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FLORENVILLE - IZELetVILLERS - DEVANT - ORVALPierre GHYSEL&Isabel<strong>le</strong> BELANGERInstitut royal <strong>de</strong>s sciences naturel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Belgique,<strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong> Belgique,Rue Jenner, 131000 Bruxel<strong>le</strong>sPhotographie <strong>de</strong> la couverture :point <strong>de</strong> vue sur Chassepierre construite au bord <strong>de</strong> laSemois sur une imposante «cranière» (travertin) au pied<strong>de</strong> la cuesta sinémurienne.NOTICE EXPLICATIVE2006Accepté pour publication en octobre 2005


Dépôt légal : D/2006/5322/68


Florenvil<strong>le</strong> - Izel n° 67/7-8Vil<strong>le</strong>rs-<strong>de</strong>vant-Orval n° 70/4RésuméLa carte géologique Florenvil<strong>le</strong> - Izel 67/7-8 à laquel<strong>le</strong>s’ajoute cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Vil<strong>le</strong>rs-<strong>de</strong>vant-Orval 70/4 couvre environ 160km 2 d'une région frontalière située en Belgique aux confinssud-ouest <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> Luxembourg.Le relief assez contrasté entre <strong>le</strong> nord et <strong>le</strong> sud illustre <strong>de</strong>manière tangib<strong>le</strong> <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s entités géologiques régiona<strong>le</strong>s : <strong>le</strong>soc<strong>le</strong> paléozoïque du versant sud <strong>de</strong> l’anticlinorium ar<strong>de</strong>nnaiset la couverture mésozoïque sub-tabulaire <strong>de</strong> la Lorraine belge– ou, <strong>de</strong> manière équiva<strong>le</strong>nte, la Gaume associée au Paysd'Arlon – en marge du Bassin <strong>de</strong> Paris.Le soc<strong>le</strong> paléozoïque qui occupe l’extrémité nord <strong>de</strong> lacarte comprend trois formations sédimentaires à dominanceschisteuse :- la Formation <strong>de</strong> Mondrepuis (MON), définie par <strong>de</strong>s sha<strong>le</strong>snoirs fossilifères, loca<strong>le</strong>ment métamorphisés en une«cornéite» et traversés par un certain nombre <strong>de</strong> dykesd'origine magmatique (η) ;- la Formation d'Oignies (OIG), caractérisée par <strong>de</strong>s sériesgréso-schisteuses rouges ;- la Formation <strong>de</strong> Mirwart (MIR), formée par d'épaissesséries récurrentes <strong>de</strong> schiste et <strong>de</strong> siltite noirs à barres ouniveaux <strong>le</strong>nticulaires <strong>de</strong> quartzite.Ces sédiments marins, déposés successivement auPridolien (Silurien supérieur), Lochkovien et Praguien (Dévonieninférieur), ont été ensuite plissés dans l'Orogène varisquedurant <strong>le</strong> Carbonifère supérieur. Ils forment ici en particulierl'Anticlinal <strong>de</strong> Givonne, anticlinal <strong>de</strong> premier ordre quichevauche <strong>le</strong> flanc sud du Synclinal <strong>de</strong> Neufchâteau par laFail<strong>le</strong> d'Herbeumont.La Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Davia est une fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> charriage, dont latrace en surface suit une direction méridienne ; el<strong>le</strong> empi<strong>le</strong> encontact anormal <strong>le</strong>s couches <strong>de</strong> l’unité tectonique <strong>de</strong> LaCuisine aux allures norma<strong>le</strong>s sur cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l’unité <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong>-Muno aux allures renversées.La couverture mésozoïque occupe la majeure partieméridiona<strong>le</strong> <strong>de</strong> la carte géologique. D'allure monoclina<strong>le</strong> àfaib<strong>le</strong> pendage sud, el<strong>le</strong> repose en discordance franche sur <strong>le</strong>soc<strong>le</strong> paléozoïque ar<strong>de</strong>nnais et constitue la marge septentriona<strong>le</strong>du Bassin <strong>de</strong> Paris.3


El<strong>le</strong> comprend quatre formations sédimentaires distinctes quise superposent <strong>de</strong> bas en haut selon la séquence suivante :- la Formation d'Habay (HAB), formée <strong>de</strong> conglomérat àmatrice dolomitique ;- la Formation <strong>de</strong> Mortinsart (MOR), constituée <strong>de</strong> sab<strong>le</strong> et <strong>de</strong>grès tendre ;- la Formation <strong>de</strong> Jamoigne (JAM), faite <strong>de</strong> marne gris foncéen majorité et <strong>de</strong> bancs <strong>de</strong> calcaire fossilifère ;- la Formation <strong>de</strong> Luxembourg (LUX), comportant une alternance<strong>de</strong> sab<strong>le</strong> et <strong>de</strong> calcaire gréseux fossilifères jaunâtres.Leur dépôt, daté du Trias supérieur et du Jurassiqueinférieur, traduisent une succession <strong>de</strong> transgressions marinesqui s’agencent d'est en ouest sur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> paléozoïque émergé etpénéplané.La différence <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières formationsest à l’origine <strong>de</strong> l'ossature topographique principa<strong>le</strong> <strong>de</strong> larégion, soulignée par la cuesta sinémurienne (ou cuesta <strong>de</strong>Florenvil<strong>le</strong>), mieux exprimée dans <strong>le</strong> paysage en bordure <strong>de</strong>sgrands méandres <strong>de</strong> la Semois.Les alluvions anciennes (ALA) et mo<strong>de</strong>rnes (AMO) ainsique <strong>le</strong>s tourbières (TRB) sont <strong>le</strong>s seuls dépôts quaternairesreprésentés sur la carte géologique. Ils délimitent en général <strong>le</strong>slits mineurs et majeurs (plaines inondab<strong>le</strong>s) <strong>de</strong> la Semois et sesaffluents <strong>de</strong> même qu’ils circonscrivent <strong>le</strong>s terrasses perchéessur <strong>le</strong>s versants et <strong>le</strong>s méandres abandonnés. Y ont été ajoutés<strong>le</strong>s phénomènes karstiques typiques tels que <strong>le</strong>s "crons" (K),sortes <strong>de</strong> travertins qui tapissent <strong>le</strong> fond <strong>de</strong>s vallons méridionaux.L'exploitation <strong>de</strong>s sab<strong>le</strong>s, grès, marnes et argi<strong>le</strong>s, quartziteset schistes issus <strong>de</strong> ces formations constitue un secteurimportant <strong>de</strong> l'économie régiona<strong>le</strong> d'hier et d'aujourd'hui.4


