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Le concept de rétablissement en santé mentale - aeesicq

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AEESICQ 2009 (Atelier)Saint-Jean-sur-Richelieu© François G<strong>en</strong>dreauInf. M.A., M.Sc. (Inf.)


BUTS DE L’ATELIER Un exposé/forum et non pas une formation sur un<strong>concept</strong> qui ti<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’innovation complém<strong>en</strong>taire aumon<strong>de</strong> traditionnel médical dans le domaine <strong>de</strong> lapsychiatrie; Une s<strong>en</strong>sibilisation du <strong>concept</strong> du rétablissem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong>ses impacts possibles sur la pratique et la formationinfirmières dans le domaine <strong>de</strong> la psychiatrie; Une réflexion à poursuivre dans nos localités.


NOS POSTULATS Un bref rappel sur les définitions L’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t philosophique L’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t juridique


SANTÉ MENTALE « La santé m<strong>en</strong>tale est la capacité qu’achacun d’<strong>en</strong>tre nous <strong>de</strong> ress<strong>en</strong>tir, <strong>de</strong> p<strong>en</strong>seret d’agir <strong>de</strong> manière à améliorer notreaptitu<strong>de</strong> à jouir <strong>de</strong> la vie et à relever les défisauxquels nous sommes confrontés. Il s’agit d’un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t positif <strong>de</strong> bi<strong>en</strong>-êtreémotionnel et spirituel qui respectel’importance <strong>de</strong> la culture, <strong>de</strong> l’équité, <strong>de</strong> lajustice sociale, <strong>de</strong>s interactions et <strong>de</strong> ladignité personnelle. »(Gouvernem<strong>en</strong>t du Canada, 2006:2)


MALADIE MENTALE « <strong>Le</strong>s maladies m<strong>en</strong>tales sont caractérisées par<strong>de</strong>s altérations <strong>de</strong> la p<strong>en</strong>sée, <strong>de</strong> l’humeur ou ducomportem<strong>en</strong>t (ou une combinaison <strong>de</strong>s trois)associées à un état <strong>de</strong> détresse et à undysfonctionnem<strong>en</strong>t marqués. <strong>Le</strong>s symptômes <strong>de</strong> la maladie m<strong>en</strong>tale vari<strong>en</strong>t<strong>de</strong> légers à graves, selon le type <strong>de</strong> maladiem<strong>en</strong>tale, la personne, la famille et le contextesocioéconomique. »(Gouvernem<strong>en</strong>t du Canada, 2006:2)


EXPRESSIONS COURANTES On substitue souv<strong>en</strong>t librem<strong>en</strong>t les expressions« problèmes <strong>de</strong> santé m<strong>en</strong>tale », « maladie m<strong>en</strong>tale »et « troubles m<strong>en</strong>taux » l’un à l’autre. Ce ne sont toutefois pas <strong>de</strong>s termes équival<strong>en</strong>ts. Alors que « problème <strong>de</strong> santé m<strong>en</strong>tale » désigne toutécart par rapport à l’état <strong>de</strong> bi<strong>en</strong>-être m<strong>en</strong>tal oupsychologique, les termes « maladie » et « trouble »r<strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t à <strong>de</strong>s affections reconnues cliniquem<strong>en</strong>t, etelles donn<strong>en</strong>t à <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre qu’il y a soit détressesignificative, soit dysfonctionnem<strong>en</strong>t, ou un risquetangible <strong>de</strong> résultats néfastes ou indésirables.(Gouvernem<strong>en</strong>t du Canada, 2006:2)


CADRE PHILOSOPHIQUE L’Organisation mondiale <strong>de</strong> la santé (OMS:2005)plai<strong>de</strong> pour doter les personnels <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>ces plus ét<strong>en</strong>dues les r<strong>en</strong>dant aptes à faireface à <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus complexes afind’assurer <strong>de</strong>s soins efficaces aux mala<strong>de</strong>s; <strong>Le</strong> plaidoyer se base sur la montée <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>la maladie chronique dans notre population.


