreneuriale de sa région, mêmesi tout le travail se fait autour d’un projet fictif.Il est important de savoir que dans la structure du projet, l’élève est obligé d’avoir suivi les cent premières heuresde formation (trois premiers modules) en quatrième secondaire pour faire les suivantes en cinquième secondaire.D’autre part, un élève peut décider de ne pas poursuivre sa formation en cinquième secondaire, selon l’orientationqu’il veut prendre pour ses études. Il pourra, s’il le veut, poursuivre sa formation en lancement d’une entrepriseultérieurement.4.5. Organisation du travailLe travail des élèves s’effectue suivant la séquence des modules et des apprentissages.4.5.1. Séquence des modulesLes outils pédagogiques élaborés couvrent la totalité des heures de formation en présence de l’enseignant(en classe). Les guides sont divisés par modules et non par sujets. Les compétences doivent être acquises l’uneaprès l’autre, ce qui permet à l’élève qui ne veut pas poursuivre en cinquième secondaire d’avoir des unités nécessairesà l’obtention de son DES (s’il réussit ses évaluations), et ce, pour la totalité des heures de formation reçues.4.5.2. Séquence des apprentissagesLa matière est présentée à l’élève selon cette séquence :1. Apprentissage théorique2. Démonstration d’un exemple concret de ce que l’on trouve dans la réalité entrepreneuriale3. Réalisation d’une activité qui permet à l’élève de bien comprendre le concept4. Élaboration de son propre plan d’affaires4.6. RésultatsNous avons été étonnés par l’épanouissement de plusieurs élèves et leur habileté à relever les défis que nousproposons dans les guides.Le contexte de cette formation est différent de celui des cours qu’ils suivent dans le parcours général. Le seul faitde devoir se familiariser avec une nouvelle dynamique de formation est déjà, en soi, une étape importante àfranchir. Ils développent des aptitudes qui leur serviront en affaires, mais aussi dans tous leurs projets de viepersonnels. Parmi ces aptitudes, notons le leadership, la prise de décisions éclairées et l’engagement.Nous avons aussi été satisfaits de la qualité de plusieurs plans d’affaires. La plupart des élèves ont pu prendreconscience de l’univers du monde des affaires.Ce projet a eu un effet orientant pour plusieurs élèves. Le métier d’entrepreneur est donc pour eux démystifié;ce qui veut dire qu’ils le considèrent comme un métier distinct et une réalisation professionnelle accessible.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V212L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.7. Évaluation de l’expérimentationL’expérimentation a été plus complexe que prévu pendant les deux premières années :• Elle a causé un choc parmi l’équipe enseignante en ce qui concerne la culture en formation professionnelleet en formation générale.• Elle a imposé une lourde tâche à l’équipe enseignante et à l’équipe de production du matériel pédagogique.En fait, le matériel devait être élaboré et expérimenté en respectant intégralement le programme d’études et lesrègles d’évaluation du MELS, tout en étant adapté à la réalité des élèves du secondaire et du monde entrepreneurial.Pour la troisième année, l’expérimentation a été différente selon les groupes. Cependant, pour la majorité desélèves, le résultat de l’expérimentation est quand même concluant. Les élèves qui se sont impliqués ont sudévelopper des aptitudes entrepreneuriales importantes et nous pensons qu’ils seront en mesure de les utiliserdans l’avenir. Ce projet demande toutefois beaucoup de rigueur de la part de l’équipe enseignante ainsi que dusoutien de la direction de l’école secondaire et de la direction du centre de formation professionnelle.4.8. Suites du projetLes guides élaborés contiennent une grande variété d’activités pouvant s’ajuster aux différentes années du secondaire: activités conformes au programme d’études et activités enrichies. Actuellement, l’équipe enseignante sélectionneles activités afin d’adapter le processus d’apprentissage à chaque groupe d’élèves tout en respectant leprogramme d’études et les critères d’évaluation du MELS.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V213L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour la commission scolaireAu cours des prochaines années, la CSMB souhaite élargir son offre de formation dans ses écoles secondaires etcontribuer au prolongement du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse avec d’autres écoles et commissions scolaires.6BibliographieAucune source particulière n’a été consultée.7AnnexesLes guides pédagogiques sont accessibles en format PDF au www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V214L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2161.1. Caractéristiques physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2161.2. Caractéristiques du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . 2161.3. Caractéristiques de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . 2161.4. Description du milieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2172. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2183. L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneurial dans l’école . . . . . . . . . . . . 2203.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2203.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2203.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2213.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2213.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2223.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2233.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2233.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2243.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . 2243.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . 2254. Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2264.1. Les olympiades, projet intégrateur . . . . . . . . . . . . 2264.1.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2264.1.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2274.1.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2274.1.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2284.1.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2284.1.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2284.1.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . 2284.1.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2294.2. Le projet RAME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2294.2.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2294.2.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2304.2.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2304.2.3.1. Sélection des jeunes . . . . . . . . . . . . . . . 2304.2.3.2. Formation sur mesure . . . . . . . . . . . . . 2314.2.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2314.2.4.1. Accueil des élèves de premièresecondaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2314.2.4.2. Présence dans la salledes casiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2314.2.4.3. Rôle de grand frèreou grande sœur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2314.2.4.4. Médiation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2314.2.4.5. Rencontres de partage et dîners . . 2324.2.4.6. Organisation des événements . . . . . 2324.2.4.7. Soutien aux enseignants de premièresecondaire et participation au projetintégrateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2324.2.4.8. Soutien de chacun desprofessionnels auprès des jeunes . . 2324.2.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2324.2.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2324.2.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . 2334.2.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2334.3. Le colloque d’arrimage primaire-secondaire . . . 2334.3.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2334.3.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2344.3.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2344.3.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2354.3.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2354.3.6. Résultats de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 2354.3.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . 2354.3.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2355. Suites pour l’école et recommandations . . . . . . . . . . . 2366. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2377. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V215L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1 L’école1.1. Caractéristiques physiquesConstruite en 1962, l’école dispose, en plus de salles de classe normales, de plusieurs installations favorisant lesapprentissages scolaires, culturels, sportifs et sociaux. Elle comprend une bibliothèque, un auditorium, cinqgymnases, quatre locaux d’arts plastiques et deux locaux pour la musique. Les cours de sciences se déroulentdans deux laboratoires, une classe-atelier et six locaux.On y trouve un local d’informatique et un local destiné aux apprentissages pédagogiques par ordinateur. En 2005-2006, on évalue son parc informatique à 200 ordinateurs, portables inclus, pour un rapport de six élèves parordinateur. Tous les locaux de l’école bénéficient d’un câblage Internet haute vitesse.L’école compte aussi un local réservé au Programme alternatif à la suspension scolaire et une classe-ressource.Selon la demande, l’école utilise un autre local pour la francisation.Des élèves handicapés souffrant de déficience physique ou intellectuelle légère forment le groupe de la Relance,qui dispose de trois ateliers de travail, d’un loft et d’une boutique. Un atelier de technologie est à la portée desgroupes d’insertion sociale et professionnelle des jeunes et des élèves de l’option Génie inventif. Le programmeArts et métiers de la scène possède son propre local pour les arts visuels.L’école compte enfin quatre salles d’enseignants et un local pour les surveillants, un salon pour le personnel ainsique deux grandes salles de rencontre.Dès l’automne 2007, on aménagera de façon permanente le local Point de repère, destiné aux services à l’élève.Il servira à soutenir les activités entrepreneuriales et regroupera des informations touchant l’orientation, l’entrepreneuriat,la santé et la psychologie.1.2. Caractéristiques du personnelEn 2006-2007, l’effectif s’élève à 119 personnes : 1 directrice et 4 directeurs adjoints, 8 professionnels et29 membres du personnel de soutien, dont une douzaine interviennent directement auprès des élèves. Leurmandat est de soutenir l’élève dans sa réussite scolaire. Le travail des différents intervenants se fait en collégialitéentre tous les corps d’emploi.1.3. Caractéristiques de la clientèleEn 2006-2007, 1 283 élèves de la première à la cinquième secondaire - tant du secteur de l’enseignementordinaire que de l’adaptation scolaire - fréquentent l’école.La classe dite de la Relance accueille une quinzaine d’élèves âgés de 16 à 21 ans ayant une déficience physique ouintellectuelle légère. Son fonctionnement s’inspire du programme DÉFIS (démarche éducative favorisant l’intégrationsociale), et les jeunes y développent des compétences leur permettant de devenir autonomes dans la vie de tous lesjours. Ils réalisent des apprentissages au moyen d’activités à caractère social, domestique et entrepreneurial.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V216L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Le programme Arts et métiers de la scène (http://www.recit02.qc.ca/ams) a été implanté à l’école polyvalenteJonquière en 2004-2005. Proposé aux élèves de quatrième et cinquième secondaire à sa première année d’existence,puis aux élèves de troisième secondaire l’année suivante, il est offert depuis septembre 2006 à l’ensembledes élèves, de la première à la cinquième secondaire. Il s’adresse à tous ceux que les arts et la scène attirent.Pour y avoir accès, les élèves doivent avoir réussi toutes leurs matières, peu importe leur moyenne, et désirertoucher à une multitude de volets liés au domaine des arts de la scène. Le programme rejoint des élèves quiéprouvent de l’intérêt pour les arts et qui ont besoin d’apprentissages pratiques. Il vise la persévérance scolairechez des élèves potentiellement décrocheurs. L’approche orientante qui y est adoptée favorise la motivation desélèves en leur permettant de faire des liens entre les connaissances acquises à l’école et leur utilité dans diversesprofessions. À cet égard, les élèves réalisent des stages dans les milieux artistiques de la région et participent à denombreuses activités culturelles.Depuis 2006-2007, l’école offre l’option Création d’entreprises aux élèves de cinquième secondaire. Plusieursprojets ont vu le jour grâce à cette formation. L’enthousiasme envers l’entrepreneuriat amène l’école à encouragerles initiatives et les projets favorisant l’autonomie, l’innovation et la responsabilisation des jeunes.1.4. Description du milieuSituée en milieu urbain, dans l’arrondissement de Jonquière, l’école fait partie de la commission scolaire De LaJonquière. Chaque année, cette commission scolaire instruit plus de 12 000 jeunes et adultes. Elle compte plusde 1 400 employés. Outre l’école polyvalente Jonquière, trois autres écoles secondaires sont présentes sur sonterritoire, soit l’école polyvalente Arvida, l’école secondaire Kénogami et l’école Bon-Pasteur. Les limites géographiquesde la commission scolaire De La Jonquière correspondent aux cinq municipalités suivantes : Jonquière,Larouche, Saint-Charles-de-Bourget, Saint-Ambroise et Bégin. L’arrondissement de Jonquière représente 84 % dela population totale de ce territoire.En 2002-2003, l’école secondaire Maria-Chapdelaine faisait partie de la commission scolaire De La Jonquière etavait été désignée par la stratégie d’intervention Agir autrement (SIAA). Elle a toutefois fermé ses portes cettemême année, si bien que l’école polyvalente Jonquière accueille désormais sa clientèle. Cela explique pourquoil’école fait désormais partie de la SIAA, bien que son indice de milieu socioéconomique (IMSE) soit de 5. L’écolepolyvalente Jonquière reçoit les élèves venant d’écoles du primaire dont l’IMSE est de 10, soit l’indice associé audegré de défavorisation le plus élevé. Au deuxième cycle, l’école accueille de plus des élèves venant de l’écoleBon-Pasteur 1 de Saint-Ambroise, laquelle est également une école ciblée par la SIAA. L’école intègre donc desélèves de milieux défavorisés.1. L’école Bon-Pasteur accueille les élèves du premier cycle de cette zone.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V217L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2 Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleL’accueil d’une clientèle plus diversifiée depuis 1999 2 , les exigences de la Loi sur l’instruction publique et l’avènementdu nouveau Programme de formation de l’école québécoise ont suscité un questionnement profond etbénéfique quant au projet éducatif de l’école, dont toute la communauté éducative a été appelée à participer à larefonte complète.L’établissement d’un état de la situation a permis de constater l’existence dans l’école de quelques attributs enmatière d’entrepreneuriat. Le groupe de la Relance exploite ce créneau par son mode de fonctionnement depuislongtemps, ses plateaux de travail lui permettant d’élaborer des produits utilitaires et des services dont il administreles profits.Par ailleurs, le succès important connu par le secteur des arts se révèle par l’organisation et la tenue annuelle d’unfestival de création théâtrale. Les arts de la scène donnent sans conteste à l’école une couleur particulière depuislongtemps.La nécessité pour l’élève de s’impliquer dans tout ce qu’il entreprendra au cours de son passage au secondaire estclairement ressortie des différentes consultations tenues 3 , des préoccupations soulevées, des valeurs et principesretenus en priorité 4 . La mise en évidence de ces éléments et l’analyse du nouveau programme de formation ontconduit le comité du projet éducatif à privilégier l’entrepreneuriat comme élément structurant. Le potentiel dedéveloppement de ce domaine général de formation permettait de mettre en place immédiatement des stratégiespour répondre aux préoccupations soulevées lors des différentes consultations. De plus, son caractère universelassurait la pérennité du projet éducatif.Le projet éducatif vise à développer un esprit d’appartenance, de coopération et de fierté, afin de créer un milieude vie sécuritaire favorisant l’émergence de valeurs, d’attitudes et de comportements qui permettent aux élèves des’engager dans leur réussite et de se réaliser dans le respect des uns et des autres par l’accomplissement deprojets diversifiés.Afin de soutenir la mise en œuvre de ce grand objectif, on poursuit les objectifs intermédiaires suivants :• Développer un sentiment d’appartenance.• Développer un esprit de coopération.• Créer un milieu de vie sécuritaire.• Promouvoir l’engagement des élèves dans leur réussite.• Promouvoir le respect des uns et des autres.• Favoriser l’émergence de projets diversifiés.• Promouvoir la vie pédagogique.2. L’école n’accueillait jusque-là que des élèves du deuxième cycle du secondaire et qu’une clientèle très limitée de l’adaptationscolaire.3. Auprès de toute la communauté éducative : élèves, personnel de l’école et parents.4. Le respect, l’excellence, la justice, la responsabilité, la sensibilité, la créativité et la sagesse ont été retenus selon cet ordred’importance.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V218L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Pour mettre en œuvre le projet éducatif, le comité a proposé à la communauté éducative le projet de vie J’entreprendsau secondaire, auquel se rattache un thème différent pour chaque année du secondaire :Première secondaireDeuxième secondaireTroisième secondaireQuatrième secondaireCinquième secondaireJ’entreprends au secondaire et je relève le défiJ’entreprends au secondaire et je prends ma placeJ’entreprends au secondaire et j’élargis mes horizonsJ’entreprends au secondaire et je projette et je réaliseJ’entreprends au secondaire et je laisse ma traceOn prévoit la mise en place d’un projet intégrateur pour chacune des années. Par exemple, en première secondaire,on a choisi une thématique qui s’articule autour des olympiades. En deuxième secondaire, on privilégie lathématique du Moyen Âge.Le projet éducatif s’articule autour de quatre volets d’intervention : les arts; les technologies; la culture; les sportset les loisirs. L’entrepreneuriat personnel et collectif, les projets intégrateurs, l’apprentissage à la démocratie, lesliens avec la communauté, la création d’une table des valeurs et le tutorat auprès des élèves constituent les conditionsde sa mise en œuvre.Le sentiment d’appartenance, le respect de l’environnement, le défi d’engagement personnel et entrepreneurial, laresponsabilisation de tous les membres de la communauté éducative, la sécurité de tous, le savoir-vivre en société,la solidarité et la cohérence en constituent les axes de développement.La planification associée à la stratégie d’intervention Agir autrement 5 favorise les actions auprès des élèves depremière secondaire, notamment par la mise en place d’objectifs facilitant leur entrée à l’école et leur réussite enfrançais et en mathématique. Des services pédagogiques particuliers favorisent la réussite de tous les élèves, de lapremière à la cinquième secondaire 6 .5. On peut consulter ce prolongement du plan de réussite sur le site Internet de l’école (http://sunensa.uqac.ca/~j13tremb/pj/).6. Modèle de soutien pédagogique au premier cycle, cours de mise à niveau, options, récupération.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V219L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3 L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesDès l’automne 2002, l’équipe de direction a sollicité la participation des membres du conseil d’établissement et dupersonnel de l’école pour former le comité du projet éducatif. On voulait réunir des représentants de toute lacommunauté éducative, afin d’accueillir les différentes perspectives émergeant du milieu quant aux orientations àprivilégier, pour favoriser la réussite des élèves au cours des années suivantes.Les membres de l’équipe de direction, un parent siégeant au conseil d’établissement, deux enseignants, un représentantdu personnel professionnel et un membre du personnel de soutien formaient le comité de rédaction duprojet éducatif. En raison des nombreuses sessions de travail associées à cette tâche, les élèves participant auconseil d’établissement ne siégeaient pas au comité. On les a toutefois consultés à toutes les étapes du processus,tout comme les membres de la table de gestion 7 , l’équipe-école 8 , le conseil étudiant élargi 9 et l’ensemble duconseil d’établissement.Tous ces groupes ont répondu aux questionnaires d’analyse de la situation, de choix de valeurs et de principes. Unquestionnaire sur l’environnement socioéducatif (QES) a été administré à tous les élèves et à tout le personnel del’école, de même qu’à des parents 10 .La valeur de l’entrepreneuriat a émergé de toutes ces consultations, et la communauté éducative a décidé d’enfaire un pilier de la vie de l’école.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelEn raison du mode d’affectation de notre commission scolaire, un renouvellement important du personnel enseignantse fait annuellement. Chaque début d’année, la directrice présente le projet éducatif et son essence entrepreneuriale.Tout le personnel de l’école peut s’impliquer librement dans une activité de cette nature.Le personnel de l’école et les élèves bénéficient du soutien technique d’un agent d’administration et d’une agented’information scolaire pour l’accompagnement de ces projets.Enfin, la participation à différentes activités, comme les rencontres avec le Réseau québécois des écoles microentreprisesenvironnementales (RQMEE), les colloques, les foires et le perfectionnement, notamment celui offertpar l’Université du Québec à Rimouski 11 , stimule la créativité du personnel et l’invite à s’impliquer davantage dansle milieu.7. Mécanisme de gestion participative de l’école où siègent des représentants de chacun des différents corps d’emploi del’école.8. Tout le personnel de l’école constitue l’équipe-école.9. Pour constituer le conseil étudiant élargi, en plus des présidentes et présidents de classe, on a choisi aléatoirement un oudeux élèves par classe afin d’obtenir un échantillon représentatif d’élèves. Environ 70 élèves ont participé aux différentesétapes de la consultation.10. Près d’une centaine de parents.11. Les pratiques pédagogiques en entrepreneuriat au primaire et au secondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V220L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.3. Étapes d’implantationDepuis l’automne 2003, à la suite de la mise en place du projet éducatif J’entreprends au secondaire, lesnouveaux projets se teintent de valeurs entrepreneuriales. On rend compte dans cette section de l’expérimentationet de la réalisation de trois projets intimement liés et répondant aux besoins exprimés par les élèves de premièresecondaire dans le QES de 2003 : le projet intégrateur des olympiades, le projet RAME 12 et le colloque d’arrimageprimaire-secondaire.ÉtapesRéalisations2003-2004 • Conception et création du projet RAME.• Rédaction du projet intégrateur de première secondaire, intitulé « Les olympiades ».2004-2005 • Mise en place du projet intégrateur des olympiades.2005-2006 • Moyens de pression syndicaux : suspension du projet intégrateur.• Mise à jour et corrections mineures du projet intégrateur de première secondaire.• Rédaction du projet intégrateur de deuxième secondaire, intitulé « Le Moyen Âge ».• Tenue du colloque d’arrimage primaire-secondaire.• Inscription de l’école au RQEMEE.2006-2007 • Année complète de réalisation du projet intégrateur de première secondaire.2007-2008 • Poursuite du projet intégrateur en première secondaire.• Implantation du projet intégrateur en deuxième secondaire.Outre ces projets, il faut souligner l’existence des activités entrepreneuriales de la Relance, bien antérieures à larefonte du projet éducatif. Les entreprises de services 13 des élèves du programme Arts et métiers de la scèneméritent également d’être citées.L’année 2006-2007 s’est avérée fort riche dans le domaine entrepreneurial, avec l’implantation d’un cours decréation d’entreprise en quatrième et cinquième secondaire, qui a vu naître trois jeunes entreprises, une coopérativeétudiante 14 et un projet humanitaire 15 .3.4. Ressources humainesTous les intervenants des services complémentaires 16 se mobilisent autour des élèves du projet RAME. Ils participentet animent la formation offerte aux élèves lors d’un camp de deux jours au lac Pouce, à Laterrière. Tout au longde l’année, chaque professionnel est responsable d’un sous-groupe de parrains et marraines dont il assure le suivipar des rencontres ponctuelles. Il voit aux besoins en formation exprimés par les jeunes. Il leur propose conseil etsoutien lorsque se présentent des situations problématiques particulières. Ensemble, les professionnels ont aussi laresponsabilité d’accompagner tous les élèves de la première secondaire.Les enseignants chargés d’une classe de première secondaire accueillent en août les jeunes du projet RAMEjumelés à leur groupe-repère. Ils doivent faciliter les interventions et les activités des parrains et marraines auprèsde leurs élèves tout au long de l’année et à l’occasion d’activités ponctuelles du projet intégrateur. Il leur incombeégalement de faire vivre aux élèves de première secondaire les différentes étapes du projet intégrateur, selon leurdiscipline. Une enseignante responsable du projet intégrateur supervise le projet.12. Parrainage des élèves de première secondaire par des élèves de cinquième secondaire sélectionnés. L’acronyme fait état desquatre aspects d’intervention visés : la relation d’aide, le développement de l’autonomie, la médiation et l’entraide.13. Billetterie, organisation de spectacles, stages au sein d’organismes culturels de la région.14. Une friperie.15. L’Opération toutous, décrite au point 5.16. Psychoéducateur, deux conseillères en orientation, psychologue, infirmière, animateur de vie spirituelle et communautaire,conseiller pédagogique.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V221L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Les conseillères en orientation de l’école contribuent grandement à la diffusion de la culture entrepreneuriale àl’école. Par l’approche orientante, elles répondent aux questions et aux demandes de rencontres avec de vraispraticiens du marché du travail. Elles invitent des conférenciers et organisent des journées et des dîners carrièreainsi que des visites de centres de formation professionnelle.Depuis l’avènement des allocations associées à l’approche orientante, on a embauché une agente d’informationscolaire et une conseillère en orientation, qui travaillent deux jours par semaine chacune.Ces personnes soutiennent l’organisation de projets ponctuels ou d’événements de plus grande envergure 17 .Un agent d’administration de l’école s’occupe des projets entrepreneuriaux. Il soutient les équipes de jeunes entrepreneursde même que les participants au Concours québécois en entrepreneuriat. Il établit également lespremiers contacts avec le milieu pour trouver des mentors, des entrepreneurs et des personnes-ressourcesdésireuses de s’investir auprès des élèves. Il fait aussi le lien entre les mouvements Jeunes Entreprises et Jeune Coop.L’école bénéficie de plusieurs partenariats avec des organisations du milieu, dont le Théâtre La Rubrique et laCaisse populaire de Jonquière, qui mettent l’expertise de leur personnel à notre disposition.3.5. Modalités organisationnellesLe modèle organisationnel varie selon les activités entrepreneuriales. Ainsi, les projets intégrateurs et les activitésde la Relance se déroulent toute l’année, souvent à l’intérieur de la grille horaire, plus rarement à l’extérieur.En quatrième et cinquième secondaire, on offre le cours à option de création d’entreprise à raison de 4 périodesde 75 minutes par cycle de 9 jours. Depuis 2007, en cinquième secondaire, l’option est regroupée avec le coursd’éducation à la vie économique. Cette juxtaposition permet plus de flexibilité pour les activités entrepreneuriales.D’autres équipes de jeunes entrepreneurs se forment à l’occasion des activités parascolaires, par conséquent endehors de la grille horaire. En 2006-2007, pour la première fois à l’école, une équipe de jeunes s’initie au mouvementcoopératif étudiant par la création d’une friperie.La salle des enseignants de première secondaire réunit tous les enseignants de cette année, à l’exception desenseignants de musique et d’éducation physique et à la santé. Ce regroupement favorise la diffusion de l’information,la communication entre les différents intervenants et une prise de décision rapide.Des enseignants chargés de classe ont chacun la responsabilité d’un groupe classe, dont la composition demeurela même toute l’année.Une enseignante est responsable du projet intégrateur. La direction dégage son horaire deux périodes par cyclepour qu’elle soutienne l’équipe enseignante et s’occupe des besoins organisationnels et matériels du projet. Deplus, les deux « enseignants soutiens pédagogiques 18 » de l’école participent activement à la mise en place et à laréalisation du projet. Des périodes de dégagement sont également prévues pour remplacer le personnel quienseigne aux élèves de plusieurs années du secondaire lors des activités le nécessitant.Dans l’école, les élèves de cinquième secondaire du projet RAME partagent la section des casiers occupée par lesélèves de première secondaire. Leurs casiers se situent entre ceux des élèves dont ils s’occupent. Ils peuvent ainsijouer plus facilement le rôle qui leur est dévolu auprès de leurs protégés.17. Notamment, elles soutiennent les élèves dans la réalisation de journées carrière et dans l’organisation d’un bazar des métiers.18. Ces enseignants ne sont pas responsables d’un groupe classe en particulier. Ils soutiennent et accompagnent les élèves dupremier cycle en français et en mathématique, selon leur champ disciplinaire. Ils sont en contact avec tous les élèves etinterviennent auprès d’eux dans la classe, en sous-groupe ou de façon individuelle.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V222L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.6. Ressources financièresL’allocation de l’approche orientante a permis l’embauche de ressources humaines supplémentaires - une agented’information scolaire et une conseillère en orientation - à raison de deux à trois journées par semaine.Une partie de la rubrique du budget appelée « Projet éducatif » sert à payer le perfectionnement nécessaire.L’école a aussi reçu de l’aide financière de la Fondation de l’entrepreneurship et du RQEMEE pour l’élaboration duPortfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.3.7. Ressources matériellesDes consultations tenues auprès des parents et des élèves de première secondaire ont révélé que le fait de sedéplacer constamment entre les cours et de ne pas avoir de local d’attache comme au primaire constituait unesource d’insécurité. De plus, les enseignants se plaignaient des retards, du manque d’organisation et d’autonomiedes élèves. Par conséquent, on leur a assigné une seule salle de classe pour l’année. Un systèmed’étagères de rangement, situé au fond du local, permet aux élèves d’y déposer leurs livres, cahiers et reliuresà anneaux. Les élèves ne se déplacent que pour les cours de sciences, d’arts et d’éducation physique. Cettesituation contribue à la souplesse de la gestion des projets puisqu’un même local est disponible en permanencepour la réalisation des activités.Tous les locaux des élèves de première secondaire se situent dans le même quadrilatère au premier étage. Lasalle des enseignants du premier cycle en occupe le centre. Des tableaux d’affichage recouvrent les murs descorridors de cette zone. On y expose les travaux des élèves. Dans le couloir menant à cette aile, un tableaud’affichage, d’environ un mètre par trois mètres, est réservé au projet intégrateur. On y indique les résultatsaccumulés dans le cadre des olympiades et le décompte des jours restants avant la tenue des épreuvesfinales.En 2006-2007, l’école a aménagé provisoirement un local destiné aux activités des jeunes entreprises etappelé « Point de repère ». Ce lieu permet aux élèves de faire des appels téléphoniques, d’utiliser des ordinateurs,d’accéder à de l’information relative aux entreprises, de tenir des réunions et de recevoir des invités.L’espace libre étant restreint, les élèves des jeunes entreprises ont dû se contenter d’un tout petit local pour ymettre leurs machines à coudre et leur matériel. Les élèves de la friperie coopérative ont dû, quant à eux,déménager à deux reprises.La Relance possède ses propres locaux, ce qui permet d’organiser les activités en aménageant plusieursplateaux de travail. Un local reproduisant un studio meublé permet de tenir des exercices 19 simulant la vieautonome en appartement.19. Faire son lit, le lavage, le repassage, les repas, etc.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V223L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.8. ÉchéancierInutile de préciser que la refonte du projet éducatif a constitué un agent catalyseur. La reconnaissance de l’entrepreneuriatcomme élément structurant a servi de base au regroupement des forces vives de l’école. Le projetéducatif a donné une vision à long terme, canalisé et mobilisé les énergies débordantes vers un même desseinentrepreneurial.Le comité du projet éducatif a planifié un échéancier afin de former des sous-comités disposés à travailler pourconcrétiser les orientations établies sur papier. Dès le début, l’idée d’un projet de vie pour chacune des années dusecondaire s’est imposée. On a choisi d’implanter le projet intégrateur une année du secondaire à la fois. De laprésentation de l’idée à tout le personnel jusqu’à son expérimentation, il a fallu près de trois ans. La mise enœuvre du projet intégrateur et l’établissement du programme Arts et métiers de la scène ont formé les deux grandschantiers du projet éducatif, que l’on a enclenché dès 2003.L’implantation du cours à option Création d’entreprise et le développement des activités parascolaires constituentd’autres volets non planifiés initialement, issus des besoins du milieu. Le maintien des activités existantes a exigéaussi que l’on y consente des efforts. Autant que possible, on veille à ce que l’entrepreneuriat sous-tende lesnouveaux projets 20 .3.9. Conditions favorables et défavorablesDe façon générale, plusieurs facteurs ont facilité la réalisation des projets entrepreneuriaux :• Les ressources financières pour l’engagement de ressources humaines supplémentaires, la libération dupersonnel à certains moments critiques et l’achat de matériel.• La mobilisation, l’expertise et l’aide du personnel des services complémentaires et du personnel soutenantl’entrepreneuriat et l’approche orientante.• La collaboration de l’organisme de participation des parents, qui aide l’école inconditionnellement.• L’organisation physique, bien que des locaux supplémentaires soient nécessaires.• L’horaire comprenant des périodes de 75 minutes.• L’implication généreuse des enseignants dans ces projets.• Des partenariats de nature éducative et financière avec la communauté.• L’appui de la commission scolaire.Le projet intégrateur a bénéficié du fait que :• L’écriture du projet intégrateur a été réalisée par un enseignant ayant participé à toutes les étapes de larédaction du projet éducatif et qui connaît bien la clientèle ciblée.• Les bureaux des enseignants sont regroupés dans la même salle.• Une période par cycle est reconnue dans la tâche éducative des enseignants pour ce projet.• Un enseignant responsable s’occupe de la planification générale et des modalités organisationnelles.• Les élèves d’un groupe-repère occupent toujours le même local.• Le projet s’étend sur toute l’année, stimulant constamment l’enthousiasme des élèves.• Les jeunes de cinquième secondaire choisis pour le projet RAME montrent un dévouement sans borne etdébordent d’énergie et de créativité.• Le colloque d’arrimage primaire-secondaire prépare la voie à l’accès au monde du secondaire.20. Ainsi, un projet d’« aventure thérapeutique » deviendra sous peu un projet entrepreneurial.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V224L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Des conditions ont ralenti la progression de l’entrepreneuriat et du projet intégrateur dans notre école :• L’implantation du renouveau pédagogique et le stress inhérent à cette nouvelle réalité.• Les limitations physiques de l’école.• Le mode d’affectation des enseignants, qui fait que pour certains d’entre eux l’enseignement en premièresecondaire n’est pas un choix, mais plutôt une contrainte.• Le fait que certains enseignants tolèrent plus ou moins bien la présence des jeunes parrains et marraines duprojet RAME dans leur classe et éprouvent de la difficulté à tisser des liens avec eux.• Les négociations syndicales et les moyens de pression qui ont contraint à suspendre le projet intégrateur en2005-2006.3.10. Difficultés éprouvées et solutionsLe changement annuel d’une ou de plusieurs directions adjointes a rendu difficile la poursuite des dossiers etlaissé reposer le maintien de la flamme entrepreneuriale sur quelques personnes. La direction d’établissementn’avait aucune emprise sur cet état de fait. Le personnel des services complémentaires s’est avéré précieux dansce cas, notamment le technicien en administration, dont le mandat entrepreneurial est clairement défini. La directionde l’école a dû redoubler d’ardeur pour rappeler constamment aux membres de son organisation la trame defond du projet éducatif.Un manque d’espace ralentit l’essor entrepreneurial. Des projets d’envergure touchant plusieurs aspects del’approche orientante doivent être mis en attente faute de locaux.Enfin, la résistance au changement de certains membres du personnel entraîne des délais dans la réalisation decertains projets. Certes, il faut respecter les rythmes d’apprentissage et les étapes inhérentes au changement, cequi n’empêche pas de consacrer davantage d’efforts à l’éducation à l’entrepreneuriat, d’en faire l’apologie, de soulignerses répercussions sur la réussite des élèves.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V225L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4 Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation4.1. Les olympiades, projet intégrateur4.1.1. Contenu du projetLe projet intégrateur des oplympiades s’inscrit au centre de deux éléments importants. D’une part, il constitue lasuite logique d’une démarche amorcée l’année précédente auprès des élèves de sixième année de notre territoire,qui se conclut par le colloque d’arrimage primaire-secondaire 21 . D’autre part, il dépend de l’engagement et de laparticipation des élèves de cinquième secondaire sélectionnés pour faire partie du projet RAME.Ce projet intégrateur s’adresse aux élèves de première secondaire 22 . Il englobe l’ensemble des activités réaliséestout au cours de l’année.La réalisation des activités interdisciplinaires ou ludiques segmente le calendrier scolaire en différentes étapes.Organisées sous forme de compétitions entre groupes classes, les différentes épreuves permettent d’accumulerdes points.À la fin de chacune des étapes, on invite les élèves à l’auditorium de l’école pour une période d’activités et d’animation.On y dévoile les résultats de l’étape en cours, de même que le décompte cumulatif. Un tableau indicateur,placé dans l’aile des locaux réservés aux élèves de première secondaire, permet de suivre la progression dechaque groupe classe et d’afficher le décompte des jours à venir avant la tenue des olympiades de fin d’année.Le projet intégrateur est encadré par deux « activités-sommets », soit l’accueil en début d’année, se déroulantpendant deux journées consécutives, et les épreuves olympiques de fin d’année. Cette dernière activité se terminepar la remise, à la classe gagnante, de médailles, d’un trophée et d’une bannière, témoignant de son succès.L’école conserve ces deux derniers objets, ce qui permet aux élèves de laisser une trace de leur passage 23 .L’une des étapes les plus importantes pour le succès du projet intégrateur est certainement l’accueil réservé auxélèves de première secondaire. Cette entrée particulière s’avère cruciale pour la découverte du milieu par cesnouveaux élèves 24 .Quelques jours avant l’entrée scolaire, tous les parrains ou marraines du projet RAME établissent un premiercontact téléphonique avec les élèves qu’on leur confie pour l’année scolaire. Ils leur indiquent un lieu de rencontreà l’école, de même qu’un signe ou un accessoire distinctif pour faciliter leur reconnaissance visuelle réciproque.Ils les accueillent au matin de leur première journée au secondaire. Après une courte période de connaissance, ilsles conduisent à la classe qu’ils occuperont durant toute l’année scolaire.Les jeunes du projet RAME accompagnent les élèves de première secondaire et leurs enseignants pendant toutela journée d’accueil. Ils participent aussi à l’animation de certaines activités, après entente avec les enseignantsconcernés.21. Les élèves de première secondaire ont déjà eu un contact avec l’école puisqu’ils ont participé, pour la plupart, au colloqued’arrimage primaire-secondaire lors du mois de mai précédant leur entrée scolaire. Le taux de participation à cette activitéoscille aux environs de 65 %.22. Ultimement, le projet éducatif prévoit l’instauration d’un projet intégrateur pour chacune des années du secondaire. Cesprojets intégrateurs ont pour but de développer la culture entrepreneuriale selon un thème inspiré par l’approche orientanteet propre à chaque année.23. Le thème de la cinquième secondaire est « J’entreprends au secondaire et je laisse ma trace ».24. Cette information est d’autant plus notable que l’école accueille les élèves en provenance de Saint-Ambroise en troisièmesecondaire. Ces élèves considèrent qu’ils éprouvent une grande difficulté à s’acclimater à leur nouvelle école bien qu’ilssoient plus âgés.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V226L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

L’entrée des élèves s’étend sur deux jours. Des activités orientantes (connaissance de soi), d’apprivoisement dumilieu (visite des lieux sous forme de rallye), de méthodologie (organisation du travail, gestion de l’agenda et del’horaire) et d’intégration à la vie de l’école (coopération) remplacent les cours prévus à la grille horaire. Les enseignantsrencontrent les élèves selon l’horaire prévu au calendrier scolaire. Ils animent les activités déterminées aucalendrier du projet intégrateur ou y participent.Dès la première journée, chaque groupe classe choisit un pays qui l’identifiera l’année durant. Il réalise notammentson drapeau, détermine une devise et un cri de ralliement qui le représentera. Tous les élèves de la classe doiventparticiper à l’activité.La deuxième journée se conclut par un tournoi de soccer entre les classes, auquel succède une première interventionà l’auditorium de l’école. On invite les élèves de chaque groupe classe à monter sur scène, au son del’hymne national du pays qu’ils ont choisi. Ils doivent présenter le drapeau réalisé et leur devise, de même que leurcri de ralliement. Au terme de ces deux journées, chaque équipe accumule des points, dont le dévoilement ne sefera qu’un peu plus tard.C’est ainsi que se complète le rite de passage du primaire au secondaire amorcé par le colloque d’arrimageprimaire-secondaire et que commence le projet intégrateur pour l’année scolaire.4.1.2. ObjectifsLe projet intégrateur des olympiades facilite l’entrée des élèves dans une nouvelle communauté éducative.Il intègre à la vie de tous les jours les valeurs inscrites dans le projet éducatif de l’école, développe en contextel’interdisciplinarité du Programme de formation de l’école québécoise et inclut les bases de l’approche orientante.Plus précisément, il permet au jeune :• De développer un sentiment de sécurité par rapport à son nouveau milieu lors de son arrivée au secondaire.• De développer un sentiment d’appartenance à sa classe, à son école, à son milieu.• D’intégrer et de développer les compétences transversales du Programme de formation de l’école québécoise.• D’accomplir des activités interdisciplinaires et de saisir qu’elles sont interreliées.• De vivre des activités orientantes relatives à la connaissance de soi.4.1.3. Outils pédagogiquesC’est à un enseignant ayant participé à l’écriture du projet éducatif que l’on a confié la conception et l’écritureinitiales du projet intégrateur. Après en avoir expérimenté une première année les diverses activités, à l’exceptiondes olympiades, on y a apporté des corrections mineures, mais la facture du projet demeure la même dans sonensemble.Afin de faciliter la planification des activités, le responsable du projet intégrateur présente dès la rentrée un calendrierglobal des activités à prévoir selon les disciplines, les thématiques pour les activités de connaissance de soi, lessorties éducatives, la date de la finale olympique et les échéanciers pour le cumul des points.Les contenus notionnels du Programme de formation de l’école québécoise déterminent les activités à déployerpour le projet intégrateur. Les enseignants disposent d’un canevas d’activités de base en ce qui concerne lesthématiques à développer et le type d’épreuves attendues 25 . Ils peuvent exercer leur créativité pour les rendreattrayantes et stimulantes pour les élèves 26 .25. L’école peut offrir sur demande un CD-ROM contenant le canevas du calendrier et des suggestions d’activités. Il suffit d’envoyerun message électronique à l’adresse suivante: poly-jonquiere@csjonquiere.qc.ca, à l’attention de la direction de l’école.26. Combats de jeux d’épellation et de conjugaison ou de connaissances; recherches et productions écrites, orales, artistiques;improvisation; activités sportives ou éducatives.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V227L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Les enseignants doivent s’entendre afin de planifier les activités interdisciplinaires et de déterminer un calendrierréaliste de réalisation des activités. Le projet inclut toutes les disciplines. Les activités doivent se dérouler toutel’année pour éviter les temps morts, ce qui diminuerait significativement l’intérêt des élèves pour le projet.Les jeunes de cinquième secondaire du projet RAME, quant à eux, participent à l’organisation d’activités plusludiques : dîners, activités sportives ou de loisir, décoration thématique de la classe (à l’occasion de l’Halloween oude Noël, par exemple). Cela leur permet de maintenir le contact avec leurs protégés bien que leurs cours normauxaccaparent la grande partie de leur temps à l’école.4.1.4. Réalisations des élèves et des intervenantsComme les élèves en sont aux balbutiements de la culture entrepreneuriale, ils n’ont pas à développer un produit,un événement ou un service. Leurs réalisations visent à faire d’eux des élèves plus présents dans leur communautééducative et à développer un fort sentiment d’appartenance et de sécurité par rapport au milieu.On expose les travaux réalisés par les élèves dans les classes ou sur les tableaux d’affichage recouvrant les mursdes couloirs délimitant le quadrilatère occupé par les élèves de première secondaire.En plus de proposer les activités à réaliser, les enseignants préparent, guident et accompagnent les élèves dansleur démarche. Ils les aident à trouver des solutions pour aplanir les difficultés cognitives ou relationnelles quisurgissent en cours de route.Si les enseignants de première secondaire jouent un rôle important pour la réalisation et le succès du projetintégrateur, les parrains et marraines du projet RAME contribuent activement à créer un climat de confiance dansl’école. Ils tissent des liens avec les élèves qu’on leur confie et soutiennent les enseignants dans la réalisation decertaines activités du projet. Dans leur empressement à créer des activités de loisir pour leurs protégés, ils développenteux-mêmes des qualités entrepreneuriales liées à l’organisation et à la gestion d’événements. Très prodiguesde leur temps, ils n’hésitent pas à passer plusieurs midis avec leurs protégés pour réaliser des activités ludiquesou même de l’aide aux devoirs.4.1.5. Organisation du travailLes élèves doivent se mobiliser pour réaliser les tâches proposées. Ils doivent faire équipe. Pour cela, ils doiventapprendre à se connaître, de même que leurs pairs, à évaluer leurs aptitudes et celles des autres, à user destratégies pour déterminer les rôles et fonctions de chacun, à se soutenir mutuellement dans les épreuves. Commeles activités concernent tout le groupe classe, ils doivent se concerter pour mener à terme l’activité et en assurerune réalisation optimale, afin d’accumuler le plus de points possible.4.1.6. RésultatsIl est difficile de parler de diffusion des productions, puisqu’aucun produit ou service n’émane de ce projet.On peut toutefois parler des répercussions bénéfiques du projet à l’intérieur du milieu, auprès de la clientèleciblée. Un sondage maison indique que plus de 80 % des élèves se sentent en sécurité et apprécient leur milieu.Le conseil d’établissement informe ses membres de l’évolution du projet intégrateur au cours de l’année scolaire.La présence assidue de commissaires aux rencontres du conseil d’établissement permet de les informer de l’avancementdes projets de l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V228L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.7. Évaluation de l’expérimentationEn 2006-2007, on a réalisé le projet intégrateur dans son intégralité pour la première fois. On a nommé unresponsable de projet. Un autre enseignant la appuyé dans la préparation des tâches organisationnelles. Les« enseignants soutiens pédagogiques » ont aussi accompagné l’équipe d’enseignants de première secondaire. Cesstratégies se sont avérées efficaces et ont maintenu l’élan du projet durant toute l’année.Le projet intégrateur a suscité l’intérêt des élèves jusqu’à la fin. Une activité de ce genre les stimule dans une sainecompétition et donne lieu à des revirements parfois spectaculaires. Ce n’est pas la culture du meilleur qui domine,mais celle des plus ingénieux, des mieux organisés.Le projet intégrateur permet d’explorer plusieurs facettes de la relation maître-élèves. Les enseignants établissentdes liens plus familiers avec leurs élèves, les voient sous un autre jour.4.1.8. Suites du projetNous considérons que le projet intégrateur répond aux besoins des élèves de première secondaire qui, à leurarrivée dans un nouveau monde, manifestent souvent un fort sentiment d’insécurité et un faible sentiment d’appartenance.En ce sens, la légitimité et l’importance du projet pour la réussite du passage primaire-secondaire sontindéniables.L’implication des parrains et marraines du projet RAME confère sans conteste une dimension plus humaine àl’entrée à l’école secondaire.Il est difficile de mesurer à l’aide d’indicateurs pédagogiques les conséquences de l’interdisciplinarité sur lesapprentissages des élèves.Des structures comme la nomination d’un responsable de projet, le partage des responsabilités avec les « enseignantssoutiens pédagogiques » et l’allocation d’un petit budget consolident la vitalité du projet intégrateur.4.2. Le projet RAME4.2.1. Contenu du projetLe désir de répondre à deux besoins pressants exprimés par les élèves a donné lieu à la création du projetRAME 27 .Le renouvellement du projet éducatif de l’école avait donné lieu à une grande collecte d’information. Particulièrement,le QES, administré en 2002, révélait certaines vulnérabilités des élèves de première secondaire. Les élèvesressentaient un fort sentiment d’insécurité dans plusieurs endroits de l’école, de même qu’un faible sentimentd’appartenance à leur nouveau milieu.D’autre part, les conseillères d’orientation et les enseignants du cours d’éducation au choix de carrière avaientsouligné que plusieurs jeunes de cinquième secondaire manifestaient un intérêt marqué pour le domaine social etqu’ils désiraient vivre des expériences concrètes, notamment par l’entremise de journées carrière offertes à l’école.Initialement, le projet s’est inscrit dans une démarche d’approche orientante bien installée à l’école. Uneconseillère d’orientation, un enseignant et un animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire onttracé ses grandes orientations et ses principaux axes de développement.27. Le projet vise à mettre en évidence la relation d’aide, à favoriser le développement de l’autonomie, à utiliser la médiation pourla résolution de conflits et à valoriser l’entraide.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V229L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

De jeunes volontaires de quatrième secondaire se sont engagés à devenir, l’année suivante, des parrains etmarraines auprès de tous les élèves que l’école accueille en première secondaire, lorsqu’ils seraient eux-mêmes encinquième secondaire. À ce titre, ils joueraient auprès d’eux un rôle d’accompagnement, d’écoute, de médiation etde protection. En cas de doute ou au besoin, lors de situations problématiques, ils consulteraient les différentsintervenants de l’école. Pour cette tâche, ils auraient le soutien de l’équipe des services complémentaires et desmembres de la direction.Plus tard, avec l’avènement du projet intégrateur, les jeunes du projet RAME ont trouvé une occasion particulièred’aller plus loin dans leurs fonctions de compagnonnage. Ils ont ainsi participé davantage à l’accueil des élèves endébut d’année. Ils ont souhaité organiser des événements spéciaux pour eux tout au cours de l’année. Bref, ils ontdécouvert des occasions supplémentaires de les côtoyer et, par conséquent, de jouer pleinement leur rôle deparrains et de marraines.4.2.2. ObjectifsLe projet RAME permet aux jeunes :• De vivre une démarche orientante liée aux valeurs associées au projet RAME et validant leurs perceptions ence qui a trait au domaine social.• D’aider les élèves de première secondaire à s’intégrer plus facilement dans leur nouveau milieu de vie 28et à développer un fort sentiment d’appartenance.• De développer et d’exercer leur jugement critique.• De développer leur capacité d’organiser des événements de petite et de moyenne envergure.• De laisser une marque de leur passage dans l’histoire de l’école 29 .4.2.3. Outils pédagogiques4.2.3.1. Sélection des jeunesAu printemps précédant leur cinquième année du secondaire, l’animateur de vie spirituelle et d’engagementcommunautaire de l’école visite tous les élèves de quatrième secondaire pour recruter de futurs parrains etmarraines du projet RAME. Il explique les buts et objectifs poursuivis par le projet, de même que les qualitésrecherchées chez les candidats.Afin de soutenir sa candidature, le jeune doit recueillir la signature d’un membre de la direction et de trois de sesenseignants. Il achemine sa demande au comité de sélection, formé de l’animateur de vie spirituelle et d’engagementcommunautaire, d’une conseillère d’orientation et d’un autre membre des services complémentaires. Cecomité passe en entrevue les jeunes retenus. Les élèves choisis doivent avoir un comportement moral exemplaire,puisqu’ils agissent en tant que modèles pour les élèves qu’on leur confie. Au terme de cette rencontre, on inviteles élèves sélectionnés à participer à un camp de formation de deux jours, environ deux semaines avant le débutde l’année scolaire.Depuis l’implantation du projet, le groupe se compose d’une trentaine ou d’une quarantaine d’élèves. Les filles enconstituent largement la majorité.28. « J’entreprends au secondaire et je relève le défi ».29. En conformité avec le thème « J’entreprends au secondaire et je laisse ma trace ».LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V230L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.3.2. Formation sur mesureAu mois d’août, les jeunes participent à un camp de deux jours 30 . Des activités de connaissance de soi, desateliers de résolution de problèmes et de médiation, des techniques d’animation, des conseils et des marches àsuivre pour l’organisation d’événements de petite ou de moyenne envergure constituent le programme.Ce temps de rencontre permet de susciter l’adhésion au projet et de tisser des liens solides entre les pairs et lesdifférents intervenants de l’école. Il fournit aux jeunes des outils immédiatement transférables sur le terrain.Les membres des services complémentaires assurent les différents aspects de la formation, selon leurs champsd’intérêt et leur spécialité. L’équipe peut recourir à des ressources externes si un besoin particulier se manifeste.À la suite de cette session, chacun des membres de l’équipe des services complémentaires supervise et accompagneun groupe de jeunes 31 du projet RAME. Il devient leur répondant, leur référent, un mentor pour certains.Quelques jours après la rentrée du personnel enseignant, on convoque les jeunes à l’école. La planification desjournées pédagogiques prévoit l’organisation d’activités de connaissance avec l’enseignant auquel ils sont jumelés.Ils en profitent pour définir ensemble les tâches qu’ils accompliront lors de l’accueil. Ils reçoivent la liste des élèvesqu’on leur confie 32 , avec qui ils doivent communiquer par téléphone pour les inviter à la rentrée.4.2.4. Réalisations des élèves et des intervenants4.2.4.1. Accueil des élèves de première secondaireLes jeunes du projet RAME sont les premières personnes que les élèves de première secondaire rencontrent à leurentrée au secondaire. Une première communication s’est faite par téléphone. Déjà, un lien s’établit entre eux.4.2.4.2. Présence dans la salle des casiersToute l’année, les jeunes du projet RAME ont leurs quartiers parmi les élèves de première secondaire. Leur casierse situe au milieu de ceux occupés par leurs protégés. Cette proximité permet de gérer les comportements àrisque 33 , d’éviter l’intimidation possible et de maintenir un contact aux entrées et aux sorties, de même qu’auxrécréations.4.2.4.3. Rôle de grand frère ou grande sœurLes jeunes du projet RAME exercent un rôle de grand frère ou grande sœur auprès des élèves qu’on leur confie.Ils calment les inquiétudes, contribuent à créer un climat de sécurité en répondant aux questions usuelles,peuvent aider à régler un problème d’autobus, donnent un coup de pouce pour les devoirs et leçons à l’occasion,accueillent les confidences et orientent les élèves vers le personnel compétent, le cas échéant.4.2.4.4. MédiationIl arrive à l’occasion que les jeunes du projet RAME agissent à titre de médiateurs pour dénouer certains litigesentre des élèves de première secondaire. Si la situation se révèle trop complexe ou que la médiation ne donne pasles résultats escomptés, ils font appel à leur professionnel de référence.30. Le camp inclut un coucher au Domaine du lac Pouce à Laterrière.31. Cinq ou six jeunes s’occupant d’un même groupe-repère constituent un sous-groupe.32. De quatre à six élèves de première secondaire.33. On remarque que les jeunes arrivants du primaire banalisent le fait de se bousculer, de se quereller ou encore d’utiliser unlangage peu approprié.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V231L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.4.5. Rencontres de partage et dînersRégulièrement, les jeunes du projet RAME partagent leurs préoccupations en sous-groupe, avec leur professionnelde référence. L’animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire et une conseillère d’orientationassurent l’animation des rencontres générales. On y convie tous les jeunes du projet, de même que tous lesmembres des services complémentaires. C’est le moment de manifester les doléances et les besoins en formation,de planifier les activités pour le projet intégrateur ou les autres événements périodiques. Le personnel des servicescomplémentaires répond aux besoins des jeunes.4.2.4.6. Organisation des événementsExtrêmement dynamiques, les jeunes du projet RAME veulent bouger. Ils aiment se sentir utiles et prennent leurrôle d’animation sérieusement. Afin d’éviter l’éparpillement dans l’organisation d’activités de toutes sortes, l’agentadministratif et la conseillère d’orientation ont conçu un canevas permettant aux jeunes d’organiser des événementsselon une intention pédagogique.4.2.4.7. Soutien aux enseignants de première secondaire et participation au projet intégrateurEn s’occupant des élèves de première secondaire, les élèves agissent à titre de moniteurs et d’animateurs lors desactivités d’accueil. De plus, lorsque leur présence est requise, ou à l’invitation des enseignants, ils accompagnentles élèves lors des activités-sommets du projet intégrateur.4.2.4.8. Soutien de chacun des professionnels auprès des jeunesLes professionnels agissent parfois comme des mentors auprès des jeunes. Ils les aident à réfléchir, à comprendrecertaines situations, à trouver des solutions créatives aux problèmes éprouvés. Ils les motivent, les aident à serecadrer dans leurs rôles et fonctions et à ne pas outrepasser le mandat qui leur est confié. Ils leur rappellent qu’ilssont des modèles pour les élèves de première secondaire.4.2.5. Organisation du travailComme plusieurs parrains et marraines sont désignés pour accompagner les élèves d’un groupe classe, le travailen équipe est privilégié chez les élèves. Ils se réunissent pour préparer les activités à leur agenda ou pour enentreprendre d’autres.Dans leurs rencontres quotidiennes avec les élèves de première secondaire, ils tissent des liens qui sont plus oumoins tenaces selon la personnalité de leurs jeunes protégés. Certains mettent peu de temps à s’approprier leurnouveau milieu alors que d’autres manifestent un besoin d’accompagnement plus important. Les jeunes du projetRAME sont à même de dégager certains constats quant à leur intérêt pour le domaine social.4.2.6. RésultatsLes parrains et marraines du projet RAME accompagnent annuellement plus de 200 élèves de première secondaire.Ils sont leur premier contact avec l’école, ils participent à leur accueil en août au moyen du projet intégrateur,ils organisent des sorties et des activités de connaissance, ils partagent leur milieu de vie, ils accueillent leursconfidences et ils résolvent des conflits mineurs. Ils sentent le pouls du milieu. Quand ils constatent qu’un élèveest en difficulté, les jeunes du projet RAME l’orientent vers une ressource professionnelle. Il ne s’agit pas dedélation, il est question d’accompagner un jeune qui vit des difficultés particulières. Cette procédure permet demettre en place des stratégies plus complexes au besoin.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V232L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.7. Évaluation de l’expérimentationLe projet atteint les objectifs initialement fixés. Il est maintenant bien connu, et le recrutement des jeunes d’annéeen année s’effectue sans problème. En revanche, les garçons s’intéressent moins à ce type d’interventions, bienqu’ils soient expressément sollicités.Les parrains et marraines du projet RAME réussissent à former un groupe bien distinct dans l’école, jouissantd’un certain prestige. On les reconnaît pour leur engagement communautaire et entrepreneurial, leur dévouement,leur sens de l’organisation et leur grande capacité d’adaptation. Lors d’événements spéciaux, il arrive qu’ils soientsollicités pour accueillir ou accompagner des invités de marque.Les jeunes doivent développer une collaboration avec l’enseignant de première secondaire qu’ils soutiennent. Cettesituation ne se fait pas toujours naturellement étant donné les personnalités de chacun. Certains élèves se révèlenttrès exubérants alors que d’autres affichent une attitude timorée, ce qui en agace plus d’un.Certains enseignants accueillent d’emblée les jeunes et désirent leur faire une place dans la classe. D’autres y voientune intrusion dans leur classe et une contrainte supplémentaire à l’accueil des élèves de première secondaire.La majorité des enseignants se disent très satisfaits des jeunes du projet RAME qui les ont accompagnés tout aucours de l’année. Les professionnels, qui les soutiennent l’année durant, retirent une grande satisfaction du projet.4.2.8. Suites du projetLe projet RAME a atteint sa pleine maturité. Il répond aux besoins des jeunes qui en font partie, il leur permet devalider leurs intuitions en matière d’orientation scolaire et d’entrepreneuriat. Lui faire davantage prendre de l’expansionen délaierait les objectifs premiers.L’un des défis d’un tel projet est de ramener les élèves à l’intérieur des objectifs limitant les activités. Il devienttentant de déborder du cadre et de s’éparpiller dans toutes les directions, puisque les jeunes désirent toujours enfaire davantage. Pour eux, une fois la rentrée scolaire bien enclenchée, il existe certaines périodes creuses. Lesrassurer et les motiver quant à leur rôle constitue un autre défi pour l’équipe des services complémentaires.4.3. Le colloque d’arrimage primaire-secondaire4.3.1. Contenu du projetLe colloque d’arrimage primaire-secondaire ne constitue pas un projet entrepreneurial pour les élèves, maisl’importance qu’il occupe dans l’amorce du projet intégrateur nous incite à l’inscrire dans cette section et à ledécrire sommairement.Le bilan de la première expérimentation du projet intégrateur a conduit l’équipe à modifier légèrement quelquesactivités. Les constats tirés du QES quant au sentiment d’insécurité et au faible sentiment d’appartenance desélèves de première secondaire demeuraient. La nécessité d’établir une démarche auprès des élèves de sixièmeannée du territoire de l’école a émergé. Nous voulions établir une passerelle entre le primaire et le secondaire, unesorte de rite de passage entre les deux ordres d’enseignement.Les professionnels de l’école, en collaboration avec les animatrices de vie spirituelle et d’engagement communautairedu primaire, ont commencé à établir un premier contact avec les élèves de sixième année. Ensemble, ils ontanimé des activités du programme École en santé auprès de cette clientèle, dans toutes les écoles de notre territoire.Ces interventions ont permis aux élèves d’établir des liens avec des membres stables du personnel de leur futureécole.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V233L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Initialement, ces activités se concluaient par une visite guidée de l’école et un tournoi d’improvisation qu’animaientles élèves du projet RAME. Toutefois, après quelques années, on a décidé d’implanter un événement de plusgrande envergure. Les élèves de sixième année sont désormais conviés au colloque d’arrimage primaire-secondaire,sous le thème « Transporte ta flamme au secondaire 34 ».Le colloque se tient vers la fin de mai, lors d’une journée pédagogique. On ne néglige aucun détail : invitation,inscription et choix d’ateliers en ligne, accueil, porte-nom et pochette du participant, parrain de l’événement,discours, ateliers répondant aux préoccupations des élèves, dîner et spectacle de clôture. Un circuit d’autobusfacilite le transport des élèves. Pour répondre également aux besoins des parents des élèves, on les invite à sejoindre au dîner et à s’inscrire à un atelier relatif au passage du primaire au secondaire, après le repas.Le personnel des services complémentaires et les « enseignants soutiens pédagogiques » animent les ateliersofferts aux élèves et à leurs parents. Les jeunes du projet RAME se chargent de la visite guidée des lieux etassurent continuellement une présence auprès des élèves de sixième année.Plus tôt, en février, on invite à l’école les enseignants des élèves de sixième année concernés et leur direction pourdiscuter de l’événement. L’animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire, une conseillère d’orientationet la psychologue de l’école leur expliquent le colloque et s’assurent de leur collaboration pour la transmissionde l’information à leurs élèves.4.3.2. ObjectifsLe colloque d’arrimage primaire-secondaire permet de créer une passerelle entre le primaire et le secondaire.Il offre aux élèves une occasion :• De trouver des réponses à leurs questions anxiogènes.• De visiter l’école.• De créer des liens avec du personnel de l’école.• De partager un repas avec des élèves qu’ils fréquenteront dès l’automne.Quant aux parents dont l’enfant s’apprête à fréquenter le secondaire, il leur permet :• De rencontrer le personnel de l’école.• De vivre un atelier expliquant la vie scolaire au secondaire et les services disponibles à l’école.• De se rassurer quant au passage de leur enfant au secondaire.4.3.3. Outils pédagogiquesChacun des participants reçoit une pochette d’information. Cette pochette contient un insigne portant le nom del’élève et indiquant l’ordre des ateliers, un dépliant présentant les membres des services complémentaires et leursrôles, un objet évocateur rappelant cette journée, un coupon pour le dîner et le tirage de prix de présence.On prépare, en fonction des axes de développement du projet RAME 35 , des ateliers qui durent environ45 minutes. Chaque élève participe à deux ateliers 36 et visite l’école en compagnie d’un jeune du projet RAME.On choisit, à titre de parrain de l’événement, une personne s’illustrant dans le domaine sportif et bénéficiant d’unecertaine notoriété publique, pour témoigner de l’importance de croire à ses rêves et de s’y engager à fond pour lesatteindre.34. En vue de préparer le projet intégrateur de première secondaire ayant pour thème « Les olympiades ».35. Relation d’aide, médiation, entraide et autonomie.36. Lors de son inscription en ligne.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V234L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes jeunes du projet RAME donnent un coup de main lors de l’accueil des élèves de sixième année et les accompagnenttoute la journée. Les élèves du programme Arts et métiers de la scène préparent une prestation pour lespectacle de clôture de l’événement.Les membres de l’organisme de participation des parents accueillent les élèves et leur remettent leur pochette departicipation. Ils préparent et servent le dîner.L’équipe des services complémentaires prépare les ateliers destinés aux élèves et à leurs parents.Les commissaires associés à l’école et le directeur général assistent au colloque d’arrimage primaire-secondaire.D’ailleurs, le directeur général et la présidente de la commission scolaire y prennent la parole.4.3.5. Organisation du travailLe colloque d’arrimage primaire-secondaire est le résultat d’une grande collaboration entre les ordres d’enseignementprimaire et secondaire. Les professionnels préparent l’événement l’année durant.4.3.6. Résultats de l’expérimentationOn constate que 65 % de la clientèle ciblée participe au colloque. Ces résultats s’avèrent satisfaisants si l’on considèreque l’événement se tient sur invitation et qu’il se déroule lors d’une journée pédagogique. Les élèves participentavec entrain aux activités et se disent très heureux de leur journée. Les parents participant à l’atelier se disenttout à fait rassurés et souhaitent qu’il soit répété en début d’année scolaire. Ceux de l’organisme de participationdes parents sont heureux d’être sollicités pour une telle activité, et certains reconnaissent l’importance qu’a euel’événement pour leur enfant.4.3.7. Évaluation de l’expérimentationLe deuxième colloque a été un succès et l’événement fait maintenant partie des pratiques de l’école. L’organisationnécessite toutefois de grands efforts de la part des professionnels des services complémentaires de l’école etde ceux du primaire. La collaboration des directions des écoles primaires et de leurs enseignants mérite qu’on lasouligne.4.3.8. Suites du projetLe projet sera repris dans sa formule actuelle. Toutes les étapes d’élaboration et de réalisation ont été validées etconviennent aux besoins.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V235L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5 Suites pour l’école et recommandationsL’école compte poursuivre ses projets entrepreneuriaux et collaborer au prolongement du Défi de l’entrepreneuriatjeunesse de 2007 à 2009.Le projet des olympiades fait désormais partie intégrante des conditions inhérentes au déroulement de la premièresecondaire à notre école et il s’inscrit comme tel lors de la présentation des postes pour l’affectation des enseignants.L’évaluation en équipe a permis de souligner quelques lacunes qui seront corrigées dès la rentrée 2007-2008. Des outils permettant une évaluation plus fine devront être élaborés. Une présence accrue de la directionserait souhaitable pour établir un rapprochement avec les élèves.Le projet RAME constitue une valeur ajoutée au projet éducatif de l’école. Il lui donne une couleur particulière.Il faut dorénavant lui trouver un autre nom puisqu’il ne s’agit plus d’un projet, mais d’un élément constitutif del’école.Le colloque, bien implanté dans les pratiques de l’école, sera repris l’an prochain. Il répond aux besoins des élèveset des parents et reçoit l’adhésion de l’équipe.D’autres projets à visée entrepreneuriale sont en cours, dont ceux de la Relance et d’Opération toutous. Ils serontconsolidés au cours des prochaines années.La Relance s’adresse à des élèves de l’adaptation scolaire. Elle leur permet d’apprendre les rudiments de l’entrepreneuriatau moyen de plateaux de travail où ils réalisent des produits originaux, à partir de matériel récupéré ounon. Ils gèrent un magasin où ils vendent le fruit de leur production artisanale : carnets de notes faits à partir depapier récupéré, cartes de souhaits, planches à fromage, plaques décoratives, tabliers personnalisés à l’effigie deleur projet intégrateur (intitulé « Les abeilles »), etc. Ils tiennent un comptoir de muffins chauds aux récréations dumatin et y écoulent leur production. De plus, ils s’associent à des organismes externes pour offrir des servicesparticuliers comme l’emballage d’ustensiles, de serviettes et de condiments pour un traiteur et la fabrication derubans jaunes pour la Semaine régionale de la non-violence. Toutes ces activités entrepreneuriales permettentd’intégrer des contenus notionnels et de développer des habiletés motrices ou intellectuelles chez les jeunes.L’usage de pictogrammes facilite pour eux l’assimilation de certaines routines. La tenue de leurs comptoirs devente leur permet de gagner en assurance et d’augmenter leur estime de soi. La visibilité qu’elle leur procurecontribue à leur intégration et à leur participation à la vie de l’école.Le projet Opération toutous consiste en une entreprise de récupération de toutous destinés à des enfants démunisou malades. Les élèves recueillent des toutous auprès d’enfants du primaire et leur donnent une deuxième vieavant de les offrir à des enfants du préscolaire dans le besoin. Cette activité a pour but de faire connaître la cultureentrepreneuriale à des élèves, de développer leur côté entrepreneur, d’approfondir leur connaissance de soi aumoyen d’activités entrepreneuriales concrètes. Ce projet vise différents aspects : le partage, l’entraide, la relationavec la communauté et l’environnement. Les élèves amassent environ 80 toutous. Ils les lavent et les habillentavec des vêtements et des bijoux qu’ils confectionnent eux-mêmes. Ils fabriquent des boîtes-cadeaux à l’aide deboîtes récupérées dans une boutique de chaussures du centre commercial situé en face de l’école. Les élèvess’initient à toutes les étapes d’élaboration du projet en compagnie de la conseillère d’orientation. L’approche orientanteest présente tout au long du projet.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V236L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieMINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, À chacun son rêve - Pour favoriser la réussite : l’approche orientante, Gouvernement duQuébec, 2002.7AnnexesAucune annexe.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V237L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2401.1. L’équipe-école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2411.2. Le milieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2411.3. Le taux de diplomation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2421.4. Les défis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2421.5. Un projet collectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2421.6. Les stratégies mises en œuvre pourintéresser nos élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2421.7. Les pratiques éducatives etles occasions d’amélioration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2431.8. L’encadrement des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2432. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2443. L’élaboration et la mise en œuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école . . . . . . . . . . . . 2453.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2453.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2453.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2453.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2453.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2463.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2473.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2473.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2473.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . . 2483.9.1. Conditions favorables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2483.9.2. Conditions défavorables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2483.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . 2484. Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2494.1. La plume du Nord (2006-2007) . . . . . . . . . . . . . . . . 2494.1.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2494.1.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2494.1.2.1. Objectifs d’entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . 2494.1.2.2. Objectifs pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . 2494.1.3 Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2494.1.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2504.1.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2504.1.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2514.1.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 2514.1.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2514.2. Coop Les petits délices (2006-2007) . . . . . . . . . . . 2524.2.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2524.2.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2524.2.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2524.2.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2524.2.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2534.2.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2534.2.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 2544.2.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2544.3. Cadre-bateau (2006-2007) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2544.3.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2544.3.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2544.3.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2544.3.4. Réalisations des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2554.3.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2554.3.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2554.3.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 2554.3.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2554.4. Verre & Co. (2006-2007) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2564.4.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2564.4.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2564.4.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2574.4.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2574.4.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2584.4.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2594.4.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 2604.4.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2624.5. Seggerling (2005-2006) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2624.5.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2624.5.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2634.5.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2634.5.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2634.5.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2644.5.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2644.5.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 2654.5.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V239L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1L’école4.6. Fabrication de colliers artisanaux (2006-2007) . . 2654.6.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2654.6.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2654.6.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2664.6.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2664.6.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2674.6.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2674.6.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 2674.6.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2684.7. Chef, j’ai faim! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2684.7.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2684.7.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2694.7.2.1. Objectif d’entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2694.7.2.2. Objectifs pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . 2694.7.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2694.7.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2694.7.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2694.7.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2704.7.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 2704.7.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2704.8. Ado-Déco . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2714.8.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2714.8.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2714.8.2.1. Objectifs de l’entreprise . . . . . . . . . . . . . . 2714.8.2.2. Objectifs pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . 2714.8.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2714.8.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2714.8.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2724.8.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2724.8.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 2734.8.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273L’école secondaire Curé-Hébert du secteur sud duLac-Saint-Jean reçoit des jeunes habitant lesvillages suivants : Hébertville, Hébertville-Station,Saint-Bruno, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix etDesbiens. Elle accueille aussi des élèves dusecteur d’Alma qui participent au programmeÉtudes-Plein air. Depuis 2005-2006, en raison dela nouvelle vocation des écoles secondaires établiepar le plan de répartition et de destination desimmobilisations de la commission scolaire, ellecompte environ 600 élèves de la première à lacinquième secondaire. Ce plan vise l’améliorationde la réussite de tous les élèves du secteur sud.5. Suites pour l’école et recommandations . . . . . . . . . . . . . 2746. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2757. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V240L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Voici comment se répartissaient les élèves en 2006-2007 :1 re 2 e 3 e 4 e 5 e Totalsecondaire secondaire secondaire secondaire secondaire secondaireTotal 125 101 185 113 88 612Enseignement ordinaire 56 34 128 88 88 394Études-Langues 32 48 32 112« Avenue jumelée » 37 19 56Consolidation 25 25de premier cycleAvenue d’exploration 25 25professionnelle1.1. L’équipe-écoleDepuis l’augmentation du nombre d’élèves, l’école est gérée par une direction et une direction adjointe. Unesoixantaine de personnes, dont environ 45 enseignants, travaillent quotidiennement à la réussite de tous les élèves.Au moins une vingtaine d’enseignants en sont au début de leur carrière, et la moyenne d’âge du personnel sesitue autour de 30 ans. L’équipe-école est donc jeune, dynamique et énergique. L’accompagnement et la formationcontinue sont des priorités afin d’assurer leur pleine évolution professionnelle.Chaque année, en raison du mode d’affectation par ancienneté, près de 50 % des enseignants se dirigent versdes écoles du secteur centre. Afin de stabiliser l’équipe, nous tentons de développer un sentiment d’appartenanceet nous nous engageons à développer le potentiel de tout le personnel.1.2. Le milieuLe secteur sud est un milieu très favorisé sur le plan socioéconomique. Cependant, l’indice de défavorisation nousindique que des efforts en matière de valorisation de l’éducation sont nécessaires. En effet, plusieurs parents ontréussi leur cheminement de carrière malgré des études de courte durée; ils n’accordent donc pas toujours unegrande valeur aux études. Un réel travail doit également se poursuivre afin d’améliorer la perception et la connaissancedes actions pédagogiques, éducatives, culturelles et sportives.Des lacunes concernant les habitudes de lecture et d’écriture des parents ainsi que la faible valorisation de l’obtentiondu diplôme se répercutent sur le soutien aux devoirs, les idées de carrière de nos jeunes et leurs aspirations.Il faut donc impliquer les parents dans la réussite de leurs enfants.De plus, l’école privée située à quelques kilomètres, dans le village de Métabetchouan–Lac-à-la-Croix, draine unepart importante de notre clientèle. Afin de trouver des pistes de solution à ce sujet, la direction de l’école, avec lacollaboration du primaire, participe à un projet de recherche dans le cadre d’une maîtrise en éducation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V241L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1.3. Le taux de diplomationSur le plan de la diplomation de nos élèves, nos résultats sont acceptables. Nous avons amorcé un travail desensibilisation et de responsabilisation de tous les acteurs en ce sens et cela se traduit concrètement dans lesactions du plan de réussite. Nous devons améliorer le taux de réussite en mathématique et en compréhension del’anglais oral.1.4. Les défisNous avons plusieurs défis à relever. Parmi eux : ceux de susciter la présence assidue de nos élèves, de combattrela toxicomanie - présente dans plusieurs établissements du Québec - et d’accroître le savoir-vivre ensemble et lacréation de liens avec la communauté. Un nouveau processus disciplinaire a été mis en place pour éduquer nosélèves au respect. Un comité a été formé en 2005-2006 afin de créer un protocole d’intervention en situation deviolence. Un comité de vie de l’école composé de membres du personnel a révisé en profondeur l’encadrement etle processus d’amélioration du comportement. De plus, connaissant la fragilité d’un facteur comme l’estime de soi,nous cherchons à porter une attention spéciale aux paroles que nous disons aux élèves, car leurs répercussionssont énormes. Le souci de la relation élève-enseignant fait partie d’une des trois orientations de notre projetéducatif.1.5. Un projet collectifLa mobilisation de l’équipe d’enseignants dans la définition d’un projet collectif est essentielle. Mais ne passe-t-ellepas par la stabilité de l’équipe d’enseignants? Dans notre établissement où cette équipe se renouvelle au minimumà 40 % chaque année, il est donc primordial d’affermir le sentiment d’appartenance de notre personnel et, biensûr, de nos élèves. La direction s’engage à favoriser une certaine stabilité dans l’équipe pour assurer une continuitédans la réalisation des actions du plan de réussite et pour en atteindre les objectifs, notamment la réussite desélèves.1.6. Les stratégies mises en œuvre pour intéresser nos élèvesDans notre établissement d’enseignement, la motivation scolaire est une priorité pour tous les intervenants. Toutela communauté éducative se mobilise afin de proposer des programmes d’apprentissage stimulants. Nous offronsnotamment un programme Études-Plein air avec concentration en planche à neige, en hockey ou en soccer. Ceprogramme s’appuie sur un partenariat financier avec la municipalité, le centre de ski Mont-Lac-Vert et la Caissepopulaire Desjardins des Cinq-Cantons. De plus, par souci des champs d’intérêt de nos jeunes et de diversificationde notre formation, nous prolongerons désormais notre programme Études-Langues en offrant l’anglais enrichiau deuxième cycle. Nous proposons également aux élèves présentant des difficultés d’apprentissage des servicesque nous appelons groupes de besoins. Ces services tiennent compte du rythme d’apprentissage de chaque élèveet visent à ce que chacun progresse, afin d’aider tous les élèves à réussir. De plus, au premier cycle, différentesavenues facilitent la pédagogie différenciée afin de mieux accueillir les élèves au secondaire. Au deuxième cycle,nous offrons une formation diversifiée et orientante qui répond aux besoins et aux champs d’intérêt de nos élèves :Science et technologie, Arts, Musique, Projet intégrateur et Informatique.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V242L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1.7. Les pratiques éducatives et les occasions d’améliorationNous considérons que la formation continue est essentielle pour actualiser nos compétences. Nous avons établi,en collaboration avec les équipes-cycles, un plan d’apprentissage triennal. La pédagogie différenciée, l’évaluationet la gestion de classe sont pour nous des éléments incontournables qu’il faut développer pour répondre auxbesoins d’une clientèle de plus en plus hétérogène. De plus, en 2005-2006 et 2006-2007, les enseignants depremier cycle se sont approprié la réforme par une formation intégrant la philosophie du socioconstructivisme,afin d’agir en éclaireurs auprès de l’équipe-école. Quelques enseignants et la direction poursuivent le développementdes compétences professionnelles nécessaires à l’amélioration continue.1.8. L’encadrement des élèvesPour favoriser le bon fonctionnement de l’école ainsi que pour créer un climat propice à l’apprentissage et sûr, ladirection a le défi de mobiliser le personnel afin d’améliorer la cohérence et la cohésion de l’application des règles.De même, par une approche multidisciplinaire impliquant enseignants, psychoéducateur, infirmière, travailleusesociale, éducatrice spécialisée et parents, nous avons révisé notre processus disciplinaire et actualisé l’accompagnementde nos élèves en difficulté d’apprentissage ou de comportement. Nous comptons également donner desateliers pour aider les parents à mieux accompagner leurs enfants. En première secondaire, nous offrons dututorat ainsi qu’un soutien pédagogique aux jeunes, qui sont accompagnés d’une équipe-ressource travaillant encollaboration avec les Services éducatifs. L’an prochain, en 2007-2008, tous les élèves vivront une situationd’apprentissage et d’évaluation leur permettant de développer des compétences.En première et deuxième secondaire, trois groupes d’élèves bénéficient de l’aide pédagogique de deux enseignantsdans tous leurs cours. Cette pratique vise à les aider dans leurs apprentissages et dans leur développementpersonnel. Ce mode d’encadrement se veut aussi un moyen de mieux connaître les élèves afin de mieux répondreà leurs besoins.Enfin, la direction et une responsable de l’encadrement et des absences travaillent en concertation à l’applicationdes règles de vie. Des reprises de temps après l’école ont également été instaurées.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V243L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2 Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleL’école Curé-Hébert vise la réussite de tous les élèves, dans un agréable climat relationnel entre les élèves, lesparents, les enseignants, les autres membres du personnel, la direction et la communauté. Nous mettons tout enœuvre pour que les élèves aient du plaisir à apprendre, à développer le sens de l’effort et des responsabilités et àacquérir un haut degré de respect des autres et de l’environnement.L’école Curé-Hébert se donne la mission suivante :• Privilégier l’intégration des savoirs et du développement des compétences en proposant des situationsd’apprentissage variées.• Favoriser une saine gestion des conflits dont les élèves pourraient être témoins et combattre l’exclusion sociale.• Apprendre aux élèves à se préoccuper de leur santé et de leur sécurité.• Dépister rapidement les difficultés d’apprentissage et de comportement et fournir un soutien approprié.L’école met en avant un projet éducatif basé sur le développement global. Les élèves de la première à lacinquième secondaire peuvent enrichir leurs connaissances en anglais, en espagnol, en musique, en arts, enactivités de plein air, et aussi en entrepreneuriat.Le projet éducatif de l’école Curé-Hébert met l’accent sur trois orientations :Orientation 1Orientation 2Orientation 3• La réussite de tous les élèves.• Le climat relationnel entre les élèves, les parents, les enseignants, les autres membres dupersonnel, la direction et la communauté.• L’intégration des principes de l’école orientante et de l’entrepreneuriat dans la vie scolaire dela classe et de l’école.Il mise sur certaines valeurs :• Le plaisir d’apprendre.• Le sens de l’effort.• Le sens des responsabilités.• La tolérance.• Le respect des autres et de l’environnement.• La santé.Il énonce les principes suivants :• L’école doit privilégier l’intégration des savoirs et le développement de compétences transdisciplinaires.Elle doit proposer à l’élève des situations d’apprentissage variées et des projets particuliers à réaliser.• L’école doit favoriser une saine gestion des conflits et combattre l’exclusion sociale.• L’école doit éduquer l’élève au respect et à la tolérance envers toute personne.• L’école doit développer chez l’élève des préoccupations environnementales.• L’école doit apprendre à l’élève à se préoccuper de sa santé, de sa sécurité et de son bien-être (lutte contreles toxicomanies).• L’école doit adapter son environnement pour favoriser la réussite scolaire.• L’école doit dépister rapidement les difficultés d’apprentissage et de comportement chez l’élève et lui fournirun soutien approprié.• L’école doit permettre à l’élève de s’intégrer harmonieusement à la société et d’y jouer un rôle utile.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V244L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3 L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école3.1. Consultations effectuées par la direction et orientationspédagogiquesDes consultations ont été effectuées auprès du comité de l’organisation scolaire afin d’instaurer des cours à optionde type entrepreneurial dans l’horaire des élèves. Par la suite, une consultation a été menée auprès des enseignants,en assemblée générale. Trois options ont été retenues en première et deuxième secondaire : Cuisine santéentrepreneuriat,Ébénisterie-entrepreneuriat et Arts-entrepreneuriat. L’école offre aussi l’option Projet intégrateuraux élèves de cinquième secondaire.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelUne première démarche a été faite auprès des enseignants participant déjà à des projets d’entrepreneuriat.La conseillère en orientation s’est alors greffée à l’équipe. La conseillère et un enseignant ont reçu, lors d’uncolloque à Shawinigan, une formation pour expérimenter l’entrepreneuriat à l’école. Le directeur des projetspédagogiques de la Fondation de l’entrepreneurship et du Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales(RQEMEE) est venu rencontrer les enseignants en assemblée générale. Une première rencontre ducomité entrepreneurial a eu lieu le 7 septembre 2006.3.3. Étapes d’implantationL’entrepreneuriat faisant déjà partie de l’une des orientations du projet éducatif de l’école, nous avons élaboré unestructure intégrée dans la grille-matières. Nous avons pour ce faire eu recours à la libération de cours d’autresmatières pour donner des options entrepreneuriales.Notre but était de répondre aux besoins des élèves manuels en considérant leurs champs d’intérêt.Après une consultation menée auprès des enseignants et de la direction, trois options entrepreneuriales ont étéretenues.Des problèmes de planification de la mise en œuvre sont à noter. Chaque enseignant a élaboré une stratégiepersonnelle pour l’implantation de son projet en tenant compte des réalités de chaque groupe classe et des possibilitésorganisationnelles.3.4. Ressources humainesRessourcesDirection et direction adjointeConseillère en orientationHuit enseignantsRôleSoutien technique et matériel.• Aide et soutien aux enseignants pour élaborer des activités.• Rencontre des groupes pour expliquer les valeursentrepreneuriales.• Animation des réunions.• Recherche de partenaires.• Rédaction du portfolio avec l’aide d’un enseignant.Réalisation de projets entrepreneuriaux.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V245L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

L’animateur sportif et culturel et le Service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire ont égalementprêté leur collaboration.Les différents projets ont aussi donné lieu à des partenariats avec le milieu. La participation de l’agente de sensibilisationà l’entrepreneuriat du Carrefour jeunesse-emploi La Bivoie est notamment à signaler. De plus, le projet decadre-bateau a profité du savoir-faire de l’entreprise de formation Forgescom. Le projet Chef, j’ai faim! a pucompter sur l’infirmière de l’école et une étudiante de troisième année en techniques de diététique. Uneconseillère en développement jeunesse et la propriétaire d’une érablière au mont Lac-Vert ont été des personnesressourcespour le projet d’érablière scolaire Coop Les petits délices. Le projet Seggerling a été soutenu par l’écolede voile Eau portant, la municipalité d’Hébertville, le Club optimiste d’Hébertville, un expert de la voile et un enseignantsuisse en échange. Le projet Verre et Co. a bénéficié de la collaboration de la comptable du centre de skiMont-Lac-Vert, du Groupe Coderr (matières de base), de la boutique L’Échappée Belle (mise en vente desproduits), de la propriétaire des Ateliers Jeppetho et du dépanneur Le Campagnard d’Hébertville (mise en marchéet production) et de Céramique André Laforest.3.5. Modalités organisationnellesAprès consultation de divers intervenants de l’école, des modifications ont été apportées à la grille-matières afin defaciliter la mise sur pied des trois nouvelles options entrepreneuriales en première et deuxième secondaire, soitÉbénisterie-entrepreneuriat, Cuisine santé-entrepreneuriat et Arts-entrepreneuriat. Mis à part les élèves en étudespleinair, tous les élèves de première et deuxième secondaire ont eu à leur horaire une ou deux options d’entrepreneuriat.Notre école a élaboré une grille horaire permettant d’offrir ces options en blocs de deux heures, soit lesmercredis et vendredis après-midi, en plus d’une autre période d’une heure le lundi après-midi. L’horaire desélèves inscrits à ces options comprend donc cinq heures d’entrepreneuriat par cycle de dix jours. L es élèves decinquième secondaire ont pu choisir le cours Projet intégrateur parmi d’autres options offertes. De plus, deuxgroupes d’élèves en difficulté d’apprentissage (consolidation de premier cycle et avenue d’exploration professionnelle)ont aussi suivi un cours à option en entrepreneuriat. Enfin, un groupe d’élèves de différentes années dusecondaire s’est impliqué dans un projet entrepreneurial parascolaire.Les différents projets expérimentés sont les suivants :Première et deuxième secondaire Cours Cuisine santé-entrepreneuriat Chef, j’ai faim!Première et deuxième secondaire Cours Ébénisterie-entrepreneuriat Cadre-bateauPremière et deuxième secondaire Cours Arts-entrepreneuriat Ado-DécoCinquième secondaire Cours Projet intégrateur Coop Les petits délicesConsolidation de premier cycleAvenue d’exploration professionnelleParascolaireColliersLa plume du NordVerre & Co.Les options Ébénisterie-entrepreneuriat, Cuisine santé-entrepreneuriat et Arts-entrepreneuriat ont généralement étéintégrées dans la tâche des enseignants affectés à ces cours. Dans certains cas où cela n’a pas été possible, despériodes résiduelles ont dû être données à de nouveaux enseignants afin de compléter leur tâche.Des rencontres périodiques ont été mises sur pied afin que tous les intervenants puissent discuter en plénière desdifférents projets en cours. Ces rencontres étaient de belles occasions de faire des ajustements à la logistique et àla planification. De plus, un esprit d’équipe s’est développé entre les enseignants en entrepreneuriat, ce qui aamélioré la qualité de leur travail auprès des élèves.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V246L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.6. Ressources financièresContribution de l’école • Libération des enseignants pour l’élaboration, la réalisation et l’évaluation du projet :(budget École orientante)rencontres, production des documents, etc.• Accompagnement de la conseillère en orientation.Contribution du Concours Montant : 750 $ par projet.québécois en entrepreneuriatContribution de la Fondation Montant : 1 000 $.de l’entrepreneurship et• Libération des enseignants pour les rencontres d’évaluation.du RQEMEE• Libération d’un enseignant et de la conseillère en orientation pour des rencontres à Shawinigan.Contribution du Fonds d’innovation Montant : 3 500 $.pédagogique de la commission • Transport et suppléance.scolaire du Lac-Saint-Jean3.7. Ressources matériellesUn des défis en matière d’infrastructures était de composer avec le manque de disponibilité du local d’ébénisterie.Ce problème a compliqué la planification et l’organisation de l’option d’ébénisterie-entrepreneuriat, car des coursont dû être donnés dans des classes traditionnelles. Pour ce qui est des autres options, soit Cuisine santé-entrepreneuriat,Arts-entrepreneuriat et Projet intégrateur, tout s’est bien déroulé à ce chapitre. Il est à noter que desaméliorations sont prévues à la cuisine pour offrir un milieu encore plus adapté.Par ailleurs, afin d’éviter des délais de production trop longs, nous avons modifié le processus d’approvisionnementen matériel. Grâce à une petite caisse, les enseignants ont pu aller chercher le matériel directement chez lesfournisseurs. Que ce soit à l’épicerie du coin ou à la quincaillerie, ils pouvaient se procurer ce dont ils avaientbesoin rapidement. Dans un avenir rapproché, il serait utile de tenir un inventaire détaillé de tout le matériel disponiblepour l’entrepreneuriat afin de minimiser les pertes.3.8. Échéancier2006-2007 Mars Mai Juin Août Septembre Décembre Février JuinConsultationsMise sur pieddes optionsDistribution destâches auxenseignantsDémarragedes projetsRéunions périodiquesdes intervenantsLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V247L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorables3.9.1. Conditions favorables• Aide et soutien de la part de l’agente de sensibilisation à l’entrepreneuriat du Carrefour jeunesse-emploiLa Bivoie.Elle est venue rencontrer les enseignants et la conseillère en orientation et leur a fourni plusieurs outils etactivités entrepreneuriales. De plus, elle a présenté aux enseignants le site Internet Portail entrepreneur(http://www.portailentrepreneur.com), qui propose des activités et liens intéressants.• Collaboration d’une conseillère en développement jeunesse, qui a aidé huit jeunes du cours Projet intégrateurà mettre sur pied la coopérative jeunesse Les petits délices.• Soutien donné aux enseignants moins expérimentés par ceux qui avaient de l’expérience en entrepreneuriat.• Rencontre d’analyse des besoins avec la direction.• Soutien aux enseignants et accompagnement.• Implication de la conseillère en orientation avec les groupes pour effectuer différentes activités.3.9.2. Conditions défavorablesL’école doit admettre que l’implantation a été plutôt difficile étant donné que les enseignants ayant obtenu lespostes n’avaient pas tous de l’expérience en entrepreneuriat et que la matière à enseigner ne leur était pas nécessairementfamilière. De plus, la conseillère en orientation n’avait pas encore été impliquée dans les projets entrepreneuriauxqui existent depuis quelques années à l’école. C’était donc une grande adaptation pour tout le monde,à un point tel que le projet de l’un des deux cours de cuisine santé n’a pas fonctionné du tout : les élèves de cegroupe ont cuisiné différentes recettes sans que le cours ne réussisse à devenir vraiment entrepreneurial.Une autre condition défavorable a été le manque de locaux, particulièrement en ce qui concerne le cours d’ébénisterie,où deux cours par cycle de dix jours avaient lieu dans une classe normale sans outillage. L’enseignant adû composer avec cette condition difficile.Dans la majorité des cours, il y avait beaucoup d’élèves pour un seul enseignant. Il aurait été beaucoup plus facilepour les enseignants d’avoir un maximum d’environ 15 élèves plutôt que 30 ou 32, particulièrement dans lescours de cuisine et d’ébénisterie, où la sécurité et la vigilance sont de mise. Notons que la direction a dû engageren milieu d’année un deuxième enseignant pour les cours de cuisine et d’ébénisterie.Les enseignants mentionnent qu’il a été assez difficile de tout organiser et planifier de A à Z. Ils devaient entreautres trouver du temps pour acheter le matériel et préparer la classe. Et si des rencontres en comité ont étéeffectuées durant l’année, les enseignants auraient aimé en avoir davantage pour faciliter la préparation.3.10. Difficultés éprouvées et solutionsDifficultéManque de locauxTrop grands groupesLourdeur de la préparationSolutions• Développer un partenariat avec le milieu afin d’aller vivredes ateliers à l’extérieur de l’école.• Faire des choix dans l’organisation scolaire afin de formerde plus petits groupes.• Reconnaître des périodes dans le temps de travail desenseignants pour qu’ils effectuent diverses tâches depréparation (achat et préparation de matériel, aménagementde locaux, etc.).• Affecter plus tôt les enseignants aux différents postes, pourpermettre la planification et la préparation des enseignantsavant le début de l’année.• Accroître le nombre de rencontres en équipe.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V248L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Les projets et leurexpérimentation4.1. La plume du Nord (2006-2007)4.1.1. Contenu du projetLes élèves de l’avenue d’exploration professionnelle - des élèves dont leparcours scolaire a été quelque peu différent et difficile - fabriquent desmouches à pêche à partir de modèles réputés ou de modèles créés parleur entreprise, La plume du Nord. Ils confectionnent également uneboîte artistiquement ornée. Le produit final : un ensemble de neufmouches montées à la main présentées dans un écrin de luxe.Les jeunes s’occupent de toutes les étapes de production et de mise en marché : achat de matériel, budget, venteet dépôt, comptabilité, etc. En se procurant les produits réalisés par l’entreprise La plume du Nord, les clientsachètent plus que des mouches à pêche. Ils participent à une cause éducative, voire humanitaire, puisque c’estune entreprise d’élèves. De plus, ils soutiennent le développement régional et ils acquièrent un produit qui a unevaleur artistique unique.4.1.2. Objectifs4.1.2.1. Objectifs d’entreprise• Produire et vendre une cinquantaine de coffrets• Faire connaître le produit au plus grand nombre possible de clients potentiels pour les années futures.4.1.2.2. Objectifs pédagogiquesIl va de soi qu’un projet de ce type permet de développer toutes les compétences transversales décrites dans leProgramme de formation de l’école québécoise (PFEQ), principalement celles-ci : « Mettre en œuvre sa penséecréatrice », « Résoudre des problèmes », « Se donner des méthodes de travail efficaces » et « Coopérer ».Le projet La plume du Nord permet aussi d’exploiter plusieurs disciplines :Domaine des languesDomaine des sciencesDomaine des arts• Décrire les mouches dans les deux langues.• Accéder à de l’information écrite.• Communiquer avec les clients afin de vendre le produit.• Tenir les livres, s’occuper du budget et de la gestion.• Se découvrir des talents artistiques.• Se sensibiliser au respect de l’environnement.• Se découvrir de nouvelles passions.• Prendre conscience de l’importance de la minutie et du souci du détail.• Mener à terme un projet.4.1.3 Outils pédagogiquesAucun outil pédagogique n’a été utilisé.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V249L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.4. Réalisations des élèves et des intervenants• Augmenter l’estime de soi des élèves en leur permettant de vivre une réussite.• Produire et vendre 50 coffrets.• Remplir le carnet de commandes pour la prochaine année.• Assurer des bases stables pour le démarrage2007-2008.4.1.5. Organisation du travailLes enseignants ont dû déterminer l’horaire de travailafin d’avoir accès à des locaux spéciaux et de réunirtous les élèves. L’utilisation des locaux dans un cadreparascolaire faisait aussi partie des problèmes que lepersonnel de l’école devait régler. Le mercredi s’estavéré la meilleure journée pour la tenue des activités deproduction puisqu’il assurait la présence de tous lesélèves du groupe.Pour la répartition des tâches, on a pris en considération, dans la mesure du possible, les goûts et les habiletésdes participants. Chaque élève a participé à toutes les tâches ou presque. Par contre, les tâches de la coupe desmoulures et du façonnage primaire des décorations ont été effectuées par quelques élèves seulement puisque cestâches exigeaient l’utilisation d’outils électriques bien réglés et peu disponibles.Comités et tâches des élèvesFabrication des mouchesPeinture des boîtes et décorationDécoration de l’intérieur de la boîteRédaction des explicationsMise en marché du produitComptabilité (tenue des livres)Élèves responsables13 élèves9 élèves2 élèves4 élèvesTous les élèves2 élèvesLes activités ont été réalisées selon le calendrier suivant :2006-2007 Décembre Janvier Février Mars Avril Mai JuinStructuration du projet, budgetStructuration de l’entrepriseRépartition des tâchesProduction*Vente*Fabrication des mouches et des boîtes, décoration des boîtes.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V250L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.6. RésultatsL’entreprise a produit et vendu 50 boîtes de mouches (300 mouches en tout). Parmi les six modèles proposés,trois ont été créés spécialement pour le projet. Les revenus et le financement ont permis à l’entreprise de réglerses frais, de tenir une activité de récompense à l’intention des élèves participants et de laisser un actif suffisantpour la relance des activités en septembre 2007. Le projet laisse aux élèves des apprentissages liés auxtechniques et habiletés nécessaires à la fabrication du produit. On note aussi une bonne amélioration de l’estimede soi, de la confiance en soi et de la motivation à accomplir des choses. Somme toute, le bilan est favorable àtous les points de vue.4.1.7. Évaluation de l’expérimentationUn élève raconte le projet :Depuis le début de l’année, nous avons eu beaucoup de conversations avec nos enseignants au sujet de la pêche et de lachasse. Presque tous mes amis du groupe pratiquent ces passe-temps. En plus, deux de nos enseignants sont aussi desmordus de ces activités. Notre professeur de mathématique nous a montré des mouches qu’il fabrique lui-même. Nousl’avons trouvé génial et nous avons voulu apprendre comment faire ces mouches. À la suite de notre demande, il s’estmontré d’accord pour nous enseigner les techniques. Par la suite, nous avons pensé que si nous arrivions à fabriquer debeaux modèles, nous pourrions peut-être essayer de les vendre. Ainsi, nous pourrions réussir à amasser de l’argent pour faireune petite activité qui récompenserait nos efforts scolaires. Puisque notre projet commençait à être faisable, nous avonsprésenté l’idée à la direction, qui s’est montrée d’accord. Après une demande de notre professeur de mathématique, ladirection a accepté de nous avancer les fonds afin que nous puissions commencer notre production. Ensuite, trois personnesnous ont offert leur soutien pour la fabrication de jolies boîtes de présentation : un de nos tuteurs (qui est aussi notre professeurd’anglais), notre deuxième tuteur et notre enseignante de français. En février, notre projet a enfin décollé. Nous avonstrouvé difficile de donner du style à nos mouches, et surtout de réussir des nœuds solides. Organiser le travail, se séparer lestâches et accepter des tâches répétitives, ça n’a pas été facile non plus. Mais au bout du compte, nous sommes fiers duproduit final, qui est très attrayant. Il réussira sûrement à satisfaire nos clients. Nous sommes aussi contents d’avoir créé unprojet et de l’avoir mené jusqu’à la fin.4.1.8. Suites du projetL’objectif commercial de l’entreprise pour l’année 2006-2007 était de vendre 50 boîtes. Au terme de la fabricationdes mouches et des boîtes, un nombre suffisant d’élèves a été formé. Ces derniers seront dépositaires destechniques et des connaissances utiles à la relance de l’entreprise l’an prochain. Un montant d’argent a égalementété retenu pour assurer l’achat du matériel nécessaire à la production du nombre de mouches projeté pour 2007-2008.La structure de l’entreprise devrait être en place dès le début de la prochaine année scolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V251L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2. Coop Les petits délices (2006-2007)4.2.1. Contenu du projetLe projet en lui-même est simple : mettre sur pied une érablière scolaireartisanale entièrement gérée par huit élèves de cinquième secondaire.4.2.2. Objectifs• Faire acquérir de l’expérience dans le travail d’équipe.• Augmenter l’estime de soi en menant un projet à terme et en organisantune activité finale de grande envergure.• Donner une bonne idée de toutes les étapes de production afind’arriver à des produits finaux, le sirop et la tire d’érable.• Offrir aux élèves de notre école une activité qu’ils pourront apprécier.• Aider les élèves à se doter de méthodes de travail efficaces.4.2.3. Outils pédagogiquesAucun outil pédagogique n’a été utilisé.4.2.4. Réalisations des élèves et des intervenantsL’ampleur de la tâche était assez impressionnante au départ. La première chose à faire était de trouver un endroitoù exploiter des érables à sucre. À proximité (sept kilomètres) de l’école se situe le complexe récréotouristiqueMont-Lac-Vert, où on trouve une station de ski. Il y a une quinzaine d’années, la coopérative du mont Lac-Vert yexploitait une érablière. Mais depuis, elle a mis fin à cette activité pour différentes raisons. Après l’analyse de lasituation, nous avons communiqué avec le conseil d’administration de cette coopérative afin de lui demander lapermission d’entailler une centaine d’érables. La coopérative a accepté et dès lors, le projet d’une érablière scolaireartisanale a été mis en branle.Après une première visite des lieux en compagnie de la propriétaire d’une érablière du secteur, notre personneressource,on a sélectionné une centaine d’érables à entailler. Par la suite, le comité de production est régulièrementallé entretenir les sentiers (par exemple en tapant la neige) afin que tout soit prêt pour le printemps. Larécolte de l’eau d’érable s’est faite à l’aide d’un traîneau fabriqué par le comité de production et entreposé dans unchalet prêté par la coopérative du mont Lac-Vert. Par la suite, l’eau d’érable a été transportée à l’école, où nousavions prévu, sur le perron, un lieu pour la faire bouillir. L’eau a été bouillie, grâce à un brûleur au propane, dansdes récipients qui servent à faire cuire des épis de maïs lors d’épluchettes. Le sirop recueilli a ensuite été filtré etmis en conserve. Toutes les règles d’hygiène de production alimentaire ont été respectées à la lettre afin d’offrir unsirop sain et de qualité. Le but final du projet était d’organiser une partie de sucre (tire sur la neige) lors du Festivaldu printemps. Si nous avions des surplus, nous avions prévu organiser une autre partie de sucre, mais cette fois-ciau foyer Le Pionnier, une résidence pour personnes âgées à quelques pas de notre école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V252L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.5. Organisation du travailComités et tâches des élèvesRessources humaines et finances• Former les comités et établir leurs tâches.• Prendre contact avec la coopérative du mont Lac-Vert,propriétaire des érables.• Prendre contact avec la responsable des coopérativesjeunesse de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.• Déterminer le budget nécessaire et le gérer toutau long de l’année.Production• Fabriquer le matériel nécessaire pour l’exploitationdes érables.• Entretenir des sentiers afin de faciliter les déplacementsentre les érables.• Récolter la sève d’érable et la transformer pour en fairede la tire et du sirop d’érable, nos produits finaux.Promotion• Trouver des commanditaires.• Faire la publicité dans l’école.• Organiser l’activité du Festival du printemps.Élèves responsables3 élèves3 élèves2 élèvesLa réalisation du projet a suivi l’échéancier suivant :Élaboration du projetet des objectifsFormation des comitésConstruction des équipementsPublicitéRécolte de la sèveFabrication du sirop etde la tire d’érableTenue des livresEntretien des sentiersActivité finaleDistribution du siropet compte rendu4.2.6. RésultatsEnviron 60 bocaux de sirop d’érable ont été vendus.Décembre Janvier Février Mars Avril Mai JuinLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V253L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.7. Évaluation de l’expérimentationNous voulions expérimenter et comprendre le concept de mini-coopérative et l’organisation que cela nécessite.Nous aurons aussi appris à travailler et prendre des décisions en groupe. Nous avons dû nous consulter avant defaire des choix et voter quand une décision devait être prise. Nous sommes fiers de notre coopérative, car nousavons fait des efforts pour la mettre sur pied. Tout au long de la préparation de l’activité finale, soit la partie desucre, nous avons dû nous occuper de l’érablière afin que tout soit prêt pour le Festival du printemps de notreécole. Les tâches furent nombreuses.C’est une belle activité de groupe, car elle permet de travailler entre autres les habiletés sociales (gestion desconflits, respect des autres, etc.) autant que la motivation, l’estime de soi et la confiance en soi. Ce fut uneexpérience énergisante et enrichissante. Nous avons eu beaucoup de plaisir lorsque nous avons été réunis pourcette activité.4.2.8. Suites du projetAucune suite n’est envisagée.4.3. Cadre-bateau (2006-2007)4.3.1. Contenu du projetLe projet consiste à fabriquer, dans le cours d’ébénisterie-entrepreneuriat, un cadre décoratif sur lequel est illustréun bateau. Les élèves offrent les cadres aux éventuels clients de leur entreprise. Le projet laisse transparaître leurgoût pour la beauté et l’embellissement, car ce bien sert à la décoration intérieure des maisons.4.3.2. ObjectifsPar ce projet, les élèves développent leur dextérité manuelle. De plus, ils apprennent à manipuler différents outils.Ils découvrent comment tracer un plan, le lire et fabriquer un objet à partir de ce plan. Ils manipulent de très petitsmorceaux de bois, ce qui leur demande beaucoup de minutie, de précision et de précautions. Les élèves apprennentles techniques du sablage, la coupe de morceaux de bois avec des degrés différents et une techniqued’application de la teinture. Ils connaissent mieux les différentes sortes de bois. Les élèves réalisent eux-mêmesl’assemblage du cadre-bateau.L’objectif global est de fabriquer le cadre de A à Z. Ce projet a pour but d’augmenterl’estime de soi des élèves, de développer leurs habiletés manuelles etde leur faire réaliser un projet entrepreneurial de la conception à la vente.4.3.3. Outils pédagogiquesAucun outil pédagogique n’a été utilisé.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V254L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3.4. Réalisations des élèvesÉtape n° 1Étape n° 2Étape n° 3Étape n° 4Étape n° 5Les voilesLe petit bateauLe cadreL’assemblageLa décoration4.3.5. Organisation du travailComités et tâches des élèvesProductionRessources matérielles• Évaluer la quantité de matériel nécessaire pourproduire le cadre bateau.• Effectuer les achats nécessaires.Publicité• Faire connaître l’entreprise.• Solliciter les éventuels clients.Ventes• Déterminer les prix.• Vendre les cadres.Finances• Gérer l’argent pour l’achat des matériaux et la publicité.• Gérer les profits.Élèves responsables26 élèves4 élèves4 élèves3 élèves3 élèves4.3.6. RésultatsUne trentaine de cadres ont été construits. Chaque élève a produit le sien de A à Z. Les jeunes étaient très fiersde leur travail.4.3.7. Évaluation de l’expérimentationTémoignage d’une élève :J’ai été très heureuse de participer à ce projet. Il m’a permis d’apprendre à travailler le bois avec différents outils. Au débutdu projet, je doutais que l’on puisse le mener à terme. Il me semblait bien compliqué pour le peu de connaissances que l’onpossédait. Mais, petit à petit, plus nous avancions dans la réalisation, plus j’avais confiance que nous allions réussir.Je voyais autour de moi des jeunes intéressés, passionnés et impliqués dans leur travail. Nous aimions beaucoup travailleravec les outils mais il fallait être très prudents. Nous devions aussi être persévérants pour raffiner nos pièces de bois. Il a fallubeaucoup de sablage pour qu’elles soient acceptables. Je me trouve chanceuse d’avoir participé à mettre en place unepetite entreprise. Je sais maintenant tout ce qu’il faut faire et savoir. Ça prend beaucoup de courage.Lorsque le projet est arrivé à terme, j’étais très fière de moi et j’ai remis le premier cadre à ma grand-mère, car elle aussi estpassionnée par l’ébénisterie.Stéphanie4.3.8. Suites du projetMalheureusement, le cours Ébénisterie-entrepreneuriat ne fera pas partie de la grille-matières pour l’année 2007-2008.Il n’y aura donc pas de suite à ce projet.Nous recommandons d’offrir ce type de cours à un groupe restreint, comptant douze élèves au maximum.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V255L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4. Verre & Co. (2006-2007)4.4.1. Contenu du projetComme notre école fait partie du RQEMEE, nous avonsété invités par un conférencier en début d’année àdévelopper divers projets de type entrepreneurial. Rien demieux que la création d’une entreprise pour développerchez les jeunes les valeurs entrepreneuriales. C’est ainsiqu’avec des élèves, nous avons formé un conseil d’administrationdans le but de mettre sur pied une entreprisedans un cadre parascolaire. Les membres étaient chargésde monter une équipe solide avec des employés fiables qui sauraient prendreleurs responsabilités. De plus, ils devaient s’assurer des compétences dechacun pour combler les différents besoins : créativité, dextérité, sens du calcul,planification, etc. Bref, ils se sont entourés d’autres élèves qui ont créé uneéquipe gagnante.Par la suite, le conseil d’administration a dû prendre des décisions très importantes : combien mettre d’actions envente pour créer un fonds de roulement, quels produits mettre en vente, quelle marge de profit verser aux actionnaires,quels salaires verser aux employés, quel nom d’entreprise choisir, quel créneau viser, quel partenariatenvisager, de qui solliciter l’aide pour atteindre les objectifs, quel horaire de travail privilégier, avec quels fournisseursfaire affaire, etc. Les discussions ont parfois été musclées, mais un consensus émanait toujours desréunions.C’est ainsi que l’entreprise Verre & Co. a vu le jour. Verre parce qu’on ferait de la vitre et du miroir les matièrespremières des principaux produits réalisés. Comme il s’agirait de verre recyclé, les élèves ont pris le mot Vert et ontajouté & Co. pour signifier « écologie » et « compagnie ». Dès lors, 50 actions à 10 $ furent mises en vente pourlesquelles on verserait, à la fermeture de l’entreprise, 15 % des profits réalisés. Les salaires seraient payés à l’heureau mois de juin selon les profits réalisés. Le responsable des ressources humaines s’assurerait de bien compilerles heures de chacun.Quatre partenaires majeurs allaient permettre à l’équipe d’atteindre ses objectifs. Une personne-ressource encomptabilité, soit la comptable du centre de ski Mont-Lac-Vert, a guidé l’élève-comptable quant à l’aspect financierde l’entreprise. Le Groupe Coderr a fourni les matières de base grâce à son site de dépôt sec et a aussi mis envente les produits réalisés dans sa boutique L’Échappée Belle. Le dépanneur Le Campagnard d’Hébertville et sapropriétaire ont guidé la mise en marché et la production. Finalement, Céramique André Laforest a fourni de lacéramique pour la production d’autres produits.4.4.2. ObjectifsPlusieurs objectifs ont été ciblés lors de la mise en place de notre entreprise. Tout d’abord, l’objectif de l’enseignantétait de développer des valeurs entrepreneuriales chez les élèves, ce qui susciterait, du même coup, le désir de selancer en affaires dans le futur. Le projet permet aussi aux participants d’augmenter leur employabilité par ledéveloppement de compétences que recherchent les employeurs : la ponctualité, le sens des responsabilités,l’assiduité au travail et le professionnalisme par exemple.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V256L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Évidemment, la réalisation de profits a été l’objectif principal pour Verre & Co. Davantage de profits, c’est davantage desalaire! Après les fêtes, moment où la plupart des ventes ont été réalisées, un objectif de vente de 2 000 $ a étéfixé pour l’année. L’atteinte de cet objectif de vente permettrait de terminer l’exercice financier avec des profits netsde 1 250 $, à partir desquels il serait possible de verser des salaires d’environ 3 $ de l’heure.Bien sûr, l’entreprise développe des habiletés manuelles, principalement dans le domaine de l’ébénisterie.Elle permet aussi d’aiguiser le sens de la créativité. L’entreprise est un lieu de valorisation.L’orientation scolaire était, dans une certaine mesure, un autre objectif, et plusieurs ont découvert leur côté manueldans ce projet. Diverses professions sont explorées grâce à l’activité. À titre d’exemple, l’élève-comptable a étéinvité par la conseillère en orientation à faire un stage en comptabilité et à vivre une activité de type entrepreneurd’un jour auprès d’un comptable.Finalement, l’entreprise donne l’occasion à plusieurs élèves de l’école d’apporter leur aide en devenant bénévoles,au lieu de traîner partout sur l’heure du dîner. C’est ainsi que l’entreprise est un moyen de désengorger les corridorspendant l’heure du midi...4.4.3. Outils pédagogiquesLes élèves ont assisté à deux conférences, l’une donnée par la propriétaire des Ateliers Jeppetho et du dépanneurLe Campagnard d’Hébertville; l’autre, par la comptable du centre de ski Mont-Lac-Vert.4.4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes jeunes ont principalement conçu différents petits objets et meubles à partir de restants de bois d’autres projetsde l’école (comme la construction d’un voilier en 2006). De plus, les élèves ont récupéré les ardoises qui avaientété abandonnées derrière les nouveaux tableaux à encre sèche. Boîtes d’allumettes de bois, ardoises à suspendre,pharmacies, vitraux, plateaux de service, boîtes à crayons, tables de poker et casiers à pommes de terre sont lesprincipaux produits mis en vente. Souvent, les ventes étaient si bonnes qu’avant même la mise en marché, lesproduits étaient pratiquement tous vendus.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V257L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4.5. Organisation du travailPour l’entreprise, nous avons choisi une structure décisionnelle identique à celle d’une grande entreprise.Cependant, des postes ont été ajoutés pour mieux répondre à différents besoins. Par exemple, au départ, lesproduits n’étaient pas toujours parfaits lors de la vente; nous avons donc ajouté le poste de responsable de laqualité des produits.Responsabilités et tâches des élèvesDirection générale• S’assurer du bon fonctionnement de l’entreprise.• Prendre des décisions éclairées.• Superviser le travail des membres du conseil d’administration.• Planifier les réunions du conseil d’administrationet les réunions générales.• Diriger les réunions du conseil d’administration.Comptabilité• Gérer les finances de l’entreprise (dépôts, retraits,paiement des fournisseurs, rapprochement bancaire,gestion des actions, etc.).• Remettre les factures aux clients• Remettre les bilans financiers au conseil d’administration.• Évaluer la valeur de l’action et ses fluctuations.Tenue de kiosque• Tenir régulièrement un kiosque dans l’écolelors des événements importants.Production• S’assurer de la qualité des produits réalisés.• Aider les employés dans les réalisations.• Prévoir les matériaux nécessaires.• Donner aux employés des conseils en matière de rapidité.• Planifier les échéanciers de production.• Déterminer les pièces à réaliser.• Établir une chaîne de production pour chaque produit.• Produire un prototype des produits avantla mise en production.Ressources humaines• Recruter du personnel fiable.• S’assurer de la présence des employés.• Faire les horaires de travail.• Calculer les heures de chacun.• Vérifier les absences.• Discuter avec les employés plus difficiles.• Trouver des solutions aux difficultés d’équipe.• Discuter avec les employés qui s’absentent.• Communiquer les horaires de travail àl’ensemble de l’équipe.Secrétariat• Prendre des notes lors des réunionsdu conseil d’administration.• Taper les ordres du jour.• Imprimer les résultats financiers, les listes d’actionnaireset les différents textes.• Photocopier les documents en vue des réunions.Communication et marketing• S’assurer de l’alimentation en matières premièrespour la production.• Faire les communications en vue d’obtenir les meilleurs prix.• S’assurer de la livraison des matériaux.Autres employésÉlèves responsables1 élève1 élève2 élèves1 élève1 élève1 élève1 élève5 élèvesLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V258L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