1. Introduction1.1. Établissement <strong>de</strong> la carteLe <strong>le</strong>vé et <strong>le</strong> tracé géologiques <strong>de</strong>s cartes FLORENVILLE -IZEL 67/7-8 ET VILLERS-DEVANT-ORVAL 70/4 s’intègrent dans <strong>le</strong>cadre du programme <strong>de</strong> révision <strong>de</strong>s cartes géologiques <strong>de</strong> la<strong>Wallonie</strong>, programme initié en 1989 et financé par <strong>le</strong> Ministère<strong>de</strong> la Région wallonne, en collaboration avec <strong>le</strong> <strong>Service</strong> géologique<strong>de</strong> Belgique, l'Université catholique <strong>de</strong>Louvain, l'Université libre <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s, l'Université <strong>de</strong> Liège etla Faculté polytechnique <strong>de</strong> Mons.La nouvel<strong>le</strong> carte géologique a été élaborée selon <strong>le</strong> principelithostratigraphique, en suivant <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du co<strong>de</strong> stratigraphiqueinternational (HEDBERG, 1976). Priorité est donc donnéeaux caractères lithologiques <strong>de</strong>s ensemb<strong>le</strong>s cartographiés, afin<strong>de</strong> répondre au souhait du plus grand nombre d'utilisateurs. Parail<strong>le</strong>urs, l'âge <strong>de</strong>s formations du Jurassique, quicouvrent un interval<strong>le</strong> <strong>de</strong> temps <strong>de</strong>puis l'Hettangien jusqu'auSinémurien supérieur, est défini par <strong>le</strong>ur contenu en ammonitesselon la zonation présentée par <strong>le</strong> Groupe français d'étu<strong>de</strong> duJurassique (1997).La mise à jour <strong>de</strong> la carte a été possib<strong>le</strong> grâce aux documentssuivants :- <strong>le</strong>s coupes <strong>le</strong>vées sur <strong>le</strong>s aff<strong>le</strong>urements concentrés pour laplupart d’entre eux sur <strong>le</strong>s rives <strong>de</strong>s cours d'eau, <strong>le</strong> long <strong>de</strong>stranchées <strong>de</strong> route ou <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer et dans quelquescarrières anciennes ou récentes ;- <strong>le</strong>s minutes archivées au <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong> Belgique ;- <strong>le</strong>s observations publiées par MAUBEUGE (1954-1998) ;- <strong>le</strong>s observations issues <strong>de</strong>s thèses <strong>de</strong> doctorat <strong>de</strong>MONTEYNE (1958), HENDRICKS (1982), MERGEN (1984-85) etBOCK (1989) ;- <strong>le</strong>s données décrites sur <strong>de</strong>s forages d’explorationhydrogéologique par la Fondation universitaire <strong>de</strong> Luxembourg(DEBBAUT, 1988).La révision <strong>de</strong>s cartes Florenvil<strong>le</strong>-Izel 67/7-8 et Vil<strong>le</strong>rs<strong>de</strong>vant-Orval70/4 a abouti à la constitution <strong>de</strong>s documentssuivants :- trois cartes d’aff<strong>le</strong>urements à l’échel<strong>le</strong> <strong>de</strong> 1/10 000 ;- <strong>de</strong>s fiches <strong>de</strong>scriptives <strong>de</strong> ces aff<strong>le</strong>urements ;- trois cartes géologiques détaillées à l’échel<strong>le</strong> <strong>de</strong> 1/10 000.Ces dossiers peuvent être consultés dans <strong>le</strong>s institutionssuivantes :- à la Direction généra<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Ressources naturel<strong>le</strong>s et <strong>de</strong> l’Environnement,Ministère <strong>de</strong> la Région wallonne, SENSI-COM, avenue Prince <strong>de</strong> Liège 15, 5100 Jambes ;- au <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong> Belgique, rue Jenner 13, 1000Bruxel<strong>le</strong>s.5


1.2. Précé<strong>de</strong>ntes éditionsLa carte géologique Florenvil<strong>le</strong> - Izel n° 217 a été <strong>le</strong>véeet tracée par DEWALQUE, cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Vil<strong>le</strong>rs-<strong>de</strong>vant-Orval n° 221par DORMAL. El<strong>le</strong>s ont été publiées à l’échel<strong>le</strong> <strong>de</strong> 1/40 000 dansune première et unique édition <strong>de</strong> la carte géologique <strong>de</strong> Belgiquepar la Commission géologique <strong>de</strong> Belgique en 1897.Les cartes géologiques existantes qui ont été consultéessont <strong>le</strong>s suivantes :- la carte géologique détaillée <strong>de</strong> la France, feuil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Longwy(2e édition, 1962-63), d’après MAUBEUGE ;- la feuil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mézières (3e édition 1964) complétée sur <strong>le</strong>territoire belge par BEUGNIES ;- la planche <strong>de</strong>s faciès du Siegenien <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nne, annexée àson étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Eodévonien <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nne et <strong>de</strong>s régionsvoisines par ASSELBERGHS (1946) ;- la carte géologique <strong>de</strong>ssinée par MERGEN (1984-85inédite).1.3. Cadre géographique et géologiqueLa carte géologique "Florenvil<strong>le</strong> - Izel 67/7-8" définitune planche composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux planchettes contiguës intituléesd'ouest en est «Florenvil<strong>le</strong> 67/7» et «Izel 67/8» auxquel<strong>le</strong>s estassociée la planchette "Vil<strong>le</strong>rs-<strong>de</strong>vant-Orval 70/4". El<strong>le</strong> couvreune région située à l’extrémité sud-ouest <strong>de</strong> la Province <strong>de</strong>Luxembourg. La superficie cartographiée est d’environ 16 000ha. Le coin sud-ouest est en territoire français.Le cadre géologique situe <strong>le</strong> territoire à la fois dans l’ensemb<strong>le</strong><strong>de</strong>s séries siluro-dévoniennes (Paléozoïque) formé parl'Anticlinorium <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nne sensu lato, intégré dans la zonerhéno-hercynienne <strong>de</strong> l’Orogène varisque, et dans la couverturemésozoïque en marge du Bassin <strong>de</strong> Paris (fig. 1).Dans la ban<strong>de</strong> supérieure <strong>de</strong> la carte, <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> ar<strong>de</strong>nnaisaff<strong>le</strong>ure en d’épaisses séries pélitiques à barres quartzitiquesplissées <strong>de</strong>s Formations dévoniennes <strong>de</strong> Mondrepuis, d’Oignieset <strong>de</strong> Mirwart (LOCHKOVIEN et PRAGUIEN).El<strong>le</strong>s occupent la ceinture périclina<strong>le</strong> à ennoyageoriental <strong>de</strong> l’Anticlinal <strong>de</strong> Givonne (France) bien visib<strong>le</strong> sur laplanchette <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong>, anticlinal <strong>de</strong> premier ordre à coeurcambrien (carte <strong>de</strong> Muno 67-6) déversé vers <strong>le</strong> nord.6