CADRE JURIDIQUE 2005-2010 <strong>Le</strong> MSSS du Québec dépose <strong>en</strong> octobre 2005 sonPlan d’action <strong>en</strong> santé m<strong>en</strong>tale 2005-2010 « Laforce <strong>de</strong>s li<strong>en</strong>s ». Ce plan vise à doter le Québec d’un systèmeeffici<strong>en</strong>t <strong>de</strong> santé m<strong>en</strong>tale qui reconnaît le rôle<strong>de</strong>s personnes utilisatrices et qui offre l’accès à<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> traitem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> pour les<strong>en</strong>fants, les jeunes et les adultes <strong>de</strong> tout âge ayantun trouble m<strong>en</strong>tal, ainsi que pour les personnesprés<strong>en</strong>tant un risque suicidaire.(Projet clinique, 2006:15)


LES ENJEUX Sur la base <strong>de</strong>s constats effectués quant aux difficultés etaux progrès réalisés dans la <strong>de</strong>rnière déc<strong>en</strong>nie, certains<strong>en</strong>jeux émerg<strong>en</strong>t : • le rétablissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la personne dans sa globalité; • les investissem<strong>en</strong>ts importants pour contrer les tabous et lastigmatisation; • l’amélioration <strong>de</strong> l’accessibilité aux services <strong>de</strong> 1re ligne; • une meilleure utilisation <strong>de</strong>s services existants arrimés <strong>en</strong>tre euxafin <strong>de</strong> répondre, dans la continuité, à la diversité <strong>de</strong>s besoins; • la disponibilité <strong>de</strong> l’expertise <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> 2e ligne auprès <strong>de</strong> la1re ligne; • la bonification <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santé m<strong>en</strong>tale auprès <strong>de</strong>s jeunes; • la réduction <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s <strong>en</strong> ciblant les personnes à risque élevé,particulièrem<strong>en</strong>t les hommes.(Projet clinique, 2006:15)


LES PRINCIPES DE BASELa « Force <strong>de</strong>s li<strong>en</strong>s » 2005-2010 du MSSS du Québecbase son plan d’action sur les principes suivants:1. <strong>Le</strong> pouvoir d’agir <strong>de</strong>s personnes atteintes et <strong>de</strong> leurs proches;2. <strong>Le</strong> rétablissem<strong>en</strong>t;3. L’accessibilité locale <strong>de</strong> services <strong>de</strong> 1 ière ligne <strong>de</strong> qualité;4. <strong>Le</strong> part<strong>en</strong>ariat <strong>en</strong>tre les disp<strong>en</strong>sateurs <strong>de</strong> services et lesressources <strong>de</strong> la communauté;5. L’effici<strong>en</strong>ce.(MSSS, 2005)


COMMENT DÉFINISSEZ-VOUS LERÉTABLISSEMENT ? Exercice <strong>en</strong> commun: Donnez votre définition personnelledu rétablissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> quelques lignes.C’est quoi se rétablir ? Comparons nos définitions.


COMPARONS CES CONCEPTS1- LA CAPACITÉ D’ENDURANCE2- LA RÉSILIENCE3- LE RÉTABLISSEMENT


DÉFINITION DECAPACITÉD’ENDURANCE- théorie(Clém<strong>en</strong>ce Dallaire, 2005)


CAPACITÉD’ENDURANCEÀ partir <strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>s sur le confort,l’<strong>en</strong>durance et l’espoir, l’infirmièrecanadi<strong>en</strong>ne Janice Morse définitl’<strong>en</strong>durance comme étant la capacitéinnée <strong>de</strong>s humains <strong>de</strong> passer à travers<strong>de</strong>s circonstances d’assautsphysiologiques et psychologiquesextraordinaires ou <strong>de</strong> conditionsstressantes et <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer intactémotionnellem<strong>en</strong>t.(Clém<strong>en</strong>ce Dallaire, 2005)


CAPACITÉD’ENDURANCECaractéristiques: 1- Préfère utiliser le <strong>concept</strong> <strong>de</strong> capacité plutôt quecelui <strong>de</strong> stratégie afin <strong>de</strong> décrire les façonsd’<strong>en</strong>durer <strong>de</strong> fait; 2- La capacité semble être innée et non pratiquéeou apprise; 3- <strong>Le</strong>s façons d’<strong>en</strong>durer sont plus <strong>de</strong> l’ordre duréflexe que du choix délibéré; 4- C’est une réponse non préméditée, même si uneraison fondam<strong>en</strong>tale souti<strong>en</strong>t ou motivel’<strong>en</strong>durance (Ex: Je le fais pour ma famille).(Clém<strong>en</strong>ce Dallaire, 2005)