La réalisation des activités de Verre & Co. a suivi le calendrier suivant :Rencontred’informationsur le projetAttribution desresponsabilitésà chacunNominationdes membresdu conseild’administration.Vente des50 actionsFormation surla sécuritéen atelierAchatdes matériauxGestiondu personnelVenteConférence surl’entrepreneuriatRencontrecomptableRéunionsdu conseild’administrationAssembléegénérale desactionnairesFermeture etremboursementdes actionsSeptembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai4.4.6. RésultatsUne somme de 1 308 $ a été versée en salaires aux employés, et les actionnaires ont obtenu un rendement de46,1 % sur la valeur de l’action. Une action achetée à 10,00 $ au départ valait ainsi 14,61 $ à la fermeture del’entreprise.Le projet a également permis l’acquisition de valeurs entrepreneuriales. Les compétences que les membres del’équipe ont su développer sont plus que considérables et l’expérience de gestion d’une entreprise leur serabénéfique.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V259L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

De plus, le projet a eu des résultats intéressants en ce qui a trait à l’environnement. Au départ, les élèves étaientpessimistes à l’idée de construire des petits meubles avec de vieilles planches et des restants. Aujourd’hui, ils nejettent presque plus rien et ils conçoivent même des idées de produits en fonction des matériaux à recycler dontils disposent. C’est le cas par exemple du rouleau de broche à poule qu’ils ont récupéré... et avec lequel ils ontfabriqué des contenants à pommes de terre! Chaque pièce récupérée devient un vrai trésor.Les acquis sur le fonctionnement d’une entreprise et la mise en marché des produits, les compétences développéespar la manipulation des outils et les concepts de récupération sont très importants. À ce sujet, on peut direque les objectifs ont été atteints.4.4.7. Évaluation de l’expérimentationTémoignages d’élèves :Au début de l’année, je me suis inscrit à l’activité d’entrepreneuriat. Qui aurait pu croire que cette activité allait être aussienrichissante? Avec notre mini-entreprise en ébénisterie, j’ai appris à travailler de mes mains et à réutiliser des matériauxrécupérés afin de construire de nouveaux objets et, par conséquent, de protéger notre environnement. En travaillant danscette entreprise, j’ai dû apprendre à me responsabiliser, je me suis découvert des habiletés à travailler le bois. Cetteexpérience m’a ouvert les yeux... Peut-être que j’en ferai une carrière. En résumé, cette activité entrepreneuriale m’a révélédes habiletés et des qualités que je ne connaissais pas de moi et elle m’a appris à travailler en équipe.Michael, quatrième secondaireJe crois que cette activité est vraiment intéressante car elle nous permet de nous amuser tout en apprenant le fonctionnementd’une entreprise et en travaillant divers matériaux. Nous élaborons également des concepts liés aux fêtes à venir (Noël, Saint-Valentin, etc.) et d’autres produits adaptés à la vie de tous les jours. Nous vendons à prix raisonnable et tout est fait à partirde matériaux recyclés ou récupérés. C’est donc également une bonne cause parce que l’entreprise aide l’environnement etqu’elle nous permet d’utiliser nos heures de dîner intelligemment.Andréanne, cinquième secondaireL’entreprise Verre & Co. m’apporte beaucoup : elle m’a donné un meilleur sens des responsabilités, elle me montre aussi quetout n’est pas facile dans la vie; il faut travailler pour obtenir ce que l’on veut. Elle me permet également de travailler avec desgens très sympathiques (professeur autant qu’élèves) et développe notre sens de la créativité et des affaires.Louis-Charles, quatrième secondaireLe fait d’être membre d’une entreprise nous permet d’éveiller notre créativité et de nous exercer au travail d’équipe. Cetteexpérience fabuleuse nous apprend comment gérer un budget, les dépenses, les revenus, les coûts de revient, etc. Celanous apprend aussi comment manipuler des machines et aide à développer notre autonomie. Cette activité est un excellentmoyen de motivation et rend la relation élève-prof vraiment différente (en mieux, bien sûr) que dans les cours.Yannick, quatrième secondaireCette année, pour la première fois de mon secondaire, pendant les heures du midi, j’ai quelque chose à faire. Je travaille lebois tout en apprenant comment bien le faire. Nous avons un très bon encadrement et c’est éducatif. Cela nous permet dedécouvrir de nouveaux talents tout en nous apprenant à gérer une compagnie.Simon, deuxième secondaireLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V260L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Cette année, j’ai découvert cette belle entreprise qui m’occupe le midi, où je travaille le bois et le transforme en meubles.C’est super le fun de travailler, car mes amis sont avec moi.Dannick, deuxième secondaireJ’aime ça, venir travailler, parce que c’est le fun. J’aime travailler le bois, ça active mon quotidien et ça me motive à aller àl’école...Carole, première secondaireTémoignage du responsable du projet :Ce fut très intéressant pour moi de transmettre ma passion pour l’ébénisterie, mais aussi de voir naître chez les élèves undésir de création et d’entrepreneuriat. Chacun mettait sa petite touche artistique lors de la fabrication. On avait en effet unvolet plus artistique cette année avec les vitraux, les fleurs de bois et les paquets d’allumettes. Il fut aussi vraiment intéressantde voir évoluer leur pensée entrepreneuriale. Maximiser les profits est rapidement devenu la devise. À ce sujet, lapropriétaire du dépanneur Le Campagnard a su renverser la vapeur avec sa conférence donnée aux employés concernant lesavantages du travail à la chaîne et la mise en marché des produits. Au départ, chaque élève produisait l’objet au complet, cequi lui prenait un temps fou. La faillite a su être évitée grâce au travail à la chaîne.Ce qui est très motivant pour un enseignant qui supervise un tel projet, c’est surtout de voir les jeunes demeurer le soir aprèsles cours, eux qui souvent détestent l’école. Parfois, il faut même leur dire d’arrêter de travailler et d’aller prendre l’autobus!On ne se le cachera pas, les élèves plus manuels ont souvent de la difficulté dans leurs apprentissages scolaires. Pour cetteraison, voilà pour eux une belle occasion de montrer de quoi ils sont capables et de vivre un franc succès dans un autredomaine que les apprentissages scolaires. Cette réussite aura inévitablement des répercussions bénéfiques sur leur avenir, neserait-ce que le goût de la réussite.Ce qui fut encore plus intéressant, c’est que j’allais être soutenu par l’agente de sécurité. D’une part, Roxanne supervise lesjeunes lorsque je ne peux être là, ce qui augmente les plages de travail et par le fait même, la production. De plus, elle guideles élèves dans le côté artistique de l’entreprise. Des idées, elle en a plein la tête, et sa présence comme intervenante a jouéun grand rôle dans le succès de ce projet.La supervision de ce type d’activité nous permet, comme enseignants, de tisser des liens intéressants dans un contexte toutà fait différent de la classe. Qui plus est, les liens tissés avec les participants permettent parfois de mieux faire passer lecourant dans les cours ordinaires et même d’utiliser certains élèves habituellement perturbateurs comme leaders dans laclasse.Propulsés par l’intérêt et la motivation des jeunes, nous n’avons eu qu’à les superviser et à les guider dans l’atteinte de leurobjectif : 2 000 $ de vente.Patrice, enseignantTémoignage de la collaboratrice de l’enseignant responsable :L’année dernière s’est construit dans notre école un voilier, le Seggerling, avec Patrice, un enseignant. Tous les jours, j’allaisà l’atelier voir les jeunes travailler à ce projet. C’était très particulier de voir les yeux brillants des jeunes fiers de leur réalisation.Cette année, quand j’ai su que Patrice et quelques élèves avaient un projet d’entrepreneuriat, je me suis empressée de luiproposer mes services, ce qu’il a accepté. Ce fut un privilège. Ainsi, les idées se sont mises à défiler; avec Patrice commeguide et des jeunes motivés, je n’ai eu qu’à laisser place à l’imagination. Aider les jeunes à avoir confiance en leurs talentsde créativité par la réalisation d’objets comme les vitraux ou les fleurs de bois était mon objectif. Proposer des idées, discuteravec les jeunes et les valoriser... que de plaisir à les voir s’épanouir!Nous avons proposé des objets-cadeaux pour tous les goûts et à prix abordable. Patrice nous proposait des matériaux àrecycler et, tous ensemble, nous donnions forme à une idée. Aussitôt elle était acceptée et réalisée. Puis, souvent sans publicité,notre production se retrouvait vendue.Avec les jeunes, j’ai eu à faire de la vente, à décorer une vitrine d’exposition, à superviser le côté artistique de l’entreprise, àtravailler aux cartes promotionnelles de l’entreprise et aux bons de commande ainsi qu’à effectuer certains achats pour laproduction des articles.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V261L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Noël fut une grosse période pour l’entreprise : le carnet de commandes était plein et le temps nous manquait. Nous avonsalors fait appel à d’autres étudiants pour nous aider à divers travaux afin de livrer les commandes à temps.En janvier, différentes fêtes nous ont inspirés, telle la Saint-Valentin, pour laquelle nous avons fabriqué une boîte multifonctionavec vitrail personnalisé. L’idée de s’associer à une entreprise de l’école, Choco-Hébert, pour leurs sucettes en chocolat,a apporté un gros plus pour cet article. Nous nous sommes ensuite préparés pour la fête des Pères ainsi que la fête desMères et, bien sûr, nous n’avons pas passé à côté de Pâques.C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai partagé mon savoir avec des jeunes motivés, compétitifs, minutieux, qui ont fabriquédes produits de qualité à partir de matériaux récupérés. Que de plaisir à innover avec des étudiants dégourdis et un professeurdévoué, passionné et surtout fier de la réussite de ses élèves!Roxanne, agente de sécurité4.4.8. Suites du projetIl est évident que nous voulons poursuivre le projet l’an prochain.4.5. Seggerling (2005-2006)4.5.1. Contenu du projetCertains élèves de l’école faisaient face depuis plusieursannées à de grandes difficultés scolaires. Ces dernièresavaient évidemment entraîné une baisse considérable deleur motivation et une hausse des troubles de comportement,étant donné qu’on avait rassemblé ces jeunesdans le même groupe. Au fil du temps, ils ont été cataloguéspar les autres élèves de l’école, si bien qu’ils en sontvenus à croire eux-mêmes qu’ils n’étaient bons à rien.Cette image négative s’est accentuée en début d’annéescolaire.Pourtant, on sait bien que ces élèves deviendront les meilleurs soudeurs du monde, les ébénistes les plus patientsou encore les mécaniciens de nos automobiles. Toutefois, le modèle scolaire actuel ne répond pas à leurs caractéristiques: ils ont besoin de défis, de motivation, de valorisation, et d’énormément de concret.Pour arriver à les motiver dans leurs apprentissages scolaires, il fallait trouver un moyen de leur proposer un défide taille qui leur ferait découvrir leur potentiel et qui changerait la perception actuelle des autres élèves à leurégard. L’idée de construire un voilier nous est alors venue.L’expérience avait été vécue par de jeunes décrocheurs en dehors du système scolaire et avait donné des résultatsplus qu’intéressants. Les jeunes avaient en effet montré un désir de se surpasser et avaient présenté desvaleurs dignes de l’entrepreneuriat : méthodes de travail, marketing, communications, rédaction de communiqués,site Internet, participation à une expo-nature, etc. Ainsi, nous avons cru que l’expérience pourrait être tout aussienrichissante pour ce groupe de jeunes.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V262L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Nous leur avons d’abord présenté le projet : ils ne croyaient même pas ce qu’on leur offrait! « Construire un voilier,nous, un voilier qui flotte! » Eh oui, leurs yeux brillaient. Bien avant, nous avions affiché les caractéristiques de cevoilier dans toute l’école et fait passer des messages à l’interphone et dans les journaux locaux. Les jeunescomprenaient le défi qui les attendait et saisissaient qu’ils pourraient ainsi améliorer l’image qu’ils projetaient dansl’école.4.5.2. ObjectifsPlusieurs objectifs ont été ciblés lors de la mise en œuvre de l’activité. Un premier était de développer chez cesjeunes la motivation scolaire et la valorisation sociale. Ainsi, on pourrait arriver à rendre l’obtention d’un diplômed’études secondaires importante à leurs yeux. Le projet a accru du même coup leur employabilité par le développementde compétences que recherchent les employeurs, telles que la ponctualité, le sens des responsabilités,l’assiduité au travail et le professionnalisme. Bien sûr, on espérait éveiller leur désir de se lancer en affaires dansle futur.De plus, on voulait, par cette démarche, faire découvrir une gamme de possibilités et de voies professionnelles parl’expérimentation. La construction d’un voilier touchant plusieurs métiers, les élèves ont pu ainsi en expérimenterplusieurs, ce qui les aura aidés dans leur orientation scolaire et professionnelle.La construction du Seggerling a aussi permis de développer les habiletés manuelles des jeunes. Comme ils sontplus manuels, et ainsi laissés-pour-compte dans le système scolaire au profit des savoirs, le Seggerling s’est avéréune expérience valorisante et même orientante pour eux.Finalement, le projet a permis de faire découvrir la voile aux participants. Dans un monde où tout devient rapide,bruyant et polluant, la construction d’un voilier devait permettre à ces jeunes de découvrir une énergie écologique.En effet, ils ont découvert que le vent apporte vitesse et calme, et ce tout à fait gratuitement, dans le respect del’environnement.4.5.3. Outils pédagogiquesLes plans allemands du Seggerling ont ététraduits par un enseignant suisse en échange..4.5.4. Réalisations des élèves et desintervenantsLa construction du voilier s’est amorcée au mois dejanvier 2006 et la mise à l’eau a eu lieu le 14 juin2006.En plus de la construction, les jeunes ont eu à produiredes textes publicitaires, à monter un site Internet et àapprendre la lecture de plans. Évidemment, ce projet a suscité chez euxune valorisation inégalée, un désir d’aller plus loin et de se prendre enmain, mais surtout de découvrir toutes les possibilités qui s’offrent à eux.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V263L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5.5. Organisation du travailLe travail sur le projet se passait pendant les heures de cours. Les élèves étaient libérés de leurs cours à raison dequatre heures par semaine. On a considéré que le temps d’enseignement perdu au profit de la construction seraitrepris grâce à la motivation des jeunes et au fait qu’ils étaient mieux disposés aux apprentissages après un avantmidimanuel bien chargé.Au départ, nous avons présenté aux élèves les plans du voilier afin de leur faire comprendre la méthode deconstruction. Par la suite, lors de chaque jour de travail, nous avons réparti les tâches à des sous-comités quiavaient tous des responsabilités différentes. Il appartenait aux sous-comités de choisir les méthodes de travail àutiliser afin de respecter les échéanciers et de livrer la marchandise.À la fin de la période de travail, on associait les différentes parties réalisées ensemble. Ce qui donnait, finalement,un travail d’équipe très intéressant. Il est évident que ces jeunes ont appris à travailler en équipe, un élément trèsimportant dans la construction d’un voilier mais aussi dans n’importe quelle entreprise.Nous avons fixé une date de mise à l’eau : le 14 juin 2006. Il fallait évidemment arriver à terminer le voilier pourcette date, d’autant plus que les médias étaient informés de cet échéancier. Les élèves se voyaient mal retarder lamise à l’eau! Ainsi, ils ont pris l’échéancier bien au sérieux et certains sont restés après la classe pour arriver àatteindre les objectifs.L’organisation du travail était simple. La première étape était la réalisation d’une maquette. Une fois la premièreétape terminée, les élèves se sont sentis suffisamment à l’aise avec les machines pour commencer la véritableconstruction.Chaque élève a reçu un nombre de pièces à réaliser. Il devait s’assurer qu’elles seraient prêtes à temps pourl’assemblage et qu’elles seraient identiques à celles de son coéquipier qui réalisait les pièces de la seconde coque.Cette division du travail a développé l’autonomie du jeune et son sens des responsabilités.Le défi a été divisé en étapes faciles. Nous avons séparé les 24 élèves en 4 groupes de 6 élèves. Chaque équipea construit une coque du catamaran. Lorsque toutes les équipes ont terminé, le tout a été assemblé. La pressionétait grande; les coques devaient être identiques mais surtout prêtes au même moment. On devait aussi s’assurerque chacune d’elles présentait la même qualité.Devant la motivation des jeunes et leur inquiétude de ne pas livrer l’embarcation à temps, nous leur avons offertde venir travailler pendant leurs cours d’éducation physique, qui sont, soit dit en passant, leurs cours préférés. Onne s’attendait à rien, mais quelle fut notre surprise en voyant que tous se présentaient! Cela fut, en fait, notrerécompense.4.5.6. RésultatsLes résultats sont difficilement quantifiables... Comment peut-on mesurer la fierté d’un jeune ou son estime de soi?Cependant, on peut certainement dire que les jeunes ont pris confiance en eux et ont découvert de quoi ils sontcapables; il s’agit déjà d’un résultat considérable.On peut affirmer avec certitude que les participants ont augmenté leur estime de soi, ont découvert le goût dela réussite et le sens de l’effort. De plus, l’activité leur a permis de se doter de nouvelles compétences entrepreneurialestelles que la ponctualité, le sens des responsabilités, l’esprit d’analyse, la résolution de problèmes etl’autonomie.Un résultat important : la mise à l’eau a bel et bien eu lieu le 14 juin 2006!LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V264L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5.7. Évaluation de l’expérimentationTémoignage de l’enseignant :Il est très intéressant pour nous, enseignants, de voir les jeunes à l’œuvre, de les voir suivre les instructions à la lettre, êtreattentifs, s’appliquer pour remettre un produit de qualité, avec une exactitude allant jusqu’au millimètre près. Ces attitudes nesont pas toujours au rendez-vous dans les cours ordinaires... D’ailleurs, les enseignants étaient toujours surpris de les voiraussi assidus.4.5.8. Suites du projetAucune suite n’est envisagée.4.6. Fabrication de colliers artisanaux (2006-2007)4.6.1 Contenu du projetDans le cadre de leur cours d’entrepreneuriat, les jeunes du groupe de consolidation de premier cycle ont décidéd’entreprendre un projet de mini-entreprise de confection de colliers de tous les genres. Ils fabriqueraient donc descolliers, les vendraient et amasseraient des profits pour assurer le fonctionnement de leur entreprise. Nous voyonsdans ce projet une façon de motiver ces jeunes, de les faire travailler en coopération, de développer leur créativitéet, ainsi, d’améliorer leur estime de soi en accomplissant une tâche qui les valorise.Le projet consistait à fabriquer des colliers de façon artisanale à l’aide de perles de différentes formes, couleurs ettailles. Les élèves ont confectionné les colliers de la première jusqu’à la dernière étape, c’est-à-dire de la mise enforme jusqu’à la vente, en passant par l’enfilage et la pose des fermoirs. Chaque élève a participé activement à laréalisation de bijoux correspondant aux goûts et aux préférences des élèves de l’école. Le produit fini, comparableaux produits vendus par les détaillants, est représentatif de la mode et des tendances actuelles chez les jeunesdes écoles secondaires.4.6.2. ObjectifsNous voulions élaborer un projet qui s’inscrirait dans le cadre du cours d’entrepreneuriat donné à ces élèves.L’activité devait s’échelonner sur plusieurs périodes et faire participer les 28 élèves du groupe.Comme ce sont des élèves en difficulté, l’un de nos buts était de les intéresser à l’école et de leur donner unemotivation pour y venir. Il était primordial de créer une image favorable du cours d’entrepreneuriat et de ce qu’onpeut réaliser en milieu scolaire.Comme ce projet était l’occasion d’apprendre les différentes étapes de la création d’une entreprise, de connaîtreson organisation et de respecter des procédures préétablies, il permettait de plus de travailler sur la cohésion degroupe, de faire collaborer les élèves dans la poursuite d’un même objectif.Il était également question de leur faire découvrir un métier qui leur était inconnu jusqu’ici. La fabrication decolliers s’inscrit dans une panoplie de métiers artisanaux qui sont souvent méconnus des jeunes. L’un des butspoursuivis était de développer l’imagination, la créativité et la dextérité chez les jeunes. Ces élèves ont besoin demanipuler les choses et de faire des gestes concrets pour apprendre. Les concepts abstraits leur sont difficiles àsaisir, alors il fallait élaborer un projet où chacun travaille activement à la fabrication d’un objet concret qu’ilfaçonne lui-même par ses propres moyens.Finalement, le but était de renforcer le sentiment d’accomplissement par un projet qui leur tiendrait à cœur. Lesélèves seraient fiers de montrer leur travail en vendant les bijoux aux jeunes de l’école Curé-Hébert. Ils auraientl’occasion de réinvestir l’argent afin de continuer leur production de colliers. Porter le « produit fini » seraitsynonyme de réussite pour chacun!LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V265L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.6.3. Outils pédagogiquesAucun outil pédagogique n’a été utilisé.4.6.4. Réalisations des élèves et des intervenantsComme le cours d’entrepreneuriat se donne à raison de quatre périodes par cycle de dix jours, les élèves avaientdeux périodes par semaine pour réaliser leur projet.Lors du lancement du projet, l’enseignante a donné les explications nécessaires à la confection d’un premiercollier. Les élèves devaient connaître les outils, la marche à suivre ainsi que les notions de base d’agencement descouleurs et des perles.La classe a été disposée en îlots de travail de quatre bureaux. Les élèves, en équipe de deux, examinaient lapanoplie de billes, s’appropriaient le matériel et les outils et commençaient l’ébauche d’un premier collier.Chaque équipe utilisait une planche de travail conçue pour la fabrication artisanale de colliers. Les membres del’équipe disposaient à leur gré des billes afin de former un agencement, qui était ensuite soumis à l’approbation del’enseignante responsable du projet.Ensuite, les élèves procédaient à l’enfilage des billes en alternant les couleurs et les formes. La dernière étapeconsistait à installer le fermoir du collier. Cette étape nécessitait beaucoup de dextérité, de minutie et de précisionde la part des jeunes.L’enseignante responsable supervisait le fonctionnement dugroupe, le travail accompli et les réalisations artisanales desélèves. Le temps, l’organisation spatiale et le déroulement de laproduction étaient gérés par l’enseignante elle-même. Il est ànoter que tous les élèves du groupe travaillaient simultanémentet à leur rythme durant les cours alloués au projet d’entrepreneuriat.La vente des colliers a été amorcée, elle a pris la forme dekiosques de vente situés à l’entrée principale de l’écolependant l’heure du midi. Comme les colliers étaient uniques etdifférents, les prix variaient de 15 $ à 20 $ l’unité.La publicité a pris la forme d’affiches disposées surles murs de l’école. Les élèves ont réalisé ces affichesindiquant l’heure, la date et le lieu où s’effectuait lavente. Pour les kiosques de vente, les élèves du groupeont été divisés en sous-groupes de trois personnes etrespectaient un horaire préétabli leur indiquant le jour oùchacun devait être présent au kiosque de vente. L’enseignanteresponsable fut présente à chacune de ces périodesde vente.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V266L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.6.5. Organisation du travailComités et tâches des élèvesProduction• Fabrication des colliers.Publicité• Fabrication des affiches publicitaires disposéesà l’intérieur de l’école.Vente• Aménagement des kiosques.• Vente des colliers.• Gestion des sommes recueillies.Élèves responsables15 élèves8 élèves15 élèvesLa réalisation des activités a suivi le calendrier suivant :Remue-méninges et choixdu projetAchat du matérielProduction des colliersAménagement des kiosques,vente des colliersJanvier Février Mars Avril Mai4.6.6. RésultatsAu moment de la rédaction de ce texte, environ 50 colliers ont été vendus, à des prix allant de 15 $ à 20 $l’unité. Nous estimons nos profits à 200 $ et souhaitons les réinvestir afin de fabriquer d’autres colliers qui serontmis en vente par la suite. Nous sommes présentement très fiers des résultats, car les élèves travaillent bien et ilssont devenus très autonomes dans l’exercice de leurs tâches respectives. Nous recevons d’excellents commentairesde la part du personnel de l’école et nous sommes très encouragés à continuer notre travail. Le projet se faitconnaître de plus en plus et pique la curiosité de tous les jeunes de l’école ainsi que du personnel.4.6.7. Évaluation de l’expérimentationTémoignage de l’enseignante :La mode fait bien sûr partie intégrante de la vie des jeunes du secondaire. Partout où ils vont, ils sont constamment interpelléspar la publicité et les différents médias qui les entourent. Il était primordial pour moi de les accrocher avec une idéeactuelle, dynamique et originale. C’est donc pour cette raison que j’ai donné mon accord à l’idée des colliers; et même plus,j’ai fait valoir que ce concept m’apparaissait génial! Pour moi, la fabrication de colliers artisanaux était l’occasion rêvéed’apprendre, au même rythme que les élèves, à confectionner des bijoux répondant aux goûts et préférences de chacun.Cette activité s’est révélée un franc succès auprès des élèves du groupe. Comme le projet s’échelonne sur plusieurssemaines, j’ai pu constater la progression, l’amélioration et l’engouement des élèves pour la fabrication des colliers. Au fil dessemaines, j’ai été en mesure de voir leur évolution dans le climat de la classe et la dynamique de groupe qui s’était installée.À mon avis, tout s’est très bien déroulé et les élèves ont développé beaucoup d’autonomie, de dextérité, de minutie etd’estime de soi. Les cours d’entrepreneuriat sont devenus une source de plaisir et de motivation scolaire. Il est très gratifiantde voir ces élèves, pour qui l’école est une lourde tâche, s’appliquer avec ardeur, mais surtout s’amuser et prendre part à uneactivité qui les fait sourire... Je suis fière de leurs réalisations. Cette mission a été accomplie avec succès!LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V267L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Témoignages d’élèves :J’ai appris à agencer les différentes formes, les couleurs et les différents styles afin de faire de magnifiques colliers. De plus,j’ai découvert que j’étais très manuelle. C’était un projet très intéressant.LanaJ’ai appris à travailler en équipe et à développer ma patience. J’ai rencontré un obstacle (j’ai échappé mon collier par terre)et je l’ai surmonté en recommençant mon collier. Je suis très satisfaite du produit final! J’ai adoré ce projet!StéphanieJ’ai appris à mélanger des couleurs afin de créer de beaux colliers. J’ai connu certaines difficultés, car j’avais mal calculé lalongueur du fil et celui-ci était trop court. J’ai donc dû recommencer mon collier. J’ai découvert que j’étais très patient et quej’aimais travailler en équipe.ChristopherLors du projet des colliers, j’ai appris les agencements des couleurs et la disposition des perles. J’ai beaucoup aimé le projet!Il me stimulait et c’était très motivant. J’ai découvert que j’avais certaines aptitudes en artisanat.KathyJ’ai appris à fabriquer des colliers étape par étape. J’ai également découvert qu’on pouvait confectionner nos propres collierssans payer une fortune. Le projet m’a permis de réaliser des bijoux dont je suis fière.Vanessa4.6.8. Suites du projetBien entendu, nous espérons maintenir ce projet l’an prochain afin de continuer à offrir un produit novateur et debonne qualité aux jeunes de l’école. Selon nous, le projet a beaucoup de potentiel et il serait agréable de lepoursuivre l’an prochain avec d’autres jeunes.4.7. Chef, j’ai faim!4.7.1. Contenu du projetL’idée du projet est venue de la conseillère en orientation et de l’agente de sensibilisation à l’entrepreneuriat duCarrefour jeunesse-emploi La Bivoie. Les employés du Carrefour jeunesse-emploi La Bivoie nous ont exprimé, parl’entremise de ces personnes, leur désir de recevoir des produits alimentaires santé. Les élèves ont donc reçu lecontrat de produire des muffins santé pour eux.Les élèves inscrits au cours Cuisine santé-entrepreneuriat ont donc été sensibilisés aux notions de base de lanutrition et d’une saine alimentation. De plus, des présentations spéciales de l’infirmière scolaire et d’une étudianteen diététique leur ont permis d’acquérir des connaissances concernant l’hygiène dans la cuisine et le choix deproduits favorisant une meilleure alimentation.Les jeunes ont par la suite cuisiné des plats santé en se familiarisant avec la mesure des ingrédients et en s’appliquantsurtout à suivre les directives. Ils se sont occupés de l’emballage ainsi que de la livraison du produit.En achetant des collations santé de l’entreprise Chef, j’ai faim!, les clients obtenaient un produit de qualité, faibleen gras et riche en fibres, mais aussi très savoureux.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V268L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.7.2. Objectifs4.7.2.1. Objectif d’entreprise• Produire 36 muffins toutes les deux semaines et les vendre à un organisme du secteur.4.7.2.2. Objectifs pédagogiquesLe projet visait le développement de compétences précises.Compétences transversales• Exploiter l’information.• Résoudre des problèmes.• Exercer son jugement critique.• Se donner des méthodes de travail efficaces.• Coopérer.Compétences disciplinairesDomaine des langues :• Lire et apprécier des textes variés.Domaine de la mathématique, de la scienceet de la technologie :• Résoudre une situation-problème;• Déployer un raisonnement mathématique.Domaine du développement personnel :• Adopter un mode de vie sain et actif.4.7.3. Outils pédagogiquesUne grande variété d’information a été utilisée afin de sensibiliser les jeunes aux bonnes habitudes alimentaires :en plus du Guide alimentaire canadien et de brochures publiées par les Diététistes du Canada, nous avonsbénéficié des conseils de l’infirmière scolaire ainsi que d’une diététiste en formation. Internet a également étéconsulté afin de choisir des recettes faciles et surtout bonnes pour la santé.4.7.4. Réalisations des élèves et des intervenants• Augmentation de l’estime de soi des élèves par le fait de vivre une réussite.• Production bimensuelle de collations de toutes sortes.• Communication avec les clients potentiels.• Élaboration d’un contrat entre l’entreprise et le client.4.7.5. Organisation du travailL’enseignant responsable du groupe a d’abord sensibilisé les jeunes au concept de saine alimentation. Il a ensuiteproposé des activités en cuisine pour mettre en pratique la mesure d’ingrédients et le respect de directivesprécises. Il a organisé le travail afin de favoriser une production uniforme, savoureuse et sans perte.Comités et tâches des élèvesProduction• Prendre connaissance de la recette.• S’assurer que les mesures d’hygiène sont bien prises.• Déléguer les tâches à faire aux membres de l’équipe.• Effectuer et surveiller la cuisson de la collation.EmballageRelations publiquesComptabilitéÉlèves responsables21 élèves4 élèves1 élève1 élèveLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V269L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Les réalisations ont suivi le calendrier suivant :Formation en sainealimentation et enhygiène dans la cuisineMise en pratiqueen cuisineProduction et venteSynthèse et activitéde réjouissanceSept. Oct. Nov. Déc. Janvier Février Mars Avril Mai Juin4.7.6. Résultats• Conscientisation aux bénéfices d’une alimentation saine.• Conscientisation à l’hygiène dans la cuisine.• Coopération entre membres d’une équipe.• Augmentation de la qualité du produit.• Augmentation de la productivité.• Augmentation des bénéfices.4.7.7. Évaluation de l’expérimentationUne élève du groupe de Cuisine santé-entrepreneuriat raconte :Au début de l’année, on pensait qu’on allait faire la cuisine à tous les cours, mais on devait aussi apprendre des choses surla bonne alimentation, sur l’activité physique et même sur la contamination des aliments et l’importance de se laver lesmains. Quand on est arrivés dans la cuisine, on a eu de la difficulté à suivre des recettes simples, et des fois il fallait tout jeterà la poubelle. On a même mangé des brownies salés! On a fini par découvrir qu’il était plus facile de réussir quand on avaitun chef de recette qui supervisait tout. Quand on est devenus bons, on a commencé à donner nos gâteaux, muffins etbiscuits à des clients potentiels pour qu’ils veuillent en avoir encore. On a eu un contrat pour des muffins santé. Une diététisteest venue nous montrer comment bien réussir une recette super santé mais aussi très, très bonne. On a bien réussiavec elle, mais les fois d’après, les muffins n’étaient pas toujours pareils. On a vendu un lot à rabais. Ils étaient bons quandmême. Je suis fière de mon travail dans ce cours. C’était amusant et intéressant.Stéphanie, élève de première secondaireCommentaire d’un enseignant :Les 23 élèves qui formaient le groupe venaient d’une classe éprouvant des troubles d’apprentissage et de comportement.Il a fallu beaucoup de structure, d’essais et d’erreurs afin de réussir un produit pouvant être vendu. La coopération a étédifficile pour certains élèves. L’ajout d’un autre adulte en mars a favorisé l’augmentation de la qualité du produit. L’équipementinadéquat dans la cuisine a souvent eu des répercussions sur les résultats escomptés. Une expérience peu valorisante pourl’enseignant compte tenu du nombre trop élevé de participants et de la condition de la cuisine.4.7.8. Suites du projetAucune suite n’est envisagée.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V270L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.8. Ado-Déco4.8.1. Contenu du projetDans le cadre du cours Arts-entrepreneuriat, des élèves de première secondaire fabriquent des signets à partir deperles décoratives de différents formats et de couleurs variées. Leur mini-entreprise se nomme Ado-Déco.Les jeunes s’occupent de plusieurs étapes de production et de mise en marché : achat de matériel, budget etvente, entre autres. Ils ont mis en vente leurs produits à la coopérative scolaire et dans deux bibliothèques municipales,celles d’Hébertville et de Saint-Bruno.Les élèves ont également produit différents objets de bois peints à la main, comme des coffres à bijoux, des porteclefsmuraux et des porte-crayons. Toutefois, ces produits ont été fabriqués et vendus en quantité restreinte.4.8.2. Objectifs4.8.2.1. Objectifs de l’entreprise• Amener les élèves à développer des qualités entrepreneuriales en leur permettant de les mettre en pratique:créativité, solidarité, sens des responsabilités, autonomie, confiance en soi, esprit d’équipe, leadership,persévérance.• Permettre aux élèves de constater la nécessité du développement des qualités entrepreneuriales dans leurquotidien et leur montrer comment ils peuvent les mettre en pratique dans la vie de tous les jours.4.8.2.2. Objectifs pédagogiquesLe projet de mini-entreprise Ado-Déco entrepris par les élèves leur permet de développer toutes les compétencestransversales décrites dans le PFEQ, dont « Mettre en œuvre sa pensée créative », « Se donner des méthodes detravail efficaces », « Actualiser son potentiel » et « Coopérer ».4.8.3. Outils pédagogiquesPour réaliser le projet, les élèves et l’enseignante ont utilisé deux outils : l’un concernant le plan d’affaires desmicro-entreprises au secondaire, produit par le RQEMEE, et l’autre, intitulé Guide d’activités sur le développementdes valeurs entrepreneuriales, conçu par Marie-Ève Blanchette et Dominique Dunn.4.8.4. Réalisations des élèves et des intervenants• Production et vente de signets.• Apprentissage de différentes qualités entrepreneuriales.• Augmentation de l’estime de soi des élèves par le fait devivre une réussite.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V271L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.8.5. Organisation du travailL’organisation du travail a été répartie par tâches selon les goûts et les habiletés personnelles des participants dansla mesure du possible. Le groupe comptait quatorze élèves.Comités et tâches des élèvesPréparation du matérielEmballageFabricationFabrication des étiquettes Ado-DécoDécoration du sac et emballage du produitDistribution(à la coop étudiante et dans les deux bibliothèques)Mise en marchéPublicitéComptabilitéÉlèves responsables3 élèves4 élèves11 élèves des signets4 élèves3 élèves1 élève1 élèveLa réalisation du projet a suivi le calendrier suivant :Sept. Sept. Oct. Nov. Déc. Janvier Février Mars Avril Mai JuinPlanification, discussion,échanges d’idées,confection de troisportfolios décorés parles élèves pour insérerles documentsPlan d’affaires,définition des tâches,création du prototype,sondage, création dulogo Ado-DécoProductionPublicité, distribution,autre production(en moins grande quantité)et vente4.8.6. Résultats• Apprentissage de différentes qualités entrepreneuriales.• Production et vente de signets.• Augmentation de l’estime de soi des élèves par le fait de vivre une réussite.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V272L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.8.7. Évaluation de l’expérimentationTémoignage de l’enseignante :En tant qu’enseignante d’arts, j’ai eu la chance cette année de participer à cette expérience entrepreneuriale. Ce fut un beaudéfi à relever avec ce petit groupe de première secondaire.Les élèves ont fabriqué des signets originaux et de qualité. Ils ont confectionné entièrement à la main leurs jolis signets pourtous les goûts, ornés de billes aux multiples couleurs.Ils ont participé activement à toutes les étapes de production. Ils ont mis beaucoup d’efforts dans ce projet et ils sont trèsfiers de leurs produits.En achetant un signet fabriqué par la mini-entreprise Ado-Déco, les gens participent à une cause éducative tout en se procurantun objet utile et original.En espérant poursuivre ce beau projet l’an prochain...4.8.8. Suites du projetDes cours d’arts-entrepreneuriat seront offerts aux élèves de première, deuxième et troisième secondaire en 2007-2008. Toutefois, la production ne sera pas la même. Chaque année, ce sont les élèves qui décident du produitqu’ils veulent réaliser.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V273L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsCommentaire de la directrice :Comme vous avez pu le constater, le développement de l’entrepreneuriat n’est pas l’affaire d’une seule personne. L’espritentrepreneurial doit faire partie intégrante du projet éducatif de l’école et doit être soutenu non seulement par la direction,mais par toute l’équipe-école. Il faut mettre toutes les conditions favorables en place : matériel, locaux, budget, rencontres deplanification, temps et accompagnement par des personnes-ressources compétentes en entrepreneuriat. Il ne faut paspenser que la direction peut tout faire en ce domaine. Nommer un enseignant responsable des projets avec la conseillère oule conseiller en orientation peut être une solution intéressante.Je pense que différents facteurs peuvent expliquer certaines difficultés d’implantation des options entrepreneuriales. L’affectationdes enseignants n’est pas à négliger, car on ne peut imposer à quelqu’un d’être entrepreneur. J’ai remarqué que lesprojets où il y a eu beaucoup de participation sont les projets où les enseignants possédaient la fibre entrepreneuriale. Donc,si l’on veut développer l’entrepreneuriat chez nos jeunes, la solution n’est pas simplement de créer des options entrepreneuriales.La direction de l’école doit motiver, savoir repérer et accompagner, au départ, ceux qui y croient. Ceux à qui les projets ontété imposés n’ont pu donner aux élèves le goût d’entreprendre des projets et de créer leur propre entreprise. Et cela n’estpas la faute de ces professeurs.Maintenant que nos élèves ont remporté trois prix locaux et le premier prix régional, et après avoir constaté toute la fierté etl’estime de soi manifestées au Concours québécois en entrepreneuriat, nous sommes convaincus qu’il est possible et nécessairede poursuivre nos expérimentations et nos différents projets en entrepreneuriat. L’intégration des principes de l’écoleorientante et de l’entrepreneuriat dans la classe et dans la vie scolaire de l’école demeure une des trois orientations de notreprojet éducatif pour l’année 2007-2008.Enfin, il ne reste qu’à espérer que l’affectation des enseignants ne déstabilise pas trop l’équipe-école, afin que nous puissionspoursuivre le développement de l’entrepreneuriat par des projets tant dans la classe que dans la vie scolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V274L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieSources imprimées :BLANCHETTE, Marie-Ève, et Dominique DUNN. Guide d’activités sur le développement des valeurs entrepreneuriales,Gaspé, 2002.CARREFOUR JEUNESSE-EMPLOI MONTMORENCY ET INTÈGR’ACTION JEUNESSE. Entreprends ton savoir : trousse desensibilisation aux qualités entrepreneuriales.Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, Gouvernement du Québec, 2005.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Développer et vivre une culture entrepreneurialeau primaire et au secondaire, Québec, Le Ministère, 2006.PELLETIER, Denis. L’approche orientante : la clé de la réussite scolaire et professionnelle, Québec, Septembre éditeur, 2004.Site Internet :www.portailentrepreneur.com7AnnexesAucune annexe.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V275L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2772. Le projet éducatif, le plande réussite et les orientationsde l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2783. L’élaboration et la mise en œuvredu projet entrepreneurialdans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2833.1. Consultations effectuéespar la direction etorientations pédagogiques . . . . 2833.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . 2833.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . 2833.4. Ressources humaines . . . . . . . . 2843.5. Modalités organisationnelles . . 2843.6. Ressources financières . . . . . . 2843.7. Ressources matérielles . . . . . . . . 2843.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2843.9. Conditions favorableset défavorables . . . . . . . . . . . . . . . . . 2853.10. Difficultés éprouvéeset solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2854. Le projet entrepreneurialet son expérimentation . . . . . . . . . . . . . . 2864.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . 2864.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2864.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . 2864.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . 2864.5. Organisation du travail . . . . . . . 2874.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2904.7. Évaluationde l’expérimentation . . . . . . . . . . . 2904.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . 2905. Suites pour l’écoleet recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . 2916. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2927. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2921L’écoleInaugurée en 1994 et rattachée à la commission scolaire des Patriotes,l’école secondaire de Chambly (http://secdechambly.csp.qc.ca)accueille 890 élèves venant de Chambly et de Carignan enMontérégie. Ces élèves, âgés de 12 à 16 ans, se répartissent dans31 groupes de premier cycle et de troisième secondaire sous lasupervision de tuteurs. L’école constitue en fait un passage intermédiaireentre le primaire et le deuxième cycle du secondaire,offert par l’école secondaire du Mont-Bruno.Une équipe de 51 enseignants donne les cours des diversprogrammes des secteurs de l’enseignement ordinaire et del’adaptation scolaire. Le personnel non enseignant (professionnels,employés de soutien et direction) comprend 25 personnes.L’école secondaire de Chambly est une école ciblée pour le renouveaupédagogique et l’approche École en santé. Le personnel del’école s’est approprié rapidement le renouveau pédagogique etest très actif en formation continue.Depuis plusieurs années, plus de 70 % des élèves des écolesprimaires de Chambly et de Carignan choisissent l’école secondaireChambly. Ce choix témoigne de l’excellente réputation del’établissement auprès de la population.L’école est située dans un secteur à indice de défavorisation de 3.S’y côtoient des élèves de la banlieue - ceux de Chambly - et dela campagne - ceux de Carignan. La population du territoires’élève à environ 30 000 habitants. Ce milieu apparaît relativementfermé pour les jeunes. En effet, on constate que les élèvesdemeurent la plupart du temps dans leur municipalité pourcombler leurs temps libres et pratiquer différentes activités.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V277L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleNous reproduisons ici en partie le projet éducatif et le plan de réussite de l’école.Notre mission centraleNous pensons que, fondamentalement, la réussite d’une personne ne se réduit pas à des chiffres. Notre écoleveut instruire, socialiser et qualifier les élèves par la transmission de connaissances, mais également par l’appel àla découverte, au dépassement et à l’épanouissement de soi.Notre devise, Se découvrir, se dépasser et s’épanouir, représente bien notre définition de la réussite :Dans la fidélité à ce que nous sommes profondément et la confianceen ce que nous pouvons réellement, réussir, c’est...trouver la motivation et les moyens de déployer dans notre milieules diverses facettes d’une humanité mature,dans un accomplissement librement consenti, pouvant contribuertout autant à notre propre bonheur qu’au bénéficede la vie qui nous entoure.Pour réussir, il faut se connaître.Pour réussir, il faut progresser, aller plus loin.Pour réussir, il faut s’améliorer etcontribuer au mieux-être de l’humanité.Nous visons cet objectif de réussite en plaçant les jeunes de notre école au cœur de nos préoccupations éducatives.De plus, nous voulons faire en sorte que tous les intervenants en action dans notre école convergent eux-mêmesvers cette recherche de réussite. Par le respect de valeurs orientantes dans le vécu scolaire, par un curriculumdéveloppant des compétences transversales et par des relations significatives entre adultes et élèves, notrecommunauté sera constamment ramenée au fondement de la réussite.Nos valeurs cardinalesLes valeurs que nous avons ciblées découlent de la mission de réussite que nous nous sommes fixée. Elles sontconnues comme ayant un caractère orientant, en ce sens qu’elles favorisent la découverte et l’épanouissement desoi. De plus, le respect de ces valeurs développe chez les jeunes des aptitudes qui leur permettront de se situerpar rapport aux réalités changeantes de la vie :• Interdépendance;• Devoir;• Réalisme;• Rigueur;• Ouverture;• Engagement.Nos orientationsPour concrétiser cette vision et cette définition commune de la réussite, nous avons défini quatre grandes orientations.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V278L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. Notre école : un milieu de découverte et d’épanouissementLa réussite des jeunes qui nous sont confiés ne peut s’entamer sans qu’on les équipe pour la découverte de leuridentité, unique. De manière « infuse », dans chacune des matières enseignées, l’élève expérimente et explore leslimites de son potentiel. Certes, l’élève apprend, mais il doit aussi s’apprendre, selon cette sagesse de la connaissancequ’enseignait Socrate : « Connais-toi toi-même! » « Avec l’aide de ceux qui t’entourent », osons-nous ajouter.Car l’école propose aussi des modèles adultes qui inspirent les jeunes dans la formation de leur identité. C’estdans ce sens et pour l’atteinte de cette visée prioritaire que notre école se définit comme une école orientante.ObjectifsAxes d’intervention1.1. Augmenter la motivation des élèves • Planification et intégration de l’approche orientante, surtout enpremière secondaire.• Compréhension et utilisation du modèle de motivation scolaireCLASSE.• Compréhension et application de la différenciationpédagogique et de la construction du savoir.• Poursuite de l’élaboration et de la mise en place d’activitéssignifiantes.1.2. Structurer l’organisation et • Élaboration d’un cadre commun d’intervention et de formationla méthodologie du travail(gestion du cahier de planification, gestion du casier,présentation des travaux, etc.).• Intégration de périodes d’étude dans l’horaire.• Mise en commun avec les écoles primaires du secteur.1.3. Soutenir les élèves en difficulté • Mise en place et suivi de groupes au moyen du modèled’apprentissage et de comportementd’accompagnement personnalisé (MAP).• Repérage rapide des élèves en grande difficulté.• Application et suivi de projets individualisés d’apprentissage(PIA) par les intervenants et formation.• Suivi rigoureux des absences et des retards des élèves.• Poursuite de l’aide aux devoirs et aux leçons et des coursdu samedi.• Poursuite du tableau-synthèse de récupération.• Intégration, au besoin, de ressources extérieures.• Soutien, au besoin, des enseignants en gestion de classe.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V279L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2. Notre école : un milieu de croissance protégéGrâce aux attitudes adoptées par l’équipe-école et sous la protection des règles de respect édictées dans le codede vie scolaire, l’élève renforce ses tentatives d’accomplissement et apprend de ses succès comme de ses erreurs.C’est pour cette même raison que l’équipe-école intervient contre toute attitude, action ou présentation de soi quidénature la dignité de chacun ou défavorise la poursuite de la réussite. Du reste, les valeurs favorisant l’autonomie,la recherche de sens à sa vie et la solidarité seront clairement rappelées dans toutes nos classes.ObjectifsAxes d’interventions2.1. Réduire la violence et le non-respect • Valorisation du langage verbal et non verbal respectueux.• Formation, suivi et évaluation des activités pourcontrer l’intimidation.• Suivi et évaluation de la formation en résolution de conflitset en médiation.• Cohérence et cohésion de l’équipe-école dans le respectet l’application du code de vie.• Soutien aux enseignants dans la gestion de classe.• Repérage rapide des élèves en difficulté profonde etévaluation des PIA.• Participation accrue aux activités, avant et après les cours.2.2. Responsabiliser les élèves par rapport • Évaluation des activités d’information auprès des élèves.à la toxicomanie• Intervention vigilante auprès des élèves non fonctionnels.• Responsabilisation des parents.• Orientation des élèves surconsommateurs vers les ressourcesappropriées et suivi.• Évaluation d’un plan d’intervention d’école.2.3. Tendre vers l’autodiscipline • Valorisation, formation et suivi du conseil des élèves.et l’autonomie des élèves• Valorisation des modèles de réussite.• Semi-décloisonnement des groupes de troisième secondaire.• Analyse du « mandat gradué » du tuteur en fonction del’année du secondaire.• Intégration des élèves pairs aidants dans l’activité d’aideaux devoirs et aux leçons.2.4. Acquérir un sentiment d’appartenance • Poursuite de la mise sur pied d’activitéset favoriser l’engagementscolaires et parascolaires.• Élaboration de projets d’entrepreneuriat liés à l’approcheorientante et au mouvement des Établissementsverts Brundtland.• Planification-école et priorisation des semaines thématiques.• Valorisation de l’engagement communautaire.• Analyse et actualisation, s’il y a lieu, de l’aménagementdu temps.• Mise en place de tableaux d’honneur.• Augmentation de la visibilité de l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V280L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3. Notre école : un milieu pédagogique tourné vers l’avenirLa mondialisation des échanges, les nouvelles technologies de la communication et le marché de l’emploi enpleine transformation sont quelques-unes des réalités faisant déjà partie du milieu de vie des jeunes. Pour faciliterl’adaptation à ces changements et prendre en compte le fait que la génération montante grandit avec cette visiondu monde, nous tenons à intégrer de plus en plus l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de lacommunication (TIC) en tant que méthodes d’enseignement. De plus, nous voulons accentuer chez les élèves lacapacité à faire des liens entre les différentes matières. Pour y parvenir, nous tenons à entrer de plain-pied dansla réforme de l’enseignement qui propose l’approche dite des compétences transversales. Associée à notre projetd’école orientante, cette approche pédagogique saura renforcer l’interrelation évidente entre les cours variés quenous proposons.ObjectifsAxes d’interventions3.1. Accueillir les élèves en provenance • Développement du réseau d’échanges et de la formationdu primairecontinue commune entre les enseignants du troisième cycledu primaire et du premier cycle du secondaire.• Mise en œuvre dans le secteur du concept Motivationapprocheorientante-réforme.• Soutien aux activités pédagogiques du secteur(expo-sciences, par exemple).• Analyse et élaboration d’un projet éducatif de secteur pourles écoles de Chambly et de Carignan.• Analyse de l’intégration des élèves en difficulté.3.2. Soutenir et accompagner l’équipe-école • Élaboration d’une planification de formation continue dans uneperspective de responsabilité partagée.• Intégration soutenue des conseillers pédagogiques.• Poursuite de l’intégration des TIC.• Poursuite des activités du comité de la réforme en précisantson mandat et ses activités.• Poursuite des activités favorisant la mise en réseau avec leséquipes des écoles secondaires, notamment l’écoledu Mont-Bruno.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V281L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4. Notre école : un milieu ouvert sur la communautéBien que l’école soit une étape importante dans le développement du plein potentiel du jeune, elle n’en est pas lafin. Notre école offre donc un éventail de cheminements d’apprentissage ouvrant sur des projets de vocationvariés. Elle encourage de plus une collaboration immédiate avec la communauté par des visites de divers milieuxd’emploi ou par l’invitation de professionnels, d’ouvriers, d’artistes ou d’artisans. Ces contacts directs et concretsferont naître des rêves stimulants qui donneront un sens à l’atteinte de la réussite dans les différentes matièresscolaires.ObjectifsAxes d’interventions4.1. Maximiser les ressources intra- et extrascolaires • Concertation régulière entre les intervenants :- Révision du mandat du tuteur;- « Rencontres familles »;- PIA.• Communication régulière entre l’école et les familles(réussites et difficultés) :- Fiche-synthèse modifiée;- Site Web (création d’une section Valorisation);- Utilisation du portail Web;- Courrier électronique et papier;- Brunch éducatif.• Partenariat avec les organismes externes :- Intégration des parents et des entreprises(approche orientante);- Évaluation et modification au besoin des partenariatsactuels organisme POSA, carrefour jeunesse-emploi, CLSC,municipalités, service de police, etc.);- Analyse et entente avec les ressources extérieuresen prévention de la toxicomanie.4.2. Assurer la continuité entre les ordres • Valorisation d’une culture de secteur dans les écolesd’enseignementde Chambly et de Carignan.• Mise en réseau avec l’école secondaire du Mont-Bruno.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V282L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3 L’élaboration et la mise en oeuvredu projet entrepreneurial dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesL’approche orientante faisant déjà partie du projet éducatif de l’école, nous cherchions un moyen de l’actualiser enl’intégrant dans les situations d’apprentissage et d’évaluation.En avril 2005, la directrice de l’école a présenté aux membres du conseil des enseignants différents projets enentrepreneuriat.En mai 2005, une présentation concernant une rencontre sur l’entrepreneuriat tenue à Jonquière a été faite auxmembres du conseil d’établissement de l’école. On a discuté d’une possible micro-entreprise de vente de coussinspersonnalisés et d’un projet de coopérative.En juin 2005, lors de la rencontre du conseil d’établissement, on a suggéré que la conseillère en orientationprenne la relève dans le dossier et intègre dans son plan d’action des contacts avec la communauté. Un comitécoopératif composé de parents et d’enseignants a été mis sur pied.En novembre 2005, lors de la réunion du conseil d’établissement, on a discuté d’une rencontre d’informationtenue avec les représentants du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelEn novembre 2005, on a présenté au conseil des enseignants une proposition concernant les élèves de troisièmesecondaire en Arts-informatique dans le but de diminuer le décrochage scolaire.3.3. Étapes d’implantationAnnéeActions2001-2002 • Embauche d’un conseiller pédagogique supplémentaire pour préparerl’approche orientante.• Libération d’un enseignant pendant une demi-année pour favoriser la mise en œuvrede cette approche chez les enseignants.2004-2005 • Proposition de projet entrepreneurial à l’ensemble du personnel enseignantet des représentants des parents.2005-2006 • Rencontre d’information avec les représentants du MELS.• Présentation au conseil des enseignants d’une proposition concernant les élèves detroisième secondaire en Arts-informatique dans le but de diminuer le décrochage scolaire.• Début du projet en février 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V283L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.4. Ressources humainesLe projet entrepreneurial a été réalisé dans le cadre du cours à option Arts-informatique.C’est une enseignante contractuelle qui, pour compléter sa tâche, a été chargée de ce cours qui ne faisait paspartie de son champ d’enseignement.Cette enseignante a été accompagnée en classe par la conseillère en orientation qui avait également élaboré leprojet. Elle a reçu le soutien d’une collègue enseignante.Une conseillère pédagogique a conçu la situation d’apprentissage et d’évaluation La folie de Warhol à l’èrenumérique sur laquelle s’est appuyé le projet de micro-entreprise.Une deuxième conseillère pédagogique a aidé à structurer le début du projet.La directrice a également participé à la mise en œuvre du projet.3.5. Modalités organisationnellesLe projet a été proposé dans le cadre du cours à option Arts-informatique, à un rythme de 4 périodes par cycle de9 jours. Une journée de travail a été ajoutée à l’horaire de la conseillère en orientation pour qu’elle soutiennel’enseignante dans ce projet. Une deuxième enseignante s’est ajoutée par la suite pour accompagner des élèvesqui se sont désistés du projet.3.6. Ressources financièresÉtant donné que l’école secondaire de Chambly participait au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, nous disposionsd’un budget de 7 000 $ pour les ressources humaines et matérielles.3.7. Ressources matériellesLe projet a nécessité l’utilisation d’une salle informatique, d’une salle de classe ainsi que d’une imprimante couleur.De plus, pour réaliser les photographies, les élèves disposaient de deux appareils photo numériques. Une équipevidéo avait la responsabilité de filmer les élèves en action à chaque cours afin de garder des traces de leur évolutiondans le projet.3.8. ÉchéancierMoisDécembre 2005Janvier 2006Février 2006Mars-avril 2006Mai 2006Juin 2006Actions• Lancement de l’idée aux élèves.• Initiation au pop art.• Initiation au logiciel PhotoFiltre.• Manipulation du logiciel.• Présentation aux élèves du projet de micro-entreprise.• Inscription au Concours québécois en entrepreneuriat.• Réalisation du projet de micro-entreprise.• Campagne de vente.• Retour et réflexion sur le projet.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V284L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorablesLes élèves inscrits en Arts-informatique présentaient une dynamique de groupe des plus difficiles. Les élèvesétaient peu motivés par leur cours et plusieurs d’entre eux affichaient des difficultés d’ordre scolaire ou comportemental.De plus, ce cours à option a complété la tâche d’une enseignante d’un autre champ disciplinaire (contractuelle,elle n’est pas revenue à l’école l’année suivante). Le cadre dans lequel est né le projet était donc plutôtdéfavorable.Par ailleurs, pour permettre l’implantation du projet et appuyer l’enseignante, une équipe s’est greffée à elle. Laconseillère en orientation a donc soutenu en grande partie l’élaboration du projet. Les sommes allouées en raisonde notre participation à la rédaction du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire nous ont permis de financerl’aide ponctuelle d’une enseignante. Devant la démotivation de certains élèves à l’endroit du projet, elles ont égalementcontribué à rendre possibles la division du groupe en deux et l’embauche d’une deuxième enseignante - unepartie du groupe s’est concentrée sur l’informatique et l’autre a poursuivi le projet de micro-entreprise. Des raisonsde cette démotivation sont évoquées au point suivant.3.10. Difficultés éprouvées et solutionsLe projet a été construit à mesure qu’il avançait; son expérimentation a donc conduit à une succession d’ajustements.Cela a eu un effet sur l’investissement de certains élèves, qui avaient du mal à situer les exigences duprojet dans le temps. Devant cette réalité, il nous paraît évident aujourd’hui qu’établir un plan des objectifs visésest essentiel, dans un premier temps pour informer les élèves de ce qu’on attend d’eux et, dans un deuxièmetemps, pour élaborer une grille d’évaluation et d’observation.Autre difficulté éprouvée : le projet s’est échelonné sur six mois. Pour des élèves de 14 et 15 ans dont la perspectivetemporelle est courte, la récolte de résultats tangibles arrivait bien trop tard, ce qui explique en partie ladémotivation de certains. Morceler le projet en plusieurs étapes plutôt que de le présenter comme un tout auraitpu faire vivre aux élèves de petites réussites au lieu de les faire attendre une finalité qui leur semblait très loind’arriver.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V285L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Le projet entrepreneurialet son expérimentation4.1. Contenu du projetLe projet de micro-entreprise Blue Dream est né d’une situation d’apprentissage et d’évaluation élaborée par uneconseillère pédagogique de la commission scolaire des Patriotes. En partant de l’exploration du courant pop art(plus particulièrement de l’œuvre d’Andy Warhol) et du logiciel PhotoFiltre, les élèves ont été amenés à réaliser leurautoportrait à la manière de Warhol. Ils ont ensuite monté une micro-entreprise de sacs écologiques sur lesquelsétaient imprimées des images qu’ils avaient créées avec PhotoFiltre à partir de photographies numériques. Lesélèves ont conçu un plan stratégique et opérationnel pour s’outiller pour le lancement de leur micro-entreprise.Au départ, le projet visait à mobiliser un groupe d’élèves de troisième secondaire qui semblait peu motivé. Grâceà ce projet, ces élèves, inscrits à l’option qui englobe les arts et l’informatique, ont pu explorer concrètement cesdeux volets dans un contexte d’entrepreneuriat. Outre l’élaboration du processus de création d’une micro-entreprise, leprojet visait plus particulièrement le développement de trois qualités entrepreneuriales :L’effortLe sens des responsabilitésL’esprit d’équipeLes élèves font l’adéquation entre les efforts fournis et les résultats qui en découlent.Les élèves assument et réalisent différentes étapes pour concrétiser le projet.Les élèves travaillent en concertation dans un but commun.4.2. ObjectifsLe projet visait l’acquisition de compétences disciplinaires du cours optionnel Arts-informatique.Il touchait également diverses compétences transversales. Étant donné qu’il prenait assises sur la créationd’images, il amenait l’élève à mettre en œuvre sa pensée créatrice. La deuxième compétence développée parl’élève consistait à actualiser son potentiel. C’est au moyen de la création d’une micro-entreprise, en y réalisantchacune des étapes, que l’élève a pu mesurer ses forces et ses limites, se dépasser et ainsi se découvrir et avoirune meilleure connaissance de lui-même.4.3. Outils pédagogiquesLe projet s’est d’abord appuyé sur la situation d’apprentissage et d’évaluation Warhol à l’ère numérique. Cetteactivité élaborée par une conseillère pédagogique de la commission scolaire des Patriotes vise l’intégration desTIC en arts plastiques. Les élèves ont utilisé le logiciel PhotoFiltre pour créer leur autoportrait à lamanière de Warhol. Un procédurier a été conçu à l’intention des élèvespour les accompagner dans l’utilisation du logiciel 1 .4.4. Réalisations des élèveset des intervenantsLes élèves ont produit des sacs réutilisables sur lesquels ils ont cousudes images numériques s’inspirant du courant pop art.1. Il est possible de télécharger la situation d’apprentissage et d’évaluationainsi que le procédurier à l’adresse suivante :http://recit.csp.qc.ca/plastique/1_0/secondaire/situations_s.html.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V286L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5. Organisation du travailNous avons choisi, plutôt que de définir des postes de travail, d’impliquer les élèves dans chacune des étapes duprojet. Ainsi, tous ont travaillé aux étapes suivantes :• Élaboration du plan stratégique et opérationnel;• Production;• Marketing;• Vente.Nous estimons que sans cette participation aux différentes sphères de la création d’une micro-entreprise, lesélèves n’auraient pu réaliser autant d’apprentissages. Ainsi, ils ont eu l’occasion de vivre chacune des étapes, quireprésentent des défis différents, qui permettent de connaître ses limites et de faire appel à ses ressources pourse dépasser. Nous estimons important de ne pas confiner les élèves dans leurs préférences et leur zone deconfort. C’est aussi de cette façon que les élèves ont appris le vrai sens du travail d’équipe.Nous présentons ici la planification associée au projet.Période Date Durée Tâches Matérielde l’activité12 décembre10 minutes• Lancement de l’idéeaux élèves.• Divers objets : tasse, collant,macaron, t-shirt, cartepostale, carte de souhait,photos diverses.212 décembre5 minutes• Recueil des commentaires(prendre le pouls de laclasse).• Profil de la classe :Qui connaît PhotoFiltre(logiciel à la maison)?313 janvier75 minutes• Intention :1. Initier les élèves au pop art.2. Présenter le portfolio.• Amorce de la tâche.• Repères culturels.• Site Internet 2 .• Portfolio (résumé desconnaissances acquisessur le pop art et Warhol).• Accès Internet.426 janvier75 minutes15 minutes60 minutes• Objectifs :1. S’initier au logiciel.2. Personnaliser le portfolio.• Choix de trois responsablesvidéo.• Exploration sur des calques,application sur des formes.• PhotoFiltre.• Portfolio.• Caméra vidéo(5 minutes par période).53 février75 minutes• Impression de la page deprésentation du portfolio.• Suite de l’exploration surPhotoFiltre.• Tour d’horizon de l’œuvrede Warhol.• Cartes de jeu.• Schéma organisateur desinformations trouvées.2. Le site Internet suivant contient de l’information utile sur Warhol : http://perso.numericable.fr/~elianedol/cad/.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V287L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Période Date Durée Tâches Matérielde l’activité623 février75 minutes• Examen sur Warhol.76 mars75 minutes• Création d’une imagepersonnelle inspirée dustyle de Warhol.• Modification de la photo :effet de sérigraphie colorée(calques).• Impression sur papier photo.• Exploration des différentssupports d’impression(papier, t-shirt, etc.).• Logiciel.• Procédurier.• Imprimante.• Papier photo.• Affiche, papier à lettres, etc.898 mars13 mars75 minutes75 minutesOrientation et entrepreneuriat• Objectifs :1. Saisir le contexte du projet.2. Prendre conscience deses forces.3. Établir un profil de groupe.• Présentation du projet demicro-entreprise.• Évaluation des intelligencesmultiples.• Cadre théorique du planstratégique et opérationnel.• Questionnaire sur lesintelligences multiples.• Portfolio.• Document sur le planstratégique et opérationnel.1015 mars75 minutes• Remue-méninges sur lesproduits (3 ou 4 aumaximum; sac, carte, t-shirt,collant, affiche, tapis desouris, etc.).• Formation de 5 équipes enfonction de l’intérêt pour l’unou l’autre des produits.• Inscription au Concoursquébécois de l’entrepreneuriat.• En équipe, conception d’unlogo en noir et blanc et dunom de la micro-entreprise.1117 mars75 minutes• Concours visant à choisir lelogo et le nom de l’entreprise(présentation d’équipe;l’équipe gagnante seraresponsable de la création).• Plan opérationnel.• Plan marketing.• Plan de localisation.• Plan des opérations.• Plan des ressourceshumaines.• Plan écologique.• Pour l’équipe vidéo :visionnement du matérielet réajustement.*En devoir : bâtir le sondagesur l’intérêt de la clientèle pourcertains produits ciblés.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V288L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Période Date Durée Tâches Matérielde l’activité1221 mars75 minutes• Travail d’équipe.• Calendrier de réalisation.• Mise en commun desquestionnaires d’équipe.Stratégie pour sonder laclientèle visée.• Plan financier.*En devoir : sonder la clientèle.1314151617 à 2021 à 2424 mars28 mars30 mars3 avrilDu 6 avrilau 21 avril26 avril28 avril2 mai4 mai75 minutes75 minutes75 minutes• Production.• Prise de photos ou utilisationde photos prises à la maison.• Création des images avecPhotoFiltre.• Concours visant à choisir lesimages qui seront utiliséespour les prototypes.• Création des prototypes.• Production.*En devoir : préparer la stratégiede publicité et de distribution(slogan, notamment).• Production.• Réalisation du plan marketing(publicité et stratégie dedistribution).25 à 299 mai11 mai15 mai17 mai24 mai75 minutes• Campagne de vente.• Médiatisation.• Exposition, conférencede presse.• Couture après les cours.• Fin de la production.303126 mai30 mai75 minutes• Rapport financier par équipe.• Préparation de l’assembléegénérale.321 er juin75 minutes• Présentation par chaqueéquipe de sa partie durapport financier sur supportinformatique.• Vidéoprojecteur.• Écran d’ordinateur.336 juin75 minutes• Conférencier-entrepreneur.• Mise en ligne d’un article surle site Internet de l’école 3 .34359 juin13 juin75 minutes75 minutes• Journaliste.• Réflexion sur le projet.• Retour sur le projet.• Présentation de la vidéo.• Poste mobile.• Vidéoprojecteur.3. Cet article est reproduit dans la revue de presse fournie en annexe.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V289L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.6 RésultatsLes résultats de projets tels que celui dont il est question ici se mesurent souvent par les ventes qui découlent dela création d’une micro-entreprise. Notre projet n’avait toutefois pas de visée lucrative. Il cherchait plutôt à amenerles élèves à s’investir dans un projet commun qui leur permettrait de se découvrir sous un angle nouveau aumilieu de défis stimulants. À ce titre, nous pouvons dire mission accomplie! Nous avons vu des étincellesapparaître dans les yeux d’élèves qui, quelques semaines auparavant, ne montraient aucun enthousiasme pourleur cours à option. Nous avons observé un accroissement de l’investissement par rapport au projet et unecohésion dans le groupe. Les élèves ont appris la valeur du travail d’équipe en retirant le maximum de chacun eten travaillant en complémentarité. La fierté était palpable et le désir de poursuivre des projets a été exprimé parquelques élèves.De plus, le projet a été soumis au Concours québécois de l’entrepreneuriat. Il a reçu une mention spéciale àl’échelle locale, ce qui lui a permis d’être mis en nomination à l’échelle régionale.Le journal local a rédigé un article décrivant bien le projet réalisé par ce groupe d’élèves de troisième secondaire 4 .4.7. Évaluation de l’expérimentationNous retenons qu’il est essentiel d’établir un plan des objectifs visés, d’abord pour informer les élèves de ce qu’onattend d’eux, puis pour permettre l’élaboration d’une grille d’évaluation des compétences sur laquelle l’enseignantpourra s’appuyer pour guider ses observations. L’existence d’objectifs clairs aurait également pu favoriser l’investissementde certains élèves qui ont eu du mal à situer les exigences du projet dans le temps.La durée du projet serait aussi à revoir : les élèves de troisième secondaire voyant souvent à court terme, la récoltede résultats tangibles est arrivée pour eux bien trop tard, ce qui en a démotivé certains. Le projet pourrait êtremorcelé en plusieurs étapes et être présenté de cette façon plutôt que comme un tout. Les élèves vivraient ainsiune suite de petites réussites au lieu de se décourager devant une finalité qui semble lointaine.4.8 Suites du projetLe projet n’a pu être reconduit dans sa formeinitiale, étant donné que l’option Arts-informatiquen’est plus offerte. Par ailleurs, il pourrait êtreintéressant de poursuivre ce projet en artsplastiques.À la suite de cette expérience, la conseillère enorientation est plus à même de prévoir lesembûches et donc d’offrir un meilleur soutien auxenseignants désireux d’entreprendre un projetsimilaire.4. Cet article est repris dans la revue de presse fournie en annexe.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V290L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsLe projet de micro-entreprise ne sera pas repris sous la même forme, compte tenu des difficultés éprouvées.Par ailleurs, dès l’année scolaire 2006-2007, nous avons canalisé nos énergies autour de l’outil de conceptiond’activités pédagogiques entrepreneuriales (projet C.A.P.E.) intitulé Développer et vivre une culture entrepreneurialeau primaire et au secondaire. La formation des enseignants de l’école à ce sujet est amorcée. Par l’intermédiairede cet outil, nous visons le développement de situations d’apprentissage et d’évaluation qui permettront aux élèvesd’expérimenter des projets qui ont une portée concrète et réelle sans nécessairement être liés à la création d’unemicro-entreprise d’affaires.Nous recommandons aux écoles désireuses d’entreprendre des projets de nature entrepreneuriale de commencerpar des projets de petite envergure pour favoriser le sentiment de réussite autant chez les enseignants que chezles élèves. Cela entraînera selon nous l’engagement à long terme des enseignants et la multiplication des projets.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V291L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieSource imprimée :MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Développer et vivre une culture entrepreneurialeau primaire et au secondaire, Québec, Le Ministère, 2006.Sites Internet :http://perso.numericable.fr/~elianedol/cad/http://recit.csp.qc.ca/plastique/1_0/secondaire/situations_s.html7AnnexesAnnexe 1 : Revue de presseCette annexe a été numérisée. On peut la consulter sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V292L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1L’école1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2932. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . 2943. L’élaboration et la mise en œuvredu projet entrepreneurialdans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2953.1. Consultations effectuéespar la direction et orientationspédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2953.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . 2963.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . 2973.4. Ressources humaines . . . . . . . . 2983.5. Modalités organisationnelles . . 3003.6. Ressources financières . . . . . . . 3003.7. Ressources matérielles . . . . . . . 3003.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3013.9. Conditions favorableset défavorables . . . . . . . . . . . . . . . . 3013.10. Difficultés éprouvéeset solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3024. Le projet entrepreneurialet son expérimentation . . . . . . . . . . . . . 3034.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . 3034.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3054.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . 3064.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . 3064.5. Organisation du travail . . . . . . . 3084.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3094.7. Évaluation del’expérimentation . . . . . . . . . . . . . . 3094.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . 3115. Suites pour l’écoleet recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . 3126. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3137. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313L’école secondaire de l’Aubier fait partie de la commission scolairedes Navigateurs, qui couvre les territoires de la ville de Lévis, de laMRC de Lotbinière et des municipalités de Saint-Henri et deSaint-Lambert. La commission scolaire des Navigateurs accueille22 566 élèves et emploie quelque 3 200 personnes.Sise à la tête des ponts à Lévis, secteur Saint-Romuald, sur la rivesud de Québec, l’école secondaire de l’Aubier accueillait pendantl’année scolaire 2006-2007 699 élèves répartis de la première à latroisième secondaire ainsi que dans des classes de cheminementparticulier de formation. Depuis 2001, l’école offre le programmeCitoyens du monde à l’ensemble des élèves du territoire de lacommission scolaire des Navigateurs. Orienté vers l’ouverture aumulticulturalisme, ce programme vise à former des élèvesinformés et réfléchis et à développer ainsi leur esprit critique.L’école offre aussi des profils et des options en arts visuels, eninformatique-entrepreneuriat, en football-anglais et en guitare. Parl’entremise de ses différents projets en entrepreneuriat, l’écolesecondaire de l’Aubier permet aux élèves de découvrir etd’exploiter leurs talents grâce à un projet pédagogique orientant etde cultiver le goût d’entreprendre. L’école est située dans unmilieu socioéconomique qualifié de moyennement défavorisé(indice de 8,96). La répartition de la clientèle de l’école secondairede l’Aubier, en 2006-2007, se dessinait ainsi :Cheminementordinaire290 élèvesAnnée scolaire 2006-2007 : 699 élèvesProgrammeCitoyens du monde1 re , 2 e et 3 e secondaire263 élèvesCheminementparticulier146 élèvesLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V293L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleLes orientations du projet éducatif et du plan de réussite de l’école secondaire de l’Aubier sont imprégnées de laculture entrepreneuriale. Elles s’actualisent par la mise en œuvre de projets pédagogiques et entrepreneuriaux.Le graphique suivant illustre les trois grandes orientations du projet éducatif ainsi que les valeurs de l’école et lesmoyens d’action mis en œuvre pour respecter ses orientations.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V294L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredu projet entrepreneurial dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesÀ son arrivée en janvier 2004, la direction actuelle de l’école secondaire de l’Aubier a eu pour premier mandat defaire l’analyse de situation de l’école dans le cadre de la révision du projet éducatif. À ce moment, quelques projetsà vocation entrepreneuriale existaient déjà depuis l’année 2002. Certains de ces projets étaient réalisés le soiraprès l’école afin d’accroître la motivation des élèves et de créer un lien maître-élève différent. De plus, tous lesenseignants-tuteurs de l’école disposaient d’une période nommée « projet pédagogique » laissant ouverture à unediversité de projets en classe et dans l’école. L’analyse de situation de l’école a révélé que les élèves inscrits dansun programme ou un profil particuliers étaient davantage motivés et engagés. On constatait chez les autres élèvesun manque d’engagement et de motivation. La direction a proposé d’intégrer, pour l’année scolaire 2004-2005, àl’horaire de tous les élèves de deuxième secondaire et de tous les élèves des groupes de cheminement particulierdeux cours appelés « Projet-Défi ». Cette proposition a reçu l’appui de l’ensemble du personnel de l’école et a parla suite été entérinée par le conseil d’établissement, par l’approbation de la grille-matières. Ces cours étaientdestinés à permettre de concevoir, d’organiser et de vivre des projets entrepreneuriaux.Afin d’appuyer les projets entrepris pendant ces cours, on a envoyé à tous les enseignants une invitation à participerà un groupe de travail appelé « incubateur d’entreprises ». L’incubateur d’entreprises de l’école secondaire del’Aubier a donc été mis sur pied; il s’est donné pour mandat d’accompagner les enseignants dans la mise enœuvre de leurs projets. La mission de cet incubateur est d’amener des intervenants de l’école à découvrir leurpotentiel entrepreneurial, à planifier des projets pédagogiques liés à l’entrepreneuriat, à les soutenir dans la préparationet la conduite de leurs projets et finalement à vivre le démarrage de micro-entreprises avec les élèves. Celaa marqué le début du déploiement d’une culture entrepreneuriale intégrée aux projets pédagogiques proposésaux élèves et à la vie de l’école secondaire de l’Aubier.Janvier 2004• Arrivée de la nouvelle direction de l’école secondaire de l’Aubier.• Analyse de la situation de l’école : détermination des enjeux liés à la réussite des élèves.• Révision du projet éducatif.• Actualisation du plan de réussite.Février 2004• Proposition à l’assemblée générale du personnel enseignant de l’école et par la suite au conseil d’établissementd’intégrer deux cours de Projet-Défi à l’horaire des élèves de deuxième secondaire et des élèves desgroupes de cheminement particulier.Avril 2004• Participation au colloque du Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales du primaire.Juin 2004• Première rencontre d’information pour toutes les personnes désireuses de participer à l’incubateurd’entreprises.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V295L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Septembre 2004• Demande de soutien financier pour l’incubateur d’entreprises scolaires à la Caisse Desjardins de Saint-Romuald et à la commission scolaire des Navigateurs en tant que projet novateur.Novembre 2004• Première rencontre officielle et mise sur pied de l’incubateur d’entreprises de l’école secondaire de l’Aubier.De novembre 2004 à avril 2005• Rencontres régulières (une demi-journée par mois) des intervenants impliqués dans l’incubateur d’entreprises.• Création et poursuite de 12 projets d’entreprises impliquant 500 élèves.• Obtention de trois prix au Concours québécois en entrepreneuriat, volet local, et de un prix dans le voletrégional.D’avril 2005 à janvier 2006• Arrêt des rencontres de l’incubateur d’entreprises en raison des moyens de pression syndicaux.Année scolaire 2005-2006• Poursuite des projets entrepreneuriaux déjà existants dans l’école.• Reprise des travaux de l’incubateur d’entreprises.• Création de matériel pédagogique pour soutenir les projets d’entreprises.Année scolaire 2006-2007• Mise sur pied d’une coopérative de cinq micro-entreprises: le magasin général Mag’Aubier et ses entreprises.• Élaboration d’une démarche pour engager les élèves de cheminement particulier et leurs parents dans leplan de réussite individualisé (PRI) de l’élève.• Conception du formulaire de PRI intégrant les compétences entrepreneuriales.• Conception et expérimentation de grilles d’observation et d’évaluation des manifestations des compétencestransversales et entrepreneuriales.• Conception et expérimentation d’une situation d’apprentissage, d’évaluation et de coopération sous le thèmedu magasin général.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelLa direction a suscité l’adhésion du personnel en proposant la mise sur pied d’un incubateur d’entreprises avecdes rencontres régulières pour permettre aux enseignants de s’outiller, d’échanger, de s’approprier la démarcheentrepreneuriale et de partager leurs expériences dans la mise sur pied de leurs projets d’entreprises. L’école aadhéré au Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales et participe aux forums et auxjournées de formation et d’information, qui s’avèrent des moyens stimulants et efficaces pour susciter l’intérêt pourle développement de la culture entrepreneuriale dans l’école et l’adhésion à cet objectif. Par ailleurs, la direction ademandé au Centre de formation professionnelle Gabriel-Rousseau d’adapter son programme Lancement d’entrepriseet de l’offrir aux enseignants participant aux travaux de l’incubateur de l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V296L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.3. Étapes d’implantationDe 2002 à maintenant, l’école s’est progressivement imprégnée de la culture entrepreneuriale. Diverses étapes ontmené au projet Mag’Aubier et ses entreprises. Voici un résumé des moments importants du développement entrepreneurialde l’école.Année scolaire 2004-2005• Cours Projet-Défi intégrés à l’horaire.• Rencontres régulières des membres de l’incubateur d’entreprises.• Participation des membres de l’incubateur à la formation adaptée sur le démarrage d’entreprise.• Adhésion au Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales.• Mise sur pied de micro-entreprises dans les classes.• Appropriation du nouveau programme de formation au premier cycle du secondaire.• Participation au Concours québécois en entrepreneuriat.Année scolaire 2005-2006• Reprise des rencontres de l’incubateur d’entreprises en janvier 2006.• Participation aux journées provinciales de l’entrepreneuriat au secondaire du Réseau québécois des écolesmicro-entreprises environnementales.• Poursuite des micro-entreprises dans les classes.• Participation au Concours québécois en entrepreneuriat.• Participation au Défi prévention jeunesse.Année scolaire 2006-2007• Rencontres régulières des membres de l’incubateur d’entreprises.• Participation aux journées provinciales de l’entrepreneuriat au secondaire du Réseau québécois des écolesmicro-entreprises environnementales.• Rédaction du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.• Inscription à la formation Entrepreneuriat pour les praticiens du primaire et du secondaire de l’Université duQuébec à Rimouski (UQAR) et de l’Institut de stratégie et de pédagogie en entrepreneuriat.• Poursuite des micro-entreprises dans les classes.• Démarrage du projet Mag’Aubier et ses entreprises.• Participation au Concours québécois en entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V297L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.4. Ressources humainesLa culture entrepreneuriale dans l’école s’est déployée grâce aux différents rôles joués par les intervenantsconcernés.La directrice de l’établissement :LEADER, c’est elle qui :• A proposé la création d’un incubateur d’entreprises et la formation offerte aux enseignants en lancementd’entreprise, ainsi que la participation de l’école secondaire de l’Aubier au Réseau québécois des écolesmicro-entreprises environnementales.• A dégagé des ressources financières afin de libérer les intervenants intéressés à participer à l’incubateurd’entreprises.• Assure un suivi des besoins en ressources matérielles tels que l’aménagement de locaux et l’acquisitiond’équipements.• Établit des partenariats d’expertise et financiers avec des organismes de la communauté.• Anime toutes les rencontres de l’incubateur d’entreprises.MOTIVATRICE, elle :• Soutient les intervenants en fournissant les ressources tant financières et matérielles qu’humaines nécessairesau développement et au bon fonctionnement des micro-entreprises exploitées dans les classes.• Se porte à la défense des valeurs sous-jacentes à la pédagogie entrepreneuriale, car elle doit régulièrementexpliquer les choix budgétaires, la raison d’être et les bienfaits de toute cette démarche à diverses instances :l’assemblée générale du personnel de l’école, l’organisme de consultation des enseignants, le conseil d’établissementde l’école, la direction générale de la commission scolaire, etc.La directrice adjointe, responsable de l’adaptation scolaire :• Est membre de l’incubateur d’entreprises.• Participe à toutes les rencontres de l’incubateur.• Soutient les intervenants et les élèves de cheminement particulier dans leurs divers projets pédagogiquesd’entrepreneuriat.• S’assure du suivi des élèves.Les enseignants impliqués dans les micro-entreprises :• Soutiennent le partage, le travail d’équipe et l’échange dans le projet Mag’Aubier et ses entreprises.• Sont les maîtres d’œuvre du déploiement de la culture entrepreneuriale en classe avec leurs élèves.• Exploitent une micro-entreprise avec le groupe de cheminement particulier dont ils sont tuteurs.• Guident les élèves et leurs parents dans la démarche d’élaboration et de révision du PRI.• Suscitent l’acquisition de compétences et les évaluent à partir des comportements des élèves dans lecontexte d’entreprise.• Sont membres de l’incubateur d’entreprises.• Participent à toutes les rencontres de l’incubateur.• Participent aux journées de formation en entrepreneuriat, aux forums, aux formations universitaires (UQAR).• Participent à l’élaboration des grilles d’observation et d’évaluation et de la situation d’apprentissage, d’évaluationet de coopération.• Font partie du conseil d’administration du magasin général Mag’Aubier.• Soutiennent les élèves membres du conseil d’administration.• Se divisent le temps de présence au magasin général pendant les heures d’ouverture.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V298L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Les éducateurs spécialisés :• Soutiennent les enseignants et les élèves pendant les cours Projet-Défi.• Participent aux rencontres d’élaboration et de révision du PRI de certains élèves.L’animatrice en travail communautaire :• A participé à l’incubateur d’entreprises.• A proposé, comme projet de stage, la coordination du projet Mag’Aubier et ses entreprises.• A soutenu et développé la démarche d’animation des rencontres du conseil d’administration de Mag’Aubier.• A impliqué les élèves et les enseignants dans la conception du plan d’action du projet.• A participé à la préparation et à la réalisation de la conférence de presse pour l’ouverture de Mag’Aubier.• A rédigé la présentation du projet Mag’Aubier au Concours québécois en entrepreneuriat.• A accompagné les élèves en contexte d’entreprise pendant les cours de Projet-Défi.• S’est assurée que les élèves étaient constamment impliqués dans le processus de prise de décision et dansles actions accomplies pour l’évolution du projet Mag’Aubier.La conseillère pédagogique :• Accompagne les enseignants de l’incubateur d’entreprises en participant aux rencontres.• Soutient les enseignants dans l’élaboration et la conception des grilles d’observation et d’évaluation desmanifestations des compétences.• Accompagne les enseignants dans la conception de la situation d’apprentissage, d’évaluation et de coopération.• S’assure d’établir les liens qui s’imposent entre le projet Mag’Aubier et ses entreprises et le Programme deformation de l’école québécoise.Le conseiller du Carrefour jeunesse-emploi des Chutes-de-la-Chaudière et la conseillèrede la Coopérative de développement régional Québec-Appalaches :• Accompagnent l’équipe de l’incubateur d’entreprises dans le choix et la mise sur pied d’un modèle degestion coopératif pour le magasin général Mag’Aubier en donnant de la formation aux intervenants, enparticipant à l’animation avec des groupes d’élèves et en fournissant du matériel pédagogique lié à la coopération.L’animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire :• A soutenu les élèves et les intervenants impliqués dans le projet du magasin général Mag’Aubier et sesentreprises en participant à l’aménagement du local et à la construction de meubles de bois.L’orthopédagogue :• Est membre de l’incubateur d’entreprises.• Participe à la démarche de préparation pour l’élaboration du PRI.• Accompagne les enseignants en classe pendant les périodes de préparation du PRI.• A participé à la création du formulaire de PRI.• Fait partie de l’équipe multidisciplinaire qui rencontre l’élève et ses parents pendant l’élaboration et la révisiondu PRI.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V299L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.5. Modalités organisationnellesLa direction a privilégié certains moyens pour faciliter l’opérationalisation des projets entrepreneuriaux dans l’école :• Intégration des cours de Projet-Défi à l’horaire des jeunes et à la tâche des tuteurs.• Soutien en classe par la participation d’une éducatrice spécialisée durant les cours de Projet-Défi.• Tâche globale des enseignants : jumelage de 2 enseignants pour 2 groupes de cheminement particulier etenseignement de 24 cours par cycle à ces 2 groupes. Un enseignant donne 8 cours de français et 4 coursd’univers social, alors que l’autre donne 8 cours de mathématique et 4 cours de science et technologie. Letuteur de chaque groupe intègre 2 cours de Projet-Défi dans son horaire.• Reconnaissance de 4,8 périodes d’autres tâches éducatives pour l’accompagnement et l’encadrement desélèves et pour le suivi du projet d’entreprise, le suivi du PRI et la récupération.• Reconnaissance dans les autres tâches complémentaires des périodes de rencontres d’équipe, de suivi duprojet d’entreprise, de réalisation des PRI et de participation à l’incubateur d’entreprises.• Libérations accordées pour assister aux rencontres de l’incubateur d’entreprises.• Libérations pour participer aux rencontres d’accompagnement avec la conseillère pédagogique pourle soutien de différents projets, dont l’élaboration de situations d’apprentissage liées aux différents projetsentrepreneuriaux, l’élaboration de grilles d’observation et d’évaluation des manifestations des compétences etdes qualités entrepreneuriales en classe et la participation au Concours québécois en entrepreneuriat.• Soutien financier de la direction pour le démarrage des micro-entreprises.3.6. Ressources financières• Le budget d’implantation du renouveau pédagogique : 14 000 $.• Les caisses Desjardins des secteurs des Chutes-de-la-Chaudière et de Lotbinière : 13 000 $.• La commission scolaire des Navigateurs, projet novateur : 8 000 $.• Le Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales : 2 000 $.• La Fondation de l’entrepreneurship : 5 000 $.• L’école secondaire de l’Aubier : 8 000 $.• Le Concours québécois en entrepreneuriat : 12 000 $.3.7. Ressources matériellesL’implantation des micro-entreprises dans l’école a nécessité de nombreux investissements en ressourcesmatérielles. Par exemple, l’entreprise Choc-Aubier bénéficie d’un laboratoire-cuisine équipé pour fondre, mouler,démouler et emballer le chocolat. L’entreprise Bullebier, quant à elle, occupe un local aménagé avec l’équipementnécessaire à la fabrication de savons, à la manutention et au rangement de produits à risque. Ce local a aussinécessité des ajustements électriques. Le local de technologie dans lequel sont regroupés tous les outils et toutela machinerie sert aux entreprises de fabrication de papier, de fabrication de porte-savons ainsi qu’à la réparationd’équipement de football. Le magasin général Mag’Aubier a été installé dans un local au centre de l’écoleaménagé, meublé et décoré pour accueillir les produits des entreprises et les clients. Chacune des microentreprisesa au fil du temps investi dans l’achat de matériel spécialisé, par exemple des pinces de bijouterie, unséchoir pour la pâte à papier, une presse, un réfrigérateur, des mélangeurs industriels, des huiles essentielles etdes armoires de rangement. Ces achats ont été possibles grâce au soutien financier de l’école. Ces investissementsont été étalés sur quelques années afin qu’on puisse répondre aux besoins de la production et améliorerl’organisation du travail et la qualité des produits.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V300L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.8. ÉchéancierDès le départ, l’échéancier a été imposé par le désir d’une équipe de doter les groupes de cheminement particulierd’un projet de classe mobilisateur autour duquel tous les élèves trouveraient du sens à leur engagement.À partir de là, une série d’actions ont amorcé le changement. La volonté de répondre aux besoins des élèves, lesintervenants engagés dans la réussite des élèves et le leadership de la direction ont permis au projet de magasingénéral de voir le jour. L’incubateur d’entreprises a été le point de départ d’une série d’expérimentations qui ontmené à plusieurs projets pédagogiques et entrepreneuriaux. Le projet entrepreneurial est devenu un outil d’interventionviable qui, par ses ancrages solides, assure la réussite des jeunes au sein d’un environnement entrepreneurial.Le prochain échéancier sera dicté par les choix de développement qui seront faits par l’équipe dansl’optique d’assurer la pérennité et d’accroître le rayonnement du projet.3.9. Conditions favorables et défavorablesCertaines conditions ont eu un effet soit favorable, soit défavorable à la réalisation des projets entrepreneuriaux.Conditions favorablesSoutien financier de la direction de l’école arrivé rapidementdans la mise sur pied des projets.Modification de la grille-matières des groupesde cheminement particulier.Volonté des intervenants de l’école de participerà un projet mobilisateur.Équipe d’intervenants en cheminement particulier solidaire,engagée et mobilisée.Globalité de la tâche des enseignants en cheminementparticulier.Concours québécois en entrepreneuriat, qui aide àstructurer les idées.Attribution aux micro-entreprises de locaux adaptésà leurs besoins.Investissement dans du matériel spécialisé.Participation de la direction au Réseau québécois des écolesmicro-entreprises environnementales au primaire.Relations de la direction dans le milieu de l’entrepreneuriat.Conditions défavorablesAppropriation et expérimentation du nouveau programmeau secondaire, faites au détriment du développementen entrepreneuriat, selon certains enseignants.Exigences du régime pédagogique pour les groupesd’adaptation scolaire.Contexte de négociation et boycottage des réunions.Incompréhension des pairs relativement à l’investissementdans ce projet entrepreneurial.Complexité organisationnelle des tâches au secondaire(en nombre de minutes).Temps à investir dans la rédaction des documentsà fournir pour le Concours québécois en entrepreneuriat.Rigidité des champs disciplinaires des conventions collectives.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V301L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.10. Difficultés éprouvées et solutionsTout au long de la mise en œuvre des projets entrepreneuriaux, la direction s’est donné le mandat de trouver, avecles intervenants concernés, des solutions adaptées aux besoins et aux difficultés vécues en favorisant l’utilisationoptimale des ressources disponibles dans l’environnement. La direction a joué un rôle de catalyseur pour amenerles individus et les projets plus loin et assurer la pérennité de ces derniers. Voici quelques exemples de difficultéséprouvées et de solutions apportées.Difficultés éprouvéesLe manque de temps de concertation des enseignants,l’essoufflement.Le manque de ressources.La difficulté à gérer les comportements des élèves dansun contexte d’entreprise.Le cloisonnement des groupes : chaque enseignant-tuteurgère sa micro-entreprise avec son groupe et doit assurerl’organisation et la supervision du travail.Le manque d’espace pour les micro-entreprises.La perception des autres intervenants de l’école, qui voientles micro-entreprises comme plutôt « mercantiles ».Le manque de connaissances en entrepreneuriat.Les nombreux cadres ministériels parallèles (par exemplele plan d’intervention, le Programme de formation de l’écolequébécoise, les exigences du régime pédagogique, lespropositions pour élèves en difficulté d’apprentissage, etc.).SolutionsLibération des enseignants pour leur permettre de participerà l’incubateur d’entreprises.Soutien financier des projets.Affectation de la stagiaire en travail communautaireau cheminement particulier pour toute la durée de son stage(quatre mois).Engagement de cette ressource à temps partiel à la finde son stage.Présence des éducateurs spécialisés en classe pendantles cours Projet-Défi.Réunion de tous les groupes de cheminement particulierdans le projet de magasin général Mag’Aubier et sesentreprises et partage des tâches.Aménagement de locaux pour les entreprises et organisationdu local du magasin général.Présentation de la démarche pédagogique et entrepreneuriale,des valeurs et des compétences exploitées dans le processusafin d’élargir la compréhension qu’en ont les gens quine sont pas engagés dans les projets.Formation sur mesure sur le démarrage d’un projet d’entrepriseofferte aux enseignants intéressés.Intégration des cadres ministériels dans une vision d’ensembleafin de les rendre facilement utilisables et concrets.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V302L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Le projet entrepreneurialet son expérimentation4.1. Contenu du projetDepuis 2002 et davantage de 2004 à aujourd’hui, de nombreusesentreprises ont vu le jour dans l’école, sous quatre volets :• Environnemental : construction de tacots avec des matériauxrecyclés, fabrication de produits nettoyants écologiques, fabricationartisanale de savons, fabrication de porte-savons, fabrication artisanalede papier, transformation du papier en produits dérivés,recyclage de vêtements usagés et transformation en nouveauxvêtements.• Services informatiques : création de cartes d’affaires et de curriculumvitæ accessibles sur le Web, numérisation de photos etmontage sur CD.• Fabrication : objets décoratifs en bois, friandises chocolatées, objets promotionnels pour les équipes de football,bijoux.• Communautaire : construction d’une patinoire extérieure, vente d’espaces publicitaires sur les bandes de lapatinoire, pièce de théâtre, coop étudiante.Ces micro-entreprises sont exploitées par des enseignants et des élèves qui développent leur esprit et leur cultureentrepreneuriaux grâce à des projets pédagogiques. Il s’agit de projets séparés et indépendants les uns des autres.À la suite de ces diverses expérimentations etd’une réflexion au sujet de la juxtaposition descadres ministériels et des moyens d’interventionpédagogiques, l’équipe de cheminement particuliera choisi de faire des liens entre toutes les actionsaccomplies pour la réussite et la motivation desjeunes. De cette réflexion est ressorti un modèlede service intégrateur. Les micro-entreprisescomme environnement pédagogique, le Programmede formation de l’école québécoise demême que les plans d’intervention pour les élèvesde l’adaptation scolaire ont été reliés selon uneapproche de différenciation pédagogique afin decréer un contexte d’apprentissage signifiant. Envoici une représentation graphique :LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V303L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Les racines de l’arbre représentent les cadres ministériels qui ont été pris en compte dans la création de Mag’Aubieret ses entreprises. Tout au long du tronc figurent les étapes qui ont mené à l’ouverture du magasin général. Dansles branches de la cime sont représentés les résultats observés au cours du projet. Les feuilles indiquent la récolterésultant de tous les investissements dans le projet Mag’Aubier et ses entreprises. Quant à l’abeille qui zigzaguedans le schéma, elle représente la culture entrepreneuriale présente à chaque étape du développement du projet.Au cours de l’année 2006-2007, les groupes de cheminement particulieront exploité cinq micro-entreprises dans le cadre des cours de Projet-Défi.Les voici.• LE BULLEBIER se spécialise dans la confection de savons et deporte-savons artisanaux. Les préoccupations environnementales sontau cœur de la mission de l’entreprise. Ainsi, ce sont des produits100 % naturels qui servent de matières premières aux différentsproduits (lavande, ylang-ylang, eucalyptus et pamplemousse fontpartie de la variété des huiles essentielles utilisées) ainsi que deséléments décoratifs et des moules récupérés par les jeunes dansleur milieu.• PAPIER 06-07 contribue à protéger l’environnement en récupérantles papiers usagés de l’école et en les réutilisant sous une autreforme. Les résidus des papiers déchiquetés et broyés sont transforméspour donner une pâte qui sert à la conception d’un nouveaupapier auquel sont ajoutés des végétaux. Le produit fini permet lacréation de différents types de produits dérivés du papier, telles descartes de souhaits.• CHOC-AUBIER fait dans l’art des chocolateries! Réalisant chaqueétape de la production – la fonte des pastilles de chocolat, lemoulage, la réfrigération, le démoulage, l’emballage, le nettoyage etle rangement –, les apprentis maîtres chocolatiers préparent avecminutie des friandises chocolatées. La mise en marché des produitspar la réalisation d’affiches et de messages promotionnels ainsi quepar la vente sur la place publique du Mag’Aubier est une décisionprise par le conseil de classe, qui est responsable de la gestionde l’entreprise.• BIJOUX est une entreprise de fabrication artisanale de bijoux.L’entreprise fabrique différents modèles de colliers, de bracelets etde porte-clés. La réparation de bijoux, la gestion de l’inventaire etdes commandes ainsi que la conception et la production de coloréset distingués accessoires assurent la pérennité de cette entreprise.• NOUVELLE ENTREPRISE est un tout nouveau projet d’entreprise enpleine élaboration. Sa mission est de mettre à profit les compétencesen informatique et en technologie de même que les talents artistiquesdes élèves. Actuellement, ceux-ci poursuivent l’explorationdes différentes possibilités afin de définir davantage l’offre de servicede leur entreprise. À ce jour, l’entreprise a conçu un livre de recetteset de coloriage afin de promouvoir la fête de Noël et a réalisé uneprésentation informatique de chacune des micro-entreprises.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V304L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Dans un désir de travailler ensemble et une volonté de rendre signifiant l’engagement des élèves dans leur projetscolaire par l’entremise des PRI, l’équipe des intervenants de cheminement particulier et de l’incubateur d’entreprises,inspirée par les valeurs et orientations du projet éducatif de l’école, a conçu un modèle de service pouraccroître l’engagement de ses 150 élèves dans leur PRI.Cette volonté d’un plus grand engagementdes élèves a donné naissance au magasingénéral Mag’Aubier. Ce lieu d’appartenance aété inspiré par les valeurs et la philosophiedu magasin général d’antan, lieu d’approvisionnement,d’échanges et de rassemblementde la communauté. Des représentantsde chacune des cinq micro-entreprises ontpris en charge la gestion de Mag’Aubier enélaborant un plan d’action pour la réalisationdes travaux d’aménagement, lesachats, l’ouverture et un processus degestion de type coopératif.L’équipe d’enseignants a conçu desgrilles d’observation et d’évaluation qui intègrentles compétences transversales et les qualités entrepreneuriales et leurs manifestations.Les points d’ancrage du modèle de service sont la différenciation pédagogique, les différentes compétencesà développer et les domaines généraux de formation qui s’appuient sur les fondements de la culture entrepreneuriale.Mag’Aubier est l’expression de la solidarité d’autrefois dans un magasin général d’aujourd’hui, par la maind’œuvrede demain.4.2. ObjectifsLa création de Mag’Aubier et ses entreprises ainsi que leur gestion visaient à :• Agir sur les facteurs ayant une incidence sur l’apprentissage, tels les caractéristiques individuelles des élèves,les facteurs familiaux (implication des parents dans le suivi du projet scolaire de leur enfant) et les pratiquespédagogiques.• Offrir des projets qui favorisent le sentiment d’appartenance à l’école et prévenir le décrochage scolaire.• Créer un environnement pédagogique et entrepreneurial qui permet aux élèves de persévérer, de fairel’apprentissage du travail coopératif, d’augmenter leur estime de soi, d’actualiser leur plein potentiel,d’apprendre dans l’action et de communiquer.• Élaborer une démarche systémique de préparation, de réalisation et d’évaluation du PRI qui engage l’élève,ses parents et les différentes ressources professionnelles de l’école.• Amener les élèves à intégrer et à transférer les compétences développées en contexte d’entreprise dans lesapprentissages scolaires.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V305L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3. Outils pédagogiquesTout au long de la création des micro-entreprises, de l’incubateur d’entreprises et du magasin général, les intervenantsont travaillé à partir de cadres prescriptifs ou d’outils de référence déjà existants. Un des défis pour legroupe de travail était de faire des liens entre les balises ministérielles et les outils afin de les rendre signifiants,efficaces et facilement utilisables dans le quotidien. L’appropriation du cadre de référence pour guider l’interventionLes difficultés d’apprentissage à l’école, du Programme de formation de l’école québécoise, du cadre de référenceLe plan d’intervention... au service de l’élève et de la Politique d’évaluation a été le point de départ des réflexionspédagogiques qui ont guidé la démarche d’élaboration du projet Mag’Aubier et ses entreprises. Pour le volet entrepreneuriat,des documents tels Invitation à la culture entrepreneuriale, Développer et vivre une culture entrepreneurialeau primaire et au secondaire et Jeune Coop : outil pédagogique d’entrepreneuriat collectif de la Coopérativede développement régional Québec-Appalaches ont aussi servi d’inspiration.Après de nombreuses rencontres de réflexion, d’échange et de recherche d’une compréhension commune,l’équipe de l’incubateur d’entreprises s’est dotée d’un plan d’action afin de produire les outils nécessaires àl’atteinte des objectifs poursuivis auprès des élèves de cheminement particulier. Les outils pédagogiquesélaborés sont :• Un guide pour préparer l’élaboration et la révision du PRI.• Un formulaire pour consigner l’entente du PRI.• Des grilles d’observation et d’évaluation des manifestations des compétences « Actualiser son potentiel »et « Coopérer ».• Un cours d’initiation au magasin général d’autrefois.• Une situation d’apprentissage, d’évaluation et de coopération liée au projet Mag’Aubier et ses entreprises.4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsDans le projet Mag’Aubier et ses entreprises, les élèves de cheminement particulier se sont investis d’abord dansl’élaboration de leur PRI pendant trois ou quatre cours animés par une équipe multidisciplinaire d’intervenants.C’était leur première réalisation! Les élèves y ont pris des engagements quant aux objectifs qu’ils visaient et auxmoyens qu’ils comptaient utiliser afin de les atteindre. Ils y ont indiqué aussi les compétences qu’ils désiraientacquérir en entrepreneuriat dans le cadre de la micro-entreprise exploitée par leur groupe classe.Par la suite, chacun des groupes a démarré sa propre micro-entreprise pendant les cours de Projet-Défi intégrésà son horaire. Selon un choix concerté, les élèves ont décidé d’y produire des savons, des porte-savons, des friandiseschocolatées, des colliers, des bracelets, des porte-clés, du papier, des cartes, des services informatiques,des livres de recettes et divers autres produits et services. Ils ont acquis des compétences grâce à ces projetsinterdisciplinaires.Dans le cadre de l’implantation du magasin général Mag’Aubier, les élèves ont transformé un local « ordinaire »de l’école en magasin. Ils ont réalisé tous les travaux de peinture, de couture, de menuiserie, de décoration etd’aménagement.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V306L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Des représentants de chacune des micro-entreprises ont participé à des réunions de gestion du magasin généralainsi qu’aux réunions des sous-comités formés pour la décoration, la promotion, l’implantation, l’aménagement, lamenuiserie, l’ouverture officielle, la conférence de presse. Certains de ces élèves ont eu l’occasion de vivre une« vraie » conférence de presse pour souligner l’ouverture officielle de Mag’Aubier. Ils y ont participé activement enpréparant les pochettes de presse, en jouant une saynète lors de l’événement, en lisant des textes de présentationde chacune des micro-entreprises faisant partie du magasin général et en donnant des entrevues aux journalistesprésents. Cette expérience a donné lieu à l’enregistrement d’une émission de télévision visant la promotion dumagasin général Mag’Aubier, à laquelle ont participé des élèves.Par la suite, les élèves ont lu des messages pour faire connaître les produits du magasin aux autres élèves et aupersonnel de l’école, ont vendu des produits pendant les heures d’ouverture du magasin, ont participé au salon dutroc au cours du colloque du Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales. Cette expérienceleur a permis de développer une appartenance à l’école et d’accroître leurs compétences.Pour leur part, les intervenants participant à l’incubateur d’entreprises, aux micro-entreprises et au magasingénéral se sont partagé des tâches telles :• La poursuite du projet de micro-entreprise durant les cours de Projet-Défi.• L’animation des réunions du conseil d’administration de Mag’Aubier (préparation, convocation).• La présentation du projet Mag’Aubier au Concours québécois en entrepreneuriat.• La participation à la conférence de presse pour l’ouverture officielle de Mag’Aubier.• La préparation de la pochette de presse.• L’écriture et la réalisation de la saynète présentée lors de la conférence de presse.• La participation à une émission de télévision.• La participation à des entrevues.• La supervision et l’animation de toutes les réunions ou rencontres des élèves.• La participation à une session de formation offerte par l’UQAR.• La participation aux journées du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.• La participation aux forums et colloques.• La préparation et la présentation d’un atelier pour le prochain Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship.La réalisation de ces tâches permet aux enseignants d’expérimenter des pratiques pédagogiques différenciéeset aux élèves de vivre des projets pédagogiques et entrepreneuriaux variés, stimulants et qui répondent àleurs besoins.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V307L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5. Organisation du travailAfin de réaliser les diverses tâches du projet Mag’Aubier et ses entreprises, les élèves ont d’abord travaillé pour lamicro-entreprise exploitée par leur groupe classe pendant les cours de Projet-Défi intégrés à leur horaire. Par lasuite, des représentants de chacune des micro-entreprises se sont rencontrés afin de mettre sur pied un comitéd’implantation (qui est devenu le conseil d’administration du magasin) et divers sous-comités pour créer lemagasin général Mag’Aubier. En petits comités, les élèves accompagnés de deux enseignantes et d’une intervenanteen travail social ont organisé leur travail de la façon qui suit.DateTâchesSeptembre et octobre 2006 Préparation et élaboration des PRI de chaque élève de cheminement particulier avec sesparents.Octobre 2006Mise sur pied de chacune des micro-entreprises dans les groupes classes et débutdes productions.Octobre 2006Choix d’un ou deux représentants de chaque micro-entreprise pour former le comitéd’implantation du magasin général.Octobre 2006Réunions de tous les représentants impliqués dans la mise sur pied du magasin (heure dudîner), guidés et accompagnés par deux enseignantes et une intervenante en travail social.Octobre 2006Tournée des classes par les représentants pour informer tous les élèves de cheminementparticulier du projet qui prend forme.Octobre et novembre 2006 Élaboration d’un mode de fonctionnement par le comité d’implantation pour définir :le rôle et les tâches de chacun des membres, les règles de fonctionnement du comité,un processus de prise de décisions, un calendrier d’exécution des tâches (échéancier).Novembre 2006De novembre 2006 à mars 2007Décembre 2006 et janvier 2007Décembre 2006Février 2007Novembre 2006 et mai 2007Février et mars 2007D’octobre 2006 à juin 2007Mai 2007Mai 2007Élaboration d’un budget pour le projet du magasin général : évaluation des coûts et soumissionà la direction de l’école.Aménagement du local par les élèves, des enseignants, une intervenante en travailcommunautaire, un animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire :consultation d’une décoratrice professionnelle, achat de matériaux, peinture, travauxd’aménagement, couture, menuiserie, plans. Travaux réalisés durant les heures de classe,après l’école et pendant les journées pédagogiques.Détermination des règles de fonctionnement internes du magasin général : heures d’ouverture,tenue de la caisse, inventaire du magasin, etc.Organisation d’un concours pour trouver un nom au magasin.Promotion et ouverture officielle du magasin : préparation et réalisation de la conférence depresse du 14 février 2007, messages aux élèves de l’école par interphone, affiches, campagnepublicitaire, couverture médiatique, journaux, télévision.Évaluation du projet de magasin général par questionnaire au début et à la fin du projet.Évaluation, par des rencontres avec chaque élève de cheminement particulieret ses parents, des PRI.Évaluation des manifestations des compétences transversales et des qualités entrepreneurialesà l’aide de grilles.Relations d’affaires qui amènent des ventes à l’extérieur de l’école.Réalisation d’un dépliant publicitaire pour la vente des produits des micro-entreprisesdu magasin général.Remise du Prix d’excellence du Regroupement des commissions scolaires de la régionChaudière-Appalaches dans la catégorie Innovation pédagogique à Mag’Aubier etses entreprises.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V308L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.6. RésultatsMag’Aubier et ses entreprises a donné naissance à plusieurs réalisations. Parmi les résultats, notons premièrementla création, la construction et la gestion d’un magasin général au centre de l’école qui est à la fois un lieu d’appartenancepour les élèves et de regroupement pour les micro-entreprises et, deuxièmement, la visibilité offerte pourla mise en marché des produits et services des cinq micro-entreprises exploitées dans les classes de cheminementparticulier. Ces réalisations ont profité d’une couverture médiatique importante, c’est-à-dire de plusieursarticles de journaux, d’une émission de télévision et d’une visibilité à l’intérieur même de la commission scolairedes Navigateurs. En outre, par l’envergure du projet, nous constatons des résultats telles une augmentation de lamotivation des élèves, une diminution du taux d’absentéisme, une meilleure estime de soi chez les élèves, uneaugmentation du sentiment d’appartenance à l’école, une plus grande implication des élèves dans leurs apprentissagesscolaires et dans leur PRI.Parmi les facteurs de réussite de Mag’Aubier et ses entreprises, on note la très grande mobilisation tout au long dela réalisation du projet, d’abord dans les projets de micro-entreprises vécus dans toutes les classes de cheminementparticulier, ensuite dans le magasin général qui a pignon sur rue dans l’école. Le projet a aussi établi despartenariats d’affaires extérieurs à l’école. Finalement, le projet a été promu dans la communauté par les médiaslocaux et régionaux et a remporté le Prix d’excellence du Regroupement des commissions scolaires de la régionChaudière-Appalaches, volet Innovation pédagogique. Ces réussites donnent au projet une portée et des répercussionsimportantes.4.7. Évaluation de l’expérimentationDurant la mise en œuvre du projet Mag’Aubier et ses entreprises, nous avons questionné les élèves et les enseignantsafin de connaître leur évaluation de l’évolution des quatre indicateurs de résultats suivants à la suite del’implication des jeunes dans la micro-entreprise de leur classe et au magasin général :• L’engagement dans le PRI;• L’estime de soi;• Les habiletés de coopération;• La persévérance à l’effort.Les résultats ont été évalués par les cotes suivantes :• Pas beaucoup signifie que l’aspect mesuré n’a pratiquement pas évolué depuis le début du projet.• Un peu signifie une légère évolution.• Moyennement signifie une évolution importante.• Beaucoup signifie une évolution énorme, un changement majeur.• Maintien signifie que l’aspect mesuré s’est maintenu au même niveau, qui était déjà élevé au départ.C’est une cote qui a été utilisée par les élèves très engagés dans leur réussite et qui ont maintenu cetengagement.Il est intéressant d’observer une évolution remarquable des aspects mesurés :• 99,1 % des élèves des enseignants notent une évolution ou un maintien de leur persévérance à l’effort.• 98,2 % des élèves ont évolué sur le plan des habiletés de coopération ou ont maintenu leurs habiletés.• 96,4 % des élèves disent avoir noté une amélioration de leur estime d’eux-mêmes et de leur engagementdans leur PRI.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V309L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Voici sous forme graphique les résultats des évaluations des élèves et des enseignants :LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V310L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.8. Suites du projetLes suites possibles à donner au projet Mag’Aubier et ses entreprises en 2007-2008, et même après, sont lessuivantes :• La construction et la production de grilles d’observation et d’évaluation de manifestations d’autres compétencestransversales et de qualités entrepreneuriales.• La participation des élèves des groupes de cheminement particulier à différentes micro-entreprises tout aulong de leur passage à l’école.• Le décloisonnement des groupes de cheminement particulier durant les cours de Projet-Défi.• L’élaboration de la grille-horaire en fonction de cette nouvelle possibilité.• La construction d’une page Web de chaque micro-entreprise afin de créer un réseau de relationset d’échanges.• L’établissement d’un réseau de distribution des produits des micro-entreprises pour une clientèle autre queles élèves et le personnel de l’école.• La réalisation d’un gala des micro-entreprises afin de souligner les efforts, le travail réalisé et les nombreusescompétences développées par les jeunes.• La remise de certificats et d’attestations de reconnaissance.• Un système de gestion de type coopératif avec un conseil d’administration et des membres du milieudes affaires.• Une nouvelle micro-entreprise qui pourrait se greffer au magasin général : une entreprise de vente d’articlesscolaires ou de collations.• L’ajout d’une micro-entreprise où les élèves des groupes ordinaires de l’école qui sont à risque ou qui ont desproblèmes de motivation pourraient faire des stages.• Le déploiement d’une culture de réseau dans la communauté.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V311L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsL’école secondaire de l’Aubier projette d’explorer d’autres pistes de travail en entrepreneuriat. La culture entrepreneurialefaisant partie intégrante de son projet éducatif, l’école se donne pour mandat de permettre à un nombreencore plus grand de jeunes de participer à des projets entrepreneuriaux au cours de leur formation. Des idéescomme un programme, une option ou un profil Entrepreneuriat-études, l’intégration d’élèves à risque quifréquentent les groupes de la formation ordinaire dans une micro-entreprise afin de rendre leurs apprentissagesscolaires signifiants et d’augmenter leur motivation, la création d’un projet multiâge avec des élèves de l’école quiinitieraient des élèves du primaire à l’entrepreneuriat, la participation des personnes âgées de notre communautéà la supervision de « stages » au magasin général et dans nos micro-entreprises sont différents éléments dont nousétudierons la faisabilité. Au sein de l’incubateur d’entreprises, les idées fusent et sont nourries par des croyances,des valeurs et des fondements théoriques.Les principes qui guident nos recommandations sont :• La volonté de répondre aux besoins des élèves sur le plan de l’adaptation de l’enseignement dans uncontexte entrepreneurial.• Le désir de donner du sens aux apprentissages.• La volonté de développer une expertise solide et durable.• La volonté de créer les conditions qui assureront la pérennité du projet.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V312L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieDÉFI DE L’ENTREPRENEURIAT JEUNESSE. Plan d’action triennal 2004-2005-2006 : mon avenir à ma manière, Québec,Gouvernement du Québec, 2004, 40 p.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Développer et vivre une culture entrepreneuriale auprimaire et au secondaire, Québec, Le Ministère, 2006.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Fiche d’information : l’évaluation des compétencestransversales, [En ligne], 2006, 7 p. [http://www.mels.gouv.qc.ca/DGFJ/pdf/cpea_evaluation1.pdf].MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Fiche d’information : la différenciation de l’évaluation,[En ligne], 2006, 18 p. [http://www.mels.gouv.qc.ca/DGFJ/pdf/cpea_evaluation6.pdf].MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Programme de formation de l’école québécoise, Québec, Gouvernement duQuébec, 2006, 363 p.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Le plan d’intervention... au service de la réussite de l’élève : cadre de référencepour l’établissement des plans d’intervention, Québec, Le Ministère, 2004, 44 p.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Les difficultés d’apprentissage à l’école : cadre de référence pour guiderl’intervention, Québec, Le Ministère, 2003, 48 p.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Politique d’évaluation des apprentissages, Québec, Le Ministère, 2003, 68 p.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Une école adaptée à tous ses élèves : politique de l’adaptation scolaire, Québec,Le Ministère, 2000.Invitation à la culture entrepreneuriale : guide d’élaboration de projet à l’intention du personnel enseignant, Québec,Gouvernement du Québec, 2005, 80 p.« Régime pédagogique de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire et de l’enseignement secondaire »,Gazette officielle du Québec, n o 23, 8 juin 2005.7AnnexesAnnexe 1 : Document de préparation du plan de réussite individualiséAnnexe 2 : Formulaire du plan de réussite individualiséAnnexe 3 : Grilles d’observation et d’évaluation des compétences transversalesAnnexe 4 : Situation d’apprentissage, d’évaluation et de coopérationOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V313L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3152. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . 3163. L’élaboration et la mise en œuvredu projet entrepreneurialdans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3173.1. Consultations effectuéespar la direction et orientationspédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3173.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . 3173.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . 3173.4. Ressources humaines . . . . . . . . 3183.5. Modalités organisationnelles . . 3203.6. Ressources financières . . . . . . . 3213.7. Ressources matérielles . . . . . . . 3213.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3223.9. Conditions favorableset défavorables . . . . . . . . . . . . . . . . .3233.10. Difficultés éprouvéeset solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3234. Le projet entrepreneurialet son expérimentation . . . . . . . . . . . . . 3244.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . 3244.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3244.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . 3254.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . 3264.5. Organisation du travail . . . . . . . . 3274.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3274.7. Évaluation del’expérimentation . . . . . . . . . . . . . . 3284.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . 3285. Suites pour l’écoleet recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . 3296. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3307. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3301L’écoleL’école secondaire des Chutes est une école publique ciblée par lastratégie d’intervention Agir autrement. Vous comprendrez, enparcourant ce texte, que le milieu éducatif dont il est question faitface à des défis importants. Le soutien concret qu’apporte uneinitiative comme celle d’Agir autrement permet de concevoir et,surtout, d’expérimenter de nouvelles approches éducatives,mettant à profit l’engagement et la créativité d’adultes quicomptent pour les élèves.C’est au 5285, avenue Albert-Tessier, à Shawinigan, que l’écolesecondaire des Chutes accueille près de 700 élèves. La commissionscolaire de l’Énergie, dont fait partie l’école des Chutes,comprend six établissements secondaires qui regroupent environ4650 élèves. Une des écoles primaires du territoire de l’établissementreçoit des élèves à risque ou présentant un retard scolaireimportant. Cette école primaire fait partie du Réseau québécoisdes écoles micro-entreprises environnementales (RQEMEE) etarticule son projet éducatif autour du développement des valeursentrepreneuriales. En outre, environ le quart des élèves de l’écolesecondaire des Chutes sont en adaptation scolaire.La majorité des élèves bénéficient du transport scolaire le matin etle soir, service qui n’est pas offert sur l’heure du midi. Plusieursélèves demeurent donc à l’école toute la journée, l’établissementscolaire étant, de plus, situé complètement en retrait des activitéscommerciales et d’affaires. De vastes terrains de jeu, des champset des boisés ceinturent l’école secondaire des Chutes.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V315L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleLe projet éducatif de l’école vise l’atteinte de trois objectifs. Un de ceux-ci consiste à augmenter la motivationscolaire des élèves. Parmi les moyens choisis dans le plan de réussite se trouve la création de deux microentreprises,dont la boulangerie. Celle-ci favorise les valeurs et les fondements de l’entrepreneuriat. Des questionnaires,des sondages et la compilation de différentes données (registre de présences et autres moyens) surl’utilisation de ces deux micro-entreprises servent à mesurer l’accroissement de la motivation scolaire chez l’élèvepar rapport à la motivation scolaire de ceux qui n’y recourent pas.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V316L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredu projet entrepreneurial dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesDès l’année 2003-2004, la micro-boulangerie a commencé à germer dans la tête des membres du personnel quiont tâté le pouls de leur direction d’école. Ensemble, ils ont exploré les liens possibles entre ce projet et la réalitédu milieu. Rapidement, la micro-boulangerie a été perçue comme un moyen d’atteindre les objectifs du projetéducatif de l’école, soit de permettre aux élèves d’accroître leur sentiment d’appartenance à leur milieu éducatif etd’augmenter leur motivation scolaire. Dans une ville où n’abondent pas les perspectives d’emploi et où il faut fairepreuve d’imagination en créant souvent soi-même sa chance, il devenait intéressant de penser à donner à desjeunes l’occasion de découvrir et de développer leur esprit entrepreneurial. Il était aussi impératif pour l’équipeécolede trouver des façons de faire vivre des défis et des réussites à ses élèves, qui trop souvent font face àl’échec sur le plan purement scolaire.À partir de 2005-2006, l’école s’est montrée très intéressée à faire partie du RQEMEE. Nous avons ainsi implantéla micro-entreprise en laissant une très grande place aux valeurs entrepreneuriales, que nous favorisons grandementdans différents projets menés en partenariat avec plusieurs intervenants de l’école.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelAu départ, un petit groupe composé de deux enseignants et d’un éducateur spécialisé s’est montré intéressé àdévelopper une micro-entreprise comme moyen de réussite et de motivation scolaire. Le choix de la boulangerieest venu d’une concertation de ces personnes et de la direction. La confection de pain artisanal permettait de fairevivre rapidement une réussite à l’élève. Le fait de pouvoir présenter sa réalisation (son pain) à ses proches devenaitune valorisation supplémentaire pour le jeune. L’école entrevoyait là un potentiel énorme et, de surcroît, plusieursmembres du personnel ont commencé à s’intéresser à cette belle occasion d’accompagner les élèves.Au fil du temps, d’autres enseignants se sont joints à l’équipe d’intervenants de façon ponctuelle. Au cours deréunions des enseignants d’une même année du secondaire où l’on expliquait la philosophie entrepreneuriale,plusieurs y ont vu un très bon moyen de joindre les contenus de leurs cours à la vie de tous les jours. Ils étaientconvaincus que les valeurs entrepreneuriales transmises à la boulangerie auraient des répercussions bénéfiquessur l’autonomie des élèves en classe. De plus, avec le renouveau pédagogique, la boulangerie s’avérait un moyentout indiqué pour développer des compétences disciplinaires mais surtout transversales. La boulangerie était unpoint d’entrée pertinent pour contribuer au développement des domaines généraux de formation à notre école, nosprincipales cibles étant Orientation et entrepreneuriat et Vivre-ensemble et citoyenneté.3.3. Étapes d’implantationPour faciliter la mise en œuvre de la boulangerie, on devait d’abord maximiser les structures déjà existantes dansl’école. Le cours d’économie familiale étant disparu du régime pédagogique, beaucoup de matériel devenait disponiblepour l’équipe : nous avions à notre disposition une cuisine fonctionnelle comprenant cuisinières, ustensiles,tasses à mesurer, etc. Les premiers pas de la boulangerie se sont faits dans ce grand local d’économie familiale.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V317L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Pendant la première année de la boulangerie, on a mis au point une recette de pain qui respectait toutes lescontraintes de temps, d’espace et de matériel. Le premier objectif de la boulangerie, à ce moment-là, était d’initierle plus d’élèves possible à la fabrication du pain. Il nous fallait une recette qui se réalise en respectant l’horaire desélèves, composé de périodes de 60 minutes. Avec l’accord de la direction, nous pouvions dégager des élèvespour deux cours consécutifs afin qu’ils puissent venir à la boulangerie. Après entente avec les enseignants, nouspouvions recevoir une quinzaine d’élèves pendant les deux cours du matin et les autres élèves l’après-midi. Nousdevions nous assurer que les élèves invités ne prennent aucun retard scolaire. Ils consacraient 35 minutes(pendant la cuisson du pain) à la lecture ou au travail dans les disciplines scolaires.Devant l’engouement manifesté par les élèves pour le projet de boulangerie, nous avons décidé de dépasser lasimple étape de fabrication de pain. L’adhésion au RQEMEE était l’étape suivante. Nous voulions faire prendreconscience aux élèves des responsabilités qu’exigeait une micro-entreprise. Par exemple, l’élève doit s’assurerd’être ponctuel quant à ses engagements, de structurer ses démarches et d’organiser ses tâches de travail. Noussouhaitions leur montrer les liens entre les connaissances acquises en classe et les comportements entrepreneuriaux.3.4. Ressources humainesPremière année (2004-2005) : Initiation des élèves à la fabrication du painDeux enseignants et un éducateur spécialisé sont présents au début du projet. Tous trois voient à la production depain et à la gestion des élèves dans la cuisine d’économie familiale.L’un d’eux s’occupe des arrangements à prendre avec les enseignants pour la libération des élèves. Il s’assure queles élèves invités ne prennent pas de retard scolaire.L’autre enseignant initie les élèves aux conditions d’hygiène et de travail. Il s’occupe de la gestion des stocks ets’assure que rien ne manque. Il comptabilise toutes les dépenses et en fournit ensuite des rapports détaillés à ladirection de l’école.L’éducateur spécialisé s’assure que l’environnement est approprié pour les élèves en difficulté d’apprentissage ouen trouble de comportement.Deuxième année (2005-2006) : Adhésion au RQEMEELes trois personnes ayant amorcé le projet y participent toujours. De nouvelles tâches s’ajoutent à leurs fonctionsde l’année précédente.Ainsi, l’un des enseignants participe à l’élaboration d’un échéancier visant l’ouverture officielle de la boulangeriedans un nouveau local. Cela inclut les plans de ce nouveau local, son aménagement et les équipements nécessaires.Il rencontre plusieurs enseignants désireux de s’impliquer dans des projets complémentaires à la boulangerie.Il s’assure, lors de ces rencontres, d’aider l’enseignant à concrétiser son projet. En général, le projetcommence en classe et il se termine à la boulangerie.L’autre enseignant définit les différents rôles que pourraient occuper les élèves dans la boulangerie. Les deuxpremiers rôles sont ceux de superviseur de production et de contrôleur des stocks. Ces rôles seront graduellementattribués aux élèves intéressés et faisant preuve d’un minimum de leadership. Finalement, l’enseignant participe àl’élaboration de l’échéancier visant l’ouverture officielle de la boulangerie dans son nouveau local.L’éducateur spécialisé fait de plus en plus de retours avec les élèves sur l’expérience de la boulangerie pour lespréparer à vivre d’autres rôles, principalement des rôles les amenant à développer leurs habiletés sociales.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V318L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Plusieurs autres membres du personnel adhèrent désormais au projet de micro-boulangerie :• La conseillère d’orientation, approche orientante : Elle donne des balises aux enseignants qui élaborent desprojets complémentaires à la boulangerie. Elle teinte ces projets de l’approche orientante. Lors de sesrencontres avec nos élèves, elle met en évidence les profils nécessaires pour accomplir de façon efficace etfonctionnelle les différents rôles à jouer au sein de la boulangerie.• Une enseignante de français : Dans son cours, elle enseigne plusieurs styles littéraires, dont la poésie.Lorsqu’une fête approche, par exemple la Saint-Valentin, elle invite ses élèves à composer des poèmes ens’inspirant de la fête. Elle fait le lien avec la boulangerie en faisant transcrire les poèmes des élèves sur lessacs de pain qui sont vendus à l’occasion de ces fêtes. La décoration du sac prend un nouveau sens pourl’élève. En plus d’être significatif, ce poème permet l’évaluation de la compétence disciplinaire « Écrire destextes variés ». Par la suite, l’élève est invité à se déplacer jusqu’à la boulangerie pour confectionner sespains. Dans cette boucle, il aura produit et vendu son pain tout en ayant mis l’accent sur la mise en marchéde son produit (préparation et décoration du sac à pain). Des retours sur la signification du poème, sur ladécoration du sac et sur l’expérience vécue à la boulangerie sont effectués en classe.• Une enseignante d’arts plastiques : Dans son cours, elle enseigne plusieurs styles d’impression. Elle et sesélèves préparent le côté des sacs de pain où l’on verra l’inscription de l’école et la description du produit. Lesélèves appliquent des techniques apprises en classe et participent à la mise en marché. Pendant l’annéescolaire, plusieurs techniques sont utilisées afin de bien démarquer les sacs. Les élèves voient des applicationsconcrètes au contenu du cours d’arts plastiques.• Une enseignante d’enseignement religieux : Dans son cours, elle fait un survol des pays de différents continents.Elle met en valeur les différences ethniques en fonction des mœurs de la population. Évidemment,l’accent est mis sur la religion, mais elle fait une parenthèse sur les habitudes alimentaires de ces peuples.Le projet qui touche la boulangerie consiste en un travail de recherche sur une religion. Une des parties decette recherche invite l’élève à découvrir quel type de pain est fabriqué dans le pays qu’il a choisi. À la findu projet, les jeunes sont invités à faire une présentation orale. Les élèves, grâce au projet de boulangerie,peuvent montrer à leurs pairs comment se faisait le pain traditionnel dans le pays choisi.• Une enseignante de science et technologie : Dans son cours, elle enseigne les différents types de levures etleurs réactions aux changements de température. Ce sujet est d’abord traité de façon théorique. Par la suite,les jeunes sont invités à observer, grâce à une expérience faite en laboratoire, la réaction des levures sur lespains en faisant varier certaines conditions de préparation. L’expérience se conclut à la boulangerie, alors queles élèves sont à même de voir les résultats confirmant l’hypothèse de départ en laboratoire.Troisième année (2006-2007) : Poursuite de l’échéancier vers l’ouverture officielleLes deux enseignants du départ sont toujours là, un enseignant en adaptation scolaire remplace l’éducateurspécialisé.Aux tâches des deux premières années du premier enseignant s’ajoute la participation à un comité-école pour lapromotion de la boulangerie. Il relance les enseignants pour l’élaboration de projets complémentaires où la boulangeriecontribue à rendre significatifs les apprentissages réalisés en classe. Il prépare l’ouverture officielle de laboulangerie.Aux tâches des deux premières années du deuxième enseignant s’ajoute la création d’équipes de travailautonomes à la boulangerie. Dans ces équipes, différents rôles sont dévolus aux élèves. Chaque équipe détient unmandat précis, soit de fournir du pain au dépannage-matin de l’école, soit d’explorer le créneau des campagnesde financement.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V319L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