Fig. 1. Carte montrant l'extension septentriona<strong>le</strong> <strong>de</strong>s terrains triasiqueset jurassiques et <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s structures du Paléozoïque enBelgique.Plus au sud et sur <strong>le</strong> reste <strong>de</strong> la carte, s’étend la couverturemésozoïque monoclina<strong>le</strong> reposant par une discordance surla surface pénéplanée du soc<strong>le</strong> paléozoïque. Située en margenord-est du Bassin <strong>de</strong> Paris (fig. 2), el<strong>le</strong> marque l’entrée duGolfe <strong>de</strong> Luxembourg aligné dans <strong>le</strong> prolongement du silloneifélien.Le cadre géographique situe <strong>le</strong> territoire <strong>de</strong> la carte àcheval sur la frontière entre l’Ar<strong>de</strong>nne assise sur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong>paléozoïque et la Gaume (ou plus largement la Lorraine belge)définie par la couverture mésozoïque.Cette particularité se marque d'emblée par <strong>le</strong> contrasteentre <strong>le</strong>s défilés profonds <strong>de</strong>s méandres creusés par la Semoisdans <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> ancien et <strong>le</strong>s plaines alluvia<strong>le</strong>s très élargies dans lacouverture mésozoïque.Contraste éga<strong>le</strong>ment dans la couverture entre <strong>le</strong>s formationsgréso-sab<strong>le</strong>uses et <strong>le</strong>s formations marno-calcaires duJurassique : il a donné naissance à un relief structural particulierdéfini par la ligne <strong>de</strong> crête d’une longue cuesta, frontière entre<strong>le</strong>s bassins versants <strong>de</strong> la Semois et <strong>de</strong> la Chiers.7


Fig. 2. Carte géologique partiel<strong>le</strong> et simplifiée du Bassin <strong>de</strong> Paris et duGolfe <strong>de</strong> Luxembourg, extraite <strong>de</strong> la Synthèse géologique dubassin <strong>de</strong> Paris. Planche G1 "Cadre Géologique". Vol. II, Atlas.Cette cuesta, dite «sinémurienne» ou «<strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong>»(fig. 3), est la plus septentriona<strong>le</strong> d’une série <strong>de</strong> trois cuestas quiserpentent d’est en ouest à travers la Lorraine belge.Fig.3. Bloc-diagramme schématique d'une cuesta.Au front <strong>de</strong> la cuesta s’alignent notamment Florenvil<strong>le</strong>,la principa<strong>le</strong> vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> la région, et <strong>le</strong>s villages <strong>de</strong> Jamoigne,Chassepierre et Watrinsart.Au pied <strong>de</strong> ce front, s'éta<strong>le</strong> une plaine marneuse, zone <strong>de</strong>culture, relayée au nord par <strong>le</strong> plateau forestier ar<strong>de</strong>nnais.8


MAUBEUGE (1954), quant à eux, appel<strong>le</strong>nt Grès <strong>de</strong> Muno ou calcairepoudingiforme la série <strong>de</strong> base <strong>de</strong> l’Hettangien au contactdu soc<strong>le</strong> paléozoïque.Afin d’éviter toute confusion, l'appellation Formation <strong>de</strong>Mondrepuis a été reprise dans cette notice par analogie à cel<strong>le</strong>établie autour du Massif <strong>de</strong> Rocroi. Cette formation désigne, eneffet, sur <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux massifs une lithologie principa<strong>le</strong>mentpélitique et fossilifère insérée entre <strong>le</strong>s séries conglomératiqueset arénacées <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong> Fépin et d’Haybes et <strong>le</strong>s schistesrouges <strong>de</strong> la Formation d’Oignies, indépendamment <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur âge.La Formation <strong>de</strong> Mondrepuis est à prédominancepélitique : el<strong>le</strong> comprend <strong>de</strong>s sha<strong>le</strong>s et <strong>de</strong>s siltites micacés enbancs minces souvent ornés <strong>de</strong> lamines silto-gréseuses. Lacou<strong>le</strong>ur est invariab<strong>le</strong>ment gris foncé à noire et s’accompagneparfois <strong>de</strong> niveaux à taches bor<strong>de</strong>aux (<strong>le</strong>s flammes) oud’auréo<strong>le</strong>s rouges autour d’inclusions pyriteuses.La base <strong>de</strong> la formation comporte quelques intercalations<strong>de</strong> barres <strong>le</strong>nticulaires <strong>de</strong> grès quartzitique plus pâ<strong>le</strong>. Sisous sa forme naturel<strong>le</strong> la roche est tendre et se débite enplaquettes, el<strong>le</strong> a été par endroits indurée en une «cornéite»compacte par métamorphisme.Le litage est souvent affecté <strong>de</strong> crénulation (microplis)ou finement découpé par une schistosité grossière oblique quidonne à la roche un débit en crayons caractéristique.Les fossi<strong>le</strong>s sont concentrés dans <strong>de</strong>ux membresdistincts : <strong>le</strong> membre inférieur ou Membre du Ruisseau <strong>de</strong>sRoches (BEUGNIES, 1976, GODEFROID & CRAVATTE, 1999) àfaune pridolienne et <strong>le</strong> membre supérieur ou Membre <strong>de</strong> Parensartà faune dévonienne (GODEFROID & CRAVATTE, 1999).Seul ce <strong>de</strong>rnier est présent sur la carte géologique. Ilrenferme <strong>de</strong> nombreuses strates calcaires cariées <strong>de</strong> 2 à 5 mmd’épaisseur, transformées par dissolution en lits bruns <strong>de</strong>poussière limonitique. El<strong>le</strong>s livrent <strong>de</strong> nombreuses empreintes<strong>de</strong> rugueux solitaires, bryozoaires, brachiopo<strong>de</strong>s, lamellibranches,trilobites et tentaculites.La Formation <strong>de</strong> Mondrepuis s’étend sur une largeurd’environ 1000 m et ferme l’Anticlinal <strong>de</strong> Givonne par un arcpériclinal faillé <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> ruisseau <strong>de</strong> Rembufa au sud jusquedans <strong>le</strong>s vallons tributaires <strong>de</strong> la Goutel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Maques au nord.Épaisseur : bien que ni la base ni <strong>le</strong> sommet <strong>de</strong> la formation nesoient visib<strong>le</strong>s dans la région et en dépit <strong>de</strong>sdécrochements qui l’affectent, on estime sapuissance tota<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 325 m dont la moitiésupérieure est représentée sur la carte.10