CAPACITÉD’ENDURANCEQualités: 1- Capacité <strong>de</strong> se c<strong>en</strong>trer sur le prés<strong>en</strong>t; 2- Capacité <strong>de</strong> maint<strong>en</strong>ir sa conc<strong>en</strong>trationcognitive. Cette distraction cognitive sert à supprimerl’insout<strong>en</strong>able passé ou anticipé <strong>en</strong> tant queconséqu<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la situation actuelle, ce quiaccroît la capacité d’<strong>en</strong>durer.(Clém<strong>en</strong>ce Dallaire, 2005)


DÉFINITION DERÉSILIENCE- théorie - théorie(Marie Anaut, 2004)


IL Y A DEUX ÉLÉMENTSFONDAMENTAUX QUI NOUSPERMETTENT DE PARLER DERÉSILIENCE … NOUS DEVONSOBLIGATOIREMENT AVOIR LAPRÉSENCE DE:


TRAUMA PHYSIQUEOUTRAUMA PSYCHOLOGIQUE


CONFRONTATION À SAMORT


LA RÉSILIENCE SE BASE SURL’APPLICATION DESMÉCANISMES DE DÉFENSE ETDE LEURS CONSÉQUENCESPOUR UN TRAUMATISMEENGENDRÉ CHEZ LAPERSONNE.


PREMIER TEMPS DE LARÉSILIENCE:La confrontation au trauma et larésistance à la désorganisationpsychique.Ce temps <strong>de</strong> r<strong>en</strong>contre avec letrauma, ou le contexte aversif, vapasser par la déconstruction d’unfragm<strong>en</strong>t <strong>de</strong> réalité intolérable et lerecours à <strong>de</strong>s mécanismes déf<strong>en</strong>sifs.Mécanismes: Déni, humour,projection, déplacem<strong>en</strong>t, imaginaire,sublimation, répression <strong>de</strong>s affects …


DEUXIÈME TEMPS DE LARÉSILIENCE:L’intégration du choc et la réparation(ou auto-réparation) et l’abandon <strong>de</strong>certains mécanismes <strong>de</strong> déf<strong>en</strong>sed’urg<strong>en</strong>ce (comme le déni ou laprojection) pour privilégier <strong>de</strong>sformes <strong>de</strong> protection plus souples et<strong>de</strong>s déf<strong>en</strong>ses plus adaptées.C’est l’étape où l’on confère un s<strong>en</strong>sau trauma, c’est-à-dire l’activation duprocessus <strong>de</strong> m<strong>en</strong>talisation. On sereconstruit.


DéfinitionL’art <strong>de</strong> s’adapter aux situations adverses(conditions biologiques et sociopsychologiques)<strong>en</strong> développant <strong>de</strong>s capacités <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec <strong>de</strong>sressources internes (intrapsychique) et externes(<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t social et affectif), permettantd’allier une construction psychique adéquate etl’insertion sociale (Anaut, 2004).


L’application clinique estl’accompagnem<strong>en</strong>t1- Pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte et mobiliserles capacités <strong>de</strong>s personnes2- Ai<strong>de</strong>r les personnes à trouver <strong>de</strong>sressources <strong>en</strong> eux et autour d’eux


Différ<strong>en</strong>tes formesd’accompagnem<strong>en</strong>t1- Estime <strong>de</strong> soi et l’insertion sociale2- Analyse et mise <strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s ressourceset compét<strong>en</strong>ces familiales comme un p<strong>en</strong>dantaux constats <strong>de</strong> défaillance3- Counselling4- Groupes <strong>de</strong> souti<strong>en</strong>5- etc.