L’enseignant en adaptation scolaire travaille à la mise en place de stratégies touchant plus particulièrement l’adaptationscolaire et la boulangerie. Il fait des liens entre la motivation, la réussite scolaire et la boulangerie afin dedonner l’occasion à cette clientèle de vivre davantage de réussites. Certaines compétences, comme la planificationet la responsabilisation, sont conjointement développées en classe et à la boulangerie. Cet enseignant est égalementresponsable de la production de pain et de la gestion des élèves.La conseillère d’orientation, approche orientante poursuit l’encadrement des enseignants qui élaborent des projetscomplémentaires à la boulangerie. Elle les incite à faire des liens entre les métiers appartenant au domaine del’alimentation et les activités scolaires vécues en classe.L’enseignante de français reprend son projet de l’année précédente sur les poèmes et les fêtes de l’année. Deplus, un nouveau projet est créé en vue de la Semaine des enseignants : ses élèves doivent rédiger un court texteou un poème définissant ce qu’ils aiment de l’école ou de leurs enseignants. Ce texte accompagne des sacs depain qui sont remis à chacun des enseignants. Grâce à ce projet, l’enseignante fait un retour sur les notionsthéoriques vues en classe en rendant les apprentissages signifiants.L’enseignante d’arts plastiques reprend le projet de l’année précédente sur les techniques d’impression.L’enseignante de science et technologie renouvelle le projet sur la réaction des levures, cette fois-ci conjointementavec un nouvel enseignant de science.Deux nouvelles enseignantes de langues intègrent désormais le projet à leur enseignement :• Une enseignante d’anglais amène ses élèves à participer à la journée portes ouvertes de l’école secondairedes Chutes. Ceux-ci confectionnent des signets qu’ils attachent aux sacs de pain remis aux visiteurs. Sur lessignets, on trouve un court texte en français et en anglais qui évoque une force de l’école. Ce signet estdécoré dans le style du scrapbooking. Les principaux objectifs de ce projet sont de pratiquer la traductionainsi que les différentes techniques de correction travaillées antérieurement en classe.• Une enseignante d’anglais et d’espagnol s’occupe d’un voyage qui se fait annuellement à Toronto. Elledécide en 2006-2007 de faire connaître cette ville par l’intermédiaire de la boulangerie. Ses élèves écriventdes questions, sous la forme d’un quiz, sur des sacs de pain. Les questions doivent être posées en anglaiset en espagnol et faire connaître la ville de Toronto. C’est le moyen qu’a choisi l’enseignante pour faire unretour sur le voyage et les apprentissages qu’il leur a apportés. Cette activité incite les élèves à pratiquer latraduction et les techniques de correction en anglais comme en espagnol.3.5. Modalités organisationnellesDepuis le début du projet, les enseignants impliqués dans la boulangerie sont dégagés au moment demandé. Engénéral, la libération est d’une demi-journée. Cela leur laisse le temps nécessaire pour rencontrer des enseignantset les aider à concevoir leur mise en situation, pour recevoir des élèves à la boulangerie ou pour mettre à jour leursdossiers liés directement à la boulangerie. Aussi, il est primordial de prévoir des suppléances pour faciliterles remplacements.La direction, grâce au budget d’Agir autrement et à la subvention du RQEMEE et de la Fondation de l’entrepreneurship,finance ces suppléances. Évidemment, un autre mode de dégagement sera envisagé lorsque le budgetd’Agir autrement disparaîtra. La solution serait que ces tâches soient incluses dans les tâches d’encadrement avecun léger budget supplémentaire. Par contre, cette dernière option laisserait beaucoup moins de souplesse àl’ouverture et à l’exploitation de la boulangerie à l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V320L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Les principales tâches attribuées aux enseignants qui s’impliquent à la boulangerie sont les suivantes :• Initier les élèves du premier cycle à la boulangerie.• Faire vivre différentes fonctions aux élèves de la micro-entreprise et les accompagner.• Constituer des équipes de travail formées d’élèves qui auront la responsabilité de s’occuper de mandats bienprécis (fournir les petits-déjeuners et suivre les campagnes de financement).• Accompagner les enseignants ou tout autre intervenant désirant intégrer la boulangerie dans les apprentissagesfaits en classe.• Accompagner les élèves qui désirent utiliser la boulangerie comme moyen d’atteindre des objectifs scolaires,pédagogiques ou humanitaires.• Participer à des comités pédagogiques visant l’exploitation de la boulangerie.3.6. Ressources financièresDans une large part, la boulangerie tire son financement de la stratégie d’intervention Agir autrement. Ceprogramme s’adresse aux écoles ayant une clientèle dont l’indice de défavorisation est élevé. Le RQEMEE et laFondation de l’entrepreneurship, par l’intermédiaire du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, contribuent égalementaux activités de la micro-boulangerie. Actuellement, les ventes de pain servent uniquement à payer les ingrédientsutilisés à la boulangerie.3.7. Ressources matériellesPremière année (2004-2005)Au cours de la première année, nous n’avons fait aucun achat de matériel. Nous avons utilisé le matériel quiservait dans le cours d’économie familiale. Toutes les rencontres avec les élèves se sont déroulées dans le locald’économie familiale resté vacant après la suppression de ce cours de la grille horaire. On y trouve plusieurs îlotsde travail assortis d’une cuisinière, d’un évier, et du matériel de cuisine. Un espace de rangement y a été aménagépour recevoir tous les ingrédients nécessaires à la fabrication du pain. L’achat de deux ordinateurs et de deuximprimantes est venu faciliter la gestion et le développement de la boulangerie.Deuxième année (2005-2006)Durant cette année, les rencontres ont eu lieu au local d’économie familiale. Par contre, durant cette même année,nous avons fait aménager un nouveau local plus près de nos élèves. Nous avons fait installer plusieurs comptoirsavec éviers et plusieurs unités de rangement. Nous nous sommes dotés d’un pétrin mécanique permettant detravailler une très grande quantité de pâte. Cela nous incite à accompagner des projets de grande envergure et àenvisager la confection de pain comme moyen de financement. L’école s’est aussi procuré un four à pain récentqui peut cuire autant de pain que le faisaient les cuisinières de l’ancien local. L’achat de ce four favorise unecuisson beaucoup plus constante et il améliore grandement la qualité du pain. Ce four nous amène une levéecontrôlée (chaleur et humidité). Dans ce local, nous avons également aménagé un bureau où les enseignants ontaccès à un ordinateur et aux informations liées à la boulangerie. Nous nous sommes aussi procuré une laveuse etune sécheuse superposées. Grâce à cette nécessaire et pratique acquisition, nous pouvons laver nos tabliers ettous nos linges de cuisine avec plus de facilité. L’objectif était que le nouveau local soit fonctionnel au début del’année scolaire 2006-2007.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V321L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Troisième année (2006-2007)Le nouveau local est fonctionnel et sa position dans l’école facilite grandement son exploitation. Il est beaucoupplus près des élèves et des enseignants. L’aménagement du bureau de travail dans le local se finalise ainsi que ladécoration, en vue de l’ouverture officielle de la boulangerie.3.8. ÉchéancierL’échéancier est établi suivant un plan triennal.Première année (2004-2005)• Se sensibiliser à l’approche entrepreneuriale lors d’une demi-journée pédagogique (atelier-conférence offertà l’ensemble du personnel).• Participer aux deux rencontres provinciales sur l’entrepreneuriat au secondaire.• Élaborer une recette simple de fabrication de pain s’exécutant en deux heures ou moins.• Initier le plus d’élèves possible aux activités de la boulangerie.• Intégrer la boulangerie à quelques activités organisées par le conseil étudiant.Deuxième année (2005-2006)• Structurer l’initiation des élèves aux activités de la boulangerie.• Initier certains élèves à de nouveaux rôles dans la micro-entreprise.• Encadrer les enseignants ou tout autre membre du personnel qui voudrait élaborer un projet complémentaireà la boulangerie. La boulangerie devient un prétexte aux apprentissages.• Aménager le nouveau local et acheter le matériel nécessaire.• Participer aux deux rencontres provinciales sur l’entrepreneuriat au secondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V322L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Troisième année (2006-2007)• Poursuivre l’initiation d’un plus grand nombre d’élèves à la boulangerie.• Encourager les enseignants à mener à la boulangerie des projets complémentaires tout en leur fournissant lesoutien nécessaire.• Créer des équipes constituées d’élèves ayant des mandats précis.• Créer un système de reconnaissance de la fréquentation de la boulangerie par l’élève. Ce système permettraà l’élève de vivre d’autres rôles dans la micro-entreprise.• Procéder à l’inauguration officielle avec les médias locaux et la commission scolaire.• Établir une structure permettant la vente de pain pendant plusieurs midis de la semaine.• Participer aux deux rencontres provinciales sur l’entrepreneuriat au secondaire.3.9. Conditions favorables et défavorables3.9.1. Conditions favorables• Le soutien financier d’Agir autrement.• L’ouverture de la direction par rapport au système de libération des enseignants.• L’engouement des enseignants pour ce projet.• L’équipement déjà existant appartenant à l’école.• Le soutien du RQEMEE et de la Fondation de l’entrepreneurship.3.9.2. Conditions défavorables• Le grand engagement que demande le projet pour le personnel désirant s’impliquer.• Les préoccupations financières occasionnelles.3.10. Difficultés éprouvées et solutions• Nécessité d’établir une routine de travail permettant au groupe d’élèves (15 au maximum) de produire unpain de qualité en deux heures ou moins. Pour y arriver, nous avons affiché sur chaque aire de travail uneprocédure grâce à laquelle l’élève peut respecter chacune des étapes dans le délai demandé.• Nécessité d’organiser les libérations des élèves de façon que ce ne soit pas toujours les cours d’une mêmediscipline qui soient manqués. Nous avons préparé un horaire basé sur les cinq jours de la semaine plutôtque sur les sept jours du cycle. Nous nous sommes ajustés ensuite au changement d’horaire qui nousamenait à un cycle de neuf jours.• Besoin d’un document cadre pour les enseignants qui désiraient vivre un projet complémentaire à la boulangerie.Après plusieurs rencontres avec le personnel, nous sommes parvenus à la rédaction d’un modèle quiplaisait à tous et qui était facile d’utilisation. On y trouvait l’objectif principal du projet, le rôle de la boulangeriedans les apprentissages, le nombre d’élèves impliqués et le moment de l’année où il s’effectuerait.• Libération des enseignants à certains moments de la semaine. La direction nous suggérait de prévoir lesjournées où la boulangerie serait en fonction avec un délai raisonnable. Nous avons fourni un calendrierciblant ces moments.• Nécessité de remplacer un enseignant grandement impliqué dans la boulangerie, ce qui a causé des retardsdans l’échéancier et a demandé l’appropriation par un autre enseignant, en peu de temps, des responsabilitésrestées vacantes. La direction a bien voulu accorder la libération nécessaire à l’enseignant désireux depoursuivre le mandat.• Fin possible du programme Agir autrement. Cela nous obligera à revoir sérieusement le système de libérationactuel des enseignants. Aucune solution aussi efficace n’est envisagée à ce jour.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V323L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4 Le projet entrepreneurialet son expérimentation4.1. Contenu du projetCe projet est né suivant notre situation socioéconomique. Nous savions que notre milieu était défavorisé, mais uneétude menée par un organisme extérieur nous l’a confirmé hors de tout doute. Il nous apparaissait naturel decibler une micro-entreprise qui rapporterait un bénéfice direct à l’élève. Le pain s’est imposé naturellement enfonction de nos besoins, de nos centres d’intérêt, de l’investissement requis et du réinvestissement naturel possibledans le milieu.Cette micro-entreprise nous permettrait de rejoindre l’élève, la classe et la communauté. Nous visions aussi àdévelopper des compétences de base utiles à l’école et dans la vie.Lors de l’adhésion au RQEMEE, le contenu du projet a évolué. En raison des lacunes que crée un contexte socioéconomiquecomme le nôtre, les compétences et les valeurs véhiculées dans une philosophie entrepreneurialedevenaient des outils de choix pour nos élèves.Globalement, le rôle de la boulangerie est de contribuer à rendre les apprentissages signifiants en devenant unprolongement des disciplines, d’être présente partout dans l’école et d’établir des ponts avec la communauté.4.2. ObjectifsPremier objectif Être un axe de développement majeur des principaux domaines générauxde formation• Vivre-ensemble et citoyenneté.• Orientation et entrepreneuriat.Deuxième objectif Être un milieu propice au développement et à la mise en actiondes compétences transversales majeures• Coopérer.• Actualiser son potentiel.• Se donner des méthodes de travail efficaces.• Développer sa conscience environnementale.• Communiquer de façon appropriée.Troisième objectif Être près des contenus disciplinaires en favorisant des prolongementssignificatifs et motivants• Français :– Écrire des textes variés.• Anglais :– Vérifier la compréhension d’une situation de communication.– Écrire et produire des textes.• Mathématique :– Résoudre une situation-problème.• Science et technologie :– Mettre à profit ses connaissances scientifiques et technologiques.– Communiquer à l’aide des langages utilisés en science et technologie.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V324L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3. Outils pédagogiquesLe premier outil pédagogique est l’initiation des élèves à la fabrication du pain. Il permet de toucher principalementdeux domaines généraux de formation :• Vivre-ensemble et citoyenneté, par l’axe de développement suivant :– Engagement, coopération et solidarité :• Règles et stratégies du travail d’équipe;• Processus de prise de décision.• Orientation et entrepreneuriat, par les axes de développement suivants :– Conscience de soi, de son potentiel et de ses modes d’actualisation :• Connaissance de ses talents, de ses qualités et de ses champs d’intérêt;• Goût du défi, motivation et sentiment de responsabilité par rapport à ses succès et à ses échecs;• Satisfaction à l’égard du travail bien fait.Produit finalet apprentis boulangers– Appropriation des stratégies liées à un projet :• Visualisation de soi dans différents rôles;• Stratégies de collaboration et de coopération.– Connaissance du monde du travail, des rôles sociaux, des métiers et des professions :• Fonctions principales et conditions d’exercice d’un emploi;• Exigences du monde du travail.Le deuxième outil utilisé est la création d’équipes de travail constituées d’élèves ayant un mandat précisdans l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V325L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4. Réalisations des élèves et des intervenants• Une recherche sur les pays axée sur leur pain typique et sa production. Ces informations et ces pains ontenrichi le « souper international » qui s’est déroulé à l’école.• Une campagne d’aide auprès du Club des petits déjeuners de notre école. Une équipe constituée d’élèvess’est donné pour mandat de fournir une cinquantaine de pains pour compléter les déjeuners de la semaine.• Des sacs de pain, dans le cadre du cours de français, sur lesquels apparaissaient des poèmes inspirés desfêtes de l’année (Saint-Valentin, par exemple).• Des sacs de pain, dans le cadre du cours d’arts plastiques, sur lesquels apparaissaient des imprimésindiquant le nom de l’école et la nature du pain vendu.• Des sacs de pain, dans le cadre du cours d’anglais, sur lesquels des signets relevaient les forces de l’école.Ils étaient distribués lors des journées portes ouvertes.• Des sacs de pain, dans le cadre des cours d’anglais et d’espagnol, sur lesquels de l’information concernantla ville de Toronto était transcrite. Les élèves devaient, par des questions, faire connaître la ville de Torontoaux clients de la boulangerie. Les questions étaient traduites en anglais et en espagnol sur les sacs.• Des sacs de pain, dans le cadre du cours de français, sur lesquels apparaissait une pensée pour les enseignantsdans le but de souligner la Semaine des enseignants. La boulangerie, en partenariat avec lesmembres de la direction, avait alors donné un pain à tous les enseignants.• La rédaction de rapports de laboratoire comprenant des informations vérifiables et des conclusions observablesà la boulangerie, dans le cadre du cours de science et technologie.• L’élaboration d’une structure de travail efficace et sécuritaire permettant à un superviseur (un élève) de gérerune équipe de cinq élèves à la boulangerie.réalisation des sacspar les élèvesLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V326L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5. Organisation du travail4.5.1. Tâches des élèvesLa condition primordiale pour qu’un élève puisse travailler à la boulangerie est que son implication n’entraîneaucun retard scolaire. L’élève présent à la boulangerie doit profiter des temps morts pour faire ses travaux. S’il y estpour son initiation, il a le mandat d’effectuer les tâches demandées avec rigueur et minutie. S’il y remplit le rôle desuperviseur, il doit accompagner son équipe pleinement et adopter la philosophie entrepreneuriale. Si les élèvesinvités forment une équipe de travail ayant un mandat précis en vivant différents rôles de la boulangerie, ils doiventse soucier de l’image de la boulangerie, de la qualité du produit et du respect de leurs engagements. Finalement,peu importe le rôle de l’élève dans la boulangerie, cette micro-entreprise suscite le goût d’apprendre à l’école, lapersistance dans les apprentissages et la connaissance de soi.4.5.2. Tâches des intervenants• Organiser l’initiation à la boulangerie tout en respectant les horaires des élèves et des enseignants.• Animer différentes rencontres pour livrer l’information concernant la boulangerie.• Encadrer les enseignants qui désirent s’impliquer à la boulangerie au moyen de projets complémentaires.• Superviser et structurer des équipes de travail constituées d’élèves.• Initier à différents rôles les élèves visitant la boulangerie.• Tenir un journal de bord permettant à la direction de l’école de suivre le développement de la boulangerie.• Assister aux colloques du RQEMEE.• Respecter notre engagement envers le RQEMEE en participant à la rédaction du présent compte rendu.• Organiser et effectuer l’ouverture officielle, idéalement au cours de l’année scolaire 2006-2007, sinon dès ledébut de l’année 2007-2008.4.6. Résultats4.6.1. Initiation des élèves à la boulangerie• Connaissances accrues des exigences liées aux rôles à jouer au sein d’une entreprise.• Stratégies efficaces associées à diverses facettes de la réalisation d’un projet.• Meilleure connaissance de ses talents, de ses qualités, de ses champs d’intérêt et de ses aspirationspersonnelles et professionnelles.élèves en actionà la boulangerieLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V327L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.6.2. Projets complémentaires• Apprentissages plus significatifs aux yeux des élèves.• Stratégies entrepreneuriales pour acquérir le goût d’apprendre à l’école, de persévérer dans ses apprentissageset d’élargir ses choix scolaires.4.6.3. Équipes de travail ayant un mandat précis• Goût du défi et sentiment de responsabilité par rapport à ses succès et à ses échecs.• Esprit d’entraide grâce à l’engagement, à la coopération et à la solidarité.4.7. Évaluation de l’expérimentation4.7.1. Initiation des élèves à la boulangerieLes élèves sont très motivés à s’impliquer à la boulangerie. Lorsqu’on leur demande de se mettre à jour sur le planscolaire, l’argumentation des élèves est inexistante. La coopération des enseignants par rapport à la libération desélèves de leurs cours est excellente. Le niveau d’autonomie et de responsabilisation est beaucoup plus élevé queprévu. On remarque à la boulangerie des comportements très bénéfiques et constructifs, que l’on voit souvents’installer ensuite en classe.4.7.2. Projets complémentairesTout autre enseignant, qui qu’il soit, peut s’approprier la thématique de la micro-entreprise. Au fil de son projetcomplémentaire, il mobilise des connaissances et des compétences acquises et développées en classe pourensuite les prolonger dans un contexte différent et motivant. Quand les élèves prennent conscience du faitque les connaissances acquises en classes sont réutilisées à la boulangerie, cela rend leur passage très motivantet significatif.4.7.3. Équipes de travail ayant un mandat précis dans l’écoleIl se dégage une complicité entre l’intervenant et l’équipe. Les échanges entre les élèves sont constructifs et onpeut remarquer que l’attribution des différents rôles se fait dans le respect. Les élèves sont fiers de faire partie del’équipe tant pour le défi à relever que pour l’image qu’ils dégagent dans l’école. Le fait d’accéder à un échelonsupérieur dans l’entreprise augmente la motivation et incite l’élève à repousser ses limites.En conclusion, l’approche entrepreneuriale nous permet d’implanter des stratégies pédagogiques développant descompétences transversales, des compétences disciplinaires et des valeurs entrepreneuriales. C’est un milieupropice à la découverte de soi et du monde qui nous entoure.4.8. Suites du projetNous souhaitons que la micro-entreprise fasse partie prenante des activités pédagogiques de notre école. Lesobjectifs visés pour la micro-entreprise dans le futur sont les suivants :• Qu’elle puisse rendre toujours plus significatifs les apprentissages des élèves du secondaire.• Qu’elle rallie les deux cycles du secondaire dans le développement intégral et complémentaire des compétencesentrepreneuriales.• Qu’elle soit une bougie d’allumage pour les enseignants dans l’acquisition d’une philosophie entrepreneurialeet dans l’approche pédagogique préconisée en classe.• Qu’elle puisse devenir une porte d’entrée dans notre école pour la communauté.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V328L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsL’équipe-école souhaite maintenir en place ce moyen novateur et porteur de sens pour les jeunes qui y participent.L’expérience vécue par cette démarche nous invite à conclure à la naissance d’un projet de plus en plus rassembleurdont la portée est de plus en plus grande en nos murs. Nous sommes actuellement à la recherche desolutions concrètes qui favoriseraient, une fois la stratégie d’intervention Agir autrement terminée, la poursuite desactivités de la micro-entreprise en la rendant viable et autonome, par exemple grâce à l’autofinancement. Unpossible partenariat avec une entreprise privée est envisagé. Plusieurs membres du personnel se sont désormaisapproprié ces espaces, ce qui nous incite à penser que la relève est assurée et qu’il vaut la peine d’y investir.Pour qu’une micro-entreprise puisse vivre dans une école, plusieurs conditions doivent être réunies. Nous recommandonsde :• S’assurer que la micro-entreprise est souhaitée par la majorité du personnel.• Compter sur une étroite collaboration de la part des membres de la direction.• Tenir compte de l’environnement socioéconomique des élèves dans le choix de la micro-entreprise.• Compter sur un nombre important d’intervenants participant à la micro-entreprise.• Bénéficier d’une souplesse dans l’aménagement des tâches des enseignants et des autres intervenantsqui s’impliquent dans la micro-entreprise.• Participer fréquemment à des échanges d’information avec les écoles qui possèdent une micro-entreprise.• Choisir une micro-entreprise permettant d’être exploitée par tous.• Disposer d’une banque variée de stratégies adaptées aux élèves en difficulté d’apprentissage etde comportement.• Disposer de structures capables d’accueillir la micro-entreprise.• Bénéficier d’un budget à la hauteur de ses ambitions.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V329L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieEn plus des documents d’information du RQEMEE, nous avons consulté diverses références.Sources imprimées :MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Programme de formation de l’école québécoise, Québec, gouvernementdu Québec, 2005, 363 p.RIVERIN, Nathaly. Stimuler la culture entrepreneuriale, Québec, Fondation de l’entrepreneurship, 2007.Sites Internet :Site de Kraft Canada : www.kraftcanada.caSite de la levure Fleishmann’s : www.breadworld.comSite du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport : www.mels.gouv.qc.caSite de la Fondation de l’entrepreneurship : www.entrepreneurship.qc.ca7AnnexesAnnexe 1 : Recette de pain traditionnelle pour cuisinière électriqueAnnexe 2 : Lettre d’explication pour le dégagement des élèvesAnnexe 3 : Carte de membre de la boulangerieAnnexe 4 : Document de démarrage des projets complémentairesAnnexe 5 : Statistiques sur la micro-entreprise de painOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V330L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3322. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3333. L’élaboration et la mise en œuvre des projetsentrepreneuriaux dans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3353.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3353.2. Moyens employés pour susciter l’adhésiondu personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3353.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3353.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3363.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3363.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3363.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3373.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3373.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . . . 3373.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . 3384. Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3394.1. Micro-pulperie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3394.1.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3394.1.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3394.1.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3404.1.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3404.1.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3414.1.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3414.1.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 3424.1.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3424.2. LHDM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3424.2.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3424.2.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3434.2.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3434.2.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3444.2.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3444.2.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3454.2.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 3464.2.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3464.3. La cantine-bistro Pita Santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3464.3.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3464.3.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3464.3.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3474.3.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3474.3.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3474.3.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3484.3.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 3494.3.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3495. Suites pour l’école et recommandations . . . . . . . . . . . . . 3506. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3517. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 351LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V331L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1L’écoleL’école secondaire des Montagnes fait partie de la commission scolaire des Samares et est située dans la municipalitéde Saint-Michel-des-Saints, dans la MRC de Matawinie, tout au nord de la région de Lanaudière. L’écolereçoit les élèves venant des écoles primaires des municipalités de Saint-Zénon (population totale de1 180 personnes) et de Saint-Michel-des-Saints (2 410 personnes) 1 .Le territoire de la commission scolaire des Samares couvre les MRC de Joliette, de D’Autray, de Montcalm ainsique de Matawinie, à l’exception de la municipalité de Saint-Donat. En 2006-2007, elle compte environ22 000 élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire, près de 2 800 personnes à la formation générale auxadultes et autour de 900 inscrits à la formation professionnelle. Près de 4 000 personnes y travaillent, et sonbudget annuel est de 180 millions de dollars. Son défi actuel concerne la persévérance scolaire puisque seulement57,1 % des élèves de la commission scolaire quittent l’école avec un diplôme ou une attestation, comparativementà 75,5 % pour l’ensemble du Québec 2 .Notre école offre ses services à 175 élèves de la première à la cinquième secondaire. En juin 2006, 27 % de notreclientèle se dirigeait vers un diplôme d’études professionnelles, 63 % vers des études collégiales et 3 % vers lemarché du travail.L’école participe à la stratégie d’intervention Agir autrement. Son indice socioéconomique est de 8, mais on peutpenser que la situation actuelle le fera passer à 10. En regard des indices de défavorisation, la non-scolarisationdes mères demeure au rang décile 10.Le portrait de notre école est en train de changer. L’école présente toujours une identité particulière, car elle faitpartie d’une collectivité isolée. Cependant, comme l’industrie forestière est en crise, les usines sont fermées et lesparents de nos élèves se retrouvent majoritairement devant les choix suivants : le chômage, la formation et laréorientation, les emplois moins rémunérés, l’aide sociale ou l’exode. Ce changement aura une influence importantesur l’organisation scolaire de notre école. Le tissu social va s’effriter à cause de l’exode d’une grande partiede la population, ce qui occasionnera une baisse de notre clientèle pour l’année 2007-2008. Le tourisme, quantà lui, demeure une source importante de revenus.Le milieu des entreprises est à rebâtir, à repenser. La capacité de diversifier nos productions sera ce qui générerala vie future de notre milieu. Pour y arriver, nous travaillons à conscientiser les jeunes quant à l’importance de lacollectivité, de la coopération, de la créativité, et surtout, du développement des habiletés entrepreneuriales.1. Selon les données du recensement de 2001 de Statistique Canada.2. D’après le plan stratégique de la commission scolaire des Samares adopté en juin 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V332L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleNos principes directeurs Notre vision Les valeurs que nous privilégions• La réussite suppose de croireen ses capacités.• La réussite requiert la sécurité.• La réussite nécessite des objectifs,des buts précis et vérifiables.• La réussite suppose la motivation.• Une école où les élèves seront motivéset curieux.• Une école qui soulèvera les passions.• Une école qui fournira aux élèves desmodèles de réussite et des situationsde défi.• Une école ouverte aux réalitésdu milieu.• Une école qui assurera la réussitepour tous les élèves.• La santé.• La persévérance.• La motivation.• Le sens de l’initiative.• La coopération.• La solidarité.• Le dépassement.Les projets particuliers sont possibles chez nous grâce à un modèle différent d’organisation du temps. Notrepriorité est de poursuivre le développement des habiletés entrepreneuriales et d’offrir des options adaptables auxbesoins de tous les élèves, tout en respectant les exigences du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport(MELS). Ce modèle est basé sur la contraction du temps d’enseignement dans toutes les matières et le réaménagementdu temps ainsi récupéré en périodes d’aide pédagogique et d’enrichissement pour les élèves. Ce réaménagementnous permet de mettre sur pied des projets qui soulèvent les passions, encouragent le goût d’apprendreet favorisent l’actualisation des connaissances.Projets à caractère entrepreneurial• L’organisation d’une course de canots pour la collectivité : ce projet est associé à l’option plein air.• L’organisation des fêtes de la Saint-Jean pour la collectivité : ce projet est associé à la concentration musique.• Une ligue de hockey cosom, la Ligue de hockey des Montagnes (LHDM) : la gestion de cette entreprisevirtuelle inspirée de la ligue nationale de hockey intègre plusieurs projets d’éducation économique, descience et technologie, de français et d’éducation physique.• La préparation d’un théâtre de marionnettes pour les petits de la garderie et de Passe-Partout : ce projetintègre de nombreuses matières scolaires ainsi que l’option musique.• Un atelier Mission internationale : il met en place des projets d’aide communautaire et environnementale àl’échelle locale, régionale et internationale.• Une micro-pulperie : l’entreprise crée des projets grâce à la récupération de papier.• Une cantine-bistro : l’entreprise est gérée et exploitée par les élèves.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V333L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Plan de réussite 2006-2007Orientation 1 :Viser une plus grande réussite pour tous les élèves, sous trois angles.Instruire Socialiser QualifierOBJECTIFSHausser de 1 % la moyenne généralede l’ensemble des élèves.• Concevoir des stratégies de lecture.• Concevoir des stratégies d’écriture.• Faciliter l’intégration des élèvesde première secondaire.• Définir les attentes des enseignantspar rapport à la gestion de classe.• Améliorer la gestion organisationnelledes élèves.Hausser de 5 % les habiletés socialesdes élèves en ce qui concerne lapersévérance et la santé.MOYENS• Valoriser la persévérance comme valeurde travail pour l’année.• Valoriser la santé comme valeur detravail pour l’année.Hausser de 3 % le nombre d’élèvesqui obtiennent le diplôme d’étudessecondaires (DES) et poursuivent leursétudes au collégial.• Mettre sur pied des projets orientants.• Diversifier les parcours.Orientation 2 :Améliorer le potentiel éducatif de la communauté éducativesous l’angle du climat éducatif et du sentiment d’appartenance.OBJECTIFMOYENSHausser de 5 % la perception qu’ont les élèves de la communication et de la collaboration des parents, du personnelet des élèves sous l’angle du climat éducatif.• Diffuser les réussites des élèves.• Sonder les élèves quant à leur appréciation de la vie scolaire dans notre école.Le développement de la culture entrepreneuriale à l’école secondaire des Montagnes s’inscrit dans la mise enpratique du domaine général de formation Orientation et entrepreneuriat. De ce fait, les projets réalisés à l’écolesont conçus pour être porteurs de sens pour les élèves. Ces derniers se sentent davantage concernés et engagésdans la mise sur pied et le déroulement des activités lorsque leurs qualités entrepreneuriales sont sollicitées. Deplus, il s’agit de préparer les élèves à prendre leur place dans une collectivité où la culture d’entreprise est déjàbien implantée et valorisée. D’ailleurs, il faut souligner la collaboration des gens d’affaires et des organismes de larégion, qui s’engagent avec enthousiasme dans les projets menés à l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V334L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesL’idée d’implanter la culture entrepreneuriale à l’école est née lors d’une réflexion sur le projet éducatif et le plande réussite. L’école a pour mandat de documenter toutes ses actions et de mettre en place des stratégies qu’elledoit évaluer dans le cadre d’Agir autrement. Le manque de motivation et la non-réussite des jeunes étaient deuxproblèmes que l’école voulait réduire. L’entrepreneuriat s’avérait une solution créatrice et porteuse d’espoir pour lacollectivité. Au départ, la direction a consulté l’équipe d’enseignants par l’intermédiaire de l’organisme de participationet les parents par l’entremise du conseil d’établissement afin de voir comment inculquer les valeurs entrepreneurialesaux élèves.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelCe qui a suscité l’adhésion du personnel, ce sont les résultats du questionnaire sur l’environnement socioéducatifde la stratégie d’intervention Agir autrement. Les chiffres et les faits dégagés par ce bilan ont contribué à mobiliserle personnel. La direction a consulté les enseignants lors d’une réunion en journée pédagogique afin de vérifier leurvolonté de s’investir dans cette démarche. Le personnel était d’accord pour mettre en place des moyens durableset pour contribuer à enrichir cette démarche par ses idées et sa vision, tout en étant conscient des changementsque cela impliquait. Le comité de rédaction du projet éducatif a d’ailleurs établi le développement des habiletésentrepreneuriales comme le fondement auquel tous les projets et activités de l’école doivent s’ancrer.3.3. Étapes d’implantationAnnée 1 – AppropriationRéaménagement de la grille horaire(45 périodes réparties sur 9 jours) :• 3 cours de 70 minutes en matinée pour les matières scolaires;• 2 ateliers de 60 minutes en après-midi.Offre d’ateliers liés aux champs d’intérêt des élèves :• Micro-pulperie;• Mission internationale;• Concentration musique;• Journal scolaire;• Informatique;• Option plein air;• Yoga.Appropriation du concept d’école entrepreneuriale :• Sensibilisation des élèves et du personnel;• Présentations et ateliers par le carrefour jeunesse-emploi (CJE);• Visite de personnes-ressources;• Diffusion d’outils (plan d’affaires, stratégies d’action).Année 2 – ImplantationPoursuite et enrichissement des projets déjà existants :• Achat de matériel;• Réaménagement de certains locaux et de certaines périodesd’atelier (120 minutes consécutives à l’horaire).Mise en place de nouveaux projets :• Création de costumes (journée thématique, pièce de théâtre);• Cantine-bistro gérée par les élèves.Conception de documents de suivi :• Plan de réussite et projet éducatif;• Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.Mise en place de comités pour assurer le suivi des projets :• Santé;• Persévérance;• Cantine;• Lecture et écriture;• Normes et modalités.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V335L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.4. Ressources humainesIntervenantsRôlesDirectriceOrganisme de participationConseil d’établissementEnseignant d’éducation économiqueEnseignant d’éducation physiqueEnseignants de français, de scienceet technologie et d’arts plastiquesAménage l’horaire, planifie les ressources humaines, s’assure que la missiondu projet éducatif est respectée et que les projets fonctionnent.Veille à consulter, une fois par cycle, les enseignants sur les décisions relativesaux projets en marche et à l’horaire des cours.Est responsable, une fois par mois, de prendre les décisions à la suite despropositions qui lui sont formulées.Structure son plan de cours en fonction du projet LHDM. Toutes les notionssont apprises dans un contexte de gestion d’entreprise.Oriente son enseignement et l’entraînement en fonction de la LHDM. Travailleau développement de la conscience de la santé chez les jeunes.S’impliquent en proposant dans leur cours des situations d’apprentissagesliées à la LHDM.2 enseignants Chapeautent le fonctionnement du projet de cantine scolaire.9 enseignants Participent au projet de cantine avec la cinquantaine d’élèves engagés.Agent de sensibilisation à l’entrepreneuriatdu CJE, agent de développementde l’entrepreneuriat coopératifet entrepreneurs du milieuConseillère en information scolaireet à l’approche orientantePrennent part à des activités d’animation et d’information auprès des élèveset des enseignants.Agit à titre de personne-ressource. Se tient au fait de la progression desprojets, propose des activités orientantes et fait le lien avec les organismesde promotion de l’entrepreneuriat. Rédige le compte rendu de l’expérimentationdes projets.3.5. Modalités organisationnellesÀ partir du projet éducatif, le comité responsable (composé de la direction, d’un parent, d’un élève, d’enseignantset de la conseillère à l’approche orientante) a structuré l’organisation des divers projets proposés. La direction a parla suite intégré ces projets dans l’encadrement scolaire des enseignants. L’organisation scolaire basée sur45 périodes par cycle de 9 jours a permis de mettre en place la totalité des projets. Divers comités, tels que Persévérance,Santé, Journée thématique, Normes et modalités, assurent la continuité dans l’organisation. Lesrencontres ont lieu une fois par mois, tout au long de l’année.3.6. Ressources financièresLe projet de cantine a démarré grâce à une subvention de 2000 $ du budget Agir autrement. Il s’autofinance parla vente de repas. Le temps d’encadrement prévu à la tâche des enseignants assure la rémunération des enseignantsimpliqués.La micro-pulperie a été rendue possible grâce au budget attribué par le Réseau des écoles micro-entreprisesenvironnementales (RQEMEE) et la Fondation de l’entrepreneurship.La LHDM bénéficie de ressources enseignantes grâce au temps prévu pour l’encadrement. Ce projet n’occasionneaucune autre dépense pour l’école puisque la collectivité contribue par des commandites et lors de collectes defonds effectuées par les élèves.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V336L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.7. Ressources matériellesLa classe d’éducation économique sert de quartier général à la LHDM. Le gymnase et le local d’informatique sontaussi beaucoup utilisés pour ce projet. L’équipement sportif est composé de bâtons de hockey cosom, dechandails à l’effigie des équipes de la LHDM, d’un tableau d’affichage, de buts, de bandes de patinoire, de balles,d’équipement de protection pour les gardiens de but. Du papier et des boîtes de recyclage sont aussi beaucouputilisés pour faire la promotion de l’entreprise.La cantine utilise la cuisine, qui est équipée de deux réfrigérateurs, d’une grosse cuisinière munie d’un four àconvection, d’un four à pain, d’un lave-vaisselle, de comptoirs de préparation, de vaisselle, de chaudrons, bref, detout le nécessaire pour servir des repas complets. La salle publique sert de cafétéria et de lieu pour les réunionset la formation.Pour la micro-pulperie, c’est dans le local de science et technologie que la récupération, la transformation et lafabrication du papier s’effectuent. C’est aussi là que sont gardés l’essoreuse et le séchoir à papier. Des accessoiresde scrapbooking sont aussi utilisés (pochoirs, poinçons de toutes sortes, petits objets à coller, fleurs miniatures,colle chauffante, etc.) et conservés dans ce local. Trois ordinateurs y sont installés.3.8. ÉchéancierDateJuin 2005Septembre 2005Juin 2006Septembre 2006Septembre 2007ActionsVisite du directeur des projets pédagogiques de la Fondation de l’entrepreneurship et du RQEMEEau sujet des écoles entrepreneuriales.Décision de mettre en place trois projets : la micro-pulperie, la LHDM et la fabrication de sacsd’épicerie en tissu.Décision d’abandonner la fabrication de sacs en tissu.Ajout du projet de cantine, poursuite de la LHDM et de la micro-pulperie.Poursuite des projets de 2006-2007 et ajout de nouvelles entreprises telles que le spectaclede marionnettes pour les tout-petits, le concert de la Saint-Jean et la compétition de canots.3.9. Conditions favorables et défavorablesFavorables• Horaire de 45 périodes réparties sur un cycle de 9 jourspermettant une grande latitude pour inclure les ateliers;• Grande implication des enseignants, participation du milieuet des entreprises;• Grande motivation des élèves par rapport aux nombreuxprojets proposés.Défavorables• Gestion du temps;• Appropriation ardue des techniques utilisées dans la fabricationde papier artisanal.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V337L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.10. Difficultés éprouvées et solutionsPour la micro-pulperie, aménager l’atelier a nécessité une année d’organisation. Trouver les équipements, l’essoreuseet les tamis notamment, a été très compliqué puisqu’ils sont rares sur le marché. Comme l’appropriation destechniques est très longue, il a fallu simplifier l’approche, revoir à la baisse les résultats attendus et réduire lenombre de produits offerts. L’équipe de la micro-pulperie offre finalement des cartes, du papier à lettre et desétiquettes pour des fines herbes en pot produites dans le cours de science et technologie.Pour la LHDM, le défi a été de rallier les enseignants de français et de science et technologie pour intégrerdiverses matières scolaires. Comme la popularité de la ligue parle d’elle-même, il a suffi que les enseignantsconstatent l’enthousiasme des jeunes envers le projet pour qu’ils décident d’inclure à leur planification la LHDM etdes projets significatifs, par exemple la conception d’une véritable boisson énergétique accompagnée d’une publicitéécrite affichée sur les murs de l’école.Un atelier de couture des sacs de tissu a été abandonné puisque l’appropriation de la technique de confectionétait trop lourde pour le temps alloué (le temps nécessaire pour s’installer dans le local puis ramasser ne laissaitpas assez de temps pour la confection elle-même). La majorité des élèves n’avaient jamais utilisé une machine àcoudre, encore moins manipulé de patrons ou de tissus. L’intérêt des élèves s’est affaibli au fur et à mesure qu’ilsconstataient leurs lacunes techniques et le peu de temps restant à chaque cours. Cela a suffi pour décider de nepas reconduire ce projet. La direction considère néanmoins la possibilité de l’offrir à nouveau en septembre 2007puisqu’une personne-ressource expérimentée a été embauchée. De plus, nous pourrons proposer un atelierétendu sur deux périodes consécutives.La cantine-bistro Pita Santé offre quant à elle des résultats qui dépassent les espérances de départ. La capacitédes élèves à intégrer des notions techniques a permis une appropriation rapide des tâches à effectuer. Le projetétant relativement nouveau, nous n’avons pas encore connu de difficultés notables.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V338L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation4.1. Micro-pulperie4.1.1. Contenu du projetLes élèves fabriquent du papier de façon artisanale en récupérant celui qui est mis au recyclage. En atelier, deuxfois par cycle de neuf jours (deux périodes consécutives), les élèves récupèrent, déchiquètent et transforment lepapier recueilli dans l’école en plus de s’occuper de la gestion de la micro-pulperie. Depuis septembre 2006, leprocessus de fabrication du papier est en marche et de vrais produits sont maintenant conçus.L’atelier de travail4.1.2. ObjectifsDomaines généraux de formationDeux élèves utilisant l’essoreuseOrientation et entrepreneuriatEnvironnement et consommationCompétences transversalesD’ordre D’ordre D’ordre personnel De l’ordre de laintellectuel méthodologique et social communication• Exploiter l’information.• Résoudre des problèmes.• Mettre en œuvre sa penséecréatrice.• Se donner des méthodesde travail efficaces.• Exploiter les technologiesde l’information et descommunications.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façonappropriée.Compétences disciplinairesFrançais Mathématique Arts plastiques Science et technologie• Lire et apprécier des textesvariés.• Écrire des textes variés.• Résoudre une situationproblème.• Créer des imagespersonnelles.• Chercher des réponses oudes solutions à des problèmesd’ordre scientifique outechnologique.• Mettre à profit sescompétences scientifiqueset technologiques.• Communiquer à l’aide deslangages utilisés en scienceet technologie.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V339L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Apprentissages prévus• Expérimenter toutes les étapes de la mise sur pied d’une microentrepriseen développant ses qualités entrepreneuriales.• Découvrir et maîtriser les techniques de fabrication de papierartisanal.• Se valoriser en créant du matériel et en le vendant.• Construire une vision écologiste en recyclant et en réutilisant lepapier à l’école.• Permettre le développement personnel du jeune : connaissancede ses talents et de ses qualités, connaissance de seschamps d’intérêt, motivation, goût du défi et du dépassementde soi.Quelques détails techniques4.1.3. Outils pédagogiquesLes activités pédagogiques sont réalisées à l’aide du matérielreproductible de la collection Explorations de Chenelière Éducation,disponible au http://webplus.cheneliere.ca. Ces activités touchentl’environnement, le recyclage et la gestion des matières résiduelles.Les mains à la pâte!4.1.4. Réalisations des élèves et des intervenantsEn sous-groupes, les élèves ont fait une réflexion sur le type de produit qu’ils voulaient fabriquer et offrir. Leur choixs’est arrêté sur des feuilles de papier standard (papier à lettre et fabrication de cartes), des étiquettes pour despots de fines herbes ainsi que des sachets d’épices accompagnés d’une recette imprimée sur papier artisanal.Grâce à des recherches sur Internet (moteur de recherche Google avec les mots clés fabrication papier artisanal),ils ont pu trouver des renseignements sur la fabrication du papier artisanal.Les élèves ont eu aussi à rédiger leur plan stratégique et opérationnel. Pource faire, l’enseignante leur a transmis les données pertinentes et ils onteffectué des recherches sur Internet afin d’en apprendre davantage sur lesétapes de rédaction d’un plan d’affaires. Un modèle de planification leur aété transmis par l’agent de sensibilisation en entrepreneurship du carrefourjeunesse-emploi; ce modèle est reproduit dans l’annexe 5 du chapitreII du portfolio et a pour titre Plan d’élaboration d’un projet entrepreneurial.Par la suite, les élèves ont mis en place la structure de fonctionnementde leur micro-entreprise afin de déterminer les tâches à effectuer et lematériel nécessaire pour produire leur papier.Le séchageLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V340L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.5. Organisation du travailChaque élève participe à toutes les étapes de la planification et de lafabrication. C’est en sous-groupes que se font les remue-méninges.Les décisions se prennent ensuite en grand groupe, après discussionset vote s’il y a lieu. Chaque comité a son animateur et sonsecrétaire, qui prend les notes. Chaque membre a droit de parole ettous doivent écouter.Organisation du travailLe repassageComitéMatérielAffichageComptabilitéFabricationMontageIllustrationInformatiqueTâches• Est responsable de rendre le matériel disponible durant l’atelier.• Assure le remplacement du matériel manquant.• Conçoit les affiches promotionnelles de la micro-pulperie.• Tient à jour les données sur les dépenses et revenus.• S’assure que les étapes de fabrication sont respectées.• Vérifie la qualité du produit à toutes les étapes.• S’occupe de la décoration du papier : fleurs, colorant, retailles de crayons, etc.• Choisit les images pour les cartes de Noël.• Est responsable de créer un logo.• Cherche sur Internet pour trouver des outils et des idées de produits.4.1.6. RésultatsEn 2005-2006, des boîtes ont été fabriquées et ont servi à récupérer le papier dans les classes afin de le déchiqueter.Des affiches promotionnelles ont été conçues pour promouvoir la récupération du papier pour la micropulperie.Les élèves ont aussi créé des factures et des cartes professionnelles. Les élèves ont réalisé une vente decartes pour la période de Noël et ont aussi fabriqué des cartes et des emballages-cadeaux qu’ils ont offerts auxpersonnes âgées du centre d’accueil. En 2006-2007, la micro-pulperie fabrique aussi des étiquettes qui sontapposées sur des pots de fines herbes. Sur l’une est inscrite le nom de l’herbe et sur l’autre, une recette danslaquelle cette herbe est utilisée.La préparation des potsLes pots de fines herbesles étiquettesLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V341L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.7. Évaluation de l’expérimentationAu moment de rédiger ce texte, les ventes du produit final (pots de fines herbes) ne sont pas encore faites. Il estimpossible à ce jour de parler de résultats quantifiables.Toutefois, la distribution de cartes de Noël à des personnes âgées a été fort appréciée et a été jumelée à un dînercommunautaire qui a permis de créer des liens entre les générations. Les jeunes ont pu prendre conscience dela solitude que vivent les aînés : cela les a touchés. De l’autre côté, les personnes âgéesont vécu un moment de bonheur en recevant les cartespréparées spécialement pour elles.4.1.8. Suites du projetLe projet se poursuivra en 2007-2008. Les étapes de fabricationsont maintenant bien assimilées, le matériel utilisé estfonctionnel et la mécanique de gestion est bien implantée. Pourl’an prochain, il s’agira de cibler dès septembre des entreprisesdu milieu, de faire une étude de leurs besoins et de déterminerquels produit les élèves auront à fabriquer. Ils commenceront parla suite les activités de production et de gestion.Les outils de travailRecommandations• Conserver la formule de deux périodes consécutives pour les ateliers.• Avoir un local attitré dans lequel il n’y a pas de cours afin de permettre au papier de sécher sans être manipulé.• Avoir une cuve à proximité.• Former un groupe de 12 à 15 élèves.4.2. LHDM4.2.1. Contenu du projetLa LHDM est un projet à caractère pédagogique et sportif qui développe le potentiel entrepreneurial des jeunes.Quatre entreprises virtuelles sont créées, chacune étant propriétaire d’un club de hockey cosom de la LHDM (uneligue de hockey étudiante déjà existante). Les Canadiens de Montréal, l’Avalanche du Colorado, les Red Wings deDétroit et les Devils du New Jersey sont les quatre équipes de la LHDM. Elles sont composées de joueurs enseignantset de 9 à 11 joueurs de la première à la cinquième secondaire, tandis que les gestionnaires de chacunedes équipes sont des élèves de cinquième secondaire uniquement.La ligue est active tout au long de la semaine et des matchs sont organiséstous les midis. Chaque année, la LHDM organise plusieurs événements :séries éliminatoires, match des étoiles et rencontre avec les policiers de laSûreté du Québec.L’équipe des membres du personnelde l’école lors d’un match amical contreles joueurs de la LHDMLe projet initie aussi les élèves à la gestion d’une entreprise et de tous sesservices – administration, marketing et production –, le tout en rapportavec une ligue de hockey cosom où quatre entreprises sont en compétition.C’est dans le cadre du cours d’éducation économique que sont transmisesles notions d’administration. Elles sont préparées et transmises enincorporant des références précises, adaptées à la LHDM.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V342L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.2. ObjectifsDomaines généraux de formationOrientation et entrepreneuriat Environnement et consommation Santé et bien-êtreCompétences transversalesD’ordre D’ordre D’ordre personnel De l’ordreintellectuel méthodologique et social de la communication• Exploiter l’information.• Résoudre des problèmes.• Exercer son jugement critique.• Mettre en œuvre sa penséecréatrice.• Se donner des méthodesde travail efficaces.• Exploiter les technologiesde l’information et de lacommunication.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façonappropriée.Compétences disciplinairesFrançais Mathématique Arts plastiques Éducation physiqueet à la santé• Écrire des textes variés. • Résoudre une situationproblème.• Créer des images• Agir dans divers contextes de• Communiquer oralementmédiatiques.pratique d’activités physiques.selon des modalités variées. • Déployer un raisonnement• Interagir dans divers contextesmathématique.de pratique d’activités• Communiquer à l’aide duphysiques.langage mathématique.• Adopter un mode de vie sainet actif.Apprentissages prévus• Développer les qualités entrepreneuriales des élèves, dont le leadership et l’autonomie.• Sensibiliser à l’importance de l’activité physique et de la santé.• Développer la solidarité et le sentiment d’appartenance à un groupe.• Favoriser l’émulation grâce à la présence d’enseignants joueurs.• Améliorer la performance scolaire chez les jeunes en augmentant leur motivation à venir à l’école.• Favoriser la pédagogie par projets afin de développer la coopération.4.2.3. Outils pédagogiquesPour ce projet, l’enseignant a utilisé la deuxième édition du manuel d’éducation économique Cours circuit.Mise au jeu effectuée par ledirecteur de la caisse populaireet l’invité d’honneur,Yvan Ponton, lors du matchdes étoiles masculin.Mise au jeu effectuée parla présidente de la LHDMet Yvan Ponton lors du matchdes étoiles féminin.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V343L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.4. Réalisations des élèves et des intervenantsÉlèves• Ont créé leur entreprise.• Ont monté le dossier de l’équipe.• Ont produit des états de revenus etde dépenses tous les mois.• Ont recruté des joueurs et lancé les parties.• Ont conçu un contrat type pour les joueurs.• Ont conçu un contrat type pour les commandites.• Ont créé de la publicité et des boîtes pour ramasserdes cannettes.• Ont fixé une date limite pour les échanges.• Ont fabriqué des bandes protectrices pour le terrain.• Ont organisé un match des étoiles et les séries éliminatoires.EnseignantsÉducation économique :• Préparation de la matière et des activités pédagogiquesliées à la LHDM.• Supervision des élèves dans la gestion de leur entreprise.• Projet de création d’une vraie boisson énergisante.• Participation à la LHDM en tant que joueur.Français :• Rédaction des comptes rendus des matchs.• Implication dans le projet de boisson énergisante.Éducation physique :• Établissement de liens entre la matière et la LHDM.• Participation à la LHDM en tant que joueur.Multimédia et communication :• Assistance apportée aux élèves dans la création de la publicité.• Coordination de la logistique du match des étoiles.• Supervision du marketing de la LHDM.4.2.5. Organisation du travailDescription Responsables TâchesResponsables du projetResponsables de chaque entrepriseResponsable du matériel pourles matchsResponsables de l’arbitragedes matchsResponsable de la conceptiondu calendrier des matchsComité de disciplineMarqueur officiel et responsabledes statistiquesResponsables des premiers soinsComité de direction de la ligueResponsables des négociationsentre les équipesResponsables de l’organisationdu match des étoiles• Enseignant d’éducation économique;• Enseignant d’éducation physiqueet à la santé.Présidents des équipesL’équipe qui reçoit doit préparerle gymnase pour les matchs.Chaque équipe inactive doit fournirun arbitre.Présidente de la LHDM• Enseignant d’éducation économique;• Enseignant d’éducation physiqueet à la santé;• Présidente de la LHDM.• Élève bénévole de cinquièmesecondaire;• Présidente de la LHDM.Soigneurs des équipes.• Enseignant d’éducation économique;• Enseignant d’éducation physiqueet à la santé;• Présidents des équipes.Directeurs gérants de chaque équipe.Élèves de cinquième secondaire ducours Multimédia et communication.Superviser les élèves et assurerl’encadrement du projet.S’assurer que chaque équipe atteintses objectifs.Placer les bandes et les filets, installerle matériel (bâtons, balles, lunettes desécurité, etc.)S’assurer de la formation des arbitreset de leur répartition dans le calendrierdes matchs.Établir le calendrier mensuellement.Rendre des décisions concernantles comportements non acceptablesdes joueurs durant les matchs ouleur vie scolaire.Assister à chaque partie et comptabiliserchaque but, passe et pénalité.Assister aux parties et soigner les joueursen cas de blessure.Se rencontrer occasionnellement durantla saison de hockey, pour régler lesproblèmes et discuter.Négocier les échanges avec lesautres équipes.Préparer les présentations multimédiasdes participants, les billets et tout ledéroulement de la soirée.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V344L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Pour chaque équipe, il y a un conseil d’administration, et chaque élève occupe un rôle dans le club : président,vice-président, directeur gérant, trésorier, entraîneur, soigneur et responsable du marketing. Chacun reçoit du clubdes certificats d’actions de 10 000 $, ce qui permet à chaque équipe d’obtenir une mise de fonds de 70 000 $.Les membres de l’équipe doivent négocier des contrats avec tous les joueurs. Les élèves doivent produire un étatprévisionnel des revenus et des dépenses pour l’année et déposer, au plus tard le 15 de chaque mois, un état desrevenus et des dépenses du mois précédent. À la fin de l’année, les bonis prévus aux contrats des joueurs ferontpartie des dépenses.Chaque match local procure un revenu de 60 000 $ aux équipes. Les équipes peuvent améliorer leurs revenus enobtenant des commandites des membres du personnel de l’école ou des entreprises locales.Chaque équipe a construit et disposé dans la cafétéria de l’école des boîtes de récupération de canettes vides auxcouleurs des équipes. La valeur symbolique d’une canette est de 100 $. Le coupon de caisse du marché d’alimentationconstitue la preuve comptable de ces revenus. Cette activité de financement permet de sensibiliser lesélèves à l’environnement et au recyclage. De plus, les revenus réels tirés des canettes servent à financer le baldes finissants.Les entreprises ont leur siège social dans la classe d’éducation économique de cinquième secondaire. Les dossiersdes équipes s’y trouvent. Les équipes jouent dans le gymnase de l’école. Le matériel sportif de la ligue est gardédans le local de rangement du gymnase. Les élèves disposent de fichiers Excel pour entrer les revenus et lesdépenses, les statistiques de la ligue et les dossiers deséquipes. Les ordinateurs sont disponibles au local d’informatiquede l’école, ouvert tous les midis, et dans lapour un matchUn exemplede publicitéde la LHDMclasse d’éducation économique. Sur le réseau de l’école,chaque équipe dispose d’un accès distinct, comme c’estle cas pour la ligue. Des spécimens de contrats dejoueurs sont à la disposition des équipes.Le travail est réparti de façon à arrimer les tâches auxcours d’éducation économique. Dans chaque moduled’étude, les équipes de hockey servent de repères pourla compréhension des différentes notions enseignéesen classe.Les parties ont lieu selon un horaire précis, au gymnase,pendant l’heure du dîner, soit de 12 h 45 à 13 h 15;elles comptent donc deux périodes de jeu de 15 minutes.L’équipe dela Sûreté duQuébec, lorsd’un matchamical avecles joueurs dela LHDM4.2.6. RésultatsIl y a eu formation des entreprises et distribution des rôles, puis planification d’un repêchage selon les besoins desentreprises. Les élèves ont appris comment planifier et négocier les clauses d’un contrat de travail avec desjoueurs. Ils ont mis en place une campagne de marketing, planifié les revenus et les dépenses de leur entreprise,élaboré les états prévisionnels et réels de ses revenus et de ses dépenses, réévalué les priorités en fonction desrésultats de l’équipe afin de voir si des échanges étaient nécessaires. Ils ont motivé les joueurs, fabriqué des cartesprofessionnelles et organisé le match des étoiles. Ce match a attiré 150 spectateurs. Les billets coûtaient 5 $.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V345L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.7. Évaluation de l’expérimentationLa ligue fonctionne très bien. Toutefois, le manque d’équipement freine son expansion. Un soutien financier oumatériel supplémentaire de la collectivité fournirait une aide précieuse et assurerait un développement en partenariatavec le milieu. Plusieurs activités ont néanmoins déjà permis de rassembler des joueurs issus de la collectivité,tels que les policiers de la Sûreté du Québec.La grande participation des élèves et des enseignants aux matchs du midi nous permet de croire que la LHDMrépond véritablement à un besoin de bouger.4.2.8. Suites du projetAfin d’améliorer les installations de la ligue, nous souhaitons acquérir un tableau indicateur muni d’une minuterie.Le projet connaît un succès grandissant d’année en année, nous souhaitons donc le poursuivre afin de maintenirla conscientisation des élèves au sujet de leur santé et de l’adoption de saines habitudes de vie.L’an prochain, en 2007-2008, la LDHM continuera son évolution avec une nouvelle équipe de gestion. Elle devraaussi envisager une période de transition puisque l’éducation économique sera prochainement incluse dans lenouveau cours d’éducation à la citoyenneté. L’école proposera des moyens et des actions qui permettront depoursuivre les activités de la ligue. Les modalités seront à confirmer à la fin de l’année 2007-2008.4.3. La cantine-bistro Pita Santé4.3.1. Contenu du projetLes élèves gèrent et exploitent le service de cafétéria del’école. Pour la somme de 5 $, la cantine offre un menutable d’hôte complet – soupe, assiette principale, boissonet dessert –, le tout dans une ambiance décontractée,avec un menu varié et santé.4.3.2. ObjectifsDomaines généraux de formationLe comptoir de préparationde la cantineOrientation et entrepreneuriat Environnement et consommation Santé et bien-êtreCompétences transversalesD’ordre D’ordre D’ordre personnel De l’ordreintellectuel méthodologique et social de la communication• Exploiter l’information.• Résoudre des problèmes.• Exercer son jugement critique.• Mettre en œuvre sa penséecréatrice.• Se donner des méthodesde travail efficaces.• Exploiter les technologiesde l’information et de lacommunication.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façonappropriée.Apprentissages prévus• Enseigner aux élèves à planifier, à organiser et à évaluer chaque journée de travail à la cantine.• Inculquer les valeurs entrepreneuriales.• Cultiver le goût de cuisiner.• Sensibiliser les élèves à l’importance d’une saine alimentation.• Permettre aux élèves d’acquérir des compétences de travail liées au domaine de la cuisine d’établissement.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V346L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3.3 Outils pédagogiquesLes élèves apprennent surtout au cours des activités quotidiennes de lacantine-bistro. Aucun outil pédagogique n’a été utilisé ni créé jusqu’à présentdans le cadre de ce projet.Des élèves clientsde la cantineToutefois, le Guide préparé à l’intention des exploitants et exploitantes d’établissementsde restauration et de vente au détail d’aliments d’Agriculture,Pêcheries et Alimentation Québec a servi de référence pour adopter desméthodes de travail qui respectent les règles d’hygiène et de salubrité.4.3.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes réalisations comprennent la création d’un menu variéet d’affiches publicitaires, la planification des achats, lapréparation du menu chaque jour, la tenue à jour de lacomptabilité et des achats, l’organisation du travail divisépar postes, la formation donnée selon les postes de travail,la mise en place de la structure de fonctionnement pourles dîners, la mise sur pied de comités variés tels queComptabilité, Marketing, Achats, Environnement, Hygièneet sécurité, Produits et menu, Décoration et entretien.On passe à la caisse!Le service a été offert aux gens de la région à l’occasionde plusieurs activités (salon du livre, souper chantant, dîner pour personnes âgéeset brunch de la fête des Mères).4.3.5. Organisation du travailOrganisation du travail et des tâchesPlus de 50 élèves travaillent régulièrement à la cantine. Plus de 20 autres sont actuellement sur une liste d’attente.Lors de leur journée de travail, les élèves mangent gratuitement. Les cuisiniers qui préparent les aliments et lesmenus après l’école reçoivent une carte qui leur donne droit à un menu du jour gratuit.De 7 h 30 à 8 h 10 Deux élèves et un membre du personnel commencent la cuisson des biscuits, des croissantset des muffins. Ils allument également les différents appareils.Pauses du matinDeux élèves s’occupent du service (20 clients environ pour chacune des 2 pauses de 10 minutes).De 11 h 30 à 12 h 10 Un membre du personnel s’occupe des derniers préparatifs.12 h 10 C’est l’heure du service du repas : deux élèves mangent immédiatement afin de commencerrapidement la vaisselle.De 12 h 10 à 13 h 25 Les autres élèves sont responsables de l’un des rôles suivants : deux préposés au service (boissons,soupe, prise de commandes), un cuisinier pour le menu à la carte, deux cuisiniers pour le menu dujour, un préposé et cuisinier, un caissier. Le membre du personnel qui est en soutien apporte son aideau besoin.12 h 25 Repas des préposés, des cuisiniers et du caissier.De 12 h 45 à 13 h 15De 15 h 30 à 17 hLundi et mercrediDe 15 h 30 à 17 hJeudiNettoyage et vaisselle.Cinq élèves et un membre du personnel préparent les aliments et les menus.Quatre élèves et un membre du personnel ont pour tâche de nettoyer complètement la cuisine(fours, murs, tablettes, etc.).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V347L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Organisation des comitésComitéDécorationEnvironnementHygiène et sécuritéEntretienComptabilitéProduits et menuMarketingTâches• S’assure de créer un environnement visuel agréable dans la salle à manger.• Crée des décors selon les thématiques et les concours.• Organise la récupération des matières recyclables.• Élabore des méthodes de travail sécuritaires.• S’assure que les règles d’hygiène et de sécurité sont respectées.• Assure le suivi des tâches liées à l’entretien des lieux et des équipements de travail.• Comptabilise les ventes.• Produit des états des revenus et des dépenses.• A créé plus de 50 menus variés depuis l’ouverture de la cantine.• Participe à la négociation et aux achats des produits.• Organise des campagnes de publicité et des concours pour mousser les ventes.4.3.6. RésultatsLes concessionnaires précédents servaient en moyenne de12 à 15 repas par midi. Maintenant, la cantine-bistro sert de40 à 50 repas chaque jour.Le chiffre d’affaires augmente sans cesse. Il est passé de700 $ par semaine au début du projet à 1 200 $ durant toutle mois de mars.Le comité Marketing est constamment informé par le comitéComptabilité des résultats financiers. Cela lui permet d’élaborerune campagne publicitaire ou un concours si unebaisse de clientèle est constatée.Des élèves en formation préparatoireDepuis le mois de janvier, l’ajout de deux personnes supplémentaireset l’amélioration de la rapidité et de l’autonomie desparticipants permettent d’avoir terminé toutes les opérations denettoyage à la fin de l’heure du midi.Plus de la moitié des participants sont en première et deuxièmesecondaire. Cela assure une participation à long terme de cesélèves et une stabilité en ce qui concerne le personnel. Nouspourrons ainsi améliorer d’une année à l’autre l’efficacitédu service.Lors des concours dans l’école, la majorité des prix remisconcernent la cantine-bistro (une collation ou un repas gratuit,des cartes prépayées dont la valeur varie de 10 à 25 $). Cesprix sont très appréciés par les gagnants.Une bonne partie de la population de Saint-Michel-des-Saintset de Saint-Zénon connait l’existence de notre projet. Nousrecevons fréquemment des félicitations de ces personnes.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V348L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Notre réputation dépasse maintenant les limites de la Haute-Matawinie. Notre projet fait parler de lui dans lesautres écoles puisque des élèves sont venus manger à notre cantine-bistro et ont été très impressionnés. Le MELSest venu, en avril dernier, avec son équipe de tournage afin de réaliser une vidéo sur la cantine. Le projet abénéficié d’une belle publicité dans les journaux locaux de Lanaudière et a remporté, le 2 mai 2007, la finalerégionale du Concours québécois en entrepreneuriat.Les jeunes sont vraiment engagés dans l’entreprise et en sont fiers. La création de ce projet a permis d’améliorerénormément le sentiment d’appartenance à l’école. C’est LEUR cantine-bistro. De nouveaux élèves s’ajoutentconstamment à la liste d’attente des participants au projet.4.3.7. Évaluation de l’expérimentationLa cantine-bistro jouit d’une très grande popularité, grâce autant à la variété de ses menus qu’à la qualité desaliments qui sont servis. La participation d’un grand nombre d’élèves et le sérieux de leur travail font en sorte quetous se sentent concernés par le succès de cette entreprise. Le fait que les élèves soient engagés à tous lesniveaux de l’organisation permet de créer un noyau autour duquel gravitent les valeurs de santé, de créativité, depersévérance et de coopération. C’est une réussite pour l’école et pour les élèves, qui acquièrent ainsi de solidescompétences de travail et qui se découvrent de nouvelles passions et de nouvelles amitiés. De plus, c’est tout lepersonnel de l’école qui bénéficie enfin d’une nourriture de qualité à peu de frais, préparée avec soin et amour!4.3.8. Suites du projetNous constatons que les frais d’achat de produits pour le lave-vaisselle (300 $ par mois) occasionnent des pertesde rentabilité, nous voulons trouver un financement externe pour ces produits. À moyen et long termes, nousprévoyons trouver du financement pour acquérir environ 6000 $ d’équipement : nouveau réfrigérateur pour lacuisine; comptoir réfrigéré pour les boissons, les desserts et les salades; clôture amovible pour éviter d’avoir àranger quotidiennement les équipements. Nous réaménagerons également la salle à manger, présenterons unenouveauté à chaque cycle et voulons fournir un uniforme de travail avec le logo de la cantine-bistro àchaque employé.Il est important de souligner que la volonté de la direction de permettre une gestion interne de la cantine estprimordiale. Il est possible, en usant de créativité, d’offrir des menus santé à faibles coûts. Depuis l’ouverture,aucun élève n’a demandé de frites ou de menus de restauration rapide. L’intérêt et le goût pour de saineshabitudes alimentaires tendent à augmenter, autant chez le personnel que les élèves. De plus, les élèvesacquièrent une solide expérience de travail et augmentent ainsi leurs chances de décrocher un emploi étudiant.Recommandations• Consolider les activités de la cantine.• Acquérir de nouveaux équipements.• Élaborer de nouveaux menus.• Mettre l’accent sur le recyclage.• Concevoir une méthode de compostage.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V349L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsNous maintiendrons un modèle différent d’organisation du temps afin de poursuivre l’implantation de notre écoleentrepreneuriale. En offrant un horaire où le temps d’enseignement des matières scolaires est contracté (3 coursde 75 minutes en matinée et 2 ateliers de 60 minutes en après-midi), nous pourrons continuer de proposer despériodes d’aide pédagogique et d’enrichissement aux élèves. Ce réaménagement nous permet de mettre sur pieddes projets qui soulèvent les passions, qui accentuent le goût d’apprendre et qui favorisent l’actualisationdes connaissances.Quelques-unes des possibilités qu’offre une organisation scolaire réaménagée :• Garantir de l’aide pédagogique aux élèves qui en ont besoin.• Fournir des activités d’enrichissement à tous les élèves.• Varier nos pratiques pédagogiques afin d’assurer la motivation et la curiosité chez les élèves.• Assurer une gestion de classe qui soutient les élèves dans leurs capacités, leurs compétences,leurs différences.• Encourager la diversification des parcours.• Développer des habiletés liées à l’approche démocratique.• Développer des habiletés liées à la culture entrepreneuriale.Notre école se donne une couleur particulière liée à notre environnement. Nous faisons preuve de créativité etvoulons explorer plusieurs avenues même si notre milieu éducatif est petit. En utilisant la conjoncture économiqueactuelle comme levier, nous sommes en train de créer un projet rassembleur attaché à la collectivité, soit uneécole entrepreneuriale. À partir de nos besoins et de nos forces, l’école permet aux élèves de développer leurscapacités d’éveil et de vigilance pour comprendre l’évolution de leur milieu et, ainsi, projeter leur communautédans une perspective d’innovation. Ainsi, les élèves saisissent qu’ils sont le moteur du développement de la région,tout comme ils sont le moteur de leurs apprentissages.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V350L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieTRÂN, Thanh-Khanh, et autres. Explorations : Science et technologie, premier cycle du secondaire : guide d’enseignement A,Montréal, Graficor, 2006.BRUNELLE, Monique, et Lise MARTIN. Cours circuit : éducation économique, 2 e édition, Éditions HRW, 1992, 504 pages.CENTRE QUÉBÉCOIS D’INSPECTION DES ALIMENTS ET DE SANTÉ ANIMALE. Guide préparé à l’intention des exploitants etexploitantes d’établissements de restauration et de vente au détail d’aliments, Québec, Ministère de l’Agriculture, des Pêcherieset de l’Alimentation du Québec, 2003.Voici les adresses de quelques sites Web où trouver de l’information pertinente sur la fabrication du papier :• http://www.chez.com/jomarieanne/matped/papier/papier.htm• http://alecole.educ.cg86.fr/sites/defisciences/fichesdefimaitres/fichesmdefi3/papierrecyclefichemdefi3.htm• http://www.feuille-erable.org/accueil_cycle.htm• http://www.maison-facile.com/034article_rubrique.asp?num=686#• http://www.foret.org/papier_artisanal.pdf• http://www.moulinduverger.com/papier-main/article-22.php• http://www.bricomarche.com/bricomarche/projets/ideescreatives_contenu.asp?fiche=670• http://www.creaclic.ch/pagestechniques/papartisanal.php• http://cerig.efpg.inpg.fr/dossier/papier-materiau/page01.htm(Ce site explique l’histoire du papier, de son apparition jusqu’en 2015, grâce aux prévisions de l’industrie.)Le matériel pédagogique reproductible de la collection Explorations est accessible à partir de l’adresse suivante :http://webplus.cheneliere.ca/exemple/exploration/scienAcc.htmlIl est possible de suivre l’évolution de la LHDM à cette adresse :http://recit.cssamares.qc.ca/desmontagnes/rubrique.php3?id_rubrique=87AnnexesAnnexe 1 : Documents relatifs à la micro-pulperieAnnexe 2 : Documents relatifs à la LHDMAnnexe 3 : Document relatif à la cantine-bistro Pita SantéOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V351L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1L’école1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3532. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . 3543. L’élaboration et la mise en œuvredu projet entrepreneurialdans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3583.1. Consultations effectuéespar la direction et orientationspédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . 3583.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel. . . . . . 3583.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . 3593.4. Ressources humaines. . . . . . . . 3593.5. Modalités organisationnelles. . . . 3593.6. Ressources financières. . . . . . . 3603.7. Ressources matérielles. . . . . . . 3613.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3613.9. Conditions favorableset défavorables . . . . . . . . . . . . . . . 3653.10. Difficultés éprouvéeset solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3664. Le projet entrepreneurialet son expérimentation . . . . . . . . . . . . 3674.1. Contenu du projet. . . . . . . . . . . . 3674.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3694.3. Outils pédagogiques. . . . . . . . . . 3704.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . 3704.5. Organisation du travail . . . . . . . 3714.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3724.7. Évaluation del’expérimentation . . . . . . . . . . . . . 3724.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . 3735. Suites pour l’écoleet recommandations. . . . . . . . . . . . . . . . . 3746. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3757. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 375Notre école, l’école secondaire du Rocher, est un des septétablissements secondaires du territoire de la commission scolairede l’Énergie (Mauricie) ciblés par la stratégie d’intervention Agirautrement. L’établissement est situé à Shawinigan (secteur Grand-Mère), en Mauricie. Cette ville compte deux autres établissementspublics (un dans le secteur Shawinigan-Sud et un autre dans lesecteur Shawinigan). L’école secondaire du Rocher est située enmilieu urbain, au 300, 7 e Rue. Elle reçoit aussi les élèves dusecteur Saint-Georges-de-Champlain. Les secteurs Grand-Mère etSaint-Georges-de-Champlain comptent une population d’environ15 000 habitants.Notre établissement est situé dans un milieu qualifié d’économiquementdéfavorisé (indice de 9) selon la classification réaliséedans le cadre de la stratégie d’intervention Agir autrement. Bienqu’elle soit diversifiée grâce à la présence de plusieurs PME, l’économiede la région est tout de même dépendante d’industriesmajeures comme Alcan, Abitibi-Consolidated, Panneaux TembecOSB et Mégatech Électro.Concernant les familles et notre communauté environnante, précisonsd’abord que notre école fait partie d’une région faisant face àune décroissance démographique de 1,6 % depuis cinq ans,comparativement à une croissance démographique de plus de5,5 % à l’échelle provinciale. Sur ce point, rappelons que notreclientèle a connu une croissance de plus de 11 % entre 2000 et2005, étant passée de 950 élèves en 2000-2001 à plus de1 056 élèves en 2004-2005. Par contre, à la suite d’une réorganisationdes territoires des écoles secondaires de la commissionscolaire et de la décroissance démographique, notre clientèledevrait redescendre sous la barre des 1 000 élèves en 2007-2008.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V353L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleDans l’optique d’offrir les services éducatifs les mieux adaptés à sa clientèle scolaire, l’école secondaire du Rocheroffre depuis une douzaine d’années des concentrations à ses élèves du premier cycle et de troisième secondaire.Jusqu’à l’année scolaire 2005-2006, les élèves avaient à choisir entre les concentrations Plein air, Anglais et Infoplus.Les élèves qui ne désiraient pas s’inscrire dans l’une de ces concentrations étaient insérés dans un groupeordinaire. Or, nous avons remarqué que, pour plusieurs élèves inscrits à la formation ordinaire, la motivationscolaire n’était pas à son maximum, pour ne pas dire que certains d’entre eux étaient très peu motivés par l’école.Lorsque des membres du personnel demandaient à ces élèves en quelle concentration ils étaient, certains répondaientqu’ils n’étaient en « rien ». Bien que cela puisse sembler banal, ce genre de réponse a soulevé desquestions au sein de l’équipe du premier cycle. Est alors apparue l’idée d’offrir à tous les élèves une concentration.Les élèves ne pourraient plus s’inscrire dans un groupe ordinaire. Tous devraient se choisir une concentration àleur entrée à l’école secondaire du Rocher. Puisque les concentrations déjà existantes n’intéressaient pasl’ensemble des élèves, le directeur adjoint de l’époque a proposé de mettre en place une concentration Entrepreneuriat.Celle-ci a vu le jour à l’année scolaire 2005-2006.Le fait d’offrir à chaque élève le choix d’une concentration n’a malheureusement pas eu le résultat souhaité, soitaccroître la motivation des élèves. Étant obligés de faire un choix parmi les concentrations existantes, certainsélèves effectuaient une sélection non en fonction de leurs champs d’intérêt réels, mais plutôt de façon à fréquenterla concentration la « moins pire » pour eux. Cette situation a eu pour effet d’intégrer dans les différentes concentrationsdes élèves qui ne possédaient pas les aptitudes ou l’attitude nécessaires pour en faire partie.C’est pourquoi, à compter de l’année scolaire 2007-2008, les élèves qui fréquenteront notre école en premièreannée du premier cycle auront la possibilité de choisir entre cinq concentrations, soit Entrepreneuriat, Anglais,Plein air, Multiart et Exploration. La concentration Multiart est apparue pour remplacer Info-plus, qui était depuisquelques années de moins en moins en demande. De plus, plusieurs élèves du primaire de notre territoiremanifestent un intérêt pour les arts en général. En ce qui concerne la concentration Exploration, elle a été mise enplace afin de permettre aux élèves n’ayant aucun intérêt pour les autres concentrations de participer, eux aussi, àla vie de l’école. La concentration Exploration leur donnera l’occasion de participer à différentes activités dans lebut de maintenir une motivation scolaire. Au cours de demi-journées thématiques variées, l’élève aura l’occasionde se découvrir et de cibler de nouveaux champs d’intérêt.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V354L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Voici l’éventail des cours qui seront offerts aux élèves de l’école secondaire du Rocher en 2007-2008 (consulterl’annexe 1 pour voir l’ensemble du programme d’études 2007-2008 de notre école).Première année du premier cycleCours obligatoires Cours optionnels ConcentrationFrançais Arts plastiques AnglaisAnglais Musique EntrepreneuriatMathématiqueExplorationScience et technologieMultiartHistoire et éducation à la citoyennetéPlein airGéographieLes élèves doivent choisirÉducation physique et à la santéun des deux cours offerts.Les élèves doivent choisir uneEnseignement moral ou enseignementdes cinq concentrations proposées.moral religieux catholique ouenseignement moral religieux protestantDeuxième année du premier cycleCours obligatoires Cours optionnels ConcentrationFrançais Arts plastiques AnglaisAnglais Musique EntrepreneuriatMathématiqueInfo-plusScience et technologiePlein airHistoire et éducation à la citoyenneté Les élèves doivent conserver Enseignement ordinairele même cours optionnelGéographiequ’ils avaient en première annéeÉducation physique et à la santé du cycle, car les apprentissagesLes élèves doivent choisir uneEnseignement moral ou enseignement se font sur deux ans.des cinq concentrations proposées.moral religieux catholique ouenseignement moral religieux protestantTroisième année du secondaireFormation généraleFrançaisAnglaisMathématiqueScience et technologieHistoire et éducation à la citoyennetéÉducation physique et à la santéCours d’art optionnels (une des deux disciplines)• Musique• Arts plastiquesOptions (un choix parmi les cours suivants)• Français mise à niveau• Mathématique mise à niveau• Anglais• Entrepreneuriat• Info-plus• Plein air• Projet personnel d’orientation (PPO)Formation générale appliquéeFrançaisAnglaisMathématiqueApplications technologiques et scientifiquesHistoire et éducation à la citoyennetéÉducation physique et à la santéCours d’art optionnels (une des deux disciplines)• Musique• Arts plastiquesProjet personnel d’orientation (PPO)Les élèves en formation générale appliquée n’ont pas à choisirde cours optionnel. Le cours Projet personnel d’orientation estobligatoire dans ce parcours de formation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V355L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Quatrième année du secondaireCours obligatoiresFrançaisAnglais (ordinaire, langue maternelle ou avancé)Mathématique (416, 426 ou 436)Sciences physiques (486 ou 430)HistoireÉducation au choix de carrièreFormation personnelle et sociale (FPS)Éducation physique et à la santéÉthique et culture religieuseCours optionnelsArts plastiquesBiologieÉducation physique optionExploration des métiers manuels et techniquesMise à niveau mathématiqueSport plusMusiqueLes élèves doivent choisir un des sept cours offerts.Cinquième année du secondaireCours obligatoiresFrançaisAnglais (ordinaire, langue maternelle ou avancé)Mathématique (514, 526 ou 536)Éducation économiqueÉducation au choix de carrièreFormation personnelle et socialeÉducation physique et à la santéCours optionnelsArt dramatiqueArts plastiquesÉducation physique optionEspagnolExploration des métiers manuels et techniquesImplication communautaireJournalismeSport plusHistoire du XX e siècleFrançais mise à niveauProfil Sciences : Physique + technique et méthode scientifiqueChimie + biodiversitéLes élèves doivent choisir trois des cours offertsou le profil SciencesAdaptation scolaireCoursFrançaisAnglaisMathématiqueÉducation physiqueÉducation au choix de carrière et FPSInitiation aux logiciels informatiquesMédias de communicationArts plastiques (CPC) / Temps non réparti (CFPT)Science et technologie (CPC) / Exploration techniqueet scientifique (CFPT)Géographie et histoireEnseignement religieux catholique (CPC)Autonomie et participation sociale (CFPT)Préparation au marché du travail (CFPT)Sensibilisation au monde du travail (CFPT)Préparation à l’exercice d’un métier semi-spécialisé* CPC : Cheminement particulier continu** CFPT : Certificat de formation préparatoire au travail*** FMS : Formation à un métier semi-spécialiséDistribution des matières dans les groupesCPC* / CFPT** FMS*** 1 FMS 2 TransitLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V356L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Le projet éducatif et le plan de réussite 2006-2009Orientation retenueÀ du Rocher, je cultive mon savoir et ma santé.L’analyse de la situation nous a permis de constater que nous devions améliorer notre niveau de cohésion et deconcertation. Dans le but d’actualiser notre mission d’instruire, de socialiser et de qualifier, notre équipe-écoledevra faire les efforts nécessaires pour développer la rigueur de sa communauté éducative. On prêtera une attentionparticulière à l’organisation, aux élèves, aux parents et à la communauté. De plus, il faudra mettre l’accent surl’équilibre corps et esprit, la valorisation et le sentiment d’appartenance.Liée au nouveau programme de formation, l’orientation retenuevise à soutenir le domaine général de formation (DGF) Santé etbien-être. De plus, un axe se démarque davantage des autres,soit la conscience des conséquences de ses choix personnelspour sa santé et son bien-être.Il est ressorti cinq compétences transversales pour appuyernotre démarche :L’orientation retenue est issue de la volontéde l’équipe-école d’intervenir surla concertation, la rigueur et la cohésiondes interventions se produisant dansle quotidien de la vie de l’école.• Actualiser son potentiel;• Communiquer de façon appropriée;• Se donner des méthodes de travail efficaces;• Résoudre des problèmes;• Exercer son jugement critique.Objectifs ciblés1 Développer un niveau de cohésion satisfaisant dans l’encadrement et les interventionsdans le quotidien de l’école.2 Enrichir les stratégies pédagogiques qui visent à susciter l’intérêt des élèves en fonctiondu programme d’études.3 Multiplier les initiatives propres à favoriser la concertation au travail.Plan de réussite (consulter l’annexe 2 pour la version complète du Plan de réussite 2006-2009)Sous-objectif 1.1 Augmenter le nombre de rencontres des différents intervenants qui travaillentauprès des élèves.Sous-objectif 1.2 Augmenter le nombre de rencontres élèves-tuteur.Sous-objectif 2.1 Augmenter le taux de réussite en mathématique de 74 % à 80 % pour les élèves dedeuxième année du premier cycle d’ici juin 2009.Sous-objectif 2.2 Augmenter le taux de réussite en français lecture de 75 % à 80 % pour les élèves dedeuxième année du premier cycle d’ici juin 2009.Sous-objectif 2.3 Augmenter le taux de réussite en français écriture de 75 % à 80 % pour les élèves dedeuxième année du premier cycle d’ici juin 2009.Sous-objectif 3.1 Accroître la concertation par rapport à la situation actuelle du personnel à compter deseptembre prochain.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V357L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredu projet entrepreneurial dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesAnnée scolaireConsultations2004-2005 • Présentation par la direction adjointe du projet entrepreneurial à l’ensemble du personnel.2004-2005 • Présentation sur l’entrepreneuriat en compagnie du représentant du Réseau québécois des écolesmicro-entreprises environnementales (RQEMEE) et de la Fondation de l’entrepreneurship et dereprésentants de l’école primaire de la Jeune-Relève (le directeur adjoint et un élève finissant).2004-2005 • Création d’un comité de travail pour l’élaboration du programme de la concentration Entrepreneuriat.• L’équipe, dirigée par le directeur adjoint, comprend une conseillère d’orientation, un conseiller pédagogiqueet le responsable du RQEMEE et de la Fondation de l’entrepreneurship.2004-2005 • Rencontres du comité de travail.2004-2005 • Présentation du programme d’entrepreneuriat aux enseignants permanents de première annéedu premier cycle.2004-2005 • Arrivée d’un nouveau membre au sein du comité de travail : l’enseignant qui sera responsablede la concentration Entrepreneuriat en 2005-2006.2004-2005 • Consultation et adhésion des enseignants lors d’une assemblée générale relativement à l’implantationde la nouvelle concentration Entrepreneuriat à l’école.2005-2006 • Rencontre du comité de travail pour l’élaboration du programme et la planification de la première annéede la concentration.2006-2007 • Rencontre du comité de travail pour l’élaboration du programme et la planification de la premièreet de la deuxième année de la concentration.2006-2007 • Consultation et adhésion des enseignants lors d’une assemblée générale relativement au maintiende la concentration Entrepreneuriat à l’école secondaire du Rocher.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelParmi les moyens utilisés pour susciter l’adhésion du personnel, mentionnons la tenue de plusieurs rencontresd’information lors des réunions des enseignants de chaque année ou d’assemblés générales. Nous avonsdemandé individuellement leur collaboration à certains enseignants et avons consulté des intervenants d’autresécoles de la commission scolaire. De plus, nous avons mis en place un comité de travail permanent qui s’estréuni plusieurs fois par année, de l’automne 2004 au printemps 2007, et des libérations ont été accordées pourfaciliter la participation des intervenants. Nous avons favorisé le travail de cycle en libérant au besoin les enseignantsconcernés pour qu’ils puissent planifier, élaborer et évaluer leurs stratégies. La conseillère d’orientation a étémandatée pour accompagner les enseignants. L’aménagement des tâches a permis en 2006-2007 de faciliter lecoenseignement (team teaching) pour les chargés de classe en première et en deuxième année du premier cycleet d’attribuer les groupes de manière à faciliter leur travail et à permettre l’interdisciplinarité. La direction a aussipermis aux intervenants intéressés de participer aux rencontres provinciales réunissant les écoles participantesainsi qu’à des colloques, dont celui du RQEMEE et le Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V358L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.3. Étapes d’implantationL’année scolaire 2004-2005 a été l’occasion de consulter le personnel sur la pertinence d’implanter une concentrationEntrepreneuriat et d’explorer les diverses possibilités pédagogiques. Le comité de travail chargé de bâtir laconcentration s’est réuni dès le printemps 2005. L’objectif a été d’élaborer les grandes lignes du contenu en vued’aménager efficacement 4 cours de 75 minutes par cycle de 9 jours en ayant le souci d’explorer les 3 axes duDGF Orientation et entrepreneuriat et les possibilités d’intégration disciplinaire. Ce dernier objectif qu’est l’intégrationdisciplinaire a été davantage travaillé par les autres enseignants de la première année du premier cycle durantl’année 2006-2007.3.4. Ressources humainesAnnée scolaire Intervenants scolaires impliqués Autres personnes impliquées2004-2005 • Le directeur • Le représentant du RQEMEE et de la• Le directeur adjointFondation de l’entrepreneurship• Le conseiller pédagogique• Un enseignant• La conseillère d’orientation2005-2006 • Le directeur• Le directeur adjoint• Le conseiller pédagogique• Un enseignant chargé de classe• La conseillère d’orientation• Un surveillant d’élèves• Une enseignante en deuxième secondaire(en préparation de 2006-2007)2006-2007 • Le directeur• Le directeur adjoint• Une enseignante en première année du premier cycle• La conseillère d’orientation• Une enseignante en deuxième année dupremier cycle, remplacée en cours d’annéepar une autre enseignanteUn surveillant d’élèves• Le représentant du RQEMEE et de la Fondationde l’entrepreneurship• Une agente de sensibilisation à l’entrepreneuriatjeunesse du Centre jeunesse-emploi (CJE)de Shawinigan• Le propriétaire de l’entreprise Tatoo et parraind’affaires de la concentrationAutres partenaires de la communauté :- Services alimentaires V. P.- Bobines Mauriciennes- Armée du Salut- Rona- Tissus Berthiaume- Sport St-Boniface- Marcelle Deschamps couture• Le représentant du RQEMEE et de la Fondationde l’entrepreneurship• Une agente de sensibilisation à l’entrepreneuriatjeunesse du CJE de ShawiniganAutres partenaires de la communauté :- Services alimentaires V. P.- Rona- Tissus Berthiaume- Bo-Camp- Le propriétaire de l’entreprise Tatoo- Line Blackburn couturière3.5. Modalités organisationnellesDurant l’année scolaire 2005-2006, les élèves d’une seule classe de première année du premier cycle ont eu lapossibilité d’être en entrepreneuriat. Leur chargé de classe disposait d’un statut précaire. Sa tâche a été aménagéede façon à lui permettre d’être avec ses élèves le plus souvent possible. Il a assumé l’enseignement de l’anglais,de l’éducation physique et des quatre cours en entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V359L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