Âge : «Prégedinnien» (GRAULICH in BEUGNIES, 1962),Pridolien (GODEFROID & CRAVATTE, 1999) à la base <strong>de</strong> laformation par la biozone <strong>de</strong> l'Horizon du Ruisseau <strong>de</strong>sRoches présente sur la carte <strong>de</strong> Muno (67/6) etLochkovien vers <strong>le</strong> sommet par cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'Horizon <strong>de</strong>Parensart essentiel<strong>le</strong>ment présente sur la présente cartegéologique.Utilisation : aucun usage <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> cette formation n’aété signalé sur cette carte.Aff<strong>le</strong>urements représentatifs :Á l’ouest <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong> Parensart, tranchée <strong>de</strong> l’ancienne voiedu vicinal (chemin R.A.V.E.L.) entre Muno et Sainte-Céci<strong>le</strong>,plus précisément, sur un tronçon compris entre la Goutel<strong>le</strong> <strong>de</strong>sMaques et <strong>le</strong> Ruisseau <strong>de</strong> Remy. Cet aff<strong>le</strong>urement est celui <strong>de</strong> la6 ème tranchée décrite par FOURMARIER (1911).Formation d’Oignies (OIG)Origine du nom : Oignies, commune <strong>de</strong> la Province <strong>de</strong>Luxembourg en Belgique. Le stratotype <strong>de</strong> lalimite inférieure est décrit à Fépin (Dpt. <strong>de</strong> laMeuse, France) en rive gauche <strong>de</strong> la Meuseet <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la RN 51, au lieu-dit Moulin <strong>de</strong>Fétrogne (GOUDALIER et al., 1992). Le sommetse situe en rive droite <strong>de</strong> la Meuse aunord du confluent du Ridoux.La partie inférieure <strong>de</strong> la formation, mise au jour sur untronçon <strong>de</strong> la tranchée du vicinal <strong>de</strong> Parensart, comprend unedominance <strong>de</strong> sha<strong>le</strong> et <strong>de</strong> siltite tendres, rouge bor<strong>de</strong>aux,micacés et débités en plaquettes, accompagnés <strong>de</strong>s niveaux peufréquents <strong>de</strong> grès argi<strong>le</strong>ux et feldspathique. Les bancs sont ornés<strong>de</strong> structures sédimentaires tel<strong>le</strong>s que <strong>de</strong>s laminations parallè<strong>le</strong>s,obliques, en circonvolution et montrent parfois <strong>de</strong>s chenauxd’écou<strong>le</strong>ment.Au pied <strong>de</strong>s fermes <strong>de</strong> Parensart, il existe notamment<strong>de</strong>ux niveaux peu épais <strong>de</strong> conglomérat. L’inférieur, <strong>le</strong> plusgrossier, est situé à plus ou moins 70 m <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> laformation. Quelques 115 m <strong>de</strong> couches <strong>le</strong> séparent du second.A S S E L B E R G H S (1954) <strong>le</strong>s aurait reconnus surplusieurs kilomètres <strong>de</strong> distance au nord <strong>de</strong> Muno.Le toit <strong>de</strong> la formation n'aff<strong>le</strong>ure sporadiquement quedans un rayon restreint autour <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong> et dans latranchée du vicinal <strong>de</strong> Bertrix au nord. Il renferme <strong>de</strong>s phylla<strong>de</strong>ssatinés, entrecoupés <strong>de</strong> bancs <strong>le</strong>nticulaires parfois massifs <strong>de</strong>11


grès quartzitique et arkosique fin et grossier et <strong>de</strong> microconglomérat.La cou<strong>le</strong>ur majoritairement rouge bor<strong>de</strong>aux à bigarruresverdâtres bien tranchées est caractéristique <strong>de</strong> la formation(GODEFROID et al., 1994). El<strong>le</strong> apparaît dans la majeure partie<strong>de</strong>s aff<strong>le</strong>urements sur la carte géologique avec, toutefois, <strong>de</strong>spassées importantes d’un vert vif uniforme, b<strong>le</strong>u vert et gris vertqui se notent sporadiquement en surface au sein <strong>de</strong> cette massebariolée. Si <strong>le</strong> toit et <strong>le</strong> mur <strong>de</strong> la formation sont bien apparents,on considère que près <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong> la colonne stratigraphiquen'aff<strong>le</strong>urent pas.Dans <strong>le</strong>ur phase métamorphique accentuée, <strong>le</strong>s sériesargi<strong>le</strong>uses <strong>de</strong> la formation per<strong>de</strong>nt <strong>le</strong>ur cou<strong>le</strong>ur rouge caractéristiqueet se transforment en une roche massive et compacte,uniformément gris vert à paragenèse <strong>de</strong> chlorite, ilménite etporphyroblastes <strong>de</strong> magnétite (BEUGNIES & CHAVPEYER,1981), comme <strong>le</strong> montrent <strong>le</strong>s aff<strong>le</strong>urements <strong>le</strong> long <strong>de</strong> lachaussée <strong>de</strong> Bouillon (v. la carte Herbeumont-Suxy 67/3-4).La Formation d’Oignies en épousant la terminaisonpériclina<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’Anticlinal <strong>de</strong> Givonne s’épanouit sur près <strong>de</strong>3500 m <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> l’axe anticlinal. Très incomplète àl’aff<strong>le</strong>urement, el<strong>le</strong> s’étend <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> ruisseau <strong>de</strong> Rembufa aupied <strong>de</strong> Watrinsart au sud jusqu’à l’entrée du tunnel du vicinaldésaffecté <strong>de</strong> Bertrix (au nord <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong>).Le passage masqué vers <strong>le</strong>s formations voisines etl’absence d’aff<strong>le</strong>urements suffisamment continus ne permettentpas d’évaluer la puissance <strong>de</strong> la formation ni d’en tracer <strong>le</strong>slimites avec précision.Épaisseur : estimée à environ 800 m à partir du tracé <strong>de</strong> la cartegéologique.Âge : Lochkovien. Le contenu fossilifère <strong>de</strong> la formation estinexistant : aucun brachiopo<strong>de</strong> n’a été signalé dans larégion autour <strong>de</strong> l’Anticlinal <strong>de</strong> Givonne.Utilisation : exploitation <strong>de</strong>s quartzites à usage local : empierrement<strong>de</strong>s chemins, moellons <strong>de</strong> construction.Quelques tui<strong>le</strong>ries jadis installées à proximité <strong>de</strong>Sainte-Céci<strong>le</strong> ont extrait l’argi<strong>le</strong> rouge et <strong>le</strong> kaolinissus <strong>de</strong> l’altération <strong>de</strong>s phylla<strong>de</strong>s rouges <strong>de</strong> laFormation d’Oignies.Aff<strong>le</strong>urements représentatifs :- la tranchée <strong>de</strong> l’ancienne voie du vicinal (cheminR.A.V.E.L.) vers Muno, au pied <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong> Parensart ;- au nord <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong>, quelques aff<strong>le</strong>urements dans latranchée <strong>de</strong> l’ancienne voie du vicinal <strong>de</strong> Bertrix ;12