DÉFINITIONS DEL’APPROCHE DURÉTABLISSEMENT- théorie


RÉTABLISSEMENTSelon les interv<strong>en</strong>antsRETOUROPTIMALCONTRÔLECRISE OUTRAUMATISMEDIAGNOSTIC


RÉTABLISSEMENTSelon les personnesSANS LAPRISE DERxRETOURÀ LAMAISONDIAGNOSTIC


RÉTABLISSEMENTQue ce soit l’interv<strong>en</strong>ant et/ou la personne, il est indéniable <strong>de</strong>constater que le <strong>concept</strong> du rétablissem<strong>en</strong>t possè<strong>de</strong> <strong>en</strong> soiune notion <strong>de</strong> finalité (but/résultat) reliée soit à un problème,soit à une pathologie diagnostiquée (objet).Que ce soit l’interv<strong>en</strong>ant et/ou la personne, la finalité du<strong>concept</strong> du rétablissem<strong>en</strong>t vise la guérison (traitem<strong>en</strong>ts) duproblème ou <strong>de</strong> la pathologie diagnostiquée. Mais cetteguérison n’est pas interprétée <strong>de</strong> la même façon (chronologie /hiérarchie / symptomatologie / fonctionnalité / etc.).Que ce soit l’interv<strong>en</strong>ant et/ou la personne, le <strong>concept</strong> durétablissem<strong>en</strong>t vise un résultat dont les critères ou lesindicateurs ori<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t la pratique et/ou les interv<strong>en</strong>tions.


Spaniol (1994)<strong>Le</strong> rétablissem<strong>en</strong>t est un processus parlequel la personne reconstruit etdéveloppe <strong>de</strong>s nouvellesinterdép<strong>en</strong>dances personnelle, sociale,<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale et spirituelle dans leursvies. C’est un processus d’ajustem<strong>en</strong>ts<strong>de</strong> leur propres attitu<strong>de</strong>s, s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts,perceptions et buts dans la vie, et, unprocessus d’autodécouverte,d’autor<strong>en</strong>ouveau et <strong>de</strong> transformation.(Davidson, 2005)


Mot-clé <strong>Le</strong> mot-clé est « processus » De quel processus est-il faitm<strong>en</strong>tion?


VisionINTERVENANT


LE RÉTABLISSEMENT COMMEUN PROCESSUS Vue par les yeux <strong>de</strong>s interv<strong>en</strong>ants, le processusréfère à une notion étapiste <strong>Le</strong> Dx conduit à traiter <strong>en</strong> vue <strong>de</strong> l’élimination ou àl’éradication d’une pathologie L’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s Tx est compris dans un contexte Chronologique Hiérarchique <strong>Le</strong> but est le retour à la normale <strong>de</strong> l’individu


LE RÉTABLISSEMENT COMMEUN PROCESSUS <strong>Le</strong> rétablissem<strong>en</strong>t est i<strong>de</strong>ntifié comme unprocessus dynamique vers une finalité qui estassociée à la normalité <strong>de</strong> l’individu. À ce titre, lerétablissem<strong>en</strong>t est associé à la guérison commeétant un retour <strong>de</strong>s capacités optimales <strong>de</strong>l’individu confirmées par une abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>symptômes.


Vision LA PERSONNE


LE RÉTABLISSEMENTCOMME UN PROCESSUS Vu par les yeux <strong>de</strong> la personne ayant untrouble <strong>de</strong> santé m<strong>en</strong>tale <strong>Le</strong>s symptômes sont perman<strong>en</strong>ts On ne parle plus <strong>de</strong> guérisonpuisqu’immuable Doit-on parler <strong>de</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t global <strong>de</strong>l’individu aux prises avec une SM ? Processus: Guérison, rémission,réadaptation, ou … ?


Hélène Prov<strong>en</strong>cher (2002)L’expéri<strong>en</strong>ce du rétablissem<strong>en</strong>t consiste<strong>en</strong> la transc<strong>en</strong>dance <strong>de</strong>s symptômes, <strong>de</strong>sdéficits fonctionnels et <strong>de</strong>s handicapssociaux rattachés au trouble m<strong>en</strong>tal. Ceprocessus s’appuie sur <strong>de</strong>stransformations se produisant dansplusieurs sphères, soit la redéfinition etl’expansion du soi, la relation à l’espacetemporel, le pouvoir d’agir et les relationsavec les autres.(Prov<strong>en</strong>cher, 2002)


Mot-clé <strong>Le</strong> mot-clé est « expéri<strong>en</strong>ce » De quelle expéri<strong>en</strong>ce parle-t-on ?