En 2006-2007, avec l’ouverture d’une classe en deuxième année du premier cycle et le maintien d’un groupe enpremière année du premier cycle, les tâches ont été élaborées de façon à permettre aux deux chargés de classede pouvoir travailler en équipe. Les deux périodes juxtaposées d’enseignement de l’un coïncidaient avec deuxpériodes libres pour l’autre, de façon à permettre la collaboration et le soutien dans les projets en cours. Les enseignantsont demandé cette formule afin d’être appuyés et, pendant les périodes de production, de disposer d’aideau besoin. Il faut mentionner que, à la suite des cours consacrés à la connaissance de soi et à la composition deséquipes d’élèves, ces derniers se sont regroupés par cinq, six ou sept afin d’élaborer un projet visant la productiond’un bien. Trois ou quatre micro-entreprises fonctionnaient simultanément.Les enseignants et les autres membres du comité de travail se sont rencontrés plusieurs fois durant les deuxannées scolaires. Chaque fois, lorsque c’était nécessaire, ils ont été remplacés afin qu’ils puissent participer pleinementà l’élaboration des contenus. En 2005-2006, dix rencontres ont eu lieu. En 2006-2007, quatre rencontresont été tenues.Des rencontres ponctuelles ont aussi eu lieu entre l’enseignant, la conseillère d’orientation et d’autres intervenantsau besoin.Au sujet de la composition des groupes, il faut mentionner que la sélection s’est faite en tenant compte uniquementde la motivation des élèves intéressés. La visite des finissants du primaire lors de la période d’inscription etla tenue de portes ouvertes ont permis d’informer les élèves du projet de concentration. Il faut noter que troisautres concentrations existent à l’école secondaire du Rocher, et leur fonctionnement est bien implanté depuis denombreuses années.Au départ, l’organisation matérielle ne facilitait pas l’exploitation de trois ou quatre micro-entreprises simultanément.Les locaux d’atelier et la classe sont éloignés les uns des autres. Pour faciliter l’encadrement, le surveillantd’élèves et une couturière se sont donc ajoutés à l’équipe durant la période intensive de production.3.6. Ressources financièresAfin de démarrer la concentration Entrepreneuriat, l’école a eu à injecter des sommes d’argent pour aménager leslocaux, acheter des équipements, embaucher des personnes pour accompagner et superviser les élèves dansl’élaboration de leurs différents projets, libérer les enseignants pour qu’ils mettent en branle le projet et qu’ils voientau bon fonctionnement de la concentration. La provenance des fonds a été diversifiée. En plus de l’aide financièrede 7 000 $ (répartie sur trois ans) provenant du RQEMEE et de la Fondation de l’entrepreneurship pour faciliterla réalisation des projets et la rédaction du rapport de l’école, une partie des budgets de la stratégie d’interventionAgir autrement, des projets à caractère physique (PCP), de Réussite éducative, d’Innovation pédagogique et deMobilier, appareillage et outillage (MAO) ont été utilisés.Voici donc une liste non exhaustive des dépenses (approximatives) liées à la concentration Entrepreneuriat :• Aménagement de la classe d’entrepreneuriat : 7 000 $, budget Agir autrement et budget PCP.• En 2005-2006, dégagement de quatre périodes d’enseignement pour l’enseignant : 8 000 $ dégagésà même les paramètres de l’organisation scolaire.• En 2006-2007, dégagement de huit périodes d’enseignement pour les deux enseignantes : 16 000 $dégagés à même les paramètres de l’organisation scolaire.• Libérations occasionnelles des enseignants : 3 000 $, budgets Réussite éducative et Innovation pédagogique.• Aide technique dans les ateliers de production : 1 800 $, budget de fonctionnement de la concentrationEntrepreuneuriat (Fondation de l’entrepreneurship).• Outillage et ameublement : 3 000 $, budget MAO.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V360L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.7. Ressources matériellesAnnée scolaireLocaux et matériel2005-2006 • Local de classe• Atelier de couture : machines à coudre, ciseaux, instruments de couture• Atelier de menuiserie : haches, perceuse à colonne, scie à onglet, toupie• Quatre ordinateurs• Un téléphone2006-2007 Classe de la première année du premier cycle• Local de classe (construit en début d’année)• Atelier de couture : machines à coudre, ciseaux, instruments de couture• Atelier de menuiserie : perceuse à colonne, scie à onglet, toupie, scie à ruban• Cuisine : cuisinières électriques, réfrigérateur, évier, armoires et plans de travail• Quatre ordinateurs• Un téléphoneClasse de la deuxième année du premier cycle• Local de classe (construit en début d’année)• Atelier de menuiserie : perceuse à colonne, scie à onglet, toupie, scie à ruban• Cuisine : cuisinières électriques, réfrigérateur, évier, armoires et plans de travail• Quatre ordinateurs• Un téléphone3.8. ÉchéancierLa réflexion de notre école et son adhésion au projet a couvert une période de trois ans. En 2004-2005, nousavons exploré la possibilité d’implanter l’entrepreneuriat de manière à proposer aux enseignants des modalitésconcrètes de fonctionnement. Nous avons consulté le personnel durant l’année 2004-2005 tel que cela a étémentionné précédemment. Cette même année nous a permis d’élaborer le concept décrit dans cette section et derecruter l’enseignant responsable. Le Service des ressources humaines de notre commission scolaire nous a aidésà finaliser l’embauche de l’enseignant responsable pour 2005-2006. Le comité de travail a poursuivi intensivementses travaux au printemps 2005 pour être fin prêt à la rentrée scolaire 2005-2006.On trouve dans cette section les étapes d’élaboration des contenus pédagogiques pour 2005-2006 et 2006-2007ainsi que l’échéancier de réalisation.Année scolaireActions2004-2005 • Exploration des perspectives d’implantation de l’entrepreneuriat.• Consultation du personnel enseignant.• Adhésion au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse (RQEMEE et Fondation de l’entrepreneurship).• Élaboration de la concentration avec le comité de travail (première année du premier cycle).• Tournée des écoles (inscriptions) et portes ouvertes à l’intention du primaire.• Embauche de l’enseignant responsable.• Organisation matérielle.2005-2006 • Lancement de la concentration (première année du premier cycle).• Élaboration d’outils, rencontres de suivi et planification de la deuxième année avec le comité de travail.• Organisation matérielle.2006-2007 • Lancement de la concentration en première et en deuxième année du premier cycle.• Rencontres de planification et d’évaluation.• Préparation du portfolio.• Consultation du personnel enseignant pour les perspectives à long terme.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V361L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Plan, année scolaire 2005-2006Mois Activités entrepreneuriales Activités de l’approche orientanteRencontre avec tous les enseignants de première année du premier cycle (août) pour explorer les enjeux et établir la concertation.Remise du plan et exercice de concertation.Lancement public de la concentration le 29 août à la rentrée (« Du Rocher est incontournable! »).SeptembreActualiser son potentielOctobreCoopérerNovembreRésoudre des problèmesDe décembre à févrierSe donner des méthodes de travail efficacesRésoudre des problèmesSemaine de relâcheMarsCommuniquer de façon appropriéeCoopérerSe donner des méthodes de travail efficacesAvrilCommuniquer de façon appropriéeCoopérerMaiSe donner des méthodes de travail efficacesActualiser son potentielCoopérerJuinConstruction d’une ligne du temps avec legroupe, qui explique le profil de l’année etdans laquelle les découvertes des élèvesseront colligées.Stratégies liées au projet :• Cadre théorique;• Retour sur les projets des annéesantérieures (concours JeunesEntreprises (CJE)).Formation des équipes.Activité d’intégration en camp.Élaboration des projets demicro-entreprises :• Idées et prototypes;• Plan d’affaires;• Thèmes entrepreneuriaux;• Produit et clients;• Financement;• Réseautage.Opérationalisation des projets :• Production;• Réseautage;• Respect des étapes du plan d’affaires.Rédaction des candidatures pour leConcours québécois en entrepreneuriat.Dépôt des projets pour le concours(10 mars).Participation au colloque du RQEMEE(12-13 avril).Rapport-bilan par micro-entreprise.Projet de sortie de fin d’année réalisédans une approche entrepreneuriale.Projet de sortie.Suites pour 2006-2007.Axes de développement de laconnaissance de soi :• Holland (test maison);• Intelligences multiples.Axes de développement de laconnaissance de soi.Découverte des qualitésentrepreneuriales (jeu du CJE).Kiosque de la concentration pourla période des inscriptions.Retour sur la connaissance de soi.Vidéo sur la santé et la sécuritéet les valeurs entrepreneuriales(CSST et Défi InteraXion)Partie 1 du rapport :• Bilan des élèves et desmicro-entreprises;• Suites pour 2006-2007.Partie 2 du rapport :• Bilan des intervenants;• Suites.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V362L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Plan, année 2006-2007, première année du premier cycleMois Activités entrepreneuriales Activités de l’approche orientanteSeptembreActualiser son potentielOctobreCoopérerDe novembre à janvierRésoudre des problèmesDe janvier à maiSe donner des méthodes de travail efficacesRésoudre des problèmesCoopérerConscience de soi, de son potentiel etde ses modes d’actualisationSemaine de relâcheMars et avrilCommuniquer de façon appropriéeCoopérerSe donner des méthodes de travail efficacesActualiser son potentielActivité d’intégration en campet participation de la classe dedeuxième année du premier cycle.Formation des équipes.Stratégies liées au projet :• Cadre théorique;• Retour sur les projets des annéesantérieures.Élaboration des projets demicro-entreprises :• Idées et prototypes;• Plan d’affaires;• Thèmes entrepreneuriaux;• Produit et clients;• Financement;• Réseautage.Opérationalisation des projets :• Production;• Réseautage;• Respect des étapes du plan d’affaires.Dépôt des projets pour le concours(10 mars).Axes de développement de laconnaissance de soi• Holland (test maison);• Intelligences multiples.Découverte des qualités entrepreneuriales(jeu du CJE).Partie 1 du rapport :• Bilan des élèves et desmicro-entreprises;• Suites pour 2007-2008.Partie 2 du rapport :• Bilan des intervenants;• Suites.Métiers et jeu Emploie ton savoir (CJE).MaiSe donner des méthodes de travail efficacesActualiser son potentielCoopérerJuinProjet de sortie de fin d’année réalisédans une approche entrepreneuriale.Projet de sortie.Suites pour 2007-2008 pour les projets de la concentration.Bilan de la progression personnelle (retour sur la personnalité).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V363L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Plan, année 2006-2007, deuxième année du premier cycleMois Activités entrepreneuriales Activités de l’approche orientanteSeptembreActualiser son potentielOctobreCoopérerNovembreRésoudre des problèmesDe décembre à févrierSe donner des méthodes de travail efficacesRésoudre des problèmesCoopérerConscience de soi, de son potentiel etde ses modes d’actualisationSemaine de relâcheMars et avrilCommuniquer de façon appropriéeCoopérerSe donner des méthodes de travail efficacesParticipation de la classe de deuxièmeannée au camp d’intégration des élèvesde première année du premier cycle.Formation des équipes.Stratégies liées au projet :• Cadre théorique;• Retour sur les projets des annéesantérieures.Élaboration des projets demicro-entreprises :• Idées et prototypes;• Plan d’affaires;• Thèmes entrepreneuriaux;• Produit et clients;• Financement;• Réseautage.Opérationalisation des projets :• Production;• Réseautage;• Respect des étapes du plan d’affaires.Retour sur la connaissance de soi.Dépôt des projets pour le concours(pas fait).A) Rapport-bilan par micro-entreprise.Axes de développement de laconnaissance de soi :• Évaluation des compétencesentrepreneuriales;• Intelligences multiples (regroupementdes collaborateurs : types depersonnalités);• Retour sur Holland 2005-2006.Découverte des qualités entrepreneuriales(jeu du CJE).Partie 1 du rapport :• Bilan des élèves et desmicro-entreprises;• Suites pour 2007-2008.Partie 2 du rapport :• Bilan des intervenants.• Suites.Métiers et jeu Emploie ton savoir (CJE).MaiSe donner des méthodes de travail efficacesActualiser son potentielCoopérerJuinProjet entrepreneurial de sortie de find’année : élaboration et préparation.Projet de sortie.Suites pour 2007-2008 pour les projets de la concentration : mission écologiqueou sociale dans le cadre de micro-entreprises de service et de production de biens.Bilan de la progression personnelle (retour sur la personnalité).Retour sur la ligne du temps.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V364L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorablesAu départ, nous relevions comme conditions favorables les éléments suivants :• Notre école et notre personnel sont soucieux d’offrir de bons services, et notre modèle de concentration faitla fierté de notre milieu.• Notre équipe de direction est visionnaire et croit que l’entrepreneuriat est une réponse aux besoins socioéconomiquesde notre milieu.• Nos élèves répondent habituellement bien aux projets que nous leur soumettons.• Nous n’offrons pas de service de concentration à tous nos élèves, et la volonté de pallier ce manque estgrande.• Nous choisissons de maintenir nos concentrations en évitant l’élitisme. Nous souhaitons recruter nos élèvesdans les différentes concentrations à partir de leurs motivations et non de leur portefeuille ou de leur rendementscolaire.• Nous avons dans l’école une équipe multidisciplinaire formée d’une conseillère d’orientation et d’un conseillerpédagogique prêts à s’impliquer.• Nous avons réalisé jusqu’en 2006 des activités avec les Jeunes Entreprises du Québec, et notre animateurest un jeune enseignant dévoué sur qui nous avons pu compter pour le lancement de la concentration.• Notre parrain du milieu des affaires nous a ouvert des portes et a permis aux partenaires de la communautéde nous appuyer.• Nous avons pu bénéficier de l’accompagnement du coordonnateur du RQEMEE et de la Fondation del’entrepreneurship.• Notre participation aux rencontres provinciales nous a permis d’échanger avec les autres écoles et d’approfondirles notions d’orientation et d’entrepreneuriat.• Notre lancement public, nos activités portes ouvertes et nos relations de presse ont donné de la crédibilité ànotre démarche pédagogique.Nous avons également relevé au départ des conditions défavorables :• Notre personnel enseignant adhère au projet, mais aucun enseignant permanent de première année dupremier cycle ne veut se charger du dossier et il nous faut compter sur des enseignants contractuels. Lerenouveau pédagogique insécurise les enseignants, qui veulent se concentrer sur leur programme avantd’implanter de nouvelles choses. Plusieurs persistent à croire que l’entrepreneuriat est un ajout à leur tâcheplutôt qu’un moyen de l’exercer plus efficacement.• Historiquement, nos concentrations (Anglais et Info-plus) attirent des élèves qui performent mieux, et plusd’élèves en difficulté s’orientent vers la classe d’entrepreneuriat. La tâche d’encadrement est plus difficile.• Nous avons connu plusieurs mois de turbulence en raison des négociations syndicales. Même si nousn’avons pas connu d’interruption, nous avons dû nous adapter à la situation.• L’aménagement physique de notre école n’a pas permis durant la première année d’assigner un local multifonctionnelà l’entrepreneuriat, et l’éloignement des salles de travail rend difficiles les déplacements, le rangementdu matériel et l’encadrement des équipes.• Les changements dans l’équipe ont été nombreux, et les suivis n’ont pas toujours été faciles : départ de ladirection adjointe responsable du projet de concentration, départ de l’enseignant responsable de la premièreannée du premier cycle pour une autre école en 2006-2007, absence prolongée puis remplacement del’enseignante responsable de la deuxième année.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V365L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.10. Difficultés éprouvées et solutionsNous avons éprouvé plusieurs difficultés en 2005-2006 et 2006-2007 :• Les activités entrepreneuriales ne connaissent pas encore de suites dans les autres contenus disciplinaires.Il aurait été facilitant de pouvoir compter sur les autres enseignants pour les activités de comptabilité (mathématique),de médiatisation et de rédaction de plans d’affaires et de projets (français), d’exploration desenjeux territoriaux (géographie et histoire), etc. Néanmoins, la tâche du responsable de la première année etses compétences disciplinaires ont permis de concevoir une tâche d’enseignement qui permet de travailleravec les élèves dans plus d’une matière.• Pour pallier les difficultés liées à l’aménagement physique, nous avons investi dans l’accompagnement deséquipes lors des périodes de production (en menuiserie, en couture, etc.), ce qui a permis de mieuxencadrer les élèves. Des investissements ont permis l’ajout d’un téléphone et d’ordinateurs dans la classe.• Pour la deuxième année d’expérimentation, la classe d’entrepreneuriat a été transformée en local multiprojetoù on trouve des tables de travail, des électroménagers, des comptoirs et du rangement.• Les classes d’entrepreneuriat sont composées d’un nombre important d’élèves à risque (en difficulté decomportement ou d’apprentissage), dont certains en redoublement. Il a fallu travailler l’encadrement, mettreen place des plans d’intervention pour certains, modifier des équipes de travail et effectuer de nombreuxretours sur les attitudes en classe et au travail.• Les délais de production et la planification annuelle ne tiennent pas toujours compte des embûches. Nousavons dû investir des heures en dehors de l’horaire prévu (midi, après les cours) afin de répondre aux délaisde production et de dépôt des projets au Concours québécois en entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V366L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Le projet entrepreneurialet son expérimentationCette section porte sur les classes d’entrepreneuriat de première année du premier cycleen 2005-2006 et 2006-2007 et de deuxième année du premier cycle en 2006-2007.4.1. Contenu du projetLa concentration Entrepreneuriat de l’école secondaire du Rocher permetaux élèves d’acquérir des compétences disciplinaires et transversales enexpérimentant les différentes étapes de la création d’une entreprise. Pournotre projet, nous avons privilégié une démarche d’accompagnementvisant l’autonomie, laissant aux enseignants et aux divers intervenantsconcernés le rôle d’animateurs et de guides en fonction des besoinsexprimés par les élèves. Les élèves se trouvent ainsi directement responsablesdes réussites et des échecs connus par leur micro-entreprise et entirent des leçons plus signifiantes et plus durables. Au cours de l’annéescolaire, chaque équipe (composée de cinq à sept élèves) participe aucycle complet de la vie d’une entreprise productrice de biens (de biensou de services pour la deuxième année du premier cycle), de sacréation à son bilan de fermeture.L’année scolaire des élèves en entrepreneuriat débute avec un volet axésur la connaissance de soi. Les élèves sont alors appelés à prendreconscience de leurs forces et des défis qui se présentent à eux tantpar rapport à eux-mêmes qu’en rapport avec les pairs avec qui ilsdevront collaborer pendant toute l’année. Un camp d’intégration detrois jours qui a lieu dès le début de l’année s’avère à la fois révélateuret profitable. En effet, cette expérience permet aux intervenantsd’observer les élèves en action dans différents contextes. De plus,l’expérience permet au groupe de construire une cohésion quinormalement ne serait atteinte que plusieurs semaines plus tard.Cet important volet aide les intervenants à former des équipeséquilibrées, donc gagnantes (contrairement aux équipes d’amis, quiatteignent rarement leurs objectifs de productivité et dont l’expérienceest certainement moins riche en apprentissages), notammenten ce a trait à la coopération et à la solidarité.Une fois les équipes formées, chacune doit en arriver à un consensus sur le choix d’une idée originale de produità fabriquer dans son entreprise. Bien que les élèves soient parfois guidés dans leur choix (notamment sur le plande la faisabilité et du réalisme de leurs idées), toutes les idées émises proviennent des élèves eux-mêmes, et le faitde convenir ensemble du choix final contribue à augmenter l’adhésion des membres au projet. Les micro-entreprisesdoivent ensuite réaliser une étude de marché pour valider leur idée d’entreprise. C’est ainsi que commencela longue et difficile étape de rédaction du plan d’affaires, qui permet aux élèves de mesurer la complexité etl’ampleur de ce projet de micro-entreprise, qui dépasse largement les seuls murs de l’école et qui s’inscrit dans uncontexte beaucoup plus large. Les intervenants ont à cet égard un rôle particulièrement important à jouer puisqu’ilsLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V367L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

doivent sensibiliser les élèves aux différents aspects (de santé, de sécurité, environnemental, économique, social,voire personnel) touchés par la création de leur micro-entreprise. Dans tout ce processus, nous tentons de sensibiliserles élèves à un problème régional important : l’exode des jeunes vers les grands centres urbains. Nousvoulons donc développer leur esprit entrepreneurial afin qu’ils voient les perspectives d’avenir dans la région et lesenvirons. À cet égard, les démarches que les élèves entreprennent eux-mêmes auprès des gens d’affaires et lespartenariats qu’ils établissent avec les entreprises locales leur permettent d’expérimenter de façon tangiblel’entraide et la solidarité régionales et de prendre conscience de leur importance.Le plan d’affaires terminé, chaque équipe dont le projet d’entreprisenécessite un financement doit rencontrer la direction afin deconvaincre l’école de lui accorder le financement essentiel à la phasede production. À cette étape, la direction ne doit pas hésiter à analyserle projet, à questionner les élèves et à exiger des clarifications puis, aubesoin, à envoyer les élèves refaire leurs devoirs. Lorsqu’ils obtiennentenfin leur financement, les élèves planifient la production et l’organisationdu travail. Ils doivent eux-mêmes s’assurer qu’ils ont à temps tousles matériaux et outils nécessaires à la fabrication de leur produit encommuniquant avec leurs partenaires et fournisseurs, ils doivent tenir àjour leur inventaire et leur comptabilité. La phase de production estvécue par les élèves comme une récompense, parce qu’ils ont enfinl’impression de travailler concrètement et d’avancer. Toutefois, l’expérienceleur fait se rendre compte en même temps à quel point le pland’affaires est important, car il leur arrive de devoir interrompre la productionpour régler des problèmes survenant à cause d’aspects du pland’affaires peut-être un peu négligés...Après la phase de production, les équipes s’affairent à la mise en marché et à la vente de leur produit en organisantdivers événements susceptibles de stimuler les ventes ou en participant à de tels événements. Les élèvesdoivent également communiquer avec les médias pour promouvoir non seulement leur produit, mais aussi pourfaire connaître toute la démarche dans laquelle ils s’investissent depuis le début de l’année scolaire. Les profitsréalisés par les micro-entreprises servent à rembourser les dettes contractées auprès de l’école par chacuned’elles. Le surplus dégagé peut alors être investi dans une sortie de fin d’année que les élèves doivent eux-mêmesorganiser dans une démarche entrepreneuriale.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V368L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Au cours de leur deuxième année en concentration, les élèves approfondissent et consolident la démarche entrepriseen première année. Après avoir effectué un retour sur le bilan de leur premier projet de micro-entreprise ainsique sur leurs forces et leurs faiblesses en ce qui a trait aux qualités entrepreneuriales, ils doivent s’investir dans lacréation d’une nouvelle micro-entreprise. Pour l’année 2006-2007, on a proposé aux élèves de deuxième annéedu premier cycle de choisir entre une entreprise de production et une entreprise de service. Ainsi, ils pouvaientchoisir selon leurs aptitudes et leurs préférences. Au cours de l’année, les élèves doivent exploiter davantageles différents outils auxquels ils ont été initiés pendant leur première année (plan d’affaires, outils de gestion,autoévaluation, etc.).À l’aide des autoévaluations qu’ils doivent remplir à chacun des cours et des commentaires fournis par leurs pairset les intervenants, les élèves sont appelés à réfléchir aux méthodes de travail et aux attitudes qui les aident ou quileur nuisent. À l’intérieur des activités de leur micro-entreprise, les élèves développent les qualités entrepreneurialesde façon visible et considérable. Alors que certains s’illustrent de plus en plus comme leaders, d’autres serévèlent être d’excellents organisateurs ou gagnent en autonomie, en confiance en soi. Plus l’année avance, pluson constate chez la plupart des élèves une certaine ouverture vis-à-vis des autres. Si, en début d’année, l’interventiondes adultes est fréquemment nécessaire pour aider à régler les conflits issus des divergences d’opinion ausein des équipes, les élèves construisent en cours d’année une belle solidarité et sont de plus en plus autonomeset capables de coopérer parce qu’ils ont compris qu’en reconnaissant et en unissant leurs différences, ils iront plusloin. Mais, par-dessus tout, ce sont l’enthousiasme et le sentiment d’appartenance et de fierté qu’éprouvent lesélèves par rapport à leur projet et à la concentration qui font de cette expérience un véritable succès, car l’entrepreneuriatpermet tant à l’élève doué qu’à l’élève en difficulté de se surpasser et de vivre des succès à l’intérieurd’un projet commun dont la réussite repose sur l’apport de chacun.4.2. ObjectifsNotre premier but est de créer chez les jeunes un sentiment d’appartenanceà leur groupe. Les élèves, et plus particulièrement ceux à risque de décrochage,doivent sentir qu’ils appartiennent eux aussi à un groupe ayant unprojet d’envergure et une place de choix dans l’école.Notre projet vise aussi à favoriser un passage primaire-secondaire plusharmonieux et cohérent en offrant, entre autres, aux élèves d’une écoleprimaire entrepreneuriale (Sainte-Flore) de notre territoire la possibilité devivre des projets entrepreneuriaux axés sur la création de micro-entreprisesproductrices de biens ou de services.Naturellement, ces projets entrepreneuriaux sont aussi une stratégiefondamentale pour mettre en œuvre le renouveau pédagogique de façonharmonieuse. Tous les DGF et de nombreuses notions disciplinairespeuvent être explorés par l’entremise du DGF Orientation et entrepreneuriat.Cette façon d’intervenir aborde les apprentissages d’une façonplus signifiante, et les projets réalisés permettent aux jeunes d’acquérirune meilleure vision de leur environnement socioéconomique.À long terme, par l’exploitation de plusieurs micro-entreprises pendant les trois premières années du secondaire,nos jeunes peuvent, dans une perspective orientante, s’intéresser aux carrières, métiers et professions de laMauricie et acquérir progressivement une vision de leur propre avenir en région. Nous croyons que l’exode desjeunes peut être ainsi évité ou diminué.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V369L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3. Outils pédagogiquesVoir l’annexe 3 pour connaître l’ensemble des outils pédagogiques utilisés.4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsPremière année du premier cycleAnnée 2005-2006Nom de la micro-entrepriseXtrème PolarArthuCoutuMaCaseBeau-BoisProduit offertFoulardsPochettesTablettes de casierSacs de bois d’allumageMise en valeur des projets :• Santé et sécurité au travail (concours CSST);• Qualités entrepreneuriales (Défi InteraXion);• Présentation de la concentration (portes ouvertes);• Colloque du Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales.Année 2006-2007Nom de la micro-entrepriseLes Petites Douceurs de chez nousCoussin confortPommette essuie-toutAnimondeProduit offertConfituresCoussins décoratifsPorte-essuie-tout décoratifs en boisJeu de société éducatif pour enfantsMise en valeur des projets :• Défi prévention jeunesse (concours CSST);• Soirée portes ouvertes (présentation de la concentration par des élèves);• Participation à l’enregistrement de l’émission Ados-radio sur les ondes de la Première Chaîne de Radio-Canada;• Fête foraine (kiosques de vente et animation autour des différents produits lors des entractes du spectacledes élèves en option théâtre);• Foire en ville (kiosque de vente installé à la foire commerciale annuelle de Shawinigan).Deuxième année du premier cycleAnnée 2006-2007Nom de la micro-entrepriseArthu-ChocolaterieF.P.J.E.(Fait par jeunes entrepreneurs)Publi-Du RocherÉvènements Du RocherProduit ou service offertChocolatOrganisateurs de bureauPublicitéOrganisation d’événementsMise en valeur des projets :• Défi prévention jeunesse (concours CSST);• Soirée portes ouvertes (présentation de la concentration par des élèves);• Fête foraine (kiosques de vente et animation autour des différents produits lors des entractes du spectacledes élèves en option théâtre).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V370L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5. Organisation du travailVous trouverez dans le tableau suivant les différents rôles joués par les élèves dans les micro-entreprises. Naturellement,il est possible de subdiviser les tâches afin d’augmenter le nombre de rôles selon le type d’entreprise etselon le nombre d’élèves par entreprise.Rôle (une personne dans chaque équipe)Coordonnateur généralCoordonnateur des TICCoordonnateur de la productionCoordonnateur des finances,du marketing et des ventesCoordonnateur des ressources humainesTâches• Représente l’entreprise auprès des gens.• Recommande les changements qui permettront d’atteindre les objectifs fixés.• Supervise le plan d’affaires et tous les rapports.• Établit des réseaux de distribution.• Coordonne les activités de communication et de promotion.• Établit les possibilités de nouveaux marchés.• Reçoit et enregistre les factures, les formulaires, les dossierset autres documents destinés à la saisie des données.• Vérifie l’exactitude et la complétude des données enregistrées.• Fait la mise en pages et les corrections appropriées.• Met en place un mode de production efficace.• Planifie la gestion des stocks.• Est responsable des normes du contrôle de la qualité.• Établit des échéanciers de production.• Veille au respect des normes environnementales ainsi que de cellesliées à la santé et à la sécurité.• Enregistre les transactions financières dans les livres comptables.• Tient à jour le solde du compte de banque et de la petite caisse en notantles dépôts et les retraits.• Tient à jour le fichier d’inventaire en inscrivant les entrées et les sortiesde marchandises.• Prépare les états financiers pour l’entreprise.• Révise et approuve la campagne de publicité avant qu’elle commence.• Entreprend des études de marché et en analyse les résultats.• Tient les rapports des présences et absences du personnel.• Procède à des analyses de tâches, rédige les descriptions d’emploiet détermine les classes d’emploi.• Conseille les employés qui ont des difficultés personnelles ou professionnelleset propose des éléments de solution.• Tient à jour un journal de bord des activités de l’entreprise (qui fait quoi).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V371L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.6. RésultatsAnnée 2005-2006 (première année du premier cycle)Nom de la Produit offert Quantité d’articles Coût de Prix Profitsmicro-entreprise produite revient de venteXtrème Polar Foulards 50 8 $ 10 $ 100 $ArthuCoutu Pochettes 30 1 $ 4 $ 90 $MaCase Tablettes de casier 50 4 $ 7 $ 150 $Beau-Bois Sacs de bois d’allumage 100 0 $ 4 $ 400 $Les tableaux suivants donnent une estimation assez réaliste des profits anticipés.Année 2006-2007 (première année du premier cycle)Nom de la Produit offert Quantité d’articles Coût de Prix Estimationmicro-entreprise produite revient de vente des profitsLes Petites Douceurs Confitures 160 1,90 $ 3,50 $ 256 $de chez nousCoussin confort Coussins 50 2,00 $ 5,00 $ 150 $Pommette essuie-tout Porte-essuie-tout décoratifs 40 5,50 $ 10,00 $ 180 $Animonde Jeu de société 0 0 0 0Année 2006-2007 (deuxième année du premier cycle)Nom de la Produit ou Quantité d’articles Coût de Prix Estimationmicro-entreprise service offert produite revient de vente des profitsArthu-Chocolaterie Chocolat 175 1,35 $ 2,50 $ 201,25 $F.P.J.E. (Fait par Organisateurs de bureau 15 1,00 $ 5,00 $ 60,00 $jeunes entrepreneurs)Publi-Du Rocher Publicité – – – –Évènements Organisation d’événements – – – –Du Rocher4.7. Évaluation de l’expérimentationPremière année du premier cycleDemander à des élèves du premier cycle du secondaire de s’engager dans une démarche entrepreneuriale tout enoptant pour un type d’accompagnement visant l’autonomie est en soi une expérience risquée. Lorsque l’on multipliece facteur de risque par quatre (le nombre de micro-entreprises créées dans la classe), l’entreprise semblerelever de la folie! Toutefois, après deux années d’expérimentation, nous constatons que les apprentissages lesplus significatifs et les plus durables effectués par les élèves en entrepreneuriat sont justement dus à ce typed’approche. Le défi à relever peut sembler démesuré pour des élèves de ce groupe d’âge, mais, justement, il lesincite à se dépasser pour assurer la réussite de « leur » entreprise. De même, le fait que chacune des équipesdécide elle-même du produit qu’elle souhaite fabriquer suscite chez ses membres une adhésion profondeau projet. Ce sentiment facilite par la suite la participation des élèves et leur motivation à faire de leur projetune réussite.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V372L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Favoriser l’autonomie des élèves implique nécessairement une démarche par essais et erreurs et, par conséquent,une perte de temps sur le plan de la productivité. La flexibilité et la capacité d’ajustement de l’enseignant parrapport aux objectifs de productivité et aux échéanciers deviennent alors des qualités essentielles sans lesquellesce type de projet est voué à l’échec. Pour apprécier l’enseignement de la démarche entrepreneuriale, il faut êtrecapable d’accueillir l’imprévu comme étant une nouvelle occasion de relever un défi et surtout, construire avec sesélèves un lien de confiance qu’ils sont tous très fiers de mériter et de maintenir.De leur côté, les élèves affirment que leur expérience en entrepreneuriat leur a permis de développer des qualitésessentielles telles que la confiance en soi, la débrouillardise, l’autonomie, le sens des responsabilités et surtout, legoût de relever des défis. S’ils ont appris à la dure que le travail d’équipe est loin d’être la partie de plaisir qu’ilsanticipaient au départ, ils retirent une grande fierté à la fois personnelle et collective d’avoir su surmonter la plupartdes embûches qui sont survenues en cours d’année, notamment sur le plan de la résolution de conflits. Demanière quasi unanime, les élèves ont déjà hâte de s’investir dans une nouvelle micro-entreprise à la deuxièmeannée du premier cycle.Deuxième année du premier cyclePour plusieurs, l’expérience entrepreneuriale avait débuté l’année précédente. Il s’est donc avéré beaucoup plusfacile pour eux d’intervenir dans cette aventure avec la vision et le cœur au travail de l’entrepreneur. Ils enressortent indubitablement avec une plus grande fierté de leurs acquis. Par contre, pour les nouveaux, lesmarches souvent hautes à gravir avant d’arriver à la production ont eu des effets dévastateurs au sein des équipes.La déception, le désappointement et le découragement ont gagné l’esprit d’équipe et ont parfois mené à la fermeturede micro-entreprises. Somme toute, toutefois, les élèves ont pour la plupart apprécié leur expérience et enressortent avec un bon bagage de qualités entrepreneuriales.4.8. Suites du projetNous désirons continuer d’offrir la concentration Entrepreneuriat, selon la demande des élèves et les possibilitésorganisationnelles.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V373L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsLes enseignants en assemblée générale ont maintenu le modèle des concentrations à l’école pour les prochainesannées pour les raisons suivantes :• Modèle apprécié des élèves et de leurs parents.• Particularité de l’école secondaire publique qui fait contrepoids au secteur privé.• Perspectives intéressantes d’intégration disciplinaire dans le cadre du renouveau pédagogique.• Maintien ou amélioration de la motivation des élèves ainsi que de leur intégration au secondaire.Cependant, en raison de la diminution de clientèle et d’autres considérations liées notamment à l’implantation durenouveau pédagogique, qui ne donne pas autant de latitude que voulu pour modifier la grille-matières, nouspasserons, pour les concentrations, de quatre cours par cycle de neuf jours à deux cours par cycle. Pour desraisons pédagogiques, la concentration Anglais conservera ses quatre cours.Au premier cycle du secondaire, l’école poursuivra donc ses expérimentations à raison de deux périodes par cyclede neuf jours. L’équipe enseignante du premier cycle a pour objectif de contextualiser davantage les contenusdisciplinaires dans les projets en entrepreneuriat et les autres concentrations. Cette ouverture permettra de rendrel’enseignement plus signifiant et favorisera le travail d’équipe chez les enseignants.Pour le deuxième cycle du secondaire, notamment pour nos élèves de troisième secondaire, nous envisageons lapoursuite des concentrations en formation générale. Par conséquent, pour l’entrepreneuriat, nous anticipons unproblème, car les élèves inscrits dans cette concentration correspondent au profil de la formation générale appliquée,qui ne permet pas l’ajout de cours optionnels. Nous nous interrogeons sur les avenues possibles.Pour assurer le bon déroulement d’une concentration (Entrepreneuriat ou autre), nous devons être prudents etprévoir les différentes difficultés possibles. Voici certaines recommandations pour favoriser le succès :• La concentration ne doit pas reposer sur une seule personne. Elle doit être l’affaire d’une équipe d’intervenants(enseignants, conseiller d’orientation, direction, personnel de soutien, etc.). Il faut aussi s’assurer de la stabilitédu personnel.• Les élèves devraient être en mesure d’effectuer des apprentissages liés à la concentration dans différentesmatières, pas seulement pendant les cours réservés à celle-ci.• Au premier cycle du secondaire, les projets entrepreneuriaux devraient être concentrés sur la productionde biens.• Afin de permettre aux élèves et aux enseignants de mener à bien les différents projets, il est fortementconseillé de jumeler les cours d’entrepreneuriat.• Il ne faut pas obliger les élèves à s’inscrire dans une concentration (Entrepreneuriat ou autre). Si un élève n’aaucun intérêt pour la concentration, il risque de ne pas bien s’y intégrer.• Il est important que les locaux servant à effectuer les tâches d’entrepreneuriat soient proches les unsdes autres.• La formation de groupes d’entrepreneuriat comprenant un nombre restreint d’élèves est fortement recommandée.Avec 32 élèves par groupe, il peut s’avérer difficile de faire un suivi adéquat de tous les projets misen branle par les différentes équipes.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V374L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographiePlusieurs outils créés par le RQEMEE ont été utilisés pour faciliter l’élaboration des projets entrepreneuriaux(Grille d’appréciation d’un projet entrepreneurial au secondaire, Plan d’élaboration d’un projet entrepreneurial,etc.). Ces outils sont fournis dans le chapitre II du portfolio.D’autres sources ont été consultées. En voici la liste :COMMISSION SCOLAIRE DES LAURENTIDES. Les intelligences multiples au secondaire, [En ligne].[www.cslaurentides.qc.ca/Public/CarrefourPedagogique/WebIntelMulti/index.htm].FRANCŒUR BELLAVANCE, Suzanne. Le travail en projet : une stratégie pédagogique transdisciplinaire, [En ligne], Longueuil,Intégra, 1996. [www.centre-integra.com].BÉDARD, J.L., G. GAGNON, L. LACROIX et F. PELLERIN. Les styles d’apprentissage, Victoriaville, Les Éditions PsychocognitionBGLP, 2002, 325 p.OUIMET, Denis. Les dynamiques de la personne, Montréal, Les Éditions de l’Homme, 1997, 192 p.PELLETIER, Denis, Gilles NOISEUX et Emmanuel POMERLEAU. L’aventure du travail : carnet d’exploration, Québec,Éditions Septembre, 1990, 152 p. (Choisir).Nous vous invitons à consulter les références suivantes ainsi que l’annexe 4 pour plus d’information.« Esprit d’entreprise », Le Point, [reportage télévisé] : réalisatrice : Louise Beaudoin, Radio-Canada, 13 octobre 2006,9 min 41 sec. [www.radio-canada.ca/lepoint].SAINT-ARNAUD, Royal. « Une première au Québec », Le Nouvelliste, 30 août 2007, p. 8.VEILLETTE, Marie-Ève. « Du Rocher, un modèle québécois de la réforme scolaire », L’Hebdo du Saint-Maurice, vol. 97, n o 37,10 septembre 2007.7AnnexesAnnexe 1 : Programme d’études 2007-2008Annexe 2 : Plan de réussite 2006-2009Annexe 3 : Les outils pédagogiquesAnnexe 4 : Conférence de presse et articles de journauxOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V375L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3782. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3793. L’élaboration et la mise en œuvre des projetsentrepreneuriaux dans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3803.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3803.2. Moyens employés pour susciter l’adhésiondu personnel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3813.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3823.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3823.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3833.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3833.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3833.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3843.9. Conditions favorables et défavorables. . . . . . . . . . 3843.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . 3854. Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3864.1. Études entrepreneuriales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3864.1.1. Contenu du projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3864.1.2. Objectifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3864.1.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3864.1.4. Réalisations des élèveset des intervenants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3874.1.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3874.1.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3884.1.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . 3884.1.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3894.2. Écopreneuriat. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3894.2.1. Contenu du projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3894.2.2. Objectifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3894.2.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3894.2.4. Réalisations des élèves. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3904.2.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3904.2.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3904.2.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . 3904.2.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3904.3. Mini-entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3914.3.1. Contenu du projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3914.3.2. Objectifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3914.3.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3914.3.4. Réalisations des élèveset des intervenants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3924.3.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3924.3.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3924.3.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . 3924.3.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3924.4. L’entrepreneuriat, j’y vois!. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3934.4.1. Contenu du projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3934.4.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3934.4.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3934.4.4. Réalisations des élèveset des intervenants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3934.4.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3944.4.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3944.4.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 3944.4.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3945. Suites pour l’école et recommandations . . . . . . . . . . . . . 3956. Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3967. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 396LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V377L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1L’écoleL’école Jean-Gauthier reçoit une population rurale et semi-rurale venant de sept municipalités du secteur nord duterritoire de la commission scolaire du Lac-Saint-Jean : Alma (quartiers de Delisle et de Saint-Cœur-de-Marie),Saint-Nazaire, L’Ascension-de-Notre-Seigneur, Labrecque, Lamarche, Sainte-Monique et Saint-Henri-de-Taillon.La population est évaluée à 11 770 personnes, soit 4 126 ménages.L’école se trouve en milieu défavorisé. Le revenu moyen des familles et le niveau de scolarité moyen de la mère s’ytraduisent par un indice de défavorisation de 10. L’école Jean-Gauthier est donc ciblée par la stratégie d’interventionAgir autrement.Construite en 1976, l’école Jean-Gauthier possède une superficie totale de 6 471 m 2 , pour un ratio de 13,9 m 2par élève. L’école a subi des rénovations majeures au cours des dernières années. Les classes, les laboratoires, lesespaces communs des élèves et la bibliothèque ont été rénovés. Des travaux d’isolation, de fenestration, d’insonorisation,de ventilation et de mise aux normes ont été exécutés du 1 er juillet 2003 au 15 février 2004, en présencedes élèves et du personnel.La clientèle de l’école a changé avec la mise en place du plan de redistribution et de destination des immeublesétabli en 2003 par la commission scolaire du Lac-Saint-Jean. En 2003-2004, l’école offrait les cours de première,deuxième et troisième secondaire. En 2004-2005, elle accueillait les élèves de la première à la quatrième secondaireet, en 2005-2006, ceux de la première à la cinquième secondaire.En 2006-2007, l’école comptait 698 élèves de la première à la cinquième secondaire, répartis dans 25 groupes.De ce nombre, 39 formaient deux classes de cheminement temporaire (cheminement progressif de premier et dedeuxième cycle) et 44 élèves de quatrième et cinquième secondaire étaient inscrits à un programme d’étudesentrepreneuriales. Chaque année du secondaire compte une classe d’élèves inscrits à un programme d’enrichissementde l’apprentissage des langues. Une concentration en volleyball élite féminin existe aussi à l’école. Quelque80 filles de la première à la cinquième secondaire y sont inscrites.Parmi les élèves de l’école, 139 sont considérés « à risque ». Les deux tiers d’entre eux sont au premier cycle. Letiers des élèves arrivant de la sixième année présentent des retards en lecture, en écriture ou en mathématiques.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V378L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleDepuis une dizaine d’années, la direction collabore avec l’équipe-école pour appliquer la philosophie du D r WilliamGlasser, soit la mise en place d’une « école qualité ». Pour ce faire, la théorie du choix et la thérapie de la réalitéorientent le projet éducatif.Ainsi, l’école Jean-Gauthier se veut un milieu de vie où tous les élèves et tout le personnel s’engagent à développerune atmosphère d’entraide, où l’on mise sur des liens signifiants entre les élèves et le personnel, où l’on proposedes tâches authentiques aux jeunes, où l’on demande aux élèves de faire de leur mieux, où on les amène àévaluer leur travail et à l’améliorer.Pour y arriver, le domaine de l’orientation et de l’entrepreneuriat devient un phare qui guide nos interventions etnous permet d’actualiser notre projet éducatif.Ces considérations orientent notre vision, celle de permettre aux jeunes de vivre la réussite éducative dans leurmilieu, en respectant leurs capacités, leurs champs d’intérêt et leurs aptitudes propres afin qu’ils puissent atteindreleur épanouissement intégral.Notre plan de réussite, par la planification stratégique qu’il propose, établit les moyens par lesquels l’école Jean-Gauthier accomplit sa mission.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V379L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesIl y a une douzaine d’années, un groupe d’enseignantes a assisté à une conférence sur l’école qualité. À cetteépoque, les élèves étaient suspendus lorsque différentes situations problématiques survenaient : violence, absentéisme,consommation de substances illicites, etc. De plus, l’équipe-école jugeait alors insatisfaisant letaux d’abandon scolaire de notre clientèle en difficulté. Ces facteurs nous ont amenés à revoir notre mode defonctionnement.Cette nouvelle vision s’est traduite dans une première version du projet éducatif, où la philosophie de nos interventionset de notre pédagogie a été revue. Le processus de changement n’en était toutefois qu’à ses balbutiements.Ce mouvement a vraiment pris son envol avec l’arrivée d’une nouvelle direction il y a cinq ans. La voix de ceux etcelles qui avaient amorcé une réflexion et une formation axées sur la théorie du choix s’est alors affirmée davantagedans l’école. On a cherché des moyens de proposer aux élèves des tâches ou des activités authentiquesrespectant les champs d’intérêt, les capacités et les aptitudes de chacun, leur permettant d’atteindre leurépanouissement intégral.Nous avons récrit le projet éducatif, en choisissant l’orientation et l’entrepreneuriat ainsi que la science et latechnologie comme moyens privilégiés de changer nos pratiques. De cette façon, nous cherchons à favoriser unemeilleure insertion professionnelle et sociale des élèves et à assurer la construction de leur identité vocationnellesous toutes ses dimensions : manuelle, sociale, intellectuelle, artistique, entrepreneuriale et méthodologique.Année Personnel de l’école Parents Communauté1998• Réunions générales pour revoir leprojet éducatif;• Formation sur la théorie du choix.• Changement dans l’organisationscolaire (options à toutes les annéesdu secondaire et récupération);• Rencontres du comité d’organisationscolaire;• Implantation des options à caractèreentrepreneurial.• Consultation par l’entremisedu conseil d’établissement.2002• Consultation par l’entremisedu conseil d’établissement.2003• Présence au Forum d’automnesur l’entrepreneuriat, avec pourconséquence l’ajout du voletentrepreneurial au projet éducatif,après des consultations menéesauprès du conseil des enseignantset lors d’une réunion générale detout le personnel;• Rédaction du projet de programmeÉtudes entrepreneuriales, après desconsultations auprès du conseil desenseignants et en réunion générale.• Consultation par l’entremisedu conseil d’établissement;• Présentation du projet deprogramme Études entrepreneurialesau centre local de développement(CLD), à la Chambrede commerce d’Alma etaux Services éducatifs dela commission scolaire;• Partenariat avec la formationprofessionnelle.De 2004 à 2007• Suivi effectué avec le comité d’organisationscolaire pour améliorer lesdifférentes options offertes.• Suivi effectué au conseild’établissement.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V380L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelAnnée Moyens Description1998De 2002 à 2007De 2002 à 20072003, 2004 et 2005200620062006-20072006-2007• Réunion générale;• Formation sur la théorie du choix;• Groupe pédagogique tourné vers lapratique réflexive (groupe d’enseignantssupervisés par l’Université du Québecà Chicoutimi).• Participation de membres du personnel(enseignants, direction et conseillère enorientation) au Forum d’automne surl’entrepreneuriat et à différentesformations sur l’entrepreneuriat.• Comité École orientante etentrepreneuriat.Foire éducative.Journée de sensibilisation, le 2 juin.• Présentation de la philosophie de l’écolequalité;• Amorce de réflexion sur les pratiquespédagogiques liées à l’entrepreneuriat.• Réunions d’enseignants du primaireet du secondaire, d’une direction duprimaire et de la conseillère en orientation,afin de partager et d’organiser desactivités à valeur entrepreneuriale tantpour le primaire que pour le secondaire;• Rencontres des directions du primaire etdu secondaire, afin de s’informer,d’organiser des activités et de prendredes décisions liées aux besoins denotre milieu.Planification, organisation et réalisation parla conseillère en orientation d’une foireéducative (présentation des projets entrepreneuriauxdes élèves du primaire et dusecondaire dans un même lieu et à unmême moment, ce qui permet aux enseignants,aux parents et aux membres dela communauté de prendre connaissancedes réalisations des élèves).Tenue d’un rassemblement auquel ontparticipé des conférenciers, des enseignantsvivant des expériences pédagogiquesentrepreneuriales dans leur classeet leur école, des partenaires et un entrepreneurdu milieu. Ce moment d’échangenous a permis de constater le travailréalisé dans les autres écoles de notrerégion, de discuter entre équipes-écoleset d’élaborer des projets.5 à 7, le 19 novembre. Planification, organisation et tenue àl’école Jean-Gauthier d’un 5 à 7 pour lesenseignants du primaire et du secondaire.Le but de cette rencontre était de planifierles activités pour l’année scolaire et deprésenter le projet de conception d’activitéspédagogiques entrepreneuriales(projet C.A.P.E.).Comité-école.Situation d’apprentissage.Trois rencontres, afin de planifier etd’organiser dans notre école des activitésde reconnaissance et de sensibilisation àl’entrepreneuriat.Élaboration et réalisation au premiercycle du secondaire d’une situationd’apprentissage axée sur les valeursentrepreneuriales.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V381L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.3. Étapes d’implantationDe 1998 à 2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005- 2006 2006-2007• Expérimentationde différentesactivités et optionsliées aux valeursentrepreneurialeset à l’école orientante.Clientèlecible : élèves encheminementprogressif (élèvesayant deux ans deretard scolaire etdont l’enseignementestmodulaire).• Intégration desvaleurs entrepreneurialesauprojet éducatif.• Rédaction duprojet deprogrammeÉtudes entrepreneuriales.• Implantation desoptions en explorationdu marchédu travail.• Implantation duprogrammeÉtudes entrepreneuriales.• Participation auxjournées provincialesde l’entrepreneuriatausecondaire.• Virage du coursÉducation économiqueversl’«écopreneuriat».• Intégration duRéseau québécoisdes écolesmicro-entreprisesenvironnementales(RQEMEE).• Participation auxjournées provincialesde l’entrepreneuriatausecondaire.• Poursuite duprogrammeÉtudes entrepreneuriales;• Poursuitedu coursÉcopreneuriat.• Participation auPortfolio des del’entrepreneuriatau secondaire.• Participation auxjournées provincialesde l’entrepreneuriatausecondaire.3.4. Ressources humainesRessourcesDirectionConseillère en orientationEnseignantsTâches• Faire preuve de leadership afin de susciter le goût d’entreprendre un nouveauprojet pédagogique.• Libérer des ressources humaines pour l’élaboration de projets et la participationà diverses formations.• Agir en entrepreneur.• S’assurer d’offrir un soutien approprié au personnel engagé dans le changement.• Organiser et animer des activités à caractère entrepreneurial ou y participer.• Faire le pont entre les partenaires de la communauté, les entreprises et l’école.• Soutenir les enseignants dans leur démarche de création d’activitésentrepreneuriales• Créer des activités à caractère entrepreneurial.• Organiser et animer des activités à caractère entrepreneurial ou y participer.• Prendre part à rédaction des projets entrepreneuriaux.• S’assurer que les nouveaux cours permettent aux élèves d’acquérir les unitésnécessaires à l’obtention du diplôme d’études secondaires (DES).• Participer activement aux activités du comité entrepreneurial dans l’école.• Intégrer les valeurs entrepreneuriales aux activités quotidiennes de l’école.• S’assurer de la pérennité du projet dans le milieu.• Faire le pont entre les partenaires de la communauté, les entreprises et l’école.• Organiser et animer des activités à caractère entrepreneurial ou y participer.• Prendre part à la rédaction des projets entrepreneuriaux.• Faire le pont entre les partenaires de la communauté, les entreprises et l’école.• Trouver des moyens de concrétiser la philosophie entrepreneuriale dans les diversesactivités pédagogiques vécues quotidiennement.• Adapter le matériel aux valeurs entrepreneuriales.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V382L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.5. Modalités organisationnellesGrille-matièresTâcheLibérationOrganisation des groupesNous avons libéré 4 périodes de 60 minutes afin d’intégrer des options à l’horaire des élèves.Nous avons adapté la grille pour y intégrer le programme Études entrepreneuriales(9 périodes de 60 minutes en quatrième secondaire et 10 périodes en cinquième secondaire).Nous avons intégré à la tâche de l’enseignant les options et le programme Études entrepreneuriales.Nous avons reconnu du temps de tâche complémentaire pour le travail de préparation des activitésà valeur entrepreneuriale.À partir du budget Agir autrement, nous avons accordé à la conseillère en orientation du tempssupplémentaire pour les différentes tâches liées à l’entrepreneuriat.La direction doit prévoir du temps de concertation avec l’équipe-école et les autres directions,en plus d’animer le comité entrepreneurial dans l’école.Les enseignants ont été libérés de certaines heures d’enseignement pour rédiger et préparerdes activités.Cinq enseignants, un membre de direction et la conseillère en orientation forment un comitéentrepreneurial dans notre école.3.6. Ressources financièresL’amorce de tels changements peut se faire à condition d’y consacrer de l’argent.D’abord, les sommes rattachées à la stratégie d’intervention Agir autrement ont financé plusieurs de nos actions :ajouter, pour l’entrepreneuriat, une journée de travail à l’horaire de la conseillère en orientation; acheter du matérielpour réaliser les différentes activités entrepreneuriales; organiser des sorties et faire venir des ressources entrepreneurialesdans notre milieu. Cet argent nous a également permis d’assumer les coûts relatifs à différentes libérations,afin que plusieurs membres du personnel participent à des formations et colloques liés à l’entrepreneuriat.De plus, les sommes destinées à l’école orientante nous ont permis d’organiser des événements majeurs quirassemblaient plusieurs intervenants de différents ordres d’enseignement, soit les foires éducatives et la journée desensibilisation.De plus, comme nous participons chaque année au Concours québécois en entrepreneuriat, nous avons accès àdu financement. Avec cet argent, nous avons acheté beaucoup de matériel pour la fabrication des différentsproduits réalisés dans nos mini-entreprises.Enfin, dans le cadre de l’élaboration du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire, nous avons reçu une allocationpour les années 2004-2005, 2005-2006 et 2006-2007.3.7. Ressources matériellesÉvidemment, l’arrivée de l’entrepreneuriat dans une école amène des changements tant organisationnels quematériels. Nous avons mis en place un local réservé à la fabrication des produits des différents projets entrepreneuriaux,ce qui entraîné l’achat de différents outils, tels que scie à onglet et toupie. Nous avons de plus aménagéun local réservé au programme Études entrepreneuriales. Ce local est muni d’un ordinateur par élève afin quechacun puisse faire les recherches nécessaires à la rédaction de son plan d’affaires. Nous avons également faitinstaller une ligne téléphonique dans ce local pour faciliter les contacts de nos élèves avec les différents partenaires duprogramme.Les projets à caractère entrepreneurial demandent d’acheter beaucoup de matériel. Il serait difficile ici de dresserune liste exhaustive de tout ce dont nous avons besoin pour nos activités à caractère entrepreneurial.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V383L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.8. ÉchéancierDe 1998 à 2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005- 2006 2006-2007• Expérimentationde différentesactivités et optionsliées aux valeursentrepreneurialeset à l’école orientante.Clientèlecible : élèves encheminementprogressif.• Intégration desvaleurs entrepreneurialesauprojet éducatif.• Rédaction duprojet deprogrammeÉtudes entrepreneuriales.• Implantation desoptions en explorationdu marchédu travail.• Implantation duprogrammeÉtudes entrepreneuriales.• Participation auxjournées provincialesde l’entrepreneuriatausecondaire.• Virage du coursÉducation économiqueversl’écopreneuriat.• Intégration duRQEMEE.• Participation auxjournées provincialesde l’entrepreneuriatausecondaire.• Poursuite duprogrammeÉtudes entrepreneuriales.• Poursuitedu coursÉcopreneuriat.• Participation auPortfolio del’entrepreneuriatau secondaire.• Participation auxjournées provincialesde l’entrepreneuriatausecondaire.3.9. Conditions favorables et défavorables3.9.1. Conditions favorablesUn certain nombre de conditions sont à considérer lors de l’implantation de l’entrepreneuriat dans une école.C’est, en effet, un ensemble de facteurs qui fait que la magie de l’entrepreneuriat peut se créer.L’une des conditions les plus importantes est sans contredit la stabilité de l’équipe-école, plus particulièrementdes personnes engagées dans les projets entrepreneuriaux. Souvent, ce sont ces personnes qui, elles-mêmesentrepreneures, vont décider de prendre en charge les projets à caractère entrepreneurial. Comme au début d’unetelle aventure ce n’est pas nécessairement toute l’école qui est sensibilisée aux activités à caractère entrepreneurial,la stabilité du personnel (direction, conseillère en orientation, enseignants) est très aidante.Il doit également exister une volonté de faire les choses différemment avec les jeunes. Les personnes motivées parl’entrepreneuriat se doivent d’avoir elles-mêmes certaines des qualités que l’on dit entrepreneuriales.La possibilité de réserver une partie de budget à l’entrepreneuriat est sans contredit une condition des plusfavorables. Ceci permet d’avoir une certaine liberté dans les différentes actions.La libération de tâches est un autre facteur essentiel à la réussite de tels projets. L’entrepreneuriat est très exigeantet demande souvent du temps de réflexion et de concertation que les tâches quotidiennes rendent difficile àtrouver, tant pour les enseignants que pour la conseillère en orientation.Une autre condition favorable présente dans notre école est l’accès à différentes formations sur l’entrepreneuriat.Ce temps de ressourcement est essentiel afin d’enrichir nos expériences, mais également pour aller puiser dansles expériences de personnes qui ont déjà amorcé de tels projets.L’insertion de l’entrepreneuriat dans le projet éducatif est une des conditions les plus favorables pour notre école.En effet, comme le projet éducatif est un guide important pour les écoles, il est essentiel que les valeurs entrepreneurialesy soient présentes afin de pouvoir rattacher les actions à un cadre théorique.Enfin, la participation et la volonté des élèves de choisir un parcours scolaire différent est sans conteste une conditionimportante qui a permis à notre école de continuer dans la lancée de l’entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V384L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9.2. Conditions défavorablesAvec le réaménagement des immeubles de la commission scolaire, l’école Jean-Gauthier s’est retrouvée avec unproblème de locaux. En effet, comme ceux-ci sont pratiquement utilisés à 100 % dans toutes les cases del’horaire, le manque d’espace nous a contraints à aménager une salle de coupe et un local d’entrepreneuriat assezretreints.De plus, le manque d’outils et de matériel a, à certaines occasions, bloqué les différents projets des élèves.En outre, comme au départ l’entrepreneuriat est l’affaire de quelques personnes dans une école, les personnesengagées dans ces démarches ont parfois manqué de collaboration de la part des autres enseignants. Leproblème a surtout été vécu dans le programme Études entrepreneuriales, où le stage que les élèves devaientréaliser chaque semaine entrait en conflit avec, entre autres, leurs cours de mathématique 536, de chimie ou dephysique.Le fait que nous soyons une région éloignée peut aussi affecter un peu le parcours d’études entrepreneuriales. Lesvisites d’entreprises se voient quelquefois limitées par notre distance des grands centres. Les entreprises de notrerégion étant très centrées sur l’industrie du bois, il est parfois difficile de faire voir à nos élèves des entreprises liéesà leur plan d’affaires.L’affectation annuelle des enseignants est également une condition défavorable. Un roulement de personnel n’estpas aidant pour les projets à caractère entrepreneurial. Lorsqu’en plus il s’agit d’un programme de deux anscomme Études entrepreneuriales, il est difficile de vivre une affectation chaque année.3.10. Difficultés éprouvées et solutionsÉvidemment, faire les choses différemment amène toutes sortes de difficultés. À l’école Jean-Gauthier, le manqued’espace a parfois freiné l’élaboration des différents projets d’élèves. Par contre, en 2007-2008, notre salle decoupe bénéficiera grandement du réaménagement des locaux de sciences. De plus, les investissements ensciences amèneront de nouveaux outils qui aideront certainement nos élèves.Nous avons décidé de concentrer les stages du programme Études entrepreneuriales lors des journées pédagogiqueset de la semaine de relâche. Cette façon de faire aide beaucoup les élèves qui ne pouvaient manquer descours de sciences.L’entrepreneuriat ne tient malheureusement au début qu’à quelques personnes. Avec les années, une certainefatigue se fait ressentir chez elles. Pour les prochaines années, nous allons devoir impliquer et former desressources supplémentaires afin de soutenir tous les projets entrepreneuriaux de notre école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V385L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation4.1. Études entrepreneuriales4.1.1. Contenu du projetLe programme Études entrepreneuriales permet aux élèves inscrits d’obtenir, en plus de leur DES, une attestationde spécialisation professionnelle (ASP) en lancement d’une entreprise. S’adressant aux élèves de quatrième etcinquième secondaire intéressés par l’entrepreneuriat, il est offert en concomitance avec la formation professionnelle.Ce programme se divise en six volets :• Volet 1 : Théorie (cours d’éducation économique et ASP en lancement d’une entreprise);• Volet 2 : Mini-entreprise (création d’une entreprise de biens);• Volet 3 : Stage en milieu de travail;• Volet 4 : Conférence (chambre de commerce);• Volet 5 : Visite d’entreprises;• Volet 6 : Voyage exploratoire.Pour les élèves inscrits à ce programme, 7 périodes par cycle de 10 jours sont consacrées aux études entrepreneuriales.4.1.2. ObjectifsPar le programme d’études entrepreneuriales, nous voulions sensibiliser les jeunes de notre région aux différentesqualités entrepreneuriales. Comme notre école est en milieu défavorisé, nous croyons qu’outiller les jeunes en vuedu lancement d’une entreprise peut les aider à se prendre en main en créant leurs propres emplois. Commebeaucoup de petites entreprises existent chez nous, nous y voyons une occasion pour nos jeunes de détenir unpotentiel très intéressant pour leur avenir. Les élèves, en plus de développer des qualités entrepreneuriales, obtiennentun double diplôme, ce qui n’est pas à négliger dans un contexte de recherche d’emploi.Le programme d’études entrepreneuriales fait appel aux domaines et compétences qui suivent :Domaine général de formation • Orientation et entrepreneuriat.Domaine disciplinaire • Univers social :- Éducation économique.Compétences transversales • Ordre intellectuel :- Mettre en œuvre sa pensée créatrice.• Ordre méthodologique :- Se donner des méthodes de travail efficaces.• Ordre personnel et social :- Actualiser son potentiel.- Coopérer.4.1.3. Outils pédagogiquesDans le cadre du programme d’études entrepreneuriales, nous avons utilisé des documents déjà existants, maiségalement créé nos propres documents afin de combler le manque ressenti quant à certains aspects. Voici unaperçu des documents que nous utilisons :• BOURGET, Michèle, et Michel P. TRUDEAU. Indices, Éditions du renouveau pédagogique inc., 1993.• Les 10 cahiers de l’ASP en lancement d’une entreprise :• Plan d’affaires et présentation de la démarche;LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V386L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

• Projet d’entrepreneuriat et formation;• Outil informatique;• Analyse du marché;• Plan de communication;• Plan des opérations;• Plan des ressources;• Ressources financières;• Notions de base en comptabilité;• Financement.• Le site Internet du cours Lancement d’une entreprise : www.lancement-e.com.• Un site Internet régional sur l’entrepreneuriat : www.portailentrepreneur.com.• Un cahier de stage maison, évaluant les compétences suivantes : « Coopérer », « Communiquer de façonappropriée », « Actualiser son potentiel » et « Se donner des méthodes de travail efficaces ».4.1.4. Réalisations des élèves et des intervenantsL’objectif ultime de ce programme est la réalisation d’un plan d’affaires par les élèves. Depuis deux ans, plusieursplans d’affaires ont été conçus : boutique d’informatique, animalerie, café Internet, atelier de couture, pâtisserie,crèmerie et boutique de bonbons, notamment. De plus, les élèves doivent mettre en place une mini-entreprise afind’appliquer certains concepts appris en classe; ils participent de ce fait au Concours québécois en entrepreneuriat.Les projets réalisés en 2006-2007 ont permis de fabriquer des petits bancs, des cadres en bois, des colliers et desjeux d’échecs.4.1.5. Organisation du travailDans ce programme, les élèves et les enseignants accomplissent plusieurs tâches. Les tableaux qui suiventprésentent celles qu’ils effectuent aux différentes étapes des deux années du programme :Réalisation d’un plan d’affairesTâches de l’élève• Trouver une idée de projet.• Trouver de l’information sur les différentes parties d’un plan d’affaires(coût de location d’un local, statistiques sur la clientèle cible,organisation des ressources humaines, budget, etc.).• Élaborer un plan d’affaires en fonction des critères de l’ASPen lancement d’une entreprise.Tâches de l’enseignant• Recevoir une formation sur l’ASP en lancementd’une entreprise.• Transmettre les connaissances nécessaires surles différentes parties d’un plan d’affaires.• Accompagner les élèves dans leurs différentesrecherches.• Accompagner les élèves dans l’élaboration deleur plan d’affaires.Stage en entrepriseTâches de l’élève• Apprendre à mieux se connaître en participant à différentes activités.• Après des activités de connaissance de soi, cibler un milieude stage qui l’intéresse.• Faire les démarches pour entrer en contact avec un milieu de stage.• Rencontrer le superviseur de stage en entreprise.• Déterminer des dates de stage.• Réaliser son stage.• Remplir son carnet de stage.• Partager son expérience avec le groupe.Tâches de l’enseignant• Animer les activités de connaissance de soi.• Tracer le portrait de l’activité économiquedu milieu.• Accompagner les élèves dans leurchoix de stage.• Approuver leur choix.• Superviser en entreprise.• Évaluer les carnets de stage.• Animer le retour sur les expériences de stage.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V387L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Mini-entrepriseTâches de l’élève• Mettre en place l’équipe de travail.• Faire un remue-méninges pour trouver le produit ou service.• Choisir un produit ou service.• Former différents comités :• Comité de production;- Comité des finances;- Comité des ressources humaines;- Comité du marketing;- Comité des technologies de l’information et de la communication (TIC).• Accomplir les différentes tâches des comités.• Mettre en place les ressources afin d’amorcer les activités de l’entreprise.• Faire fonctionner la mini-entreprise.Tâches de l’enseignant• Expliquer les fondements d’une mini-entreprisede biens ou de services.• Conseiller les jeunes sur les différents typesde marché.• Expliquer le rôle des différents comités.• Soutenir les différents comités.4.1.6. RésultatsÀ la fin de l’année scolaire 2006-2007, deux cohortes d’élèves auront terminé le programme Études entrepreneuriales.À ce moment, 24 des 40 élèves inscrits auront obtenu leur ASP en lancement d’une entreprise en plus deleur DES. Comme dans plusieurs projets, certains élèves ont choisi de faire partie du programme sans toutefoisrecevoir le diplôme supplémentaire.Les élèves évaluent ce programme de façon très favorable. Ils disent avoir appris beaucoup sur eux-mêmes grâceaux différentes activités. Les élèves considèrent que toutes les connaissances et habiletés apprises leurs seront trèsutiles dans leur projet d’études et sur le marché du travail. La qualité des plans d’affaires réalisés par les jeunes asurpris les enseignants de la formation professionnelle en lancement d’une entreprise qui les corrigeaient.Rappelons différentes réalisations des élèves au cours du programme :• Conception d’un plan d’affaires;• Stage en entreprise;• Mini-entreprises :– Tabourets,– Colliers,– Jeux d’échecs,– Coffres à bijoux en bois,– Cadres en bois.4.1.7. Évaluation de l’expérimentationBien que ce projet reçoive une bonne évaluation, plusieurs éléments doivent être améliorés.Avec la deuxième cohorte, nous avons dû apporter des ajustements pour rendre les apprentissages plus concrets.Les élèves ont besoin de voir les choses, et pas seulement d’entendre de la théorie. Nous devrons nousquestionner sur la possibilité d’accroître le nombre de stages et de conférences au cours des prochaines années.Notre première cohorte étant à sa première année d’études postsecondaires, il est difficile pour nous d’évaluer sinotre objectif de départ de former de futurs entrepreneurs sera atteint. Par contre, nous sommes convaincus quetous les apprentissages des élèves dans ce programme les aideront grandement dans leurs projets futurs.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V388L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.8. Suites du projetLes inscriptions nous permettent de croire que le programme aura encore lieu en 2007-2008.Au moment de rédiger ce texte, nous arrivons de l’Allemagne avec les élèves de la deuxième cohorte, et l’explorationd’un autre marché nous a éveillés aux possibilités du commerce international. Les élèves de la prochaine cohorteémettent déjà le désir de voir eux aussi comment l’entrepreneuriat se vit ailleurs dans le monde. Les expériencesinternationales apporteront sans doute beaucoup de dynamisme à notre programme. Elles concourront égalementà rendre plus concrets les différents apprentissages des élèves, grâce à davantage de conférences et de visitesd’entreprises.4.2. Écopreneuriat4.2.1. Contenu du projetLe cours Écopreneuriat est une adaptation concrète du cours obligatoire d’éducation économique de cinquièmesecondaire. En effet, ce nouveau cours mieux adapté aux nouvelles réalités économiques fait participer activementles élèves à la création d’une entreprise. Traditionnellement, les jeunes apprenaient de manière plusthéorique les différents concepts économiques. Maintenant, le fait de vivre toutes les étapes de création d’uneentreprise de biens ou de services rend leurs apprentissages plus pratiques et près de la réalité. Tous les élèves decinquième secondaire vivent cette expérience des plus enrichissantes à un rythme de 6 périodes par cycle de 10 jours.4.2.2. ObjectifsLe cours Écopreneuriat a pour objectif de rendre plus concrets les apprentissages du cours d’éducation économiquede cinquième secondaire. Nous voulons que les élèves vivent toutes les étapes de création d’une entreprisede biens ou de services tout en ayant une base théorique en économie. Ce programme fait appel aux domaineset compétences qui suivent :Domaine général de formation • Orientation et entrepreneuriat.Domaine disciplinaire • Univers social :- Éducation économique.Compétences transversales • Ordre intellectuel :- Mettre en œuvre sa pensée créatrice.- Résoudre des problèmes• Ordre méthodologique :- Se donner des méthodes de travail efficaces.• Ordre personnel et social :- Actualiser son potentiel.- Coopérer.4.2.3. Outils pédagogiquesPour ce cours, nous avons utilisé des documents de référence déjà existants, mais nous avons également créé nospropres documents :• BOURGET, Michèle, et Michel P. TRUDEAU. Indices, Éditions du renouveau pédagogique inc., 1993.• Un outil maison sur les différentes étapes de la création d’une entreprise.• Le logiciel Excel pour la comptabilité.• Un site Internet régional sur l’entrepreneuriat : www.portailentrepreneur.com.• Différents autres sites Internet tels que celui de Statistique Canada (www.statcan.ca) et de Biblio branchée(www.biblio.eureka.cc).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V389L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.4. Réalisations des élèvesLes élèves ont réalisé plusieurs produits. Nous aurions bien aimé qu’une entreprise offre un service, mais nouscroyons que la structure actuelle du cours rend difficile l’implantation de ce type d’entreprise par les équipes.Voici des exemples de produits que les équipes ont réalisés en 2006-2007 :• Des supports à bouteilles de vin;• Des supports à journaux;• Des foulards;• Des albums de bébé;• Des savons;• Des chandelles;• Des patères;• Des supports à essuie-tout;• Des bacs à fleurs;• Des livres de recettes.4.2.5. Organisation du travailPour ce cours, les élèves forment des groupes de cinq à huit personnes. Chacune de ces équipes de travail sesubdivise en cinq sous-équipes, soit les comités de publicité, des ressources humaines, de production, des TIC etdes finances. De plus, les membres de chaque équipe élisent un président. Toutes les décisions se prennent enéquipe et chaque membre contribue aux différentes étapes de production de l’entreprise.4.2.6. RésultatsEn 2006-2007, nous expérimentons ce cours pour une deuxième année. Jusqu’à maintenant, une trentained’entreprises ont été pensées, créées, exploitées et liquidées par tous nos élèves de cinquième secondaire. Lesrésultats de ce cours sont très concluants. En effet, les élèves trouvent leurs apprentissages très concrets et axéssur la réalité du monde des affaires. Plusieurs produits très originaux ont été conçus. Les projets ont tous étéprésentés au Concours québécois en entrepreneuriat.4.2.7. Évaluation de l’expérimentationNous pouvons dire que ce projet est une réussite. Depuis deuxans, les élèves ne formulent que de bons commentaires àl’égard de leur cours d’écopreneuriat.Un premier gala, organisé en grande partie par les élèves, a deplus été tenu en 2006-2007. À cette occasion, une centaine deparents sont venus voir les différents produits réalisés. Ce gala aoffert une belle vitrine à nos jeunes.4.2.8. Suites du projetLe cours Écopreneuriat sera repris en 2007-2008. La nouvelle sallede coupe et les nouveaux locaux de sciences qui seront aménagésaideront certainement les élèves dans leurs différents projets.Il est toutefois difficile pour ce cours de prendre de l’expansion,puisqu’il risque de disparaître lorsque le renouveau pédagogiquetouchera la cinquième secondaire. Il ne serait pas impensable, parcontre, de l’offrir alors comme cours optionnel.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V390L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3. Mini-entreprise4.3.1. Contenu du projetCe projet d’entrepreneuriat est réalisé avec une clientèle d’adaptation scolaire, dans ungroupe à effectif réduit de 20 élèves de différents niveaux scolaires. Nous avons mis enplace une structure de cours englobant l’approche de l’école orientante, le choix decarrière et l’exploration professionnelle. Après différentes activités sur la connaissancede soi, des stages en entreprise et des activités orientantes, les élèves mettent sur piedune mini-entreprise. Ils doivent, en groupe, trouver une idée de produit et le concevoir.4.3.2. ObjectifsAu départ, nous voulions améliorer le sentiment d’appartenance des élèves quifréquentent le cheminement progressif et développer leur sens des responsabilités etde l’organisation. Ces élèves sont souvent démotivés par rapport aux apprentissagesscolaires et nous sentions qu’ils avaient besoin d’un nouveau défi. De plus, avec lesannées, nous avions remarqué que cette clientèle aimait beaucoup le travail manuelet trouvait beaucoup de valorisation dans ce genre d’expérience.Ce projet fait appel aux domaines et compétences qui suivent :Domaine général de formation • Orientation et entrepreneuriat.Domaine disciplinaire • Développement personnel :- Éducation au choix de carrière.Compétences transversales • Ordre intellectuel :- Mettre en œuvre sa pensée créatrice.- Résoudre des problèmes.• Ordre méthodologique :- Se donner des méthodes de travail efficaces.• Ordre personnel et social :- Actualiser son potentiel.- Coopérer.4.3.3. Outils pédagogiquesLes enseignants ont utilisé plusieurs outils pédagogiques :• Le Coffre d’outils sur l’entrepreneuriat (un document conçu par la commission scolaire du Lac-Saint-Jean etle Carrefour jeunesse-emploi Lac-Saint-Jean Est);• Un outil maison sur les différentes étapes de création d’une entreprise;• Un cahier de stage maison;• Les carnets d’exploration de la collection Choisir des Éditions Septembre.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V391L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3.4. Réalisations des élèves et des intervenantsL’école Jean-Gauthier offre ce cours aux élèves du cheminement progressif depuis plus de huit ans. Plusieursproduits ont été élaborés au cours des années, entre autres :• Des pharmacies en bois;• Des tables à pique-nique;• Des cabanes d’oiseaux;• Un CD intitulé Les vermines acoustiques;• Des colliers;• Des jeux de société.4.3.5. Organisation du travailLe projet d’entrepreneuriat avec les élèves de cheminement progressif s’est organisé de plusieurs manières au fildes années, notamment en fonction de l’enseignant affecté à ce poste. En général, comme l’effectif du groupe decheminement progressif est réduit, il est facile de travailler avec le groupe entier. Pour certains produits, des sousgroupesont été formés : des élèves s’occupaient davantage de la production et de la fabrication alors que d’autresveillaient à l’esthétique du produit. Nous essayons de travailler avec les forces de chaque élève afin que tous viventdes réussites.4.3.6. RésultatsL’école Jean-Gauthier a pris le virage de l’entrepreneuriat depuis plusieurs années. C’est par ce projet de minientreprisesmené avec la clientèle de l’adaptation scolaire que cette aventure a commencé. Dès 1998-1999, nousavons voulu mettre en place une structure pour que nos élèves de cheminement progressif vivent au moins uneactivité d’entrepreneuriat par année. Depuis, les résultats sont concluants. L’activité permet de surcroît dedévelopper chez nos élèves un sentiment de compétence et d’appartenance. Certains projets sont même sortisvainqueurs des finales locales du Concours québécois en entrepreneuriat. Des produits ont été achetés parplusieurs municipalités du secteur nord, ce qui a procuré à nos jeunes une belle fierté.4.3.7. Évaluation de l’expérimentationNous pouvons dire que ce projet d’entrepreneuriat est toujours, même après plusieurs années d’existence, uneréussite. Les élèves du cheminement progressif s’informent toujours dès le début de l’année scolaire de la naturedu projet d’entrepreneuriat qu’ils réaliseront. Nous sentons vraiment que ce cours d’entrepreneuriat donne unebelle occasion à nos jeunes de se valoriser et de ressentir un sentiment d’appartenance envers l’école Jean-Gauthier. Avec les années, nous nous rendons compte que les projets prennent de plus en plus d’ampleur etnous observons également que le coefficient de difficulté des projets augmente.4.3.8. Suites du projetÉvidemment, nous désirons poursuivre ce projet en 2007-2008. Il satisfait tant notre organisation que les élèvesqui y participent.Depuis son implantation, le projet a toujours eu lieu. Il demeure toutefois fragile, car il dépend beaucoup desenseignants affectés au cheminement progressif.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V392L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4. L’entrepreneuriat, j’y vois!4.4.1. Contenu du projetLes élèves suivant le programme d’études entrepreneuriales ont, avec l’aide de leur enseignant et de la conseillèreen orientation, mis en place et animé une formation de deux heures permettant aux élèves du primaire du secteurnord de la commission scolaire du Lac-Saint-Jean de découvrir les différentes facettes de l’entrepreneuriat. Lesjeunes du primaire ont vécu des activités concernant les valeurs dites entrepreneuriales, les qualités recherchéespour être un entrepreneur et les différentes étapes de création d’une entreprise. Cette formation a été adaptéepour tous les cycles du primaire.4.4.2. ObjectifsNous désirions atteindre plusieurs objectifs avec ce projet. Entre autres, nous voulions créer une cellule d’entrepreneuriatdu primaire jusqu’au secondaire. Chez les jeunes du secondaire, nous voulions développer le sens desresponsabilités, l’estime de soi, l’esprit critique, l’esprit créatif, le sens de l’organisation et des communications.Ce projet visait les domaines et compétences qui suivent :Domaine général de formation • Orientation et entrepreneuriat.Domaine disciplinaire • Univers social- Éducation économique.Compétences transversales • Ordre intellectuel :- Mettre en œuvre sa pensée créatrice.- Exploiter l’information.- Exercer son jugement critique.• Ordre méthodologique :- Se donner des méthodes de travail efficaces.• Ordre personnel et social :- Actualiser son potentiel.- Coopérer.- Ordre de la communication :- Communiquer de façon appropriée.4.4.3. Outils pédagogiquesPour créer la formation, les élèves se sont servis des connaissances acquises dans le programme d’études entrepreneurialesmais également d’un document intitulé Coffre d’outils sur l’entrepreneuriat. Ce document a été créépar une conseillère pédagogique de la commission scolaire du Lac-Saint-Jean et par l’agent de sensibilisation àl’entrepreneuriat du Carrefour jeunesse-emploi Lac-Saint-Jean Est. Il présente les qualités entrepreneuriales et lesétapes de création d’une entreprise. Cet outil a été très utile pour nos élèves.4.4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsPour cette activité à valeur entrepreneuriale, les élèves ont accompli diverses réalisations :• Ils ont conçu la formation.• Ils ont créé le matériel pédagogique.• Ils ont animé la formation auprès de divers groupes (maternelle, deuxième et troisième année, cinquièmeannée, sixième année).L’enseignant et la conseillère en orientation ont supervisé le travail des jeunes, assuré le transport vers les écolesdu primaire et ajusté avec les élèves, au besoin, la formation aux différents cycles du primaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V393L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4.5. Organisation du travailAfin d’organiser cette formation, les 22 élèves du programme d’études entrepreneuriales ont formé des équipes detravail de 4 à 6 personnes. Ces équipes devaient organiser la formation, créer le matériel pédagogique et animerla formation. Chaque membre de l’équipe était responsable de tâches bien précises lors de l’animation.4.4.6. RésultatsNos élèves du secondaire ont donné une dizaine de formations dans le cadre de ce projet. C’est donc près de250 élèves de différentes années du primaire qui ont reçu cette formation. Les commentaires des enseignants duprimaire sont très bons. Ils jugent que cette activité est un excellent point de départ avant de commencer uneactivité à caractère entrepreneurial. Les élèves du primaire qui reçoivent cette formation participent très bien etaiment vivre les différentes activités.4.4.7. Évaluation de l’expérimentationL’évaluation de cette activité est très concluante, tant chez les élèves du secondaire que du primaire. Les élèves dusecondaire ont beaucoup aimé aller offrir aux jeunes du primaire une partie de leur savoir en entrepreneuriat.Leurs commentaires étaient très favorables au projet et ils désiraient tous reprendre cette expérience en 2007-2008.Nous avons donc atteint notre objectif de sensibiliser les élèves du primaire à l’entrepreneuriat tout en suscitantl’engagement des élèves du programme d’études entrepreneuriales. Nous croyons que le fait que ce soit les jeunesdu secondaire qui préparent et transmettent le contenu de la formation est un des éléments les plus profitables dece projet.4.4.8. Suites du projetLa suite de ce projet dépendra des futures demandes du primaire. Comme nous avons donné cette formation àbeaucoup de groupes, plusieurs élèves l’ont déjà reçue. Si nous désirons poursuivre ce projet, nous devrons avecles élèves adapter son contenu pour le faire évoluer et éviter que les élèves du primaire reçoivent deux fois lamême formation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V394L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsLa question de la formation de futurs entrepreneurs est préoccupante puisque le pourcentage de jeunes entrepreneursest plus faible au Québec que dans les autres provinces canadiennes.Nous croyons au bien-fondé de nos projets entrepreneuriaux, car ils touchent tant le projet éducatif de l’école quela réalité du milieu. Nous sommes convaincus que l’école peut devenir le moteur d’une nouvelle générationd’entrepreneurs.L’école Jean-Gauthier a depuis plusieurs années effectué un virage vers l’entrepreneuriat. L’équipe-école mise surle développement de valeurs comme la coopération, le leadership, le sens des responsabilités et la communication,toutes associées à la culture entrepreneuriale. Depuis maintenant cinq ans, l’entrepreneuriat fait partie intégrantedu projet éducatif de l’école, dans sa mission d’instruire, de socialiser et de qualifier. De plus, certains principes duprojet éducatif sont directement liés au développement de l’entrepreneuriat :• Le changement génère des occasions de progresser.• La réalité sociale et économique du milieu influence le vécu de l’école.• L’école reconnaît l’importance de qualifier le jeune afin d’assurer son intégration à la société.Pour parvenir à former de futurs entrepreneurs, l’école a conçu différents cours et programmes qui répondent auxbesoins des élèves en rendant leurs apprentissages plus concrets. Nous croyons que ces différents projets,proches la réalité du marché du travail, développent l’identité vocationnelle et favorisent la persévérance scolaire.De tels projets demandent bien sûr beaucoup de travail, tant pour les élèves que pour les différents intervenants(enseignants, conseillère en orientation, direction). Une mobilisation de l’équipe-école est nécessaire afin que tousaillent dans la même direction. Il importe également de recruter des partenaires extérieurs au monde de l’éducation(par exemple le CLD et la jeune chambre de commerce) pour soutenir nos différentes démarches. Ces partenariatssont essentiels pour faire connaître nos initiatives auprès des employeurs et pour dénicher des ressourcesutiles et des conférenciers.À l’école Jean-Gauthier, nous croyons au développement des compétences entrepreneuriales chez nos élèves etnous sommes convaincus que l’école peut cultiver le goût d’entreprendre à l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V395L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieSources imprimées:BOURGET, Michèle, et Michel P. TRUDEAU. Indices, Éditions du renouveau pédagogique inc., 1993.GLASSER, William. The Quality School. Perrenial Library, 1999, 171 p.Internet :www.biblio.eureka.ccwww.lancement-e.comwww.portailentrepreneur.comwww.statcan.ca7AnnexesAucune annexe.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V396L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3982. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3993. L’élaboration et la mise en œuvre du projetentrepreneurial dans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4113.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4113.2. Moyens employés pour susciter l’adhésiondu personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4113.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4113.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4133.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4133.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4133.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4143.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4143.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . . . 4153.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . 4154. Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4164.1. Québec : Patrimoine mondialde l’UNESCO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4164.1.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4164.1.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4164.1.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4164.1.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4174.1.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4174.1.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4174.1.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 4184.1.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4184.2. Festival de films . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4184.2.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4184.2.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4194.2.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4194.2.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4194.2.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4204.2.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4204.2.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 4204.2.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4214.3. Boutique Bric-en-Broc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4214.3.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4214.3.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4214.3.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4224.3.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4224.3.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4224.3.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4234.3.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 4234.3.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4234.4. Micro-entreprise de sacs thermiques . . . . . . . . . . . 4234.4.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4234.4.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4234.4.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4244.4.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4244.4.5. Organisation du travail des élèves . . . . . . . . . 4254.4.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4254.4.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 4254.4.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4264.5. Concert du Stage Band . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4264.5.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4264.5.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4264.5.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4264.5.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4274.5.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4274.5.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4284.5.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . 4284.5.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4285. Suites pour l’école et recommandations . . . . . . . . . . . . . 4296. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4307. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 430LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V397L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1L’écoleL’école secondaire Les Compagnons-de-Cartier est située à Québec, à l’extrémité ouest de l’ancienne ville deSainte-Foy, près des limites de l’ancienne ville de Cap-Rouge. Elle a été inaugurée officiellement en 1972 et estsituée dans un milieu socioéconomique relativement aisé et scolarisé :• Les deux parents de 55 % de nos élèves ont un diplôme d’études postsecondaires.• Les deux parents de 7 % de nos élèves n’ont aucun diplôme.• Le revenu moyen des familles est de 68 000 $ 1 .L’école secondaire Les Compagnons-de-Cartier accueille une clientèle de 1 200 jeunes de la première à lacinquième secondaire, distribuée dans trois programmes de formation différents :• Le programme de formation générale (700 élèves de la première à la cinquième secondaire).• Le PROTIC, programme à vocation particulière (400 élèves de la première à la cinquième secondaire).• Le secteur de l’adaptation scolaire (100 élèves) 2 .Comme Les Compagnons-de-Cartier accueillent en quatrième secondaire des élèves de deux écoles primairessecondairesde la commission scolaire (elles offrent les première, deuxième et troisième secondaire), les élèves dequatrième et de cinquième secondaire y comptent pour près de la moitié de la clientèle. Par ailleurs, les garçonsdominent en nombre (environ 60 %) en raison des secteurs de l’adaptation scolaire et du PROTIC principalement,qui comptent entre 70 et 75 % de garçons.L’école a un taux de diplomation avoisinant les 85 % depuis plusieurs années.L’école Les Compagnons-de-Cartier fait partie de la commission scolaire des Découvreurs, qui a une clientèle deprès de 13 000 élèves (888 au préscolaire, 6 280 au primaire, 5 226 au secondaire, au 30 septembre 2006). À laformation professionnelle et à l’éducation aux adultes, conformément aux prévisions, l’effectif scolaire représentait3 760 élèves en 2006-2007 (l’équivalent de 1 520 élèves à temps complet).La commission scolaire couvre les territoires des anciennes villes de Sainte-Foy, de Sillery et de Cap-Rouge, et lesvilles actuelles de L’Ancienne-Lorette et de Saint-Augustin-de-Desmaures (130 000 personnes). Ses quelque2 000 employés travaillent dans 41 bâtiments, 23 établissements, 3 centres de formation professionnelle, 1 centred’éducation des adultes (formation générale), 3 écoles secondaires, 2 écoles primaires-secondaires, 13 écolesprimaires et 1 école spécialisée pour élèves handicapés.La commission scolaire des Découvreurs avait un budget de plus de 117 millions pour l’année 2006-2007; ellecomptait 24 services de garde qui recevaient 6 000 élèves, pour un budget de 10 millions.En juin 2005, les élèves de la commission scolaire des Découvreurs ont obtenu un taux de réussite de 90,1 % auxépreuves uniques du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) (en quatrième et cinquième secondaire);la commission scolaire a également un des meilleurs taux de diplomation de la province.1. Plan de réussite E.S.C.C. 2000-20012. Précisions sur les programmes dans le projet éducatif.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V398L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleNous reproduisons ici le projet éducatif et le plan de réussite de l’école.LE PROJET ÉDUCATIF DE L’ÉCOLEPrésentation du projet éducatifLe projet éducatif présente les orientations propres à l’école secondaire Les Compagnons-de-Cartier et les objectifschoisis en vue de créer les conditions favorables à la réalisation de sa mission d’instruire, de socialiser et de qualifierchacun des élèves. Il est le document de base sur lequel reposent la cohésion et la cohérence de toutes lesactions entreprises par les différents acteurs soucieux de la réussite éducative.Ce projet éducatif adopté par le conseil d’établissement en mai 2006 a été élaboré par l’ensemble du personnelde l’école, des parents ayant répondu à un sondage administré en 2005, des élèves et des membres de lacommunauté.La démarche de réflexion et de concertation réalisée entre les membres de la communauté éducative traduit unevision collective commune du projet éducatif de l’école secondaire Les Compagnons-de-Cartier. Les moyensprivilégiés pour sa mise en œuvre seront précisés dans un plan de réussite annuel proposé par la direction àl’approbation du conseil d’établissement.Pour notre part, en adoptant à l’unanimité ce projet éducatif, nous, membres du conseil d’établissement, nousnous engageons à rendre compte annuellement de la mise en œuvre de ses objectifs généraux dans le rapportannuel prévu dans la Loi sur l’instruction publique.INTRODUCTIONEn 1541, Jacques Cartier et ses compagnons hivernent à l’entrée de la rivière Cap-Rouge. Ils y ont construit unfortin près de la rivière, puis un second sur le promontoire. C’est le premier établissement en Nouvelle-France. Letemps présent se souvient de ce fait historique à travers le nom de l’école et sa devise, « Le vent dans les voiles ».Le projet éducatif s’appuie sur une analyse de la situation comprenant les programmes de formation, la clientèleet les services éducatifs offerts à l’école. Il présente les valeurs éducatives privilégiées, les principes retenus, lesorientations et les objectifs qui en découlent.La préoccupation fondamentale des intervenants est de respecter la dignité de chaque individu et de reconnaîtrece qui le fait vivre, ce qui l’anime, en l’aidant à se réaliser et à donner un sens à sa vie durant ses années àl’école. De plus, l’équipe-école a choisi de bâtir un milieu de vie permettant l’épanouissement personnel et collectif.Elle conçoit chaque élève comme un individu cherchant la pleine émergence de son potentiel en vue decontribuer au développement de la collectivité.Les croyances et les valeurs pédagogiques mises en avant par le personnel de l’école sont :• Mieux connaître chaque élève, sa famille et son milieu pour bien l’accompagner.• Maintenir les meilleures conditions de vie pour favoriser la santé physique, mentale et spirituelle.• Viser l’expression des plus hautes qualités morales.• Encourager la participation à l’évolution de la communauté.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V399L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. Description de l’écoleJouissant d’un cadre naturel exceptionnel, l’école Les Compagnons-de-Cartier est située à Québec, à l’extrémitéouest de l’ancienne ville de Sainte-Foy, près des limites de l’ancienne ville de Cap-Rouge. Elle a été inauguréeofficiellement en 1972. Elle accueille une clientèle en formation générale des jeunes de la première à lacinquième secondaire.Reconnue par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’école secondaire LesCompagnons-de-Cartier fait partie du Réseau des écoles innovatrices du Canada (REI), du Réseau québécois desécoles micro-entreprises environnementales et du Réseau des écoles associées à l’Université Laval, et elle estaccréditée par le réseau des Établissements verts Brundtland (EVB).2. Services éducatifs offerts par l’écoleEn plus des services d’enseignement visant l’acquisition des apprentissages essentiels dans les disciplines de laformation générale du secondaire, l’école offre des services complémentaires pour répondre aux besoins de tousles élèves : animation sociale, sportive et culturelle, animation de vie spirituelle et d’engagement communautaire,éducation spécialisée, information et orientation scolaires et professionnelles, psychologie, psychoéducation, santéet service social, soutien en ressources documentaires à la bibliothèque scolaire et orthopédagogie.Dans la mise en œuvre de ces services, l’équipe-école assure un encadrement pédagogique et disciplinaire,accompagnant ainsi les élèves dans l’acquisition de compétences technologiques, méthodologiques, personnelleset intellectuelles. Cet encadrement prévoit que les membres du personnel sont disponibles, accessibles et présentsauprès des élèves.Trois programmes de formation sont offerts :Programmes de formationPROTICDécouverte etFormation généraleDestinationtravailPériode d’étude obligatoire, offre de service en sport,services éducatifs diversifiés, activités parascolairesPROTIC (programme axé sur les nouvelles approches pédagogiqueset les technologies de l’information et de la communication)Les objectifs généraux de ce programme consistent à développer l’ouverture aux technologies de l’information etde la communication; à exploiter l’information et à s’en servir comme outil de travail, de recherche et de communication.Le cadre pédagogique privilégie le développement des compétences disciplinaires et transversales dansun environnement où les technologies sont présentes, ce qui a pour effet de faire émerger des communautésapprenantes extrêmement motivées. Dans toutes les situations d’apprentissage, les technologies sont utilisées. Ellessont un déclencheur des activités menant à la construction des connaissances.Ce programme permet à chaque jeune de travailler son autonomie par l’utilisation de son propre ordinateurportable en classe. L’enseignement se fait prioritairement par projets et par mises en situation choisies par lesenseignants, les élèves et le milieu. Le modèle d’enseignement intègre les matières et privilégie les apprentissagesde type coopératif. L’élève expérimente la richesse formatrice d’une communauté d’apprentissage ainsi que lavaleur et le sens qu’y prend sa contribution personnelle.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V400L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Découverte, de la première à la troisième secondaire, et Formation générale,à la quatrième et à la cinquième secondaireL’école promeut auprès des élèves de première, deuxième et troisième secondaire l’importance de la science.Elle le fait en développant une conscience de la contribution de cette dernière au développement de la penséede l’élève. Dans la réalisation des activités d’enseignement-apprentissage de toutes les matières, l’élève utiliseune démarche scientifique marquée par l’observation, le questionnement, l’énoncé d’un problème, la formulationd’une hypothèse, l’expérimentation, l’évaluation et la conclusion. Il expérimente ainsi la rigueur de la démarchescientifique et se forge un esprit critique.Pour leur part, les élèves de la quatrième et de la cinquième secondaire poursuivent leur formation générale enapprofondissant un thème dans les domaines d’apprentissage suivants : langues, arts, développement personnel,mathématiques, science et technologie, univers social.Destination travailL’école a le mandat de la commission scolaire de recevoir la clientèle de l’adaptation scolaire, du cheminementparticulier continu et de l’insertion sociale et professionnelle. Les élèves vivent des activités d’apprentissage diversifiéesainsi que des projets d’exploration professionnelle. Ils sont accompagnés dans le développement d’une justeconnaissance de soi et d’une conscience environnementale, et dans l’acquisition des habiletés transférables dansla société permettant d’accéder à un emploi.Période d’étude obligatoireUne période d’étude obligatoire de 30 minutes par jour est intégrée à l’horaire normal. Elle se tient sous lasupervision d’un enseignant. Les buts poursuivis sont :• Encadrer et responsabiliser l’élève.• Faciliter la gestion des travaux.• Offrir un meilleur encadrement.• Soutenir les parents dans la réussite éducative de leur enfant en assurant un minimum de deux heurestrente de travail personnel à l’école par semaine.Offre de service en sportL’offre de service en sport est mise en œuvre en tant que levier de la réussite éducative. Elle engage l’élève dansle choix d’une vie active et en santé tant sur le plan physique que mental. Chacun des élèves de l’école peutchoisir un sport intégré à son horaire normal. Il bénéficie ainsi d’un encadrement pédagogique, disciplinaire etsportif qui lui permet de pratiquer des sports tels : le basketball, la danse, l’escrime, le golf, le hockey, la natation,le patinage artistique, le soccer et le taekwondo. Pour l’élève préférant combiner différents sports, un programmemultisport est offert.Services éducatifs diversifiésLes élèves des troisième, quatrième et cinquième secondaire ayant les préalables nécessaires peuvent acquérirune formation en anglais langue maternelle (English Language Arts). À chacune des années, des arts sont offertsà tous : de la musique, des arts plastiques et de l’art dramatique. Les élèves de la quatrième et de la cinquièmesecondaire ont accès à un programme d’activités Musique en spectacle axé sur la production artistique.Activités parascolaires : artistiques, intellectuelles, d’engagement communautaire,socioculturelles, sportives et de plein airAfin de créer un milieu de vie stimulant, plusieurs activités étudiantes sont organisées le midi, après la classe etdurant les fins de semaine (artistiques, socioculturelles, sportives et de plein air, communautaires, de voyage etd’échange). Ces activités sont offertes aux élèves afin de leur permettre de parfaire leur formation, de nouer desliens d’amitié et d’accroître leur leadership. Dans tous les cas, elles jouent un rôle dans la progression du sentimentd’appartenance à l’école.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V401L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3. Mission de l’école québécoiseDans la lignée du Programme de formation de l’école québécoise, qui situe l’élève au centre de ses apprentissages,le projet éducatif de l’école secondaire Les Compagnons-de-Cartier réalisera sa mission éducative dans lerespect du principe de l’égalité des chances pour chaque élève tout en le rendant apte à entreprendre et à réussirun parcours scolaire.Structurerson identitéLe jeuneConstruire savision du mondeinteragirDévelopper sonpouvoir d’actionLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V402L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

L’élève est invité à développer sa personnalité tant sur les plans intellectuel, physique, affectif, artistique et spirituelque social. Par réussite éducative, nous entendons :• La réussite scolaire : les cheminements de scolarisation qui font l’objet de mesures et d’évaluations aux finsde la sanction des études secondaires.• La réussite personnelle : les processus de transmission d’attitudes, de comportements et de valeurs.• La réussite sociale : le lien entre la formation scolaire et le marché du travail, un lien qui s’impose pour uneintégration socioprofessionnelle appropriée.4. Valeurs privilégiéesLe projet éducatif se fonde sur un certain nombre de valeurs éducatives retenues comme prioritaires. Celles-ciprécisent la philosophie éducative privilégiée à l’école secondaire Les Compagnons-de-Cartier. Elles permettront dechoisir les actions appropriées pour favoriser la réussite éducative des élèves :• L’autonomie et la responsabilisation.• Le respect de soi, des autres et de l’environnement.• La rigueur et l’effort intellectuels.• L’honnêteté, la franchise et l’intégrité.• Le plaisir d’apprendre.• Le partage et la collaboration.5. Principes et orientations5.1. PrincipesDes principes liés aux valeurs mises en avant guident les orientations du présent projet éducatif :• La conception de l’élève comme un être en voie d’humanisation en rapport avec un environnementphysique, humain et mental.• L’importance de la communication.• La collaboration des parents et des partenaires à la réussite éducative.• L’évaluation continue de l’encadrement pédagogique et disciplinaire.• La nécessité de contribuer au développement global de l’élève.• L’importance d’assurer la mise en place de mesures d’accompagnement des élèves.• La croyance en la capacité de chacun de développer son potentiel intellectuel et humain ainsi que decontribuer à sa collectivité.5.2. OrientationsOrientation 1Offrir des services basés sur le diagnostic des besoins personnels et scolaires des élèves enportant une attention particulière aux modalités d’encadrement pédagogiques et disciplinairesObjectifs généraux :• Accroître l’accompagnement et l’encadrement des élèves par des actions de suivi pédagogique.• Veiller à la disponibilité des ressources humaines, matérielles et financières.• Consolider l’offre de service en sport.• Redéfinir les services aux élèves en cheminement particulier continu.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V403L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Orientation 2Associer les parents à la réussite éducative de leur enfantObjectifs généraux :• Promouvoir la participation des parents aux activités de l’école.• Diversifier les outils d’information pour soutenir la participation des parents au cheminement scolaire de leurenfant.• Mettre en œuvre un programme d’évaluation annuelle de la qualité des services offerts par l’école permettantnotamment de connaître le degré de satisfaction des parents vis-à-vis de ces services.Orientation 3Promouvoir et favoriser l’adoption de saines habitudes de vieObjectifs généraux :• Créer à l’école un milieu de vie stimulant notamment en mettant en œuvre un programme d’activitésparascolaires diversifiées.• Offrir des services alimentaires adaptés à une saine alimentation.• Mettre en place des procédures de résolution pacifique des conflits.• Appliquer une tolérance zéro en matière de trafic et de consommation de drogues, de port d’arme, de toutesformes de messages violents, de harcèlement et d’agression physique.• Définir un plan d’action triennal en matière d’éducation à l’environnement et à la consommation.Orientation 4Par des initiatives variées, soutenir le rehaussement de la qualité du français parlé et écrit danstoutes les activités de l’écoleObjectifs généraux :• Établir un programme triennal de promotion de la qualité de la langue française dans les activités usuelles.• Soutenir la participation des élèves à des activités mettant en évidence l’importance de la maîtrise de lalangue française, par exemple la Dictée des Amériques.• Organiser un ensemble d’activités d’apprentissage centrées sur l’amélioration de la langue pour les besoinsde la communication et en planifier la réalisation.• Surveiller la qualité de la langue française dans toutes les communications.6. ConclusionLes principes et les orientations du projet éducatif s’inscrivent au cœur même des visées éducatives duProgramme de formation de l’école québécoise. Ils s’inscrivent dans les grands enjeux de la société québécoise.Ils traduisent des choix, exercés de manière concertée, pour la formation optimale des élèves. Leur actualisationdans notre école mobilisera tous les acteurs et mettra en valeur le plein potentiel des capacités des élèves quichoisiront de s’y inscrire.LE PLAN DE RÉUSSITE DE L’ÉCOLEPréambuleLe Plan de réussite 2005-2006 de l’école secondaire Les Compagnons-de-Cartier est l’instrument de mise enœuvre du projet éducatif. Pour une première année, le plan de réussite présente les moyens à prendre en fonctiondes orientations et des objectifs du projet éducatif. Les modifications apportées à la loi ont pour conséquence quechaque école doit réviser le contenu de son projet éducatif à la lumière de ces changements. Notre projet éducatifcontiendra des orientations, des objectifs généraux et des moyens d’évaluation à l’égard des objectifs généraux. Ilne comprend plus les mesures pour en assurer la réalisation, celles-ci relevant désormais du plan de réussite. En2005-2006, le conseil d’établissement a pour objectif de procéder à l’adoption du projet éducatif de l’école, qui esten élaboration depuis près de trois ans.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V404L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