- la tranchée <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong> à Chassepierre à 450m <strong>de</strong> la chapel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Saint Donat en donne un petit aperçu.Pour en savoir plus : ASSELBERGHS (1921, 1922, 1946, 1954)Formation <strong>de</strong> Mirwart (MIR)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> la tranchée du chemin <strong>de</strong> fer aunord <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Mirwart en Province <strong>de</strong>Luxembourg et au lieu-dit «Pré <strong>de</strong>s Forges»(GODEFROID et al, 1994).Les séries pélitiques, dominantes dans la formation,comprennent <strong>de</strong>s phylla<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s siltites laminaires (quartzo-phylla<strong>de</strong>s)et <strong>de</strong>s grès argi<strong>le</strong>ux micacés, gris foncé à noirs et <strong>de</strong>sinterlits quartzitiques. El<strong>le</strong>s apparaissent par paquets épais etrécurrents sur toute la hauteur <strong>de</strong> la formation, encadrés par <strong>de</strong>sbarres <strong>le</strong>nticulaires isolées plus ou moins massives <strong>de</strong> grès quartzitiques.Ceux-ci sont gris pâ<strong>le</strong> et micacés et peuvent êtrelithiques et feldspathiques. Ils montrent <strong>de</strong>s stratificationsparallè<strong>le</strong>s, obliques ou croisées, présentent parfois <strong>de</strong>s figures <strong>de</strong>charge et exposent <strong>de</strong>s ri<strong>de</strong>s <strong>de</strong> courant sur <strong>le</strong>s plans <strong>de</strong>stratification. A <strong>de</strong> rares occasions, ils peuvent contenir à <strong>le</strong>urbase un niveau <strong>de</strong> brêche à éléments argi<strong>le</strong>ux (mud chips). Cetensemb<strong>le</strong> arénacé est souvent affecté par <strong>de</strong>s fentes <strong>de</strong> tensioninjectées <strong>de</strong> quartz.À la base <strong>de</strong> la formation, apparaît une zone <strong>de</strong>transition sous la forme <strong>de</strong> siltite et <strong>de</strong> sha<strong>le</strong> laminaires tantôt grisverdâtre tantôt gris foncé à ref<strong>le</strong>ts bor<strong>de</strong>aux entrecoupés <strong>de</strong> raresnodu<strong>le</strong>s carbonatés mais surtout <strong>de</strong> bancs intercalaires <strong>de</strong> grès ferrugineux,<strong>de</strong>rnières réminiscences <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> laFormation d’Oignies.La fraction pélitique déteint souvent par altérationmétéorique en gris clair, gris verdâtre. El<strong>le</strong> est loca<strong>le</strong>mentrubéfiée à proximité <strong>de</strong> la discordance par <strong>le</strong>s sédimentstriasiques (Formation d'Habay) <strong>de</strong> la couverture.Pauvre en faune fossi<strong>le</strong> en général, <strong>le</strong> sommet <strong>de</strong> laformation en particulier renferme <strong>de</strong>s lits à débris <strong>de</strong> végétauxflottés (pail<strong>le</strong> hachée) et <strong>de</strong> minces niveaux ferrugineux àcrinoï<strong>de</strong>s. Les gisements connus aff<strong>le</strong>urent aux environsd’Habay-la-Neuve (carte <strong>de</strong> Tintigny - Etal<strong>le</strong> 68/5-6).La Formation <strong>de</strong> Mirwart aff<strong>le</strong>ure sur <strong>le</strong> versant <strong>de</strong> laSemois <strong>de</strong>puis <strong>le</strong>s Moulins <strong>de</strong> la Mécanique à Sainte-Céci<strong>le</strong> ets’étend sur plus <strong>de</strong> 20 km vers l’est dans la vallée <strong>de</strong> la Rul<strong>le</strong>s àHabay-la-Neuve (carte <strong>de</strong> Tintigny - Etal<strong>le</strong> 68/5-6).13


