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La Clé de la Libération (pdf) - Ajahn Chah

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Tant que l’esprit du pratiquant est conditionné et ainsiremué, il ne peut y avoir aucun doute quant à <strong>la</strong> présence <strong>de</strong>scauses du <strong>de</strong>venir et <strong>de</strong> <strong>la</strong> renaissance ; il n’y a pas besoin <strong>de</strong>le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à qui que ce soit. Le Bouddha contemp<strong>la</strong>minutieusement les caractéristiques <strong>de</strong>s sankharas et commerésultat pu les relâcher ainsi que lâcher prise <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>scinq khandas. Il <strong>de</strong>vint un observateur indépendant, simplementen admettant leur existence et rien <strong>de</strong> plus. S’il faisaitl’expérience d’objets <strong>de</strong> l’esprit p<strong>la</strong>isants, il ne s’en entichaitpas, mais les regardait simplement et en restait conscient. S’ilfaisait l’expérience d’objets <strong>de</strong> l’esprit dép<strong>la</strong>isants, il ne leur<strong>de</strong>venait pas contraire. Et pourquoi ce<strong>la</strong> ? Parce qu’il avaitdiscerné <strong>la</strong> vérité et donc les causes et les conditions <strong>de</strong> futuresnaissances avaient été coupées. Les conditions soutenant <strong>la</strong>naissance n’existaient plus. Son esprit avait progressé dans <strong>la</strong>pratique au point <strong>de</strong> gagner confiance et certitu<strong>de</strong> en sa proprecompréhension. C’était un esprit véritablement paisible – libre<strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance, du vieillissement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et <strong>la</strong> mort. Ilétait ce qui n’était ni cause ni effet, ni dépendant <strong>de</strong>s causes eteffets ; il était indépendant du processus <strong>de</strong> conditionnementcausal. Il ne restait pas <strong>de</strong> causes, elles avaient été épuisées.Son esprit avait transcendé <strong>la</strong> naissance et <strong>la</strong> mort, le bonheuret <strong>la</strong> souffrance, le bien et le mal. Il était au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s limitations<strong>de</strong>s mots et <strong>de</strong>s concepts. Il n’y avait plus aucune conditionpour donner naissance à l’attachement dans son esprit. Quoiqu’il y ait en rapport à l’attachement à <strong>la</strong> naissance, à <strong>la</strong> mort etau processus <strong>de</strong> conditionnement causal serait une matière <strong>de</strong>l’esprit et <strong>de</strong>s facteurs mentaux.L’esprit et les facteurs mentaux font partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité. Ilsexistent vraiment dans <strong>la</strong> réalité conventionnelle, mais leBouddha a vu que peu importe ce que nous connaissons à leursujet ou combien nous croyons en eux, nous n’en bénéficionsque peu. Ce n’est pas le moyen <strong>de</strong> trouver une vraie paix. Il aenseigné qu’une fois que vous les connaissez, il vous faut lesreposer, y renoncer, en lâcher prise, parce que l’esprit et lesfacteurs mentaux sont exactement ces choses qui vousamènent à <strong>la</strong> fois à ce qui est faux et à ce qui est juste. L’esprit10

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