L’environnement de l’écoleLe plan de réussite de notre école se réalisera dans un environnement qui vise à favoriser la réussite éducative del’ensemble des élèves.Rappel de la mission :• Instruire, avec une volonté réaffirmée.• Socialiser, pour apprendre à mieux vivre ensemble.• Qualifier, selon des voies diverses.Axe de développement Objectifs particuliers Actions à réaliserLe conseil d’établissementLes partenaires de l’écoleLes communicationsinternes et externesUne gestion participativeLa promotion de l’école• Maintenir une relation de collaborationentre l’équipe-école et le conseild’établissement (CE).• Gérer les ententes de partenariatdéjà conclues.• Maintenir la relation de partenariatavec la Boîte à science, Le FondsFondation de l’école, ProContact,Frontenac, l’Université Laval etles entraîneurs certifiés.• Favoriser les échanges d’information.• Favoriser la participation de tousles intervenants de l’école.• Favoriser la participation des parentsaux activités de l’école.• Assurer la participation de tous lesintervenants dans le respect desstructures existantes de consultation.• Élaborer notre campagne de promotion.• Informer les membres sur les rouages dufonctionnement d’un CE.• Préparer conjointement les ordres du jour(présidence du CE et direction).• Favoriser la transparence des informationsen remettant aux membres la documentationnécessaire à la prise de décision.• Produire un rapport annuel de reddition de comptes(rendre accessible l’information à la communauté).• Planifier des rencontres annuelles avecnos partenaires.• Donner des informations générales sur l’école àtous les intervenants internes et externes à l’école.• Publier un document d’information générale pourles membres du personnel et les parents.• Inviter les parents et les membres du personnelaux différentes activités de l’école.• Poursuivre l’application des mécanismes de gestionparticipative.• Mettre à jour nos documents de promotion etd’information sur les programmes et services.• Nous assurer de faire connaître nos programmesdans les différents médias d’information.• Mettre à jour notre site Web (information surles activités qui se déroulent à l’école et promotionde ces dernières).• Produire des objets promotionnels (règles,épinglettes, crayons...).• Organiser des activités de promotion (visite desélèves, portes ouvertes).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V405L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. Enrichir les modalités d’encadrement disciplinaires et pédagogiques et en faire la promotionauprès des parents afin de favoriser l’implication parentaleAxe de développement Objectifs particuliers Actions à réaliser Moyens d’évaluation1. Les règles de vie et lesmesures de sécurité2. Étude obligatoire3. Activités obligatoiresen première et endeuxième secondairepour les élèves quine sont pas inscritsen sport4. Réussite éducative• Permettre un meilleurencadrement et unemeilleure application durèglement par tous lesintervenants.• Accroître l’accompagnementet l’encadrementdes élèves par desactions de suivi pédagogiqueet disciplinaire.• Permettre un encadrementde qualité destinéà l’étude pour tous lesélèves de l’école.• Augmenter la responsabilisationdes jeunes dansl’accomplissement deleurs devoirs et travaux.• Favoriser l’encadrementet l’intégration sociale deces élèves dès le débutde leur secondaire.• Répondre à un besoind’encadrement sur l’heuredu dîner formulé par lesparents et l’équipe-école.• Favoriser l’implication desparents dans le parcoursscolaire de leur enfant.• Accroître les initiativespédagogiques centréessur l’amélioration continuedes compétencesdisciplinaires.• Maintenir ou augmenterla proportion de réussitedans chaque discipline.• Nous approprier, en concertation avecl’équipe-école et le conseil d’établissement,les règles actuelles et proposerdes modifications qui visent uneamélioration.• Resserrer le règlement, notammentconcernant la tenue vestimentaireet le fumage aux portes de l’école.• Informer les parents lors desrencontres de parents de septembreet dans l’agenda, et faire des rappelsdans l’année.• Mettre à jour notre plan d’évacuationen cas d’urgence.• Appliquer uniformément des règlesde fonctionnement pour la périoded’étude (rôle de l’enseignant).• Modifier l’horaire de l’école pourdégager 30 minutes les jours 1, 5 et 7,le midi, pour les élèves inscritsen sport unique.• Convenir d’une entente avec lesenseignants pour permettre la gestionde la tâche.• Mettre à jour notre document.• Mettre en place un programmed’activités intéressantes et diversifiéesdestiné aux élèves de première etde deuxième secondaire.• Élaborer un horaire de récupérationles jours impairs et un programmed’activités du midi les jours pairs.• Mettre en place une structure efficacede prise de présences et de retourauprès des jeunes.• Établir dans chacun des programmesde formation des indicateurs deréussite (par exemple : taux dediplomation).• Organiser une rencontre avec lepersonnel de l’école sur le thèmede la réussite scolaire et éducative.• Présenter les résultats aux épreuvesde fin d’année (école, commissionscolaire, MELS).• Informer les parents de façon régulièreet personnalisée.• Mettre en place une structure d’accueilau secondaire pour les élèves desixième année.• Mettre en place un café littéraire.• Améliorer le fonctionnement du localde soutien pédagogique.• Bonifier le fonctionnement du locald’accueil.• Application des articles76 et 77 de la Loi surl’instruction publique.• Bilan avec l’équipe-école.• Compilation des interventionsdans un fichier.• Actions concertées avecles intervenants visés.• Bilan du comité Étudeobligatoire.• Sondage auprès desélèves de première etde deuxième secondaire(niveau de satisfaction).• Mise en œuvre demesures porteuses deréussite pour assurerla réussite éducative,notamment des moyensvisant à augmenter lenombre d’élèves quisortent de l’école avecun diplôme ou unequalification.• Amélioration desrésultats aux épreuveslocales, de la commissionscolaire et du MELS.• Bilan de l’équipe desenseignants de premièresecondaire et des professionnelsconcernés.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V406L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2. Bonifier l’offre de service actuelle tout en développant un créneau supplémentaire :l’offre de service en sportAxe de développement Objectifs particuliers Actions à réaliser Moyens d’évaluation1. Offre de serviceen sport2. PROTIC3. Sciences-études• Mettre en place uneoffre de service en sportqui puisse répondreaux besoins de tousles élèves.• Assurer l’implantationet l’application de ladeuxième année de l’offrede service en sport.• Consolider l’implantationdu PROTIC après l’ajoutd’un groupe supplémentaire.• Consolider et développerla réflexion pédagogiquesur la réalisation deprojets pédagogiques etsur l’évaluation de lapremière à la cinquièmesecondaire.• Réaliser les projets choisispar les élèves et lesenseignants (microentreprisede papier, SeptChutes, classe-musée,chantier de fouilles, etc.).• Implanter le programmeavec le thème « Scienceou fiction » en troisièmesecondaire.• Appliquer les orientationsinhérentes à l’applicationde la démarche scientifiqueen classe.• Voir à l’appropriation de lanouvelle grille-matières etdu nouveau programmede formation.• Préparer l’implantation en2006-2007 d’un modèlepédagogique pour lesélèves de quatrième etde cinquième secondaireen formation générale.• Mettre en place pour une troisièmeannée un comité de travail sur l’offrede service en sport.• Tenir une rencontre de concertation surl’organisation pédagogique et matérielleavec les intervenants de l’école et lesdifférents partenaires.• Élaborer un outil de communicationpour les élèves inscrits à un sportunique.• Analyser les locaux (intérieurs etextérieurs) après la deuxième annéed’implantation.• Élaborer des modèles de grillesmatièreset les présenter auxdifférentes entités consultativesafin d’aménager le temps.• Produire un bilan pour la directiongénérale.• Offrir une supervision pédagogique etdu soutien aux enseignants concernés.• Aménager l’horaire pour faciliter lesrencontres.• Concevoir des outils d’interventionpermettant d’enrichir la communautéde pratique.• Tenir des rencontres disciplinaires dela première à la cinquième secondaire.• Favoriser l’émergence et la réalisationdes projets intégrateurs à l’aide dedifférentes ressources : REI, écoleassociée, commandites privées.• Préparer des appels de propositionset effectuer des prises de contact.• Produire un bulletin cohérent avecl’évaluation des compétences.• Offrir une supervision et unencadrement pédagogique à l’équipeenseignante (direction et conseillerpédagogique).• Adapter des outils qui permettentl’application de la démarchescientifique.• Préparer une activité de fin d’annéevenant boucler le thème.• Mettre en place un comité dedéveloppement pédagogique pour latroisième année de sciences-études.• Mettre en place un comité sur laréussite éducative en quatrièmeet en cinquième secondaire.• Mise en œuvre de notreoffre de service.• Niveau de satisfactiondes élèves et desparents.• Bilan par l’équipe-écolede l’application de ladeuxième année.• Bilan avec les éducateursphysiques et l’équipeécole.• Bilan avec l’équipePROTIC.• Bilan avec l’équipeDécouverte de lapremière à la troisièmesecondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V407L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Axe de développement Objectifs particuliers Actions à réaliser Moyens d’évaluation4. Adaptation scolaire5. École-milieu de vie6. EVB7. Services à lacommunauté• Concevoir des approchesqui permettent aux élèvesd’acquérir des habiletéssociales et professionnellesqui leur permettrontd’intégrer un emploi.• Permettre aux élèves dedécouvrir de nouveauxhorizons artistiques, culturels,scientifiques, sociauxet communautaires.• Permettre aux élèves departiciper à des activitésphysiques, sportives etde plein air.• Créer un environnementpropice au développementd’une vie étudiante active.• Poursuivre les objectifsdu mouvement des EVB.• Offrir des services auxpersonnes retraitées denotre secteur par l’entremisedes centres d’accèscommunautaires eninformatique.• Réaliser des projets pédagogiquesen rapport avec l’explorationprofessionnelle.• Rehausser les exigences pédagogiquesen français et en mathématique.• Intégrer les élèves à l’offre de serviceen sport.• Donner du sens à la période d’étude.• Offrir aux élèves la possibilité de participerà des activités et à des comités.• Appliquer la charte du conseil étudiantet l’adapter à la réalité d’aujourd’hui.• Accompagner le conseil étudiant dansla réalisation de ses mandats.• Mettre en place notre politique surl’organisation des visites et desvoyages.• Concevoir des activités pédagogiquesen rapport avec la mission des EVB(écologie, solidarité, démocratieet pacifisme).• Confier la planification et l’élaborationd’activités pédagogiques à un membredu comité environnemental.• Participer aux activités organiséespar le mouvement des EVB.• Gérer, avec l’aide des élèves dePROTIC, une offre de service eninformatique sur mesure pour lesgens de notre secteur.• Bilan avec l’équipe del’adaptation scolaire.• Bilan avec le conseilétudiant.• Bilan des membres ducomité environnemental.• Sondage auprès desusagers sur le degréde satisfaction enversle service.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V408L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3. Soutenir l’équipe-école dans la prise en charge individuelle et collective d’un plande perfectionnement visant la formation continue, le développement professionnelet la mise en œuvre de changements, notamment au regard du Programme de formationde l’école québécoiseAxe de développement Objectifs particuliers Actions à réaliser Moyens d’évaluation1. Le Programme deformation de l’écolequébécoise2. La formation continue3. Les technologies del’information et de lacommunication4. L’école associée• Poursuivre l’appropriationdu programme deformation.• Permettre à chaqueenseignant d’avoir accèsà un modèle de perfectionnementqui correspondà ses attentes.• Expérimenter les nouvellesgrilles-matières entroisième secondairePROTIC et Découverte.• Informer les parents sur leprogramme de formationet les sensibiliser à cetégard.• Contribuer à la mise enplace d’une structure desoutien à notre école parles services éducatifs.• Favoriser la participationdes membres dupersonnel aux différentscomités.• Préparer le personnel àvivre des changements detâche en relation avec leprogramme de formation.• Intégrer encore davantageles technologies de l’informationet de la communicationà l’enseignement.• Favoriser l’accès desenseignants aux plusrécents développementsthéoriques et aux plusrécentes études enmatière de pédagogie• Élaborer un plan d’action, de concertavec les conseillers pédagogiquespartenaires, qui permettra à l’équipede poursuivre son appropriation duprogramme de formation.• Gérer le budget prévu à cet effet.• Communiquer au personnel concernétoutes les informations inhérentesau programme de formation.• Mettre en place le comitépédagogique.• Assurer un leadership de la directionde l’école à cet égard.• Offrir des formations disciplinairesaux enseignants des première,deuxième et troisième secondaire.• Préparer l’implantation de la quatrièmesecondaire en rapport avec leprogramme Découverte.• Faire connaître les offres deperfectionnement.• Guider les membres du personnelau regard des besoins de perfectionnement.• Gérer le budget de perfectionnementdéconcentré avec le CPEE.• Mettre à jour le procédurier.• Nous assurer que les équipementsde chaque classe fonctionnent bien.• Organiser le soutien technique.• Utiliser GPI Internet.• Offrir des capsules de perfectionnement.• Collaborer à la poursuite du développementde partenariats avec l’UniversitéLaval (R.É.S.E.A.U.).• Collaborer avec les autres universitésà l’accueil de stagiaires.• Maintenir une offre de service depointe en ce qui a trait aux maîtresassociés, dans le but d’accueillirde nombreux stagiaires.• Favoriser les échanges entre lesintervenants de l’école associée.• Élaborer une formation sur l’encadrementdes stagiaires pour les maîtresassociés.• Mettre en place notre cadrede référence.• Changements significatifsdans les classes.• Taux élevé de participationaux formationsoffertes.• Adaptation de nosapproches pédagogiques.• Adaptation de nospratiques en fonctiondes nouveauxdéveloppements.• Niveau de satisfactiondes enseignants.• Actions concrètesavec les intervenantsconcernés.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V409L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4. Favoriser la mise en place de services complémentaires intégrés, répondant aux besoinsdes élèves, de leurs parents et des enseignants, en tenant compte de nos ressourceset de notre milieuAxe de développement Objectifs particuliers Actions à réaliser Moyens d’évaluation1. Les servicescomplémentaires• Poursuivre la mise enœuvre des programmesdes services complémentairesdans l’école.• Favoriser la participationdes membres dupersonnel aux différentscomités.• Contribuer à la réussiteéducative des élèves.• Viser un meilleur arrimagedes services complémentaireset des serviceséducatifs.• Faire connaître les services complémentairesaux intervenants.• Organiser des activités de sensibilisation,d’information et d’échangesavec le personnel de l’école.• Élaborer et réaliser des activités enrapport avec chacun des programmesdes services complémentaires.• Tenir une rencontre mensuelle avecle personnel concerné par la tabledes services complémentaires.• Mise en œuvre desprogrammes desservices éducatifscomplémentaires liésaux besoins prioritairesdes élèves.• Intégration desprogrammes desservices complémentairesau projet éducatifde l’école.SIGLES :CE : Conseil d’établissementPROTIC : Programme des technologies de l’information et de la communicationREI : Réseau des écoles innovatricesEVB : Établissements verts BrundtlandCPEE : Comité de perfectionnement des enseignants et des enseignantesR.É.S.E.A.U. : Réseau des écoles associées à l’Université LavalLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V410L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesUn nouveau directeur venant d’une école primaire, agissant dans le domaine de l’entrepreneuriat depuis plusieursannées, est arrivé et s’est associé à une directrice adjointe qui avait pour mandat le développement pédagogiquede l’école. S’est joint à eux un enseignant de PROTIC, ancien chef d’entreprise. Leur but était de construire laculture entrepreneuriale de l’école. L’adjointe possédait un grand leadership, et PROTIC a été un terrain fertilepour la construction des compétences entrepreneuriales. Dans ce programme, de nombreux projets existaient etétaient menés de façon entrepreneuriale, inconsciemment. Le festival de films, la micro-pulperie, les sacsthermiques en sont quelques exemples.En raison des différents programmes et des nombreuses options offertes à l’école, l’équipe a choisi, comme orientationpédagogique, l’intégration de l’entrepreneuriat aux différents projets disciplinaires plutôt que d’en faire uneoption ou un programme distinct.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelLa direction s’est chargée de présenter aux enseignants (sans les obliger à y participer) la Mesure de sensibilisationà l’entrepreneuriat et le Concours québécois en entrepreneuriat et de cibler des projets existants remplissantleurs exigences. Plusieurs rencontres informelles ont eu lieu avec le personnel enseignant afin de susciter sonintérêt, sans toutefois lui mettre de pression. Pour les enseignants déjà en projet, il a été facile d’y intégrerconsciemment les valeurs entrepreneuriales.3.3. Étapes d’implantation• Au moment de commencer, des projets intégrés aux matières scolaires existaient déjà, et on leur a donnéune valeur entrepreneuriale.• Dans le cas de la micro-pulperie, l’idée est venue d’élèves désirant faire du papier dans le cadre d’un projetde sciences physiques.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V411L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Micro-pulperie Sacs thermiques Festival de films Spectacle du BoutiqueStage Band Bric-en-Broc2002-20032003-20042004-20052005-20062006-2007Expérimentationd’élèves dans lecadre d’un projet ensciences physiques.• Fondation de lamicro-pulperie.• Formation decomités.• Achat de matériel.• Production etcommercialisationde papiers et decartes.• Formation decomités.• Achat de matériel.• Production etcommercialisationde papiers et decartes.• Formationde comités.• Achat de matériel.• Production etcommercialisationde papiers et decartes.• Exploitation de lamicro-pulperie dansle cadre du projet degéographie Québec :Patrimoine mondialde l’Unesco.• Achat de matériel.• Production etcommercialisationde papiers et decartes.• Exploitation de lamicro-pulperie dansle cadre du projet degéographie Québec :Patrimoine mondialde l’Unesco.• Exploitation de lamicro-pulperiecomme moyen definancement d’unvoyage au Pérou.• Création du projetdans le cadre ducours de scienceet technologie.• Achat des matériauxpour l’expériencescientifique.• Réalisation du projetdans le cadre ducours de scienceet technologie.• Création de lamicro-entreprise.• Achat de matériel.• Restauration dumatériel existant(machines àcoudre...).• Formation descomités.• Production etcommercialisation.Projet réalisé dans uncadre entrepreneurialinconscient depuisplusieurs années.• Création de lamicro-entreprise.• Mise en placedes comités.• Achat de matériel.• Écriture desnouvelles littéraires.• Production des filmset des événements.• Mise en placedes comités.• Achat de matériel.• Écriture desnouvelles littéraires.• Production des filmset des événements.• Mise en placedes comités.• Achat de matériel.• Écriture desnouvelles littéraires.• Production des filmset des événements.• Mise en placedes comités.• Achat de matériel.• Écriture desnouvelles littéraires.• Production des filmset des événements.Projet réalisé dans uncadre entrepreneurialinconscient depuisplusieurs années.Projet réalisé dans uncadre entrepreneurialinconscient depuisplusieurs années.Projet réalisé dans uncadre entrepreneurialinconscient depuisplusieurs années.• Création de lamicro-entreprise.• Achat de matériel.• Formation descomités parchanson.• Élaboration deséchéanciers.• Production del’événement.• Mise en marché etcommercialisation.• Achat de matériel.• Formation descomités parchanson.• Élaboration deséchéanciers.• Production del’événement.• Mise en marché etcommercialisation.• Mise en placedu projet par ladirection et lesenseignants.• Achat de matérielet du mobilier pourla boutique.• Production etcommercialisation.• Achat de matériel.• Production etcommercialisation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V412L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.4. Ressources humainesCe sont des enseignants désirant intégrer l’entrepreneuriat à leur enseignement, soutenus par l’équipe de direction.Le mouvement du personnel (changement de tâche, précarité et changements dans l’équipe de direction) a été laprincipale cause de l’abandon de certains projets. Pour certains projets, des bénévoles de la communauté se sontjoints aux élèves. Dans l’école, la direction soutient et favorise l’élaboration de projets entrepreneuriaux. De plus, unenseignant est chargé du dossier de l’entrepreneuriat, et une enseignante a été libérée pour travailler avec lui à larecherche d’information et à la rédaction du présent document.3.5. Modalités organisationnellesLe contexte particulier du programme PROTIC contribue énormément à la faisabilité des projets intégrés aux matières:• L’enseignant enseigne trois matières (multidisciplinarité) à un même groupe d’élèves.• La multidisciplinarité favorise l’intégration de contenus disciplinaires.• L’enseignant, dans ce contexte, n’a que deux groupes d’élèves à sa charge.• La pédagogie par projets favorise l’intégration des technologies de l’information et de la communication.• L’habitude du travail d’équipe entre enseignants et la stabilité de l’équipe au sein de PROTIC favorisentgrandement la création rapide de projets en diminuant le nombre de rencontres de travail.Par ailleurs, dans l’école, il n’y a qu’un seul enseignant de musique. Cela facilite la mise en place de projets spéciaux.3.6. Ressources financièresProjetMicro-pulperieFestival de filmsSacs thermiquesBoutique Bric-en-BrocConcert du Stage BandRessources financières• Mesure de sensibilisation en entrepreneuriat.• Partie de tâche de l’enseignant reconnue (en présence d’élèves).• Autofinancement par la vente de produits.• Immobilisation.• Mesure de sensibilisation en entrepreneuriat.• Partie de tâche de l’enseignant reconnue (en présence d’élèves).• Fonds provenant du REI.• Immobilisation.• Mesure de sensibilisation en entrepreneuriat.• Autofinancement.• Mesure de sensibilisation en entrepreneuriat.• Autofinancement.• Mesure de sensibilisation en entrepreneuriat.• Partie de tâche de l’enseignant reconnue (en présence d’élèves).• Autofinancement par la vente de billets.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V413L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.7. Ressources matériellesProjetRessources matériellesMicro-pulperieFestival de filmsSacs thermiquesBoutique Bric-en-Broc• Local désigné équipé d’un évier, de séchoirs, de mélangeurs, d’une déchiqueteuse, de cadres à papier,de bacs de plastique, de papier récupéré dans l’école, de cuves, de matériel de décoration, d’épongeset de serviettes, d’une essoreuse, d’un aspirateur, d’un accès aux technologies de l’information et dela communication, etc.• Ordinateurs iMac (qui servent de tables de montage), caméras vidéo numériques, logiciels, perche etmicro pour la prise de son, mini-pianos avec entrée MIDI (pour la composition des bandes sonores),enceintes acoustiques, accès aux technologies de l’information et de la communication, etc.• Machines à coudre, aiguilles et fil, micro-ondes, réserve de grains, de haricots et de tissus, accèsaux technologies de l’information et de la communication, etc.• Local désigné et mobilier de magasin pour la boutique, réserve de matériaux pour la réalisationdes produits vendus, local-atelier équipé d’outils pour travailler le bois et local-atelier pour lesautres productions.Concert du Stage Band • Accès aux technologies de l’information et de la communication.• Local de musique, auditorium de 400 places et cellules de répétition insonorisées, équipementd’enregistrement semi-professionnel : micros, logiciels, consoles, enceintes acoustiques, filage,12 amplificateurs, 3 guitares basses électriques, 2 guitares électriques, 30 guitares acoustiques,3 batteries, 2 pianos.3.8. ÉchéancierProjetÉchéancierMicro-pulperieFestival de filmsSacs thermiquesBoutique Bric-en-Broc• De septembre à mai : production de cartes de souhaits à raison de deux midis par cycle.• Octobre et novembre : production de cartes de Noël pour le financement d’un voyage au Pérou.• Avril : production des cartes pour le projet de géographie Québec : Patrimoine mondial de l’Unesco.• Octobre : écriture des nouvelles littéraires.• Novembre et décembre : écriture des scénarios.• De janvier à avril : tournage et montage des films et composition des bandes sonores(au rythme des équipes).• De mars à mai : organisation du gala Méritas, du concours culinaire et de la soirée du festival de films.• Juin : tenue du gala Méritas, du concours culinaire et de la soirée du festival de films.• Février : choix des graines et formation du conseil d’administration.• Mars : fabrication des pochettes en coton, calcul des coûts de production, présentation et emballagedu produit, marketing et mise en marché des sacs.• D’avril à juin : fabrication des pochettes en coton, présentation et emballage du produit, marketinget mise en marché des sacs.• Octobre : choix des produits et liste du matériel et des matériaux nécessaires à la réalisationdes productions, évaluation des coûts.• D’octobre à février: production, gestion du personnel.• De décembre à février : vente, comptabilité.• Mars : statistiques des ventes.Concert du Stage Band • De septembre à novembre : choix du répertoire.• De septembre à mai : répétitions instrumentales.• De janvier à mai : mise en scène.• De mars à mai : location et réservation de matériel.• De mars à mai : publicité et vente de billets.• Avril et mai : embauche de techniciens.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V414L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorablesCertaines conditions sont favorables à l’élaboration des projets :• Leadership de la direction dans l’organisation des tâches des enseignants de PROTIC et de musique.• Générosité du personnel enseignant, qui accorde du temps en dehors de sa tâche pour l’élaborationet la mise en œuvre des projets.• Créativité des enseignants.• Entente cordiale entre les enseignants.• Élèves engagés et habitués à travailler en équipe, à PROTIC.• Goût du risque et ouverture d’esprit (s’aventurer dans des projets qui peuvent paraître irréalisablesà première vue) des enseignants et de la direction adjointe du programme PROTIC.• Motivation, autonomie et investissement des élèves du programme PROTIC.Certaines conditions sont défavorables à l’élaboration des projets :• Roulement du personnel enseignant et de direction (plusieurs sont partis).• Manque de formation des enseignants dans les domaines généraux de formation.• Espace restreint dans la salle de travail des enseignants.• Tâche de la conseillère d’orientation répartie sur plus d’une école.3.10. Difficultés éprouvées et solutionsDifficultéManque de temps.Manque d’expertise en entrepreneuriatdes enseignants.Espace restreint dans la salle de travaildes enseignants.Passage de la micro-entreprise, qui fonctionnaitavec des volontaires, au projet type,qui se fait avec toute la classe.SolutionsMieux reconnaître les projets dans la tâche des enseignantset ajouter des ressources humaines.Donner de la formation en entrepreneuriat aux enseignants.Prévoir dans l’attribution des locaux un endroit où les enseignantspeuvent se rencontrer pour travailler.Donner de la formation en entrepreneuriat aux enseignants.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V415L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation4.1. Québec : Patrimoine mondial de l’Unesco4.1.1. Contenu du projetLa micro-pulperie est un endroit de sensibilisation à l’environnement et à l’entrepreneuriat exploité dans plusieurscontextes. Dans le projet présenté, les élèves de deuxième secondaire font des apprentissages en géographie et enfrançais et exploitent la production de papier de la micro-pulperie dans ce contexte. C’est un projet qui amène lesélèves à prendre conscience du patrimoine protégé de la ville de Québec. Les élèves ont à prendre des photos(annexe 6) des sites reconnus par le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco pour illustrer le document écrit.Ces mêmes photos sont utilisées pour créer une série de cartes sur le papier produit à la micro-pulperie, dans lebut de les commercialiser. Ce projet existe particulièrement parce que l’enseignant de deuxième secondaire estaussi le responsable EVB et le chargé du dossier de l’entrepreneuriat dans l’école. Dans d’autres cas, ce sont desactivités proposées sur l’heure du midi à tous les élèves de l’école.4.1.2. ObjectifsDomaines généraux de formation :• Orientation et entrepreneuriat;• Environnement et consommation;• Médias.Compétences transversales :• Exploiter l’information.• Exercer son jugement critique.• Mettre en œuvre sa pensée créatrice.• Se donner des méthodes de travail efficaces.• Exploiter les technologies de l’informationet de la communication.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façon appropriée.Compétences disciplinaires :• Lire l’organisation d’un territoire (géographie).• Interpréter un enjeu territorial (géographie).• Lire et apprécier des textes variés (français).• Écrire des textes variés (français).4.1.3. Outils pédagogiquesDifférents outils pédagogiques ont été créés ou utilisés pour assurer la réussite du projet :• Réseaux de concepts expliquant les compétences en géographie (annexe 1);• Site Internet de l’enseignant (http://www.protic.net/profs/laurent/) expliquant le projet;• Collection de photos présentée aux élèves (annexe 6);• Présentoir montrant les étapes de création du papier;• Logiciel de comptabilité (Excel);• Micro-pulperie (matériel nécessaire à la production du papier).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V416L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.4. Réalisations des élèves et des intervenantsDans le contexte du projet de géographie, les élèves réalisent unebrochure touristique :• Prise de photos (annexe 6);• Production de papier;• Traitement de l’image avec des logiciels;• Montage des cartes;• Vente des cartes.Dans d’autres contextes, la micro-pulperie est utilisée pour desactivités du midi, du financement et de la sensibilisation :• Production de papiers et de cartes de souhaits divers;• Accueil d’écoles primaires pour la sensibilisation à l’environnement (service d’interprétation de la fabricationdu papier et promotion de l’environnement);• Production de cartes pour des campagnes de financement;• Présentation aux portes ouvertes de l’école;• Présentation d’un atelier sur le projet au colloque du Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementalesen 2005-2006.4.1.5. Organisation du travailComité d’élèvesComité de la productionComité de la décorationComité de la commercialisationComité Ambassadeurs de l’environnementTâches• Gérer la production.• Planifier l’entretien du local (ménage).• Gérer le matériel pour la production.• Gérer les ressources humaines.• Planifier la décoration en fonction des commandes.• Sélectionner des photos et des dessins.• Gérer du matériel pour la décoration.• Produire un portfolio.• Rechercher des contrats et des relations d’affaires.• Produire des documents publicitaires.• Planifier l’accueil d’écoles primaires.• Encadrer, pour la production et la décoration de cartes, les élèves des écolesprimaires pendant l’accueil.4.1.6. RésultatsUn tel projet nous permet d’observer plusieurs résultats :• Exploration de la ville, de son histoire et de son territoire.• Promotion de l’école secondaire publique (300 jeunes du primaire accueillis).• Changement d’attitude de certains élèves sur le plan scolaire : motivation dans l’apprentissage des contenusdisciplinaires, qui deviennent plus signifiants.• Augmentation de l’estime de soi et de la confiance en eux-mêmes de certains élèves en les nommantcontremaîtres, un poste qui les valorise alors que, dans le contexte habituel de la classe, ils peuvent êtrerejetés. La perception des autres s’en voit rapidement modifiée.• Financement du creusage d’un puits en Inde.• Financement d’une partie d’un voyage au Pérou : en 2006-2007, production de 3 000 cartes de Noël le midiet les fins de semaine. Nous avons demandé la participation des parents pour le montage des cartes.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V417L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Nous avons aussi reçu trois prix :• Certificat d’excellence pour le Concours québécois en entrepreneuriaten 2006 (prix remis par la commission scolaire);• Phénix de l’environnement dans la catégorie Sensibilisationet éducation (prix remis par le ministère de l’Environnementen 2004);• Trophée Toupaix (prix remis par la Centrale des syndicatsdu Québec dans le réseau des EVB) en 2004.4.1.7. Évaluation de l’expérimentationVoici les constats faits à la suite de l’évaluation de la mise en œuvre du projet :• Si le projet est reconduit d’année en année, c’est que les intervenants reconnaissent ses bienfaits pédagogiqueset ses effets bénéfiques sur l’attitude et le comportement de plusieurs élèves. Certains parents ontremarqué des améliorations chez leur enfant, sur les plans personnel (estime de soi, amélioration desrelations interpersonnelles) et scolaire. Ils ont pris le temps de nous en remercier.• Les élèves trouvent qu’ils ont la possibilité de prendre des responsabilités dans l’entreprise. Ils se sententconcernés, engagés.• L’accueil des écoles primaires pendant l’activité de sensibilisation à l’environnement nous a permis d’observerune hausse des inscriptions.• Il est très difficile de faire fonctionner la micro-pulperie en l’ouvrant seulement deux midis par cycle.4.1.8. Suites du projetIl serait souhaitable qu’à la suite des recommandations et au fil des années, la micro-pulperie soit une activitéofferte quotidiennement sur l’heure du midi. Nous devons aussi amener les élèves à faire de l’entrepreneuriat plusconscient, notamment en relation avec le domaine général de formation Orientation et entrepreneuriat. Éventuellement,il serait intéressant de rechercher une clientèle institutionnelle et d’affaires dans le but d’augmenter notreproduction.4.2. Festival de films4.2.1. Contenu du projetLe projet se divise en trois grands volets : un festival de courts métrages, un concours culinaire et un gala Méritas.Le projet est réalisé en équipe de sept ou huit élèves. Chaque équipedoit écrire le scénario d’un court métrage, à partir des nouvelles littérairesqui ont déjà été écrites dans le cours de français. Puis, ilsdoivent le tourner, le monter et finalement produire un DVD. Tous lesfilms sont projetés lors du festival de films ainsi que lors du galaMéritas des élèves de quatrième secondaire de PROTIC. Ce gala estprécédé d’un concours culinaire où les élèves, toujours en équipe,doivent coordonner leurs efforts et leur temps afin de créer lameilleure recette, en fonction de l’accès restreint aux équipementsde cuisine ainsi que d’une contrainte de budget. Chaque équipedispose de 20 $ pour produire sa recette et elle est évaluée enfonction de la qualité et de la quantité de nourriture produite.Évidemment, le tout est géré par les élèves, sous la supervision de l’enseignant de français et d’univers social.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V418L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.2. ObjectifsDomaines généraux de formation :• Orientation et entrepreneuriat;• Médias.Compétences transversales :• Mettre en œuvre sa pensée créatrice.• Se donner des méthodes de travail efficaces.• Exploiter les technologies de l’informationet de la communication.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façon appropriée.Compétences disciplinaires :• Écrire des textes narratifs (nouvelle littéraire) (français).• Écrire des textes narratifs (scénario de court métrage) (français).4.2.3. Outils pédagogiquesDifférents outils pédagogiques ont été créés ou utilisés pour assurer la réussite du projet :• Site Internet de l’enseignant (http://www.protic.net/profs/patrick/) contenant le plan global du projet;• Canevas d’écriture pour le scénario (découpage technique et scénarimage) (annexe 2);• Collection de films réalisés par les élèves des années précédentes;• Logiciel de l’Association des cinémas parallèles, L’œil cinéma 3 ;• Site Internet de l’Association Sœurs Lumière (http://perso.orange.fr/soeurs.lumiere/faire_un_film.htm).4.2.4. Réalisations des élèves et des intervenantsD’abord, les élèves écrivent une nouvelle littéraire. Ensuite, ils réalisent un court métrage (écriture, montage ettournage) en équipe. Ils organisent aussi deux événements : le gala Méritas et le Festival de films de PROTIC. Deplus, un DVD contenant tous les films de l’année est vendu. On peut voir le film gagnant en 2006 sur le siteInternet de l’école (http://www.escc.ca/).3. Site de l’Association des cinémas parallèles du Québec : http://www.cinemasparalleles.qc.ca/rubrique.php3?id_rubrique=13.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V419L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.5. Organisation du travailComité d’élèves Responsabilités TâchesAdministrationProductionGastronomieMérites étudiantsCinémaFinancesVente et marketingResponsable de la coordination des activités desautres comités. Il veille à ce que tout le mondefasse le travail qui lui est attribué.Responsable de l’organisation des soirées.Responsable du bon déroulement du concoursculinaire.Responsable de s’assurer que tous les élèvessont reconnus pour ce qu’ils ont fait de bien dansl’année, d’élaborer le concept de la soirée de galaet de s’assurer du bon déroulement de la soirée.Responsable de l’organisation et de la tenuedu Festival de films de PROTIC.Responsable de la tenue des livres comptables(fichier Excel). Il veille à balancer les entrées etles sorties d’argent afin qu’il n’y ait pas de déficit.Responsable de la mise en marché du produitet des événements.• Distribuer les tâches.• S’assurer que les échéanciers sont respectéset ajuster le tir au besoin.• Réserver les locaux.• Établir en négociant les menus des équipes.• Acheter la décoration de la salle de réceptionet l’installer.• Créer les critères et les fiches servantà l’évaluation des plats gastronomiques.• S’assurer de la propreté des locaux à la findu concours.• Récolter les commentaires des élèves valorisantleurs pairs.• Produire une présentation multimédia avecces commentaires.• Récolter les noms des élèves méritants auprèsdes enseignants.• Répondre aux besoins matériels des équipesen tournage.• Louer ou réserver les équipements nécessairespour le tournage et pour la production des films.• Aménager l’auditorium pour la soirée.• Créer la liste des critères et les fichesd’évaluation des films.• Mettre en place la feuille de comptabilité.• Payer les factures.• Collecter les revenus.• Rechercher des commanditaires.• Fixer le prix des billets pour la soirée.• Créer les cartons d’invitation et en coordonnerla vente pour la soirée du Festival de films.• Créer une campagne publicitaire.• Acheter les prix remis aux gagnants duconcours gastronomique.• Acheter des prix pour les réalisateurs des filmsgagnants.• Acheter des cadeaux pour les élèves méritants.4.2.6. RésultatsUn tel projet nous permet d’observer certains résultats :• À la suite de ce projet, certains élèves décident d’orienter leur carrière en cinéma ou en multimédia.• Certains élèves qui ont de gros défis à relever quant aux résultats scolaires réussissent à créer d’excellentsproduits et sont très valorisés. Cela entraîne un changement dans la perception que leurs pairs ont d’eux.4.2.7. Évaluation de l’expérimentationLe projet fonctionne chaque année, mais différemment. Au départ, l’objectif était de réaliser une soirée avec lestrois volets en même temps. L’enseignant s’est rendu compte que gérer et encadrer tous les volets en mêmetemps demandait trop de temps pour une seule personne.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V420L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Le projet représente une situation de valorisation différente de celles habituellement présentées aux élèves àl’école; il leur permet de faire une démarche sérieuse et rigoureuse de création sur un médium autre que l’écriture.L’enseignant a aussi fait remarquer qu’il manquait d’expertise dans les domaines du cinéma et de l’entrepreneuriatpour guider les élèves et bonifier les résultats.4.2.8. Suites du projetIl serait intéressant de présenter le film gagnant à la communauté en organisant une soirée de première. De plus,nous savons qu’il existe des soirées où plusieurs courts métrages de professionnels sont présentés; les élèvespourraient prendre contact avec leurs organisateurs pour leur demander de présenter le film gagnant.4.3. Boutique Bric-en-Broc4.3.1. Contenu du projetLa boutique Bric-en-Broc était un lieu où les élèves du secteur de l’adaptation scolaire commercialisaient desproduits artisanaux qu’ils avaient réalisés dans leurs cours. Cette boutique était située dans l’école et était ouvertesporadiquement, à l’occasion d’événements comme Noël ou la Saint-Valentin. La production, la comptabilité, l’évaluationdes coûts et le remue-méninges quant au choix des produits à réaliser s’effectuaient durant certains cours(initiation à la technologie et mathématique, entre autres), alors que la vente se déroulait principalement le midi.4.3.2. ObjectifsLe but principal était de construire l’estime de soi et l’esprit d’équipe chez les jeunes par l’entremise d’un projetcommun.Domaines généraux de formation :• Orientation et entrepreneuriat;• Vivre-ensemble et citoyenneté.Compétences transversales :• Exercer son jugement critique.• Mettre en œuvre sa pensée créatrice.• Se donner des méthodes de travail efficaces.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façon appropriée.Notions disciplinaires exploitées :• Mathématique et science :– Fractions;– Quatre opérations de base;– Mesure;– Géométrie;– Probabilités;– Statistiques.• Français :– Communication orale;– Écriture.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V421L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3.3. Outils pédagogiquesDifférents outils pédagogiques ont été créés ou utilisés pour assurer la réussite du projet :• Règles de vie du conseil de classe;• Organigramme expliquant les notions disciplinaires exploitables dans le projet;• Présentation de modèles de produits.4.3.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes élèves ont réalisé des décorations de Noël :• Petits sapins artificiels;• Moutons;• Centres de table;• Couronnes de Noël;• Soldats casse-noisettes construits à partirde boîtes de carton récupérées;• Verres à vin peints à la main;• Lutins de Noël;• Bijoux (colliers et bracelets).Les élèves ont réalisé des cadeaux de Saint-Valentin :• Bijoux (colliers et bracelets);• Paniers avec produits pour le bain(produits achetés);• Paniers avec café et tasse;• Cartes;• Produits en bois peint (petits bancs, tablettes, coffrets, plateaux).Les élèves ont vendu les produits à la boutique de l’école, le midi et à l’occasion des soirées de remise des bulletinsaux parents. De plus, avant Noël, ils sont allés vendre leurs produits au centre administratif de la commissionscolaire lors d’une journée pédagogique.4.3.5. Organisation du travailAnnéeAdaptation scolaire, première annéeAdaptation scolaire, deuxième annéeAdaptation scolaire, troisième annéeTâches des élèves• Choisir les produits à vendre.• Produire.• Commercialiser.• Faire la comptabilité.• Vendre les produits.• Choisir les produits à vendre.• Produire.• Commercialiser.• Faire la comptabilité.• Vendre les produits.• Choisir les produits à vendre.• Produire.• Commercialiser.• Faire la comptabilité.• Vendre les produits.• Gérer le personnel.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V422L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3.6. RésultatsUne telle expérience nous permet d’observer plusieurs résultats :• Changement d’attitude de certains élèves par rapport à l’école;• Augmentation de l’estime de soi;• Confiance en leur potentiel;• Promotion de notre école auprès des parents et de la commission scolaire;• Valorisation des élèves de l’adaptation scolaire.4.3.7. Évaluation de l’expérimentationLe projet n’existe plus en raison de l’instabilité de l’équipe d’enseignants et de l’équipe de direction de l’école.Les élèves se sentaient concernés par leur vie scolaire, ce qui leur permettait de mieux l’apprécier.La boutique demandait beaucoup de temps pour l’organisation, la planification et l’encadrement, ce qui acontribué à la décision des enseignants de ne pas renouveler le projet.Il faudrait augmenter la visibilité de la boutique en la situant dans un local plus au centre de la vie étudiante etélaborer un volet de mise en marché.4.3.8. Suites du projetSi ce projet reprend, il serait intéressant de fixer des périodes dans l’horaire pour pouvoir décloisonner les annéesafin que les élèves puissent produire selon leurs champs d’intérêt (bijoux, meubles en bois ou autre). Par le faitmême, les enseignants pourraient aussi bénéficier de cet aménagement pour orienter leur investissement enfonction de leurs champs d’intérêt.4.4. Micro-entreprise de sacs thermiques4.4.1. Contenu du projetLa micro-entreprise de sacs thermiques a démarré dans le cadre d’un projet de science de deuxième secondaire.L’idée de départ venait d’une rencontre avec les responsables du site PISTES (http://ancien.pistes.org/). En reliantentre eux différents concepts au programme, les enseignants ont monté un projet concret dans lequel les élèvesdevaient créer des sacs thermiques. Pour réaliser ce projet, les élèves ont dû structurer leur démarche et procéderpar étapes. Ils ont dû trouver des substances (les graines) à expérimenter, élaborer un protocole de recherchepour déterminer les meilleures graines possible selon certains critères comme la chaleur massique, le degré deconfort et l’odeur. Ils ont dû également découper et coudre la pochette en coton formant le sac et rédiger lesconditions d’utilisation et les avertissements. Une fois ce projet lancé, les élèves ont voulu pousser plus loin leurexpérience et fonder leur entreprise de sacs thermiques afin de financer leur voyage de fin d’année. Un conseild’administration a été mis en place, et il a discuté de la mise en marché des sacs thermiques. Les élèves ontrécupéré les machines à coudre du défunt cours d’économie familiale et, avec l’aide de partenaires de la communauté,ils ont pu confectionner leurs sacs thermiques.4.4.2. ObjectifsDomaines généraux de formation :• Orientation et entrepreneuriat;• Environnement et consommation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V423L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Compétences transversales :• Exploiter l’information.• Exercer son jugement critique.• Mettre en œuvre sa pensée créatrice.• Se donner des méthodes de travail efficaces.• Exploiter les technologies de l’informationet de la communication.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façon appropriée.Compétences disciplinaires :• Mettre à profit ses connaissances scientifiqueset technologiques (science et technologie).• Communiquer à l’aide des langages utilisés enscience et technologie (science et technologie).• Déployer un raisonnement mathématique (mathématique).Objectif social :• Créer des liens entre les élèves de notre école (formation générale et PROTIC première secondaire).4.4.3. Outils pédagogiquesDifférents outils pédagogiques ont été créés eou utilisés pour assurer la réussite du projet :• Site Internet de l’enseignant (http://www.protic.net/profs/sebastien/);• Rapport de laboratoire (annexe 3);• Calendrier de réservation du local de la micro-entreprise de sacs thermiques(annexe 4);• Rapport d’expérimentation (annexe 5);• Logiciel de traitement de l’image;• Logiciel de comptabilité (Excel).4.4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsPour fabriquer les 60 sacs thermiques, les élèves ont suivi les étapes suivantes :• Recherche des meilleures graines pour un sac thermique;• Compilation des données recueillies sur la valeur thermique;• Choix des tissus;• Calcul des coûts de production;• Réalisation du logo de la micro-entreprise et des étiquettes;• Confection des pochettes en coton;• Présentation et emballage du produit;• Prise de contact avec des entreprises pour la mise en marché.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V424L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4.5. Organisation du travailComité d’élèves Responsabilités TâchesAdministrationProduction et coutureFinances et recherchedes produitsMise en marchéResponsable de la coordination des activités desautres comités. Il veille à ce que tout le mondefasse le travail qui lui est attribué.Responsable du bon déroulement de la productionet du contrôle de la qualité.Responsable des dossiers finances et rechercheet développement.Responsable de la mise en marché du produit.• Distribuer les tâches.• S’assurer que les échéanciers sont respectéset ajuster le tir au besoin.• Promouvoir le programme PROTIC aux portesouvertes grâce à la micro-entreprise.• Réserver les locaux.• Acheter le matériel.• Gérer la production.• Contrôler la qualité.• S’assurer de la propreté des locaux.• Sélectionner les matériaux.• Calculer les coûts de production.• Gérer les finances.• Choisir l’emballage de présentation du produit.• Créer le logo de la micro-entreprise.• Créer l’étiquette de recommandations.• Correspondre avec les compagnies quiproduisent les étiquettes.4.4.6. RésultatsUn tel projet nous a permis d’observer plusieurs résultats :• Augmentation de la motivation dans les cours de science et technologie.• Attitude favorable à l’entrepreneuriat (les jeunes ont signifié leur envie de démarrer d’autres entreprises).• Autofinancement ayant permis l’achat et l’entretien de matériel.• Promotion de l’école secondaire publique à l’occasion de l’activité portes ouvertes.4.4.7. Évaluation de l’expérimentationVoici quelques constats nés de l’évaluation de la mise en œuvre du projet :• Atteinte des objectifs fixés : production des 60 sacs.• Vente facile des produits.• Augmentation de l’implication des élèves dans l’entreprise : plus le projet s’est concrétisé, plus ils s’ysont investis.• Attitude favorable à l’apprentissage, car le but est concret.• Développement du sentiment d’appartenance.• Difficultés matérielles (bris des machines à coudre et réservation du local).• Difficultés de financement au départ.• Impatience des jeunes lors de la mise sur pied de l’entreprise (démarche précédant la production).• Difficultés organisationnelles entre les élèves du programme PROTIC et ceux de la formation générale.De plus, l’enseignant s’est rendu compte que gérer et encadrer le projet dans sa globalité demandait trop detemps pour une seule personne et que certains jeunes très engagés dans le projet ont eu de la difficulté às’investir dans les autres projets scolaires.Le projet ne fonctionne plus, car l’enseignant responsable n’enseigne plus en deuxième secondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V425L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4.8. Suites du projetSi le projet reprend, il serait intéressant de poursuivre la commercialisation, mais à une plus grande échelle(chaîne de montage, marketing, profits). Un kiosque de vente pourrait être installé sporadiquement dans un centrecommercial.4.5. Concert du Stage Band4.5.1. Contenu du projetLes élèves qui participent au Stage Band sont des élèves majoritairement de quatrième et de cinquième secondaire.Ils sont sélectionnés lors des auditions en septembre, en fonction de leur talent et du nombre de midis parcycle où le local est disponible pour les répétitions. Le Stage Band n’est pas une option ou un programme, c’estune activité offerte le midi, pour les élèves intéressés.Le concert du Stage Band est présenté à la fin de l’année, à l’auditorium de l’école. Les élèves doivent gérer tousles aspects de l’événement. Ils doivent s’occuper de promouvoir le concert, d’en faire la publicité, de créer et devendre les billets. Ils doivent également louer le matériel et embaucher les techniciens qui s’occuperont de lasonorisation.4.5.2. ObjectifsDomaines généraux de formation :• Orientation et entrepreneuriat;• Médias.Compétences transversales :• Exercer son jugement critique.• Mettre en œuvre sa pensée créatrice.• Se donner des méthodes de travail efficaces.• Exploiter les technologies de l’informationet de la communication.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façon appropriée.Compétences disciplinaires :• Inventer des pièces vocales ou instrumentales.• Interpréter des pièces musicales.• Apprécier des œuvres musicales, ses réalisations et celles de ses camarades.Objectif social :• Créer un événement rassembleur dans notre école en se servant de la musique populaire.4.5.3. Outils pédagogiquesDifférents outils pédagogiques ont été créés ou utilisés pour assurer la réussite du projet :• Horaire de répétitions;• Partitions.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V426L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes élèves réalisent un événement, le concert de fin d’année du Stage Band, en passant par les étapes suivantes :• Choix des pièces.• Planification de l’horaire de répétitions.• Répétitions : deux midis par cycle.• Planification de l’éclairage, de la mise en scène et deseffets spéciaux.• Création d’affiches pour la promotion et de messagespublicitaires pour l’interphone.• Création et vente des billets.• Création du programme de la soirée.• Organisation de la générale et participation à cette dernière.• Montage de la salle et installation de l’équipement sur la scène (qui ont été branchés par les techniciens).• Installation de l’équipement d’enregistrement.• Participation au concert.• Écoute de l’enregistrement afin d’adopter une attitude réflexive à l’égard de leur prestation.4.5.5. Organisation du travailComité ou responsableResponsable pour chacunedes pièces musicalesComité de la promotionComité techniqueTous les élèvesDescription et tâchesPour chacune des pièces, un élève est responsable de former son équipe.Il doit choisir :• Sa pièce musicale,• Ses artistes,• Ses partitions;et planifier :• Son horaire de répétitions,• Le matériel nécessaire,• L’éclairage et les effets spéciaux.Les élèves intéressés forment ce comité. Ils s’occupent de promouvoir la soirée :• Création et diffusion d’affiches;• Rédaction de messages publicitaires pour l’interphone;• Planification de la vente de billets à la porte;• Accueil du public.Les élèves intéressés forment ce comité. Ils s’occupent de la mise en scène dechacune des pièces et veillent au bon déroulement de la soirée. Ils doivent aussiréserver l’auditorium pour la générale et le spectacle.Tous les élèves vendent des billets en prévente, et certains sont mandatés par lecomité de la promotion pour en vendre à la porte.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V427L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.5.6. RésultatsUn tel projet nous permet d’observer plusieurs résultats :• Promotion de l’école.• Développement :– De l’estime de soi chez les élèves grâce à la fierté envers leurs réalisations;– De la collaboration entre les élèves et les différents intervenants;– Des compétences en musique;– De la responsabilisation des élèves;– Des techniques de gestion du temps pour optimiser leur efficacité.• Appréciation d’autres styles musicaux, différents du leur.• Réflexion des élèves par rapport à leur carrière et à la place qu’occupe la musique dans leur vie.• Certificat d’excellence pour le Concours québécois en entrepreneuriat en 2006 (prix remis par la commissionscolaire).4.5.7. Évaluation de l’expérimentationLe projet du concert du Stage Band permet aux élèves de se rendre compte de la qualité de leur prestation enfonction de leur investissement dans tout le processus durant l’année scolaire. Effectivement, en 2006, les élèvesse sont aperçus qu’ils étaient presque à un niveau « professionnel ».Les parents soutiennent les jeunes et l’enseignant dans ladémarche de planification et de réalisation. Dans leurs commentaires,ils expriment sans retenue leur fierté envers l’accomplissementde leur jeune. Le spectacle leur permet de mesurer l’ampleurde ses possibilités de réalisation.Sur une possibilité de 400 places, encore trop de places demeurentlibres lors des spectacles. Il faut revoir le plan de marketing et planifierla vente de billets de façon plus active.Il est très difficile pour un seul enseignant de soutenir ce merveilleuxprojet (beaucoup de temps à investir).La vente des CD ne s’est pas réalisée en raison du manque de temps pour la vérification des droits d’auteur.4.5.8. Suites du projetIl serait intéressant d’organiser un concours ou un spectacle des meilleurs numéros des orchestres de la commissionscolaire, d’enregistrer le projet sur CD et de le vendre.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V428L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandations• Allouer du temps aux enseignants qui désirent s’investir dans une telle aventure.• Intégrer les réalisations de l’élève dans son portfolio.• Exploiter les activités de la micro-pulperie en les greffant à d’autres disciplines.• Offrir de la formation aux enseignants à propos des domaines généraux de formation, entre autres Orientation etentrepreneuriat.• Recourir à de l’aide technique pour la création des films, et aussi pour construire la vision entrepreneurialechez les élèves.• Fournir une ressource supplémentaire pour accompagner l’enseignant de musique pour la planificationd’événements spéciaux comme le concert du Stage Band et la supervision des répétitions.• Acheter du matériel pour se rapprocher le plus possible du studio d’enregistrement professionnel afin d’initierles jeunes au monde des technologies numériques.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V429L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieSite de l’Association des cinémas parallèles du Québec : http://www.cinemasparalleles.qc.ca/rubrique.php3?id_rubrique=13.Site de l’Association Sœurs Lumière : http://perso.orange.fr/soeurs.lumiere/faire_un_film.htm.Site de l’école secondaire Les Compagnons-de-Cartier : http://www.escc.ca.Site de l’Unesco : http://portal.unesco.org/fr/.Site de PISTES : http://ancien.pistes.org/.Site de PROTIC : http://www.protic.net/.Trois sites d’enseignants de l’école secondaire Les Compagnons-de-Cartier : http://www.protic.net/profs/laurent,http://www.protic.net/profs/patrick/, http://www.protic.net/profs/sebastien/.7AnnexesAnnexe 1 : Réseaux de concepts expliquant les compétences en géographieAnnexe 2 : Canevas d’écriture pour le scénario (découpage technique et scénarimage)Annexe 3 : Rapport de laboratoireAnnexe 4 : Calendrier de réservation du local de la micro-entreprise de sacs thermiquesAnnexe 5 : Rapport d’expérimentationAnnexe 6 : Exemples de photos prises par les élèvesOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V430L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4322. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4333. L’élaboration et la mise en œuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école . . . . . . . . . . . . 4343.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4343.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4343.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4343.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4353.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4353.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4363.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4363.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4363.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . . . 4373.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . 4374. Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4384.1. Une histoire à inventer, un livre à éditer . . . . . . . 4384.1.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4394.1.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4394.1.2.1. Domaines générauxde formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4394.1.2.2 Compétencesdisciplinaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4394.1.2.3. Compétencestransversales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4404.1.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4404.1.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4414.1.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4414.1.5.1. Les comités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4414.1.5.2. Étapes de réalisation . . . . . . . . . . . . . . . 4424.1.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4424.1.6.1. Compétences préalables . . . . . . . . . . 4424.1.6.2. Compétences développées . . . . . . . . 4434.1.6.3. Réalisation des livres . . . . . . . . . . . . . . . 4434.1.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 4444.1.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4454.2. Aventure Chic Choc 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4454.2.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4454.2.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4464.2.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4464.2.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4474.2.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4484.2.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4504.2.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 4514.2.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4525. Suites pour l’école et recommandations . . . . . . . . . . . . 4535.1. Pour le projet Une histoire à inventer,un livre à éditer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4535.2. Pour le projet AventureChic Choc 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4536. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4546.1. Pour le projet Une histoire à inventer,un livre à éditer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4546.2. Pour le projet AventureChic Choc 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4547. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 454LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V431L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1L’écoleL’école secondaire Polybel fait partie de la commission scolaire des Patriotes. Elle se situe dans la ville de Belœilsur la Rive-Sud, en bordure de la rivière Richelieu, à environ vingt minutes de Montréal. Belœil et douze autresmunicipalités constituent la MRC de La Vallée-du-Richelieu.Inaugurée en 1969, l’école regroupe près de 1 800 adolescents des villes et des villages suivants: Belœil, McMasterville,Saint-Antoine-sur-Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu et Saint-Mathieu-de-Belœil.Elle fournit des services éducatifs à des élèves de la première à la cinquième année du secondaire ainsi qu’à desélèves de l’éducation personnalisée. De plus, elle offre des programmes de concentration en anglais, en plein air,en basketball, en hockey et en théâtre. Certains des programmes de concentration s’adressent aux élèves d’unepartie ou de l’ensemble du territoire de la commission scolaire des Patriotes qui, elle, regroupe 62 écoles primaireset secondaires, un centre de formation générale pour adultes et un centre de formation professionnelle.En 2001, le portrait socioéconomique révélait un revenu moyen des ménages d’environ 60 000 $ et un taux dechômage de 5 %.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V432L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleEn ce début de millénaire, nous voulons vivre dans une école :• Qui vise la réussite et l’épanouissement de tous les élèves.• Qui est rigoureuse et juste.• Qui est sécuritaire et qui encadre tout en permettant l’apprentissage de l’autonomie.• Qui met l’accent sur des valeurs de tolérance et de respect des différences.• Où il se réalise des projets motivants et signifiants et où il fait bon vivre.• Qui ouvre la voie à l’engagement social et communautaire.• Où les parents prennent leurs responsabilités et mettent en place des conditions propices à la réussitescolaire de leurs jeunes.La mission d’instruire comprend cinq orientations qui regroupent plusieurs objectifs. Ces orientations, qui concernentl’enseignement, se définissent comme suit :• S’assurer de la cohérence des activités d’apprentissage avec les orientations du programme et les compétencesattendues en fin de cycle.• Assurer une participation active de l’élève à son apprentissage.• Implanter le Programme de formation de l’école québécoise.• S’assurer d’avoir des ressources didactiques appropriées.• Augmenter la collaboration des parents à l’apprentissage de leurs jeunes.Dans la mission de qualifier, quatre orientations se définissent comme suit :• S’assurer de l’acquisition des compétences par tous les élèves.• Augmenter notre taux de diplômés.• Soutenir l’orientation scolaire de chaque jeune et développer l’approche entrepreneuriale.• Développer le goût d’apprendre durant toute la vie.Enfin, la mission de socialiser comprend cinq orientations qui se définissent comme suit :• Développer un sentiment d’appartenance à l’école secondaire Polybel.• Maintenir un climat harmonieux dans l’école.• Développer avec la communauté des relations favorisant le partenariat afin d’augmenter l’engagement denos élèves dans la vie de notre collectivité.• Assurer une vie scolaire favorisant l’apprentissage du vivre-ensemble.• Assurer un encadrement sécuritaire, solidaire et démocratique afin d’éviter l’exclusion.Chaque orientation se réalise par la mise en application d’une série de moyens qui composent le plan de réussite.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V433L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesÀ la suite de l’élaboration du projet éducatif et du plan de réussite par une équipe multidisciplinaire et de l’adhésionde tout le personnel à leurs principes, une présentation a été faite à l’ensemble des intervenants concernés sur lapertinence de développer une culture entrepreneuriale à l’école. Plusieurs activités en cours pouvaient facilementêtre modifiées pour intégrer l’approche entrepreneuriale. De plus, une des orientations de notre projet éducatifmettait en avant cette approche et faisait appel à des valeurs de créativité, d’autonomie, de responsabilité etd’entraide. Cet ajout aux activités parascolaires ou pédagogiques leur donnait un nouvel élan.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelPlusieurs moyens ont été mis en œuvre afin de favoriser les activités à teneur entrepreneuriale :• Dans la réalisation de notre projet éducatif et de notre plan de réussite, l’existence d’une orientation à teneurorientante et entrepreneuriale a donné un nouveau sens et de l’originalité à nos activités.• Partir de nos activités parascolaires reconnues a été un autre moyen. Par exemple, nous nous sommesservis des projets de micro-entreprises élaborés avec le personnel enseignant et les élèves. Le journalétudiant, la radio étudiante, le club de photographie, le projet Bel-Rive et le projet J’adopte un cours d’eauen sont quelques exemples.• Nous servir de nos concentrations déjà en place a été un autre élément facilitant. La concentration plein airdevenait un excellent outil pour développer, à l’intérieur de certains cours, ce volet entrepreneurial. Laconcentration anglais et la concentration théâtre ont été d’autres avenues importantes grâce auxquelles ladimension entrepreneuriale pouvait se concrétiser.• Le fait de financer la réalisation des projets a aussi grandement favorisé l’adhésion du personnel.• Dégager des enseignants et faire participer des professionnels ont été d’autres moyens de susciter lamobilisation.3.3. Étapes d’implantationUne fois obtenue l’adhésion du personnel au projet éducatif et au plan de réussite de l’école, la réalisation del’orientation « Soutenir l’orientation scolaire de chaque jeune et développer l’approche entrepreneuriale » a prisforme par la mise en place d’un comité. La tâche de ce comité était d’élaborer des moyens inspirés du domainegénéral de formation Orientation et entrepreneuriat afin de réaliser l’objectif « Développer l’intégration de notreapproche orientante » chez nos élèves.Dès la première année d’implantation et à la suite de rencontres avec des personnes-ressources de la Fondationde l’entrepreneurship et du Réseau québécois des écoles micro-entreprises environnementales (RQEMEE), il estressorti que pour réaliser notre orientation, l’objectif principal devait être de former un incubateur de projets àteneur entrepreneuriale et orientante. Donc, il ne s’agissait pas de concevoir un projet d’école, mais plutôt de seservir des différents projets déjà existants et d’en bâtir des nouveaux afin de créer une pépinière de projets.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V434L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Quatre moyens ont été utilisés. Certains mettent l’accent sur des projets intégrateurs à saveur entrepreneuriale quiincluent différentes disciplines et d’autres concernent les activités parascolaires. En voici la liste :• Élaborer avec nos élèves des situations d’apprentissage complexes, signifiantes et à teneur entrepreneuriale.• Mettre sur pied un centre d’aide à l’entrepreneuriat.• Créer, pour nos élèves du secondaire, des occasions de réaliser des projets d’apprentissage orientants(micro-entreprises).• Organiser l’activité Rêve d’un jour au secondaire (lien avec les élèves du primaire).Chaque groupe d’élèves qui présentait un projet était encadré par un enseignant et soutenu par un membre ducomité qui le guidait tout au long de la réalisation.Pour les besoins du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire, nous présentons deux projets liés au premiermoyen, soit l’élaboration de situations complexes d’apprentissage.3.4. Ressources humainesNous avons formé une équipe composée d’un conseiller d’orientation, d’une personne de la direction et de troisenseignants libérés d’une certaine partie de leur tâche d’enseignement pour promouvoir, développer, guider etsoutenir les projets présentés par le personnel enseignant. Le comité était lui-même soutenu par les personnesressourcesresponsables du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.3.5. Modalités organisationnellesLes libérations des membres du comité ont fluctué d’année en année, en fonction de l’élaboration des tâches.C’est donc le temps moyen consacré à l’entrepreneuriat que nous présentons ici.Première année d’expérimentation :• Un enseignant libéré pour 12 périodes par cycle de 9 jours.• Un conseiller d’orientation engagé pour 2,5 jours par semaine.Deuxième année d’expérimentation :• Un enseignant libéré pour 10 périodes par cycle de 9 jours.• Une enseignante libérée pour 4 périodes par cycle de 9 jours.• Une enseignante libérée pour 2 périodes par cycle de 9 jours.• Un conseiller d’orientation engagé pour 1,5 jour par semaine.Troisième année d’expérimentation :• Un enseignant libéré pour 12 périodes par cycle de 9 jours.• Une enseignante libérée pour 6 périodes par cycle de 9 jours.• Une enseignante libérée pour 2 périodes par cycle de 9 jours.• Un conseiller d’orientation engagé pour 0,5 jour par semaine.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V435L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

On reconnaissait dans les tâches éducative et complémentaire de chaque enseignant qui présentait un projet dutemps proportionnel à l’ampleur du projet.Autres modalités :• Présence au besoin d’une personne-ressource de la Fondation de l’entrepreneurship et du RQEMEE.• Rencontres du comité (30 heures par année en moyenne).• Rencontres avec le personnel enseignant (au besoin, selon l’ampleur du projet).3.6. Ressources financièresDescriptionTravail du personnel enseignant et du personnel professionnelRéalisation du portfolioRéalisation des projets de micro-entreprisesRessources allouées46 500 $ par année (allocation de soutien à l’information et àl’orientation scolaires et professionnelles (mesure 30172))2 000 $ par année (Fondation de l’entrepreneurshipet RQEMEE)750 $ par projet accepté (Mesure de sensibilisation àl’entrepreneuriat jeunesse du ministère de l’Éducation,du Loisir et du Sport)3.7. Ressources matériellesUn local entrepreneurial est disponible.3.8. ÉchéancierAnnées scolaires 2005-2006 et 2006-2007Avril 2006 • Allocation de la mesure 30172Mai 2006Septembre 2006Octobre 2006D’octobre 2006 à février 2007De novembre 2006 à mai 2007Février 2007Mai 2007Juin 2007• Création du comité• Élaboration du plan d’action• Sensibilisation du personnel à la réalisation de projets à teneur entrepreneuriale• Élaboration de projets• Réalisation des projets• Dépôt des projets de micro-entreprises pour subvention• Évaluation des projets• Évaluation du plan d’action du comitéLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V436L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorablesIl est important de s’assurer d’avoir les ressources nécessaires pour apporter le soutien voulu au personnel enseignant.Libérer du personnel, assurer un financement et reconnaître du temps dans la tâche sont des éléments qui ontfavorisé la mise en place des différents projets.Sensibiliser le personnel à l’importance de l’approche orientante et aux stratégies entrepreneuriales liées audomaine général de formation Orientation et entrepreneuriat, faire preuve de conviction et travailler autant sur lesactivités parascolaires que sur les activités scolaires sont d’autres éléments favorables. S’assurer de l’implantationde l’approche orientante, croire qu’elle favorise la construction de l’identité de l’élève et se servir des activitésreconnues par le milieu en y associant cette approche sont aussi des conditions favorables. Favoriser les petitesexpériences, respecter le rythme d’évolution du personnel et accepter de prendre des risques font égalementpartie de ces conditions.3.10. Difficultés éprouvées et solutionsConvaincre le personnel d’utiliser l’approche orientante en associant la culture entrepreneuriale aux gestes professionnelsquotidiens est une difficulté importante dans l’implantation. Le fait d’intégrer cette approche au projetéducatif et d’associer à l’équipe-école du personnel enseignant et des professionnels dont la crédibilité estreconnue favorise l’implantation.Le temps que le personnel est prêt à investir et les obstacles techniques et émotifs sont d’autres éléments dont ilfaut tenir compte. Le changement de personnel pendant l’expérimentation et le temps d’enseignement limité sontd’autres difficultés qui surgissent au fur et à mesure de l’expérimentation et avec lesquelles il faut composer.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V437L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation4.1. Une histoire à inventer, un livre à éditer4.1.1. Contenu du projetL’idée de ce projet est venue d’une difficulté particulière de motivation vécue en classe de français en premièreannée du premier cycle du secondaire. Le projet a été conçu à la suite d’une concertation entre deux enseignanteset une directrice adjointe et à la lumière d’une expérience professionnelle antérieure en édition de l’unedes enseignantes. Il a été décidé d’exploiter la compétence disciplinaire en français « Écrire un texte narratif » et detravailler en interdisciplinarité avec les arts plastiques afin de rendre possible l’illustration de ce texte. Grâce auxrelations de la directrice adjointe et du conseiller d’orientation, il a été possible de trouver un public cible, soit lesélèves de la deuxième année du premier cycle du primaire. Le projet de faire un livre avait pour but de stimulerles élèves en leur remettant un exemplaire couleur de leur propre livre. Ils avaient ainsi en main un produit finiconçu selon des valeurs entrepreneuriales. Également, il a été décidé de vendre des exemplaires des livres auxécoles primaires pour leur bibliothèque.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V438L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.2. Objectifs4.1.2.1. Domaines généraux de formationLe projet touchait les domaines généraux de formation Orientation et entrepreneuriat et Médias. Il comprenaitdivers axes de développement.Domaine général de formationOrientation et entrepreneuriatMédiasAxes de développementConscience de soi, de son potentiel et de ses modesd’actualisation :Afin de mieux se connaître, les élèves ont analysé qui ils étaientà l’aide de trois questionnaires. Ainsi, ils ont découvert leurschamps d’intérêt, leurs valeurs et leurs aptitudes lors d’uneactivité préparatoire en début de projet, d’une activité en coursde réalisation et d’une activité d’intégration à la fin du projet.Appropriation des stratégies liées à un projet :En effectuant des tâches associées à chacun des comités, lesélèves se sont approprié différentes étapes de la réalisation d’unlivre, semblables à celles d’une maison d’édition. Ainsi, lesélèves ont développé leurs qualités entrepreneuriales et ontconstaté l’évolution de celles-ci au cours de la réalisation duprojet.Connaissance du monde du travail, des rôles sociaux, desmétiers et des professions :Par le processus de création d’un livre et la rencontre avec desprofessionnels de l’édition, les élèves ont découvert une facettedu monde du travail propre au domaine de l’édition.Appropriation du matériel et des codes de communicationmédiatique :Les élèves ont tenu compte des caractéristiques desdestinataires à qui ils s’adressaient. Ils se sont souciés del’effet qu’ils produiraient sur eux.4.1.2.2 Compétences disciplinairesCe projet multidisciplinaire a exploité des compétences disciplinaires liées au français, langue d’enseignement etaux arts plastiques. Ainsi, les élèves ont approfondi les compétences suivantes :DisciplineCompétencesFrançais, langue d’enseignement Lire et apprécier des textes variés (textes narratifs) :Faire une lecture individuelle et collective (à voix haute);comprendre et interpréter un texte, y réagir; se situer parrapport aux valeurs, au traitement thématique et aux procédéstextuels et linguistiques.Écrire des textes variés (textes narratifs) :Faire appel à sa créativité; élaborer un texte cohérent; mettreà profit et acquérir des connaissances sur la langue, les texteset la culture; réfléchir à sa pratique de scripteur.Communiquer oralement selon des modalités variées (lire unehistoire à des plus petits) :Écouter des contes pour enfants sur cassette afin de sefamiliariser avec les techniques du récit oral; pratiquer lalecture de contes ou de récits d’aventures à voix haute.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V439L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

DisciplineCompétencesArts plastiques Créer des images personnelles :Être attentif aux images et aux émotions, sensations et impressionsqu’elles suscitent; exploiter différentes façons de traduireses idées de création en images; utiliser le fruit de ses expérimentations;examiner ses choix matériels et langagiers auregard de son intention de création.4.1.2.3. Compétences transversalesLes élèves ont utilisé les compétences transversales suivantes :• Exercer son jugement critique.• Résoudre des problèmes.• Mettre en œuvre sa pensée créatrice.• Se donner des méthodes de travail efficaces.• Exploiter les technologies de l’information et de la communication.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façon appropriée.• Exploiter de l’information (particulièrement en arts, du texte au dessin).Créer des images médiatiques :Développer des modalités d’utilisation des gestes et des autreséléments pour les adapter au public cible, soit des élèves dedeuxième année du premier cycle du primaire; mettre en formeles éléments matériels et langagiers et les organiser en fonctiondu message à communiquer.Ils ont pris conscience que les compétences transversales qu’ils ont développées sont transférables sur le marchédu travail, peu importe leur choix de carrière.4.1.3. Outils pédagogiquesDes outils pédagogiques et des personnes-ressources ont été nécessaires à la réalisation du projet :• Quatre enseignants (deux de français, langue d’enseignement et deux d’arts plastiques).• Un groupe de 28 élèves.• Un auteur pour la jeunesse.• Un illustrateur pour la jeunesse.• Un imprimeur.• Un conseiller d’orientation.• Un conseiller pédagogique.• Une personne de la direction d’école.• Du matériel d’art.• Des activités-bilans : en préparation, en cours de réalisation, en intégration.• Une activité sur les intelligences multiples.• Le logiciel Hop! écrire.• Un plan stratégique et opérationnel.• Un laboratoire informatique.• Des feuilles et des imprimantes.• Un budget de 675 $.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V440L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.4. Réalisations des élèves et des intervenantsNous avons fait en début de projet un plan stratégique et opérationnel. Ce plan a permis aux élèves de découvrirleur région sous un angle social et économique ainsi que de définir les objectifs quantitatifs et qualitatifs du projet.Plus précisément, ils ont défini leur environnement social et économique, leurs champs d’intérêt, leurs aptitudesentrepreneuriales et les conditions de réussite de leur travail d’équipe. Ils ont aussi nommé les concurrents etétabli les ressources nécessaires, en plus de réaliser un sondage auprès des élèves de la deuxième année dupremier cycle du primaire afin de connaître leurs champs d’intérêt.Pour se sensibiliser au monde de l’édition et du livre, les élèves ont fait des recherches sur Internet afin de découvrirla diversité des livres existants et ont lu plusieurs livres pour enfants. Ainsi, les élèves ont pu s’inspirer decertains modèles et s’assurer de l’originalité de leurs histoires.De plus, ils ont découvert plusieurs professions du domaine de l’édition. Ils ont eu à définir le rôle de chacun destravailleurs de ce domaine d’emploi à l’aide d’un livre d’information scolaire et professionnelle.En s’appuyant sur les résultats de l’activité sur les intelligences multiples, les élèves se sont engagés dans destâches correspondant à leurs champs d’intérêt et à leurs aptitudes.4.1.5. Organisation du travail4.1.5.1. Les comitésLes élèves se sont regroupés dans différents comités, donc voici les tâches :ComitéComité de direction littéraireComité de direction généraleComité de la publicité et des ventesComité des relations publiquesComité des financesTâches• Établir des critères de qualité des textes.• Prendre connaissance des textes pendant l’écriture et à la fin.• Poser un jugement sur les textes.• Proposer des changements s’il y a lieu.• Coordonner le travail fait en classes de français et d’arts plastiques.• S’assurer du respect de l’échéancier proposé.• Voir au bon fonctionnement de chacun des comités.• Trouver des stratégies de publicité.• Faire la promotion du projet (organismes sans but lucratif et autres écolesdu secteur).• Communiquer avec les écoles.• Faire le lien avec les directions des écoles.• Demander des soumissions pour l’impression des livres.• Gérer le budget.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V441L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.5.2. Étapes de réalisationLes élèves ont réalisé le projet en passant par les grandes étapes suivantes :ÉtapePremière étapeDeuxième étapeTroisième étapeQuatrième étapeCinquième étapeSixième étapeSeptième étapeHuitième étapeNeuvième étapeTâches• Présentation des différents emplois du domaine de l’édition.Les élèves ont manifesté de l’intérêt pour le démarrage d’une entreprise dece genre.• Présentation du projet par l’équipe d’intervenants.• Présentation de différents rôles professionnels et de la structure organisationnelledu domaine de l’édition par un travailleur de ce milieu.• Élaboration d’un plan stratégique et opérationnel.• Formation des comités en fonction des champs d’intérêt et des aptitudes dechacun pour les tâches professionnelles présentées.Ces champs d’intérêt et aptitudes ont été ciblés au moyen d’une activité sur lesintelligences multiples.• Élaboration par les élèves d’un calendrier des réalisations des différents comités.• Exploitation des compétences disciplinaires mentionnées précédemment par laréalisation des histoires et des illustrations.• Conception des livres (produit fini).• Présentation des histoires par les élèves de première année du premier cycle dusecondaire aux élèves des classes de deuxième année du premier cycle duprimaire.• Vente des livres aux écoles primaires et don à des organismes sans but lucratiftels que la Maison de la famille de la vallée du Richelieu.4.1.6. Résultats4.1.6.1. Compétences préalablesAfin d’atteindre les résultats souhaités, les élèves devaient posséder les compétences préalables suivantes :• Lire et apprécier des textes narratifs.Les élèves ont préalablement lu plusieurs récits d’aventures, dont certains s’adressaient à des enfants del’âge des destinataires.• Écrire des textes variés (textes narratifs).Les élèves connaissaient déjà les règles d’écriture du schéma narratif.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V442L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.6.2. Compétences développéesLes élèves ont pu développer les compétences suivantes :• Exercer son pouvoir d’action.C’est le cœur de l’entrepreneuriat. Les tâches associées à chaque comité ont nécessité un bon sens desresponsabilités et de la débrouillardise, un esprit d’équipe et une capacité de prendre des initiatives.• Structurer son identité.Des activités d’introspection en préparation (avant), en cours de réalisation (pendant) et en intégration (après)ont permis aux élèves de donner un sens à leurs apprentissages, donc de structurer leur identité.• Écrire un texte cohérent.• Faire appel à sa créativité.• Réfléchir à sa pratique de scripteur.• Mettre à profit et acquérir des connaissances sur la langue, les textes et la culture.4.1.6.3. Réalisation des livresSix livres ont été réalisés. Chaque livre traite des préoccupations globales d’un domaine général de formation.Titre du livreLes jumelles et les hippopotamesDomaine général de formationVivre-ensemble et citoyenneté :Contribution à la culture de la paix.Le Noël de RoseVivre-ensemble et citoyenneté :Contribution à la culture de la paix.Le merveilleux monde de l’oursonSanté et bien-être :Conscience de soi et de ses besoins fondamentaux.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V443L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Titre du livreHugo et GaryDomaine général de formationVivre-ensemble et citoyenneté :Engagement, coopération et solidarité.Les taches dans le cielEnvironnement et consommation :Consommation et utilisation responsables de biens et services.La course de l’amitiéSanté et bien-être :Mode de vie actif et comportements sécuritaires.4.1.7. Évaluation de l’expérimentationSeulement trois des cinq domaines généraux de formation ont été traités lors de la réalisation des livres, aussisouhaitons-nous exploiter la totalité de ceux-ci au cours de l’année scolaire 2007-2008.Les élèves sont particulièrement fiers de la démarche qu’ils ont suivie pour réaliser les livres à temps. Ils ontdécouvert que ce qu’ils ont vécu est similaire à une réelle expérience de travail. En effet, ils ont dû trouver enéquipe des pistes de solution à différents problèmes organisationnels. Le contenu des activités En cours deréalisation et Intégration reproduites en annexe fait foi de ce vécu.Plus précisément, les élèves ont dû composer avec l’absence, d’une durée alors indéterminée, de leur enseignantede français. Bien que le projet ait débuté en octobre 2006, l’absence de six mois de leur enseignante a rendu latâche très complexe. Ils ont dû réaliser partiellement en deux mois ce qu’ils devaient faire en six mois. De plus, ilsont dû trouver du temps en dehors des cours au moment de produire leurs dessins, puisque leur cours d’artsplastiques était terminé depuis décembre 2006.Enfin, étant donné l’échéancier restreint, la direction a embauché deux enseignants additionnels, soit un enseignantde français et un enseignant d’arts plastiques.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V444L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.8. Suites du projetC’est une évidence pour l’équipe d’intervenants qu’il faut répéter l’expérience dès l’année scolaire 2007-2008.Nous avons constaté un effet bénéfique de l’expérimentation sur l’estime de soi de plusieurs élèves.En fait, nous souhaitons avant tout réaliser le projet dans son intégralité, tel qu’il avait été conçu au départ, etexploiter davantage l’aspect entrepreneurial. La mise en œuvre de chacune des étapes du calendrier de réalisationet la participation de l’ensemble des personnes-ressources énumérées précédemment garantiront la réussite entrepreneurialedu projet. Comme le cadre théorique et la l’équipe d’intervenants sont déjà établis, ce souhait est selonnous facilement réalisable à condition de ne pas nous buter une seconde fois à une absence prolongée de lapersonne responsable du cours.4.2. Aventure Chic Choc 20074.2.1. Contenu du projetCe projet est rattaché au cours de concentration Plein air de la cinquième secondaire et au Club plein air del’école Polybel. Les élèves ont choisi de réaliser une expédition en raquettes, skis et planche à neige hors piste auparc de la Gaspésie, dans le massif des Chic-Chocs, du 2 au 7 mars 2007. Une enseignante de la concentrationPlein air a coordonné les différentes étapes de ce projet.Trois guides accompagnateurs ont soutenu l’encadrement des différentes phases des démarches pédagogiquesnécessaires à la réussite d’un tel projet. Dix élèves ont réalisé cette expédition grâce à leur persévérance et à leurdétermination.Pour soutenir le financement du projet et développer leurs qualités entrepreneuriales, les participants ont offert unservice d’entretien de skis et de planches à neige aux élèves et au personnel de l’école. Un dossier de commanditea été réalisé pour solliciter l’aide de la collectivité locale.Ce qu’on apprend avec plaisir, on ne l’oublie jamaisLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V445L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.2. ObjectifsLe projet s’inscrit dans les visées du programme du renouveau pédagogique, qui a pour but d’instruire, de qualifier etde socialiser les élèves.Il rejoint les domaines généraux de formation suivants :• Orientation et entrepreneuriat, par le développement de la conscience de soi, de son potentiel et de sesmodes d’actualisation, ainsi que par l’appropriation des stratégies liées à un projet de plein air de son choix.• Environnement et consommation, par la construction d’un environnement viable dans une perspective dedéveloppement durable.• Vivre-ensemble et citoyenneté, par la valorisation des règles de vie en société et l’engagement dans l’actiondans un esprit de coopération et de solidarité.• Santé et bien-être, par le développement de la conscience de soi et de ses besoins fondamentaux, desconséquences de ses choix personnels sur sa santé et son bien-être ainsi que des bienfaits d’un mode devie actif et d’une conduite sécuritaire.• Médias, par l’appropriation du matériel, des codes de communication médiatique, des connaissances et durespect des droits et responsabilités relatifs aux médias.Il favorise le développement des compétences transversales suivantes :• Exploiter l’information.• Résoudre des problèmes.• Se donner des méthodes de travail efficaces.• Exploiter les technologies de l’information et de la communication.• Actualiser son potentiel.• Coopérer.• Communiquer de façon appropriée.Il permet le développement personnel à l’aide d’une discipline, l’éducation physique et à la santé. Il place l’élèveau centre de ses apprentissages en lui proposant une situation d’apprentissage qui lui donne l’occasion d’agir,d’interagir et d’adopter un mode de vie sain et actif en pleine nature.Il expérimente l’interdisciplinarité en intégrant l’éducation physique, le français, l’éducation économique et l’informatiqueavec l’aide d’enseignants, de diverses situations d’apprentissage et de travaux personnels en classe.4.2.3. Outils pédagogiquesL’enseignante a développé ses outils pédagogiques en se servant de ses compétences et de ses expériencesprofessionnelles en plein air et en entrepreneuriat.Voici les outils pédagogiques utilisés :• Un questionnaire visant à déterminer des stratégies gagnantes pour réaliser une expédition réussie;• Une liste des étapes d’organisation d’une expédition;• Une liste de planification des éléments de réalisation d’une sortie;• Une liste de matériel à vérifier, un horaire de l’expédition, un horaire des repas;• Une liste de connaissances et de compétences à acquérir;• Un questionnaire de rétroaction sur l’expédition en rapport avec les stratégies gagnantes;• Une présentation PowerPoint sur le site, les activités et les contraintes de ce projet d’expédition hivernale enpleine nature.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V446L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.4. Réalisations des élèves et des intervenantsMontage souvenir• Promotion du projet :– Feuillet et carte postale de présentation pour la promotion du projet, réalisée par un élève et l’enseignante;– Affiche de promotion en couleur;– Dossier de photos couleur d’activités hivernales dans le parc de la Gaspésie;– Liste de matériel, faite par un élève;– Facture des services d’entretien de skis et de planches à neige;– Lettre de commandite, écrite par deux élèves;– Dossier de promotion pour les commanditaires;– Affiche de photos souvenirs de l’expédition, réalisée par un élève;– DVD souvenir des photos et clip vidéo de l’expédition, remis à tous.• Service d’entretien de skis et de planches à neige du début janvier à la fin février 2007, sous la supervisiond’un élève, avec l’aide de tous les élèves.• Dossier de recherche de commanditaires, conçu par un élève et l’enseignante.• Demande d’aide financière à la Fondation de l’école secondaire Polybel pour l’achat de douze paires deraquettes à neige utilisées lors de l’expédition et par notre futur service de location de matériel de plein air en2007-2008.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V447L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Affiche de photos souvenirs• Camping d’hiver et expédition en raquettes, en skis et en planche à neige dans le parc de la Gaspésie, parl’équipe inscrite au projet.• Projet professionnel d’une guide accompagnatrice, stagiaire en éducation physique, pour la planification et lacoordination des repas des élèves et des enseignants en expédition.• Album photos des moments les plus forts de l’expédition, réalisé par l’enseignante.• Montage multimédia souvenir présenté au brunch de fin d’année des élèves de cinquième secondaire,le 12 juin 2007, et réalisé par un élève.4.2.5. Organisation du travailLe travail de planification, d’organisation et de réalisation de cette expédition s’est fait en groupe et en sousgroupesdans la bonne humeur et la coopération, en respectant les disponibilités et les compétences de chacun.Le but commun était le respect de tous grâce aux stratégies gagnantes suivantes :• Définir et clarifier ses rêves, ses projets.• Se fixer des objectifs pour garder sa motivation.• S’engager dans l’action pour donner vie à son rêve.• Apprendre à résoudre des problèmes pour évoluer.• Reconnaître ses forces et ses limites.• Développer le goût du dépassement.• Cultiver l’ouverture d’esprit : savoir évoluer et s’adapter.• Adopter des comportements basés sur le respect.• Reconnaître ses réussites : c’est bon pour l’estime de soi.• Avoir du plaisir : c’est le plus important.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V448L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Plan d’actionDescription Responsables Mois Étapes précisesÉlaboration du projetÉlèves et enseignanteSeptembre• Définir les étapes de l’expédition.• Choisir les élèves.• Déterminer les rôles et les tâchesde chaque membre du groupe.RessourcesÉlèves et enseignantsSeptembre• Dresser une liste : ressourceshumaines et matérielles,expérience, financement,locaux, etc.BudgetEn groupeNovembre• Effectuer des prévisions budgétairespour établir les frais d’inscriptionà l’expédition.CalendrierEn groupeNovembre• Respecter les étapes à suivrede la planification à la réalisation.RéservationsEnseignanteOctobre• Réserver l’hébergement, les accompagnateurs,le transport, le matérielde location.MatérielÉlèves et enseignantsJanvier et février• Établir une liste du matérielindividuel et communautaire.• Vérifier ce que les élèves possèdentpour partager et ainsi réduire lescoûts.Commanditaireset partenairesÉlèvesDe décembreà la fin février• Faire une liste de nos besoins.• Faire la liste des partenairesà joindre.• Réaliser un dossier de commandite.Service d’entretien desskis et des planchesÉlèves, dont un élèvesuperviseurDécembre• Acquérir les compétencesnécessaires.• Acquérir du matériel d’entretien.• Produire les factures et tenir lacomptabilité.• Établir l’horaire d’entretien enfonction des disponibilités desmembres du groupe.• Installer le local d’entretienet d’entreposage.InscriptionsEnseignanteJanvier• Remplir les fiches d’inscriptionet les fiches santé et obtenir lasignature des parents.• Écrire une liste téléphonique desmembres du groupe et noter lesnuméros à composer en casd’urgence.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V449L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Description Responsables Mois Étapes précisesAccompagnateurs• Enseignante• Trois guidesaccompagnateursJanvier• Rechercher des accompagnateursd’expérience.• Rencontrer les élèves.Horaire et itinéraireEnseignante et élèvesJanvier• En équipe, élaborer un horaired’expédition, selon les activitéset les disponibilités du groupe.Entraînementet compétencesEnseignante, lors descours de la concentrationPlein air de cinquièmesecondaireDe septembre à la finfévrier• Évaluer la forme physique et lescompétences des participants.• Superviser l’entraînement pourpermettre aux élèves d’améliorerleurs compétences en sports deglisse au froid et dans la neigeabondante.Rencontres préparatoiresEnseignante etaccompagnateursDe décembre à la finfévrier• Voir toutes les étapes d’organisationd’une expédition lors des huitrencontres de préparationà l’horaire.Publicité et promotionEnseignante et élèvesDe décembre à juin• Réaliser des affiches publicitaireet souvenir.• Faire la publicité du serviced’entretien de skis et planchesà neige à l’école.Bilan de projetEnseignanteMars• Présenter un rapport des financeset des conditions de réalisation.• Faire un retour sur le projetet en envisager les suites.4.2.6. RésultatsCe projet d’expédition a permis l’acquisition et le développement de compétences entrepreneuriales en entretiende skis et planches à neige, l’apprentissage des étapes de réalisation d’une expédition en pleine nature, la conceptiond’un dossier de commandite et le développement d’outils de communication informatique : affiches publicitaire etsouvenir, présentation multimédia, album photos et DVD souvenir. Tous les élèves ont acquis d’excellentes compétencesen camping d’hiver, en vie communautaire, en ski, planche et raquette hors piste au Québec.Ascension du Mont Hog’s Back,en GaspésieLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V450L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Atelier d’entretien de skiset de planches à neige4.2.7. Évaluation de l’expérimentationL’enseignante a pris le temps de partager ses compétences et sa passion pour les activités de plein air. Elle aencouragé les élèves de la concentration Plein air de cinquième secondaire à réaliser leurs rêves d’aventures enpleine nature sauvage.Les collègues de travail ont contribué au projet au cours de toutes ses étapes de réalisation en donnant du temps,du matériel, des conseils et du soutien moral.Les élèves ont apprécié la vue des sommets. Ils étaient fiers de réussir l’ascension des différents sommets, d’effectuerdes sauts acrobatiques, de se dépasser en maîtrisant les descentes en neige poudreuse, d’avoir acquis unmeilleur jugement sur leurs limites, d’adopter des comportements sécuritaires en respectant la nature, decollaborer aux différentes tâches communautaires, d’avoirréussi à dormir sur la neige et en camping d’hiver. Ils ontmesuré la chance qu’ils avaient de vivre cette expéditiongrâce aux accompagnateurs d’expérience et à leurenseignante de plein air.Les parents ont fait confiance aux responsables et ontsoutenu financièrement et moralement leurs jeunes. Ilsont permis à leurs adolescents de vivre un projet quivoulait les instruire, les qualifier et les socialiser.Les accompagnateurs ont généreusement partagé leursavoir-faire avec les jeunes et ont permis la réalisationd’une aventure de groupe exceptionnelle. Ils sontprêts à revenir bénévolement l’an prochain.Les guides accompagnateursLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V451L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.8. Suites du projet• Le projet fut un grand succès grâce à la mise en commun des forces de chacun et à la très grandedisponibilité des adultes responsables. Nous recommandons de le reprendre en cinquième secondaire en2007-2008.• Il a suscité de l’intérêt pour une région peu connue des élèves et de leurs parents.• Les élèves inscrits à la concentration Plein air l’an prochain ont bien hâte de voir s’ils seront en mesure derelever le même défi.L’équipe d’aventureChic Choc 2007LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V452L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandations5.1. Pour le projet Une histoire à inventer, un livre à éditerCette situation d’apprentissage s’inscrit parmi les réalisations de notre incubateur de projets entrepreneuriaux etorientants. Ainsi, l’entrepreneuriat comme moteur de notre approche orientante devient un enjeu important parmiles objectifs de notre plan de réussite. Bien que nous préconisions les situations d’apprentissage et d’évaluationintégrées aux disciplines scolaires, nous encourageons aussi les projets parascolaires à caractère entrepreneurial etorientant. Par cette diversité de façons de faire, nous favorisons la participation d’un plus grand nombre d’élèveset d’intervenants. L’école ne devient pas qu’un seul « milieu de vie », elle offre « un autre milieu de vie » où sedéveloppe une culture entrepreneuriale et orientante.L’entrepreneuriat ne doit pas être exploité seulement par le travail du même petit groupe d’enseignants annéeaprès année. Nous savons maintenant que la mobilité du personnel et les possibles absences représentent desdangers potentiels pour la continuité des projets. Le développement réussi d’une culture entrepreneuriale à l’écolerepose donc sur la continuité.Pour assurer cette continuité, nous avons récemment conçu un local-ressource pour les intervenants et les élèvesengagés dans des projets entrepreneuriaux ou qui s’y intéressent. Ce local sera entre autres un lieu de travail et deconseil pour soutenir les intervenants novices souhaitant donner à leur enseignement une couleur entrepreneuriale.Nous y trouverons des intervenants expérimentés, des livres et du matériel scolaire adapté. Nous souhaitonsdonc qu’il soit utilisé le plus possible en 2007-2008.5.2. Pour le projet Aventure Chic Choc 2007• Il serait apprécié que les projets du genre d’Aventure Chic Choc 2007 obtiennent plus de financement pourréduire les coûts d’achat de matériel et de transport assumés par les élèves.• Il serait bon de reconnaître à sa juste valeur le temps consacré par l’enseignant à la gestion de tels projets.Cela permettrait à plus d’enseignants de s’investir à long terme pour ainsi former une équipe durable.• Il est souhaitable que l’enseignant connaisse bien les élèves participant à un tel projet et que les élèves et lesaccompagnateurs aient les compétences et la forme physique nécessaires à la réussite d’une telleexpédition.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V453L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6Bibliographie6.1. Pour le projet Une histoire à inventer, un livre à éditerSources imprimées :CHARBONNEAU, Anik, et Pierre HAMON. Dictionnaire illustré du monde du travail, Sainte-Foy, Septembre éditeur,2005, p. 14-17.BELLEAU, Jacques. Mon intelligence vaut la tienne : se découvrir à la lumière des intelligences multiples tout au long de la vie,Sainte-Foy, Septembre éditeur, 2005, p. 83-85.GROOVIE, Annie. Léon et l’environnement, Montréal, Les éditions de la courte échelle, 2006, 63 p.GROOVIE, Annie. Léon et les expressions, Montréal, Les éditions de la courte échelle, 2004, 63 p.GROOVIE, Annie. Léon et les superstitions, Montréal, Les éditions de la courte échelle, 2005, 63 p.GROOVIE, Annie. Léon et les bonnes manières, Montréal, Les éditions de la courte échelle, 2005, 63 p.Sites Internet :http://www.ecoledesmax.com/index1.htmhttp://www.scholastic.ca/editions/6.2. Pour le projet Aventure Chic Choc 2007Sites Internet :www.sépaq.comwww.espace.qc.ca7AnnexesAnnexe 1 : Documents relatifs au projet Une histoire à inventer, un livre à éditer• Préparation au travail d’équipe• En cours de réalisation• Intégration• Sondage• Plan de mon récit• Plan stratégique 2006-2007Annexe 2 : Documents relatifs au projet Aventure Chic Choc• Stratégies gagnantes• Lettre de commandite• Feuillet de promotion• Bilan• Liste des étapes de planification d’une expédition• Liste de matériel• Horaire de l’expéditionOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V454L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4562. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4583. L’élaboration et la mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 460des projets entrepreneuriaux dans l’école . . . . . . . . . . . . 4603.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4603.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4613.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4633.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4643.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4673.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4693.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4693.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4703.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . . . 4713.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . 4724. Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4734.1. Le Forum d’automne de la Fondationde l’entrepreneurship . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4734.1.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4734.1.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4734.1.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4734.1.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4734.1.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4734.1.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4744.1.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 4744.1.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4744.2. Le Dep-explo Jeune Coop . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4744.2.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4744.2.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4754.2.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4754.2.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4754.2.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4764.2.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4774.2.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 4774.2.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4774.3. Journée nationale de la cultureentrepreneuriale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4774.3.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4774.3.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4774.3.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4774.3.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4774.3.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4774.3.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4784.3.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 4784.3.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4784.4. Concours québécois en entrepreneuriat . . . . . . . . 4784.4.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4784.4.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4784.4.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4784.4.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4784.4.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4784.4.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4794.4.7. Évaluation de l’expérimentation4.4.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4794.5. Activités liées au guide Développer etvivre une culture entrepreneurialeau primaire et au secondaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4795. Suites pour l’école et recommandations . . . . . . . . . . . . . 4806. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4817. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .481LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V455L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1L’écoleL’école secondaire Vanier (www.cscapitale.qc.ca/vanier) fait partie de la commission scolaire de la Capitale, dont laclientèle s’élève à plus de 30 000 élèves. La commission scolaire comprend 49 écoles primaires, 11 écoles secondaires,7 centres de formation professionnelle dont 1 centre d’entrepreneuriat, 3 centres d’éducation des adulteset 1 établissement primaire et secondaire régional accueillant une clientèle bénéficiant d’un suivi en pédopsychiatrie,en orthophonie, en orthopédagogie, en ergothérapie, en psychomotricité, en psychologie, en éducation spécialiséeou en orientation scolaire.Située au 700, boulevard Hamel, dansl’arrondissement des Rivières de la villede Québec, l’école secondaire Vanieraccueillait, en 2006-2007, 442 jeunes de12 à 18 ans. Les tableaux suivantsmontrent la répartition de cette clientèlescolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V456L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Son équipe-école se compose des ressources suivantes : 2 membres de direction, 37 enseignants, 3 secrétaires,1 technicienne en organisation scolaire, 1 technicienne en documentation, 2 concierges, 1 technicienne en laboratoire,1 technicien en informatique, 1 surveillant d’élèves, 1 psychoéducatrice, 4 éducatrices dont 1 intervenanteen toxicomanie, 1 conseiller en orientation, 1 animateur à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire,1 technicienne en travail social aussi responsable du local étudiant Antre-Classe, 1 technicien en loisirs. L’écolecompte également sur 1 travailleur social et 1 infirmière du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de laVieille-Capitale. De plus, 1 policière du Service de police de la Ville de Québec est attitrée à l’école.Au premier cycle, le programme de formation général comprend, entre autres, du tutorat, des profils d’explorationet des services d’enseignement adapté. L’approche orientante est intégrée dans les cours. Au deuxième cycle sontofferts les cours préalables aux études collégiales, un parcours centré sur l’employabilité (insertion sociale etprofessionnelle des jeunes) et un volet entrepreneurial. L’école fournit aussi des services d’adaptation et de francisation.Les élèves ont accès à des activités parascolaires : volet sportif, volet socioculturel et volet éducation à lacitoyenneté et engagement communautaire.L’école secondaire Vanier est fière de ses réalisations. En voici quelques-unes : tutorat à toutes les années dusecondaire, animation à la vie étudiante, comité pédagogique, système d’encadrement par paliers, suivi pédagogique(récupération, mise à niveau), période de lecture quotidienne, apprentissage par projets.La clientèle de l’école vient principalement des quartiers de Vanier et de Saint-Sauveur, dont certaines caractéristiquesinfluencent ses élèves :• Un indice de défavorisation de 10 pour les deux quartiers (le plus élevé de l’échelle d’évaluation du ministère del’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS));• Une proportion de 54,35 % des familles vivant sous le seuil de pauvreté.• Un indice de vulnérabilité socioéconomique variant d’élevé à extrême.• Le plus faible indice de scolarité du territoire.• Une proportion élevée de familles monoparentales, soit 46 %.• Une population multiethnique.Différentes réalités caractérisent le milieu scolaire :• Un manque de soutien parental.• Un taux élevé d’élèves à risque d’abandonner leurs études dans le secteur de l’enseignement ordinaire.• Des perceptions négatives des élèves et des parents relativement à l’école.• Un haut taux d’absentéisme au deuxième cycle.• Des problèmes multiples : violence verbale, toxicomanie, intimidation, etc.• Un manque d’habiletés sociales des élèves.• Un haut taux d’échec à la fin du premier cycle.• Une diminution marquée de la clientèle de la première à la cinquième secondaire (plusieurs raisons expliquentcette situation : changement d’école secondaire, déménagement, passage de l’enseignement ordinaireà l’enseignement professionnel ou à l’éducation des adultes, abandon scolaire, etc.).Devant ce constat, et afin de corriger cette situation, la direction a été amenée à trouver des pistes de solutiondont l’objectif était de garder les jeunes à l’école secondaire Vanier. Certaines des solutions envisagées touchentl’entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V457L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleL’école secondaire Vanier, d’échelle humaine, veut offrir un milieu où tous se connaissent, s’entraident et participentà la vie communautaire. Pour assurer un suivi personnalisé aux élèves, l’équipe-école collabore étroitementavec les parents, de façon régulière. Chaque jeune, durant son passage à l’école, est amené à s’impliquer dansson apprentissage et à vivre une multitude d’expériences stimulantes dans le respect de son cheminementpersonnel. Ces conditions l’outillent et l’aident à devenir un citoyen responsable et autonome.Dans le respect du principe de l’égalité des chances, l’école a pour mission d’instruire, de socialiser et de qualifierles élèves. Elle vise le développement global de l’ensemble d’entre eux, tout en considérant que la réussites’exprime différemment d’une personne à l’autre.Le projet éducatif de l’école repose sur des valeurs fondamentales qui nécessitent l’engagement de tous les intervenants.La coopération est au cœur des interventions du personnel. Toutes les orientations de l’école sont baséessur l’analyse de sa situation ainsi que sur trois valeurs essentielles dans son milieu éducatif :RespectTolérancePersévéranceOuverture et considération envers soi-même, les autres et son environnement.Attitude qui consiste à admettre chez l’autre une manière de penser ou d’agir différente de cellequ’on adopte soi-même.Ténacité dans les efforts et les actions que l’on entreprend.Aux trois valeurs privilégiées se rattachent trois orientations. Celles-ci permettent à l’école de déterminer et deprioriser ses objectifs généraux, précisés et évalués dans son plan de réussite (la version intégrale du plan estfournie en annexe).Plan de réussite 2006-2007 : Se réaliser dans un milieu humainOrientation 1 Orientation 2 Orientation 3Donner la possibilité à tousles élèves de développer leurplein potentiel.OBJECTIF GÉNÉRAL OBJECTIF GÉNÉRAL OBJECTIFS GÉNÉRAUXFavoriser l’amélioration de la réussitedes élèves.OBJECTIF PARTICULIER OBJECTIF PARTICULIER OBJECTIFS PARTICULIERSDévelopper une approche intégréedu premier cycle.Amener les élèves à découvrir leur propreréalité et à s’intégrer harmonieusement àla vie de la communauté.Développer les habiletés socialesdes élèves.Mettre sur pied des activités et desprojets afin d’améliorer les habiletéssociales en matière de respect, detolérance et de persévérance.Soutenir le cheminement et la motivationde tous les acteurs du milieu.• Favoriser la fréquentation et lapersévérance scolaire.• Permettre à tous les intervenantsde se réaliser dans le milieu.• Diminuer de 5 % le taux d’absentéismed’ici juin 2007.• Favoriser la stabilité du personnel àl’école secondaire Vanier.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V458L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Tout comme le projet éducatif 2006-2009, Se réaliser dans un milieu humain, le volet entrepreneurial vise àrassembler, à dynamiser et à impliquer tous les acteurs au sein de l’école, en plus de favoriser les liens avec lacommunauté. L’élève sera amené à se sentir de plus en plus responsable de sa réussite et de la qualité de sonmilieu d’apprentissage, ce qui favorisera son sentiment d’appartenance.Depuis mai 2006, la direction effectue des démarches de consultation et d’information auprès du personnel del’école. Le projet éducatif 2006-2009 ne traite pas directement de l’entrepreneuriat, même si celui-ci est bienprésent dans le milieu. La direction envisage de revoir, avec l’équipe-école, le projet éducatif dans la suite desdémarches entreprises en matière d’entrepreneuriat.Depuis plusieurs années, des initiatives entrepreneuriales sont soutenues par un personnel très impliqué, mobilisentde nombreux jeunes et se traduisent dans l’école par des résultats concrets, dont une importante participation auConcours québécois en entrepreneuriat. Ce constat a poussé la direction à instaurer un volet entrepreneurial et àfaire de l’entrepreneuriat la couleur particulière de l’école.D’une certaine façon, cette démarche vient de recevoir l’aval du Conseil supérieur de l’éducation. En effet, dansson dernier avis, intitulé Les projets pédagogiques particuliers au secondaire : diversifier en toute équité, l’organismesouhaite voir les écoles secondaires se doter de projets pédagogiques particuliers ouverts à tous et nonbasés sur le rendement scolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V459L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneuriaux dans l’écoleLa signature entrepreneuriale de l’école repose sur des projets de différentes natures. Parmi eux figurent notammentsa contribution au Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship, les activités soulignant laJournée nationale de la culture entrepreneuriale, sa participation au Concours québécois en entrepreneuriat, lamise en place de la coopérative Dep-explo Jeune Coop et l’expérimentation de situations d’apprentissage et d’évaluation(SAE) entrepreneuriales liées au guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et ausecondaire. Cette dernière expérimentation, soutenue par les Services éducatifs des jeunes de la commissionscolaire de la Capitale, est abordée plus en détail par la commission scolaire dans une autre section du présentportfolio, que nous vous invitons à consulter.3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesEn 2005-2006, à la dernière année de son mandat, l’ancien directeur de l’école a présenté aux membres dupersonnel, au conseil d’établissement ainsi qu’à des personnes-ressources de la commission scolaire l’idée defaire de l’école secondaire Vanier une école à volet entrepreneurial. La nouvelle directrice a poursuivi cettedémarche.Date Groupe visé DémarcheMars 2006Avril 2006Mai 2006Ressources externesComité de participation desenseignantes et desenseignants (CPEE)CPEECPEEConseil d’établissementPartenaires du milieu• Première démarche de la direction auprès d’une analysteen entrepreneuriat – aussi responsable de Capitaleentrepreneur, le centre d’entrepreneuriat de la commissionscolaire de la Capitale –, ainsi que d’un directeuradjoint à la retraite, afin d’échanger des idées sur leconcept d’école à volet entrepreneurial.• Présentation d’une première partie préliminaire du guideDévelopper et vivre une culture entrepreneuriale auprimaire et au secondaire par la conseillère pédagogiquedes Services éducatifs des jeunes de la commissionscolaire de la Capitale.• Résumé, par la direction, du déroulement de la premièrerencontre avec les deux ressources externes.• Invitation à participer à un échange d’idées sur le projet,le 17 mai.• Dépôt par la direction d’un document concernantdifférents projets entrepreneuriaux menés dans plusieursécoles.• Compte rendu sur l’avancement des travaux visant àfaire de l’école secondaire Vanier une école à voletentrepreneurial.• Rencontre avec Capitale entrepreneur et diversorganismes du milieu : Carrefour jeunesse-emploi dela Capitale-Nationale, Forum jeunesse de la région deQuébec, Fondation de l’entrepreneurship, Centre derecherche et de PME de l’Université Laval, Centre localde développement (CLD) de Québec, etc.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V460L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Groupe visé DémarcheOctobre 2006Novembre 2006Décembre 2006Février 2007Avril 2007Mai 2007Assemblée généraleConseil d’établissementComité Agir autrementConseil d’établissementComité Agir autrementAssemblée généraleComité Agir autrementAssemblée générale• Discussion sur la poursuite des démarches concernant leprojet d’école à volet entrepreneurial afin de confirmerl’intérêt et l’appui de l’équipe-école.• Compte rendu des démarches entreprises.• Réflexion et apport d’idées concernant le portfoliod’identité et d’apprentissages.• Compte rendu des démarches entreprises.• Consultation et discussion sur la façon d’augmenterl’adhésion et la participation des membres de l’équipeau volet entrepreneurial.• Mise au point de la direction auprès des membres dupersonnel : nécessité de reconfirmer l’intérêt étant donnéle manque de participation.• Proposition de la direction concernant la façon d’intégrerl’entrepreneuriat dans l’école en 2007-2008.• Proposition de la direction concernant la façon d’intégrerl’entrepreneuriat dans l’école en 2007-2008.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelDate Moyens Objectifs et participantsAoût 2006Septembre 2006Conférencesur les pratiques pédagogiques enentrepreneuriat au primaire et ausecondaire.Présentation du guide Développer etvivre une culture entrepreneuriale auprimaire et au secondairelors d’une assemblée générale.Dîner-conférence*sous le thème« À nos yeux, qu’est-ce qu’uneécole à volet entrepreneurial? »et présentation d’outils pédagogiques.*La direction offrait le repas.Session de perfectionnement sur leguide Développer et vivre uneculture entrepreneuriale au primaireet au secondaire.• Sensibiliser les membres du personnel à ce qui se fait enentrepreneuriat dans le milieu scolaire.• Comprendre ce que veut dire l’esprit d’entreprendre.Nombre de participants :50 membres du personnel de l’école.Par qui?Le directeur des projets pédagogiques de la Fondation del’entrepreneurship et du Réseau québécois des écolesmicro-entreprises environnementales (RQEMEE).• Informer les enseignants.• Vérifier l’intérêt des enseignants.• Inciter à l’expérimentation.Nombre de participants :50 membres du personnel de l’école.Par qui?La conseillère pédagogique responsable du dossier del’approche orientante et de l’entrepreneuriat aux Serviceséducatifs des jeunes de la commission scolaire de laCapitale.• Informer les enseignants sur l’entrepreneuriat.• Répondre à leurs questionnements et inquiétudes.Nombre de participants : 10 membres du personnel.Par qui?Le directeur des projets pédagogiques de la Fondation del’entrepreneurship et du RQEMEE.• Former les enseignants volontaires.Nombre de participants :5 membres du personnel de l’école.Par qui?La conseillère pédagogique responsable du dossier del’approche orientante et de l’entrepreneuriat aux Serviceséducatifs des jeunes de la commission scolaire de laCapitale.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V461L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Moyens Objectifs et participantsNovembre 2006Février 2007De février à juin 2007Mars 2007Activité sur la carte professionnelle.Conférencesous le thème « De secrétaire àfemme d’affaires à millionnaire »,donnée au Centre de formationprofessionnel de Neufchâtel etorganisée par Capitale entrepreneur.Conférence sous le thème« De secrétaire à femme d’affaires àmillionnaire ».4 à 6 entrepreneurial :conférence surle projet Belliterre(école primaire Chanoine-Côté)et le projet de coopérativeDep-explo Jeune Coop(école secondaire Vanier).À la suggestion de la direction,compensation offerte aux enseignantsparticipant à la conférence(transformation en périodes libres dedeux périodes habituellement réservéesaux fonctions autres quel’enseignement).Rencontres d’un comité des profilsentrepreneuriaux au premier cycleFormation sur l’élaborationd’un portfolio d’identité etd’apprentissagesPoursuite de la réflexion sur lecontenu du portfolio d’identité etd’apprentissages.Distribution d’affichesVivez la pédagogie entrepreneuriale!• Sensibiliser les élèves à l’entrepreneuriat.• Souligner la Journée nationale de la cultureentrepreneuriale.Nombre de participants :399 élèves et 34 enseignants.• Souligner la Journée nationale de la cultureentrepreneuriale.Nombre de participants :10 élèves, 1 enseignante et 1 technicienne en travailsocial.Par qui?Une femme d’affaires conférencière.• Sensibiliser les élèves et les enseignants àl’entrepreneuriat.Nombre de participants :442 élèves et 37 enseignants.Par qui?Une femme d’affaires conférencière.• Permettre les discussions entre le primaire et lesecondaire.• Voir l’effet de l’entrepreneuriat sur le vécu des élèvesgrâce à leurs témoignages.• Échanger des idées à propos de la participation desenseignants.Nombre de participants (école primaire Chanoine-Côté) :2 élèves et 10 membres du personnel .Nombre de participants (école secondaire Vanier) :12 élèves et 8 membres du personnel.• Susciter la participation des enseignants.• Établir, pour l’enseignement de chacun des profils,un cadre de référence à partir du guide Développeret vivre une culture entrepreneuriale au primaire etau secondaire.Nombre de participants :Les 9 enseignants et le directeur adjoint formant le comité.• Informer le personnel sur l’élaboration et l’implantationd’un portfolio.Nombre de participants :Les 9 enseignants et le directeur adjoint formant le comitédes profils entrepreneuriaux au premier cycle.Par qui?Une enseignante expérimentant le portfolio dans une autreécole secondaire de la commission scolaire de la Capitale.• Bonifier le contenu afin d’intégrer le volet entrepreneurialau portfolio.Nombre de participants :Les 9 enseignants et le directeur adjoint formant le comitédes profils entrepreneuriaux au premier cycle.• Promouvoir l’utilisation du guide Développer et vivre uneculture entrepreneuriale au primaire et au secondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V462L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Moyens Objectifs et participantsTout au long de l’annéeTout au long de l’annéePublication d’articles dansL’À-Propos, le journal de l’école.Discussion sur les expérimentationsrattachées au guide Développer etvivre la culture entrepreneuriale auprimaire et au secondaire à toutesles assemblées générales.• Informer le personnel de l’école sur la culture entrepreneuriale,le Concours québécois en entrepreneuriat,l’approche orientante et les activités rattachées au guideDévelopper et vivre une culture entrepreneuriale auprimaire et au secondaire.Par qui?L’enseignante responsable de l’approche orientante.• Permettre aux enseignants de s’exprimer par rapportaux expériences vécues en classe.• Permettre à l’enseignante responsable de l’approcheorientante d’en faire la promotion.3.3. Étapes d’implantationMars 2006De mars à juin 2006Avril 2006Mai 2006• Rencontre avec une analyste en entrepreneuriat.• Création d’un comité chargé de l’élaboration du volet entrepreneurial et d’uncomité de rédaction, suivie de réunions.• Présentation du guide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaireet au secondaire au CPEE.• Démarches entreprises par la direction de l’école pour implanter le volet entrepreneuriat à l’écolesecondaire Vanier.• Présentation de l’idée au CPEE, au conseil d’établissement et à l’ensemble de l’équipe-école,notamment.• Exploration des liens possibles avec divers partenaires.• Établissement des grandes lignes du projet.• Recherche de partenaires et évaluation du rôle et de la contribution de chacun d’eux.• Mise à profit des savoir-faire issus de l’entreprise privée, des milieux scolaires et de différentsorganismes.• Rencontre avec les différents partenaires potentiels.• Rencontre avec le directeur des projets pédagogiques de la Fondation de l’entrepreneurshipet du RQEMEE.• Rencontre avec les intervenants du Centre de recherche et de PME de l’Université Laval.• Présentation au CPEE d’un document sur les écoles entrepreneuriales qui participent à larédaction du Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.• Invitation des membres du CPEE à participer à une rencontre avec les partenaires du milieu.Juin et juillet 2006 • Rencontres du comité d’élaboration du volet entrepreneurial :- Conception de l’organigramme.- Sollicitation d’un conférencier pour amorcer l’année 2006-2007 et lancer le projet.- Rencontre avec le directeur des projets pédagogiques de la Fondation de l’entrepreneurshipet du RQEMEE.- Rencontre avec la conseillère pédagogique des Services éducatifs aux jeunes de la commission scolaire de la Capitale pour les projets rattachés au guide Développer et vivre une cultureentrepreneuriale au primaire et au secondaire.- Rencontre entre l’équipe de direction de l’école Chanoine-Côté et celle de l’école secondaireVanier : réflexion sur les possibilités de partenariat dans la planification d’activités conjointes(perfectionnement, plan de communication, etc.).- Établissement d’un calendrier de rencontres et de suivi.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V463L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.4. Ressources humainesDepuis le début des démarches visant à faire de l’école une école à volet entrepreneurial, plusieurs personnes ontcontribué aux différents projets. L’organigramme suivant présente les différents comités et les rôles de chacun.Direction de l’école secondaire VanierPartenaires• École primaire Chanoine-Côté• Commission scolaire de la Capitale• (Capitale entrepreneur et Serviceséducatifs des jeunes)• Fondation de l’entrepreneurship• RQEMEE• Centre de recherche et de PMEde l’Université Laval• Plusieurs partenairessocioéconomiquesAssemblée générale• CPEE• Conseil d’établissement• Comité Agir autrement• Comité de l’approche orientante• Comité pédagogique• Comité des profils entrepreneuriauxdu premier cycleComité d’élaboration du volet entrepreneurial• Deux membres de direction de l’école• Analyste en entrepreneuriat, Capitale entrepreneur• Consultant, directeur adjoint à la retraite• Conseillère pédagogique, Services éducatifs des jeunes,commission scolaire de la Capitale• Technicienne en travail social, animatrice dans un local étudiant• Conseiller en orientation de l’école• Enseignante responsable de l’approche orientanteTâches du comité• Élaborer les grandes lignes du projet d’école à voletentrepreneurial.• Consulter les différents acteurs du milieu.Comité de rédaction• Analyste en entrepreneuriat, Capitale entrepreneur• Consultant, directeur adjoint à la retraite• Technicienne en travail social, animatrice dans un local étudiant• Enseignante responsable de l’approche orientanteTâches du comité• Recueillir et consigner les données et informations.• Rédiger le compte rendu publié dans le Portfolio del’entrepreneuriat au secondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V464L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Pour chaque projet, des ressources humaines ont été déployées.Forum d’automne19 octobre 2006Fondation del’entrepreneurship• Mentorat auprès des jeunesEnseignante du coursd’exploration professionnelle• Responsable de l’accompagnementdes élèvesAnalyste en entrepreneuriat etdeux jeunes entrepreneurs du coursLancement d’une entreprise, tousassociés à Capitale entrepreneur• Accompagnement des élèves etparticipation au comité de sélectionJournée nationale de la cultureentrepreneuriale16 novembre 2006Technicienne entravail socialEnseignantedu premier cycle• Trouver des idées d’activités.• Aider l’enseignante pour lapréparation et la réalisation del’activité.• Organiser l’activité pour toute l’école.• Préparer avec un élève lesmessages à diffuser à l’interphone.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V465L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Concours québécoisen entrepreneuriat2006-2007Enseignante responsable del’approche orientante• Informer les enseignants.• Apporter du soutien dans larédaction des demandes.• Approuver les projets pour le dépôt.• Promouvoir le concours.Technicienne en travail social• Apporter du soutien auxenseignants et aux jeunes dansla rédaction et la réalisation deleurs projets.• Gérer les listes de noms lorsde l’inscription.Commission scolairede la Capitale• Responsable locale du Concoursquébécois en entrepreneuriat pourle primaire et le secondaire• Analyste en entrepreneuriat,Capitale entrepreneurGuide Développer et vivreune culture entrepreneurialeau primaire et au secondaire2006-2007Conseillère pédagogique, Serviceséducatifs des jeunes, commissionscolaire de la Capitale• Former les enseignants.• Soutenir la responsablede l’approche orientante.Enseignante responsable del’approche orientante• Soutenir les enseignants dansleurs projets.• Informer le personnel de l’école.• Fournir les outils nécessairesà l’expérimentation.Quatre enseignants• Réaliser les SAE rattachéesau guide.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V466L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.5. Modalités organisationnellesLes tableaux suivants présentent les modalités organisationnelles de chacun des projets entrepreneuriaux en coursdans l’école.Dep-explo Jeune CoopTitre ou fonction des personnes Modalités 2005-2006 2006-2007engagées dans le projetEnseignante responsable du coursd’exploration professionnelleEnseignanteDeux enseignantesTechnicienne en travail socialQuatre périodes par cycleCinq heures par semaineTâches d’encadrementDeux périodes par cycleDe janvier à juinQuatre heures par semaineForum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurshipTitre ou fonction des personnes Modalités 2005-2006 2006-2007engagées dans le projetDirecteur des projets pédagogiques,Fondation de l’entrepreneurshipet RQEMEEEnseignante responsable du coursd’exploration professionnelleAnalyste en entrepreneuriat,Capitale entrepreneur(À elle s’ajoutaient deux jeunesentrepreneurs du cours Lancementd’une entreprise.)Temps reconnu dans sa tâcheTemps reconnu dans sa tâcheTemps reconnu dans sa tâcheJournée nationale de la culture entrepreneurialeTitre ou fonction des personnes Modalités 2005-2006 2006-2007engagées dans le projetTechnicienne en travail socialEnseignante du premier cycleSix heures par semaine reconnuespour l’entrepreneuriat à l’écoleTemps reconnu dans sa tâcheLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V467L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Concours québécois en entrepreneuriatTitre ou fonction des personnes Modalités 2005-2006 2006-2007engagées dans le projetEnseignante responsable de l’approcheorientante et chargée de l’expérimentationdes SAE entrepreneuriales du guideDévelopper et vivre la cultureentrepreneuriale au primaire etau secondaireTechnicienne en travail socialResponsable locale du Concours québécoisen entrepreneuriat pour le primaireet le secondaire,commission scolairede la CapitaleConseillère pédagogique responsabledu dossier de l’approche orientanteet de l’entrepreneuriat,Services éducatifs des jeunes,commission scolaire de la CapitaleQuatre périodes par cyclepour l’approche orientanteSix périodes par cycle pour l’approcheorientante et l’entrepreneuriatSix heures par semaine reconnuespour l’entrepreneuriat à l’écoleTemps reconnu dans sa tâcheTemps reconnu dans sa tâcheGuide Développer et vivre une culture entrepreneuriale au primaire et au secondaireTitre ou fonction des personnes Modalités 2005-2006 2006-2007engagées dans le projetEnseignante responsable de l’approcheorientante et chargée de l’expérimentationdes SAE entrepreneurialesConseillère pédagogique responsabledu dossier de l’approche orientanteet de l’entrepreneuriat,Services éducatifs des jeunes,commission scolaire de la CapitaleEnseignants du premier cycleSix périodes par cycle pour l’approcheorientante et l’entrepreneuriatTemps reconnu dans sa tâcheTemps reconnu dans leur tâcheAutres modalitésTitre ou fonction des personnes Modalités 2005-2006 2006-2007engagées dans le projetConseiller en orientationConsultant, directeur adjoint à la retraiteTechnicienne en travail socialTemps reconnu dans sa tâcheContrat à la pigeQuatre heures par semaine reconnuesen rapport avec le cours d’explorationprofessionnelleLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V468L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.6. Ressources financièresVous trouverez dans cette section tout ce qui concerne les ressources financières dégagées pour les personnes quitravaillent sur des projets entrepreneuriaux ou à l’élaboration du volet entrepreneurial.Titre ou fonction des personnes Provenance de l’argent Montant allouéengagées dans le projetEnseignante responsable de l’approcheorientante et chargée de l’expérimentationdes SAE entrepreneuriales du guideDévelopper et vivre la cultureentrepreneuriale au primaire etau secondaireEnseignantsTechnicienne en travail socialConsultant, directeur adjoint à la retraitePartie du budget de la commissionscolaire de la Capitale consacrée àl’approche orientanteBudget de l’écoleCommission scolaire de la CapitalePour le cours d’explorationprofessionnelle : budget de l’école(année 2005-2006)Pour les projets entrepreneuriaux et larédaction du portfolio : Fondation del’entrepreneurship et RQEMEEPour le projet Dep-explo : subvention dela Caisse populaire Desjardins du VallonBudget de l’école11 750 $500 $Une partie du salaire des enseignants3 000 $3 000 $3 000 $2 500 $Un montant de 75 $ provenant du budget de l’école a servi à acheter deux guides Développer et vivre une cultureentrepreneuriale au primaire et au secondaire pour les enseignants de l’école.3.7. Ressources matériellesL’école a fourni des ressources matérielles nécessaires à la réalisation de chacun des différents projets.Dep-explo Forum Journée Concours Guide DévelopperJeune Coop d’automne de nationale québécois en et vivre une culturela Fondation de de la culture entrepreneuriat entrepreneurialel’entrepreneuship entrepreneuriale au primaire etau secondaireLocal dans l’écoleCuisine et équipementsdiversPhotocopiesOrdinateurs, Internet,télécopieurPapeterie et autresfournitures(crayons, cartons, etc.)Caméra vidéo, appareil photoVoir la section de lacommission scolairede la Capitale dansle présent portfolio.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V469L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.8. ÉchéancierDébut de l’année scolaire 2006-200714 août • Élaboration de l’é chéancier.23 août • Rencontre de la direction de l’école avec le directeur des projets pédagogiques de la Fondationde l’entrepreneurship et du RQEMEE afin de situer le projet de l’école Vanier dans le Portfolio del’entrepreneuriat au secondaire.24 août • Conférence d’accueil sur les pratiques pédagogiques en entrepreneuriat au primaire et au secondaire, donnée par le directeur des projets pédagogiques de la Fondation de l’entrepreneurship etdu RQEMEE.25 août • Présentation du guide Développer et vivre la culture entrepreneuriale au primaire et au secondairepar la conseillère pédagogique des Services éducatifs des jeunes de la commission scolaire de laCapitale.• Implication d’enseignants volontaires.18 septembre • Rencontre entre les équipes de direction de l’école Chanoine-Côté et de l’école secondaire Vanier :réflexion sur les possibilités de partenariat.20 septembre • Dîner-conférence pour le personnel de l’école, sous le thème « À nos yeux, qu’est-ce qu’uneécole à volet entrepreneurial? ».• Conférencier : Directeur des projets pédagogiques de la Fondation de l’entrepreneurship et duRQEMEE.Octobre• Cours d’exploration professionnelle : participation des élèves à plusieurs rencontres visantl’organisation du Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship.19 octobre • Participation de la direction adjointe, de trois enseignantes et d’élèves au Forum d’automne de laFondation de l’entrepreneurship.13 novembre • Présentation au conseil d’établissement de l’école du compte rendu des démarches entreprises.16 novembre • Journée nationale de l’entrepreneuriat :- Tenue d’une activité dans toutes les classes de l’école.- Participation d’une enseignante, d’une technicienne en travail social et d’élèves à un cocktailentrepreneurial dans le cadre de la Journée nationale de la culture entrepreneuriale à lacommission scolaire de la Capitale.23 novembre • Participation à une réunion provinciale sur le Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.4 décembre • Rencontre du comité de l’approche orientante avec la conseillère pédagogique des Serviceséducatifs des jeunes, à propos de l’approche orientante, de l’entrepreneuriat et du portfoliod’apprentissage.18 décembre • Présentation au conseil d’établissement de l’école du compte rendu des démarches entreprises.Année 200712 janvier • Rencontre entre la direction et le directeur des projets pédagogiques, à la Fondation del’entrepreneurship.6 février • Rencontre de planification du 4 à 6 entrepreneurial entre les directions de l’école primaireChanoine-Côté et de l’école secondaire Vanier, les adultes responsables et les élèves participants.26 février • Conférence « De secrétaire à femme d’affaires à millionnaire » présentée à l’ensemble des élèveset du personnel de l’école.27 février • 4 à 6 entrepreneurial : conférence de fin de journée :- Présentation par des élèves du premier cycle de l’école secondaire Vanier des démarchesde création de l’entreprise à laquelle ils ont participé alors qu’ils fréquentaient l’école primaireChanoine-Côté.- Présentation par d’autres élèves de l’école Vanier des démarches relatives à la créationdu Dep-explo Jeune Coop.De décembre à juin• Début des travaux de relocalisation, d’agrandissement et de rénovation du Dep-explo Jeune Coopet du salon étudiant.3 avril • Participation à une réunion provinciale sur le Portfolio de l’entrepreneuriat au secondaire.11 avril • Participation de l’école au gala local du Concours québécois en entrepreneuriat.1 er mai • Participation de l’école au gala régional du Concours québécois en entrepreneuriat.7 mai • En assemblée générale, proposition de la direction concernant l’intégration de l’entrepreneuriatdans l’école en 2007-2008.4 juin • Entérinement au conseil d’établissement de la proposition de la direction concernant l’intégrationde l’entrepreneuriat dans l’école en 2007-2008.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V470L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorablesCertaines conditions ont facilité l’élaboration d’un volet entrepreneurial à l’école secondaire Vanier.Le milieuLes relations de travailLa culture entrepreneurialede l’école• La petite taille de l’école.• L’implication de nombreux organismes communautaires dans l’école, favorisant la créationde liens étroits avec le milieu.• La présence de plusieurs commerces et entreprises à proximité, rendant possiblesles partenariats.• Un service de transport en commun accessible facilitant le déplacement des élèves.• Le petit nombre d’enseignants (37 dont 11 à temps partiel), facilitant le travail d’équipe et ledéveloppement d’un esprit d’équipe.• Un milieu social aux liens très serrés.• L’établissement d’un partenariat avec l’école primaire Chanoine-Côté, une école entrepreneurialesituée sur le territoire de l’école secondaire Vanier.• Liens entre la stratégie d’intervention Agir autrement et l’entrepreneuriat.• Bon taux de participation au Concours québécois en entrepreneuriat et à la Mesure desensibilisation à l’entrepreneuriat du MELS depuis plusieurs années : de 10 à 25 projets sontdéposés annuellement, regroupant tout près de 75 % des élèves de l’école.• Apport de la formation professionnelle de la commission scolaire de la Capitale, par le prêt deservice d’une analyste en entrepreneuriat de son centre d’entrepreneuriat, Capitale entrepreneur.• Engagement par l’école d’un directeur adjoint à la retraite à titre de conseiller afin d’aider à lapréparation du projet.• Accompagnement et soutien continus depuis six ans des Services éducatifs des jeunes de lacommission scolaire de la Capitale.• Expertise des Services éducatifs des jeunes en matière d’entrepreneuriat puisqu’ils ont étémandatés pour concevoir et diffuser le guide Développer et vivre la culture entrepreneuriale auprimaire et au secondaire.• Envergure croissante des projets réalisés dans le cadre du cours d’exploration professionnelle.• Stabilité et reconnaissance dans le milieu de l’enseignante responsable de l’approche orientantepour soutenir les initiatives entrepreneuriales.Certaines conditions défavorables étaient présentes lors des premières démarches visant à offrir le volet entrepreneurialaux élèves de l’école secondaire Vanier.MilieuPersonnel de l’écoleRenouveau pédagogique• Milieu défavorisé socioéconomiquement.• Clientèle scolaire en mouvance : plusieurs élèves quittent l’école secondaire Vanier entre lapremière et la cinquième secondaire.• Taux d’absentéisme élevé chez les élèves.• Diminution de la clientèle au secteur de l’enseignement ordinaire, ces dernières années,ce qui réduit le nombre d’options offertes aux élèves.• Faible taux de scolarité des parents : manque de modèles pour les élèves.• Mauvaise réputation de l’école.• Moyens de pression des enseignants en 2005-2006 en raison du renouvellement de laconvention collective nationale.• Mouvements dans l’équipe d’enseignants : en 2005-2006, 9 des 31 enseignants de l’écoleVanier étaient nouveaux; en 2006-2007, il y avait 17 nouveaux parmi les 37 membres dupersonnel enseignant. Cette situation rend difficile le développement d’unsentiment d’appartenance.• Difficulté à inciter les nouveaux enseignants à s’impliquer dans l’école, car ils ont un nouveaumilieu à apprivoiser. Plusieurs en sont à leur première expérience dans l’enseignement.• Difficulté de prolonger des projets déjà élaborés, de les améliorer, à cause du roulementde personnel.• Horaire de travail ne favorisant pas la concertation.• Manque de temps à accorder au projet par la nouvelle direction, en raison de l’appropriationdes nombreux autres dossiers.• Modifications quant à l’implantation du renouveau pédagogique en troisième secondaire.• Essoufflement des enseignants en raison de l’implantation du renouveau pédagogiqueau premier cycle.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V471L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.10. Difficultés éprouvées et solutionsDifficultés éprouvéesDépart à la retraite du directeur de l’écoleà l’origine du projet.Arrivée d’une nouvelle directrice n’ayant d’expérienceni à la tête d’une école ni au secondaire.Départ vers d’autres écoles de certains enseignantsimpliqués dans le projet.Étirement dans le temps du processus d’élaborationdu projet.Manque de ressources financières.Roulement de personnel notable durant l’année scolaireen raison de congés de maternité et de maladie.Manque d’implication concrète des enseignants :ils adhérent en principe au projet, mais participent peuaux activités proposées.SolutionsSolidarité de la nouvelle directrice avec lesorientations prises.Capacité d’adaptation et d’appropriation.Travail d’équipe avec le directeur adjoint.Actions prises par la direction pour que lesenseignants transmettent leurs dossiers.Établissement d’un échéancier plus court.Poursuite de la recherche de financement.Relance, promotion et questionnement.Implantation d’activités obligatoires.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V472L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation4.1. Le Forum d’automne de la Fondationde l’entrepreneurship4.1.1. Contenu du projetEn septembre, la Fondation de l’entrepreneurship ademandé à la direction de l’école secondaire Vanierd’impliquer des élèves dans l’organisation de son Forumd’automne, au cours duquel ils auraient l’occasion deremplir certaines fonctions, suivant un principe de métierd’un jour. La direction a transmis cette demande à l’enseignanteresponsable du cours d’exploration professionnelle,volet entrepreneuriat. L’analyste en entrepreneuriat et deuxjeunes entrepreneurs du cours Lancement d’une entreprise,tous trois associés à Capitale entrepreneur, se sont joints àl’enseignante.4.1.2. ObjectifsLe concept du projet résidait dans la présentation des rôles à jouer et dans un processus de sélection en groupe.Les élèves désirant un poste devaient répondre à des questions et faire la preuve de leur motivation à l’occuper. Lereste de la classe décidait de la nomination d’un élève à un poste. Les postes à pourvoir étaient les suivants :coordonnateur d’événement, responsables des communications, responsables de l’accueil, présentateurs, animateurs,techniciens, photographe.4.1.3. Outils pédagogiquesAu cours de la préparation du projet et lors de l’évaluation finale, des outils tirés du guide Développer et vivre uneculture entrepreneuriale au primaire et au secondaire et liés à l’approche orientante ont été utilisés. De plus,l’enseignante responsable a conçu des outils pour faciliter la logistique du projet.4.1.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes élèves ont planifié et accompli les tâches d’un métier d’un jour lié à l’organisation et à la tenue d’un colloque.Ils ont acquis des savoirs quant à diverses professions et ils ont développé plusieurs de leurs qualités entrepreneuriales.Les intervenants étaient réceptifs à leur participation, car ils en étaient à la deuxième année d’expérimentation d’un telprojet.4.1.5. Organisation du travailAvant le Forum d’automne, les élèves sont allés rencontrer les personnes-ressources de la Fondation de l’entrepreneurshippour entamer le mentorat. Ils ont discuté du déroulement de la journée, des tâches à effectuer, de lalogistique, des forces personnelles et des qualités entrepreneuriales à faire valoir. Le Forum d’automne s’est biendéroulé et, en général, les élèves ont aimé remplir les tâches relatives à leur métier d’un jour.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V473L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.6. RésultatsDans l’ensemble, les résultats sont bons. Philippe Razanakolona et son frère Mathieu, qui a représentéMadagascar au Jeux olympiques de Turin dans le but d’amasser des fonds pour soutenir des projets humanitairesdans le pays de leurs ancêtres, donnaient un déjeuner-conférence lors du Forum d’automne. Les animateursont apprécié leur rencontre avec eux et en ont profité pour les inviter à présenter une conférence à leur école. Lesprésentateurs ont appris à dépasser leurs limites, surtout en ce qui a trait à la prise de parole en public et devantune trentaine d’adultes. Plusieurs participants les ont félicités de leur bon travail. Toutefois, certains animateursd’ateliers étaient réfractaires à la présence de ces jeunes présentateurs et leur laissaient peu de place. Aussi, lesmembres de l’équipe technique ont fait face à des réserves de la compagnie en sous-traitance.4.1.7. Évaluation de l’expérimentationL’enseignante a profité de cette occasion pour évaluer la démarchedes élèves, tant avant qu’après le Forum d’automne, afin de faireressortir les acquis de ces derniers.4.1.8. Suites du projetIl est clair que le Forum d’automne a eu des retombées trèsbénéfiques pour l’ensemble des élèves, que ce soit en raison duprocessus de sélection, du mentorat offert par la Fondation de l’entrepreneurshipou de la journée elle-même. Il est souhaitable que despartenariats similaires se poursuivent pour faire expérimenter aux élèvesen quête d’identité des tâches associées à des métiers et professions.4.2. Le Dep-explo Jeune Coop4.2.1. Contenu du projetUne équipe de six élèves de 15 et 16 ans du coursd’exploration professionnelle a décidé dès le début del’année 2005 de mettre sur pied une coopérativeétudiante dans l’école. Cette dernière a pour but derépondre à un grand besoin : bien s’alimenter et contrer lamalbouffe à l’école. Ainsi, les produits alimentaires qui ysont vendus misent sur la fraîcheur, les qualités nutritionnelleset tout cela à bas prix. Pour offrir plus de servicesaux membres, l’équipe a décidé de tenir aussi en magasindes articles scolaires variés et populaires (crayons, cahiers,cadenas, miroirs pour les cases, etc.).L’une des particularités du projet réside dans le fait que ce sont des jeunes qui ont eu l’idée de démarrer ce typede coopérative dans leur milieu et aussi, qu’elles ont été jusqu’au bout de leur rêve.Étant donné que le modèle du Dep-explo Jeune Coop est celui d’une coopérative de solidarité, il est formé demembres travailleurs, producteurs, utilisateurs et de soutien.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V474L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.2. ObjectifsDès le début du projet, les fondatrices étaient préoccupées par lefait que leur école secondaire est la plus défavorisée de la région deQuébec. La grande mission du Dep-explo devenait claire : unemission de santé et de services pour les membres du personnel etles élèves de l’école, en plus du réinvestissement des bénéfices dansle milieu.Depuis le départ, les principaux buts poursuivis sont les suivants :offrir une meilleure alimentation aux élèves; faire de l’aide alimentaire;apprendre aux élèves à mieux se connaître et à travailler en équipe;les préparer au marché de l’emploi.Dans leur plan d’affaires, les fondatrices considéraient qu’il était primordial de mettre en avant des valeurs tellesque l’esprit d’équipe, la solidarité, une bonne communication et une grande implication dans le milieu.Il est certain que le Dep-explo Jeune Coop amène les jeunes à développer leurs compétences personnelles et desqualités entrepreneuriales telles que le leadership, la confiance en soi, l’esprit d’équipe et la persévérance.Un projet comme celui-ci permet en outre d’acquérir des compétences transversales et disciplinaires énoncées parle Programme de formation de l’école québécoise, par exemple « Communiquer de façon appropriée », « Résoudreun problème », « Coopérer » et « Lire et écrire des textes variés ».4.2.3. Outils pédagogiquesL’agente de promotion Jeune Coop a veillé à inculquer les valeurs coopératives et démocratiques aux jeunes.Par des activités ciblées, elle leur a notamment montré comment s’exerçait la démocratie et comment se tenait unconseil d’administration.Plusieurs outils de gestion ont été créés pour faciliter la prise en charge des activités par les jeunes. Cela augmentele sentiment d’appartenance à la coopérative et par le fait même, l’implication des membres. Par exemple, lestravailleurs doivent s’occuper de l’ouverture de la coopérative (clés, caisse, dépôts, commandes, etc.) sans toujoursavoir un adulte à côté d’eux. Des grilles d’évaluation ont également été conçues.Deux des coresponsables du projet en 2006-2007, soit l’enseignante du cours d’exploration professionnelle et latechnicienne en travail social, rédigent une trousse pour toutes les écoles désireuses de lancer une coopérative.Plus de 15 commissions scolaires de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick ont manifesté de l’intérêtpour cette trousse. Une demande de financement auprès du Fonds de recherche et de développement de lacommission scolaire de la Capitale a été formulée afin de concrétiser ce projet d’envergure.4.2.4. Réalisations des élèves et des intervenantsDès le départ du projet, le nom et le logo ont été choisis par les six membres fondatrices, qui ont par ailleurs misplus de six mois à rédiger le plan d’affaires en compagnie de leur agente de promotion Jeune Coop.Dans leur plan d’affaires, les fondatrices avaient prévu plusieurs implications du Dep-explo Jeune Coop dans sonmilieu : prise en charge des collations durant la soirée du bulletin, aide alimentaire, service de traiteur durant lespectacle amateur, etc. Cette année, en 2006-2007, les membres de l’équipe-école ont formulé diversesdemandes à la coopérative : préparation d’un dîner pour la venue d’un conférencier, service de traiteur durant lessoirées de danse, « 4 à 6 » pour les enseignants, création d’un site Internet, activités de promotion telles qu’unefoire alimentaire et plusieurs autres!LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V475L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