Épaisseur : la puissance <strong>de</strong> la formation estimée <strong>de</strong> 900 à 1000m par ASSELBERGHS (1946) pourrait atteindre <strong>le</strong>s2000 m dans la région.Âge : la Formation <strong>de</strong> Mirwart comprend <strong>le</strong>s «Phylla<strong>de</strong>s d’Al<strong>le</strong>»et <strong>le</strong>s «quartzophylla<strong>de</strong>s, grauwackes, psammites et grès<strong>de</strong> Houffalize» du Cob<strong>le</strong>ncien tels qu’ils sont indiqués surla carte géologique au 1/40 000 <strong>de</strong> DEWALQUE (1897).El<strong>le</strong> correspond aussi aux Grès d’Anor <strong>de</strong> HÉBERT(1855). ASSELBERGHS (1946) en fait un faciès méridional dit«d’Anlier» qu'il range dans <strong>le</strong> Siegenien inférieur. Aujourd’hui,si la majeure partie <strong>de</strong> la formation est considérée d’âgepraguien (GODEFROID et al., 1994), la base, quant à el<strong>le</strong>,diachrone à l’échel<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong>, appartiendrait au Lochkovien–ZoneG <strong>de</strong> la biozone d’assemblage MN (STEEMANS,comm. pers)Utilisation : la formation a fourni comme matériaux <strong>de</strong>construction <strong>le</strong>s moellons bruts et <strong>le</strong>s pierres <strong>de</strong>tail<strong>le</strong>.Aff<strong>le</strong>urements représentatifs :- la vallée <strong>de</strong> la Semois est jalonnée <strong>de</strong> falaises et <strong>de</strong> sommetsremarquab<strong>le</strong>s comme <strong>le</strong> Rocher du Ha, la Roche Lenel, laRoche brûlée, etc. <strong>de</strong> Chiny à Sainte-Céci<strong>le</strong> ;- <strong>le</strong>s versants <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la Vierre, en amont et en aval dubarrage régulateur ;- <strong>le</strong>s versants du ruisseau <strong>de</strong>s Araignans ;- <strong>le</strong>s versants du ruisseau <strong>de</strong> Tamijan au nord <strong>de</strong>s ForgesRoussel ;- la coupe <strong>de</strong> la tranchée <strong>de</strong> la voie ferrée entre Bertrix etFlorenvil<strong>le</strong>.Pour en savoir plus : ASSELBERGHS (1954),LUCIUS (1952)2.2. MétamorphismeDans <strong>le</strong>s séries lochkoviennes <strong>de</strong> l’Anticlinal <strong>de</strong>Givonne, apparaît un métamorphisme régional qui s’apparente àcelui du Massif <strong>de</strong> Rocroi (BEUGNIES, 1986) et que l’on intègredans <strong>le</strong> métamorphisme ar<strong>de</strong>nnais.S’il est caractérisé par <strong>de</strong>s paragenèses différentes, fonctions<strong>de</strong> la nature originel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s sédiments en cause, cemétamorphisme présente en généra<strong>le</strong> <strong>de</strong>s porphyroblastes <strong>de</strong>chloritoï<strong>de</strong> et, dans <strong>de</strong>s îlots plus réduits, <strong>de</strong> clinozoïsite, biotite,ilménite et margarite, paragenèses qui rangent ces roches dans unfaciès minéral typique <strong>de</strong>s «Schistes verts» du métamorphisme.14


Le métamorphisme s’exprime en particulier dans <strong>le</strong>ssha<strong>le</strong>s noirs <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mondrepuis en une paragenèsesoulignée par l’apparition <strong>de</strong> la biotite et l’anorthitisation <strong>de</strong>l’albite sédimentaire liée à la décarbonatation <strong>de</strong> la calcite <strong>de</strong>sniveaux fossilifères du Membre <strong>de</strong> Parensart.Il s’agit principa<strong>le</strong>ment d’un métamorphisme préorogénique(BEUGNIES, 1976) dit «d’enfouissement» – lorsque laroche est soumise à <strong>de</strong> fortes pressions lithostatiques (+/- 10 000m) à basses températures (200-500°C) – entraîné par la suitedans la déformation varisque.La «cornéite» <strong>de</strong> ParensartDans <strong>le</strong> coin supérieur gauche <strong>de</strong> la carte géologique, estfigurée en surcharge l’extension d’une «cornéite». Cette appellation,à la suite <strong>de</strong> FOURMARIER qui en est l’auteur et <strong>de</strong> BEU-GNIES, a été maintenue dans cette notice pour <strong>de</strong>s raisons historiqueset <strong>de</strong> commodité. El<strong>le</strong> désigne aujourd’hui une rocheparticulière très cohérente indurée hors du contexte <strong>de</strong> métamorphisme<strong>de</strong> contact.La «cornéite» aff<strong>le</strong>ure sur environ 250 m dans la tranchéedu vicinal Sainte-Céci<strong>le</strong>-Muno à l’interfluve <strong>de</strong> la Goutel<strong>le</strong> <strong>de</strong>sMaques et du ruisseau <strong>de</strong> Remy.À cet endroit, <strong>le</strong>s sha<strong>le</strong>s du Membre <strong>de</strong> Parensart acquièrentla consistance d’une roche massive, très cohérente, nonfissi<strong>le</strong>, à cassures esquil<strong>le</strong>uses et d’aspect corné.Au microscope, la matrice <strong>de</strong> la «cornéite» renferme <strong>de</strong>sgrains fins équidimensionnels <strong>de</strong> quartz, plagioclase et chlorite.Les porphyroblastes comprennent <strong>de</strong>s lamel<strong>le</strong>s (mm) <strong>de</strong> biotiteidiomorphe orientées en tous sens, <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>plus en plus abondantes à l’approche du premier dyke <strong>de</strong>"kersantite" (HACQUAERT, 1928, STENMANS, 1978).La «cornéite» <strong>de</strong> Parensart était dans un premier tempsconsidérée comme une véritab<strong>le</strong> cornéenne, résultat d’unmétamorphisme <strong>de</strong> contact engendré par un hypothétiqueréservoir magmatique (un batholite) situé en profon<strong>de</strong>ur etresponsab<strong>le</strong> <strong>de</strong>s intrusions magmatiques <strong>de</strong> Parensart.Aujourd’hui, on intègre la «cornéite» <strong>de</strong> Parensart dans<strong>le</strong> cadre du métamorphisme régional ar<strong>de</strong>nnais, que l’onobserve notamment dans la région <strong>de</strong> Bertrix et autour <strong>de</strong> lazone anticlina<strong>le</strong> ar<strong>de</strong>nnaise.Pour en savoir plus : FOURMARIER (1911b)BEUGNIES (1976, 1983, 1986)DARIMONT (1989)15


