10.07.2015 Views

La Clé de la Libération (pdf) - Ajahn Chah

La Clé de la Libération (pdf) - Ajahn Chah

La Clé de la Libération (pdf) - Ajahn Chah

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

en plus profondément dans sa contemp<strong>la</strong>tion. Il réfléchit surtoutes les formations qui apparaissaient, paisibles ou agitées,jusqu’à ce qu’il vît enfin que toutes les conditions étaientcomme une boule <strong>de</strong> fer chauffée à b<strong>la</strong>nc. Les cinq khandassont exactement comme ça. Quand un morceau <strong>de</strong> fer estcomplètement chauffé à b<strong>la</strong>nc, y en a-t-il une partie que vouspuissiez toucher sans vous brûler ? Y en a-t-il même uneseule qui soit froi<strong>de</strong> ? Si vous essayiez <strong>de</strong> le toucher <strong>de</strong>ssus,sur les côtés, <strong>de</strong>ssous, ou n’importe où, seriez-vous capables<strong>de</strong> trouver un seul endroit qui soit froid ? Evi<strong>de</strong>ment il n’y auraitaucune partie froi<strong>de</strong>, car ce morceau <strong>de</strong> fer est chauffé à b<strong>la</strong>ncpartout. De façon simi<strong>la</strong>ire, chacun <strong>de</strong>s cinq khandhas est, aucontact, comme chauffé à b<strong>la</strong>nc. C’est une erreur <strong>de</strong> s’attacheraux états d’esprit calmes, ou <strong>de</strong> penser que le calme c’est vousou qu’il y a un soi qui soit calme. Si vous présumez que lecalme c’est vous, ou qu’il y a quelqu’un qui soit calme, ça ne faitque renforcer l’idée qu’il y a une entité soli<strong>de</strong>, un soi ou atta.Mais ce sentiment <strong>de</strong> soi n’est qu’une réalité conventionnelle. Sivous vous attachez à <strong>la</strong> pensée « je suis paisible », « je suisbon », « je suis mauvais », « je suis heureux » ou « je souffre »,ça veut dire que vous êtes pris dans davantage <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir et<strong>de</strong> naissance. C’est encore <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance. Lorsque lebonheur disparaît ça se change en souffrance. Lorsque <strong>la</strong>souffrance disparaît ça se change en bonheur. Et vous vousretrouvez pris à tourniquer sans cesse entre bonheur etsouffrance, ciel et enfer, incapable d’y mettre une halte.Le Bouddha observa que son esprit était ainsi conditionnéet vit que les causes du <strong>de</strong>venir et <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance étaientencore présentes, et <strong>la</strong> pratique encore inachevée. Parconséquent il approfondit sa contemp<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> vraie nature<strong>de</strong>s sankharas – parce qu’une cause existe, il y a doncnaissance et mort, et ces caractéristiques <strong>de</strong> mouvementsd’aller et retour dans l’esprit. Il contemp<strong>la</strong> ceci continuellementafin <strong>de</strong> voir c<strong>la</strong>irement <strong>la</strong> vérité <strong>de</strong>s cinq khandas. Toutphénomène physique et tout phénomène mental et tout ce quepense l’esprit sont <strong>de</strong>s sankharas. Le Bouddha a enseignéqu’une fois que vous avez discerné ce<strong>la</strong>, vous lâcherez prise,8

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!