VisionINTERVENANT


LE RÉTABLISSEMENT ENTREEXPERTISE ET EXPÉRIENCE À partir d’un <strong>en</strong>semble d’indicateurs à atteindrepar les interv<strong>en</strong>ants: Symptômes (prés<strong>en</strong>ce ou abs<strong>en</strong>ce) Résultats qui détermin<strong>en</strong>t la guérison Confirm<strong>en</strong>t la démarche d’interv<strong>en</strong>tions Protocoles (Gui<strong>de</strong>lines) pour une finalité préétablie


LE RÉTABLISSEMENT ENTREEXPERTISE ET EXPÉRIENCE À ce titre, le rétablissem<strong>en</strong>t est associé une autrefois à la guérison, mais, selon le choix duprofessionnel dans sa démarche pour atteindreles capacités physiques optimales <strong>de</strong> l’individu. L’interv<strong>en</strong>ant est soit expert, soit expert-conseil.


Vision LA PERSONNE


LE RÉTABLISSEMENTENTRE EXPERTISE ETEXPÉRIENCE Vu comme un processus <strong>de</strong> rémission et<strong>de</strong> rechutes Une rechute implique un recomm<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t Un recomm<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t implique égalem<strong>en</strong>t qu’ily aurait eu rétablissem<strong>en</strong>t au préalable Comm<strong>en</strong>t la personne intègre son expéri<strong>en</strong>ce,son vécu ? Et dans quel but ? Devons-nous parler <strong>de</strong> finalité dans le s<strong>en</strong>s <strong>de</strong>guérison, ou comme une rémission, ou … ?


LE RÉTABLISSEMENTENTRE EXPERTISE ETEXPÉRIENCE Vu comme un processus <strong>de</strong> rémission et<strong>de</strong> rechutes <strong>Le</strong>s critères d’évaluation se définiss<strong>en</strong>t: Dans le bi<strong>en</strong>-être tel que dépeint par la personne Dans la fonctionnalité globale recouvrée au sein <strong>de</strong> lasociété (rôle; estime <strong>de</strong> soi; etc.) telle que dépeinte parla personne Dans la difficulté <strong>de</strong> déterminer ce qu’est une guérisond’une pathologie considérée comme irrémédiable etd’une dégénéresc<strong>en</strong>ce inéluctable


LE RÉTABLISSEMENTENTRE EXPERTISE ETEXPÉRIENCE À mon avis: Vu comme un processus <strong>de</strong>rémission et <strong>de</strong> rechutes En somme pour la personne, le rétablissem<strong>en</strong>t En somme pour la personne, le rétablissem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> santé m<strong>en</strong>tale <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t un processus infinid’interv<strong>en</strong>tions continuellem<strong>en</strong>t confronté aux<strong>concept</strong>s <strong>de</strong> guérison et <strong>de</strong> rémission pour ledéfinir dans la pratique, selon un continuumpassé/prés<strong>en</strong>t/futur personnel à chaqueindividu ayant un problème, ou un trouble, ouune maladie.


Charles A. Rapp (2004)L’approche du rétablissem<strong>en</strong>tvise l’autoprise <strong>en</strong> charge(empowerm<strong>en</strong>t) <strong>de</strong> la personneayant un trouble <strong>de</strong> SM, pourlaquelle son autonomie semanifeste par le recouvrem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> son interdép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong>trecelle-ci et son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.(Rapp, 2004)


Mot-clé <strong>Le</strong> mot-clé est « empowerm<strong>en</strong>t » L’on vise l’interdép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong>trela personne et son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tinterne et externe


VisionINTERVENANT


LE RÉTABLISSEMENT COMMEEMPOWERMENT Selon les interv<strong>en</strong>ants ou personnels <strong>de</strong>santé: Contrôle d’une crise ou d’un trauma, i<strong>de</strong>ntifié parl’abs<strong>en</strong>ce ou la diminution <strong>de</strong> symptôme <strong>Le</strong> retour à la vie normale <strong>de</strong> façon optimaleévalué par une compliance aux traitem<strong>en</strong>tsprescrits


Vision LA PERSONNE


LE RÉTABLISSEMENTCOMME EMPOWERMENT Selon la personne ayant un trouble<strong>de</strong> Santé M<strong>en</strong>tale (SM): <strong>Le</strong> retour à la maison <strong>Le</strong> fait <strong>de</strong> fonctionner normalem<strong>en</strong>t sansl’apport <strong>de</strong> la médication


