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La Clé de la Libération (pdf) - Ajahn Chah

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mon esprit calme, il <strong>de</strong>venait automatiquement upadana(l’attachement), il y avait là aussi l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> s’accrocher 8 .J’étais tellement décidé à forcer <strong>la</strong> respiration à être d’unecertaine manière, soit longue, soit courte, qu’elle <strong>de</strong>venaitirrégulière et il <strong>de</strong>venait impossible <strong>de</strong> me concentrer <strong>de</strong>ssus ou<strong>de</strong> maintenir mon attention <strong>de</strong>ssus. A ce moment-là je souffraisencore plus que je n’avais souffert avant <strong>de</strong> commencer àméditer. Pourquoi ce<strong>la</strong> ? Parce que ma détermination ellemême<strong>de</strong>venait attachement. Ça excluait <strong>la</strong> possibilité d’êtreconscient et je ne pouvais avoir <strong>de</strong> résultats. Tout était unfar<strong>de</strong>au, et difficile, parce que je prenais <strong>la</strong> soif (tanha) 9 avecmoi dans <strong>la</strong> pratique.Une fois j’étais en train <strong>de</strong> marcher cankama 10 un peuaprès onze heures du soir. Un festival se tenait au vil<strong>la</strong>ge qui setrouvait à presque un kilomètre du monastère <strong>de</strong> forêt où j’étais.Je me sentais bizarre, et m’étais senti comme ça <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> mijournée.Je me sentais exceptionnellement calme et ne pensaispas vraiment à grand’ chose. J’étais fatigué <strong>de</strong> méditer enmarchant, alors je suis allé m’asseoir dans ma hutte au toit <strong>de</strong>paille. Au moment où je me suis assis, je me suis rendu compteque j’avais à peine le temps <strong>de</strong> me replier les jambes que monesprit avait plongé dans cet endroit <strong>de</strong> calme profond. C’estarrivé tout seul. Le temps que je me mette en position assise,l’esprit était déjà calme et je me suis senti complètement fermeet stable dans <strong>la</strong> méditation. Ce n’était pas que je ne pouvaispas entendre les voix <strong>de</strong>s gens qui chantaient et dansaient auvil<strong>la</strong>ge ; je les entendais toujours. Mais en même temps jepouvais diriger mon attention vers l’intérieur <strong>de</strong> sorte à moinsbien entendre les sons. C’était étrange. Quand je ne prêtaisaucune attention au sons, il y avait le silence, je ne pouvais rienentendre. Mais si je le vou<strong>la</strong>is, je pouvais les entendre sans mesentir dérangé. C’était comme si dans mon esprit, <strong>de</strong>ux objetsétaient p<strong>la</strong>cés côte à côte, mais pas connectés l’un à l’autre. Jepouvais voir que l’esprit et l’objet étaient séparés et distincts,8 En ang<strong>la</strong>is : clinging.9 En ang<strong>la</strong>is : craving).10 Cankama : métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> pratique <strong>de</strong> méditation en marchant, en faisant <strong>de</strong>s aller-retours.21

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