En juin 2006, après trois mois d’existence du Dep-explo Jeune Coop, ses fondatrices avaient élaboré un pland’action pour 2006-2007 : améliorer les services par l’agrandissement du local et la formation des membresproducteurs et travailleurs. Le même mois, le Dep-explo a remporté le prix du meilleur projet entrepreneurialcollectif au gala national du Concours québécois en entrepreneuriat. Cela a suscité un engouement envers le projetet a confirmé l’importance d’améliorer les services. À l’automne 2006, des démarches d’autofinancement ont étéentreprises et une somme considérable a été amassée pour réaliser ce plan.Les jeunes ont eu à expliquer leur projet lors d’un 4 à 6 entrepreneurial et aussi, lors du Colloque de l’Associationquébécoise de l’information scolaire et professionnelle (AQISEP) en mars 2007. Cela témoigne à la fois del’ampleur de leur projet, ainsi que de leur capacité à parler en public.Le Dep-explo Jeune Coop permet aux jeunes de développer des compétences professionnelles. En fait, ils ontdéjà une expérience de travail et une lettre de recommandation, en plus d’avoir reçu une formation en hygiène etsalubrité répondant aux normes du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.4.2.5. Organisation du travailLa mise en place de la coopérative a reposé sur le travail des membres, tant dans leur cours d’exploration professionnellequ’en parascolaire (décoration, achats, recherche de commanditaires, etc.).Au début de chaque année scolaire, un recrutement est fait pour accueillir de nouveaux membres producteurs ettravailleurs. À l’automne 2006, plus de 25 jeunes se sont joints à l’équipe. La direction a dû offrir du soutien àl’enseignante responsable de la mise sur pied de la coopérative en 2005-2006. En 2006-2007, quatre coresponsablesadultes accompagnaient donc les membres.L’organisation s’appuie sur quatre comités : des ressources humaines et financières,de la promotion, de la production alimentaire et de l’inventaire. Ce sontles élèves qui choisissent dans quel comité ils s’investiront selon leurs forces etchamps d’intérêt. Il y a un adulte responsable pour chacun des quatre comités,qui veille à déléguer les tâches afin de développer le sens des responsabilités etl’autonomie chez les jeunes membres. Les responsables s’assurent de formerles jeunes pour qu’ils accomplissent bien leurs tâches. Toutefois, la prise dedécision revient toujours aux membres. Il est évident que la tenue de réunionsdu conseil d’administration a pour effet de responsabiliser les jeunes, ilsprennent alors conscience qu’ils sont les grands décideurs du devenir duDep-explo. C’est à eux qu’il revient de décider du prix de la carte demembre, de leur participation événements spéciaux de l’école et de la répartitiondes bénéfices (contribution au milieu et ristournes).Il ne faudrait pas sous-estimer l’importance des évaluations variées et desrétroactions constantes des coresponsables à l’égard des membrestravailleurs et producteurs. La communication entre les coresponsables etles jeunes est réalisée de manière constructive, par un suivi quotidien.Les coresponsables ont toujours en tête de promouvoir les valeurs importantes de la coopérative lors du suivi et del’encadrement des jeunes, anciens et nouveaux membres. L’objectif ultime est que chacun devienne un agentmultiplicateur de ces mêmes valeurs. Et force est de reconnaître que la vingtaine de nouveaux membres sont toutautant dévoués que les fondatrices l’étaient!LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V476L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.6. RésultatsLe Dep-explo Jeune Coop a connu une véritable explosion, en quelques mois seulement! De plus, les démarchesd’autofinancement pour l’agrandissement ont rapporté des milliers de dollars en dons de matériel et d’argent tantpar les milieux coopératifs que privés.4.2.7. Évaluation de l’expérimentationUn bilan est déposé à la fin de chaque année scolaire à la direction et, à chacune des activités importantes duDep-explo, une évaluation informelle a lieu. Les élèves sont évalués plus particulièrement par le comité desressources humaines, mais tous les adultes responsables assurent un suivi serré des élèves. Des grilles d’évaluation etde consignation sont des outils indispensables au bon fonctionnement de la coopérative, tout comme pour noterles progrès des élèves. Les moyens et les temps d’évaluation sont cependant à bonifier dans les prochainesannées.4.2.8. Suites du projetLe Dep-explo Jeune Coop, version améliorée, ouvrira ses portes au début de l’année scolaire 2007-2008. Un salonétudiant très design, fonctionnel et convivial attenant à la cuisine de la coopérative sera accessible à tous lesjeunes de l’école.4.3. Journée nationale de la culture entrepreneuriale4.3.1. Contenu du projetPour souligner la Journée nationale de la culture entrepreneuriale, une enseignante et la technicienne en travailsocial ont organisé une activité pour tous les élèves de l’école, soit la réalisation d’une carte professionnelle où ilsfaisaient la promotion de leurs propres qualités entrepreneuriales.4.3.2. ObjectifsLe but de cette activité était de sensibiliser les élèves et les enseignants à l’entrepreneuriat et de les informer surles treize qualités entrepreneuriales.4.3.3. Outils pédagogiquesL’outil utilisé est fourni en annexe.4.3.4. Réalisations des élèves et des intervenantsLes élèves devaient créer leur propre carte professionnelle en s’inspirant d’un métier qu’ils aimeraient faire et dela liste des treize qualités entrepreneuriales. Une fois les cartes terminées, chaque enseignant devait choisir lestrois meilleures créations et les remettre à l’enseignante responsable. Un comité de sélection a été formé afin dechoisir les trois meilleures cartes professionnelles.4.3.5. Organisation du travailLes enseignants devaient, au choix, réaliser l’activité en classe le 15 ou le 16 novembre. Ils devaient laisser aumoins 20 minutes aux élèves pour qu’ils réalisent leurs cartes.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V477L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3.6. RésultatsQuelque 399 élèves ont participé au concours de la carte professionnelle. De nombreux talents sont ressortis, etle choix fut difficile. Les élèves ont bien compris ce que la carte professionnelle devait contenir afin de se démarquer.4.3.7. Évaluation de l’expérimentationLes élèves qui ont participé ont aimé cette activité. Elle était courte et ne demandait pas beaucoup de préparation.Donc, pour une première activité pour tous les élèves et enseignants de l’école, c’était l’idéal.4.3.8. Suites du projetLa Journée nationale de la culture entrepreneuriale sera à nouveau soulignée en novembre 2007, dans toutel’école. Il serait bien qu’un comité organisateur soit formé par des enseignants, la responsable de l’approche orientanteet des élèves, afin d’impliquer les différents acteurs de l’école.4.4. Concours québécois en entrepreneuriat4.4.1. Contenu du projetChaque année, plusieurs enseignants de l’école et leurs élèves participent Concours québécois en entrepreneuriatet, par le fait même, à la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat du MELS. De ce fait, ils obtiennent une aidefinancière et font la promotion de l’entrepreneuriat.4.4.2. ObjectifsLes projets déposés au concours visent tout d’abord à développer des qualités entrepreneuriales telles que l’autonomie,l’esprit d’initiative, la confiance en soi, le leadership, l’esprit d’équipe, le sens des responsabilités, la solidaritéet la créativité. Le but est de faire de chaque élève un entrepreneur, de lui faire saisir qu’il est le grand acteurde sa vie, et que l’esprit d’entreprendre et l’esprit d’entreprise sont deux choses bien distinctes. Les qualités entrepreneurialesacquises sont transférables dans toutes les sphères de vie de l’élève.4.4.3. Outils pédagogiquesSelon les projets, chaque enseignant utilise ou crée des outils. Plusieurs enseignants s’inspirent du guide d’élaborationde projet à l’intention du personnel enseignant intitulé Invitation à la culture entrepreneuriale ainsi que duguide Développer et vivre la culture entrepreneuriale au primaire et au secondaire. Aussi, ils consultent leurresponsable en approche orientante pour élaborer des outils orientants.4.4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsPlusieurs projets sont déposés. En 2006-2007 figuraient parmi ceux-ci les projets suivants : les Sacabobos, la foirealimentaire du Dep-explo, Un Noël au printemps!, Sur les ondes avec radio com. Vanier et les Camarades delecture. Chaque projet est unique et répond à des intentions pédagogiques précises.4.4.5. Organisation du travailPlusieurs projets déposés au concours sont réalisés pendant les heures de classe. Ainsi, tous les jeunes d’unemême classe travaillent au projet. D’autres projets sont menés dans un cadre parascolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V478L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4.6. RésultatsDepuis 2005-2006, deux projets ont remporté des prix au Concoursquébécois en entrepreneuriat. En juin 2006, le Dep-explo a remporté leprix du meilleur projet entrepreneurial collectif au gala national duConcours québécois en entrepreneuriat. Une des fondatrices de la coopérativea été de la présidence d’honneur représentant le volet étudiant auConcours québécois en entrepreneuriat sur le territoire de la commissionscolaire de la Capitale.Le 11 avril 2007, le projet Un Noël au printemps! a remporté un prix augala local du Concours québécois en entrepreneuriat.4.4.7. Évaluation de l’expérimentationLes élèves qui ont participé à tous ces projets ont bien aimé apprendre tout en étant en action. Les élèves ont lachance de développer plusieurs qualités entrepreneuriales. Certains participent même à plus d’un projet.4.4.8. Suites du projetLa participation au Concours québécois enentrepreneuriat et à la Mesure de sensibilisationà l’entrepreneuriat du MELS est volontaire. Lesenseignants et les élèves sont libres deprésenter un projet ou non. Cependant, chaqueannée, la tendance se maintient puisqueplusieurs enseignants y participent.4.5. Activités liées au guide Développer etvivre une culture entrepreneuriale au primaireet au secondaireÀ ce sujet, veuillez consulter, dans le présent portfolio, la section de la commission scolaire de la Capitale. On yaborde plus en détail l’expérimentation des SAE liées au guide Développer et vivre la culture entrepreneuriale auprimaire et au secondaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V479L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsLa direction a fait au personnel une proposition quant à la forme que pourraient prendre à l’école les activités àcaractère entrepreneurial dans l’avenir. Cette proposition ayant été adoptée, elle teintera ce qui se passera à l’écolesecondaire Vanier en 2007-2008.Premier cyclePremière année Profils entrepreneuriaux Portfolio d’identité etd’apprentis¬sagesUne SAE vécue danschacune des matièresDeuxième année Profils entrepreneuriauxUne SAE vécue danschacune des matièresDeuxième cycle Première annéeUne SAE vécue danschacune des matièresDeuxième annéeTroisième annéeExplorationprofessionnelle+Affaires étudiantesExplorationprofessionnelle+Affaires étudiantesUne SAE vécue danschacune des matièresUne SAE vécue danschacune des matièresAdaptation scolaireUne SAE vécue dansl’annéeDiverses démarches seront entreprises en 2007-2008 :• Planification, en août, de l’échéancier pour l’ensemble de l’année scolaire.• Planification par le comité responsable des profils entrepreneuriaux pour les nouveaux enseignants(la liste des profils entrepreneuriaux est fournie en annexe).• Modification du projet éducatif et du plan de réussite afin de favoriser l’implantation du volet entrepreneurial.• Formation d’un comité mixte approche orientante-entrepreneuriat et établissement du calendrier derencontres de ce comité.• Développement du réseautage avec les partenaires du milieu.• Élaboration d’un réseau de stages.• Établissement d’un plan d’action triennal.• Élaboration d’un plan de communication visant à promouvoir le volet entrepreneurial offert à l’écolesecondaire Vanier.• Mise en place éventuelle d’un local entrepreneurial destiné à accueillir les élèves et enseignants qui réalisentdes projets entrepreneuriaux.Par ailleurs, en août 2007, les enseignants recevront une formation différenciée (une pour les débutants et unepour les initiés) sur le guide Développer et vivre la culture entrepreneuriale au primaire et au secondaire. Laconseillère pédagogique des Services éducatifs des jeunes, la responsable locale en approche orientante et leconseiller en orientation participeront à cette formation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V480L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieSources imprimées :CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC. Les projets pédagogiques particuliers au secondaire : diversifieren toute équité : avis au ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Québec, Le Conseil, avril 2007.ÉCOLE SECONDAIRE VANIER. Projet éducatif 2006-2009 : Se réaliser dans un milieu humain.ÉCOLE SECONDAIRE VANIER. Plan de réussite 2007-2008 : Se réaliser dans un milieu humain.ÉCOLE SECONDAIRE VANIER. Plan de réussite 2006-2007 : Se réaliser dans un milieu humain.Invitation à la culture entrepreneuriale, Québec, gouvernement du Québec, 2005.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT DU QUÉBEC. Développer et vivre une culture entrepreneurialeau primaire et au secondaire, Québec, Le Ministère, 2006.Site Internet :Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec :http://www.cjereseau.org/ned/pdf/cahier_d’activites.pdf7AnnexesAnnexe 1 : Plan de réussiteAnnexe 2 : Activité Ma carte d’affairesAnnexe 3 : Liste des profils entrepreneuriaux du premier cycleOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V481L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’organisme et les écoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4832. Le projet éducatif, le plan de réussite et les orientationsdes écoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4853. L’élaboration et la mise en œuvre du projet entrepreneurialdans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4863.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4863.2. Moyens employés pour susciter l’adhésiondu personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4863.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4873.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4873.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4883.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4883.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4893.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4893.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4903.9.2. Conditions défavorables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4903.9.1. Conditions favorables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4903.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4913.10.1. Maintenir la motivation des élèves duranttoute l’année scolaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4913.10.2. Rendre le cours attrayant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4913.10.3. Respecter les échéanciers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4913.10.4. Faire en sorte que les élèves comprennentque l’argent remis aux Jeunes Entreprisesdu Québec métropolitain permet d’avoiraccès à plusieurs services. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4914. Le projet entrepreneurial et son expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . 4924.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4924.1.1. Description du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4924.1.2. Place de l’approche orientante. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4924.1.3. Présentation de la discipline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4934.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4934.2.1. Contexte de développement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4934.2.2. Compétences et composantes du programme. . . . . . . 4944.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4974.4. Réalisations des élèves et des intervenants . . . . . . . . . . . . . . . . 4974.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4974.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4994.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5004.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5005. Suites pour les écoles et recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5016. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5027. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5021L’organismeet les écolesLe mouvement Jeunes Entreprises(www.jeq.org) est un organisme internationalsans but lucratif. Fondé en 1919, ilest maintenant présent dans une centainede pays. Il fut d’abord implanté auCanada en 1955, puis constitué à Québecen 1974 sous l’appellation Jeunes Entreprisesdu Québec métropolitain inc.(JEQM) (www.jeqm.org). Depuis trentetroisans, plus de 6 300 jeunes ont pubénéficier de cette expertise unique d’initiationaux affaires. Le programme Lemonde des affaires : J’En fais mon affaire!a été élaboré par les Jeunes Entreprisesdu Québec métropolitain et expérimentédans plusieurs écoles du Québec entre2004 et 2007.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V483L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Les écoles ayant expérimenté le programme dans le cadre d’un cours de la grille horaire :Commission scolaire École Nombre Nombre d’élèves Profild’élèves participant au (cours optionnelà l’école programme ou imposé)Commission scolaire École secondaire de Saint-Paul 255 54 Imposéde la Côte-du-Sud Saint-Paul-de-Montminy Profil Sciences humainesCommission scolaire École polyvalente Jonquière 1 250 40 OptionnelDe La Jonquière JonquièreCommission scolaire École secondaire Louis-Jobin Imposéde Portneuf Saint-Raymond 686 156 Cours d’éducationéconomiqueCommission scolaire École polyvalente La Samare 1 000 104 Optionneldes Bois-Francs PlessisvilleCommission scolaire École polyvalente Nicolas-Gatineau 3 315 50 Optionneldes DraveursGatineauCommission scolaire École secondaire Beaurivage 876 28 Optionneldes Navigateurs Saint-AgapitÉcole secondaire les Etchemins 1 768 98 ImposéCharnyCours d’éducationéconomiqueProgramme Citoyensdu mondeCommission scolaire Polyvalente Armand-Saint-Onge 963 25 Optionneldes Monts-et-Marées AmquiCommission scolaire des École secondaire de la Courvilloise 1622 54 ImposéPremières-Seigneuries Beauport Cours d’éducationéconomiqueCommission scolaire École secondaire Jean-Gauthier 670 90 Imposédu Lac-Saint-Jean Alma Cours d’éducationéconomiqueÉcoles privées École secondaire Mont-Bénilde 400 18 OptionnelBécancourÉcole secondaire 850 56 OptionnelMont Saint-SacrementSaint-Gabriel-de-ValcartierJuvénat Notre-Dame 646 21 Optionneldu Saint-LaurentSaint-RomualdSéminaire des Pères Maristes 615 14 OptionnelSilleryLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V484L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations des écolesIl serait fastidieux de vous faire part de tous les projets éducatifs et plans de réussite des écoles qui ont participéà l’expérimentation du programme. Mentionnons toutefois que les écoles participantes désirent offrir un cours danslequel les élèves peuvent apprendre par expérimentation. Elles souhaitent rendre plus concrets les apprentissagesdu cours d’éducation économique. Par l’expérimentation de ce programme, certaines écoles concrétisent uneorientation de leur plan de réussite en développant l’entrepreneuriat chez les élèves. Finalement, certaines régions,en milieu éloigné, espèrent développer l’esprit d’entreprise chez les élèves afin d’éviter l’exode vers les grandscentres urbains.Les écoles cherchent à transmettre certaines valeurs qui leur sont chères à l’aide du programme Le monde desaffaires : J’En fais mon affaire! Ce sont, entre autres, la culture entrepreneuriale, l’esprit d’équipe, le leadership, lacréativité, l’autonomie, la débrouillardise et le sens des responsabilités. Une partie du programme, intitulée Profil decarrière, permet aux élèves de se connaître davantage et d’acquérir certaines aptitudes touchant le domaine del’orientation scolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V485L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredu projet entrepreneurial dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesLe programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! a été créé par les Jeunes Entreprises du Québecmétropolitain et mis en place dans les écoles pour des raisons précises.En 2001, les inscriptions au programme parascolaire Entreprise étudiante baissaient significativement dans lesécoles. La direction générale des Jeunes Entreprises du Québec métropolitain a alors décidé de mettre en placeun comité chargé de trouver une solution à ce problème, sachant que la réforme scolaire était aux portes desécoles secondaires et qu’un des domaines généraux de formation était lié à l’entrepreneuriat et à l’orientation. Lecomité était composé d’enseignants, d’un conseiller en orientation et d’un directeur d’école à la retraite. En 2002,l’équipe a élaboré un programme mettant en place un cours lié à la création d’une entreprise étudiante à mêmela grille horaire des écoles.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelUne fois la première version du programme terminée, l’organisme Jeunes Entreprises du Québec métropolitains’est associé à des écoles désirant l’expérimenter. En octobre 2003, une présentation de ce programme a été faitedans une école secondaire de Québec devant quatre ou cinq enseignants venant de différentes écoles de la régionchoisies de façon aléatoire. Cinq écoles ont par la suite expérimenté le programme Le monde des affaires: J’En faismon affaire! au cours de l’année scolaire 2004-2005.Lors des années subséquentes, les moyens utilisés pour sensibiliser d’autres écoles ont été à peu près les mêmes.À cela, les Jeunes Entreprises du Québec métropolitain ont ajouté des visites aux différentes directions d’école quidésiraient en savoir un peu plus sur le programme ainsi que des présentations au Forum d’automne. Ces mesuresont permis à une vingtaine d’écoles d’expérimenter le programme entre 2004 et 2007.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V486L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.3. Étapes d’implantationEntre le moment où le programme parascolairedes Jeunes Entreprises a connu une baisse deson nombre d’inscriptions et celui où un nouveauprogramme d’études permettait de créerune entreprise étudiante dans un cours dusecondaire, différentes étapes d’implantation ontété franchies; nous les rappelons ici.Dès 2001, la direction générale de l’organismemettait en place une équipe de travail. En 2002,ce comité composé d’enseignants, d’un conseilleren orientation et d’un directeur d’école à la retraitea conçu une première version du programme. Unefois cette version terminée, les Jeunes Entreprisesdu Québec métropolitain ont dû recruter des écolesdésirant expérimenter ce nouveau programme. En octobre 2003, elles l’ont présenté dans une école de Québecdevant des enseignants venant de différentes écoles secondaires de la région, choisies de façon aléatoire. Neufentreprises étudiantes réparties dans cinq écoles ont ensuite expérimenté le programme Le monde des affaires :J’En fais mon affaire! en 2004-2005. À la suite de cette première année d’expérimentation, les rédacteurs onteffectué une mise à jour du programme. En 2005-2006, quatre écoles de régions éloignées se sont ajoutées àcelles de la région de Québec pour expérimenter le programme. Grâce au bouche-à-oreille, à des rencontres avecdes directions d’école et aux présentations annuelles au Forum d’automne, plus de 20 écoles ont ainsi, à ce jour,participé à l’expérimentation de ce programme ou encore renouvelé l’expérience année après année.3.4. Ressources humainesVoici l’organigramme des Jeunes Entreprises du Québec métropolitain :JACAN (Junior Achievement Canada)JEQ (Jeunes Entreprises du Québec inc.)Conseil d’administration des JEQM(Jeunes Entreprises du Québec métropolitain inc.Bureau des gouverneursÉquipe permanente des JEQMLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V487L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

À l’appui de l’organisation des Jeunes Entreprises du Québec, plusieurs autres intervenants gravitent autour desécoles participant au programme :• Auteurs du programme. Ils ont pour mission d’assurer les mises à jour du programme et les formationsauprès des enseignants donnant le cours.• Conseillers bénévoles. Issus du monde des affaires, ces conseillers jouent le rôle de mentors auprès desélèves. Ils mettent à profit leur expérience du monde des affaires auprès des élèves.• Enseignants et conseillers en orientation. Ils sont sur la première ligne, soit en classe avec les élèves.• Directeurs d’école. Ils viennent également appuyer ces derniers dans l’expérimentation du programmeLe monde des affaires : J’En fais mon affaire!3.5. Modalités organisationnellesLe tableau ci-dessous présente quelques modèles utilisés par les écoles pour implanter le programme Le mondedes affaires : J’En fais mon affaire!CoursCours d’éducation économique(programme d’études en voie de remplacement)Cinquième secondaireCours d’éducation économique(programme d’études en voie de remplacement)Cinquième secondaireCours à option(nouveau cours)Quatrième et cinquième secondaireCours à option(nouveau cours)Cinquième secondaireCours à option(nouveau cours)Cinquième secondaireNombre de périodes par cycle6 périodes dans un cycle de 10 jours4 périodes dans un cycle de 9 jours4 périodes dans un cycle de 9 jours3 périodes dans un cycle de 7 jours4 périodes dans un cycle de 9 jours3.6. Ressources financièresEntre 2002 et 2007, l’apport financier de la Fondation de l’entrepreneurship et du ministère de l’Éducation, duLoisir et du Sport a permis de créer le programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire!Le tableau suivant montre les coûts liés à l’inscription des écoles au programme Le monde des affaires : J’En faismon affaire! jusqu’à ce jour. On constate une baisse du coût d’inscription puisque, afin de favoriser l’accès du plusgrand nombre possible de jeunes au programme, la direction des Jeunes Entreprises du Québec métropolitain viseà ce que l’aspect financier ne soit pas un frein pour les écoles.Année Coût Service offertAvant 2005-2006 1 250 $ Entreprise étudianteAprès 2005-2006 750 $ Entreprise étudiante230 $ Formation aux enseignantsLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V488L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

L’organisme offre des formations aux enseignants pour qu’ils puissent bien utiliser le programme. Il revient à l’écolede payer la journée de suppléance alors nécessaire.L’inscription comprend plusieurs activités parascolaires telles que des formations aux jeunes, une foire commerciale,un gala Méritas, une journée des entrepreneurs et un congrès. L’école doit payer les frais de transport desélèves participant à ces activités.Finalement, les écoles peuvent être financées par la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat jeunesse etobtenir jusqu’à 750 $ par projet, mais un seul projet Jeunes Entreprises par école est financé. Les entreprisesétudiantes peuvent également déposer un projet au Défi prévention jeunesse de la Commission de la santé et dela sécurité au travail (CSST) et recevoir jusqu’à 300 $.3.7. Ressources matériellesDonner de façon appropriée le cours du programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! demandecertaines ressources matérielles :• Les outils ou tout autre matériel nécessaire à la réalisation du produit ou service choisi par l’entrepriseétudiante.• Un local permettant la conception du produit.• Un endroit pour stoker les produits finis.• Un accès facile à un local informatique ainsi qu’à d’autres appareils informatiques (par exemple, un appareilphoto numérique).3.8. ÉchéancierAnnéeActions2001 • Mise en place de l’équipe de travail.2002-2003 • Écriture de la première version du programme.2003-2004 • Écriture de la première version du programme.• Recrutement d’écoles.2004-2005 • Expérimentation dans les écoles.• Recrutement d’écoles.• Écriture de la deuxième version du programme.2005-2006 • Expérimentation dans les écoles.• Recrutement d’écoles.2006-2007 • Expérimentation dans les écoles.• Recrutement d’écoles.• Écriture de la troisième version du programme.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V489L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.9. Conditions favorables et défavorables3.9.1. Conditions favorablesIl existe plusieurs conditions favorables à la réalisation du programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire!Ces conditions permettent de vivre l’expérience de façon bénéfique et valorisante pour les élèves. En voiciquelques-unes :• Obtenir l’appui de la direction de l’école.• Réserver un local pour la production effectuée dans le cadre du cours.• Avoir un accès facile aux technologies de l’information.• Établir des liens avec des partenaires du milieu des affaires ou des organismes (centre local de développement(CLD), carrefour jeunesse-emploi (CJE)).• Intégrer le cours à la grille horaire des élèves.3.9.2. Conditions défavorablesLors de l’expérimentation du programme, certaines écoles ontconnu quelques conditions défavorables à la réussite du cours :• Difficulté à maintenir la motivation des élèves durant toutel’année scolaire.• Difficulté à rendre le cours suffisamment attrayant.• Difficulté à respecter les échéanciers.• Difficulté à faire comprendre que l’argent remis auxJeunes Entreprises du Québec métropolitain donneaccès à plusieurs services.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V490L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.10. Difficultés éprouvées et solutionsQuelques considérations apportées par les enseignants permettent de surmonter les difficultés mentionnées aupoint précédent.3.10.1. Maintenir la motivation des élèves durant toute l’année scolaireLa motivation des élèves est plus facile à garder lorsque l’entreprise étudiante va bien. Pour ce faire, le choix duproduit ou service en début d’année est extrêmement important. Le président de l’entreprise doit être bien choisiet doit bien jouer son rôle de leader. Finalement, les élèves doivent comprendre que la réussite ou l’échec de leurentreprise étudiante dépend entièrement d’eux, et non pas de l’enseignant.3.10.2. Rendre le cours attrayantPour rendre le cours attrayant, l’implication d’organismes et du monde des affaires de la région peut s’avérer unfacteur de réussite. Des visites en entreprise, des dîners d’affaires à l’école, des formations données par des intervenantsdu CLD ou du CJE n’en sont que quelques exemples.3.10.3. Respecter les échéanciersLe respect des échéanciers semble parfois lourd et complexe. Cependant, les élèves doivent être conscients qu’ils’agit de leur propre entreprise et que, si le plan d’affaires ou encore le rapport annuel n’est pas remis à temps,cela risque de faire mauvaise impression. Il est très important que les élèves soient responsables des échéanciers.3.10.4. Faire en sorte que les élèves comprennent que l’argent remis aux Jeunes Entreprisesdu Québec métropolitain permet d’avoir accès à plusieurs servicesLa somme d’argent que l’entreprise étudiante remet aux Jeunes Entreprises du Québec métropolitain peut semblerénorme. Cependant, dans la vie, les entrepreneurs exploitant une entreprise ont eux aussi des frais fixes etvariables à payer. C’est pourquoi il revient à l’enseignant de donner des explications sur l’utilité des sommesremises et leur importance.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V491L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Le projet entrepreneurialet son expérimentation4.1. Contenu du projet4.1.1. Description du projetLe programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! permet aux élèves de quatrième et cinquième secondaired’obtenir une formation pratique en affaires, d’utiliser les connaissances acquises tout au long de leur cheminementscolaire, de développer leurs valeurs entrepreneuriales ainsi que leurs compétences. Par ce programme,ils peuvent participer à la vie d’une entreprise étudiante, en évaluer le rendement et vivre une expérience concrètereposant sur une stratégie essentielle à l’apprentissage : le travail en projet.4.1.2. Place de l’approche orientanteUne vaste place est accordée au concept d’approche orientante dans ce programme. Cette approche se veutcomplémentaire aux programmes d’études du secondaire, en intégrant les théories du développement de carrièrede façon systémique et évolutive.4.1.3. Présentation de la disciplineL’entrepreneuriat exige la capacité de se concentrer sur un objectif déterminé, d’élaborer des stratégies, dedévelopper et de maintenir un réseau d’influence et de garantir des relations de travail harmonieuses. Ladémarche privilégiée par le programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! est praxéologique, c’est-à-direqu’elle concerne les actions que doit poser tout entrepreneur pour surmonter les obstacles et la complexité dessituations. L’entrepreneuriat fait nécessairement appel à deux volets particuliers : le volet cognitif et le volet structurel.Le volet cognitif comprend l’information, les savoirs, les concepts et les théories qui sont à la base même dela réussite de l’entrepreneur et de son projet. Le volet structurel englobe, quant à lui, les ressources humaines,matérielles et financières permettant à l’entrepreneur d’exploiter son esprit créateur, de développer ses habiletésorganisationnelles et d’asseoir son leadership.Le programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! est conçu pour les élèves de quatrième et cinquièmesecondaire. Il est ouvert à l’ensemble des élèves, dans le respect de leurs différences. Il vise à nourrir chez chacund’entre eux une culture entrepreneuriale, en leur permettant d’utiliser leurs habiletés particulières, en favorisant eten facilitant les échanges et la communication et en développant leurs aptitudes pour le travail d’équipe.Par une expérience concrète, le programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! invite les élèves àapprendre, dans le feu de l’action, non seulement à se concerter, à concevoir un produit, à en faire la promotion,à gérer une entreprise et à en diffuser les performances, mais surtout, à échanger avec d’autres élèves entrepreneursou avec des organismes liés au domaine d’activité choisi.Dans ce contexte, le volet Profil de carrière du programme se veut un élément déclencheur. L’élève apprend àmieux se connaître en tant qu’entrepreneur, à avoir sa propre vision des choses, à se familiariser avec l’informationdont il dispose et à utiliser toutes les ressources environnementales pour se développer en tant qu’individu eten tant que futur chef d’entreprise.Plusieurs jeunes désirent lancer leur propre entreprise. Ce programme devient une avenue très intéressante pourstimuler leur imagination à l’égard de la création et de la gestion d’une entreprise. Il les conduit bien au-delà de lasimulation : ils évolueront au contact de la réalité. Pour ce faire, ils devront mettre à profit les compétences quitranscendent leur cheminement, soit la réalisation de soi, l’exercice du jugement critique, la coopération et l’engagementde même que l’exploitation des technologies de l’information.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V492L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2. Objectifs4.2.1. Contexte de développementAfin de concrétiser le développement des compétences liées au monde des affaires, l’engagement de l’élève estessentiel. Celui-ci est amené à mettre en œuvre sa pensée créatrice, à explorer diverses avenues nouvelles enentrepreneuriat, à élaborer des scénarios et à effectuer des simulations dont la démarche est basée sur la résolutionde situations-problèmes. Cette démarche fait appel à son sens de la créativité, à l’élaboration de stratégies efficaceset à l’intégration des processus liés à l’orientation, à l’entrepreneuriat et aux situations de communication – notammentdiscussions, échanges, tables rondes et simulations.Le programme actualise trois dimensions interreliées : la dimension humaine, la dimension organisationnelle et ladimension socioéconomique et environnementale.La dimension humaine se rapporte à l’individu. L’autoévaluation et la coévaluation y sont essentielles; elles apprennentà l’élève non seulement à estimer ses possibilités de réussite, mais également à porter un regard métacognitifsur son appropriation de nouvelles connaissances et sur le développement de ses compétences. L’élève prendainsi conscience des apprentissages retenus. Cela requiert une certaine connaissance de soi, une facilité à entretenirdes relations avec les autres et un sens aigu de la collaboration et de l’engagement social.Quant à la dimension organisationnelle, elle fait référence à des éléments à caractère administratif qui nécessitentde la méthode, de la précision, un sens de l’organisation et un esprit d’analyse et de synthèse dans différentsdomaines, tels que les achats, la production, la gestion et l’inventaire des stocks, les finances. L’établissement etl’application des règles régissant la vie des individus, d’une communauté ou d’une société sont aussi pris en compte.Le contexte social est étudié dans le volet de la dimension socioéconomique et environnementale. Il s’agit de l’analyseet de la recherche des caractéristiques associées à l’évolution de l’économie dans la société. Pour faire cetteanalyse, il importe de connaître les cultures, les modes de vie, les modes de pensée et de communication ainsique des notions justes de commercialisation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V493L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.2. Compétences et composantes du programmeCompétence 1 : S’affirmer dans un contexte entrepreneurialSens de la compétenceLa maîtrise de cette compétences’exprime par l’intégration desaspects relatifs à la connaissancede soi et de ses habiletés entrepreneuriales.Avant d’amorcer unprojet de création d’entreprise,l’élève a besoin de se connaître, dese définir comme un individu ayantle potentiel et les caractéristiquesqui le feront reconnaître comme unentrepreneur dynamique, responsableet visionnaire. Il seraamené à montrer son intérêt pourl’innovation (imagination, initiative,motivation, enthousiasme, dynamisme,ambition, etc.), à penserde façon stratégique en adoptantune vision à court, moyen et longtermes, à rechercher des occasions d’affaires, à prendre des risques et à les assumer, à créer et à conserver debonnes alliances, à entretenir des relations de travail harmonieuses et à assumer un rôle de leader.Il lui faudra développer des compétences en marketing, en relations publiques, en commerce, en affaires et enfinances, en économie et en administration. Il devra également convaincre, parler en public et faire preuved’influence. Pour concrétiser leur projet, certains élèves bénéficiant d’antécédents familiaux liés à l’entrepriseseront sans doute favorisés.L’élève devra faire valoir des traits de personnalité qui sont ceux d’un dirigeant actif, volontaire, responsable,ambitieux, audacieux et optimiste. De plus, il lui faudra posséder une grande capacité de conceptualisation, desconnaissances personnelles en gestion et des habiletés pour le travail d’équipe.Le développement de cette compétence fait particulièrement appel aux professionnels de l’orientation et de l’informationscolaire, afin de permettre à l’élève non seulement de se découvrir, de bien cerner ses champs d’intérêt etses motivations, mais aussi d’accroître ses dispositions pour l’entraide, la coopération, l’établissement de relationsavec les autres et l’engagement social.Critères d’évaluation• Connaissance de ses forces et de ses limites;• Connaissance de son potentiel comme entrepreneur.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V494L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Compétence 2 : Construire sa compréhension du monde des affairesSens de la compétenceLe monde de l’entrepreneuriat sedistingue par une multitude d’élémentssusceptibles de faciliter àl’élève entrepreneur la mise surpied d’une entreprise dans lesrègles de l’art.La création d’une entreprise n’estpas l’effet du hasard. Elle supposed’abord la connaissance des règlesinhérentes au fonctionnement dusystème économique. L’entreprisese situant en premier lieu dans unenvironnement local puis, sur uneplus grande échelle, dans un payset dans un contexte mondial, l’élèvedoit donc en connaître les principalescaractéristiques, telles les lois,les normes et les règles régissant les échanges économiques. L’élève entrepreneur se familiarisera avec le rôledes agents économiques, la mise en marché des biens et services et les échanges commerciaux.Par définition, l’entreprise doit répondre à un besoin. Cela exige que l’élève entrepreneur pose un regard critiquesur l’ensemble des éléments favorisant la réussite de son entreprise. La disponibilité des ressources humaines,financières et matérielles, la situation géographique de l’entreprise, l’élaboration d’un plan d’affaires amènent l’élèveà dégager des situations-problèmes, à formuler des hypothèses et à proposer des pistes de solution basées sur desconcepts, des théories et des modèles conceptuels propres aux petites, moyennes et grandes entreprises.L’élève entrepreneur traitera les données recueillies, établira un plan d’action et le justifiera en se basant sur uneanalyse approfondie de la situation.Critères d’évaluation• Compréhension du contexte économique;• Compréhension des rouages de l’entreprise;• Traitement et validation des informations.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V495L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Compétence 3 : Interagir dans des contextes variés de gestionSens de la compétenceOn ne peut faire abstraction d’unevision à long terme lorsqu’il s’agit decréer une entreprise. C’est ce quifait sa force, sa marque distinctiveet son excellence. À partir d’un planstratégique, l’élève entrepreneurdevra privilégier un mode de gestionefficace pour son entreprise. Laréflexion et l’élaboration des stratégiesà déployer, les tendances dumarché et la concurrence orienterontses décisions. Une constanteadaptabilité entre les objectifs àatteindre et les moyens mis en placeassurera la croissance et la rentabilitéde l’entreprise.Le rôle de chef a évolué. À sescompétences professionnelles doivent s’adjoindre un savoir-faire, un savoir-être relationnel et une capacité demobiliser son personnel. L’élève entrepreneur apprendra à affirmer son rôle de leader en partageant ses idées, sesréflexions et ses décisions-actions avec ses pairs.Les communications tiennent une place de plus en plus importante dans la gestion des entreprises. Une entreprisealerte sait utiliser l’informatique en la mettant à son service afin de favoriser les échanges entre individus, defaciliter la transmission des décisions et des informations relatives aux processus. Le temps de transmission del’information entre l’entreprise et ses employés, ses partenaires et ses clients s’en trouve considérablement réduit.L’élève entrepreneur se placera dans un projet concret et dans des situations réelles de réalisation. Il veillera àétablir une articulation entre tactique et stratégie, dans les différents secteurs de gestion de l’entreprise. Il devraflairer, cerner et comprendre ce qui se passe dans son entreprise ou dans son domaine d’activité, saisir la perceptiondes produits, l’état d’esprit du personnel, les décisions stratégiques et assurer la croissance et la rentabilité del’entreprise.Critères d’évaluation• Perception de son rôle de leader au sein de l’entreprise;• Compréhension du processus de création d’entreprise;• Établissement des liens entre les différents secteurs de gestion de l’entreprise;• Utilisation appropriée des moyens de communication.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V496L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.3. Outils pédagogiquesVous avez accès au programme Le monde des affaires : J’Enfais mon affaire! au www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat ouencore en communiquant avec la permanence des JeunesEntreprises du Québec métropolitain. Vous pouvez également,en utilisant ce programme, vous inscrire auxactivités des Jeunes Entreprises du Québec métropolitain.Chaque semaine, vous bénéficierez alors d’un encadrementpour la réalisation des différentes étapes. Vousaurez aussi la chance de participer à plusieurs activitésparascolaires liées directement au monde des affaires(déjeuners-conférences, congrès, foires commerciales,etc.). Vous aurez de plus accès aux évaluations fournies par l’organisme,qui touchent toutes les compétences du programme Le monde des affaires, J’En fais mon affaire! (examensconcernant les connaissances du monde des affaires, correction du plan d’affaires, évaluation individuelle desentrepreneurs, rapport d’étape, rapport annuel, etc.).4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsCe programme fait vivre aux élèves de façon concrète l’exploitation d’une entreprise étudiante, de sa créationjusqu’à sa liquidation. Tout en réalisant leur projet d’entreprise étudiante, les élèves ont l’occasion d’apprendre à seconnaître davantage. Dans l’univers de la consommation, l’élève fait obligatoirement appel aux connaissancesacquises dans le programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! Il doit s’assurer que son produit ouservice répondra bien aux attentes et aux besoins de la clientèle tout en respectant de hauts standards de qualité.L’élève entrepreneur découvrira que toute entreprise prend racine dans un environnement donné, dans un tissuculturel propre à une civilisation particulière. Il prendra conscience de l’étendue de son implication, dans unecommunauté où le mot solidarité prend tout son sens.La formation de l’élève veut intégrer tous les apprentissages effectués dans un nombre important de disciplines, entenant compte des domaines généraux de formation. Elle concourt à enrichir non seulement ses connaissances,mais également ses habiletés, ses aptitudes et les attitudes qui feront de lui un citoyen autonome et responsable,capable d’exercer un rôle dans la société à laquelle il appartient et de prendre sa place dans le monde.C’est au personnel enseignant que revient la tâche d’accompagner l’élève et de l’aider à acquérir, par différentesdisciplines, des concepts, des connaissances et des notions propres à lui conférer un jugement critique.4.5. Organisation du travailLe programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! est divisé en chapitres, ce qui vous permet de répartirsa réalisation sur une année scolaire.Chapitre 1 : Présentation du programmeDans ce chapitre, on met le programme en contexte avant de définir, notamment, ses fondements et les compétencesqu’il vise à développer.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V497L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Chapitre 2 : Profil de carrièreDans cette section, l’élève développe essentiellement la compétence 1, «S’affirmer dans un contexte entrepreneurial».Il apprend à se connaître et découvre ses habiletés entrepreneuriales. Avant d’amorcer un projet de créationd’entreprise, l’élève a besoin de se définir comme un individu ayant le potentiel et les caractéristiques qui en ferontun entrepreneur dynamique, responsable et visionnaire reconnu. Le développement de cette compétence fait particulièrementappel aux professionnels de l’orientation et de l’information scolaire, qui permettront à l’élève de biencerner ses champs d’intérêt et ses motivations.Le profil de carrière doit être travaillé en début d’année scolaire, principalement en septembre et en octobre. Desgrilles d’évaluation permettent à l’élève d’évaluer ses aptitudes entrepreneuriales et sociales tout au long de l’année.Puisqu’il s’agit d’un processus, il est important qu’il évalue ses compétences plus d’une fois.Chapitre 3 : Phase de démarragePlacé au cœur même de l’action, l’élève devient responsable de son projet, de l’exploration à sa concrétisation. Laphase de démarrage vise à mettre l’entreprise étudiante sur pied. Les élèves choisiront leur produit ou serviceainsi que la forme de leur entreprise et ils détermineront quel sera le rôle de chacun dans l’entreprise étudiante.Les activités de la phase de démarrage doivent être réalisées entre octobre et décembre. Cette phase est terminéelorsque le plan d’affaires est rédigé et que les élèves commencent la production.Chapitre 4 : Phase d’exploitationDans cette section, l’élève développe essentiellement la compétence 3, « Interagir dans des contextes variés degestion ». Les élèves mettent en place les services nécessaires au fonctionnement de leur entreprise. De la productiondu produit ou service à la commercialisation et aux ventes, les élèves évoluent suivant leur fonction et leursresponsabilités au sein de l’entreprise. La phase d’exploitation comporte la production du bien ou service, la commercialisation,la vente et la tenue des livres. Cette phase peut se réaliser de novembre à mars.Chapitre 5 : Phase de liquidationDans cette section, l’élève poursuit le développement la compétence 3, « Interagir dans des contextes variés degestion », en réalisant la phase de liquidation de l’entreprise étudiante. La liquidation est la procédure liée à ladissolution de l’entreprise. Elle consiste à convertir tous les éléments d’actifs en argent, à régler toutes les dettes età distribuer l’argent qui reste aux propriétaires. La liquidation est aussi importante que les phases de démarrage etd’exploitation. Les gens qui ont investi dans l’entreprise étudiante ont le droit de constater de quelle façon leurargent a été utilisé. La principale tâche des élèves est donc de produire un rapport annuel ou de liquidation. Laphase de liquidation comporte quelques étapes. Il faut d’abord participer à la production finale et à la vente desstocks. Par la suite, il faut liquider les matières premières et, finalement, créer un rapport annuel ou de liquidationdans lequel on trouvera toutes les données concernant l’entreprise étudiante. Cette phase doit être réalisée d’avrilà mai.Chapitre 6 : ÉvaluationsCette section comporte des évaluations liées à chacune des phases de l’entreprise étudiante. Ces évaluations sontmises à la disposition des enseignants, qui peuvent les modifier. L’objectif de ce chapitre est de rendre disponiblesquelques évaluations et quelques pistes de réflexion.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V498L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Voici ce que vous y trouverez en matière d’évaluations :• Un cadre d’évaluation;• Des outils d’évaluation du profil de carrière;• Des outils d’évaluation de la phase de démarrage;• Des outils d’évaluation de la phase d’exploitation;• Des outils d’évaluation de la phase de liquidation;• Des outils pour l’évaluation de fin de cycle;• Des outils pour l’évaluation des compétences transversales.4.6. RésultatsLes résultats de l’expérimentation de ce programme sont très bons. Les enseignants apprécient ce contexted’enseignement qui sort de l’ordinaire et des livres de théorie. Les élèves, de leur côté, vivent une très belleexpérience dans laquelle ils ont la chance de se connaître. Voici quelques commentaires d’élèves :L’expérience que j’ai vécue au sein des Jeunes Entreprises a été tout simplement fabuleuse. Les apprentissages se sontsuccédé, tous plus formateurs les uns que les autres. J’ai eu la chance de participer à de nombreuses activités qui m’ontpermis de rencontrer des gens d’affaires de la région. C’est de ces personnes que je me suis inspiré pour avancer, pourmener mon entreprise sur la route de la réussite. Tous ces efforts ont été récompensés par le prix d’Entrepreneur de l’annéeque j’ai remporté. J’en suis fier et je compte bien faire profiter, en tant que conseiller, de cette expérience à d’autres jeunesdésireux d’approfondir le monde des affaires.Pierre-Luc, Entrepreneur de l’année 2006,entreprise étudiante Foufoulard,école secondaire les EtcheminsLa persévérance, voilà une qualité que j’ai développée et qui m’a permis de me rendre jusqu’à la fin de la production et durapport de mi-année. Cette qualité m’a permis de comprendre que, pour atteindre les buts fixés, il faut aller jusqu’au boutsans jamais perdre espoir.Lauri,entreprise étudiante Dralouf,école secondaire de Saint-PaulDans un avenir rapproché, je voudrais partager, à ma manière, avec d’autres étudiants, cette expérience enrichissante pourqu’eux aussi puissent découvrir toutes ces qualités en eux et en profiter à leur tour. J’en sors sincèrement comme quelqu’unde nouveau et, pour le moment, je ne connais pas toute l’ampleur de ce que j’ai appris.Pierre-Luc,entreprise étudiante Foufoulard,école secondaire les EtcheminsAh! J’aurais dû savoir que ces qualités, elles sont déjà toutes enfouies au fond de nous. Je n’allais pas les acquérir, commele disent parfois les livres, mais les développer! Les diverses tâches en tête, directement tirées du livre Programme entrepreneurial:une entreprise étudiante, je me croyais fin prêt à relever le défi. J’ai appris plus tard qu’une entreprise, c’est beaucoupplus que quelques phrases alignées dans un bouquin. Voilà donc ce qui me restera de cette expérience : un souvenirinoubliable d’une aventure unique, accomplie avec des personnes bien, tout en ayant du plaisir.Mais ne pensez pas que le secteur des ressources humaines de notre entreprise a fait des miracles : les entrepreneurs sontles principaux responsables du bon fonctionnement, et les conditions qu’offre notre école ont beaucoup aidé.Cette expérience m’a donné envie, et je ne suis pas le seul, de continuer dans le domaine de l’entrepreneuriat et de fonderma propre entreprise, En fait, c’est une voie qui m’a toujours intéressé, et je suis maintenant conscient que cette orientationde carrière est possible.Mathieu,entreprise étudiante Souramik,école secondaire Louis-JobinLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V499L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.7. Évaluation de l’expérimentationChaque année, les Jeunes Entreprises du Québec métropolitain font remplir un questionnaire d’évaluation duprogramme aux enseignants qui l’ont expérimenté. La très grande majorité des enseignants confirment que leprogramme répond de façon très claire aux attentes. Ils trouvent aussi qu’il s’implante très bien avec une aidesporadique, soit des formations ou encore l’appui des Jeunes Entreprises du Québec métropolitain. Bref, les enseignantsaiment beaucoup vivre cette expérience, même si elle demande beaucoup de leur temps.4.8. Suites du projetLes Jeunes Entreprises du Québec métropolitaindésirent, dans les prochaines années, maintenir leprogramme à jour et s’assurer qu’il répond aux objectifsdu renouveau pédagogique. Elles aspirent égalementà élargir les horizons du programme et à lepartager avec des écoles de toutes les régions de laprovince.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V500L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5 Suites pour les écoles et recommandationsNous vous recommandons de consulter le programme au www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat et de vous l’approprier.Comme vous avez pu le constater, le programme Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! esttrès apprécié des élèves. Il leur permet d’acquérir un sentiment d’appartenance que peu de cours offrent ausecondaire. Les enseignants, de leur côté, aiment s’investir dans ce projet en sachant qu’ils ont l’appui de leurdirection d’école.Bref, Le monde des affaires : J’En fais mon affaire! est un programme à découvrir!LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V501L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieAucune source particulière n’a été utilisée.7AnnexesOn peut consulter le programme Le monde des affaires: J’En fais mon affaire! au www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V502L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1L’école1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5032. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . 5053. L’élaboration et la mise en œuvredu projet entrepreneurialdans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5063.1. Consultations effectuéespar la direction et orientationspédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5063.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . . 5063.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . 5063.4. Ressources humaines . . . . . . . . . 5073.5. Modalités organisationnelles . . . 5093.6. Ressources financières . . . . . . . . 5093.7. Ressources matérielles . . . . . . . . 5103.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5103.9. Conditions favorableset défavorables . . . . . . . . . . . . . . . . . 5103.10. Difficultés éprouvéeset solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5114. Le projet entrepreneurialet son expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . 5124.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . 5124.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5134.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . 5134.4. Réalisations des élèveset des intervenants . . . . . . . . . . . . . 5144.5. Organisation du travail . . . . . . . . . 5154.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5164.7. Évaluation del’expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . 5164.8. Prospectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5165. Prospectives de l’écoleet recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5176. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5177. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 517Sur le plan économique, le Saguenay–Lac-Saint-Jean fournit à luiseul 45 % de la production québécoise d’aluminium, et près de5 % de la production mondiale. Il dispose pour ce faire de10 usines d’électrolyse, de chimie et de transformation, d’unsolide réseau de production hydroélectrique et des installationsferroviaires et portuaires de la compagnie Alcan. Cette industriedonne du travail à plus de 6 500 personnes. Une trentaine depetites et moyennes entreprises de la région sont engagées dansles activités de première et deuxième transformation. La région estappelée à juste titre « Vallée de l’aluminium ».Les forêts sont omniprésentes au Saguenay–Lac-Saint-Jeanpuisqu’elles couvrent environ 90 % du territoire. La vie socioéconomiquey est conditionnée en grande partie par l’industrieforestière, le sciage et les pâtes et papiers. La région a été grandementaffectée par les changements et fermetures d’usines dansce secteur.De plus, l’industrie agroalimentaire produit d’importantes retombéeséconomiques dans la région. Elle procure de l’emploi àquelque 14 000 personnes. Les principales cultures sont lescéréales, le bleuet et la pomme de terre.Située autour de la baie des Ha! Ha! à l’embouchure du fjord duSaguenay, La Baie compte environ 21 000 habitants. En plus d’unbon nombre d’industries, elle exploite depuis plusieurs années sessites et paysages pour développer un créneau touristique etculturel. Un attrait important est la production du spectacleLa fabuleuse histoire d’un royaume.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V503L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

La polyvalente de La Baie accueille la très grande majorité des adolescents de ce milieu et des municipalités deSaint-Félix-d’Otis et de Ferland-Boileau. Elle compte 1 285 élèves, dans la voie courante (cours ordinaires ouenrichis) ou dans les voies parallèles (cheminement particulier, alternance travail-études et cours préparatoire à laformation professionnelle (CPFP)). Ses élèves ont accès à différentes activités parascolaires sportives (badminton,basketball, conditionnement physique, escalade, football, soccer, sports aquatiques, volleyball, tennis, club de pleinair), socioculturelles (atelier d’arts plastiques, journal étudiant, troupe de théâtre, coopérative étudiante, harmoniescolaire, concours Opti-Math, groupe de meneuses de claques, ensemble de jazz, caisse étudiante, clubOctogone, ensemble de flûtes à bec, cours de conduite, atelier de cirque) et communautaires (projet partage deNoël, marche de solidarité, conseil étudiant et conseils d’année, activités jeunes et aînés, Amnistie internationale,Établissement vert Brundtland). Deux programmes particuliers sont également offerts : le programme Entrepreneuriatétudeset le programme Citoyenneté responsable.La polyvalente de La Baie est l’une des 4 écoles secondaires de la commission scolaire des Rives-du-Saguenay,qui compte également 32 écoles primaires, 1 école primaire et secondaire, 1 unité de rattrapage, 4 centres deformation professionnelle, 2 centres de formation générale, 1 centre de formation en entreprise et récupération,1 centre de formation intégrée en entreprise, 1 centre d’éducation des adultes et l’école Saint-Alphonse. Lacommission scolaire est née en 1998 de la fusion des commissions scolaires Baie-des-Ha! Ha!, de Chicoutimi etValin et couvre 9 des 13 municipalités de la MRC du Fjord-du-Saguenay sur un territoire d’environ 212 km.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V504L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’écoleL’école compte parmi les lieux importants de transmission des acquis de la société entre les générations. Parl’intermédiaire de ses activités de formation, elle crée un environnement dans lequel l’élève s’approprie la culturede son milieu, poursuit sa quête de compréhension du monde et du sens de la vie et élargit l’éventail de sesmoyens d’adaptation à la société.L’école polyvalente de La Baie a le mandat de préparer l’élève à contribuer à l’essor d’une communauté vouluedémocratique et équitable. Sa toute première responsabilité concerne les apprentissages de base, dont la réalisationconstitue une condition essentielle à la réussite du parcours scolaire au-delà du primaire. Elle se voit égalementconfier le mandat de concourir à l’insertion harmonieuse des jeunes dans la communauté en leur permettant des’approprier et d’approfondir les connaissances et les valeurs qui la fondent et en les formant pour qu’ils soient enmesure de participer de façon constructive à son évolution.En 2002, un remue-méninges effectué par tout le personnel de la polyvalente de La Baie a permis de dégager lespoints forts et les points faibles de l’école. Un comité a été formé pour analyser ces observations. Ensuite, on aregroupé des éléments à conserver ou à améliorer et d’autres à développer. À la suite de cet exercice, onzeprincipes et neuf valeurs venant du projet éducatif national ont été choisis. Enfin, trois grandes orientations ontété retenues :1) La responsabilisation : Rendre l’élève conscient de ses responsabilités et de l’importance d’assumer sesengagements. Développer sa capacité de prendre des décisions autonomes.2) La motivation : Inciter l’élève à s’engager et à persévérer dans l’accomplissement des tâches scolaires etdes activités qu’il a choisies afin d’atteindre un but, sa réussite.3) Le sentiment d’appartenance et la conscience sociale : Faire en sorte que l’élève sente qu’il fait partie d’unegrande famille. L’amener à comprendre les réalités et les enjeux de la société qui nous touchent, nousconcernent. Lui faire prendre conscience qu’il peut agir pour transformer son milieu (engagement social).Les valeurs ciblées sont la créativité, l’excellence, la fierté, la justice, le respect et la rigueur.Les objectifs retenus sont les suivants :• Accroître la réussite scolaire.• Accompagner l’élève dans l’élaboration de son projet de vie.• Inculquer à l’élève le souci du respect de soi-même, des autres et de l’environnement.• Favoriser la participation des élèves en offrant un éventail d’activités.• Amener les élèves à structurer des projets et à s’y impliquer du début à la fin.• Offrir aux élèves des cours à option variés dans le but de les aider à se réaliser et à se prendre en main.• Inculquer aux élèves le souci du travail soigné et remis dans les délais exigés.• Privilégier une pédagogie active axée sur la coopération, l’entraide et le travail d’équipe.• Sensibiliser les élèves à l’importance de définir et de préserver leur identité québécoise par la langue,l’histoire et les arts.• Créer un climat qui favorise les relations harmonieuses et qui permet à chaque personne de se sentir utile.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V505L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école3.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesLa direction a organisé une rencontre d’information et de sensibilisation réunissant la majorité des membres dupersonnel enseignant et professionnel des différents programmes de formation de la polyvalente de La Baie.L’objectif de cette rencontre était de sensibiliser l’ensemble du personnel à l’avantage de développer un programmeEntrepreneuriat-études et d’accroître l’adhésion et l’implication professionnelle des différentes catégories de personnel.Cette rencontre de sensibilisation visait également à consulter la partie syndicale.Des rencontres ont eu lieu pour sensibiliser et solliciter l’implication de quelques entrepreneurs régionaux.Les élus municipaux ont été sollicités par courrier et invités à rencontrer les élèves.3.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelL’annonce en décembre 2003 de la fermeture de l’usine Abitibi Consolidated à La Baie a été l’élément déclencheurdu programme Entrepreneuriat-études. Elle a donné lieu à l’organisation par les élèves de la polyvalented’une marche de solidarité rassemblant 3 000 personnes et provoqué un intérêt pour l’avenir, en particulier pourun groupe de jeunes qui éprouvent habituellement de la difficulté à s’investir dans leurs études ou leurs projetsprofessionnels. Ce groupe d’élèves à l’origine du programme est constitué par une clientèle à 70 % masculine etâgée de 15 à 18 ans, ayant un retard scolaire causé le plus souvent par un manque de motivation. Pour répondreà l’appel de ces jeunes, trois enseignantes et une conseillère d’orientation, en collaboration avec la direction de lapolyvalente de La Baie, ont mis en branle le programme Entrepreneuriat-études.Afin de faciliter la mise en œuvre du programme, les trois enseignantes impliquées ont été libérées à quelquesreprises afin de favoriser des rencontres d’échange et de planification avec la conseillère d’orientation, la directionet la conseillère pédagogique.3.3. Étapes d’implantationPremière étapeÉlaboration d’un contenu pédagogique entrepreneurial s’appuyant sur les grandes orientations éducatives et sur lesapprentissages privilégiés dans le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ), puis basé sur le conceptd’approche orientante.• Recherche documentaire sur les expériences entrepreneuriales vécues dans d’autres écoles.• Participation à un colloque regroupant les intervenants en entrepreneuriat des milieux scolaireet parascolaire.• Formation des enseignantes au PFEQ.• Détermination des compétences transversales visées dans le programme Entrepreneuriat-études.• Choix d’une méthode d’évaluation pour les compétences transversales.• Formation par un consultant externe sur le contenu entrepreneurial.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V506L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Deuxième étapeOrganisation d’une rencontre de sensibilisation auprès du personnel enseignant et professionnel de l’école.Troisième étapePromotion du programme auprès des élus municipaux et des entrepreneurs régionaux.• Rencontre pour présenter le programme à certains entrepreneurs régionaux et solliciter leur implication etleur appui.• Envoi d’une lettre pour présenter le programme Entrepreneuriat-études à certains élus municipaux etsolliciter leur appui.• Invitation des élus municipaux et des entrepreneurs régionaux à venir rencontrer les élèves et à visiter les lieux.• Conception et présentation d’un document expliquant les fondements, les orientations et les objectifs duprogramme déposé aux diverses instances politiques et scolaires en vue d’obtenir leur appui technique,politique et financier.Quatrième étapeCréation d’un environnement entrepreneurial.• Achat et installation du matériel dans les locaux réservés au programme.Cinquième étapePlanification et organisation du contenu ainsi que des activités pédagogiques et physiques.• Demande de dérogation à la grille-matières.• Répartition des matières.• Répartition de l’horaire.• Partenariat avec un entrepreneur régional pour l’organisation des activités physiques les fins de semaine.Sixième étapeSélection des participants au programme Entrepreneuriat-études.• Entrevue de groupe avec la conseillère d’orientation.• Rétroaction donnée à chacun des élèves.• Entrevue individuelle pour certains élèves.• Rédaction et envoi d’une lettre d’admission aux élèves.Septième étapeInauguration du programme Entrepreneuriat-études.3.4. Ressources humainesVoici le rôle et les tâches de l’équipe d’élaboration et d’implantation du programme :Un directeur agissant comme personne-ressource pour la mise sur pied et la réalisation du projet :• Superviser et orienter le travail de la coordonnatrice, des enseignantes et de la direction adjointe.• Établir les contacts avec le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) lors de la mise en œuvre(dérogation, suivi et approbation de l’orientation du projet).• Établir les contacts avec les partenaires.• Animer les réunions d’équipe au besoin.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V507L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Un directeur adjoint s’occupant de la gestion des élèves et du personnel :• Superviser et soutenir les enseignantes en matière de gestion des élèves.Un adjoint administratif pour l’organisation matérielle :• Voir à l’achat du matériel et superviser les dépenses.• Coordonner le transport entre les deux écoles.Trois enseignantes pour accompagner les 40 élèves inscrits au programme (une enseignante de français, uneenseignante de mathématique et une enseignante de formation personnelle et sociale) :• S’approprier graduellement la philosophie du renouveau pédagogique et de l’approche orientante.• Enseigner en avant-midi selon son champ d’enseignement.• Avoir le souci d’intégrer les matières scolaires ainsi que les notions liées au démarrage d’entreprise et à latransmission des valeurs entrepreneuriales.• Assurer le respect des règles (voir au fonctionnement du conseil de coopération) et appliquer les mesuresdisciplinaires lorsque nécessaire.• Coordonner le travail en équipe des élèves.• Être présente auprès des élèves dans les diverses étapes du projet.• Planifier les activités nécessaires à l’apprentissage des élèves.• Rencontrer personnellement les élèves qui éprouvent des difficultés particulières.• S’assurer de l’évaluation des compétences afin d’attribuer des notes dans le bulletin.• Participer aux rencontres d’équipe.• Participer à la sélection des élèves.• Donner de l’information aux élèves et aux parents lors de l’intégration des élèves.Une conseillère d’orientation coordonatrice du projet et responsable du développement personnel et de l’approcheorientante :• Travailler à l’élaboration théorique et écrite du projet.• Soutenir l’équipe d’enseignantes, la conseiller et la coordonner.• Faire respecter la philosophie du renouveau pédagogique et de l’apprentissage par projets.• Faire des recherches pour alimenter les enseignantes selon leurs besoins (outils, évaluation, planification, etc.)• Animer la sélection des élèves (préparation théorique, entrevues de groupe et entrevues individuelles).• Assister les enseignantes dans le recrutement des participants et la transmission aux élèves de l’informationconcernant le projet.• Agir comme porte-parole.• Établir et maintenir les liens avec les ressources extérieures : partenaires, conseillers pédagogiques, etc.• Maintenir le lien entre la direction et l’équipe d’enseignantes.• Développer l’approche orientante auprès des enseignantes (théorie et outils) et des élèves (évaluation etportfolio, animation de groupe au besoin, information scolaire, etc.).• Préparer les réunions d’équipe, les animer et en faire le compte rendu.Une conseillère pédagogique pour former les enseignantes et favoriser l’intégration des orientations pédagogiquedu PFEQ :• Apporter aux enseignantes le contenu théorique sur le renouveau pédagogique.• Collaborer à l’écriture du projet.• Participer aux réunions d’équipe au cours de l’année d’implantation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V508L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Un consultant externe en marketing et en lancement d’entreprise :• Soutenir les enseignantes.• Concevoir diverses activités consacrées à l’entrepreneuriat.En 2006-2007, à la troisième année du projet, l’équipe comptait un comité élargi par des partenaires du milieu :Caisse populaire Desjardins de La Baie, Carrefour jeunesse emploi de La Baie, Centre local de développement dela ville de Saguenay, Société d’aide au développement économique et communautaire du Fjord, Chambre decommerce de La Baie, Société des fabricants régionaux, MELS. Aussi, un enseignant retraité et compétent enébénisterie et en utilisation d’outils ainsi qu’un enseignant en informatique se sont joints à l’équipe pour répondreponctuellement à des besoins particuliers des élèves et des enseignantes. Au cours des deux dernières années, lesrôles de l’équipe d’implantation ont été légèrement modifiés afin de mieux répondre aux besoins.3.5. Modalités organisationnellesLe programme Entrepreneuriat-études est inspiré des projets de Sport-arts-études pour la grille horaire. Il comportedeux groupes de 20 élèves. Il se tient sur une année scolaire complète et peut se poursuivre pendant trois ans.Une dérogation à la grille-matières a permis de répartir les matières de la façon suivante : 6 unités pour le françaislangue d’enseignement; 4 unités pour l’anglais langue seconde; 4 unités pour la mathématique en troisièmesecondaire et 6 unités en quatrième secondaire; 12 unités pour l’aspect Entrepreneuriat-études, soit 4 unités pourle projet personnel d’orientation; 4 unités pour l’entrepreneuriat et 4 autres unités pour les activités physiques.On consacre 27 heures de cours par cycle à l’apprentissage des disciplines, en avant-midi, dans les locauxhabituels de la polyvalente de La Baie, et 18 heures de cours par cycle au développement des compétencestransversales, aux projets entrepreneuriaux et aux activités physiques. Ces après-midi se déroulent dans des locauxet des ateliers appropriés situés dans une ancienne école primaire qui a été rouverte pour le programme. Lesélèves se déplacent en autobus scolaire entre les deux écoles. Au cours de l’année d’implantation, un partenariatavec un entrepreneur régional a permis d’organiser des activités physiques les fins de semaine. Il y a eu quatreactivités d’animation : randonnée pédestre, survie en forêt, raquette et camping d’hiver. Pour les années subséquentes,l’activité physique a été associée à la polyvalente et les activités ont maintenant lieu à l’intérieur ou enplein air.3.6. Ressources financièresLa première année, le programme a nécessité des investissements en ressources humaines, notamment pourdégager la conseillère d’orientation qui agissait également comme coordonatrice 2,5 jours par semaine, pourdégager un technicien informatique au besoin et pour engager un collaborateur externe en marketing. Au cours dela deuxième année, la collaboration en orientation s’est poursuivie 2 jours par semaine et celle du collaborateurexterne en marketing et du technicien en informatique était établie ponctuellement en fonction des besoins desenseignantes. Pour la troisième année, l’assistance d’un collaborateur externe qualifié dans l’utilisation de l’outillageet le travail d’atelier a été nécessaire à l’occasion pour assurer le développement des entreprises, en plus dutechnicien en informatique et de la conseillère d’orientation 1 journée par semaine.Un concierge assure l’entretien 1 heure par jour depuis trois ans, tandis que le transport en autobus représente45 $ par jour.Un budget d’environ 162 000 $ pour les ressources humaines et matérielles a été prévu la première année.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V509L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.7. Ressources matériellesLa réouverture de l’école Saint-Alphonse, une école primaire inutilisée, a entraîné des coûts pour la peinture, pourle remplacement de fenêtres et pour rendre les salles de bain fonctionnelles.L’école a dû acheter de l’ameublement, du matériel, des appareils informatiques et des outils afin de répondre auxbesoins des élèves et des enseignantes (1 vidéoprojecteur, 40 ordinateurs, 40 meubles d’ordinateur, 1 télévisionavec magnétoscope, lecteur DVD et chariot, 2 imprimantes couleur, 1 télécopieur-photocopieur, 1 numériseur,2 écrans, 8 tables (36 x 72 cm), 30 chaises à roulettes, 25 tables (30 x 60 cm), 5 bureaux, 100 chaisesempilables, 5 classeurs, 6 bibliothèques, 6 armoires, 5 tables, 10 étagères ouvertes, du matériel de papeterie et deconciergerie, des petits outils).3.8. ÉchéancierMois Objectifs MoyensAvril 2004Mai 2004De mai à août 2004Juin 2004Août 2004Septembre 2004• Rencontres du comité.• Recherche et écriture du projet de programme.• Présentation du projet de programmeà l’ensemble de l’école, à la population,aux élèves et aux parents.• Installation du lieu de travail.• Document de présentation du projetde programme.• Sélection des élèves.• Préparation pédagogique.• Poursuite de la sélection des élèves.• Mise en place de l’école Saint-Alphonse.• Libérer les enseignantes de certaines tâches.• Charger la conseillère d’orientation dela rédaction.• Tenir des réunions d’unités, des conférencesde presse, des tables de concertation,des réunions à l’auditorium, des rencontresd’information et écrire des lettres.• Établir la liste des besoins.• Charger la conseillère d’orientationde la rédaction.• Faire des entrevues de groupe et individuelles.• Commander des volumes, des documents,du matériel et consulter ce qui existe.• Faire des entrevues de groupe et individuelles.• Installer le laboratoire informatique et organiserun transport fonctionnel.3.9. Conditions favorables et défavorablesAfin d’assurer des conditions favorables :• Il importe de mettre à profit des personnes-ressources pour soutenir les enseignants tout au long de ladémarche entrepreneuriale de l’élève.• Il importe également de définir clairement les rôles et les tâches des personnes impliquées dans l’élaborationet l’implantation du programme.• Il est intéressant d’impliquer des entrepreneurs comme mentors pour les élèves inscrits au programme selonle projet qu’ils ont choisi de réaliser.• Il est plus simple d’impliquer des enseignants d’éducation physique pour élaborer des activités permettant detransmettre des valeurs et d’adopter des attitudes entrepreneuriales à l’intérieur de l’école que d’utiliser uneressource externe, en raison des coûts et du manque de participation des élèves la fin de semaine.• Pour la sélection des élèves, il est enrichissant de faire témoigner des élèves participant au programme enconservant la méthode de l’entrevue de groupe.• Il est préférable d’informer les parents le plus tôt possible lorsque l’élève décide de participer au programmeafin d’éviter certaines inquiétudes et de prévenir les malentendus.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V510L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.10. Difficultés éprouvées et solutionsComme la polyvalente a obtenu une dérogation à la grille-matières pour les trois premières années du programme,le défi actuel consiste à s’adapter à la nouvelle grille-matières proposée par le MELS.Afin d’alléger la tâche des enseignants et de diminuer les coûts du programme, l’école souhaite également trouverdes locaux appropriés à l’intérieur de la polyvalente afin d’éviter les déplacements vers une autre école.Le défi consiste aussi à assurer la poursuite du programme en conservant l’expertise acquise, même si l’équipe dupersonnel est appelée à changer chaque année.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V511L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4Le projet entrepreneurialet son expérimentation4.1. Contenu du projetLe programme Entrepreneuriat-études s’adresse aux élèves du deuxième cycle inscrits à un cheminement particulierde formation. Il s’agit d’élèves de 15 à 18 ans ayant un retard scolaire, majoritairement des garçons présentantdes risques d’abandon scolaire. Ces élèves sont sélectionnés selon l’intérêt manifesté à participer au projet. Ladémarche de sélection vise à transmettre certaines valeurs et non pas à discriminer les élèves. Les critères lors del’entrevue de groupe sont l’esprit d’équipe, la motivation, la ténacité et le jugement. Cette rencontre donne l’occasionaux élèves de vivre une expérience authentique d’entrevue de groupe; celle-ci est suivie d’un retour pourdégager les forces de chacun. Une entrevue individuelle est réalisée avec les élèves qui hésitent à s’impliquer ouceux qu’on veut aider à prendre conscience de la portée de leur implication.Les cours de français, de mathématique et d’anglais ont lieu en avant-midi sous forme d’enseignement modulaire.Les après-midi sont consacrés à des activités d’entrepreneuriat, d’orientation et à des activités physiques. Ellespermettent d’exercer une pédagogie par projets pour favoriser le développement des compétences transversales etentrepreneuriales dans des situations d’apprentissage authentiques. Les techniques pédagogiques diversifiées sontfavorisées pour maintenir un intérêt soutenu et garder les élèves en action : conférences de spécialistes du milieu,travaux de recherche avec l’aide des technologies de l’information et de la communication, visites d’entreprises etde salons, etc. Ces situations d’apprentissage favorisent les interactions sociales entre les pairs, l’équipe enseignante,la conseillère d’orientation, les entrepreneurs régionaux et les partenaires du milieu. Elles contribuentégalement à l’intégration des disciplines en de multiples occasions. La première partie de l’année est consacrée àl’assimilation des concepts, à l’expérimentation des rôles, à la connaissance de soi et à la démarche menant àl’idée d’entreprise. La démarche préalable au démarrage est approfondie jusqu’à l’obtention des résultats d’uneétude de marché, d’un devis de production et d’un devis financier pour les quatre à six projets retenus. Il peuts’agir de la production de biens, d’événements, de services, etc. Les plans d’affaires sont ensuite soumis à lavalidation du centre local de développement et une demande de prêt est effectuée auprès de la caisse populairedu secteur. Dans la deuxième partie de l’année, les élèves travaillent au démarrage et à l’exploitation desentreprises retenues.Sur le plan de l’orientation, un projet a été élaboré dans le but de soutenir les élèves du programme Entrepreneuriatétudesdans le développement de leur identité et dans leur cheminement vocationnel. Ce projet se traduit, entreautres, par une gamme d’activités permettant aux élèves d’intégrer les différentes notions, connaissances etcompétences acquises dans le cadre du programme Entrepreneuriat-études et de les réinvestir dans leur viepersonnelle et leurs aspirations professionnelles. L’élève peut ainsi s’approprier les différents concepts de base enorientation. Tout au long du projet d’orientation, le cheminement respecte le rythme et les différences individuellesde chacun et l’élève apprend à se questionner et à faire le bilan de ses actions et de ses apprentissages grâce àdivers modes d’évaluation (autoévaluation, coévaluation, etc.). Il est incité à faire des liens entre ce qu’il découvresur lui-même dans les multiples activités réalisées chaque jour et portant sur divers thèmes (types d’entreprises,fonctions de l’entreprise, etc.) et à les conserver dans un portfolio. Ainsi, il tente de répondre à des questions enfaisant des essais, des erreurs et en menant différentes expériences. Il peut aussi participer à divers comités lorsdu prédémarrage et, une fois les entreprises lancées, il assume des tâches et responsabilités et s’approprie ainsides rôles et des connaissances utiles pour son choix professionnel.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V512L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Voici les étapes de mise en œuvre des projets de mini-entreprise :Bloc 1 : Qu’est-ce qu’une entreprise?Bloc 2 : Présélection des projets de mini-entreprise.Bloc 3 : Évaluation des projets et des produits sélectionnés.Bloc 4 : Qui fait quoi dans la mini-entreprise?Bloc 5 : Démarrage de la mini-entreprise.Bloc 6 : Gestion de l’exploitation de la mini-entreprise.Bloc 7 : Évaluation des caractéristiques entrepreneuriales.4.2. ObjectifsIl faut distinguer le programme Entrepreneuriat-études et les projets réalisés par les élèves à l’intérieur dece programme.Le programme Entrepreneuriat-études cherche avant tout à motiver les élèves à poursuivre leurs études. Plusprécisément, il vise premièrement le développement de compétences disciplinaires et transversales du PFEQ pardes élèves engagés activement dans leur démarche d’apprentissage. Deuxièmement, il est axé sur une grandequestion contemporaine régionale, si bien que le contenu pédagogique vise également l’acquisition de valeurs,d’attitudes et de caractéristiques entrepreneuriales. Troisièmement, il intègre l’approche orientante en favorisant ledéveloppement de l’identité de l’élève et en accompagnant ce dernier dans son cheminement vocationnel. Leprogramme Entrepreneuriat-études veut donner aux élèves le goût d’entreprendre des démarches concrètes pourtrouver un emploi à la fin de leurs études. L’accent est donc mis sur le savoir-être et sur la démarche entrepreneurialeplutôt que sur le produit réalisé.Sur le plan pédagogique, le programme Entrepreneuriat-études fait partie du domaine général de formationOrientation et entrepreneuriat.Ses axes de développement sont les suivants :• Prendre conscience de son potentiel et de ses modes d’actualisation.• S’approprier des stratégies liées à un projet.• Prendre connaissance du monde du travail, des rôles sociaux, des métiers et des professions.Selon les projets choisis par les élèves, chacune des compétences transversales est abordée à un moment ou à unautre de la démarche. Elles sont souvent présentées comme des compétences à développer pour se préparer aumarché du travail et sont autant d’ordre intellectuel, méthodologique, personnel ou social et que de l’ordre de lacommunication.4.3. Outils pédagogiquesPendant la période de prédémarrage, qui représente la moitié de l’année scolaire, les outils utilisés sont en grandemajorité créés par l’équipe de travail de départ (enseignantes, conseillère d’orientation, conseillère pédagogique).Certains ont été fournis par les collaborateurs du milieu (plan d’affaires, logiciel comptable, etc.) et adaptés à laclientèle. Les outils en orientation et en approche orientante varient selon les besoins. Ce sont des documentsmaison, des tests psychométriques et des outils Internet.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V513L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.4. Réalisations des élèves et des intervenantsAnnuellement, des projets sont réalisés par les élèves en deuxième partie d’année. En voici des exemples pourl’année scolaire 2006-2007.Réalisations Produits FonctionnementArticles de boispour la maisonConception graphiqueBijoux en perlesPlaques de numéros de porte,coffres, bancs, ornements extérieurset conception d’objets particulierssur demande.Service de conception graphiqueet de publicité pour les petitesentreprises (affiches, logos, tracts,cartes professionnelles).Colliers, boucles d’oreille, bagues,broches et bracelets.• 11 participants.• Un comité de production s’occupe de superviser lafabrication et de contrôler la qualité des produits finis.• Un comité des finances gère les achats et tout ce qui atrait aux entrées et sorties d’argent.• Un comité des ventes travaille sur le terrain afin dedénicher de nouveaux clients.• Un comité de gestion gère l’ensemble des activités.• Chaque lundi, l’équipe tient une assemblée générale pourplanifier et distribuer le travail de la semaine et, chaquevendredi, elle tient une seconde réunion pour vérifier si leséchéanciers ont bien été respectés.• 2 participants.• Les deux membres de l’équipe sont impliqués dans laconception. L’un est responsable des relations avec le clienttandis que l’autre s’occupe des finances. Chaque semaine,l’équipe distribue les tâches de façon équitable et s’entraide.• 7 participants.• Un responsable de la production supervise la fabricationet contrôle la qualité des produits finis.• Une directrice des finances gère les achats, entrées etsorties d’argent.• Un comité des ventes entre en contact avec des distributeurs.La directrice générale gère l’ensemble des activités.• Chaque lundi, l’équipe tient une assemblée générale pourplanifier et distribuer le travail de la semaine et, chaquevendredi, elle tient une seconde réunion pour vérifier siles échéanciers ont bien été respectés.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V514L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Réalisations Produits FonctionnementService de cantineProduits touristiquesProduits textilesService de cantine aux élèvesde l’école Saint-Alphonse.Moutons décoratifs, coffrets, horloges,albums photos destinés auxcroisiéristes.Coussins-douillettes.• 5 participants.• Chacun a une tâche bien définie : l’achat des produits à uncoût moindre, la gestion du budget, les décisionsconcernant l’achat de nouveaux produits.• 7 participants.• Un responsable de la production supervise les étapesde confection et contrôle la qualité des produits finis.• Une directrice des finances gère l’ensemble des activités.• Chaque lundi, l’équipe tient une assemblée générale pourplanifier et distribuer le travail de la semaine et, chaquevendredi, elle tient une seconde réunion pour vérifiersi les échéanciers ont bien été respectés.• 3 personnes.• Une responsable de la production supervise la confectionet contrôle la qualité des produits finis.• Une directrice des finances gère les achats, les entréeset sorties d’argent.• Une personne est responsable des ventes et de lapromotion des produits.• Chaque lundi, l’équipe tient une assemblée générale pourplanifier et distribuer le travail de la semaine et, chaquevendredi, elle tient une seconde réunion pour vérifiersi les échéanciers ont bien été respectés.4.5. Organisation du travailLa gestion des problèmes est assurée tout au long de l’année par les conseils de coopération. Lors de la réalisationdes projets d’entreprise, chaque équipe nomme un responsable ou un directeur général. Il y a aussi uncomité production, des finances et des ventes représenté par une ou plusieurs personnes selon les besoins dechacune des entreprises. Des rencontres sont prévues au début et à la fin de chaque semaine afin de coordonnerles activités et de vérifier les échéanciers. Les élèves s’investissent selon leurs champs d’intérêt et leurscompétences et peuvent changer de rôle en cours d’année.Chaque entreprise possède son mentor dans le milieu des affaires.Un comité de gestion des ressources humaines formé d’étudiants en administration de l’Université du Québec àChicoutimi supervise hebdomadairement les équipes.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V515L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.6. RésultatsSur le plan de l’entrepreneuriat, chaque année, de quatre à six entreprises sont lancées par les élèves duprogramme. Étant donné la démarche préalable (plan d’affaires, études de marché), elles sont habituellementrentables. Certaines de ces entreprises reviennent avec des améliorations pour une deuxième ou une troisièmeannée. Au moyen de ces réalisations, les élèves développent leur esprit d’initiative. Ils s’approprient des caractéristiquesentrepreneuriales à mesure que l’année avance. En classe, les élèves font graduellement preuve d’unemeilleure organisation du travail, d’une plus grande maturité, d’autonomie, et ils disent ressentir de la fierté parrapport à leurs accomplissements. Ceux qui participent pendant plus d’une année deviennent même des guidespour les nouveaux élèves (voir l’annexe 1 : Témoignages).Sur les plans scolaire et professionnel, la plupart réussissent à obtenir les préalables pour être admis en formationprofessionnelle. Plusieurs ont brillé lors d’entrevues et ont ainsi décroché un emploi d’été.En entrevue d’orientation, ils montrent une meilleure connaissance de soi. Ils peuvent nommer leurs forces etleurs aptitudes, connaissent leurs champs d’intérêt et aussi leurs limites. Plusieurs se servent de leur expérienceau programme Entrepreneuriat-études pour valider leur choix professionnel. Certains envisagent de devenir entrepreneurune fois leur diplôme obtenu.À une plus grande échelle, certains parents ont témoigné leur fierté de voir leur enfant se prendre en main et fairepreuve de confiance en soi malgré ses retards scolaires.De plus, le milieu socioéconomique local se montre de plus en plus sensible au projet et s’engage sous différentsaspects : conférences, mentorat, comités de travail, accueil des élèves pour une visite d’entreprise, etc. Ils sontainsi plus sensibilisés à l’importance de faire une place aux jeunes dans l’entreprise et sont mieux informés sur lescompétences que ceux-ci développent dans le programme Entrepreneuriat-études.4.7. Évaluation de l’expérimentationUne étude a été réalisée relativement à l’effet du programme Entrepreneuriat-études sur la motivation des élèvesâgés de 15 à 18 ans ayant un retard scolaire (voir l’annexe 2 : Résultats de l’étude sur la motivation des élèves).L’analyse des résultats montre que les élèves, nouveaux et expérimentés (soit ceux qui en sont à leur deuxièmeannée d’entrepreneuriat), sont généralement très satisfaits du programme et que celui-ci contribue à faire vivre auxélèves des expériences valorisantes sur les plans social, scolaire et professionnel. Finalement, les résultats nousincitent à penser que le programme a un effet bénéfique sur le degré d’autodétermination de la motivation chezles garçons. Selon le rapport de recherche, il est donc légitime de penser que ce programme pourrait favoriser leurengagement et leur persévérance scolaire.4.8. Suites du projetÉtant donné les résultats de l’évaluation des trois dernières années, il est clair que le programme Entrepreneuriatétudesdoit se poursuivre. Par contre, la fin de la dérogation obtenue pour la modification à la grille-matières etl’avènement du renouveau pédagogique nous obligent à nous situer de nouveau. Sachant que le programme aobtenu des résultats favorables particulièrement chez les garçons en difficulté âgés de 15 à 18 ans et inscrits enCPFP, l’équipe est toujours en réflexion quant aux possibilités de l’offrir à une autre clientèle.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V516L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5Suites pour l’école et recommandationsCertaines conditions favorisent la mise en place d’un tel projet. Il s’agit de bien définir les rôles dans l’équipe, decoopérer avec le milieu, d’avoir des locaux appropriés, etc. L’expérience rend la tâche un peu moins lourde; il estdonc souhaitable de garder la même équipe pour la mise en œuvre et la réalisation du projet. L’essentiel se trouveensuite dans la générosité des personnes qui s’engagent dans un tel projet, car ce sont le dévouement, l’ouvertured’esprit et la passion qui le rendent possible.Le programme Entrepreneuriat-études a donné une couleur à l’école et a provoqué l’émergence de deux nouveauxprojets : le programme Citoyenneté responsable au premier cycle, qui inclut une coopérative, ainsi qu’un minicolloquesous le thème de « La découverte de nos entreprises » organisé pour les élèves de quatrième secondaireet ceux des cours préparatoires à la formation professionnelle.6BibliographieAucune source particulière n’a été consultée.7AnnexesAnnexe 1 : TémoignagesAnnexe 2 : Résultats de l’étude sur la motivation des élèvesOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V517L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. Presentation of the School . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5202. The Educational Project, the School Success Plan,and the Aims and Objectives of the School . . . . . . . . . .5222.1. School Motto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5222.2. QHS Mission Statement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5222.3. Beliefs and Values . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5222.4. Aims and Objectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5223. Background Information on EntrepreneurialProjects . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5253.1. Students for Science (2005-2006) . . . . . . . . . . . . . .5253.1.1. Consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5253.1.2. Assembling the Team . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5263.1.3. Implementation Stages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5263.1.4. Human Resources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5273.1.4.1. Teachers’ Roles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5273.1.4.2. Chemistry Teacher’s Role . . . . . . . . . . . .5273.1.4.3. Guidance Counselor’s Role . . . . . . . . . .5283.1.4.4. School Board’s Role . . . . . . . . . . . . . . . . . .5283.1.4.5. Community Partners’ Roles . . . . . . . . . .5283.1.5. Organizational Considerations . . . . . . . . . . . . . .5293.1.6. Financial Considerations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5293.1.7. Material Resources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5303.1.8. Timeline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5303.1.9. Favorable and Unfavorable ConditionsAffecting the Project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5313.1.10. Difficulties Encountered andSolutions Found . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5313.2. EOP Co-op (2006-2007) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5313.2.1. Consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5313.2.2. Assembling the Team . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5323.2.3. Implementation Stages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5333.2.4. Human Resources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5363.2.5. Organizational Considerations . . . . . . . . . . . . . .5373.2.6. Financial Considerations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5383.2.7. Material Resources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5393.2.8. Timeline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5393.2.9. Favorable and Unfavorable ConditionsAffecting the Project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5393.2.9.1. Favorable Conditions That Helpedthe Implementation of Our Project . . .5393.2.9.2. Unfavorable Conditions that Impededthe Implementation of Our Project . .5403.2.10. Difficulties Encountered andSolutions Found . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5414. Projects and Experimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5424.1. Students for Science (2005-2006) . . . . . . . . . . . . . .5424.1.1. Project Content . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5424.1.2. Objectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5434.1.2.1. Teacher Objectives . . . . . . . . . . . . . . . . . .5434.1.2.2. Guidance Counselor Objectives . . . . .5434.1.2.3. Student Objectives . . . . . . . . . . . . . . . . . .5434.1.3. Pedagogical Tools . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5444.1.4. Student and Staff Accomplishments . . . . . .5444.1.4.1. Administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5444.1.4.2. Teacher Advisor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5444.1.4.3. Guidance Counselor . . . . . . . . . . . . . . . . .5454.1.4.4. Students . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5454.1.5. Organization of the Work . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5464.1.6. Results . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5484.1.7. Evaluation of the Experimentation . . . . . . . . .5494.1.7.1. Evaluation Made by the Students . . .5494.1.7.2. Evaluation Made by the Staff . . . . . . .5504.1.8. Prospective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .551LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V519L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2. EOP Co-op . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5514.2.1. Content of Project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5514.2.2. Objectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5524.2.3. Pedagogical Tools . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5544.2.3.1. The Real Game andOption 20/20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5544.2.3.2. Evaluation Grid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5544.2.3.3. Coopérative de développementrégional . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5554.2.3.4. Carrefour Jeunesse-emploi . . . . . . . . .5554.2.4. Student and Staff Accomplishments . . . . . .5554.2.4.1. Student Accomplishments . . . . . . . . . .5554.2.4.2. Staff Accomplishments . . . . . . . . . . . . . .5554.2.5. Organization of the Work . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5564.2.6. Results . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5564.2.7. Evaluation of the Experimentation . . . . . . . .5564.2.7.1. Evaluation by Douglas Williams . . . .5564.2.7.2. Evaluation by Brenda Murray . . . . . . .5564.2.7.3. Evaluation by Teresa Spyksma . . . . .5574.2.7.4. Evaluation by Diane Hostetler,Guidance Counselor . . . . . . . . . . . . . . . . . .5574.2.8. Prospective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5575. Recommendations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5585.1. Students for Science (2005-2006) . . . . . . . . . . . . . .5585.2. EOP Co-op (2006-2007) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5586. Bibliography . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5597. Appendices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5591Presentationof the SchoolIt has been said of Québec High School (QHS) thatthe school offers a private education at a publicschool price. One can hardly blame people for believingthat QHS is a private school, for it has a long andrich history.Québec High School moved into its current locationon the corner of René-Levesque and Père-Marquettein 1941 when two existing high schools, the Commissioners’High School and the High School of Québecwere amalgamated. The original High School ofQuébec was established in 1804. It was incorporatedas the High School of Québec in 1844 by an Act ofParliament no less.Since then Québec High School has had to changewith the times. Its student body has evolved just asQuébec society has changed. No longer predominantlyEnglish-speaking, the vast majority of ourstudents are French-speaking and come to our schoolfrom a large territory covering the six MRCs in theCapitale-Nationale and Chaudière-Appalachesadministrative regions. The change in linguisticdemographics has been the critical catalyst for ourdelivery of services in recent times.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V520L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