VisionCLINIQUE


LE RÉTABLISSEMENT Vu comme un processus <strong>de</strong> réadaptation selonun paradigme différ<strong>en</strong>t <strong>Le</strong> rétablissem<strong>en</strong>t peut être une base philosophiquequi compr<strong>en</strong>d la réadaptation La réadaptation possè<strong>de</strong>: Processus Modèle <strong>de</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t Approche multimodale <strong>de</strong> la personne <strong>Le</strong> recouvrem<strong>en</strong>t considère: L’expéri<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la personne et son vécu avec sa maladie L’expéri<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la personne comme souti<strong>en</strong> à l’ori<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>sdémarches cliniques


LE RÉTABLISSEMENT Vu comme un processus <strong>de</strong> réadaptationselon un paradigme différ<strong>en</strong>t Ainsi, comme on ne peut plus s’ori<strong>en</strong>ter vers uneguérison, il faut « changer son fusil d’épaule » etp<strong>en</strong>ser plus au bi<strong>en</strong>-être <strong>de</strong>s personnes ayant untrouble <strong>de</strong> SM, à leur fonctionnalité. L’on doit se fier à l’expéri<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la maladie par lapersonne comme experte <strong>de</strong> sa condition. L’interv<strong>en</strong>ant est perçu comme un expert conseilaccompagnateur.


Selon notre vision clinique, l’importance est-elle liée à la <strong>de</strong>stination ?Dans notre vision, l’importance est-elle liée la <strong>de</strong>stination


Au voyage que nous <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>ons ?Aux Ou trajectoires au voyage <strong>de</strong>s que personnes nous ayant<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>ons un trouble <strong>de</strong> ? santé m<strong>en</strong>tal ?


LES SERVICESIDÉAUX


Interv<strong>en</strong>tions psychiatriquesGène défici<strong>en</strong>tMédicationDébalancem<strong>en</strong>tchimique<strong>Le</strong> mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong>la réduction <strong>de</strong>ssymptômesLiées au modèle traditionnel médical <strong>de</strong> la santé m<strong>en</strong>tale(Selon le Tableau <strong>de</strong> Daniel B. Fisher, www.power2u.org, 2006)


PARTAGE DES CLIENTÈLES(Projet clinique, 2006:15)


CriseCroissancepersonnelleTraitem<strong>en</strong>tEnrichissem<strong>en</strong>tCli<strong>en</strong>tBi<strong>en</strong>-être /Prév<strong>en</strong>tionRéadaptationSupport <strong>de</strong> baseCasemanagem<strong>en</strong>tDéf<strong>en</strong>se <strong>de</strong>sdroits(Diagramme inspiré <strong>de</strong>s servicesselon W.A. Anthony, 2004)


LES COMPÉTENCESRECHERCHÉES POURTOUT INTERVENANTOEUVRANT EN SANTÉMENTALE SELONL’APPROCHE DURÉTABLISSEMENT


LES 12 COMPÉTENCES CLÉS DECOURSEY (2000)1- Considérer les adultes aux prises avec <strong>de</strong>s troublesm<strong>en</strong>taux comme <strong>de</strong>s personnes dignes et compét<strong>en</strong>tes etles <strong>en</strong>gager comme <strong>de</strong>s collaborateurs à part <strong>en</strong>tière dansla planification et la prestation <strong>de</strong>s services2- Impliquer la famille et les autres personnes significativesdans la planification, la prestation et l’évaluation <strong>de</strong>sservices, lorsque c’est pertin<strong>en</strong>t3- Connaître les <strong>en</strong>jeux actuels face à la maladie m<strong>en</strong>tale4- Connaître les aspects biologiques <strong>de</strong> la maladie m<strong>en</strong>tale5- Développer, fournir et docum<strong>en</strong>ter <strong>de</strong>s services etsouti<strong>en</strong>s individualisés 6- Connaître et utiliser les « meilleures pratiques »d’interv<strong>en</strong>tion et <strong>de</strong> souti<strong>en</strong>