Magmatisme : la «kersantite» <strong>de</strong> Parensart (η)Origine du nom : <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> «kersantite» a été choisi parA N T E N (1913) pour <strong>le</strong>s intrusionsmagmatiques découvertes par Fourmarierpar analogie à une variété <strong>de</strong> lamprophyredécrite par BARROIS (1886-87) à Kersantonen France, village du Département duFinistère situé en face <strong>de</strong> la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest.L’activité magmatique se manifeste dans la région par<strong>de</strong>s filons intrusifs (dykes) qui aff<strong>le</strong>urent principa<strong>le</strong>ment dans ceque FOURMARIER (1911b) appel<strong>le</strong> la «6 ème tranchée duvicinal» <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong> à Muno, entre <strong>le</strong>s fermes <strong>de</strong> Parensartet la Goutel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Maques.Parmi la petite dizaine <strong>de</strong> dykes répertoriée sur cetronçon (ANTEN, 1913, HACQUAERT, 1928, 1936, GODEFROID &CRAVATTE, 1999), on en repère aisément quatre plus fréquemmentsur <strong>le</strong> flanc nord <strong>de</strong> la tranchée.Ils n’existent que sous <strong>de</strong>ux variétés différentes probab<strong>le</strong>mentapparues à <strong>de</strong>s époques et <strong>de</strong> sources différentes. Lapremière variété, la plus connue, désigne <strong>le</strong> dyke <strong>le</strong> plusocci<strong>de</strong>ntal situé sur <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong> la tranchée, à l’interfluve<strong>de</strong> la Goutel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Maques et du ruisseau <strong>de</strong> Remy.De quelques décimètres d’épaisseur, ce dyke gît enposition subhorizonta<strong>le</strong> au sein <strong>de</strong> la «cornéite» <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Mondrepuis. C’est une variété <strong>de</strong> lamprophyre porphyrique àmatrice microtrachytique mélanocrate (HACQUAERT, 1928). Lesphénocristaux sont composés <strong>de</strong> plagioclase (oligoclase) pluricentimétrique,<strong>de</strong> biotite et <strong>de</strong> calcite et la pâte renferme <strong>de</strong>smicrolithes <strong>de</strong> plagioclase, calcite, quartz, biotite, apatite,zircon, chlorite et pyrite (STENMANS, 1978).On découvre non loin, 275 m à l’est <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, lasecon<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> kersantite, plutôt verdâtre, altérée et souventenvahie <strong>de</strong> vacuo<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> renferme <strong>de</strong>s phénocristaux <strong>de</strong> calciteet <strong>de</strong> kaolin, sans doute issus <strong>de</strong> l’altération hydrotherma<strong>le</strong> duplagioclase (HACQUAERT, 1928).Épais <strong>de</strong> 3 à 4 m, ce dyke se dresse en position vertica<strong>le</strong>dans une direction sensib<strong>le</strong>ment nord-sud. Ses prolongementsprobab<strong>le</strong>s aff<strong>le</strong>urent à plus <strong>de</strong> 500 m au nord et au sud <strong>de</strong> latranchée, sous la forme <strong>de</strong> débris <strong>de</strong> roches vacuolairesdisséminés sur <strong>le</strong>s flancs <strong>de</strong> la Goutel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Maques et sonvallon adventif, et par un pointement timi<strong>de</strong> dans <strong>le</strong> ruisseau <strong>de</strong>Rembufa.Ces dykes, contrairement aux représentations <strong>de</strong>BEUGNIES (1988), ne présentent apparemment aucune directionprédéterminée.16


Certains auteurs (FOURMARIER, 1911b, HACQUAERT,1928, B E U G N I E S, 1976, D A R I M O N T, 1989)attribuent l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces phénomènes intrusifs à une montéeen profon<strong>de</strong>ur d'un réservoir magmatique. Ce <strong>de</strong>rnier aurait joué<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> «point chaud» dans un environnement métamorphiquerégional préexistant et serait responsab<strong>le</strong> du métamorphisme <strong>de</strong>contact à l’origine <strong>de</strong> la «cornéite» <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mondrepuis.Le rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> ce réservoir magmatique est aujourd’huiminimisé et relégué au second plan selon d’autres auteurs(STENMANS, 1978, BEUGNIES, 1986).Âge : sans pouvoir être fixé à ce jour, l’âge <strong>de</strong> la venue <strong>de</strong>sintrusions magmatiques <strong>de</strong> Parensart est encore sujet àcontroverse. GOFFETTE (1991) et GOFFETTE et al. (1990),sans préjuger <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur âge en particulier, attribuent un âgedévonien basal aux filons magmatiques mis en place dans<strong>le</strong>s sédiments dévoniens du Massif <strong>de</strong> Rocroi voisin et enAr<strong>de</strong>nne méridiona<strong>le</strong> en général. Ce magmatisme pourraitcaractériser un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> distension intracontinenta<strong>le</strong> dusoc<strong>le</strong> en marge méridiona<strong>le</strong> du Continent <strong>de</strong>s Vieux GrèsRouges et la formation d’un bassinsédimentaire dévono-carbonifère, phénomènes quiauraient perduré jusqu’au Dévonien moyen à supérieur.ANTEN (1913) date ces intrusions, apparemment nonplissées, au Permo-Trias, contemporaines <strong>de</strong>s kersantitesbretonnes sans pour autant <strong>le</strong>ur attribuer un lien <strong>de</strong>parenté.Pour en savoir plus : BEUGNIES & CHAVPEYER (1981)Formation d’Habay (HAB)Origine du nom : Communes <strong>de</strong> Habay-la-Vieil<strong>le</strong> et Habay-la-Neuve <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> Luxembourg. Nomattribué par BOULVAIN et al (2000).Prédominance <strong>de</strong> conglomérat à éléments peu émousséset non triés <strong>de</strong> quartzite et <strong>de</strong> quartz blanc ou <strong>de</strong> phylla<strong>de</strong>d’origine dévonienne et <strong>de</strong> dimensions pisaires à pugilaires. Ceséléments sont noyés dans une matrice dolomitique, <strong>de</strong> grèsdolomitique, parfois sab<strong>le</strong>ux, ou dans un ciment d’anhydrite.Cet ensemb<strong>le</strong> est accompagné <strong>de</strong> passées <strong>de</strong> dolomie d’aspectcarié, plus rarement <strong>de</strong> sab<strong>le</strong> vert et d’argi<strong>le</strong> bigarrée. Lacou<strong>le</strong>ur dominante <strong>de</strong> la formation est rosâtre, parfois rougebrique ou lie-<strong>de</strong>-vin.17