In spite of this added pressure, QHS continues to have a good success rate. The school offers a rich variety ofoptional programs in addition to the prescribed course of study. QHS faces the challenges of the new millenniumwith renewed vigour as the pedagogical reform moves through secondary schools. It aims to offer quality educationto all of its 340 students from Secondary I to V with a philosophy catering for the inclusion of students with handicaps,learning disabilities and learning difficulties.Important Historical Dates:1804 High School of Québec established1875 Girls’ High School founded1918 Commissioners’ High School named1941 Québec High School opened - addition of Webster Auditorium and Pollack Hall1972 Eastern Québec Regional School Board assumes jurisdiction over the school1989 Orientation Committee established1990 School’s mission statement defined1991 French programs updated and enhanced at every level1994 School climate survey distributed to the QHS community1995 Dialogue 1995 discussion groups established1998-1999 School improvement plan with an outside facilitator to enhance student learning1999-2000 Student profile and a new vision for QHS developed2000 School Success Plan developed2003 QHS Portfolio developedLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V521L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2 The Educational Project, the SchoolSuccess Plan, and the Aims and Objectivesof the School2.1. School Motto“Animo et fide” (Purpose and Integrity)2.2. QHS Mission Statement2.3. Beliefs and ValuesEducation is an integral part of the development of a well-rounded human being. Québec High School and itsextended community should:• Stimulate and challenge students to reach their fullest potential;• Provide a safe environment that encourages openness, caring and respect for others and a strong sense ofself-worth;• Provide all students with the skills allowing them to become autonomous, co-operative and adaptablelearners.2.4. Aims and ObjectivesThe school staff has identified three critical issues that Québec High School will address over the next three years.They are:• Fostering student academic success (literacy & numeracy)Québec High School is an English-language school operating in a French-speaking reality. As such, we arebeing asked to impart quality instruction in the English language to an increasingly French-speaking clientele.The staff at Québec High School feels the need to improve the quality of written and spoken English throughoutthe school in order to better prepare our students to take their place in the Québec society.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V522L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

By the same reasoning, our students need to develop their logico-mathematical skills for the 21 st century.Students will use this mathematical reasoning to solve situational problems and communicate by using theirnew-found mathematical language.English literacy and numeracy are inter-related and have a direct effect on the overall academic success ofour students.• Encouraging student lifeA large percentage of students at QHS live outside of the metropolitan area of Québec City. For the studentbody, QHS is more than a place for academics. It is a community and a cultural centre where they get tospend time socializing with their friends. The school must provide a variety of opportunities and activitiesallowing the full development of students. Student life encompasses what goes on in and out of the classroom.Students feel that more opportunities could be offered to them in the extracurricular area. Providing avariety of activities will also encourage all students to feel that they belong to the school. The process ofimproving the culture of school spirit will also have a direct effect on student success.• Building community partnershipsModern schools can no longer afford to function as intellectual islands in the communities in which they arelocated. The schools of today need to reach out and embrace their communities. Our mission statementreminds us that we are to help our students achieve their fullest potential in today’s society. In order tosuccessfully accomplish this, QHS must establish links to its community. As the aims of the Québec EducationProgram remind us, “ ...schools do more than give students academic tools; they also enable them to setgoals for their lives and prepare them to contribute to society.”The following describe the specific aims and objectives of Québec High School’s educational project in response tothese critical issues.AIMS AND OBJECTIVESTo foster student academic success - Literacy & NumeracyReasons• As stated in the school’s Mission Statement, QHS is an English-language institution;• To remain in keeping with the MELS mission for all schools - provide instruction with renewed conviction;• Ninety-six percent of the Québec City region is French-speaking;• Most of our students come from French-speaking homes;• Maintain the focus on success for all students, youth and adults - i.e. student-centered focus;• To remain in keeping with the role of QHS as a Lead School for the QEP.ObjectivesTo encourage student lifeReasons• To improve the quality of spoken and written English throughout the school;• To provide instruction of English that raises the current level;• To ensure that English is the language of instruction in all learning environments;• To ensure that English is the predominant language of communication throughout the school;• To allow students to develop critical thinking skills;• To allow students to think and act effectively using mathematical knowledge and apply it to everyday life;• To improve mathematics success for all students;• To implement instruction that ensures the development of the QEP cross-curricular competencies.• To remain in keeping with the MELS mission for all schools - Socialize, in order to live together better;• To remain in keeping with the school board’s directives - Create openness, assume a presence andcommunicate with our communities.• To remain in keeping with the beliefs and values of QHS;• To provide a sense of community to students who come from an expansive area;• To ensure that the needs of all students are being met;• To provide a diverse curriculum that can meet the interests of a wide band of our student population.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V523L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Objectives• To provide more educational and vocational options to students;• To provide a wider range of extra-curricular options to students;• To foster a deeper understanding and acceptance of the needs of all community members;• To foster a sense of ownership in the school for students;• To increase the number of parents who are currently involved;• To provide a wider range of extra-curricular activities;• To encourage all students to participate better;• To eliminate any harassment and/or bullying;• To improve the overall physical environment of the school;• To develop and implement a sports-études program-concentration in basketball;• To develop and implement an arts-études program - integrated arts option.To build community partnershipsReasonsObjectives• To continue to define our mission and place within the Englis-speaking community of greater Québec City;• To provide our students with the maximum opportunity to remain within the Québec society afterthey graduate;• To increase the visibility of the school;• To remain in keeping with our role as a pilot school for G.O.A.L;• To enable QHS to implement the GOAL objectives as an integral part of the Québec Education Program;• To provide for the particular needs of our special needs children.• To take part in the Policiers dans les écoles program;• To create partnerships with organizations such as CEDEC to allow students to develop theirentrepreneurial skills;• To promote connections with former students through the Alumni Foundation.The Québec High School Educational Project involves specific aims and objectives that are conducive to thedevelopment of entrepreneurial projects. Therefore, the two projects presented in this portfolio were designedkeeping that in mind. For instance, both entrepreneurial projects were student-centered and designed to:• “Maintain the focus on success for all students” 2 ;• “Foster a sense of ownership in the school for students” 3 ;• “Provide more educational and vocational options for students” 4 ;• “Enable QHS to implement the Guidance-oriented Approach to Learning objectives as an integral part of theQuébec Education Program” 5 ;• “Provide for the particular needs of our special needs children” 6 ;• “Create partnerships with organizations such as CEDEC 7 to allow students to develop their entrepreneurialskills” 8 .In addition, Québec High School has been designated by Central Québec School Board as a pilot school for theimplementation of the Guidance-Oriented Approach to Learning (GOAL). This provides an opportunity to developentrepreneurial skills with students within the framework of the Québec Education Program.2. Québec High School Educational Project3. Québec High School Educational Project4. Québec High School Educational Project5. Québec High School Educational Project6. Québec High School Educational Project7. Community Economic Development and Employability Committee8. Québec High School Educational ProjectLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V524L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3Background Informationon Entrepreneurial Projects3.1. Students for Science(2005-2006)3.1.1. ConsultationQuébec High School had no prior experience in either undertakingprojects focusing specifically on developing entrepreneurialattitudes or school businesses with students. In thespring of 2005, the school team responsible for piloting theGuidance-oriented Approach to Learning (GOAL) attended theMinistère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS)“SUCCESS IS THE GOAL” forum. During that forum, theguidance counselor became aware of the existence of theQuébec Entrepreneurship Contest.Québec High School has been presenting a school-wide science fair for a number of years. The Science Departmentand the Guidance Counselor had begun to work together in order to carry out GOAL activities. Both wereacting members of the school’s GOAL piloting team, along with the vice-principal and principal. These partnersgave their approval for the project. The Québec High School Science Department was consulted, but due to thepending work-to-rule campaign, their support was uncertain.In June 2005, several teachers and the guidance counselor met with Ms. Cynthia Blanchette, EntrepreneurialPromotion and Awareness Officer from the Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale. In anticipation ofthe lack of human resources to undertake the science fair as we knew it, this meeting helped us decide on acourse of action. Due to our desire to participate in the Québec Entrepreneurship Contest and in the spirit ofdeveloping GOAL, Mr. Charles Sias offered his Secondary V Chemistry students a leadership role in the organizationof the science fair. This generated the student “Planning Committee”. Mr. Mark Sutherland, principal, wasapproached and he gave his approval.In the winter of 2006, Lisa Kennedy, Director of the Community Economic Development and EmployabilityCommittee (CEDEC), initiated a meeting between partners to facilitate the integration of the Youth EntrepreneurshipChallenge within our school. Present at the meeting were, Ms. Diane Labbé, Director of Complementary Servicesof the Central Québec School Board (CQSB), Mr. Mark Sutherland, school administrator and Diane Dee Hostetler,guidance counselor. It was proposed that Mr. Denis Morin, Director of School Projects for the EntrepreneurshipFoundation, introduce entrepreneurship in the context of the Québec Education Program (QEP) to all staff. At thatmeeting, Ms. Diane Labbé was officially made aware of Québec High School’s intention of participating in theQuébec Entrepreneurship Contest.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V525L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.1.2. Assembling the TeamFollowing initial consultations and based on a genuine interest to have an entrepreneurial project within the school,steps were undertaken to make it happen within the context of the annual science fair. Students in the SecondaryV Chemistry class, guidance counselor Diane Dee Hostetler and Chemistry teacher Mr. Charles Sias agreed to takepart in the project. The participation of all other science teachers was uncertain and most unlikely.3.1.3. Implementation StagesDate Initiator(s) Target Participants Leader OutcomeSpring2005CQSB(ComplementaryStudent Services)Send CQSB GOALpilot teams to theMELS “SUCCESS ISTHE GOAL” forumPrincipal,Vice-principal,Guidance Counselor,TeacherParticipants left witha wealth of ideas topromote GOALSpring2005Diane Dee Hostetler,Guidance CounselorParticipation in theMELS “Success is theGoal” forumPresentation aboutentrepreneurship givenby EntrepreneurialPromotion andAwareness OfficersKatherine Korakakisand Patrick Brault,along with PattyArnold from RiversideSchool BoardLeft with thedocument The QuébecEntrepreneurshipContest 2005…it’s allabout student-ledprojects 9Guidance counselorcontacts a QuébecCity EntrepreneurialPromotion andAwareness OfficerSpring2005Diane Dee Hostetler,Guidance CounselorEntrepreneurshipawareness to beraised with interestedteachersInterested Teachers,Guidance CounselorCynthia Blanchette,EntrepreneurialPromotion andAwareness OfficerScience fair isconsidered a potentialentrepreneurshipprojectFall 2005Charles Sias,Chemistry TeacherScience fair entrepreneurshipprojectproposed to studentsQHS science fair inMarch 2006Québec EntrepreneurshipContestregistration(March 2006)Registration to theIntroduction to EntrepreneurshipMeasure(March 2006)Chemistry classScience teacher,Guidance Counselor,Chemistry studentsChemistry studentsaccept the challengeElection: ExecutivePlanning Committeeand Sub-committeesFall 2005Guidance CounselorProvide students withessential informationto take on a projectthat can qualify for theQuébec EntrepreneurshipContestExecutive PlanningCommittee,Guidance counselor,Chemistry teacherScience teacher,Guidance Counselor,Chemistry studentsDistribution of thedocument« “Définitiondes valeursentrepreneuriales” 109. The Québec Entrepreneurship Contest 2005...it’s all about student-led projects, Patty Arnold, Riverside School Board10. Dunn Dominique, Gassew Anick, Développement des valeurs entrepreneuriales en milieu scolaire, CS des Chic-Chocs,juin 2001LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V526L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Initiator(s) Target Participants Leader OutcomeOctober 20 th ,2005Lisa Kennedy, CEDECDirectorParticipation inan autumn forumfor educationalprofessionalsDiane Dee Hostetler,Guidance CounselorEntrepreneurshipFoundationAttended twoworkshops dealingwith integration ofentrepreneurship intothe educationalsystem. Came awaywith concrete tools.March 1 st ,2006Executive PlanningCommittee,Guidance CounselorScience FairInterested studentsfrom Secondary I to VExecutive PlanningCommitteeScience FairMarch 16 th ,2006Executive PlanningCommittee,Guidance CounselorChemistry group visitsthe Expo-Science BellAll students in theChemistry class,Guidance Counselor,Chemistry teacherExecutive PlanningCommitteeExpo-Science Bellfield tripMarch 20 th ,2006Executive PlanningCommittee,Guidance CounselorQuébecEntrepreneurshipContest registration,Introduction toEntrepreneurshipMeasure.Executive PlanningCommittee,Guidance CounselorExecutive PlanningCommittee,Guidance Counselor2006 Québec HighSchool science fair:Students for Sciencewins the QuébecEntrepreneurshipContest at the regionallevel (Québec City)3.1.4. Human ResourcesThe personnel responsible for the project included Ms. Diane Hostetler, Guidance Counselor, Mr. Charles Sias,Chemistry Teacher (who was later replaced by Ms. Paule Cantin), Ms. Catherine Talbot, in replacement of aScience teacher, along with the students in the Secondary V Chemistry class. The principal and vice-principalhelped with the special personnel situations as a result of the work-to-rule campaign.3.1.4.1. Teachers’ RolesInitially, all Science teachers were to be contributing members to the organization and undertaking of the aciencedair. However, these teachers withdrew from the team due to the work-to-rule campaign.3.1.4.2. Chemistry Teacher’s RoleIn the fall of 2005, Mr. Sias, Chemistry teacher and GOAL team member, had created a list of students interestedin helping to organize the science fair. From this list, students voted for their committee leaders and structuredthemselves into sub-committees. They became team members essential for the entrepreneurship project to becarried out within the school. Mr. Sias helped students learn about the rudiments of conducting meetings thatwould lead to decision making.After Christmas, Ms. Cantin replaced Mr. Sias and was responsible for the evaluationof the science fair projects in the context of her teaching position. Ms. CatherineTalbot, also replacing a Science teacher, participated in the evaluation of theprojects.Charles Sias,Chemistry TeacherLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V527L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.1.4.3. Guidance Counselor’s RoleWithin the GOAL mandate, the guidance counselor was to supportstudents with the organization of the Science Career Fair and withthe Québec Entrepreneurship Contest registration. With the departureof Mr. Sias, the guidance counselor also became the supervisorof the entrepreneurial project.The nature of the supervisory role within the context of this projectwas necessarily nondirective. Students were provided with theobjectives to be attained, which included the development of theirskills within a project that could be considered entrepreneurial bythe Québec Entrepreneurship Contest judges.Diane Hostetler,Guidance CounselorThe guidance counselor’s role included the following:• To provide students with the necessary information to carry out a career day and school trip;• To maintain iaison with outside resources;• To trouble-shoot with students in order to help them find creative solutions to the problems as they arose;• To assist students regarding potential career speakers;• To inform students about the tasks needed to be accomplished;• To counsel students on the nature of the project documentation and make sure that it demonstrated thequalities necessary to apply for the Québec Entrepreneurship Contest;• To maintain liaison with the school board in view of the application to the contest.3.1.4.4. School Board’s RoleThe Complementary Services Department participated in the process of our application to the Québec EntrepreneurshipContest and the Introduction to Entrepreneurship Measure. This department also provided the necessaryfunds to allow full participation of the Science Fair Executive Planning Committee in the regional Gala of theQuébec Entrepreneurship Contest.3.1.4.5. Community Partners’ RolesThe Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale provided support throughout the process. Ms. CynthiaBlanchette, Entrepreneurial Promotion and Awareness Officer, presented an awareness-raising workshop to interestedteachers. She provided assistance in order to ascertain whether the project consisted of developing studententrepreneurial skills and spirit. This was to correspond with the requirements of the Québec EntrepreneurshipContest. She assisted us in our entry to the contest and provided pertinent documentation that guided us in ourproject.Due to their extensive network in the economic community, the CEDEC had played a role in helping to find sciencecareer speakers in the past. We were counting on their contribution again. As in the past as well, La Boîte àScience had been a resource for the science career event prepared by the students. The project Innovateurs àl’école / à la bibiliothèque provided potential career speakers (www.spst.org).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V528L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Name and function of human resources participating in the project:Timeline School Participating Project Leader Student Planning CommunityAdministration Science Committee MembersParticipants TeachersFall 2005December2005 toMarch 2006Mark Sutherland,Principal and GOALteam memberStephane Lagacé,Vice-principal andGOAL team memberMark Sutherland,Principal amd GOALteam memberStephane Lagacé,Vice-principal andGOAL teamQHS Science Teachers:Donna Hicks,Doug Williams,Steve Philip,Jerry TreziakReplacementsduring the year:Catherine Talbot(winter 2006),Paule Cantin(winter 2006)Paule Cantin,Chemistry TeacherScience Fair focuson entrepreneurship,Charles Sias,Chemistry teacher andGOAL team memberScience Career Fair:Diane Hostetler,Guidance Counselorand GOAL teammemberDiane Hostetler,Guidance CounselorLaura Arul, memberof the studentExecutive Science FairPlanning Committee;responsible for liaisonStudent ExecutivePlanning Committee:Laura Arul,Sepehr Naserkhaki,Robert Puckrin,Jeremy WongCynthia Blanchette,EntrepreneurialPromotion andAwareness Officer¸Carrefour Jeunesseemploide laCapitale-NationaleCynthia Blanchette,EntrepreneurialPromotion andAwareness Officer¸Carrefour Jeunesseemploide laCapitale-Nationale3.1.5. Organizational ConsiderationsChemistry class is taught during four periods of 75 minutes each over a nine-day cycle. No extra teaching timewas allocated to sustain this project. In terms of guidance resources, no particular funding was initially attached tothe project, but it did fall under the GOAL umbrella. The guidance counselor did support the students duringlunch hours and through e-mail contact during the March break. In this case, overtime was given towards theproject.The Science Fair activity interrupted regular classes for one day and only for those students in Chemistry class.Other science-level classes visited with their teacher during their respective classes.3.1.6. Financial ConsiderationsNo specific moneys were initially allocated toward the project. The project leaders counted on anticipated revenuesobtained through the Introduction to Entrepreneurship Measure. Students on the Sponsorship committee would beresponsible for contacting potential donors for the Science Fair prizes. And finally, possible gains through theproject participation to the Québec Entrepreneurship Contest would facilitate future development of entrepreneurialprojects within the school.Statement of Revenue and ExpensesRevenuesSource of RevenueAmount DonatedLocal business: Document Express $50.00Private donation $100.00Québec Entrepreneurship Contest: subsidyfor Introduction to Entrepreneurship Measure $50.00 x 15 = $750.00Total $900.00LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V529L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

ExpensesCause of ExpenseAmount of ExpenseGuest speaker refreshments $10.00Pizza $69.38Beverages $6.44Field trip supervisor bus tickets $2.25 x 4 = $9.00Application package photo development $14.28Application package photocopies $61.69Application package plastic sheets $15.34Duotangs $2.72Total $188.85ProfitProfit = Revenues - ExpensesProfit = $900.00 - $188.85Profit = $711.153.1.7. Material ResourcesThe science fair was located at Québec High School. Space and technological equipment was provided by theschool. Students who were doing the various projects provided their own materials for the most part. The applicationpackage to the Québec Entrepreneurship Contest was reimbursed by the school in light of the possible grantobtained by the Introduction to Entrepreneurship Measure.3.1.8. TimelineUltimately, the Science Fair project had to take place prior to the registration deadline of the Québec EntrepreneurshipContest on March 20 th , 2006. Therefore, the fair took place on March 1 st , 2006. Students also had to meetthe registration deadline of the Introduction to Entrepreneurship Measure. To visit the Expo-Science Bell, studentshad to plan accordingly in order to have all Chemistry class students attend the activity on March 16 th , 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V530L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.1.9. Favorable and Unfavorable Conditions Affecting the ProjectGiven the fact that teachers in the province were in a work-to-rule campaign, teachers were not available tosupport the science fair as they would have had in the past. As if this were not problematic enough, the entiresenior Science Department were either on maternity leave or medical leave. On the other hand, these very conditionsenabled the students to take on more ownership of their project, and to develop their leadership and entrepreneurialskills.Another compounding factor was that Chemistry teacher Mr. Charles Sias, who played a lead role in supporting thestudents, left mid-year and was replaced by Ms. Paule Cantin.3.1.10. Difficulties Encountered and Solutions FoundDifficultiesSchool personnel knew little about the QuébecEntrepreneurship Contest.No special funding or time was allotted to startan entrepreneurial project.The school acked the human resources necessaryto create a school-wide science fair due to the teacherlabour relations conflict.Financial needs: no specific amounts were in reserve.All financial requests had to be made to the administrationas the need arose.SolutionsCalled upon outside resources to support us in the endeavour.Used a cross-curricular approach whereby students workon science all the while developing and exploring theiridentity (GOAL).Students decided upon a reduced student science fair, wherebyonly the Chemistry class presented their projects.Students took leadership of the project.The principal used discretionary funds in hopes of beingreimbursed with future incoming funds (from the Introductionto Entrepreneurship Measure).3.2. EOP Co-op (2006-2007)3.2.1. ConsultationIn the spring of 2006, the administrative team of Québec High School (QHS) and the resource team 11 began tolook at how the educational needs of a group of approximately 15 students who were not meeting with academicsuccess could best be addressed.Resource Team: Diane Hostetler(Guidance Counselor),Brenda Murray (EOP Teacher),Mark Sutherland (Principal),Teresa Spyksna (Resourceand EOP Teacher)11. The members of the resource team in this case were the principal, the guidance counselor, the resource teacher and thespecial education technician.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V531L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Meetings with the guidance counselor, the resource team and the principal led to the creation of a modified EducationalOpportunities Program (EOP 12 ) that included an entrepreneurial component. Monies to help launch thisprogram would be gained from the Introduction to Entrepreneurship Measure and the winnings from last year’sQuébec Entrepreneurship Contest. The original Central Québec School Board (CQSB) EOP had been available toa limited clientele and was being supervised locally. In the past, the greatest number of students out on a workplacementin a given year was seven students. These students were integrated into all their other academiccourses. Having fifteen students within such a program would be too much for the existing human resources. Theformer EOP clientele was also very different, as very few were identified with learning disabilities or handicaps.Fifteen work-placement students also required a change in the curriculum structure to accommodate their needsin the areas of English and Math.3.2.2. Assembling the TeamThe QHS administration set out a plan to deliver an innovative program to a group of at-risk students. Mr. MarkSutherland, principal, spoke with Ms. Diane Labbé, CQSB Director of Complementary Services in order to see if theschool board would support this pilot project. He then met with the guidance counselor, the resource teacher, andthe teaching staff who were identified as having the appropriate character and skills. All teachers approachedenthusiastically agreed to get involved even though the workload had not been firmly decided upon. In addition,the entrepreneurship component of the program had not been firmly decided upon except for the idea of havingstudents involved in a project that would be entrepreneurial.The school administration requested extra funding from the CQSB Special Needs Parity Committee for anincreased allocation to the resource teacher in order to support the endeavour. Funding was approved.Following the recruitment of interested personnel, the school administration met with the resource team andGuidance Department to design a program tailored to the students` needs. In late August, the administrative teamand the resource teacher set out to create a block of time in which to schedule the required courses and keep thegroup of Secondary III and IV students together. However, no final schedule could be designed without the finalAugust course schedule.A group of potential students in the Secondary III and IV cohort were identified. Parents of potential students werecontacted by the principal of the school in June 2006 with an invitation to consider joining the EOP. The resourceteacher, Ms. Spyksma, also reinforced the written invitations with meetings and phone calls.The guidance counselor sought help from Entrepreneurial Promotion and Awareness officer Cynthia Blanchette atthe Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale. Later we sought partnerships with various personnel fromthe Coopérative de développement régional. Joanne Toms, from the Community Economic Development andEmployability Committee (CEDEC), a community partner, remained open to support us in our endeavour.In August of 2006, the first group of students began school with an adapted version of CQSB’s existing EducationalOpportunities Program. In order to fulfill the needs of work-study placement, an entrepreneurial project wasconfirmed. Students registered in the EOP developed an entrepreneurial project under the supervision ofMr. Douglas Williams.12. An official CQSB program: instead of attending a class, students gain job experience within the community for a maximumof four periods per cycle.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V532L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.2.3. Implementation StagesDate Initiator(s) Participant(s) Target(s) Outcome(s)May 2006May 2006May 2006May/June 2006June 2006End of August 2006End of August 2006End of August 2006September 2006Mark Sutherland,QHS PrinicpalQHS PrincipalQHS PrincipalPrincipal,Resource Teacher,Guidance CounselorQHS PrincipalGuidance Counselor,Resource TeacherQHS PrincipalGuidance Counselor,Resource Teacher,3 Teachers with modifiedEOP as workloadGuidance Counselor,Cynthia Blanchette,Entrepreneurial Promotionand Awareness officer,Carrefour Jeunesseemploide la Capitale-NationaleDiane Labbé,Director ofComplementaryServices, CQSBDiane Hostetler,QHS Guidance CounselorTeresa Spyksma,QHS Resource TeacherParents and at-risk /handicapped students,Teachers,Principal,Resource Teacher,Guidance CounselorPotential TeachersParents and at-risk /handicapped studentsTeachers4 Modified EOP teachers4 Modified EOP teachers• Obtain school boardsupport• Obtain School BoardParity CommitteeSupport• Determine entrepreneurshippossibilitiesin EOP• Discussion regardingresponsibilities• Deal with practicaltraining/student placementand schedulesDetermine how to meetwith the educationalneeds of a large numberof at-risk and handicappedstudents movinginto Sec. III-IVIndividualized EducationPlan (Meetings):• Identify currentacademic and socialstatus• Invitation to participatein modified EOPnext year• Principal discussesstaffing/workload• EOP mentioned as apossibilityMeeting to discussofficial entrance intothe EOPMeeting to clarifyworkload• Discussion of contentfor new EOP• Presentation ofpossible pedagogicalmaterialsParticipation in aninformation workshopfocusing on developingentrepreneurial qualitiesin students• Pilot project supported• Teacher allocationincreased by 0.50• Entrepreneurshipwould be integratedinto EOP course• Practical training to bedealt with in-school• Identification ofstudentsCreation of a modifiedEOP course with specialMath and English classes(based on individualstudent levels)Principal writes officialinvitations to all potentialEOP students at the endof the school yearPrincipal has identifiedpotential EOP teachers15 students agree to bepart of the new EOPFour teachers are givena percentage of a EOPworkload• Basic understandingof possible programcontent• Teachers left withmaterials andassurance of supportTeachers became moreknowledgeable aboutentrepreneurship and itsapplicationsLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V533L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Initiator(s) Participant(s) Target(s) Outcome(s)September 2006September 2006September - presentOctober 2006October 2006October 2006November 2006January 2007End of January 2007February 2007Douglas Williams, EOPEntrepreneurship teacherJoanne Toms,CEDECGuidance Counselor,Resource TeacherEOP EntrepreneurshipTeacherGuidance Counselor,Michelle Lavallee, YouthCollective EntrepreneurshipPromotion Officer,Coopérative dedéveloppement régionalJoanne Toms,CEDECMichelle Lavallee,Coopérative de développementrégionalGuidance CounselorQHS PrincipalGuidance CounselorEOP StudentsDiane Dee Hostetleror interested teacherN/AStudentsEOP teachers, ResourceTeacher, GuidanceCounselorEOP entrepreneurshipproject participantsEOP teachers, ResourceTeacher, GuidanceCounselor,students in EOPEOP students(Douglas Williams’ group)EOP teachers, ResourceTeacher, GuidanceCounselorEOP teachers, ResourceTeacher, GuidanceCounselor, Elise Demers(replacement ofMichele Lavallée),Coopérative dedéveloppement régionalBrainstorm potentialproduct for the entrepreneurshipcomponentOffer to be registered toCultiver le goût d’entreprendreà l’école2006,EntrepreneurshipFoundationDiscussion of currentand upcoming issues:students, materials,evaluation, organization,follow-up on identifiedneeds, constant reflectionand planning for futureStudents learn techniqueto produce the productExplore the possibility ofstructuring the EOPcourse into Co-opOffer to help in findingpotential work placementsor financialpartners for theentrepreneurial project• Learned aboutcooperation andco-operatives• Learned about rolesand responsibilities ofmanagement inrunning a business• Consult students• Verification of studentengagement inbecoming a Co-opRequested participationin providing input fordrafting the High SchoolEntrepreneurship PortfolioDetermine course ofaction necessary tobecome a Co-opProducts determined:mosaic-framedcorkboards and mosaiccoastersIncapacity to accept theoffer due to lack of time• Mutual support• Dealt with needs• Found materials,personnel• Reflection led to ideasfor next year• Evaluation tools werecreatedCorkboard and coasterprototypes were createdOrganization of a trainingsession for EOP teachersand studentsDid not take up on offeras of yet• Students elected theirexecutive• Students self-determinedon whichcommittee to be• Students named theCo-op –Young Blazers`Co-op• Students want to bea Co-op• Student are willing tofollow Co-operativevaluesInformal meeting todiscuss portfolio draftingprocess and possibility ofparticipating in theQuébec EntrepreneurshipContestElise forwarded atranslated copy ofcontent needed tocreate a business planLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V534L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Initiator(s) Participant(s) Target(s) Outcome(s)February 2007March 2007March 2007April 2007April-May 2007April-May 2007May 2007May 2006Guidance CounselorGuidance CounselorEOP EntrepreneurshipTeacherQHSPrincipalEOP EntrepreneurshipTeacherGuidance Counselor,Resource TeacherGuidance CounselorEOP EntrepreneurshipTeacher,StudentsElise Demers,Coopérative dedéveloppement régional,Anne-Marie Otis(replacement),Entrepreneurial Promotionand Awareness officerat the CarrefourJeunesse-emploi dela Capitale-Nationale,EOP teachers, ResourceTeacher, GuidanceCounselorEOP teachersStudentsPrincipal,Vice-principal,Resource Teacher,Guidance Counselor,Educator, andSchool-level Committeefor Special Needs 13StudentsN/AEOP teachers, ResourceTeacher, GuidanceCounselor,Elise Demers,Co-operative dedevelopment régionalEOP EntrepreneurshipTeacher,StudentsFinalize steps toparticipate in the QuébecEntrepreneurship Contestand to apply fortheIntroduction toEntrepreneurship MeasureCreated questionnaire toobtain formal, non-biasedfeedback about the EOPproject• Marketing of productby students• Production of product• Discussion of currentEOP• Requirements neededto maintain/ improveprogram• Marketing of productby students• Production of productEvaluation of entrepreneurshipcomponent incurrent EOP• Determine course ofaction to finalize Cooperativeproject withEOP students• Determine how to endproject on a positivenoteProduction of productand distributionDecision to postponeparticipation in theQuébec EntrepreneurshipContest, thereby preventingan application to theIntroduction to EntrepreneurshipMeasureEmailed responses fromteachers• Students take orders• Students startproducing corkboardsCommon desire tocontinue program withadequate resources:material, personnel andcommunity partners• Students take ordersduring lunch• During EOP,all Secondary III and IVEOP studentsparticipate in theproductionMeetings to write up theChallenge Portfolio• Schedule a meetingwith teachers, studentsand the specialist instudent Co-op• Evaluation of students’personal work attitudesusing the CQSB EOPevaluation form• Orders are filledProduct Delivery:to come13. Committee responsible for special needs within the school; determines needs, makes recommendations and distributesallocations given by the School Board.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V535L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.2.4. Human ResourcesThe team was comprised of the following individuals:• Mark Sutherland (QHS Principal)• Diane Labbé (CQSB Director of Complementary Services)• Diane Dee Hostetler (QHS Guidance Counselor)• Teresa Spyksma (QHS Resource Teacher & EOP Teacher)• Doug Williams (QHS EOP Teacher)• Clare Devenish (QHS EOP English Teacher)• Brenda Murray (QHS EOP Teacher)Community Members:• Cynthia Blanchette (Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale, Entrepreneurial Promotion andAwareness Officer)• Anne-Marie Otis (Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale, Entrepreneurship Promotion andAwareness Officer - replacement)• Michelle Lavallee (Co-opérative de développement régional, Youth Collective Entrepreneurship Promotion Officer)• Elise Demers (Co-opérative de développement régional, Youth Collective Entrepreneurship Promotion Officerreplacement)• Joanne Toms (CEDEC: Community Economic Development and Employability Committee)Workload and Roles of Key Québec High School EOP Project Team Members:Teacher Workload Eop workload Special skill(s) Special interestsand qualitiesTeresa SpyksmaDoug WilliamsBrenda MurrayClare DevenishResource Teacherfor QHS• Science, Ceramic andWoodworking Teacher• Central Québec SchoolBoard Science andTechnology Committeefor SecondaryCycle One• Teacher/SpecialEducation• TechnicianEnglish TeacherScheduled to teachstudents who areresource clientele:2 EOP periods, 6 Mathand 2 EnglishScheduled to teachstudents who areresource clientele: entrepreneurshipcomponent(2 EOP periods)Scheduled to teachstudents who areresource clientele: EOPteacher (2 EOP periods)EOP English Teacher,scheduled to teach4 periods of English(shared teaching withResource Teacher)• Knowledgeable aboutspecial needs and theorganization of servicesfor that clientele• Resource teachingexperience and training(taught groups of 15special needs studentsEnglish and Math )• Skilled potter, ceramistand woodworkingteacher• Experience withrunning a businessHas worked as aresource teacher andcurrently works as aSpecial EducationTechnicianSpecialized EnglishTeacher• Flexibility and creativity• Interest in working withthe clientele• Capable of dealing withthe unknown• Interest in working onan innovative project• Flexibility and creativity• Interest in working inan innovative project• Capable of dealing withthe unknown• Flexibility and creativity• Interest in working withthe clientele• Capable of dealing withthe unknown• Willing to work parttime• Flexibility and creativity• Capable of dealing withthe unknown• Willingness to teamteach EOP English withResource TeacherLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V536L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Teacher Workload Eop workload Special skill(s) Special interestsand qualitiesDiane Dee HostetlerMark SutherlandMichele Lavallée,replaced byElise Demers(Winter 2007)• Guidance Counselor• Resource teammember• Québec High SchoolGuidance-orientedApproach to Learning(GOAL) team member• EOP• Advisory Committeemember• Person responsiblefor drafting the YouthEntrepreneurshipChallenge Portfolio• Principal• Resource teammember• Québec High SchoolGOAL team member• EOP• Advisory CommitteememberCoopérative dedéveloppemen régional,Youth CollectiveEntrepreneurshipPromotion Officer• Guidance Counselor• Resource Team• Québec High SchoolGOAL team member• Former EOP WorkstudyplacementcoordinationNew Program:• Development of theentrepreneurshipcomponent andsupport to the team• Assist in work-studyplacement coordination• Liaison with CQSB andthe Parity Committee• Allocation of teachingresources• Financial management• AdministrationConsultant• Knowledgeable aboutspecial needs and theorganization of servicesfor that clientele• Experience with workstudyplacement• Experience with entrepreneurshipprojects• Knowledgeable aboutspecial needs and theorganization of servicesfor that clientele• Resource teachingexperienceSpecialist in developingco-operative projectswithin schools• Flexibility and creativity• Interest in working withthe clientele• Capable of dealing withthe unknown• Resourceful in findingcommunity support• Flexibility and creativity• Interest in working withthe clientele• Capable of dealing withthe unknown• ResourcefulSpecialist in developingco-operative projectswithin schools3.2.5. Organizational ConsiderationsQuébec High School attends to the needs of 340 students from Secondary I to V while functioning on a nine-dayschedule with class periods of 70 minutes. We have three groups of secondary III students and three groups ofsecondary IV students. Juxtapositioning schedules with different-level courses is difficult. In order to suit studentsfrom secondary III and IV with very distinctive and non- complementary schedules, a handmade schedule wasdesigned by the resource teacher, the principal and the vice-principal.Complementary education course codes were given to identify groups and course content. Functional Math andFunctional English course codes were given to all students registered in the program. The content corresponded tothe codes. The fifteen identified students were assigned to courses according to their levels and participation in theentrepreneurship component of the program.The Guidance Counselor was a support to the teachers and the group of students. Meetings were scheduled asthe need arose and were often initiated by the Guidance Counselor. The teachers’ workload did not account formeetings among team members. Initial meetings were done at lunch hour and during pedagogical days on everyone’sown time. Funding for substitution was found by the principal to allow one meeting among team membersand Elise Demers from the Coopérative de développement régional.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V537L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Doug Williams, EOP Teacher specifically responsible for the entrepreneurship component, describes well the qualitiesand requirements to be part of this project:“Being able to cope with last-minute changes at the beginning of a school year in a smaller school where everyonehas a mosaic of courses is not out of the ordinary. I enjoyed the challenge. The only thing I really knew uponentering the class was that I would be working with a group to set up a business.”Workloads connected with the EOP Project:T. Spyksma (Resource Teacher, Advisory Teacher):• EOP444-01 (Secondary IV students only), 4 periods of 70 minutes over a 9-day cycle• FUM390-01 (Secondary III students)• FUM490-01 (Secondary IV students), 6 periods of 70 minutes over a 9-day cycle, secondary III andIV students were in the same class• FUE300-03 (Secondary III students)• FUE400-01 (Secondary IV students), 2 periods of 70 minutes over a 9-day cycle, secondary III andIV students were in the same classC. Devenish (Advisory Teacher):• FUE300-03 (Secondary III students)• FUE400-01 (Secondary IV students), 4 periods of 70 minutes over a 9-day cycleD. Williams (Advisory Teacher, Woodworking and Ceramics Teacher):• EOP344-01 (Secondary III students)• EOP444-01 (Secondary IV students), 2 periods of 70 minutes over a 9-day cycleB. Murray (Special Education Teacher):• EOP344-01 (Secondary III students), 2 periods of 70 minutes over a 9-day cycle3.2.6. Financial ConsiderationsFour sources of revenue contributed to making this project happen:• 2005-2006: Introduction to Entrepreneurship Measure obtained with the Science Fair - Students for Scienceproject;• 2005-2006: Financial gains made by winning the Québec Entrepreneurship Contest (Science Fair - Studentsfor Science project);• 2006-2007: Financial support received from Youth Entrepreneurship Challenge to participate in the entrepreneurialstudies pilot program and to document the process;• 2006-2007: Central Québec School Board financed additional human resources.Funds were also anticipated due to the potential registration to the Introduction to Entrepreneurship Measure in2006-2007. This would have provided funds to continue to develop the project next year.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V538L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

A budget not often discussed but really at the forefront of this whole project is one given to QHS by the SchoolBoard Special Needs Parity Committee. When the Board committee saw the specific needs within our SecondaryIII and IV groups and heard about our possible project, they supported us financially by paying for 0.5 of ateacher’s salary. This is equivalent to approximately $34,000. This subsidy made it possible to hire teachers toshare the workload with the Resource Teacher.The English and Math course materials were generally paid for by the students’ resale budget. Any teacher’sguides were supplied through the special education budget. Novels were also purchased through this budget. TheEOP course taught by the Resource Teacher required a small budget for job shadowing experience that entailedtraining for a potential entrepreneurial project next year. Using materials provided by the Guidance Departmentallowed for no extra fees for the students or the school.The cooking ingredients were purchased by the EOP Secondary III teacher and will be reimbursed. The entrepreneurialproject purchased wood, ceramic, tools, grout and other materials needed to create the project.3.2.7. Material ResourcesThe Educational Opportunities Program used the school facilities such asthe woodworking shop and ceramicsclassrooms. The school kitchen was used by the Secondary III EOP group. The ceramic tiles, glaze, wood andother products necessary to produce the student projects were obtained at local hardware stores.3.2.8. TimelineApril 2006May 2006June 2006July- August 2006September 2006March 2007June 2007School administration and staff met to discuss the possibility of offering a special program to anumber of students at risk.Administration and staff agreed on the program. CQSB Special Needs Parity Committee wasapproached for extra funding.Funding was approved. Schedule was built. Team was assembled and the nuts and bolts of theprogram began to be assembled. Potential clients to be served by this program were identifiedand parents were contacted.Student clientele was confirmed. Meetings were held with parents. Classes began.Students and EOP Teacher undertook setting up the entrepreneurial project within the classroom.Application deadline to the Québec Entrepreneurship Contest and the Introduction to EntrepreneurshipMeasure was targeted, but not met.Evaluation of students; evaluation of the entrepreneurship component within the EOP educational path;planning for 2007-2008 EOP entrepreneurship project .3.2.9. Favorable and Unfavorable Conditions Affecting the Project3.2.9.1. Favorable Conditions That Helped the Implementation of Our Project• This project would never have come into being without the strong support of our principal, Mark Sutherland.He was able to see the concerns brought before him and envision a possible solution. He spoke to people atour school board and was able to convince them that giving extra funding to this project would be beneficial;• Financial means were available to start off the project due to funding from the Introduction to EntrepreneurshipMeasure earned in 2006. It allowed for the purchase of ceramics, wood, food, etc.;• Team work: through close cooperation with administration, the Guidance Counselor and the ResourceTeacher, working student and teacher schedules were created, and continued moral support was available;• Flexibility, creativity and entrepreneurial attitudes among the personnel: this project had never been donebefore and therefore involved more questions than answers. Again, the project has only worked so wellbecause the persons involved have been very adaptable and willing to try and make something work for thisgroup of students. Questions about curriculum, implementation and evaluation were important, but manytimes the personnel have had to survive on their own professionalism;LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V539L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

• School facilities: the kitchen, the art room and the woodworking shop were available and allowed us todevelop a project that involved student learning in those areas;• Freedom to develop a curriculum tailored to the students’ needs helped immensely. The advantage of havinga small school is conducive to the development of tailored-type projects and allows for on-the-spot, creativeproblem-solving. In this case, it also allowed the students to take charge of their own business;• Community resources available: the workshops presented by the Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitaleand the Coopérative de développement régional helped us in the development of our entrepreneurial project.CEDEC`s networking capacities facilitated the practical training portion of the project and the entrepreneurialcomponent as well to some extent;• Prior experience with entrepreneurship and business: although her experience was limited, the GuidanceCounselor was of assistance in the project, while the Ceramics teacher had a business background.3.2.9.2. Unfavorable Conditions that Impeded the Implementation of Our Project• The period of time provided for preparing the project: the time to find out that the project was a-go and toimplement it was extremely short. The personnel were not able to meet and talk about goals and roles. Thismeant that we were not all aware of what the other was doing and could not possibly support each other’steaching and ideas;• Personnel: the school board gave funding towards 0.5 of a teacher, but as a matter of fact, this group ofstudents was using extra resource teacher time. We anticipate that re-evaluating the allotment of personnelfor this project would be necessary if we were to make it sustainable in the future;• Lack of common vision or goal setting: three teachers shared the EOP workload without having had any timeto determine a common vision or set predetermined goals for the program. It proved to be extremely challengingand cost us much time in getting the entrepreneurial project off the ground;• Undetermined team meeting: no meeting time was scheduled within the workload. This made networkingmore difficult;• Because the school population was very small, students with extremely varied ability levels were groupedtogether: the students participating in this project had a wider variety of needs and academic levels thanwould normally be found in the Work-oriented Training Path. We had students who had not passed elementaryschool, students with high Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) codes (50, 53, 34) andstudents with severe learning disabilities. This meant that the curriculum required enough range to meet theneeds of all these students. It also meant that some students might not get their mathematics credits.Maintaining motivation among students was a challenge;• Two out of three teachers felt insecure about their entrepreneurial knowledge and how they could contributeto the business angle. The result was that the entrepreneurship component was covered only during twoperiods instead of four;• French-language entrepreneurship community support: personnel resources and documentation were onlyavailable in French. English-language support was to be coming. Meanwhile, everything had to be translatedand there was a risk of misunderstanding and missing out on very important information that would havebeen helpful in the smooth running of the project.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V540L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.2.10. Difficulties Encountered and Solutions FoundDifficultiesContent of the EOP course to be designeda preliminary activity;Lack of knowledge regarding studentco-op and entrepreneurshipHighly diversified clientele and special needs(at risk or handicapped)Student behaviour and motivationEnglish entrepreneurship materials lackingEvaluationLack of common visionChange in personnel within the communityteam members - essential actors regarding entrepreneurshipSolutions• Focus on career and personal development with students as• Focus on having the students explore and determine anentrepreneurship project corresponding to their interests• Teachers attended a lunch session with Cynthia Blanchettefrom the Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitale-Nationaleintroducing them to the basics of developing anentrepreneurial project;• Teachers and students of the Educational OpportunitiesProgram took part in a one -day training session withMs. Michelle Lavallee from the Coopérative dedéveloppement régional;• Access to the Guidance Counselor who had priorexperience with the Science Fair - Students for ScienceEntrepreneurship project• Students were divided into two groups per their grade level;• Special education technician occasionally assisted;• Student responsibilities within the entrepreneurship projectcorresponded to the student level• Teaching practices adapted to the clientele;• Student entrepreneurship project (determine the product,sales and marketing activities);• Guidance Counselor support;• Class visit regarding entrepreneurship or potential jobshadowing activities;• Individual career counseling with students to determine futurepractical training placements;• Group field trip to the adult education centre to exploreprofessional trade training and continuing education;• Organization of job shadowing activities (one full dayand one half-day);• Project evaluation workshop for students and staff withElise Demers from the Coopérative de développement régional• Used existing French-language materials to a minimum.Elise Demers translated the business plan and provided theYouth Co-op Workshop Student Guide;• English-language services were pending all year.A request was made by the Carrefour Jeunesse-emploide la Capitale-Nationale• The Resource Teacher developed a modified report cardand evaluation grid;• Use of present CQSB-EOP work-study evaluation• Two informal team meetings took place and were initiatedby the Guidance Counselor or the Resource Teacher;• Substitution was provided to allow one meeting;• In light of the need to complete the Youth EntrepreneurshipChallenge Portfolio, the Guidance Counselor asked teachersfor written feedback concerning the program. This allowedfor reflection time and provided an opportunity to shareour visions.• Postponed the accreditation process to become a co-op;• Postponed to another year participation in the QuébecEntrepreneurship Contest and Introduction to EntrepreneurshipMeasureLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V541L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4 Projects and Experimentation4.1. Students for Science (2005-2006)4.1.1. Project Content2006 Québec High School Science Fair: Students for ScienceProject description by the students:The initial goal of our project was for our Planning Committee - which wasorganized by, led by and made up of students - to organize the 2006Québec High School (QHS) Science Fair for the school’s entire studentbody, with the objective of stimulating student interest in science. TheScience Fair was to act as a medium through which we could demonstratehow basic scientific principles can be applied to solve complexproblems and facilitate daily life. Each QHS student was to create ascience project related to the chosen theme of “How Things Work”, andthen present his or her project to fellow students, teachers and visitors onthe day of the Science Fair.This event was to be accompanied by several presentations given bylocal scientists from various scientific fields. These presentations provided opportunities for students to appreciatethat scientists are regular people driven by their curiosity, their ability to question and their determination to findanswers.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V542L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

However, not all the originally-planned aspects of this project could be carried out, and we were forced to downsizethe Science Fair. This was due to the ongoing teacher pressure tactics occurring at the time, as the majority ofteachers were unwilling to assign and grade their students’ projects. This meant that Secondary I to IV studentswere unable to participate in the Science Fair by creating or presenting projects.However, the student Planning Committee persevered, and we decided to creatively redesign the Science Fair to fitour new guidelines. Ultimately, the project was reframed so that only Secondary V students would exhibit theirprojects, while younger students would be invited to visit the Science Fair and attend guest speaker presentations. Wealso organized a field trip for the Secondary V students to a prestigious regional Science Fair: Expo-Sciences Bell.Throughout the several months of planning, we student organizers never lost sight of our goals and objectives, andwe remained highly motivated. The Science Fair theme remained unchanged, and the exhibit included many interestingprojects covering various fields of science. These topics included transportation (maglev trains), refrigeration(thermoacoustic refrigeration), optics (lenses), medicine (allergies and anticoagulants) and recreational activities(Cartesian diving).4.1.2. Objectives4.1.2.1. Teacher Objectives• To stimulate student interest in science;• To help students expand their scientific knowledge and present their findings to their peers;• To help students develop entrepreneurial skills and attitudes;• To ensure that a GOAL activity takes place within science.4.1.2.2. Guidance Counselor Objectives• To partnership with the Science Department in developing GOAL;• To help students develop entrepreneurial skills and attitudes;• To provide students with an opportunity to learn about themselves, their skills, and their strengths andweaknesses within the framework of an entrepreneurial project.4.1.2.3. Student Objectives (taken directly from the Québec EntrepreneurshipContest application package)“Science is perceived by many students as being abstract, difficult and meant solely for those with higher intelligencelevels. Although these students enjoy the conveniences of modern living that science has introduced, theyhave little appreciation for the application of science to various aspects of life, such as communications and healthcare.The perception that one has to be “gifted” to be a scientist discourages many students from even consideringscience as a career.Thus, the primary goal of our project was to get students excited about science. By exhibiting the SecondaryV projects and hosting the entire student body as visitors, we were able to demonstrate the basic scientific process- from the questioning phase to the conclusion phase - to our fellow students. Additionally, we exposed studentsto a variety of careers in science by inviting guest speakers to share their experiences with them. Furthermore, theSecondary V students had a chance to learn about new scientific discoveries through our field trip to the Expo-Sciences Bell.Another important goal of this year’s student-planned Science Fair involved boosting the entrepreneurial spiritamong Québec High School students. In June 2005, several Science teachers and staff members met withMs. Cynthia Blanchette, a representative of Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale, to discuss thevarious options in completing this task. After considering the fact that several Science teachers would be absentduring the 2005-2006 school year, they decided that this year’s Science Fair would be a student-organized event.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V543L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

As us students were responsible for every planning and organizational aspects of the Science Fair, this projectserved as an excellent opportunity for us to learn and develop new entrepreneurial skills. This also gave us achance to enter the Québec Entrepreneurship Contest, which allowed us to showcase and demonstrate how wedeveloped our potential to be entrepreneurs. 14 ”4.1.3. Pedagogical ToolsIn addition to being referred to www.concours-entrepreneur.org, students were provided with four informationaldocuments to help them understand the nature of an entrepreneurship project. These documents were meant togive students guidelines in light of their anticipated application to the Entrepreneurship Contest and help them intheir organization:• “Définition des valeurs entrepreneuriales 15 ”;• “The Entrepreneurship Contest 2005...it’s all about student-led projects 16 ”;• “Étapes pour réaliser une structure qui développe les qualités entrepreneuriales 17 ”;• “La structure 18 ”.4.1.4. Student and Staff Accomplishments4.1.4.1. Administration• Provided support and guidelines in dealing with school personnel in the context of a difficult labour relationsituation;• Provided financial assistance with no guarantee of reimbursement.4.1.4.2. Teacher Advisor• Assumed a leadership role in transforming the Science Fair into a student entrepreneurialproject;• Provided the necessary structure to students to enable them to carry out theirentrepreneurial project;• Taught the rudiments of conducting meetings that led to constructive decisionmaking;• Provided guidance regarding the organization of a science fair;• Designed the Chemistry Science Fair evaluation;• Supervised the trip to Expo-Science Bell.Mark Sutherland,Principal14. 2006 Québec High School Science Fair : Students for Science application package to the Québec Entrepreneurship Contest15. Dunn Dominique, Gassew Anick, Développement des valeurs entrepreneuriales en milieu scolaire, CS des Chic-Chocs, juin 200116. The Québec Entrepreneurship Contest 2005...it’s all about student-led projects, Patty Arnold, Riverside School Board17. Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale et Carrefour Jeunesse-emploi Chauveau18. Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, Carrefour Jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale et Carrefour Jeunesse-emploiChauveauLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V544L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.4.3. Guidance Counselor• Assumed a leadership role in transforming the Science Fair into a student entrepreneurial project;• Advised the students in accomplishing their project;• Contributed to maintaining student motivation to pursue the project as difficulties arose;• Provided expertise in the organization of the career fair portion of the project;• Ensured liaison duties with community resources likely to contribute to the success of the project;• Produced a PowerPoint presentation summarizing the Science Fair experience that was given to all thestudents during the graduation ceremony as a memento of their participation in the project;• Supervised the trip to Expo-Science Bell and to the regional gala of the Québec Entrepreneurship Contest.4.1.4.4. StudentsThe student-composed Science Fair Executive Planning Committee and sub-committees successfully accomplisheda student-run science fair. They also organized a science career speaker event that was offered to allstudents. The students took responsibility for organizing the field trip to the Expo-Science Bell at Université Lavalfor all the Chemistry class. The Executive Planning Committee prepared the application package that was to beused for their entry to the Québec Entrepreneurship Contest. With the help of the Guidance Counselor, they alsoregistered with the Introduction to Entrepreneurship Measure. They won in the collective category at the regionallevel in the Québec Entrepreneurship Contest and were awarded the certificate of excellence.Science Fair ExecutivePlanning CommitteeEntire Science FairPlanning CommitteeLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V545L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.5. Organization of the WorkThe students organized themselves into five committees with distinct responsibilities.The Executive Planning Committee met bi-weekly and was responsible for overseeing the Science Fair as a whole.They were also mandated by the group to apply to the Québec Entrepreneurship Contest and to the Introductionto Entrepreneurship Measure. One member of the Executive sat on each sub-committee to ensure that theplanning was ongoing. In addition to this role, Executive Planning Committee member Laura Arul was responsiblefor liaison with the school staff. And Executive Planning Committee member Robert Puckrin was responsible forkeeping records of each meeting. A copy of the minutes can be found in the appendix of the application to theQuébec Entrepreneurship Contest package.Sub-committee and Executive Planning Committee meetings took place with the Guidance Counsellor at lunchtimestarting in December 2005. The Executive met with the Guidance Counsellor a few times during class for theQuébec Entrepreneurship Contest registration period. However, email was the preferred channel of communicationbetween the advisor and the Executive Planning Committee at that time. One meeting also took place during theMarch school break.The Set-up and Scheduling Sub-committee was responsible for developing the organizational format of the event.The Sponsorship Sub-committee solicited prizes for the Science Fair winners. The Guest Speaker Sub-committeewas responsible for organizing the Science Fair Career Day. The Field Trip Sub-committee planned the student tripto the Expo-Science Bell. These committees met weekly during lunch hours starting in December 2005.The organizational diagram below indicates the members’ roles in the project.Executive CommitteeLaura ArulSepehr NaserkhakiRobert PuckrinJeremy WongQHS Staff Project AdvisorsDiane Dee HostetlerGuidance CounselorCharles SiasScience TeacherTeachers responsible forthe evaluations of thescience projects:Paule CantinCatherine TalbotField Trip CommitteeLaura ArulPamela BacheldarErica BlackburnSet-up and SchedulingCommitteeRobert PuckriinKit CheungTania VerreaultSponsorship CommitteeJeremy WongÉric BeaudreauJean-Denis LemieuxCharles RichardGuest Speaker CommitteeSepher NesserkhahiWilliam BoucherIrene ChuSimon GarceauJeffrey O’ConnorLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V546L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Roles and TasksCommitteeExecutive Committee:Laura Arul, Sephr Naserkhaki, Robert Puckrin, Jeremy WongGuest Speaker Committee:William Boucher, Irene Chu, Simon Garceau,Jeffrey O’Connor, Sepehr NaserkhakiField Trip Committee:Laura Arul, Pamela Bacheldar, Erika BlackburnSet-up and Scheduling Committee:Kit Cheung, Robert Puckrin, Tania VerreaultSponsorship Committee:Eric Beaudreau, Jean-Denis Lemieux,Charles Richard, Jeremy WongTasksCoordinating the entire organizational process, overseeing othersub-committees, making major decisions, ensuring planning isadvancing properly, identifying the tasks of each sub-committee,creating the Québec Entrepreneurship Contest applicationpackageIdentifying and contacting members of the local scientificcommunity who may be interested in speaking to students,handing out permission slips to all students so that they maybe able to leave class to attend the guest speaker presentations,ensuring that the guest speakers be greeted at the schoolentrance and be served refreshmentsObtaining permission from school administration to attend ExpoSciences Bell on March 16th, reserving places for the class atExpo Sciences Bell, finding two teacher supervisors, ensuringstudent transportation to Expo Sciences Bell, creating andcollecting students’ permission slipsSetting up desks and ensuring adequate power access forScience Fair projects, inviting other classes to come and visitthe Science Fair, creating a class-visiting scheduleIdentifying the sponsors and local businesses that needed to becontacted, identifying sponsorship targets, contacting localbusinesses to request donationsProduction Schedule for Organizing and Planning the Science FairScience Fair Planning Committee - Committee’s TasksSchedule for Completion of TasksEntire Planning Committee:• Forming Executive Committee and initial sub-committees; • December 5 to December 7• Forming new sub-committees. • January 30Guest Speaker Committee:• Identifying members of local scientific community who may be • December 7 to February 22interested in speaking to students;• Contacting possible guest speakers and inviting them to speak • February 22 to February 26at the Science Fair;• Handing out permission slips to allow students to leave class to attend • February 22 to 23guest speaker presentations;• Greeting guest speakers and serving refreshments. • March 1Field Trip Committee:• Obtaining permission from school administrators to attend • February 14Expo-Sciences Bell on March 16th;• Finding two teacher supervisors; • February 14 to 22• Reserving places for the class at Expo-Sciences Bell; • February 23• Creating and collecting student permission slips. • February 23 to March 15Set-up and Scheduling Committee:• Creating a schedule for class visits to the Science Fair; • February 8 to February 23• Setting up desks and ensuring adequate power access • February 28 to March 1for Science Fair projects;• Inviting teachers to bring their classes to the Science Fair. • February 24 to February 28Sponsorship Committee:• Identifying the sponsors and local businesses that need to be contacted; • December 7 to February 13• Preparing a written request for donations; • February 13 to 20• Contacting local businesses to request donations. • February 20LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V547L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.6. ResultsNo matter the standpoint, the 2006 Québec High SchoolScience Fair was a great success. Nearly the entire schoolpopulation - made up of 380 students in total - had theopportunity to come and visit the Secondary V projectsduring the course of the day. Each of the twelve classeswho visited the Science Fair spent approximately15 minutes observing the projects and speaking with thestudents responsible for their creation. We receivedentirely positive feedback from the visiting students andteachers, as everyone seemed to enjoy the opportunityto explore our Science Fair.Guest speakerIn addition to the Science Fair visits, 54 students attended four guest speaker presentations. Although we initiallyexpected greater student participation in these presentations, we were not disappointed in the relatively low studentturnout. Attending a guest speaker presentation was purely a voluntary decision, and considering that the weekbefore the March Break is always a busy one, many students were busy preparing for exams and were thusunable to attend. However, we feel the students who did attend a guest speaker presentation thoroughly enjoyedthe chance to learn about a scientist’s career and experiences.In terms of sponsorship, we received a total of $150 in donations from two local businesses. Our costs were relativelylow, as we only had to pay for the guest speakers’ refreshments, certain supplies and a congratulatory pizzaparty for the Planning Committee. As all the equipment used was borrowed from the school, our costs amountedto a total that did not exceed our revenue. We therefore made a profit, and all excess funds were donated to theschool for future entrepreneurial use. Although our primary goal was not profit-driven, we were pleased that theScience Fair had not incurred any cost to the school.Overall, the QHS Science Fair was a great success and it enjoyed widespread participation from the entire school.The students and staff members who visited the Science Fair appreciated the experience, and everyone seems tohave benefited from its educational value. We hope to have inspired other students to try and organize futureevents in the school, whether in the form of the Student Council or through organizing events such as this one.Expo-Science Bell 2006 field tripLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V548L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.7. Evaluation of the Experimentation4.1.7.1. Evaluation Made by the Students(taken directly from the Québec Entrepreneurship Contest application)“The Québec High School Science Fairrepresents an important learningexperience for all the students involved inits planning. During the time spent organizingthe event, we learned countlessvalues, ranging from teamwork to communicationskills and time management.Going beyond this, we learned importantlessons in patience, cooperation andperseverance. We were responsible fororganizing an entire school event and, in order to do so, we had todevelop our abilities to be creative and solve problems. Organizing theScience Fair has truly benefited all members of the student PlanningCommittee, as we have all learned several key values and qualities that will be extremelyuseful to us in our future endeavours.The Québec High School Science Fair is in itself a very important event, as it serves as a medium through whichwe can generate student interest towards sciences and demonstrate fascinating scientific phenomena in the formof projects. The Science Fair is a tool for the students to increase their knowledge of science by learning throughthe examples of their peers. In this way, we hope to have improved the world around us by increasing the students’knowledge and raising awareness of the fact that the future greatly depends on both today’s and tomorrow’sscience and scientists . We believe we have succeeded in achieving our goal, as we have sparked interest insciences among Québec High School students.This document was entirely written and created by the four student members of the Science Fair ExecutivePlanning Committee. We spent a great deal of time completing this package, and we feel quite proud of the result.We have demonstrated that we - a group of volunteer student organizers - were able to plan and organize animportant school event with extremely successful results. Even more importantly, we have shown that we developedand improved many important entrepreneurial qualities and that we have increased our potential of one day beingentrepreneurs. We believe that this type of learning experience qualifies us to be a winning entry in the QuébecEntrepreneurship Contest.”LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V549L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Entrepreneurial Skills Developed by the StudentsCommittee NameStudent NamesSense of ResponsibilityAutonomyTeamworkSolidarityLeadershipProblem-solving SkillsOrganizational SkillsCommunication SkillsTime-management SkillsPerseveranceCreativityPatienceCourtesyExecutive CommitteeLauraSepehrRobertJeremySet-up and SchedulingRobertKitTaniaGuest SpeakersSepehrIreneSimonJeffreyWilliamSponsorshipJeremyCharlesEricJean-DenisField TripLauraPamelaErika* Name of student in charge of sub-committee is in bold.4.1.7.2. Evaluation Made by the StaffThe Québec High School staff felt it important to continue the tradition of holding a Science Fair, as it is a greatlearning experience for students. Making the leap to having this project become a student-run event was a leapinto the unknown. However, we knew that students would benefit from the experience by developing entrepreneurialskills and attitudes to a superior level. The challenges became much greater as the year progressed. Theendeavour endured only because the students were extremely well organized and determined to have the ScienceFair take place.Guidance Counselor and Executive Planning Committee;Québec Entrepreneurship Contest 2005 GalaThe quality of the application package to the QuébecEntrepreneurship Contest is a testimony to the highcalibre of students that partook in the project. Winningthe Entrepreneurship Contest at the regional levelattests to the accomplishment of the initial goal, whichwas to develop entrepreneurial skills and attitudesamong students. One of the last sentences written bystudents in the application package describes well thelink that can be made between the Guidance-orientedApproach to Learning (GOAL) objective and such aproject: “...we have shown that we developed andimproved many important entrepreneurial qualities andthat we have increased our potential of one day beingentrepreneurs.”LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V550L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.8. ProspectiveAlthough the Science Fair project was a success, there is noguarantee that such a project might take place again. It came intoexistence because it responded to a need imposed by uniquecircumstances due to the lack of human resources during that year.In the future, staff leaders would have to commit to the same entrepreneurialproject. The fact of having a very small school can beadvantageous for the organization and smooth running of projects.However, it also means that staff are often counted upon for manypossible projects and difficult choices have to be made. The ScienceFair project has not been prioritized this year exactly for this reason,including the following:• Guidance Counselor: upcoming 2006-2007 entrepreneurial project with special needs and at-risk students;• Science Teacher: the Science department chose to go back to the staff-led Science Fair for 2006-2007.4.2. EOP Co-op4.2.1. Content of ProjectStudents participating in this project were scheduled to attend classes together with a curriculum that lends itselfto developing entrepreneurial attitudes. Students followed the regular curriculum except for English, Math and alocally-developed course that included entrepreneurship. Secondary III students took the EOP course four periodsin the nine-day cycle. Secondary IV students had EOP for six periods in the nine-day cycle. In each case, studentshad two of the periods reserved to work on the entrepreneurship project. The remaining periods were used tofocus on preparing them for the world of work. They also worked on projects within their class that addressed thesame goal, but the projects and pedagogical activities were distinct.The program was designed to meet the needs of the clientele described in the table below:Student Grade Age Last English Last Math Learning IssueLevel Course Passed Course Passed1. Sec. III 15 Elementary Elementary Testing indicatedsevere dysphasia2. Sec. III 15 Gr. 6 Gr. 6 Moderate/severedysphasia3. Sec. III 15 Gr. 6 Gr. 6 Moderate/severedysphasia4. Sec. III 15 Gr. 6 Gr. 6 Learning disabilities5. Sec. III 14 Gr. 6 Sec. II Testing pending6. Sec. III 16 Gr. 6 Gr. 6 Moderate/severedysphasia7. Sec. III 15 Gr. 6 Gr. 6 Learning disabilities8. Sec. III 15 Gr. 6 Sec. II Testing pending9. Sec. III 17 Sec. I Gr. 6 MELS CODE 50Green - Secondary III studentOrange - Secondary IV studentBrown - Student working on Secondary I level materialsBlue - official (documents available) learning difficultiesLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V551L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Student Grade Age Last English Last Math Learning IssueLevel Course Passed Course Passed10. Sec. IV 15 Gr. 6 Gr. 6 MELS CODE 53• functional math skills11. Sec. IV 20 Elementary Elementary MELS CODE 33• functional math skills & mild mental disability12. Sec. IV 17 Gr. 6 Sec. I Non-verbal learningdisabilities13. Sec. IV 16 Sec. I Gr. 6 Moderate/severedysphasia14. Sec. IV 17 Sec. II Sec. I Low IQ, behaviour issues15. Sec. IV 16 Gr. 6 Gr. 6 Weak short-term &long- term memoryGreen - Secondary III studentOrange - Secondary IV studentBrown - Student working on Secondary I level materialsBlue - official (documents available) learning difficulties4.2.2. ObjectivesThe foundation and underlying motives of this entire program is actually based on the “diversification of educationalpaths” planned by the MELS. It “...aims primarily to increase student motivation and decrease the studentdrop-out rate. This structure recognizes that, because students are not all the same, a variety of paths are neededto respect their diversity [...] For students who finish Secondary Cycle One without having met the required expectationsin language and mathematics, a Work-oriented Training Path will be offered. This path will give studentswho experience difficulty at school access to a renewed educational path leading to employment and qualification.It includes a general education component and an on-the-job training component...” 19A school decision was made to provide needed support for a group of at-risk and handicapped students before theGovernment fully implemented and financially supported the Work-oriented Training Path, an integral part of theQuébec Education Program. Therefore, the goals and/or competencies for both English and Math are the same asthe competencies regularly used within Secondary Cycle One. The Educational Opportunities Program includesdifferent competencies, but as the reform was not yet officially in the second cycle, we searched for relevantcompetencies and then worked as a team of three teachers to evaluate them.The focus of the EOP entrepreneurship project was to start a student business, one that could possibly become aco-op and be student run. The product or service was to be determined by the students. The entrepreneurshipcomponent was initially developed by only one of the teachers, and studentswould take active leadership within committees. Work placements were totake place later on in the year and could either be within the EOP business orwithin the community.19. Schoolscapes Vol. 6, N°. 2. Diversification of Educational PathsLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V552L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Teacher Goals and Objectives:• Entrepreneurship Secondary III and IV students: Doug’s groupTo provide the support to start a student-run business and teach students the skills to make the product.• EOP Secondary III: Brenda’ groupTo build a trusting environment where students feel they couldfind positive ways of describing themselves and develop theskills they have in order to look at possible career and learningpaths for the future.To give students practical experience working as a team byhaving them cook a variety of recipes that they would bring inand vote on. This was to be a good bridging activity towhatever the practicum component of the course would be.Cooking also provided flexibility in that the experience couldbe switched to a practicum without being in the middle of along unit or project.• EOP / Functional English / Functional Math Secondary IV-Teresa’s groupEnglish: emphasis on improving reading comprehension and writing strategies (see MELS documents forSecondary I and II Functional English); to give students an opportunity to earn either Secondary I or II creditsin English.Math: emphasis on improving basic skills and individualized programs (see MELS documents for SecondaryI and II Functional Math); to give students another chance to earn either Secondary I or II credits in English.EOP component: to give students hands-on experience with the “world of work” as a group of entrepreneursand/or career education/exploration; to give students an opportunity to meet personal success and therebyincrease motivation and self-esteem.EOP: to use the “Destination 2020” and “The Be Real Game”. Objectives taken from Destination 2020 andThe Be Real Game:Personal Management• To build a positive self-image and understand its influence on one’s life and work;• To develop abilities for building positive relationships in one’s life;• To learn to respond to change and growth.Learning and Work Exploration• To link life-long learning to one’s career building process, both present and future;• To locate, understand and use life/work information;• To understand how work contributes to the community;• To understand how societal and economic needs influence the nature and structure of work.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V553L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Life/Work Building• To develop abilities to seek and obtain/create and maintainwork;• To link decision making to life/work building;• To explore and understand the interrelationship of life roles;• To explore non-traditional life/work scenarios;• To understand and experience the process of life/workbuilding;• To link lifestyles and life stages to life/work building;• To recognize and take charge of one’s life/workbuilding process.An EOP Co-opmeeting in actionLink to the entrepreneurship component: focus on two main cross-curricular competencies, CC5 and CC8. CC5:Adopting effective work methods was critical in both their meetings and in the construction of the mosaic projects.CC8: Cooperating with others was also related directly to their participation in meetings and project production.Broad Areas of Learning:To enable students to make and carry out plans designed to develop their potential and help them integrate intoadult society:• Self-knowledge and awareness of his/her potential and how to fulfill it;• Adoption of strategies related to a plan or project;• Familiarity with the world of work, social roles, and occupations and trades.Environmental awareness and consumer rights and responsibilities:• Responsible use of goods and servicesCitizenship and community awareness:• Promotion of rules of social conduct;• Participation, cooperation and solidarity.4.2.3. Pedagogical Tools4.2.3.1. The Real Game 21 and Option 20/20 22The Real Game 23 and Destination 20/20 24 series served as the basis of the curriculum. The “Looking for a Job” 25booklet produced by Human Resources and Social Development Canada was also used.4.2.3.2. Evaluation GridThis program encompassed both learning about the world of work and practical applications using this knowledge.The three teachers involved in the program designed an evaluation grid that highlighted skills in link with developingentrepreneurial attitudes.21. National Life/Work Centre: http://lifework.ca22. Destination 2020, National Life/Work Centre: http://lifework.ca23. National Life/Work Centre: http://lifework.ca24. Destination 2020, National Life/Work Centre: http://lifework.ca25. To obtain copies: www.youth.gc.ca or Human Resources Development Canada, Public Enquiries Centre, 140 Promenade duPortage, Phase IV, Level 0, Hull, Québec, K1A 0J9LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V554L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.3.3. Coopérative de développement régionalEntrepreneurship pedagogical tools provided by the Coopérative de développement régional were:• Youth Co-op Workshop Student Guide;• Translated business plan.4.2.3.4. Carrefour Jeunesse-emploiEntrepreneurship pedagogical tools provided by the Carrefour Jeunesse-emploi included documentation such asÉvaluation des qualités entrpreneuriales and Étapes pour réaliser une structure qui développe les qualités entrepreneuriales26 .4.2.4. Student and Staff Accomplishments4.2.4.1. Student AccomplishmentsAtudents developed a wall-mounted corkboard and a coaster set, all made ofmosaics. Two examples of each were made and used to survey the entireschool in order to decide which colour combinations were most appealing.They learned how to:• Run a meeting and work in their respectivecommittees;• Estimate material quantities and establishfinal cost of the product;• Present their product in front of peers;• Produce and market their product.Secondary III students involved in the cookingcomponent learned how to:• Investigate different occupations andwhat it requires to work in that field;• Identify their skills;• Develop teamwork and the ability to follow instructions.4.2.4.2. Staff AccomplishmentsNot only did the team design a program from nothing, they succeeded in keeping those students in school. Theyused their talents to complement each other and allow the project to run its full course and find creative solutionsas problems arose. An evaluation grid was designed, moneys were found to allow substitution of teachers for EOPproject team work, and they continued to strive to have the project succeed notwithstanding the lack of planningtime.26. Youth Entrepreneurship Challenge, Fonds Jeunesse QuébecLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V555L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.5. Organization of the WorkDuring the co-op training session given by Michele Lavallee, the students elected anexecutive committee for their entrepreneurial project. Ms. Elise Demers from theCoopérative de développement régional remains an active support to us in theprocess of structuring the project into a student co-op and is presently helping inthe evaluation of the project with our students.4.2.6. ResultsThe students have stayed in school and have progressed in their learning, particularlyin Math and English. Some students have demonstrated initiative beyond whatthey had been known to accomplish. Students have learned a craft in ceramicmosaic tiling. They learned the fundamentals of producing and marketing aproduct. They have also learned to work in committees and have been madeaware of the rudiments of starting a co-op.Students will also be evaluated by their Entrepreneurship Project teacher Mr. Douglas Williams with the originalCQSB EOP work-study evaluation form. We decided to use this means of evaluation to help the students understandthe link between their work ethics within the project and the expectations of the world of work.4.2.7. Evaluation of the Experimentation4.2.7.1. Evaluation by Douglas WilliamsThe students have done a wonderful job of marketing andconstruction. Although two-thirds of the year have past, weare now beginning sales and constructing orders. In anideal year being more organized, we could surely havebeen filling orders before Christmas. The students’ ability torun a meeting has improved very much after their daylongworkshop, which helped them to define roles and use ameeting framework. When deciding on what price to chargefor each of the projects, a meeting was held where thestudents were given primary costs of material and had to calculate the actual cost of each. This exercise provedchallenging in that their math skills were put to the test and they had to estimate quantities based on what wasused and the number of projects completed.4.2.7.2. Evaluation by Brenda MurrayDouglas Williams, EOPEntrepreneurship TeacherBrenda murray,special education TeacherStudents started to learn about their skills and how to investigate differentoccupations. The cooking module has helped them to develop teamwork andthe ability to follow instructions. It was also useful as it provided many real lifeexperiences during the time in the kitchen. The students did not show highinterest in investigating their future career paths, but it could be due to theirpresent below-average academic success and related fear to think aboutwhen they would leave school.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V556L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.7.3. Evaluation by Teresa Spyksma“I think this type of project is very important. There is no doubt thatstudents are having more meaningful learning opportunities and successthan they would have had there been no project.”It must be noted that the evaluation portion of this entire project hasbeen quite difficult. There have been many questions:teresa spyksma,resource Teacher• How can students who are officially in Secondary III or IV but trying to get their credits for Secondary I or IIin a multi-leveled classroom be fairly evaluated?• Are marks based on assignments/exams or on the new competencies?• Should the EOP course be a pass/fail versus a mark course?• What is the clear link between the EOP course, Math and English?Activities could have been designed to complement the entrepreneurship project. However, parents and studentswere expecting full commitment on students acquiring their Math and English credits. It would have had to beclear at the onset that certain math or English activities be of a Guidance-oriented Approach to Learning (GOAL)nature.4.2.7.4. Evaluation by Diane Hostetler, Guidance CounselorThe project incorporated GOAL as students followed a curriculum integrating the Destination 2020 and Be RealGame - a positive aspect of the program. These students needed all the more opportunities to learn aboutthemselves and how to eventually become contributing members of society.The entrepreneurship component was incorporated into the program to provide work placements to students, as itwould be difficult for me to assume the responsibility of finding work placements for all students. This was notmade clear to the teachers and created false hopes and disappointment for everyone.The entrepreneurship component was also meant to help students realize that they too have what it takes to beentrepreneurs. It would hopefully boost their self-esteem and be a catalyst in the development of their autonomy.Much time was spent in trying to organize meetings or workshops with a limited success. Curriculum design andgoal setting was very difficult and in the end cost us the participation in the Québec Entrepreneurship Contest andIntroduction to Entrepreneurship Measure. Time was lacking to pursue networking with existing communitymembers such as CEDEC. We therefore lost out in identifying and creating possible work placements for ourstudents, as well as gaining financial support from community members for our entrepreneurship component.4.2.8. ProspectiveThe EOP project in its entirety has been considered by all as a valuable and constructive experience for students.We wish to continue developing this project next year including the entrepreneurship project. We have made arequest to the CQSB Parity Committee for Special Needs to increase the teacher workload in order to render thisproject viable. We also have made a request for funding through the Professional Development and InnovationGrants. This funding would allow us to hold the necessary team meetings in order to continue to develop theprogram into a work-oriented path. Grade placement meetings and Individualized Education Plans are coming andwill help us identify those students who could benefit from this program in 2007-2008.Finally, we hope to expand finding more community members to help us in this endeavour. Contacts have beenmade with community organizations such as CEDEC to further help us in our project. With the help of our communitymember from the Coopérative de développement régional this year, we hope to have an opportunity to finalizethe Young Blazers Co-op if the students involved in the project agree. With the students’ input, we hope to developstudent entrepreneurial leadership skills more fully next year. We will again try and work towards participating in theQuébec Entrepreneurship Contest and Introduction to Entrepreneurship Measure next year.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V557L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5 Recommendations5.1. Students for Science (2005-2006)• Allocating personnel time and financial resources towards the project;• The project should be intrinsically found within the educational project;• Specifying, and keeping in mind, the original objective to be met with students;• Providing students engaged in this type of project with a structure and guide;• Providing students with the necessary tools and knowledge regarding entrepreneurship: rudiments of carryinga meeting, democratic decision making, budgeting and accounting basics, the meaning and practice ofpositive public relations, etc.;• Partnering with community resources to help in achieving the project;• Prioritizing student leadership: personnel involved in such a project need to maintain an advisory role with thestudents;• Identifying what constitutes the initial drive of the students to partake in the project. For our students andstaff, the possibility of participating in the Québec Entrepreneurship Contest was the icing on the cake. Thefinancial gains obtained by the Introduction to the Entrepreneurship Measure were also seen in a positivelight. But most of all, the students were trying to ensure their participation in a Science Fair;• Planning to hold the entrepreneurial science fair early enough in order to participate in the Expo-Science Bell;• Planning accordingly: the Introduction to Entrepreneurship Measure requires schools to participate in theQuébec Entrepreneurship Contest.5.2. EOP Co-op (2006-2007)• Promoting a team approach: teachers’ special talents, personal qualities and workloads need to be consideredto facilitate the success of such a project. School administration must be involved. The guidancecounselor’s and teachers’ time must be set aside for curriculum design, networking with communitymembers and team goal setting. Goals and individual responsibilities have to be clear. Meetings should bescheduled at least once a month;• Resources written in English need to be readily available. It is already a challenge in our schools to start upentrepreneurial projects. When documents have to be translated, it can become a deterrent in pursuing suchprojects;• Teachers need to have determined evaluation criteria at the onset in order to maintain student buy-in. Thiscould guide the students and contribute to developing their entrepreneurial skills and leadership. Studentsand parents would thereby be informed of their progress and give opportunities to make changes. We recommendthat evaluations be made once a month;• Striving to include community members who can help in developing entrepreneurial skills, know-how andattitudes. When marketing the product, see to include the community outside of the school;• Monies have to be available to start off the projects if materials need to be purchased. During team meetings,it would be essential to determine if focus will be on obtaining financial support through the Québec EntrepreneurshipContest, sponsorship or other means. Responsibility has to be delegated to someone in order tosee that any of those alternatives happen. Time must also be set aside to fulfill this aspect.• Six periods of class time would be more effective and necessary to develop entrepreneurial skills in students; forinstance, including student co-op meetings within the class time frame would be interesting. The Co-op Administration(CA) should be established at the onset and should function accordingly. It should be made sure thatstudents determine specifically how they will be distributing profits equitably once the project ends during theyear. These factors will contribute to maintaining student ownership of the project as well as their motivation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V558L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographyNo consulted source.7AppendicesAnnex 1: Définition des valeurs entrepreneurialesEntrepreneurial Values Definitions (in French)Annex 2: Students for Science (2005-2006)• 2005 Québec Entrepreneurship Contest Application• 2005 Québec Entrepreneurship Contest Application Appendix• 2005 Québec Entrepreneurship Contest Poster• Students for Science Newspaper Article• Students for Science Slide Show PresentationAnnex 3: EOP Co-op (2006-2007)• Original CQSB EOP Work-Study Evaluation Form; French version• Original CQSB EOP Work-Study Evaluation Form; English version• Original CQSB EOP Program PamphletAnnexes in electronic format may be viewed at www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V559L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

1. L’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5622. Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5642.1. La devise de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5642.2. L’énoncé de la mission de la Q.H.S. . . . . . . . . . . . . 5642.3. Les convictions et les valeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5642.4. Les buts et les objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5643. L’élaboration et la mise en oeuvre des projetsentrepreneuriaux dans l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5673.1. Students for Science (2005-2006) . . . . . . . . . . . . . . 5673.1.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . 5673.1.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5683.1.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5683.1.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5693.1.4.1. Les rôles des enseignants . . . . . . . . . 5693.1.4.2. Le rôle de l’enseignantde chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5693.1.4.3. Le rôle de la conseillèred’orientation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5703.1.4.4. Le rôle de la commissionscolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5703.1.4.5. Le rôle des partenairescommunautaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5703.1.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . 5713.1.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5713.1.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5723.1.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5723.1.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . 5733.1.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . 5733.2. EOP Co-op (2006-2007) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5733.2.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . 5733.2.2. Moyens employés pour susciterl’adhésion du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5743.2.3. Étapes d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5753.2.4. Ressources humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5783.2.5. Modalités organisationnelles . . . . . . . . . . . . . . . 5803.2.6. Ressources financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5813.2.7. Ressources matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5823.2.8. Échéancier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5823.2.9. Conditions favorables et défavorables . . . . . 5823.2.9.1. Conditions favorables à la mise enœuvre de notre projet . . . . . . . . . . . . . . . 5823.2.9.2. Conditions défavorables à la miseen œuvre de notre projet . . . . . . . . . . . 5833.2.10. Difficultés éprouvées et solutions . . . . . . . . . 5844. Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5864.1. Students for Science . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5864.1.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5864.1.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5874.1.2.1. Les objectifs des enseignants . . . . . . 5874.1.2.2. Les objectifs de la conseillèred’orientation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5874.1.2.3. Les objectifs des élèves . . . . . . . . . . . . 5874.1.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5884.1.4. Réalisations des élèves et du personnel . . 5884.1.4.1. La direction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5884.1.4.2. L’enseignante-conseillère . . . . . . . . . . . 5884.1.4.3. La conseillère d’orientation . . . . . . . . . 5894.1.4.4. Les élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5894.1.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5904.1.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5924.1.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 5934.1.7.1. L’évaluation faite par les élèves . . . 5934.1.7.2. L’évaluation faite parle personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5944.1.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5954.2. EOP Co-op . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5954.2.1. Contenu du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5954.2.2. Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 596LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V561L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.3. Outils pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5984.2.3.1. Séries Jouer ...pour de vrai etDestination 2020 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5984.2.3.2. La grille d’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . 5984.2.3.3. La Coopérative de développementrégional . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5994.2.3.4. Le Carrefour jeunesse-emploide la Capitale-Nationale . . . . . . . . . . . . . 5994.2.4. Réalisations des élèveset du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5994.2.4.1. Les réalisations des élèves . . . . . . . . . 5994.2.4.2. Les réalisations du personnel . . . . . . 5994.2.5. Organisation du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6004.2.6. Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6004.2.7. Évaluation de l’expérimentation . . . . . . . . . . . . 6004.2.7.1. L’évaluationde Douglas Williams . . . . . . . . . . . . . . . . . 6004.2.7.2. L’évaluationde Brenda Murray . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6004.2.7.3. L’évaluationde Teresa Spyksma . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6014.2.7.4. L’évaluation de Diane Hostetler,conseillère d’orientation . . . . . . . . . . . . . 6014.2.8. Suites du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6025. Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6035.1. Students for Science . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6035.2. EOP Co-op . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6036. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6057. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6051L’écoleOn a laissé entendre que la Québec High School(Q.H.S.) était un établissement donnant de l’enseignementprivé à un prix semblable à celui de l’enseignementpublic. De même, on ne peut blâmerquiconque de présumer que la Q.H.S. est une écoleprivée, car son histoire est longue et riche.La Québec High School occupe les locaux situés àl’angle de René-Levesque et Père-Marquette depuis1941, soit l’année où deux écoles secondaires del’époque, la Commissioners’ High School et la HighSchool of Québec ont été fusionnées. La création dela High School of Québec d’origine remonte à 1804.Elle a été incorporée en tant que High School ofQuébec en 1844 par rien de moins qu’une loi duParlement fédéral.Depuis cette époque, la Québec High School a dûsubir des modifications au fil du temps. Ainsi, l’effectifscolaire a évolué tout comme la société québécoise achangé. N’étant plus à prédominance anglophone, lagrande majorité des élèves qui fréquentent notre écolesont francophones et viennent d’un vaste territoire quicomprend les six MRC des régions administratives dela Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.Cette évolution de la démographie linguistique a fortementinfluencé les changements appportés récemmentà notre prestation de services.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V562L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

En dépit de cette contrainte supplémentaire, la Q.H.S. continue à connaître un bon taux de réussite. Nous offronsune gamme étendue de programmes à option en plus du programme d’études obligatoire. Nous abordons lesdéfis du nouveau millénaire avec une détermination renouvelée, alors que la réforme pédagogique est instauréedans les écoles secondaires. Nous visons à offrir une éducation de qualité à chacun de nos 340 élèves depremière à quatrième secondaire, forts d’une philosophie qui prévoit l’inclusion des élèves handicapés et desélèves éprouvant des difficultés ou des troubles d’apprentissage.Dates historiques importantes :1804 La High School of Québec est établie1875 La Girls’ High School est fondée1918 La Commissioners’ High School reçoit sa désignation1941 La Québec High School est inaugurée - L’auditorium Webster et l’aile Pollack Hall sont ajoutés1972 La Commission scolaire régionale Eastern Québec assume la responsabilité de l’école1989 Le comité d’orientation est établi1990 L’énoncé de la mission de l’école est défini1991 Les programmes en français sont mis à jour et bonifiés pour chaque année du secondaire1994 Une étude sur le climat de l’école est diffusée auprès de la communauté de la Q.H.S.1995 Les groupes de discussion du Dialogue 1995 sont établis1998-1999 Le plan d’amélioration de l’école est élaboré avec un animateur externe pour accroîtrel’apprentissage des élèves1999-2000 Le profil étudiant et une nouvelle vision pour la Q.H.S. sont élaborés2000 Le plan de réussite de l’école est élaboré2003 Le portfolio de la Q.H.S. est élaboréLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V563L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

2Le projet éducatif, le plan de réussiteet les orientations de l’école2.1. La devise de l’école« Animo et fide » (dynamisme et intégrité)2.2. L’énoncé de la mission de la Q.H.S.2.3. Les convictions et les valeursL’éducation fait partie intégrante du développement de tout être humain équilibré. La Québec High School et sacommunauté élargie se doivent :• De stimuler et de mettre au défi les élèves, afin qu’ils s’épanouissent pleinement.• De fournir un environnement sûr qui favorise l’ouverture d’esprit, l’empathie, le respect envers les autres etun sentiment soutenu de confiance en soi.• D’inculquer à tous les élèves des aptitudes de nature à leur permettre de devenir des apprenantsautonomes, coopératifs et adaptables.2.4. Les buts et les objectifsLe personnel a défini trois enjeux cruciaux que la Québec High School abordera au cours des trois prochainesannées, soit :• Favoriser la réussite scolaire des élèves (littératie et numératie)La Québec High School est une école de langue anglaise qui fonctionne dans une réalité francophone. À cetitre, nous nous devons de donner une éducation de qualité dans la langue anglaise à une clientèle de plusen plus francophone. Le personnel de la Québec High School ressent le besoin d’améliorer la qualité de lalangue anglaise écrite et parlée au sein de l’école afin de mieux préparer les élèves à se tailler la place quileur revient dans la société québécoise.Dans le même ordre d’idées, nos élèves doivent développer leurs habiletés logico-mathématiques dans lecontexte du XXI e siècle. Les élèves auront recours au raisonnement mathématique pour résoudre desproblèmes situationnels et pour communiquer en utilisant leur nouveau langage mathématique. Par ailleurs,la littératie et la numératie de langue anglaise sont interdépendantes et ont un effet direct sur l’ensemble dela réussite scolaire de nos élèves.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V564L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