LES 12 COMPÉTENCES CLÉS DECOURSEY (2000)7- Accé<strong>de</strong>r aux ressources dans la communauté et lesutiliser8- Démontrer son savoir <strong>en</strong> matière d’<strong>en</strong>jeux juridiques et<strong>de</strong> droits civils9- Travailler <strong>en</strong> collaboration dans le système et <strong>en</strong>intersectorialité10- Interv<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> façon professionnelle et éthique11- Interv<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> façon à respecter la culture <strong>de</strong>s personnes<strong>de</strong>sservies12- Connaître et appliquer <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s évaluatives poursa propre pratique(Rosanne Émard, 2004)


EFFETS +/- DE LA COMPÉTENCESUR LE RÉTABLISSEMENT


EFFETS +/- DE LA COMPÉTENCESUR LE RÉTABLISSEMENTÀ QUOI PEUT-ON S’ATTENDRE ENAYANT UN MANQUE DECOMPÉTENCES DANS NOTREORGANISATION EN RAPPORT AVECLA PERSONNE EN PROCESSUS DERÉTABLISSEMENT?ET L’INVERSE ?


EFFETS +/- DE LA COMPÉTENCESUR LE RÉTABLISSEMENT SERVICES DE SANTÉ MENTALEInflu<strong>en</strong>ces négativesManque <strong>de</strong> choix <strong>de</strong> traitem<strong>en</strong>tManque d’information à propos du TxOrdonnance <strong>de</strong> Tx ou d’hospitalisationMédication forcéeContrôle et abus par le système et lepersonnel <strong>en</strong> S.M.(Ruth O. Ralph, 2004)


EFFETS +/- DE LA COMPÉTENCESUR LE RÉTABLISSEMENT SERVICES DE SANTÉ MENTALEInflu<strong>en</strong>ces positivesFournisseurs écout<strong>en</strong>t et collabor<strong>en</strong>tau TxEfforts pour un Tx efficace etdisponibleMétho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> santé alternativeRespect <strong>de</strong>s croyances et <strong>de</strong>s finalitésculturellesInformations pour le Tx et la RxRespect du choix <strong>de</strong> la personne


EFFETS +/- DE LA COMPÉTENCESUR LE RÉTABLISSEMENT SUPPORT SOCIALInflu<strong>en</strong>ces négativesPauvretéItinéranceRéduction ou abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> support à lamaisonEmploi limité par une coupure <strong>de</strong>prestationDiscrimination culturelle et raciale


EFFETS +/- DE LA COMPÉTENCESUR LE RÉTABLISSEMENT SUPPORT SOCIALInflu<strong>en</strong>ces positivesRev<strong>en</strong>us <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> adéquatsAssistance à la maison incluant lesréunions <strong>de</strong> famille et les opportunitésd’employabilité et <strong>de</strong> scolarisation.


EFFETS +/- DE LA COMPÉTENCESUR LE RÉTABLISSEMENT SUPPORT PAR LES PAIRSInflu<strong>en</strong>ces négativesManque <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> lamaladieManque <strong>de</strong> ressources et <strong>de</strong>scolarisationSurprotectionPr<strong>en</strong>dre le blâme sur soi (self-blame)DéniÊtre <strong>en</strong> compétition avec les pairsplutôt qu’<strong>en</strong> collaboration


EFFETS +/- DE LA COMPÉTENCESUR LE RÉTABLISSEMENT SUPPORT PAR LES PAIRSInflu<strong>en</strong>ces positivesUne porte ouverte à la famille et auxamis sans coercition et donnant dusupport spirituel et émotifAssistance financièreAssistance à la maison au besoinCollaboration, support émotif etphysique, et déf<strong>en</strong>se <strong>de</strong>s droits


EN RÉSUMÉ


<strong>Le</strong> <strong>concept</strong> du rétablissem<strong>en</strong>test un paradigme différ<strong>en</strong>t et complém<strong>en</strong>taire au modèle médicaltraditionnel <strong>en</strong> psychiatrieest accessible par le paradigme <strong>de</strong> la simultanéité <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>cesinfirmières et répond à l’ouverture sur le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la professionest un processus qui donne <strong>de</strong> l’espoir et permet à la personneayant <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> santé m<strong>en</strong>tale <strong>de</strong> s’approprier sa santépermet aux interv<strong>en</strong>ants <strong>de</strong> mettre <strong>en</strong> pratique <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>cesaxées sur l’ori<strong>en</strong>tation vers la personne, sur l’amélioration <strong>de</strong> lapersonne, pour favoriser le choix / l’autodétermination et pourpermettre le pot<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> la personnepermet d’évaluer <strong>en</strong> complém<strong>en</strong>tarité la personne, les interv<strong>en</strong>antset les disp<strong>en</strong>sateurs <strong>de</strong> services <strong>de</strong> santé m<strong>en</strong>tale


MOT DE LA FINLE PRINCIPE DU RÉTABLISSEMENT, N’EST-IL PAS UNE CONDITIONESSENTIELLE À LA COMPÉTENCE D’UNE RELATION THÉRAPEUTIQUE?


Référ<strong>en</strong>ces bibliographiques• Anaut, Marie (2004). La résili<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> situations <strong>de</strong> soins : approche théorico-clinique, Recherche <strong>en</strong> SoinsInfirmiers. ARSI, 77, 9-19.• Anthony, William, Coh<strong>en</strong>, Mikal, Farkas, Marianne, Gagne, Cheryl (2004). La réhabilitation psychiatrique.Socrate-Réhabilitation, Belgique, 443p• CSSS St-Léonard et St-Michel (2006). Santé m<strong>en</strong>tale, cli<strong>en</strong>tèle adulte. Docum<strong>en</strong>t préliminaire. Docum<strong>en</strong>t <strong>de</strong>travail, Version 8, Montréal, 61p• Dallaire, Clém<strong>en</strong>ce (2005). <strong>Le</strong> développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la p<strong>en</strong>sée sci<strong>en</strong>tifique et <strong>de</strong> la p<strong>en</strong>sée infirmière. Extrait d’uneconfér<strong>en</strong>ce donnée à Fribourg (Suisse) le 12 Avril 2005. FSI Université Laval, Canada.• Davidson, Larry, Harding, Court<strong>en</strong>ay, Spaniol, <strong>Le</strong>Roy (2005). Recovery from severe m<strong>en</strong>tal illness: Researchevi<strong>de</strong>nce and implications for practice. C<strong>en</strong>ter for Psychiatric Rehabilitation, Boston, Vol 1, 484p.• Émar, Rosanne (2004). Développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>s interv<strong>en</strong>ants <strong>en</strong> suivi communautaire. <strong>Le</strong> suivicommunautaire <strong>en</strong> santé m<strong>en</strong>tale. <strong>Le</strong>s Presses <strong>de</strong> l’Université d’Ottawa, pp. 225-254• Fisher, Daniel B. (2004). Recovery and rehabilitation of the cli<strong>en</strong>t with psychosis: Evi<strong>de</strong>nce-based practices.Confer<strong>en</strong>ce for VA and non-VA clinicians and administrators. National Empowerm<strong>en</strong>t C<strong>en</strong>ter Inc., SiteWeb visité <strong>en</strong> 2006: http://www.power2u.org/• Gouvernem<strong>en</strong>t du Canada (2006). Aspect humain <strong>de</strong> la santé m<strong>en</strong>tale et <strong>de</strong> la maladie m<strong>en</strong>tale au Canada 2006.Ministre <strong>de</strong> travaux publics et Services gouvernem<strong>en</strong>taux Canada, 2006, 188p.• MSSS (2005). Plan d’action <strong>en</strong> santé m<strong>en</strong>tale 2005-2010: La force <strong>de</strong>s li<strong>en</strong>s. Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> planification du MSSS.Ministère <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s services sociaux du Québec. 97p. www.msss.gouv.qc.ca• Prov<strong>en</strong>cher, Hélène (2002). L’expéri<strong>en</strong>ce du rétablissem<strong>en</strong>t: Perspectives théoriques. Santé m<strong>en</strong>tale au Québec,27(1):35-64• Ralph, Ruth O., Corrigan, Patrick W. (2004). Recovery in m<strong>en</strong>tal illness. Broa<strong>de</strong>ning our un<strong>de</strong>rstanding ofwellness. American Psychological Association, Washington DC, 282p.• Rapp, Charles A. (2004). <strong>Le</strong> suivi communautaire: approche axée sur les forces. <strong>Le</strong> suivi communautaire <strong>en</strong> santém<strong>en</strong>tale. Psychologie. Presses <strong>de</strong> l’Université d’Ottawa, pp. 31-65

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