• Favoriser la vie étudianteUne grande proportion des élèves fréquentant la Q.H.S. demeurent à l’extérieur de la région métropolitaine deQuébec. Pour la population étudiante, la Q.H.S. est bien plus qu’un lieu d’apprentissage. Il s’agit d’un centreculturel et communautaire où ils peuvent prendre le temps de socialiser avec leurs amis. L’école doit offrir auxélèves diverses possibilités et activités pour leur permettre de s’épanouir pleinement. La vie étudiante comprendles activités se déroulant en classe et en dehors de la classe. Les élèves croient que davantage d’options extrascolairespourraient leur être offertes. De plus, le fait d’offrir une gamme plus étendue d’activités ferait naîtrechez les élèves un sentiment d’appartenance à l’école. Le processus d’amélioration de la culture de l’esprit desolidarité de l’école aurait également un effet direct sur la réussite des élèves.• Créer des partenariats communautairesLes écoles modernes ne peuvent plus se permettre de fonctionner comme des îlots intellectuels au sein descommunautés dans lesquelles elles se trouvent. Les écoles d’aujourd’hui doivent nouer des relations avecleur communauté et les inclure dans leurs activités. L’énoncé de notre mission nous rappelle que noussommes à la disposition des élèves pour les aider à s’épanouir pleinement au sein de la société actuelle.Pour réussir à accomplir cette mission, la Q.H.S. doit établir des liens avec sa communauté. Comme nous lerappellent les visées du Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ), « l’école ne fait pasqu’outiller l’élève, mais elle lui permet aussi d’entrevoir une vie à réaliser et une société à bâtir ».Voici la description des buts et des objectifs précis du projet éducatif de la Québec High School en réponse à cesenjeux cruciaux.LES BUTS ET LES OBJECTIFSFavoriser la réussite scolaire des élèves - littératie et numératieRaisons• Comme il est défini dans l’énoncé de mission de l’école, la Q.H.S. est une institutionde langue anglaise.• Conformément à la mission du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) à l’intentionde toutes les écoles - Donner de l’éducation avec une conviction renouvelée.• Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la population de la région de Québec est francophone.• La plupart de nos élèves viennent de foyers francophones.• Maintenir l’accent sur la réussite de tous les élèves, jeunes comme adultes -c’est-à-dire cibler les élèves.• Conformément au rôle de la Q.H.S. comme école chef de file dans le cadre du PFEC.ObjectifsFavoriser la vie étudianteRaisons• Améliorer la qualité de la langue anglaise écrite et parlée au sein de l’école.• Donner une éducation en anglais qui permette d’en élever le niveau actuel.• Veiller à ce que l’anglais soit la langue d’enseignement dans tous les environnementsd’apprentissage.• Veiller à ce que l’anglais soit la langue prédominante de communication au sein de l’école.• Permettre aux élèves d’acquérir des aptitudes de pensée critique.• Permettre aux élèves de penser et d’agir efficacement en utilisant leurs connaissancesen mathématiques et en les appliquant à la vie quotidienne.• Améliorer la réussite en mathématiques de tous les élèves.• Mettre en œuvre une éducation qui assure le développement des compétencestransversales du PFEC.• Conformément à la mission du MELS à l’intention de toutes les écoles - Socialiser,afin de mieux vivre ensemble.• Conformément aux directives de la commission scolaire - Créer une ouverture d’esprit, assurerune présence et communiquer avec nos communautés.• Conformément aux convictions et aux valeurs de la Q.H.S.• Faire naître chez les élèves venant d’une région étendue un sentiment d’appartenanceà la communauté.• Veiller à ce que les besoins de tous les élèves soient satisfaits.• Offrir aux élèves un programme d’enseignement diversifié qui répond aux champs d’intérêtd’une grande partie de notre population.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V565L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Objectifs• Offrir aux élèves davantage d’options en matière d’éducation et d’emploi.• Offrir aux élèves une gamme plus étendue d’options extrascolaires.• Favoriser une grande compréhension et l’acceptation des besoins de tous les membresde la communauté.• Faire naître chez les élèves un sentiment d’appartenance à l’école.• Augmenter le nombre actuel de parents qui participent activement.• Offrir une gamme plus étendue d’activités extrascolaires.• Encourager la plus grande participation possible de tous les élèves.• Éliminer tout harcèlement et toute intimidation.• Améliorer l’ensemble de l’environnement physique de l’école.• Élaborer et mettre en œuvre un programme sports-études avec concentration en basketball.• Élaborer et mettre en œuvre un programme arts-études à option arts intégrés.Créer des partenariats communautairesRaisonsObjectifs• Continuer à définir notre mission et notre place au sein de la communauté d’expression anglaisede la grande région de Québec.• Fournir à nos élèves toutes les occasions possibles de demeurer au sein de la sociétéquébécoise à la fin de leurs études.• Accroître la visibilité de l’école.• Conformément à notre rôle comme école pilote dans le cadre du programme GOAL(apprentissage selon l’approche orientante).• Permettre à la Q.H.S. de mettre en œuvre les objectifs du programme GOAL en tant que partieintégrante du Programme de formation de l’école québécoise.• Pourvoir aux besoins particuliers des enfants ayant des besoins spéciaux.• Participer au programme Policiers dans les écoles.• Créer des partenariats avec des organismes tels que le Comité d’employabilité et dudéveloppement économique communautaire (CEDEC) pour permettre aux élèves de développerleurs aptitudes pour l’entrepreneuriat;• Promouvoir les échanges avec d’anciens élèves par l’entremise de l’Alumni Foundation.Le projet éducatif de la Québec High School comprend des buts et des objectifs particuliers propices à l’élaborationde projets d’entreprenariat. Ainsi, les deux projets présentés dans ce portfolio ont été conçus dans cet esprit.En fait, les deux projets d’entrepreneuriat étaient axés sur les élèves et ont été conçus dans le but de :• « Maintenir l’accent sur la réussite de tous les élèves 1 .»• « Faire naître chez les élèves un sentiment d’appartenance à l’école 2 .»• « Offrir plus d’options en matière d’éducation et d’emploi aux élèves 3 .»• « Permettre à la Q.H.S. de mettre en œuvre les objectifs du programme GOAL en tant que partie intégrantedu Programme de formation de l’école québécoise 4 .»• « Pourvoir aux besoins particuliers des enfants ayant des besoins spéciaux 5 .»• « Créer des partenariats avec des organismes tels que le CEDEC pour permettre aux élèves de développerleurs aptitudes pour l’entrepreneuriat 6 .»La Québec High School a été désignée par la commission scolaire Central Québec (CSCB) en tant qu’école pilotedans le cadre de la mise en œuvre du programme d’apprentissage selon l’approche orientante (Guidance-OrientedApproach to Learning (GOAL)). Ce programme constitue une occasion pour les élèves de développer leursaptitudes pour l’entrepreneuriat dans le cadre du Programme de formation de l’école québécoise.1. Projet éducatif de la Québec High School (traduction).2. Projet éducatif de la Québec High School (traduction).3. Projet éducatif de la Québec High School (traduction).4. Projet éducatif de la Québec High School (traduction).5. Projet éducatif de la Québec High School (traduction).6. Projet éducatif de la Québec High School (traduction).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V566L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3L’élaboration et la mise en oeuvredes projets entrepreneuriaux dans l’école3.1. Students for Science(2005-2006)3.1.1. Consultations effectuées par la directionet orientations pédagogiquesLa Québec High School n’avait aucune expérience antérieuredans la réalisation de projets ciblant précisément le développementdes attitudes propres à l’entrepreneuriat ou la réalisationd’entreprises étudiantes. Au printemps 2005, l’équipeécoleresponsable du pilotage du programme GOAL aparticipé au forum SUCCESS IS THE GOAL du ministère del’Éducation, du Loisir et du Sport. C’est au cours de ce forumque la conseillère d’orientation a découvert l’existence duConcours québécois en entrepreneuriat.La Québec High School présente une expo-sciences dans l’ensemble de l’école depuis plusieurs années. Ledépartement des sciences et la conseillère d’orientation avaient amorcé une collaboration dans le but de réaliserdes activités dans le cadre du programme GOAL. Ces deux parties, ainsi que le directeur adjoint et le directeur del’école, étaient des membres actifs de l’équipe de pilotage du programme GOAL de l’école. Ces partenaires ontapprouvé le projet. Les membres du département des sciences de la Québec High School ont été consultés, maisen raison de la menace de la grève du zèle qui planait à ce moment-là, leur soutien n’était pas assuré.En juin 2005, plusieurs enseignants et enseignantes, ainsi que la conseillère d’orientation, ont rencontréM me Cynthia Blanchette, agente de sensibilisation à l’entrepreneuriat jeunesse au Carrefour jeunesse-emploi de laCapitale-Nationale. En prévision du manque de ressources humaines nécessaires à la réalisation de l’exposciencesd’alors, cette rencontre nous a permis de prendre des décisions quant à un plan d’action. En raison denotre désir de participer au Concours québécois en entrepreneuriat et dans l’esprit du développement duprogramme GOAL, M. Charles Sias a offert aux élèves de son cours de chimie de cinquième secondaire d’assumerun rôle de leadership en organisant l’expo-sciences. Cette initiative a suscité la mise sur pied du comité de planificationétudiant. Le groupe a abordé la question avec le directeur, M. Mark Sutherland, qui y a donné son accord.À l’hiver 2006, M me Lisa Kennedy, directrice du CEDEC, a organisé une rencontre des divers partenaires afin defaciliter l’intégration du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse au sein de notre école. Étaient présents à la rencontre :M me Diane Labbé, directrice des Services éducatifs complémentaires de la commission scolaire Central Québec,M. Mark Sutherland, administrateur scolaire, et M me Diane Dee Hostetler, conseillère d’orientation. Il a été proposéque M. Denis Morin, directeur des projets pédagogiques à la Fondation de l’entrepreneurship, fasse à tout lepersonnel une présentation sur l’entrepreneuriat dans le contexte du Programme de formation de l’école québécoise.C’est à cette rencontre que la Québec High School a fait part officiellement à M me Diane Labbé de sonintention de participer au Concours québécois en entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V567L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.1.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelÀ la suite des premières consultations et devant l’intérêt sérieux que suscitait la mise sur pied d’un projet d’entrepreneuriatà l’école, des démarches ont été entreprises afin d’en faire une réalité dans le contexte de l’exposciencesannuelle. Des élèves du cours de chimie de cinquième secondaire, la conseillère d’orientation, M me DianeDee Hostetler, et l’enseignant de chimie, M. Charles Sias, ont accepté de participer au projet. La collaboration detous les autres enseignants de sciences était plutôt incertaine et semblait peu probable.3.1.3. Étapes d’implantationDate Instigateur But Participants Responsable RésultatPrintemps2005Printemps2005Printemps2005Automne2005Automne2005CSCQ (Serviceséducatifscomplémentaires)M me Diane DeeHostetler,conseillère d’orientationM me Diane DeeHostetler,conseillèred’orientationM. Charles Sias,enseignant de chimieM me Diane DeeHostetler, conseillèred’orientationEnvoyer les équipespilotes du programmeGOAL de la CSCQ auforum SUCCESS ISTHE GOAL du MELSParticiper au forumSUCCESS IS THEGOAL du MELSSensibilisation àl’entrepreneuriatauprès desenseignants intéressésLe projet d’entrepreneuriatd’exposciencesest proposéaux élèvesL’expo-sciences de laQ.H.S. se tient enmars 2006Inscription auConcours québécoisen entrepreneuriat(mars 2006)Inscription à la Mesurede sensibilisation àl’entrepreneuriat(mars 2006)Fournir aux élèvesde l’information essentielleà la réalisationd’un projet admissibleau Concours québécoisen entrepreneuriatDirecteur,directeur adjoint,conseillèred’orientation,enseignantPrésentation portantsur l’entrepreneuriatdonnée par M meKatherine Korakakiset M. Patrick Brault,agents de sensibilisationà l’entrepreneuriat,ainsi que M me PattyArnold de la commissionscolaire RiversideEnseignantsintéressés,conseillèred’orientationÉlèves du coursde chimieComité directeurde planification,conseillèred’orientation,enseignant de chimieM me CynthiaBlanchette,agente de sensibilisationà l’entrepreneuriatjeunesseEnseignant de chimie,conseillèred’orientation, élèvesdu cours de chimieEnseignant de chimie,conseillèred’orientation, élèvesdu cours de chimieLes participantsrepartent avecquantité d’idéesvisant à promouvoirle programme GOALElle repart avec ledocument The QuébecEntrepre¬neurshipContest 2005…It’s All About Student-Led Projects 7 en mainLa conseillère d’orientationcommuniqueavec une agente desensibilisation àl’entrepre¬neuriatde QuébecL’expo-sciences estconsidérée commeun projet d’entrepreneuriatpossibleLes élèves du coursde chimie relèventle défi Élections :comité de planificationet sous-comitésDistribution dudocument Définitiondes valeursentrepreneuriales 87. Patty ARNOLD, The Québec Entrepreneurship Contest 2005...It’s All About Student-Led Projects, Commission scolaire Riverside.8. Dominique DUNN, et Anick GASSEW, Développement des valeurs entrepreneuriales en milieu scolaire, commission scolairedes Chic-Chocs, juin 2001.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V568L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Instigateur But Participants Responsable Résultat20 octobre2005M me Lisa Kennedy,directrice du CEDECParticipation à unforum d’automnedestiné aux professionnelsde l’éducationM me Diane DeeHostetler, conseillèred’orientationFondation del’entrepreneurshipElle a assisté à deuxateliers portant surl’intégration del’entrepre¬neuriat ausystème d’éducationet est repartie avecdes outils concretsen main1 er mars2006Comité directeurde planification,conseillèred’orientationExpo-sciencesLes élèves depremière à cinquièmesecondaire intéressésComité directeur deplanificationExpo-sciences16 mars2006Comité directeurde planification,conseillèred’orientationLe groupe du coursde chimie visitel’Expo-sciences BellTous les élèves ducours de chimie,conseillère d’orientation,enseignant dechimieComité directeur deplanificationSortie éducative àl’Expo-sciences Bell20 mars2006Comité directeurde planification,conseillèred’orientationInscription auConcours québécoisen entrepreneuriatet à la Mesure desensibilisation àl’entrepreneuriatComité directeurde planification,conseillèred’orientationComité directeurde planification,conseillèred’orientationExpo-sciences 2006à la Québec HighSchool : Le groupeStudents for Scienceremporte le prixrégional du Concoursquébécois enentrepre¬neuriat(Québec).3.1.4. Ressources humainesLe personnel responsable du projet comprenait M me Diane Hostetler, conseillère d’orientation, M. Charles Sias,enseignant de chimie (remplacé plus tard par M me Paule Cantin), M me Catherine Talbot, en remplacement d’uneenseignante de sciences, et faisait appel aux élèves du cours de chimie de cinquième secondaire. Le directeur et ledirecteur adjoint se sont chargés des situations spéciales concernant le personnel en rapport avec la grève du zèle.3.1.4.1. Les rôles des enseignantsAu départ, les enseignants de sciences devaient tous contribuer à l’organisation et à la réalisation de l’exposciences.Toutefois, ils se sont retirés de l’équipe en raison de la grève du zèle.3.1.4.2. Le rôle de l’enseignant de chimieÀ l’automne 2005, M. Sias, enseignant de chimie et membre de l’équipe GOAL, avait dressé une liste d’élèvesdésireux de participer à l’organisation de l’expo-sciences. À partir de cette liste, les élèves ont élu leurs responsablesde comité et se sont regroupés en sous-comités. Ils sont devenus desmembres de l’équipe essentiels à la réalisation du projet au sein de l’école. M. Siasa aidé les élèves en leur enseignant les rudiments de la tenue de rencontres pourpermettre la prise de décisions.Après les Fêtes, M me Cantin a remplacé M. Sias et est devenue responsable del’évaluation des projets d’expo-sciences dans le contexte de ses tâches d’enseignante.M me Catherine Talbot, qui remplaçait une autre enseignante de sciences,a participé à l’évaluation des projets.M. Charles Sias,enseignant de chimieLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V569L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.1.4.3. Le rôle de la conseillère d’orientationDans le cadre du mandat du programme GOAL, la conseillèred’orientation devait appuyer les élèves dans l’organisation de l’exposcienceset dans l’inscription au Concours québécois en entrepreneuriat.Après le départ de M. Sias, la conseillère d’orientation estégalement devenue la responsable du projet d’entrepreneuriat.La nature du rôle de supervision dans le contexte de ce projet étaitnécessairement non directive. On fournissait aux élèves les objectifsà atteindre, qui comprenaient le développement, dans le cadre d’unprojet, de leurs aptitudes susceptibles d’être considérées commedes qualités entrepreneuriales par les juges du Concours québécoisen entrepreneuriat.M me Diane Hostetler,conseillère d’orientationLe rôle de la conseillère d’orientation comprenait les tâches suivantes :• Fournir aux élèves l’information nécessaire pour organiser une journée carrière et une visite scolaire.• Assurer la liaison auprès des ressources externes.• Intervenir auprès des élèves pour les aider à trouver des solutions créatives aux problèmes au fur et àmesure qu’ils survenaient.• Aider les élèves à dénicher de possibles conférenciers sur les carrières.• Informer les élèves au sujet des tâches à accomplir.• Conseiller les élèves quant à la nature de la documentation relative au projet et veiller à ce que celle-ci satisfasseaux exigences de l’admissibilité au Concours québécois en entrepreneuriat.• Assurer la liaison auprès de la commission scolaire en vue de l’admissibilité au concours.3.1.4.4. Le rôle de la commission scolaireLes Services éducatifs complémentaires ont participé à notre processus d’admissibilité au Concours québécois enentrepreneuriat et à la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat. Ce secteur de la commission scolaire a égalementfourni les fonds nécessaires à la pleine participation du comité de planification de l’expo-sciences au galarégional du Concours québécois en entrepreneuriat.3.1.4.5. Le rôle des partenaires communautairesLe Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale a fourni du soutien tout au long du processsus. M me CynthiaBlanchette, agente de sensibilisation à l’entrepreneuriat jeunesse, a présenté un atelier de sensibilisation aux enseignantsintéressés. Son assistance a permis d’établir que le projet consistait bel et bien à développer les aptitudeset l’esprit d’entreprise des élèves afin de satisfaire aux exigences du Concours québécois en entrepreneuriat. Ellenous a aidé à nous inscrire au concours et nous a fourni de la documentation pertinente à l’orientation de notreprojet.Grâce à son vaste réseau au sein de la communauté économique, le CEDEC avait joué dans le passé un rôleimportant en nous aidant à dénicher des conférenciers sur les carrières en sciences. Nous comptions de nouveausur la contribution du CEDEC. De même, la Boîte à science a constitué une ressource utile à l’événement carrièresen sciences préparé par les élèves. Le projet Innovateurs à l’école à la bibliothèque a été une source de possiblesconférenciers sur les carrières (www.spst.org).LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V570L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Les noms et rôles des ressources humaines ayant participé au projet :Calendrier Participants Participants Responsable Comité directeur Membres de(direction (enseignants du projet de planification la communautéscolaire) de sciences) étudiantAutomne2005M. Mark Sutherland,directeur et membrede l’équipe GOALM. Stephane Lagacé,directeur adjoint etmembre de l’équipeGOALEnseignants desciences de la Q.H.S. :M me Donna Hicks,M. Doug Williams,M. Steve Philip,M. Jerry TreziakRemplacements aucours de l’année :M me Catherine Talbot(hiver 2006),M me Paule Cantin(hiver 2006)Expo-sciences axéesur l’entrepreneuriat,M. Charles Sias,enseignant de chimieet membre de l’équipeGOALFoire de l’emploi ensciences :M me Diane Hostetler,conseillère d’orientationet membre del’équipe GOALLaura Arul, membredu comité directeurétudiant de planificationde l’exposciences;responsablede la liaisonM me CynthiaBlanchette,agente de sensibilisationà l’entrepreneuriatjeunesse,Carrefour jeunesseemploide la Capitale-NationaleDe décembre2005à mars2006M. Mark Sutherland,directeur et membrede l’équipe GOALM. Stephane Lagacé,directeur adjoint etmembre de l’équipeGOALM me Paule Cantin,enseignante de chimieM me Diane Hostetler,conseillèred’orientationComité directeurétudiant de laplanification :Laura Arul,Sepehr Naserkhaki,Robert Puckrin,Jeremy WongM me CynthiaBlanchette,agente desensibilisation àl’entrepreneuriatjeunesse¸ Carrefourjeunesse-emploi de laCapitale-Nationale3.1.5. Modalités organisationnellesLe cours de chimie est donné pendant quatre périodes de 75 minutes chacune au cours d’un cycle de neuf jours.Aucun temps d’enseignement supplémentaire n’a été attribué pour maintenir le projet. Sur le plan des ressourcesd’orientation, aucun financement particulier n’a été accordé au projet au départ; toutefois, ce dernier était comprisdans l’enveloppe du programme GOAL. En fait, la conseillère d’orientation a assisté les élèves au cours despériodes de repas du midi et au moyen de communications par courriel au cours du congé du mois de mars.Dans ce cas, des heures supplémentaires ont été accordées pour le projet.L’activité de l’expo-sciences a interrompu les cours pendant une journée et ce, seulement en ce qui concerne lesélèves du cours de chimie. Les élèves des autres cours de sciences ont visité l’expo-sciences avec leur enseignantpendant leur cours respectif.3.1.6. Ressources financièresAucune somme d’argent particulière n’a été attribuée au départ pour le projet. Les responsables du projetcomptaient sur les recettes qu’ils prévoyaient tirer de la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat. Les élèves ducomité de parrainage devaient communiquer avec des donateurs possibles pour les prix de l’expo-sciences. Finalement,les profits générés par la participation du projet au Concours québécois en entrepreneuriat faciliterontl’élaboration de futurs projets en entrepreneuriat au sein de l’école.État des recettes et des dépensesRecettesSource des recettesDonsEntreprise locale : Document Express 50 $Don d’un particulier 100 $Concours québécois en entrepreneuriat : 50 $ x 15 = 750 $Aide dans le cadre de la Mesurede sensibilisation à l’entrepreneuriatTotal 900 $LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V571L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

DépensesObjet de la dépenseMontant de la dépenseRafraîchissements pour le conférencier invité 10 $Pizza 69,38 $Rafraîchissements 6,44 $Billets d’autobus pour la responsable 2,25 $ x 4= 9 $de la visite scolaireDéveloppement des photos pour le dossier 14,28 $de demande d’inscriptionPhotocopies pour le dossier 61,69 $de demande d’inscriptionFeuilles en plastique pour le dossier 15,34 $de demande d’inscriptionReliures à attaches 2,72 $Total 188,85 $ProfitProfit = Recettes - DépensesProfit = 900 $ - 188,85 $Profit = 711,15 $3.1.7. Ressources matériellesL’expo-sciences s’est tenue à la Québec High School. L’équipement technologique et d’aménagement de l’espacea été fourni par l’école. En règle générale, les élèves qui ont préparé les divers projets scientifiques ont fourni leurpropre matériel. Les frais de préparation du dossier de demande d’inscription envoyé au Concours québécois enentrepreneuriat ont été remboursés par l’école à même les sommes tirées de la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat.3.1.8. ÉchéancierPuisque le projet d’expo-sciences devait avoir lieu avant la date limite d’inscription au Concours québécois enentrepreneuriat, soit le 20 mars 2006, l’activité s’est tenue le 1 er mars 2006. Les élèves devaient égalementrespecter la date limite d’inscription à la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat. En outre, les élèves ont dûplanifier la visite à l’Expo-sciences Bell de façon appropriée afin de veiller à ce que tous les élèves inscrits aucours de chimie puissent participer à l’activité du 16 mars 2006.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V572L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.1.9. Conditions favorables et défavorablesComme les enseignants de la province et de l’école étaient en pleine grève du zèle, leur disponibilité pour contribuerà l’expo-sciences s’est trouvée considérablement réduite par rapport à ce qu’elle aurait pu être dans le passé.En outre, l’absence de l’ensemble du personnel principal du département des sciences en raison de congés dematernité ou de maladie a elle aussi rendu la situation plus problématique. En revanche, ces mêmes conditionsont permis aux élèves de s’approprier davantage leur projet et de développer leurs aptitudes en leadership et enentrepreneuriat.Le départ au milieu de l’année scolaire de M. Charles Sias, enseignant de chimie qui avait joué un rôle de leadershipen appuyant les élèves et qui a été remplacé par M me Paule Cantin, a compliqué la situation davantage.3.1.10. Difficultés éprouvées et solutionsDifficultésLe personnel de l’école était peu informé au sujet duConcours québécois en entrepreneuriat.Aucun financement ou temps particulier n’a été attribuépour lancer un projet d’entrepreneuriat.Le nombre de ressources humaines était insuffisant pour étendrel’expo-sciences à l’ensemble de l’école en raison du conflitde relations de travail avec les enseignants.Les élèves ont assumé le leadership du projet.Besoins financiers : Aucune somme d’argent particulièren’était réservée pour cette activité. Toutes les demandes d’ordrefinancier devaient être soumises à la direction à mesure queles besoins se faisaient sentir.SolutionsDes ressources externes ont dû être sollicitées pour appuyernos démarches.Une approche transversale par laquelle les élèves peuventapprofondir leurs connaissances en sciences tout en développantet en explorant leur identité (GOAL) a été adoptée.Les élèves ont décidé de limiter l’expo-sciences à laprésentation des projets des élèves du cours de chimie.Les élèves ont assumé le leadership du projet.Le directeur a utilisé des fonds discrétionnaires dans l’espoirque ceux-ci seraient remboursés par des entrées de fondséventuelles (par l’entremise de la Mesure de sensibilisation àl’entrepreneuriat).3.2. EOP Co-op (2006-2007)3.2.1. Consultations effectuées par la direction et orientations pédagogiquesAu printemps 2006, l’équipe administrative de la Québec High School et l’équipe de ressources 9 a commencé àrechercher la meilleure façon de combler les besoins éducationnels d’un groupe d’approximativement quinzeélèves qui éprouvaient des difficultés à l’école.L’équipe de ressources :M me Diane Hostetler(conseillère d’orientation),M me Brenda Murray(enseignante à l’EOP),M. Mark Sutherland (directeur),M me Teresa Spyksna(enseignante-ressourceet à l’EOP)9. En cette circonstance, les membres de l’équipe de ressources comprenaient le directeur, la conseillère d’orientation, uneenseignante-ressource et une technicienne en éducation spécialisée.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V573L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Des rencontres auxquelles la conseillère d’orientation, l’équipe de ressources et le directeur participaient ontentraîné la modification de l’Educational Opportunities Program (EOP 10 ), qui comprenait un volet entrepreneurial.On prévoyait tirer les fonds nécessaires au lancement de ce nouveau programme de la Mesure de sensibilisationà l’entrepreneuriat et des prix remportés au Concours québécois en entrepreneuriat de l’année précédente. L’EOPd’origine de la commission scolaire Central Québec avait été offert à un groupe restreint d’élèves qui étaientencadrés localement. Ces derniers assistaient à tous leurs cours théoriques. Auparavant, le plus grand nombred’élèves en placement travail-études durant une année donnée s’élevait à sept. La participation de quinze élèvesà un programme de ce genre constituerait une charge trop lourde pour les ressources humaines disponibles àl’école. De plus, le groupe précédent de participants à l’EOP était très différent, car très peu d’entre eux présentaientdes troubles d’apprentissage ou des handicaps. L’encadrement de quinze élèves en placement travail-étudesexigerait également une modification à la structure du programme d’enseignement pour répondre à leurs besoinsdans les domaines des mathématiques et de l’anglais.3.2.2. Moyens employés pour susciter l’adhésion du personnelLa direction de la Q.H.S. a élaboré un plan pour offrir un programme innovateur à un groupe d’élèves à risque. Ledirecteur, M. Mark Sutherland, a discuté avec M me Diane Labbé, directrice des Services éducatifs complémentairesà la CSCQ, afin de vérifier si la commission scolaire pouvait donner son appui à ce projet pilote. Ensuite, ila rencontré la conseillère d’orientation, l’enseignante-ressource et le personnel enseignant dont les caractéristiqueset les compétences avaient été jugées appropriées. Les enseignants en question ont tous accepté de participeravec enthousiasme, même si la charge de travail n’avait pas encore été déterminée officiellement. D’ailleurs, levolet entrepreneuriat du programme n’avait pas été déterminé officiellement; seul le concept de la participationd’élèves à un projet de nature entrepreneuriale avait été clairement défini.La direction de l’école a sollicité des fonds supplémentaires auprès du comité paritaire en éducation spécialisée dela CSCQ afin d’augmenter l’allocation destinée à l’enseignante-ressource chargée d’appuyer les démarches. Lesfonds ont été accordés.À la suite du recrutement du personnel intéressé, la direction de l’école a rencontré l’équipe de ressources et leservice d’orientation pour concevoir un programme adapté aux besoins des élèves. À la fin d’août, l’équipeadministrative et l’enseignante-ressource ont entrepris de prévoir une période de temps pour planifier les coursrequis et garder le groupe d’élèves de troisième et quatrième secondaire ensemble. Toutefois, l’horaire final nepouvait pas être établi sans disposer de l’horaire des cours finalisé d’août.Des élèves de la cohorte de troisième et quatrième secondaire ont été sélectionnés comme participants possiblesau programme. Le directeur de l’école a communiqué avec les parents de ces élèves en juin 2006 pour les inviterà envisager de se joindre à l’EOP. De plus, l’enseignante-ressource, M me Spyksma, a appuyé les invitations écritespar des rencontres et des appels téléphoniques.La conseillère d’orientation a sollicité la collaboration de M me Cynthia Blanchette, agente de sensibilisation à l’entrepreneuriatjeunesse du Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale. Plus loin, nous avons sollicité un partenariatavec différents membres du personnel de la Coopérative de développement régional. M me Joanne Toms, duCEDEC, un partenaire communautaire, est demeurée disposée à nous épauler dans nos démarches.En août 2006, le premier groupe d’élèves a commencé les classes selon une version adaptée de l’EducationalOpportunities Program existant de la CSCQ. Afin de pourvoir aux besoins en placement travail-études, un projetd’entrepreneuriat a été confirmé. Encadrés par M. Douglas Williams, des élèves inscrits à l’EOP ont ainsi puélaborer un projet d’entrepreneuriat.10. Un programme officiel de la CSCQ : au lieu d’assister à une classe, les élèves acquièrent de l’expérience de travail au seinde la communauté pendant un maximum de quatre périodes par cycle.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V574L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

3.2.3. Étapes d’implantationDate Instigateur Participants But RésultatMai 2006Mai 2006Mai 2006Mai et juin 2006Juin 2006Fin août 2006Fin août 2006Fin août 2006Septembre 2006M. Mark Sutherland,directeur de la Q.H.S.Directeur de la Q.H.S.Directeur de la Q.H.S.Directeur, enseignanteressource,conseillèred’orientationDirecteur de la Q.H.S.Conseillère d’orientation,enseignante-ressourceDirecteur de la Q.H.S.Conseillère d’orientation,enseignante-ressource,trois enseignants affectésà l’EOP modifiéConseillère d’orientation,M me Cynthia Blanchette,agente de sensibilisationà l’entrepreneuriatjeunesse, Carrefourjeunesse-emploi dela Capitale-NationaleM me Diane Labbé,directrice des Serviceséducatifs complémentaires,CSCQM me Diane Dee Hostetler,conseillère d’orientationde la Q.H.S.M me Teresa Spyksma,enseignante-ressourcede la Q.H.S.Parents et élèves àrisque ou handicapés,enseignants, directeur,enseignante-ressource,conseillère d’orientationEnseignants possiblesÉlèves à risque ouhandicapés et parentsEnseignantsQuatre enseignantsaffectés à l’EOP modifiéQuatre enseignants àl’EOP modifié• Obtenir l’appui de lacommission scolaire• Obtenir l’appui ducomité paritaire de lacommission scolaire• Étudier la faisabilitéd’intégrer le voletentrepreneuriat à l’EOP• Discussion concernantles responsabilités• S’occuper des stagesou du placement desélèves et des horairesDéterminer commentrépondre aux besoinséducationnels d’un grandnombre d’élèves à risqueet handicapés qui entrenten troisième et quatrièmesecondaireProgramme d’enseignementindividualisé(réunions) :• Déterminer les niveauxscolaire et socialactuels• Invitation à participerà l’EOP modifié l’anprochain• Le directeur discutede l’affectation et dela charge de travaildu personnel• Mention de l’EOPcomme possibilitéRencontre pour discuterde l’admission officielle àl’EOPRéunion pour clarifier lacharge de travail• Discussion du contenude l’EOP• Présentation des outilspédagogiques possiblesParticipation à un atelierd’information axé sur ledéveloppement desaptitudes en entrepreneuriatchez les élèves• Soutien du projet pilote• Allocation aux enseignants: augmentationde 0,50• Intégration du voletentrepreneuriat à l’EOP• Organisation desstages à l’école• Désignation des élèvesCréation d’un EOPmodifié avec coursspéciaux en mathématiqueset en anglais(selon le niveau dechaque élève)Invitation officielle dudirecteur à la fin del’année scolaire lancéeà tous les élèves pourpossiblement participerà l’EOPDésignation des enseignantspossibles à l’EOPpar le directeurQuinze élèves acceptentde participer au nouvelEOPAttribution d’un pourcentagede la tâche de l’EOPà quatre enseignants• Compréhensionsommaire du contenupossible duprogramme• Outils fournis etassurance d’un soutienaux enseignantsEnseignants mieuxrenseignés surl’entrepreneuriat etses applicationsLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V575L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Instigateur Participants But RésultatSeptembre 2006Septembre 2006De septembre 2006à ce jourOctobre 2006Octobre 2006Octobre 2006Novembre 2006Janvier 2007Fin janvier 2007M. Douglas Williams,enseignant enentrepreneuriat, EOPM me Joanne Toms,CEDECConseillère d’orientation,enseignante-ressourceEnseignant enentrepreneuriat, EOPConseillère d’orientation,M me Michelle Lavallée,agente de promotion del’entrepreneuriat collectifjeunesse, Coopérative dedéveloppement régionalM me Joanne Toms,CEDECM me Michelle Lavallée,Coopérative de développementrégionalConseillère d’orientationDirecteur de la Q.H.S.Conseillère d’orientationÉlèves de l’EOPMme Diane Dee Hostetlerou enseignant intéresséS. O.ÉlèvesEnseignants à l’EOP,enseignante-ressource,conseillère d’orientationParticipants au projetd’entrepreneuriat, EOPEnseignants à l’EOP,enseignante-ressource,conseillère d’orientation,élèves de l’EOPÉlèves de l’EOP(groupe de M. DouglasWilliams)Enseignants à l’EOP,enseignante-ressource,conseillère d’orientationRemue-méninges sur lesproduits possibles pour levolet entrepreneuriatOffre d’inscription à« Cultiver le goûtd’entreprendre à l’école2006 », Fondation del’entrepreneurshipDiscussion sur desquestions actuelles etfutures : élèves, outils,évaluation, organisation,suivi sur les besoinsdécelés, réflexioncontinue et planificationpour l’avenirApprentissage par lesélèves de la techniquede fabrication du produitExploration de lapossibilité de structurerl’EOP sous forme decoopérativeOffre d’aide pour trouverdes emplois ou despartenaires financierspossibles pour le projetd’entrepreneuriat• Apprentissage sur lacoopération et lescoopératives• Apprentissage sur lesrôles et les responsabilitésliés à l’exploitationd’une entreprise• Consultation des élèves• Vérification de l’engagementdes élèves àcréer une coopérativeProduits déterminés :panneaux en liège etsous-verres avecmosaïquesImpossibilité d’accepterl’offre en raison dumanque de temps• Soutien mutuel• Réponse aux besoins• Outils et personneltrouvés• Idées pour l’annéesuivante issues de laréflexion• Évaluation des outilscréésPréparation du modèlede panneau etde sous-verreOrganisation de séancesde formation pour lesenseignants et les élèvesde l’EOPAucune acceptationd’offre jusqu’àmaintenant• Élection de la directionde la coopérative parles élèves• Détermination par lesélèves du comitéauquel ils veulentparticiper• Nom donné par lesélèves à lacoopérative : YoungBlazers Co-op• Volonté des élèves decréer une coopérative• Désir des élèvesd’adhérer aux valeursd’une coopérativeDemande de participation Réunion informelle pourà la rédaction du Portfolio discuter du processus dede l’entrepreneuriat au rédaction du portfolio etsecondairede la possibilité departiciper au Concoursquébécois en entrepreneuriatLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V576L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Instigateur Participants But RésultatFévrier 2007Conseillère d’orientationEnseignants à l’EOP,enseignante-ressource,conseillère d’orientation,M me Élise Demers(remplaçante deM me Michelle Lavallée),Coopérative dedéveloppement régionalDétermination de lamarche à suivre pourcréer une coopérativeM me Élise Demers aenvoyé un exemplaire dela traduction du contenunécessaire à la créationd’un plan d’affairesFévrier 2007Conseillère d’orientationM me Élise Demers,Coopérative dedéveloppement régional,M me Anne-Marie Otis(remplaçante), agentede sensibilisation àl`entrepreneuriat duCarrefour jeunesseemploide la Capitale-Nationale,enseignants à l’EOP,enseignante-ressource,conseillère d’orientationRéalisation des dernièresétapes de l’inscription auConcours québécois enentrepreneuriat et à laMesure de sensibilisationà l’entrepreneuriatDécision de reporterl’inscription au Concoursquébécois en entrepreneuriat,décisionempêchant l’inscriptionà la Mesure desensibilisation àl’entrepreneuriatMars 2007Conseillère d’orientationEnseignants à l’EOPCréation d’un questionnairepour obtenir descommentaires officielset sans parti pris surle projet EOPRéponses desenseignants envoyéespar courrier électroniqueMars 2007Enseignant enentrepreneuriat, EOPÉlèves• Mise en marché duproduit par les élèves• Fabrication du produit• Prise des commandespar les élèves• Début de la fabricationdes panneaux par lesélèvesAvril 2007Directeur de la Q.H.S.Directeur, directriceadjointe, enseignanteressource,conseillèred’orientation, éducatriceet School LevelCommittee for SpecialNeeds 11• Discussion sur l’EOPactuel• Exigences pourmaintenir ou améliorerle programmeDésir commun depoursuivre le programmeavec les ressourcesappropriées : matériel,personnel et partenairescommunautairesAvril-mai 2007Enseignante enentrepreneuriat, EOPÉlèves• Mise en marché duproduit par les élèves• Fabrication du produit• Prise des commandespar les élèves à l’heuredu lunch• Participation à lafabrication du produitde tous les élèves detroisième et quatrièmesecondaire inscritsà l’EOP11. Comité responsable des besoins spéciaux dans l’école; ses membres déterminent les besoins, formulent des recommandationset distribuent les sommes allouées par la commission scolaire.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V577L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Date Instigateur Participants But RésultatAvril-mai 2007Conseillère d’orientation,enseignante-ressourceS. O.Évaluation du voletentrepreneuriat duprogramme EOPRéunions pour larédaction du portfolioMai 2007Conseillère d’orientationEnseignants à l’EOP,enseignante-ressource,conseillère d’orientation,Mme Élise Demers,Coopérative de développementrégional• Détermination de lamarche à suivre pourfinaliser le projet decoopérative de l’EOPavec les élèves• Détermination de lafaçon de terminer leprogramme sur unebonne note• Planification d’uneréunion avec lesenseignants, les élèveset la spécialiste de lamise sur pied decoopératives• Évaluation de l’attitudedes élèves à l’égard dutravail personnel aumoyen du formulaireCQSB-EOPMai 2007Enseignante enentrepreneuriat, EOP,élèvesEnseignante enentrepreneuriat, EOP,élèvesFabrication du produit etdistribution• Exécution descommandes• Livraison du produit :à venir3.2.4. Ressources humainesL’équipe était composée des personnes suivantes :• M. Mark Sutherland (directeur, Q.H.S.)•M me Diane Labbé (directrice des Services éducatifs complémentaires, CSCQ)•M me Diane Dee Hostetler (conseillère d’orientation, Q.H.S.)• Mme Teresa Spyksma (enseignante-ressource et enseignante à l’EOP, Q.H.S.)• M. Doug Williams (enseignant à l’EOP, Q.H.S.)•M me Clare Devenish (enseignante d’anglais à l’EOP, Q.H.S.)•M me Brenda Murray (enseignante à l’EOP, Q.H.S.)Ressources communautaires :•M me Cynthia Blanchette (Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale, agente de promotion de l’entrepreneuriatet de sensibilisation)•M me Anne-Marie Otis (Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale, agente de promotion de l’entrepreneuriatet de sensibilisation - remplaçante)•M me Michelle Lavallée (Coopérative de développement régional, agente de promotion de l’entrepreneuriatcollectif jeunesse)•M me Élise Demers (Coopérative de développement régional, agente de promotion de l’entrepreneuriat collectifjeunesse - remplaçante)•M me Joanne Toms (CEDEC)LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V578L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Tâches et rôles des principaux membres de l’équipe du projet EOP de la Québec High School :Enseignant Tâche Tâche – eop Aptitudes spéciales Qualités et champsd’intérêt spéciauxM me Teresa SpyksmaEnseignante-ressourceà la Q.H.S.Enseignement aux élèvesciblés : deux périodesd’EOP, six de maths etdeux d’anglais• Connaissance desbesoins spéciaux deces élèves et del’organisation desservices offerts à cesélèves• Expérience et formationcomme enseignanteressource(enseignementde l’anglais etdes maths à desgroupes spéciaux dequinze élèves)• Souplesse et créativité• Intérêt pour le travailauprès de ces élèves• Capacité de faire faceà l’inconnu• Intérêt à travailler à unprojet innovateurM. Doug Williams• Enseignant ensciences, céramiqueet travail du bois• Science and TechnologyCommittee forSecondary Cycle Onede la commissionscolaire CentralQuébecEnseignement à desélèves ciblés : voletentrepreneuriat(deux périodes d’EOP)• Enseignantexpérimenté en poterie,céramique et travaildu bois• Expérience en exploitationd’entreprise• Souplesse et créativité• Intérêt à travailler à unprojet innovateur• Capacité de faire faceà l’inconnuM me Brenda Murray• Enseignante –éducation spécialisée• TechnicienneEnseignement aux élèvesciblés : deux périodesd’EOPExpérience commeenseignante-ressourceet travail actuel commetechnicienne enéducation spécialisée• Souplesse et créativité• Intérêt pour le travailauprès de ces élèves• Capacité de faire faceà l’inconnu• Disposée à travailler àtemps partielM me Clare DevenishEnseignante en anglaisEnseignement de quatrepériodes d’anglais àl’EOP (partage de tâcheavec l’enseignanteressource)Enseignement spécialisé– anglais• Souplesse et créativité• Capacité de faire faceà l’inconnu• Disposée à partagerl’enseignement del’anglais, EOP, avecl’enseignanteressourceLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V579L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Enseignant Tâche Tâche – eop Aptitudes spéciales Qualités et champsd’intérêt spéciauxM me Diane Dee HostetlerM. Mark SutherlandM me Michelle Lavallée,remplacée parM me Élise Demers(hiver 2007)• Conseillèred’orientation• Membre de l’équipede ressources• Membre de l’équipede l’apprentissageselon une approcheorientante (GOAL)• L’EOP• Membre du comitéconsultatif• Responsable de larédaction du portfoliodu Défi de l’entrepreneuriatjeunesse• Directeur• Membre de l’équipede ressources• Membre de l’équipe del’apprentissage selonune approche orientante(GOAL), QuébecHigh School• L’EOP• Membre du comitéconsultatifCoopérative de développement,agente depromotion de l’entrepreneuriatcollectif jeunesse• Conseillèred’orientation• Équipe de ressources• Membre de l’équipe del’apprentissage selonune approche orientante(GOAL), QuébecHigh School• Expérience en coordinationdu placementtravail-étudesNouveau programme :• Élaboration du voletentrepreneuriat etsoutien de l’équipe• Aide à la coordinationdu placementtravail-études• Liaison avec la CSCQet le comité paritaire• Répartition desressources en enseignement• Gestion financière• AdministrationConsultante• Connaissance desbesoins spéciaux deces élèves et del’organisation desservices offerts à cesélèves• Expérience en placementtravail-études• Expérience en projetsd’entrepreneuriat• Connaissance desbesoins spéciaux deces élèves et del’organisation desservices offerts à cesélèves• Expérience en enseignement-ressourceSpécialiste en projets decréation de coopérativesdans les écoles• Souplesse et créativité• Intérêt pour le travailauprès de ces élèves• Capacité de faire faceà l’inconnu• Pleine de ressourcespour obtenir un soutiencommunautaire• Souplesse et créativité• Intérêt pour le travailauprès de ces élèves• Capacité de faire faceà l’inconnu• Plein de ressourcesSpécialiste en projets decréation de coopérativesdans les écoles3.2.5. Modalités organisationnellesLa Québec High School répond aux besoins de 340 élèves de la première à la cinquième secondaire. Les périodesde cours de 70 minutes sont réparties au cours d’un cycle de neuf jours. Il y a trois groupes de troisième secondaireet trois groupes de quatrième secondaire. Juxtaposer des horaires de cours de niveaux différents est difficile.L’enseignante-ressource, le directeur et la directrice adjointe ont préparé un horaire adapté pour accueillir lesélèves de troisième et quatrième secondaire qui ont des horaires de cours très distincts et non complémentaires.On a utilisé des codes d’enseignement complémentaire pour la désignation des groupes et du contenu des cours.Des codes de cours de mathématiques fonctionnelles et d’anglais fonctionnel ont été attribués à tous les élèvesinscrits au programme. Le contenu correspond aux codes. Les quinze élèves ciblés ont été répartis dans lesgroupes selon leur niveau et la participation au volet entrepreneuriat du programme.La conseillère d’orientation a apporté son soutien aux enseignants et au groupe d’élèves. Elle a souvent organisédes réunions quand le besoin se faisait sentir. Les réunions des membres de l’équipe n’entraient pas dans leurtâche prévue. Celles du début ont eu lieu à l’heure du lunch et au cours des journées pédagogiques en dehorsdes heures de travail selon la disponibilité de chacun et chacune. Le directeur a trouvé les fonds nécessaires auremplacement des membres de l’équipe pour une seule réunion avec M me Élise Demers, de la Coopérative dedéveloppement régional.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V580L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

M. Douglas Williams, enseignant spécialement responsable du volet entrepreneuriat de l’EOP, décrit bien lesqualités et les exigences requises pour prendre part à ce projet :« Être capable de s’adapter à des changements de dernière minute au début d’une année scolaire dans une petiteécole où chacun et chacune a tout un éventail de cours n’est pas en dehors de l’ordinaire. J’ai aimé ce défi. Laseule chose que je savais quand je suis entré dans la classe était que je travaillerais avec un groupe à mettre uneentreprise sur pied. »Tâches liées au projet EOP :T. Spyksma (enseignante-ressource, conseillère pédagogique) :• EOP444-01 (élèves de quatrième secondaire seulement), quatre périodes de 70 minutes au cours d’un cyclede neuf jours• FUM390-01 (élèves de troisième secondaire)• FUM490-01 (élèves de quatrième secondaire), six périodes de 70 minutes au cours d’un cycle de neuf jours,élèves de troisième et quatrième secondaire dans la même classe• FUE300-03 (élèves de troisième secondaire)• FUE400-01 (élèves de quatrième secondaire), deux périodes de 70 minutes au cours d’un cycle de neufjours, élèves de troisième et quatrième secondaire dans la même classeC. Devenish (conseillère pédagogique) :• FUE300-03 (élèves de troisième secondaire)• FUE400-01 (élèves de quatrième secondaire), quatre périodes de 70 minutes au cours d’un cycle de neuf joursD. Williams (conseiller pédagogique, enseignant en travail du bois et de la céramique) :• EOP344-01 (élèves de troisième secondaire)• EOP444-01 (élèves de quatrième secondaire), deux périodes de 70 minutes au cours d’un cycle de neuf joursB. Murray (enseignante en éducation spécialisée) :• EOP344-01 (élèves de troisième secondaire), deux périodes de 70 minutes au cours d’un cycle de neuf jours3.2.6. Ressources financièresQuatre sources de revenus ont contribué à la réalisation du projet :• 2005-2006 : Fonds tirés de la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat obtenus avec l’expo-sciencesStudents for Science;• 2005-2006 : Fonds obtenus en remportant le Concours québécois en entrepreneuriat (expo-sciences - projetStudents for Science);• 2006-2007 : Appui financier reçu du Défi de l’entrepreneuriat pour participer au programme pilote d’étudesen entrepreneuriat et pour documenter le processus;• 2006-2007 : Ressources humaines supplémentaires financées par la commission scolaire Central Québec.On prévoyait aussi obtenir des fonds grâce à l’inscription possible à la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriaten 2006-2007. De plus, cette inscription nous procurerait des fonds pour continuer à développer le projet l’annéesuivante.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V581L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

On ne parle pas souvent des fonds donnés à la Q.H.S. par le comité paritaire en éducation spécialisée de laCSCQ, qui sont toutefois à la base du financement de l’ensemble du projet. Quand ce comité a constaté lesbesoins particuliers de ces élèves parmi nos groupes de troisième et quatrième secondaire et a entendu parler denotre projet, il nous a accordé un appui financier en payant la moitié du salaire d’un enseignant, ce qui représenteenviron 34 000 $. Ce montant nous a permis d’engager des enseignantes pour partager la tâche avec l’enseignante-ressource.En général, le matériel pour les cours d’anglais et de mathématiques a été payé à même le budget de revente desélèves. Les dépenses encourues pour les guides destinés aux enseignants ont été imputées au budget d’éducationspécialisée. L’achat de romans a aussi été imputé à ce budget. De plus, l’enseignante-ressource a eu besoin d’unpetit budget dans le cadre de son cours d’EOP pour une expérience de mentorat comprenant une formation envue d’une possible activité en entrepreneuriat l’an prochain. L’utilisation du matériel fourni par le service d’orientationa permis d’éviter des frais supplémentaires aux élèves ou à l’école.Les ingrédients pour la préparation de plats cuisinés ont été achetés par l’enseignant de l’EOP en troisième secondaireet ces dépenses seront remboursées. L’achat de bois, de céramique, de coulis, des outils et d’autres articlesa été imputé au budget du projet d’entrepreneuriat.3.2.7. Ressources matériellesLes installations de l’école sont utilisées dans le cadre du Educational Opportunities Program, entre autres l’atelierde travail du bois et le local de céramique. Le groupe de troisième secondaire du programme EOP s’est servi dela cuisine de l’école. Les tuiles de céramique, la glaçure, le bois et les autres produits nécessaires à la réalisationdes projets des élèves ont été achetés dans des quincailleries locales.3.2.8. ÉchéancierAvril 2006Mai 2006Juin 2006Juillet-août 2006Septembre 2006Mars 2007Juin 2007La direction de l’école et le personnel se rencontrent pour discuter de la possibilité d’offrirun programme spécial à un certain nombre d’élèves à risque.La direction et le personnel s’entendent sur le programme. On communique avec le comitéparitaire en éducation spécialisée de la CSCQ pour obtenir des fonds supplémentaires.Le budget est approuvé. Le calendrier est établi. L’équipe est constituée et l’on commenceà assembler les éléments du programme. On sélectionne les élèves qui pourraient bénéficierde ce programme et l’on communique avec leurs parents.Le groupe d’élèves est confirmé. On tient des réunions avec les parents. Les cours débutent.Les élèves et l’enseignant de l’EOP entreprennent la mise sur pied du projet d’entrepreneuriatdans la classe.On ne réussit pas à respecter le délai pour l’inscription au Concours québécois en entrepreneuriatet à la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat.Les élèves font leur évaluation. On procède à l’évaluation du volet entrepreneuriat du parcours deformation de l’EOP. Le volet entrepreneuriat de l’EOP est planifié pour l’année scolaire 2007-2008.3.2.9. Conditions favorables et défavorables3.2.9.1. Conditions favorables à la mise en œuvre de notre projet• Ce projet n’aurait jamais vu le jour sans le solide appui de notre directeur, M. Mark Sutherland, qui a pu bienpercevoir les problèmes qu’on lui présentait et entrevoir des solutions. Il a rencontré les responsables denotre commission scolaire et les a convaincus qu’il serait bénéfique de consacrer plus de fonds à ce projet.• Des fonds obtenus en 2006 de la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat ont permis l’amorce du projetet l’achat de céramique, de bois, de nourriture, etc.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V582L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

• Travail en équipe : Avec l’étroite collaboration de la direction, de la conseillère d’orientation et de l’enseignante-ressource,des horaires de travail ont été établis pour les élèves et les professeurs et un soutien moralconstant a été offert.• Souplesse, créativité et attitudes favorables à l’entrepreneuriat au sein du personnel : Puisque c’est un projettout à fait nouveau, il y avait plus de questions que de réponses. Encore une fois, le succès du programmeest attribuable à la grande capacité d’adaptation des personnes intéressées et à leur volonté de faire en sortequ’une activité soit réalisable pour le groupe d’élèves en question. Les questions concernant le programmed’enseignement, son application et son évaluation étaient importantes, mais souvent le personnel a dûcompter uniquement sur ses compétences professionnelles.• Installations de l’école : La cuisine, l’atelier d’art et l’atelier de travail du bois étaient disponibles et nous ontpermis d’organiser des activités d’apprentissage dans ces locaux.• Souplesse : La liberté d’élaborer un programme d’enseignement adapté aux besoins des élèves a grandementaidé. La taille restreinte de l’école présente l’avantage de créer des projets taillés sur mesure et permetd’apporter des solutions ponctuelles et créatives à des problèmes; de plus, elle a ici permis aux élèves de seprendre en charge.• Ressources communautaires disponibles : Les ateliers présentés par le Carrefour jeunesse-emploi de laCapitale-Nationale et la Coopérative de développement régional ont permis l’élaboration de notre projetd’entrepreneuriat. Les capacités de réseautage des CEDEC ont facilité l’organisation des stages et possiblementaussi le volet entrepreneuriat du projet.• Expérience antérieure en entrepreneuriat et en affaires : Même si l’expérience était limitée, l’aide de laconseillère d’orientation a été utile au projet; de plus, l’enseignant de céramique possédait de l’expérience enaffaires.3.2.9.2. Conditions défavorables à la mise en œuvre de notre projet• Période allouée pour l’élaboration du projet : La période de temps où le projet a reçu le feu vert pour lancersa mise en œuvre a été extrêmement courte. Le personnel n’a pas eu l’occasion de se rencontrer et dediscuter des objectifs et des rôles. Nous ne savions donc pas ce que les autres faisaient et nous ne pouvionspeut-être pas appuyer l’enseignement et les idées de chacun et chacune.• Personnel : La commission scolaire a fourni des fonds pour une enseignante à demi-temps, mais, en réalité,l’enseignante-ressource a consacré des heures supplémentaires à ce groupe. Nous prévoyons qu’il seranécessaire de réévaluer l’affectation du personnel si nous voulons assurer la durabilité du projet.• Manque de vision commune ou d’établissement d’objectifs : Trois membres du personnel enseignant ontpartagé la charge de travail sans avoir eu le temps de déterminer une vision commune et des objectifsprédéfinis pour le programme. Cette contrainte a été très exigeante et a nécessité beaucoup de temps pourdémarrer le projet d’entrepreneuriat.• Rencontre d’équipe non déterminée : Aucun moment n’a été fixé pour une réunion dans l’horaire de travail,ce qui a compliqué le réseautage.• Regroupement d’élèves aux niveaux d’habiletés très variés en raison de l’effectif scolaire très restreint : Lesélèves participant à ce projet avaient des besoins et des niveaux de connaissances plus variés que ceuxnormalement présents chez des participants à une formation axée sur l’emploi. Certains élèves du groupen’avaient pas réussi les examens de l’élémentaire, d’autres comportaient les codes élevés 50, 53 et 34 duministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport et d’autres élèves présentaient de sérieuses difficultésd’apprentissage. L’envergure du programme devait donc être suffisamment étendue pour répondre auxbesoins de ces élèves. De plus, des élèves risquaient de ne pas obtenir leurs crédits en mathématiques.Maintenir la motivation au sein de ce groupe représentait un défi.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V583L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

• Deux ou trois ressources enseignantes ne se sentaient pas tout à fait à l’aise quant à leurs connaissances enentrepreneuriat et se demandaient comment ils devaient contribuer à l’aspect gestion des affaires. On a doncdécidé de restreindre le volet entrepreneuriat à deux périodes au lieu de quatre.• Soutien communautaire à l’entrepreneuriat en français : Les ressources en personnel et la documentationn’étaient disponibles qu’en français. Un soutien en anglais était cependant prévu. En attendant, il a fallu touttraduire, mais ceci comportait des risques d’incompréhension et d’omission de renseignements très importantspour le bon déroulement du projet.3.2.10. Difficultés éprouvées et solutionsDifficultésContenu du cours EOP à définirManque de connaissances en mise en œuvre de projetsde coopérative et d’entrepreneuriat étudiantsClientèle très diversifiée et besoins spéciaux(élèves à risque ou handicapés)Comportement et motivation des élèvesSolutions• Activité préliminaire : Accent sur le développementprofessionnel et personnel avec les élèves• Exploration et préparation par les élèves d’un projetd’entrepreneuriat correspondant à leurs champs d’intérêt• Des ressources enseignantes ont assisté à une séance àl’heure du lunch animée par M me Cynthia Blanchette, duCarrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale, qui leura appris les rudiments de l’élaboration d’un projetd’entrepreneuriat.• Des ressources enseignantes et des élèves qui participaientà l’Educational Opportunities Program ont assisté à uneformation d’une journée donnée par M me Michelle Lavallée,de la Coopérative de développement régional.• Accès à la conseillère d’orientation, qui a acquis del’expérience en organisation de l’expo-sciences Studentsfor Science, projet d’entrepreneuriat• Les élèves ont été divisés en deux groupes selon leurniveau scolaire.• Une technicienne en éducation spécialisée a apportéune aide au besoin.• Les responsabilités des élèves à l’égard du projetd’entrepreneuriat correspondaient à leur niveau.• Méthodes d’enseignement adaptées à ces élèves auxbesoins particuliers• Projet d’entrepreneuriat pour les élèves (déterminer leproduit, les activités de vente et de mise en marché)• Soutien de la conseillère d’orientation• Visite de groupe concernant des activités d’entrepreneuriatou des activités possibles de mentorat• Orientation professionnelle individuelle avec les élèves pourdéterminer les places de stage futures• Visite scolaire de groupe au centre de formation des adultespour explorer les possibilités en formation professionnelle eten formation continue• Organisation d’une activité de mentorat (une journéecomplète et une demi-journée)• Atelier d’évaluation de projets pour les élèves et le personnelavec M me Élise Demers, de la Coopérative de développementrégionalLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V584L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

DifficultésManque de documentation en anglais sur l’entrepreneuriatÉvaluationManque de vision communeChangement de personnel parmi les membresde l’équipe communautaire - intervenants essentielsen matière d’entrepreneuriatSolutions• Utilisation minimale de la documentation existante en français•M me Élise Demers a traduit le plan d’affaires et a fourni leYouth Coop Workshop Student Guide.• Attente des services en anglais toute l’année – Une demandea été faite par le Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale• L’enseignante-ressource a préparé une fiche de rapport etune grille d’évaluation modifiées.• Utilisation de l’évaluation actuelle travail-études CQSB-EOP• Deux réunions d’équipe informelles ont eu lieu et ontété organisées par la conseillère d’orientation oul’enseignante-ressource.• Il y a eu un remplacement pour permettre la tenue d’une desréunions.• Comme il fallait terminer le portfolio du Défi de l’entrepreneuriat,la conseillère d’orientation a demandé aux enseignants descommentaires écrits concernant le programme. Cettedemande a permis un temps de réflexion et l’occasionde partager les visions.• Report du processus d’accréditation pour devenir unecoopérative• Report à l’année suivante de la participation au Concoursquébécois en entrepreneuriat et à la Mesure desensibilisation à l’entrepreneuriatLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V585L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4 Les projets entrepreneuriauxet leur expérimentation4.1. Students for Science4.1.1. Contenu du projetExpo-sciences de 2006 de la Québec High School : Students forScienceDescription du projet par les élèves :«L’objectif initial de notre projet déterminé par notre comité de planification -qui a été mis sur pied par les élèves, dirigé par des élèves et composéd’élèves - consistait à organiser l’expo-sciences de 2006 de la QuébecHigh School à l’intention de tous les élèves afin de stimuler leur intérêtpour les sciences. Cette activité était en quelque sorte un moyen demontrer qu’il est possible d’appliquer des principes scientifiques élémentairespour résoudre des problèmes complexes et pour faciliter la vie detous les jours. Chaque élève de l’école devait créer un projet à caractèrescientifique sur le thème «Comment les choses fonctionnent», puis leprésenter aux autres élèves, aux enseignants et aux visiteurs le jour del’expo-sciences. »Cette activité était accompagnée de plusieurs exposés donnés par des scientifiques locaux issus de diversdomaines. Ces exposés ont permis aux élèves de constater que ces derniers sont des gens ordinaires et qu’ils sontaiguillonnés par leur curiosité, leur aptitude à s’interroger et leur détermination à trouver des réponses.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V586L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Cependant, tous les aspects du projet initial n’ont pu être réalisés et l’ampleur de l’activité a dû être réduite enraison des moyens de pression alors en cours de la part des enseignants. La majorité d’entre eux ne voulaient niattribuer ni noter les projets. Les élèves de la première à la quatrième secondaire n’ont donc pas pu participer àl’expo-sciences en créant ou en présentant des projets.Le comité de planification des élèves a toutefois persévéré et il a été décidé de modifier la formule de l’activité pourtenir compte de la situation. En fin de compte, seuls les élèves de cinquième secondaire devaient présenter leursprojets et les plus jeunes seraient invités à visiter l’expo-sciences et à assister aux exposés présentés. On a aussiorganisé pour les élèves de cinquième secondaire une visite de groupe à une prestigieuse expo-sciences régionale :l’Expo-sciences Bell.Tout au long des mois de planification, les élèves organisateurs n’ont jamais perdu de vue leurs objectifs et ontmaintenu leur grande motivation. Le thème de l’expo-sciences est demeuré le même et de nombreux projetsintéressants ont été présentés dans divers domaines scientifiques, notamment ceux du transport (trains « Maglev »ou à sustentation magnétique), de la réfrigération (réfrigération thermoacoustique), de l’optique (lentilles), de lamédecine (allergies et anticoagulants) et des activités récréatives (jeu du ludion).4.1.2. Objectifs4.1.2.1. Les objectifs des enseignants• Stimuler l’intérêt des élèves pour les sciences.• Accroître les connaissances scientifiques des élèves et leur permettre de communiquer leurs découvertes àleurs pairs.• Permettre aux élèves d’acquérir les aptitudes et les attitudes appropriées en entrepreneuriat.• Tenir une activité d’apprentissage selon une approche orientante (GOAL) en sciences.4.1.2.2. Les objectifs de la conseillère d’orientation• Organiser une activité d’apprentissage selon une approche orientante en association avec le départementdes sciences.• Permettre aux élèves d’acquérir les aptitudes et attitudes appropriées en entrepreneuriat.• Offrir aux élèves l’occasion d’en apprendre davantage sur eux-mêmes, sur leurs habiletés et sur leurs forceset faiblesses dans le cadre d’un projet d’entrepreneuriat.4.1.2.3. Les objectifs des élèves (tirés directement du dossier de demande d’inscription auConcours québécois en entrepreneuriat)« Les sciences sont perçues par de nombreux élèves comme étant abstraites, difficiles et conçues seulement pourdes personnes au quotient intellectuel élevé. Bien que ces élèves profitent des commodités de la vie moderne, ilsen savent peu sur l’application des sciences à divers aspects de leur existence, par exemple dans les domainesdes communications et de la santé. La perception selon laquelle il faut être « doué » pour être un scientifiquedissuade même de nombreux élèves d’envisager une carrière en sciences.L’objectif principal de notre projet était donc de susciter l’enthousiasme des élèves pour les sciences. En présentantles projets des élèves de cinquième secondaire et en invitant tous les autres à visiter notre expo-sciences, ilnous a été possible de faire la démonstration du processus de base en sciences - de l’étape du questionnementjusqu’à celle de la conclusion. De plus, nous avons renseigné les élèves sur diverses carrières en sciences eninvitant des conférenciers à venir parler de leur expérience. Les élèves de cinquième secondaire ont aussi eu lachance de connaître de nouvelles découvertes scientifiques grâce à une visite de groupe à l’Expo-sciences Bell.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V587L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Un autre objectif important de l’expo-sciences planifiée par les élèves consistait à inculquer l’esprit d’entreprisechez les élèves de la Québec High School. En juin 2005, plusieurs enseignants en sciences et membres dupersonnel ont rencontré M me Cynthia Blanchette, représentante du Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale,afin de discuter de diverses possibilités pour la réalisation de cette tâche. Après avoir considéré le fait queplusieurs enseignants en sciences seraient absents au cours de l’année scolaire 2005-2006, ils ont décidé quel’expo-sciences serait organisée par les élèves.Comme c’était nous, les élèves, qui étions responsables de chaque aspect de la planification et de l’organisationde l’expo-sciences, ce projet a été pour nous une excellente occasion d’acquérir et de développer des aptitudespour l’entrepreneuriat. Il nous a aussi donné l’occasion de participer au Concours québécois en entrepreneuriat, cequi nous a permis de démontrer et de faire valoir comment nous avons développé nos possibilités de devenirentrepreneurs 12 .»4.1.3. Outils pédagogiquesNous avons invité les élèves à consulter le site www.concours-entrepreneur.org et leur avons fourni quatredocuments d’information pour les aider à comprendre la nature d’un projet d’entrepreneuriat. Cette documentationleur a été remise à titre d’information générale en vue de leur participation au Concours québécois en entrepreneuriatet pour les aider dans leur organisation. Elle comprend :• Définition des valeurs entrepreneuriales en milieu scolaire 13 ;• The Entrepreneurship Contest 2005... It’s All About Student-Led Projects 14 ;• Étapes pour réaliser une structure qui développe les qualités entrepreneuriales 15 ;• La structure 16 .4.1.4. Réalisations des élèves et du personnel4.1.4.1. La direction• A offert un soutien et de l’information concernant la façon de traiter avec lepersonnel scolaire dans un contexte de relations du travail difficiles.• A offert une aide financière sans garantie de remboursement.M. Mark Sutherland,directeur4.1.4.2. L’enseignante-conseillère• A assumé un rôle de leadership pour faire de l’expo-sciences un projet d’entrepreneuriatorganisé par les élèves.• A fourni aux élèves la structure nécessaire pour leur permettre de réaliser leur projet d’entrepreneuriat.• A enseigné les rudiments de la tenue de réunions qui mène à la prise de décisions constructives.• A donné des conseils concernant l’organisation d’une expo-sciences.• A conçu l’évaluation de l’expo-sciences en chimie.• A supervisé la visite à l’Expo-sciences Bell.12. Expo-sciences de 2006 de la Québec High School: Students for Science - inscription au Concours québécois en entrepreneuriat(traduction).13. Dominique DUNN, et Anick GASSEW, Développement des valeurs entrepreneuriales en milieu scolaire, Commission scolairedes Chic-Chocs, juin 2001.14. Patty ARNOLD, The Québec Entrepreneurship Contest 2005... It’s All About Student-Led Projects, Riverside School Board.15. Document du Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale et du Carrefour jeunesse-emploi Chauveau.16. Document du Défi de l`entrepreneuriat jeunesse, du Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale et du Carrefourjeunesse-emploi Chauveau.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V588L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.4.3. La conseillère d’orientation• A assumé un rôle de leadership pour faire de l’expo-sciences un projet d’entrepreneuriat organisé par les élèves.• A donné des conseils aux élèves pour la réalisation de leur projet.• A contribué à maintenir la motivation des élèves à poursuivre le projet quand les difficultés se présentaient.• A offert son savoir-faire dans l’organisation de la partie du projet axée sur les carrières.• A assuré la liaison avec des ressources communautaires désireuses de contribuer au succès du projet.• A produit une présentation PowerPoint résumant l’expérience de l’organisation de l’expo-sciences et qui a étéremise, à la cérémonie des finissants, à tous les élèves en guise de souvenir de leur participation au projet.• A supervisé la visite à l’Expo-sciences Bell et au gala régional du Concours québécois en entrepreneuriat.4.1.4.4. Les élèvesLe comité directeur de planification de l’expo-sciences et les sous-comités, tous constitués d’élèves, ont fait del’organisation de cette activité un succès. Ils ont aussi organisé la tenue de conférences portant sur les carrières ensciences à l’intention de tous les élèves. Les élèves ont assumé la responsabilité d’organiser une visite à l’ExposciencesBell à l’Université Laval pour tout le groupe de chimie. Le comité directeur de planification a préparé ladocumentation pour l’inscription au Concours québécois en entrepreneuriat. Avec l’aide de la conseillère d’orientation,il a aussi préparé l’inscription à la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat. Les élèves ont gagné àl’échelle régionale dans la catégorie secondaire, formation générale (collectif) du Concours québécois en entrepreneuriatet ont remporté le certificat d’excellence.Comité directeur étudiantde planification de l’expo-sciencesComité de planificationcomplet de l’expo-sciencesLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V589L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.5. Organisation du travailLes élèves se sont organisés eux-mêmes et ont créé cinq comités dotés de responsabilités distinctes.Le comité directeur de planification s’est réuni deux fois par semaine et était responsable de superviser l’ensemblede l’expo-sciences. Il était aussi mandaté par le groupe pour préparer l’inscription au Concours québécois enentrepreneuriat et à la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat. Un membre du comité directeur faisait partiede chaque sous-comité pour s’assurer de la bonne marche de la planification. En plus de ce rôle, une membre ducomité directeur de planification, Laura Arul, avait la responsabilité d’assurer la liaison avec le personnel de l’école.Un autre membre du comité directeur, Robert Puckrin, était responsable de conserver les dossiers de chaqueréunion. Une copie des procès-verbaux figure à l’annexe de l’inscription au Concours québécois en entrepreneuriat.Les réunions du comité directeur de planification et des sous-comités ont eu lieu en présence de la conseillèred’orientation à l’heure du lunch à compter de décembre 2005. Les membres du comité directeur se sont réunisavec la conseillère d’orientation à quelques reprises au cours des heures de classe pendant la période d’inscriptionau Concours québécois en entrepreneuriat. Cependant, le courrier électronique a été le moyen de communicationprivilégié entre la conseillère et les membres du comité directeur pendant cette période. Une réunion aaussi eu lieu au cours de la relâche scolaire de mars.Le sous-comité de l’organisation et de la programmation était responsable de mettre au point le cadre organisationnelde l’activité. Le sous-comité des commandites a sollicité des prix pour les gagnants de l’expo-sciences.Le sous-comité des conférences s’est occupé de l’organisation de la journée de l’expo-sciences sur les carrières.Le sous-comité de la visite de groupe a planifié la sortie à l’Expo-sciences Bell. Ces sous-comités se sont réunistoutes les semaines pendant l’heure du lunch à compter de décembre 2005.Le schéma organisationnel ci-dessous indique les rôles des membres dans le projet.Comité directeurLaura ArulSepehr NaserkhakiRobert PuckrinJeremy WongPersonnel de la Q.H.S.Conseillers – projetsDiane Dee HostetlerConseillère d’orientationCharles SiasEnseignant en sciencesEnseignantes responsablesdes évaluations des projetsen sciencesPaule CantinCatherine TalbotSous-comité de la visitede groupeSous-comité –organ. et progr.Sous-comitédes commanditesSous-comitédes conférencesLaura ArulPamela BacheldarErica BlackburnRobert PuckriinKit CheungTania VerreaultJeremy WongÉric BeaudreauJean-Denis LemieuxCharles RichardSepher NesserkhahiWilliam BoucherIrene ChuSimon GarceauJeffrey O’ConnorLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V590L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Rôles et tâchesComité ou sous-comitéComité directeur :Laura Arul, Sephr Naserkhaki, Robert Puckrin, Jeremy WongSous-comité des conférences :William Boucher, Irene Chu, Simon Garceau,effrey O’Connor, Sepehr NaserkhakiSous-comité de la visite de groupe :Laura Arul, Pamela Bacheldar, Erika BlackburnSous-comité de l’organisation et de la programmation :Kit Cheung, Robert Puckrin, Tania VerreaultSous-comité des commandites :Éric Beaupreau, Jean-Denis Lemieux, Charles Richard,Jeremy WongTâchesCoordonner tout le processus organisationnel, superviser lessous-comités, prendre les décisions majeures, s’assurer de labonne marche de la planification, déterminer les tâches dechaque sous-comité, préparer la documentation pour l’inscriptionau Concours québécois en entrepreneuriatTrouver des membres de la communauté scientifique locale quivoudraient s’adresser à des élèves et communiquer avec eux,obtenir tous les billets de permission permettant aux élèves des’absenter des cours et d’assister aux conférences, s’assurerque les conférenciers étaient accueillis à leur arrivée et qu’onleur servait des rafraîchissementsObtenir la permission de la direction de l’école pour la visite àl’Expo-sciences Bell le 16 mars, réserver des places pour lavisite de groupe, trouver deux enseignants pour superviser legroupe, organiser le transport vers le lieu de l’Expo-sciencesBell, obtenir et recueillir les billets de permission des élèvesMettre les bureaux en place et s’assurer qu’il y avait dessources d’alimentation électrique pour les projets qui en avaientbesoin, inviter les autres classes à visiter l’expo-sciences, établirun horaire pour les visites des groupesDéterminer les commanditaires et les entreprises locales aveclesquels il fallait communiquer, établir l’objectif pour lescommandites, communiquer avec des entreprises locales pourobtenir des donsCalendrier de production pour l’organisation et la planification de l’expo-sciencesComité de planification de l’expo-sciences - tâches du comitéComité de planification complet :• Former le comité directeur et les sous-comités.• Créer les sous-comités.Comité des conférences :• Trouver des membres de la communauté scientifique localequi voudraient s’adresser à des élèves.• Communiquer avec des conférenciers possibles et les inviterà présenter un exposé à l’expo-sciences.• Obtenir les billets de permission permettant aux élèves de s’absenterdes cours et d’assister aux conférences.• Accueillir les conférenciers et leur servir des rafraîchissements.Sous-comité de la visite de groupe :• Obtenir la permission de la direction de l’école pour la visiteà l’Expo-sciences Bell le 16 mars.• Trouver deux enseignants pour superviser le groupe.• Réserver des places pour le groupe à l’Expo-sciences Bell.• Obtenir et recueillir les billets de permission des élèves.Sous-comité de l’organisation et de la programmation :• Établir un horaire pour les visites des groupes.• Mettre les bureaux en place et s’assurer qu’il y avaitdes sources d’alimentation électrique pour les projetsqui en avaient besoin.• Inviter les enseignants à amener leurs groupes à l’expo-sciences.Sous-comité des commandites :• Déterminer les commanditaires et les entreprises localesavec lesquels il fallait communiquer.• Formuler une demande écrite pour les dons.• Communiquer avec des entreprises locales pour obtenir des dons.Calendrier de réalisation des tâches• Du 5 au 7 décembre• 30 janvier• Du 7 décembre au 22 février• Du 22 au 26 février• 22 et 23 février• 1 er mars• 14 février• Du 14 au 22 février• 23 février• Du 23 février au 15 mars• Du 8 au 23 février• Du 28 février au 1 er mars• Du 24 au 28 février• Du 7 décembre au 13 février• Du 13 au 20 février• 20 févrierLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V591L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.6. RésultatsL’expo-sciences de 2006 de la Québec High School a étéun franc succès à tous les points de vue. Presque latotalité des élèves de l’école - au nombre de 380 - ont eul’occasion de venir voir les projets de cinquième secondaireau cours de la journée. Chacune des douze classesqui ont visité l’expo-sciences a passé une quinzaine deminutes à observer les projets et à discuter avec lesélèves qui les avaient réalisés. Tous semblaient avoirapprécié l’occasion de visiter notre expo-sciences etnous avons reçu de bons commentaires des élèves etdes enseignants qui y sont venus.ConférencierEn plus des visites à l’expo-sciences, il faut noter la participation de 54 élèves à quatre conférences. Même si nousnous attendions à une plus forte participation, ce nombre relativement faible ne nous a pas déçus, car la participationétait strictement volontaire et la semaine précédant la relâche est toujours occupée; en effet, beaucoupd’élèves se préparaient aux examens et n’ont pas pu assister à cette activité. Cependant, les élèves qui ont assistéà l’une ou l’autre des conférences ont apprécié l’occasion d’en apprendre sur la carrière et l’expérience d’un scientifique.En ce qui concerne les commandites, nous avons reçu un total de 150 $ en dons de deux entreprises locales.Nos frais ont été relativement peu élevés; nous n’avons eu qu’à payer les rafraîchissements pour les conférenciers,certaines fournitures et les dépenses (pizza et autres) pour la fête organisée pour le comité de planification.Comme tout le matériel utilisé a été emprunté de l’école, nos frais n’ont pas dépassé nos recettes. Nous avonsmême réalisé un bénéfice et nous en avons fait don à l’école pour une prochaine activité d’entrepreneuriat. Notreobjectif principal n’était pas de faire un profit, mais nous étions heureux que l’expo-sciences n’engendre pas decoûts pour l’école.Dans l’ensemble, l’expo-sciences de la Q.H.S. a été un franc succès et a attiré la participation de toute l’école.Les élèves et les membres du personnel qui y ont fait une visite ont apprécié l’expérience, et chacun sembleavoir bénéficié de sa valeur éducative. Nous espérons avoir donné le goût à d’autres élèves d’organiser desactivités dans l’école, que ce soit par l’entremise du conseil étudiant ou en préparant des événements commel’expo-sciences.Visite à l’Expo-sciences BellLE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V592L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.7. Évaluation de l’expérimentation4.1.7.1. L’évaluation faite par les élèves(tirée directement du dossier d’inscription au Concours québécois en entrepreneuriat)« L’expo-sciences de la Québec HighSchool représente une importanteexpérience d’apprentissage pour tous lesélèves qui ont participé à sa planification.Pendant la préparation de cet événement,nous avons acquis nombre d’aptitudes etde valeurs, allant du travail d’équipe à lacommunication en passant par la gestiondu temps. Nous avons en outre tiréd’importantes leçons de patience, decoopération et de persévérance. Nous étions responsables de l’organisationd’une activité pour toute l’école et, à cette fin, nous avons dûdévelopper notre créativité et nos habiletés quant à la résolution deproblèmes. L’organisation de l’expo-sciences a été vraiment profitable pour tous lesélèves membres du comité de planification; nous avons tous acquis d’importantes valeurs et qualitésqui nous seront extrêmement utiles dans nos entreprises futures.L’expo-sciences de la Québec High School est en soi un événement très important, car il constitue pour nous unmoyen de susciter l’intérêt des élèves pour les sciences et de faire la démonstration de fascinants phénomènesscientifiques sous la forme de projets présentés. Elle offre aux élèves un moyen d’accroître leur connaissance dessciences en voyant les réalisations de leurs camarades. Nous espérons avoir amélioré ainsi le monde qui nousentoure en élargissant les connaissances des élèves et en leur faisant davantage prendre conscience que l’avenirrepose en grande partie sur les sciences et les scientifiques d’aujourd’hui et de demain. En stimulant l’intérêt desélèves de la Québec High School pour les sciences, nous croyons avoir réussi à atteindre notre objectif.Le présent document a été entièrement préparé et rédigé par les quatre élèves membres du comité directeur deplanification de l’expo-sciences. Nous avons consacré beaucoup de temps à la préparation de cette documentationet nous sommes plutôt fiers du résultat. Nous avons fait la preuve que nous, c’est-à-dire un groupe d’élèvesbénévoles, avons été capables de planifier et d’organiser un événement important dans l’école et d’en faire unevéritable réussite. Fait plus important encore, nous avons montré que nous avons développé et amélioré denombreuses aptitudes pour l’entrepreneuriat et que nous avons accru nos possibilités comme futurs entrepreneurs.Nous estimons que ce type d’expérience d’apprentissage nous rend aptes à remporter le Concours québécoisen entrepreneuriat. »LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V593L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Aptitudes pour l’entrepreneuriat développées par les élèvesNom du comitéou du sous-comitéNom des élèvesSens des responsabilitésAutonomieTravail en équipeSolidaritéLeadershipRésolution de problèmesOrganisationCommunicationGestion du tempsPersévéranceCréativitéPatienceCourtoisieComité directeurOrganisationet programmationConférencesCommanditesLauraSepehrRobertJeremyRobertKitTaniaSepehrIreneSimonJeffreyWilliamJeremyCharlesEricJean-DenisVisite de groupe LauraPamelaErika* Le nom de l’élève responsable de chaque sous-comité est en gras.4.1.7.2. L’évaluation faite par le personnelLe personnel de la Québec High School estimait qu’il était important de poursuivre la tradition de l’organisationd’une expo-sciences, car c’est une excellente occasion d’apprentissage pour les élèves. Faire le bond vers l’organisationde cette activité par les élèves était un saut dans l’inconnu. Cependant, nous savions que les élèvesbénéficieraient de cette expérience en améliorant leurs aptitudes et attitudes en entrepreneuriat. Les défis se sontamplifiés à mesure que l’année progressait. Le projet a été maintenu à flot uniquement parce que les élèvesétaient extrêmement bien organisés et déterminés à ce que l’expo-sciences ait lieu.Conseillère d’orientation et comité directeurde planification; gala 2005 du Concours québécoisen entrepreneuriatLa qualité de la documentation accompagnant l’inscriptionau Concours québécois en entrepreneuriattémoigne du haut calibre des élèves qui ont pris partau projet. Remporter le concours en entrepreneuriat àl’échelle régionale indique clairement que l’objectifinitial a été atteint : améliorer les aptitudes et attitudesdes élèves en entrepreneuriat. Une des dernièresphrases écrites par les élèves dans la documentationd’inscription décrit bien le lien qui peut être fait entrel’objectif de l’apprentissage selon une approche orientanteet un projet de ce genre : « ... nous avons montréque nous avons développé et amélioré de nombreusesaptitudes pour l’entrepreneuriat et que nous avonsaccru nos possibilités comme futurs entrepreneurs. »LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V594L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.1.8. Suites du projetBien que l’expo-sciences ait été un succès, il n’y a aucunegarantie que le projet puisse être répété. Il a vu le jour sous cetteforme en raison de circonstances exceptionnelles et d’un manquede ressources humaines au cours de l’année en question. Si l’activitéétait reprise, les responsables parmi le personnel auraient às’engager dans le même projet d’entrepreneuriat. La taille restreintede l’école peut présenter un avantage pour la mise sur pied et lebon fonctionnement de projets. Cependant, le même personnel estsouvent sollicité pour de nombreuses activités, ce qui donne lieu àdes choix difficiles. Le projet de l’expo-sciences n’a pas reçu lapriorité cette année précisément pour cette raison et les suivantes :• Conseillères d’orientation : projet d’entrepreneuriat pour 2006-2007 avec des besoins spéciaux et des élèvesà risque.• Enseignants de sciences : le département des sciences a choisi de revenir à la formule d’expo-sciencesdirigée par le personnel pour 2006-2007.4.2. EOP Co-op4.2.1. Contenu du projetLes élèves qui participaient à ce projet ont été regroupés et ont suivi un programme axé sur le développementd’attitudes favorables à l’entrepreneuriat. Ces élèves ont suivi le programme normal, sauf pour l’anglais, les mathématiqueset un cours préparé localement qui comprenait des notions en entrepreneuriat. Les élèves de troisièmesecondaire avaient quatre périodes de cours EOP au cours d’un cycle de neuf jours et ceux de quatrième secondaireen avaient six. Dans chaque cas, deux des périodes des élèves étaient réservées au projet d’entrepreneuriat.Les autres périodes étaient axées sur la préparation au monde du travail. Les élèves ont aussi travaillé dans leurclasse sur des projets qui visaient le même objectif, mais les projets et les activités pédagogiques étaient distincts.Le programme a été conçu pour répondre aux besoins des élèves, comme le décrit le tableau ci-dessous :Élève Année Âge Dernier cours Dernier cours Difficultéd’anglais réussi de maths réussi d’apprentissage1. 3 e sec. 15 Élémentaire Élémentaire Résultat de test :forte dysphasie2. 3 e sec. 15 6 e année 6 e année Dysphasie modérée /forte3. 3 e sec. 15 6 e année 6e année Dysphasie modérée /forte4. 3 e sec. 15 6 e année 6 e année Difficultés d’apprentissage5. 3 e sec. 14 6 e année 2 e sec. En attente de test6. 3 e sec. 16 6 e année 6 e année Dysphasie modérée /forte7. 3 e sec. 15 6 e année 6 e année Difficultés d’apprentissage8. 3 e sec. 15 6 e année 2 e sec. En attente de test9. 3 e sec. 17 1 re sec. 6 e année Code 50 du MELSVert : élève de troisième secondaireOrange : élève de quatrième secondaireBrun : élève travaillant avec des matières de première secondaireBleu : difficultés d’apprentissage reconnues - (documents disponibles)LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V595L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Élève Année Âge Dernier cours Dernier cours Difficultéd’anglais réussi de maths réussi d’apprentissage10. 4 e sec. 15 6 e année 6 e année Code 53 du MELS• compétences fonctionnellesen maths11. 4e sec. 20 Élémentaire Élémentaire Code 33 du MELS et• compétences fonctionnelles faible déficienceen mathsintellectuelle12. 4 e sec. 17 6 e année 1 re sec. Difficultés d’apprentissageen communicationnon verbale13. 4 e sec. 16 1 re sec. 6 e année Dysphasie modérée /forte14. 4 e sec. 17 2 e sec. 1 re sec. QI faible, problèmes decomportement15. 4 e sec. 16 6 e année 6 e année Mémoire faible à courtterme et long termeVert : élève de troisième secondaireOrange : élève de quatrième secondaireBrun : élève travaillant avec des matières de première secondaireBleu : difficultés d’apprentissage reconnues - (documents disponibles)4.2.2. ObjectifsL’ensemble de ce programme est fondé sur la « diversification des parcours de formation » planifiée par le MELS.Elle « a principalement pour objectif de favoriser la diplomation et de contrer le décrochage. On reconnaît que lesélèves ne sont pas tous semblables et que l’on doit varier les parcours pour respecter leur diversité [...] on permetaux élèves en difficulté d’avoir accès à une formation renouvelée menant à l’emploi et de sortir de l’école avec unequalification. [...] Pour ce qui est des élèves qui terminent le premier cycle du secondaire sans satisfaire auxattentes en langue et en mathématique, ils ont accès à un autre parcours : le parcours de formation axé surl’emploi. Ce dernier allie formation générale et formation pratique en milieu de travail... 17 »On a pris la décision à l’école d’offrir un soutien dont avait besoin un groupe d’élèves à risque et handicapés avantque le gouvernement n’assure la mise en œuvre complète et le soutien financier du parcours de formation axé surl’emploi en tant que partie intégrante du Programme de formation de l’école québécoise. Les objectifs ou lescompétences en matière d’anglais et de mathématiques sont donc les mêmes que les compétences habituelles aupremier cycle du secondaire. L’Educational Opportunities Program comprend différentes compétences, maiscomme la réforme ne touche pas officiellement le deuxième cycle, nous avons recherché les compétences pertinentes,puis offert une formation à une équipe de trois enseignants pour les évaluer.Le but principal du projet EOP d’entrepreneuriat était de démarrer une entreprisequi pourrait devenir une coopérative exploitée par des élèves. Le produitou le service serait déterminé par les élèves. Au départ, le volet entrepreneuriata été défini seulement par un membre du personnel enseignant et les élèvesdevaient jouer un rôle actif à la direction des comités. Suivraient plus tarddans l’année les affectations à des postes de travail soit dans l’entreprisecréée par le projet EOP, soit dans la communauté.17. « Diversification des parcours », Virage, vol. 8, n° 2.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V596L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Buts et objectifs des enseignants :• Entrepreneuriat - Élèves de troisième et quatrième secondaire : groupe de DougOffrir le soutien pour démarrer une entreprise exploitée par des élèves et leur enseigner les habiletés pourfabriquer le produit• EOP - Élèves de troisième secondaire : groupe de BrendaÉtablir un climat de confiance permettant aux élèves de trouverdes façons positives de décrire leur personnalité et leursaptitudes afin d’examiner les parcours possibles de carrières etd’apprentissage dans une perspective d’avenir.Donner aux élèves de l’expérience pratique de travail enéquipe en leur faisant préparer divers plats à l’aide derecettes qu’ils auraient apportées et sélectionnées par vote.En plus de bien préparer les élèves à tout type de stagedans le cadre de cours, cette activité culinaire offre aussiplus de souplesse qu’un projet de plus grande envergurepour passer rapidement à l’étape du stage.• EOP / anglais - niveau fonctionnel / maths - niveau fonctionnel, élèves de quatrième secondaire :groupe de TeresaAnglais : Accent sur l’amélioration de la compréhension en lecture et sur les méthodes de rédaction (voir lesdocuments du MELS concernant l’anglais fonctionnel) - Donner aux élèves la possibilité d’obtenir des créditsde deuxième ou troisième secondaire en anglais.Maths : Accent sur l’amélioration des compétences de base et sur les programmes individuels (voir lesdocuments du MELS concernant les maths de niveau fonctionnel de première et deuxième secondaire) -Donner aux élèves une autre chance d’obtenir des crédits de première ou de deuxième secondaire enanglais.Volet EOP : Donner aux élèves une expérience pratique du « monde du travail » en tant que groupe d’entrepreneurs,ou encore en matière d’information ou d’orientation sur les carrières. Donner aux élèves la possibilitéde concrétiser une réussite personnelle et d’accroître ainsi leur motivation et l’estime d’eux-mêmes.EOP : Utilisation de Destination 2020 et de Jouer... pour de vrai.Objectifs dérivés de ces deux outils :Gestion personnelle• Créer une image positive de soi-même et comprendre son influence sur la vie et le travail personnels.• Développer des habiletés pour établir des rapports positifs dans la vie personnelle.• Apprendre à réagir à un changement et à la croissance.Exploration de l’apprentissage et du travail• Faire le lien entre l’apprentissage continu et le processus de perfectionnement professionnel actuel et futur.• Trouver, comprendre et utiliser l’information liée à la vie ou au travail.• Comprendre comment le travail contribue à la communauté.• Comprendre comment les besoins sociaux et économiques influencent la nature et la structure du travail.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V597L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

Orientation de la vie ou de la carrière personnelle• Développer des habiletés pour chercher, obtenir oucréer et garder un emploi.• Faire un lien entre la prise de décisions et l’orientationde sa vie ou de sa carrière.• Explorer et comprendre l’interrelation entre les rôlesdans la vie.• Explorer les scénarios de vie ou de travail nontraditionnels.• Comprendre et expérimenter le processus d’orientationde sa vie ou de sa carrière.• Établir un lien entre les modes et étapes de vie et l’orientation de sa vie ou de sa carrière.• Prendre conscience du processus d’orientation de sa vie ou de sa carrière et en assumer la responsabilité.Lien avec le volet entrepreneuriat : Accent sur deux principales compétences transversales, CC5 (adoption deméthodes de travail efficaces, élément essentiel aux réunions et à la réalisation des projets de fabrication demosaïques) et CC8 (coopération avec les autres, élément aussi lié directement à la participation aux réunions et àla réalisation des projets).Domaines généraux de formation :Permettre aux élèves d’élaborer et de réaliser des projets conçus pour développer leurs possibilités et les aider às’intégrer à la société adulte :• Connaissance de soi, de ses possibilités et de ses modes d’actualisation;• Appropriation des stratégies liées à un projet;• Connaissance du monde du travail, des rôles sociaux, des métiers et des professions.Sensibilisation à l’environnement ainsi qu’aux droits et aux responsabilités des consommateurs :• Utilisation responsable des biens et des services.Sensibilisation à son rôle de citoyen et de membre d’une collectivité :• Promotion des règles du comportement en société;• Participation, coopération et solidarité.4.2.3. Outils pédagogiquesProjet EOP - Réunionde coopérative4.2.3.1. Séries Jouer ...pour de vrai 18 et Destination 2020 19Les séries Jouer...pour de vrai et Destination 2020 ont servi de bases pour l’établissement du programme. Labrochure Tu cherches un emploi 20 produite par Ressources humaines et Développement social Canada a aussiété utilisée.4.2.3.2. La grille d’évaluationLe programme comprend à la fois des notions sur le monde du travail et des applications pratiques de ces notions.Les trois enseignants qui ont participé à son élaboration ont conçu une grille d’évaluation qui fait ressortir lescompétences liées à l’acquisition d’attitudes appropriées en entrepreneuriat.18. Centre national en vie-carrière: http://lifework.ca.19. Centre national en vie-carrière : http://lifework.ca.20. Pour obtenir des exemplaires : www.jeunesse.gc.ca ou Ressources humaines et Développement social Canada, Centre derenseignements, 140, promenade du Portage, Phase IV, niveau 0, Hull (Québec) K1A 0J9.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V598L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.3.3. La Coopérative de développement régionalOutils pédagogiques en entrepreneuriat fournis par la Coopérative de développement régional :• Youth Coop Workshop Student Guide;• Plan d’affaires traduit.4.2.3.4. Le Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-NationaleLes outils pédagogiques en entrepreneuriat fournis par le Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationalecomprenaient notamment la documentation suivante : Évaluation des qualités entrepreneuriales et Étapes pourréaliser une structure qui développe les qualités entrepreneuriales 21 .4.2.4. Réalisations des élèves et du personnel4.2.4.1. Les réalisations des élèvesLes élèves ont créé des mosaïques : un panneau de liège mural et un ensemblede sous-verres. Ils ont préparé deux modèles de chacun et les ont soumis àl’ensemble des élèves pour savoir quelles combinaisons de couleurs leursemblaient les plus attrayantes.Ils ont appris à :• Tenir une réunion et travailler dans leurscomités respectifs.• Estimer les quantités de matériel nécessaireset établir le coût final du produit.• Présenter leur produit devant leurs pairs.• Produire et mettre en marché leur produit.Les élèves de troisième secondaire qui ontparticipé à la préparation de plats cuisinés ontappris à :• Faire des recherches sur différentesprofessions et sur les exigences de travail danschaque domaine.• Déterminer leurs aptitudes.• Développer leurs aptitudes à travailler en équipe et à suivre des directives.4.2.4.2. Les réalisations du personnelL’équipe a non seulement conçu et créé de toutes pièces un programme, mais elle a aussi réussi à garder lesélèves en question à l’école. Les membres ont rassemblé leurs talents pour mettre le programme pleinement enmarche et pour trouver des solutions innovatrices aux problèmes qui survenaient. Ils ont conçu une grille d’évaluation,trouvé des fonds pour le remplacement des ressources enseignantes qui faisaient partie de l’équipe du projetEOP et ont maintenu leurs efforts pour assurer la réussite du projet malgré le manque de temps pour la planification.21. Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, Fonds Jeunesse Québec.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V599L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.5. Organisation du travailAu cours de la séance de formation sur les coopératives animée par M me MichèleLavallée, les élèves ont élu le comité directeur pour leur projet d’entrepreneuriat.M me Élise Demers, de la Coopérative de développement régional, a continué de noussoutenir activement dans le processus de structuration du projet visant la mise surpied d’une coopérative d’élèves; elle aide actuellement à l’évaluation du projet avecles élèves.4.2.6. RésultatsLes élèves sont demeurés à l’école et ont progressé dans leur apprentissage, particulièrementen mathématiques et en anglais. Certains ont fait preuve d’un espritd’initiative supérieur à celui qu’on connaissait d’eux. Les élèves ont appris latechnique de fabrication d’une mosaïque en tuiles de céramique. Ils ont appris lesfondements de la fabrication et de la mise en marché d’un produit. Ils ont aussiappris à travailler en comités et ont acquis les rudiments du démarrage d’unecoopérative.Les élèves seront aussi évalués par leur enseignant pour le projet d’entrepreneuriat, M. Douglas Williams, aumoyen du formulaire original d’évaluation travail-études CSCQ-EOP. Nous avons décidé d’utiliser ce moyen d’évaluationpour aider les élèves à comprendre le lien entre l’éthique de travail dans leur projet et les attentes dumonde du travail.4.2.7. Évaluation de l’expérimentation4.2.7.1. L’évaluation de Douglas Williams« Les élèves ont fait un excellent travail de mise en marchéet de fabrication. Les deux tiers de l’année scolaire se sontécoulés, et nous commençons maintenant à vendre lesproduits et à prendre les commandes de fabrication. Sinous nous étions mieux organisés, nous aurions sûrementrempli des commandes avant Noël. L’aptitude des élèves àtenir des réunions s’est grandement améliorée après leuratelier d’une journée, qui les a aidés à définir les rôles et àutiliser le cadre de travail qu’offre une réunion. Au moment de déterminer le prix à demander pour chaque article,on a tenu une réunion au cours de laquelle on a indiqué aux élèves les coûts de base et on leur a demandé decalculer le coût réel de chaque article. Cet exercice n’était pas sans embûches, compte tenu de leurs aptitudes enmathématiques et de la difficulté d’estimer les quantités d’après le matériel utilisé et le nombre d’articles terminés.»4.2.7.2. L’évaluation de Brenda MurrayM. douglas williams,enseignant à l’eopm me brenda murray,enseignante en éducationspécialisée« Les élèves ont commencé à prendre conscience de leurs aptitudes et à savoircomment explorer différentes professions. Le projet de préparation d’un platcuisiné les a aidés à développer leur aptitude à travailler en équipe et à suivredes directives. Il a été aussi utile en leur faisant vivre des expériencesconformes à la réalité quand ils se trouvaient dans la cuisine. Toutefois, lesélèves n’ont pas manifesté un grand intérêt envers l’exploration de leurs futurscheminements de carrière, ce qui pourrait être attribuable à leur rendementscolaire actuel inférieur à la moyenne et à la peur qui s’ensuit lorsqu’ilspensent au moment où ils quitteront l’école. »LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V600L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.7.3. L’évaluation de Teresa Spyksma« Je pense que ce type de projet est très important. Il ne fait aucundoute que les élèves ont connu de meilleures possibilités d’apprentissageet une plus grande réussite que s’il n’y avait pas eu de projet. »Il faut noter que l’évaluation de l’ensemble du projet a été assez difficile.Beaucoup de questions se sont posées :m me teresa spyksma,enseignante-ressource• Comment bien évaluer des élèves qui sont officiellement en troisième ou quatrième secondaire, mais quiessaient d’obtenir leurs crédits de premièere ou de deuxième secondaire dans une classe comprenantplusieurs niveaux?• Les notes sont-elles fondées sur les devoirs ou les examens, ou sur les nouvelles compétences?• Le cours EOP devrait-il être sanctionné par des notes ou seulement par la mention réussite ou échec?• Quel est clairement le lien entre le cours EOP, les maths et l’anglais?Des activités auraient pu être conçues pour compléter le projet d’entrepreneuriat. Cependant, les parents et lesélèves s’attendaient à ce qu’on vise pleinement l’acquisition des crédits en maths et en anglais. Il aurait fallu établirclairement au départ que certaines activités en maths et en anglais devraient prendre la forme d’un apprentissageselon une approche orientante.4.2.7.4. L’évaluation de Diane Hostetler, conseillère d’orientation« Le projet a intégré les principes de l’apprentissage selon une approche orientante GOAL, car les élèves suivaientun programme reposant sur Destination 2020 et Jouer... pour de vrai, ce qui en constitue un aspect positif. Cesélèves avaient besoin des plus grandes possibilités pour apprendre davantage sur eux-mêmes et pour apprendrecomment offrir leur contribution à la société plus tard.Le volet entrepreneuriat a été intégré au programme dans le but de trouver des emplois pour les élèves, car ilm’aurait été difficile d’assumer la responsabilité d’en trouver pour tous. Cette réalité n’était pas claire pour lesenseignants; autrement, de faux espoirs et des déceptions sont créés pour tout le monde.Le volet entrepreneuriat visait aussi à aider les élèves à se rendre compte qu’ils possèdent aussi ce qu’il faut pourêtre entrepreneurs. Le volet améliorerait leur estime d’eux-mêmes, espérait-on, et servirait de catalyseur audéveloppement de leur autonomie.On a consacré beaucoup de temps à l’organisation de réunions et d’ateliers, mais avec un succès mitigé. Laconception du programme et l’établissement des objectifs ont été très difficiles et ont fini par nous coûter la participationau Concours québécois en entrepreneuriat et à la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat. On amanqué de temps pour poursuivre le réseautage avec les ressources communautaires existantes comme lesCEDEC. On a donc perdu des occasions de dénicher et de créer des emplois pour nos élèves ainsi que d’obtenirdes appuis financiers de la communauté locale pour notre volet entrepreneuriat. »LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V601L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

4.2.8. Suites du projetTout le monde a considéré l’ensemble du projet EOP comme une expérience valable et constructive pour lesélèves. Nous voulons continuer à développer ce projet l’an prochain, y compris le volet entrepreneuriat. Nousavons demandé au comité paritaire en éducation spécialisée de la CSCQ d’accroître la tâche de travail de l’enseignanteresponsable afin de rendre le projet viable. Nous avons aussi présenté une demande de financement dansle cadre du Programme de subventions destinées au perfectionnement et à l’innovation. Ces fonds nous permettraientde tenir les réunions d’équipe nécessaires pour continuer à orienter le programme vers un parcours deformation axé sur l’emploi. Les réunions sur le classement des élèves et les programmes de formation individualiséssont imminents et nous aideront à désigner les élèves qui pourraient bénéficier de ce programme en 2007-2008.Enfin, nous espérons trouver plus de ressources communautaires qui nous aideront dans ces démarches. On acommuniqué avec des organismes communautaires comme le CEDEC afin qu’ils contribuent davantage à notreprojet. Avec l’aide de la représentante de la Coopérative de développement qui a travaillé avec nous cette année,nous espérons avoir l’occasion de mettre la dernière main au projet Young Blazers Co-op avec l’accord des élèvesparticipants. Avec l’apport des élèves, nous espérons travailler davantage cette année au développement de leursaptitudes de leadership en entrepreneuriat. Nous essaierons encore une fois l’an prochain de participer auConcours québécois en entrepreneuriat et à la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V602L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

5 Recommandations5.1. Students for Science• Attribuer au projet le temps du personnel et les ressources financières nécessaires.• Intégrer cette activité au projet éducatif.• Définir et garder à l’esprit l’objectif initial à atteindre avec les élèves.• Mettre en place une structure et guider les élèves participant à ce type de projet.• Transmettre aux élèves les outils et connaissances nécessaires en entrepreneuriat : rudiments de la tenued’une réunion, prise de décisions démocratique, notions de base de comptabilité et d’établissement d’unbudget, compréhension et pratique de relations publiques positives.• Travailler en partenariat avec des ressources communautaires pour aider à la réalisation du projet.• Accorder la priorité au leadership des élèves : le personnel qui participe à un projet semblable doit jouer unrôle consultatif auprès des élèves.• Déterminer ce qui incite en premier lieu les élèves à prendre part au projet. Pour nos élèves et notrepersonnel, la possibilité de participer au Concours québécois en entrepreneuriat a été le couronnement del’activité. Les ressources financières obtenues de la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat ont aussi étéperçues comme un élément favorable. Cependant, les élèves désiraient avant tout assurer leur participationà une expo-sciences.• Planifier la tenue de l’expo-sciences à caractère entrepreneurial suffisamment tôt pour permettre la participationà l’Expo-sciences Bell.• Planifier l’activité en fonction de l’exigence suivante : la Mesure de sensibilisation à l’entrepreneuriat exige laparticipation au Concours québécois en entrepreneuriat.5.2. EOP Co-op• Promouvoir le travail en équipe : il faut tenir compte des talents, des qualités personnelles et de la charge detravail des enseignants si l’on veut faciliter la réussite d’un projet de ce genre. La direction de l’école doitparticiper. On doit réserver du temps de la conseillère d’orientation et des enseignants pour l’élaboration duprogramme, le réseautage avec les ressources communautaires et l’établissement des objectifs en équipe.Les buts et les responsabilités individuelles doivent être clairement définis. On doit tenir des réunions aumoins une fois par mois.• De la documentation en anglais doit être facilement accessible. Réaliser un projet d’entrepreneuriat est en soiun défi dans nos écoles. La nécessité de traduire des documents peut devenir un élément dissuasif pour lapoursuite de projets semblables.• Les enseignants doivent avoir déterminé les critères d’évaluation dès le départ pour maintenir l’adhésion desélèves. Cette façon de procéder peut guider les élèves et contribuer à développer leurs aptitudes à l’entrepreneuriatet leur sens du leadership. Les élèves et les parents peuvent ainsi être informés des progrès réaliséset avoir la possibilité d’apporter des changements. Nous recommandons que des évaluations aient lieu unefois par mois.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V603L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

• Essayer d’inclure des membres de la communauté qui peuvent aider les élèves à acquérir des habiletés, unsavoir-faire et des attitudes appropriées en entrepreneuriat. Pour la mise en marché du produit, veiller àinclure la collectivité à l’extérieur de l’école.• Il faut disposer de fonds pour amorcer le projet si du matériel doit être acheté. Aux réunions d’équipe, il estessentiel de déterminer si l’on visera à obtenir une aide financière au moyen du Concours québécois enentrepreneuriat, de commanditaires ou d’autres façons. On doit attribuer cette responsabilité à quelqu’unafin de s’assurer que l’un ou l’autre de ces moyens soit mis en œuvre. On doit aussi réserver du temps pours’occuper de cet aspect.• Six périodes de cours seraient plus efficaces pour développer les aptitudes à l’entrepreneuriat des élèves. Ilfaudrait inclure les réunions des coopératives d’élèves dans l’horaire de cours. Essayer d’établir l’équipe dedirection de la coopérative dès le départ et s’organiser en conséquence. Veiller à ce que les élèves précisentcomment ils assureront la distribution équitable des bénéfices à la fin du projet pendant l’année. Cesmesures contribueront à maintenir la prise en charge du projet par les élèves et leur motivation.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V604L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

6BibliographieAucune source particulière n’a été consultée.7AnnexesAnnexe 1 : Définition des valeurs entrepreneurialesAnnexe 2 : Students for Science (2005-2006) (en anglais)• Inscription au Concours québécois en entrepreneuriat de 2005• Annexe de l’inscription au Concours québécois en entrepreneuriat de 2005• Affiche du Concours québécois en entrepreneuriat de 2005• Article de journal sur Students for Science• Diaporama sur Students for ScienceAnnexe 3 : EOP Co-op (2006-2007) (en anglais)• Formulaire original d’évaluation travail-études CSCQ-EOP; version française• Formulaire original d’évaluation travail-études CSCQ-EOP; version anglaise• Brochure originale du programme CSCQ-EOPOn peut consulter les annexes numérisées sur le site www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE V605L’EXPÉRIMENTATION DES PROJETSENTREPRENEURIAUX DANS LES ÉCOLES

LE BILAN

chapitre VI : bilanLes projets décrits dans ce portfolio explorent des avenues différentes de celles empruntéespar les universités et les collèges, où l’on souhaite assurer une formation économiquesolide, préparant les futurs diplômés aux défis de l’entreprise et du marché du travail.Ce qui vous a été présenté, au-delà des particularités pédagogiques et des clientèles visées,témoigne en fait de la volonté des équipes-écoles de développer chez les élèves du secondairele goût d’entreprendre. Non seulement combat-on l’image traditionnellement négativequi veut que l’entrepreneuriat et l’école secondaire ne font pas bon ménage, mais on réussità faire de l’entrepreneuriat un outil de motivation, de développement et de réalisation de soi,un levier facilitant l’approche orientante et favorisant ainsi la découverte de vocationsscolaires et professionnelles.Au-delà de leurs différences, les projets exposés se détachent d’une certaine manière du modèle traditionnel del’école secondaire. Nous avons observé à maintes reprises la volonté des établissements scolaires de faire autrement,mettant parfois en question le modèle institutionnel en place afin de mieux rejoindre les élèves, de tenircompte de leurs champs d’intérêt et de leur style d’apprentissage. La portée des projets recensés par le Portfoliode l’entrepreneuriat au secondaire est multiple : certains s’appuient sur l’insertion de cours (options, programmes)dans la grille horaire; d’autres, décloisonnés, touchent des clientèles variées et des thèmes accrocheurs (science,arts, métiers, civilisations...); d’autres encore sont des projets-école qui prennent racine dans le projet éducatif del’établissement.Plusieurs ont montré que la mission de l’école est bien servie par la mise en place de stratégies entrepreneuriales,ce que suggère d’ailleurs, dans le Programme de formation de l’école québécoise, le domaine général de formation(DGF) Orientation et entrepreneuriat.Nombre d’enseignants et de professionnels ont réussi à prouver le potentiel disciplinaire des projets vécus par lesélèves. D’autres reconnaissent qu’il faudra, lors de futurs projets, exploiter davantage les contenus disciplinaires.Tantôt le français, les arts, la science et la technologie ont été prétextes à la production d’un bien, d’un service oud’un événement. À d’autres moments, des projets s’inspirant de thèmes variés - choisis, préparés, réalisés etévalués par les élèves, qu’ils soient à risque ou non - ont accru l’assiduité, la persévérance et la motivation enversle travail et la réussite scolaires. Pour des milliers d’élèves, entreprendre est devenu source de défi, raisond’engagement et moteur de changement sur les plans personnel et scolaire. Les établissements constatent quel’entrepreneuriat constitue une approche pédagogique qui facilite la réalisation de la triple mission de l’école :instruire, socialiser et qualifier.Certaines écoles sont à ce point convaincues des bienfaits de l’entrepreneuriat pour leur clientèle et leur communautéqu’elles souhaitent en faire un volet de leur projet éducatif; les démarches en ce sens sont parfois déjàamorcées.Les écoles participantes dégagent un certain nombre de constats ainsi qu’une série de recommandations pourfavoriser le développement de la culture entrepreneuriale. Nous exposons ici quelques-unes des conclusionsénoncées dans leurs rapports respectifs.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE VI607BILAN

L’entrepreneuriat et l’école• L’approche entrepreneuriale donne une couleur particulière à l’établissement.• L’entrepreneuriat constitue une valeur ajoutée pour le projet éducatif, un élément constitutif qui favorise laréalisation de la mission de l’école.• L’entrepreneuriat a un effet bénéfique sur l’image de l’école grâce à la médiatisation de ses réalisations et àson ouverture sur la communauté.• L’entrepreneuriat favorise la mise en place du renouveau pédagogique, alors que les premières tentativesencouragent l’éclosion de nouveaux projets et l’adhésion d’un plus grand nombre d’intervenants.• Dans certaines localités, l’approche entrepreneuriale permet de mettre en valeur l’école publique et lafréquentation de l’institution.L’entrepreneuriat et la direction d’école• L’investissement de la direction d’école est reconnu comme un élément essentiel au succès des projets;celle-ci dispose des leviers nécessaires pour organiser la formation continue du personnel, a le pouvoird’aménager les horaires (périodes jumelées, coenseignement...), peut reconnaître l’implication des intervenants(enseignants et non enseignants) dans leur tâche et est en mesure d’autoriser des investissements enmatière d’infrastructures (locaux multifonctionnels) et d’achat de fournitures.• La direction de l’école doit encourager, soutenir et accompagner les équipes en projet. Sans son leadership,les projets s’en ressentent et la mobilisation se fragilise.• La direction peut intervenir dans la stabilisation du personnel, l’une des conditions essentielles à la pérennitéde l’approche pédagogique dans l’école.L’entrepreneuriat et les intervenants scolaires• L’entrepreneuriat est impossible sans le dévouement, l’ouverture d’esprit et l’engagement du personnel enseignantet non enseignant.• Les intervenants reconnaissent les bienfaits de l’entrepreneuriat sur les élèves (motivation, autonomie,capacité de communication...) et sur le climat de la classe (acceptation de l’autre, résolution de conflits,travail coopératif...).• Les enseignants reconnaissent le potentiel pédagogique de l’entrepreneuriat (contextes signifiants d’apprentissage,situations d’apprentissage et d’évaluation ouvertes sur des réalités concrètes, évaluation dansl’action...).• Les projets les plus prometteurs à l’égard du DGF Orientation et entrepreneuriat sont ceux qui permettent untravail d’équipe entre les enseignants et les autres professionnels (conseillers d’orientation, conseillerspédagogiques, éducateurs spécialisés...).• Les intervenants doivent se concerter pour fournir aux élèves des occasions de vivre des expériences entrepreneurialesdans lesquelles ils prennent pleinement conscience des stratégies et des étapes du projetcomme des apprentissages réalisés (connaissances, compétences, valeurs...).• Les enseignants et autres intervenants consacrent beaucoup de temps à la mise en œuvre des projets etsouhaitent que cela soit reconnu dans leur tâche, l’objectif étant d’éviter l’essoufflement et de favoriser l’innovationpédagogique.• Les enseignants des écoles anglophones ne disposent pas d’outils pédagogiques dans leur langue, ce quinuit à l’implantation de la culture entrepreneuriale dans leur milieu.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE VI608BILAN

L’entrepreneuriat et les élèves• Les élèves considèrent que l’entrepreneuriat leur permet de développer leur esprit d’initiative, leur maturité,leur fierté, leur connaissance de soi, de leurs forces, de leurs limites et de leurs champs d’intérêt.• L’entrepreneuriat facilite le développement d’une meilleure organisation dans leur travail.• L’entrepreneuriat favorise l’engagement personnel, l’assiduité et la persévérance.• L’entrepreneuriat a des effets bénéfiques sur la réussite scolaire.• L’entrepreneuriat permet d’orienter les élèves vers des choix scolaires et vocationnels.• Les élèves qui s’impliquent dans leur projet y trouvent une grande valorisation.• Les contenus disciplinaires deviennent plus intéressants grâce à l’entrepreneuriat.• Certains élèves envisagent de se lancer en affaires dans l’avenir, une avenue nouvelle pour eux.• L’entrepreneuriat permet à des élèves à risque de se raccrocher à l’école.• Presque unanimement, les élèves souhaitent vivre à nouveau des projets de nature entrepreneuriale.• L’entrepreneuriat devient un outil d’intégration pour les élèves de première secondaire, pour les clientèles enadaptation scolaire ainsi que pour les garçons.• L’entrepreneuriat permet à l’élève d’être reconnu publiquement, ce qui favorise son insertion sociale.L’entrepreneuriat et la communauté• Plusieurs parents remarquent chez leurs enfants des améliorations sur les plans personnel et scolaire. Leursjeunes communiquent davantage et racontent ce qui les passionne à l’école, ils discutent plus facilementavec leurs parents.• Lorsqu’il est mis à contribution, le milieu socioéconomique facilite l’émergence de projets de plus grandeenvergure. Il peut favoriser le mentorat et la connaissance des rôles sociaux, des métiers et des professions.• Il convient d’impliquer davantage les parents disponibles pour faciliter le travail à l’école et pallier lesressources humaines limitées.• L’appui financier du milieu est nécessaire car les ressources des écoles sont restreintes et les coûts enformation, en libération de personnel, en infrastructures et en achat de matériel, élevés.Parmi les conditions de mise en œuvre favorables, mentionnons ces éléments :• Le nécessaire leadership des directions d’école, à la fois porteuses d’une vision, gestionnaires des ressourceset leaders pédagogiques;• Le fait de s’interroger sur le modèle d’organisation traditionnel du secondaire, voire de l’adapter;• La stabilité des ressources enseignantes et professionnelles;• Le soutien du personnel par la formation continue, l’aménagement des tâches et des horaires, le travail d’équipe;• La création de matériel didactique en français et en anglais pour toutes les clientèles (premier et deuxièmecycles, adaptation scolaire et formation professionnelle);• La participation à des événements de formation où les intervenants ont la chance de se perfectionner, telsque le Forum d’automne sur la culture entrepreneuriale de la Fondation de l’entrepreneurship et le Colloquesur l’approche orientante de l’Association québécoise d’information scolaire et professionnelle;• L’intérêt pour les recherches concernant les effets de l’entrepreneuriat sur la réussite personnelle et scolairedes élèves, les résultats des études étant susceptibles de favoriser une plus grande adhésion du personnel.À cet égard, nous vous invitons à consulter les résultats d’une recherche-action menée par M. Yvon Gassedu Centre d’entrepreneuriat et de PME de l’Université Laval (profil entrepreneurial d’élèves du troisième cycledu primaire et du premier cycle du secondaire à la commission scolaire de la Capitale), accessibles surl’inforoute. Nous vous incitons également à prendre connaissance de ceux d’une recherche sur la motivationdes élèves inscrits au programme Entrepreneuriat-études de la polyvalente de La Baie, menée parM me Catherine Dumoulin du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport - ces résultats sont présentés enannexe par la polyvalente de La Baie et consultables sur l’inforoute.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE VI609BILAN

Les trois années d’expérimentation - qui, rappelons-le, se sont inscrites dans un contexte de négociation bienparticulier - ont alimenté notre réflexion et orienté le prolongement du projet dans le cadre du Défi de l’entrepreneuriatjeunesse.Au cours du prolongement du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, qui s’étendra jusqu’en 2008-2009, les établissementsdéjà engagés dans l’expérimentation seront invités à la poursuivre et à bonifier les contenus des projets. Ilsseront appelés à réfléchir à leur modèle organisationnel et aux effets de l’entrepreneuriat sur leur clientèle ainsiqu’à ouvrir de nouvelles avenues à leurs projets. On leur demandera enfin de partager leur expertise avec unevingtaine de nouvelles écoles désireuses d’implanter la culture entrepreneuriale en s’inspirant de l’un ou l’autre desnombreux modèles proposés dans ce portfolio.Une tournée des régions du Québec présentera le portfolio aux commissions scolaires et visera à planifier sa diffusiondans leurs milieux respectifs.Nous invitons les établissements scolaires et les commissions scolaires à consulter le site Internet du Défi del’entrepreneuriat jeunesse (www.defi.gouv.qc.ca) pour plus d’information et à visiter l’inforoute(www.mels.gouv.qc.ca/entrepreneuriat) pour télécharger les outils élaborés dans le cadre du portfolio et des autresmesures du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse.LE PORTFOLIO DE L’ENTREPRENEURIAT AU SECONDAIRECHAPITRE VI610BILAN

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Portfolio de l'entrepreneuriat au secondaire - Inforoute FPT

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