La formation aff<strong>le</strong>ure à Auzi et Le Mènil (au nord <strong>de</strong>Florenvil<strong>le</strong>), sur <strong>le</strong> plateau <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Neufchâteau au nord <strong>de</strong>La Cuisine, sur <strong>le</strong>s versants entourant <strong>le</strong> plateau du Fayi <strong>de</strong>Moyen entre la Semois et la Vierre et remonte sur <strong>le</strong> versant est<strong>de</strong> la Goutel<strong>le</strong> Plaquet en direction <strong>de</strong> La Justice (au nord <strong>de</strong> LesBul<strong>le</strong>s). El<strong>le</strong> n’est pas observée sur <strong>le</strong> plateau <strong>de</strong> Chiny.La Formation d'Habay dénote un caractère continentalmarqué par un régime fluvio-littoral (plaines alluvia<strong>le</strong>s, chenauxfluviati<strong>le</strong>s anastomosés, paléosols etc.) (BOCQ, 1989)occupant <strong>de</strong>s paléo-vallées entamant <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> ar<strong>de</strong>nnais pénéplané,d’où son épaisseur loca<strong>le</strong>ment très variab<strong>le</strong>. Sa présencese manifeste à l’aff<strong>le</strong>urement par <strong>de</strong>s extensions <strong>le</strong>nticulairesisolées et sporadiques.Sur <strong>le</strong> plateau <strong>de</strong> Chiny, la formation s’altère en laissantun limon lie-<strong>de</strong>-vin à forte charge grave<strong>le</strong>use que l’on ne peutdistinguer <strong>de</strong>s sédiments quaternaires déposés sur d’anciennesterrasses <strong>de</strong> la Semois. D’où la difficulté <strong>de</strong> cerner <strong>le</strong>s limites <strong>de</strong>la formation en place.Épaisseur : la puissance <strong>de</strong> la formation, très variab<strong>le</strong> d’unendroit à l’autre, ne dépasse guère 10 à 15 m àl’aff<strong>le</strong>urement.Âge : la plupart <strong>de</strong>s auteurs attribuent à cette formation un âgecarnien et norien du Trias alpin supérieur, ou son équiva<strong>le</strong>nt<strong>de</strong>s Marnes irisées (Bunte Mergel) du Keuper(BOCK, 1989) du Trias germanique. D’autres auteurs larangent dans <strong>le</strong> Permien supérieur (MAUBEUGE, 1959).Jusqu’ici aucun fossi<strong>le</strong> décisif n’a été trouvé ni sur <strong>le</strong>saff<strong>le</strong>urements ni dans <strong>le</strong>s sondages.En l’absence d’éléments probants et faute <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s<strong>de</strong> datation, <strong>le</strong> problème <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> la formation reste entier.Utilisation : <strong>le</strong> conglomérat, qui était peu exploité, était grossièrementéquarri en moellons bruts et utilisé enconstruction comme appareils <strong>de</strong> maçonnerie oucomme éléments d’encadrement d’ouvertures.Aff<strong>le</strong>urements représentatifs :- <strong>le</strong> talus <strong>de</strong> la Rue d’Auzi et Le Mènil ;- <strong>le</strong>s vallons affluents <strong>de</strong> la Semois au pied <strong>de</strong> la Ferme duCharmoi ;- la berge <strong>de</strong> la Vierre à hauteur du bosquet <strong>de</strong> la Halyeu<strong>le</strong> aunord <strong>de</strong> Jamoigne.Pour en savoir plus : MAUBEUGE (1998)HENDRIKS (1982)18


Formation <strong>de</strong> Mortinsart (MOR)Origine du nom : Village <strong>de</strong> l’entité d’Etal<strong>le</strong> en Province <strong>de</strong>Luxembourg.Le nom «Grès <strong>de</strong> Mortinsart» (DUMONT, 1849) a été utilisépar divers auteurs pour décrire <strong>le</strong>s faciès gréseux du Rhétien.La coupe représentative <strong>de</strong> la formation à Mortinsart (planchetteEtal<strong>le</strong> 68/8) (TERQUEM & PIETTE, 1861-62) n'existe plus.La coupe <strong>de</strong> Gren<strong>de</strong>l (planchette Attert 68/4), décrite par MON-TEYNE (1969), peut désormais servir <strong>de</strong> référence. Une tranchéeouverte à Nantimont (tranchée du Musée, Habay-la-Neuve)découvre la partie sommita<strong>le</strong> <strong>de</strong> la formation.Sur la carte <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong>-Izel, la formation n’offre plusqu’un corps arénacé peu cohérent formé <strong>de</strong> grès fin tendremicacé ou <strong>de</strong> sab<strong>le</strong>, homogène et bien trié, blanc à gris verdâtreou jaune, parfois laminaire ou montrant <strong>de</strong>s stratificationscroisées. Les bancs sont parfois affectés <strong>de</strong> bioturbations, pétris<strong>de</strong> lamellibranches (notamment Rhaetavicula contorta) ouinterrompus par <strong>de</strong>s passées d’argi<strong>le</strong> et <strong>de</strong> gravier.Une semel<strong>le</strong> <strong>de</strong> base faite <strong>de</strong> conglomérat <strong>de</strong> quartz et <strong>de</strong>quartzite dévonien (Poudingue <strong>de</strong> Rossignol) qu’il est souventdiffici<strong>le</strong> <strong>de</strong> distinguer <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Formation d’Habay, constituela base <strong>de</strong> la formation lorsqu'el<strong>le</strong> repose sur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> paléozoïque.La présence <strong>de</strong> la formation n’est attestée qu’aux Croisettes,sur <strong>le</strong>s talus du Bosquet <strong>de</strong> la Halyeu<strong>le</strong>, non loin en rivedroite <strong>de</strong> la Vierre ainsi que sur <strong>le</strong> versant ouest autour duplateau du Fayi <strong>de</strong> Moyen au pied <strong>de</strong> la ferme du Charmoi(BOCQ, 1989 HENDRIKS, 1982).La Formation <strong>de</strong> Mortinsart correspond à un environnementmarin proximal et <strong>de</strong>ltaïque (baie, lagon) soumis à uneinfluence évaporitique encore marquée (BOULVAIN et al., 2000).Épaisseur : <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 2 m, la formation s’amincit vers l’ouestoù el<strong>le</strong> n’est plus qu’un mince biseau raboté par laFormation <strong>de</strong> Jamoigne. El<strong>le</strong> disparaît définitivementà l’ouest du méridien <strong>de</strong> Chiny.Âge : <strong>le</strong> dépôt <strong>de</strong> la formation est daté du Rhétien (Trias supérieurgermanique) sur base du lamellibranche Rhaetaviculacontorta, <strong>de</strong> palynomorphes (SCHUURMANS, 1977,ADLOFF & DOUBINGER, 1982, ROCHE, 1994, RAUSCHER etal., 1995) et <strong>de</strong>s vertébrés (DUFFIN et al., 1983, DUFFIN &DELSATE, 1993). El<strong>le</strong> renferme quelques bone beds contenant<strong>de</strong>s micro-restes <strong>de</strong> verté-brés marins et terrestres(sauriens, mammifères précoces, etc.).19


Utilisation : aucune mention n’est faite sur cette carte surl’utilisation <strong>de</strong> ce matériau.Aff<strong>le</strong>urements représentatifs :- <strong>le</strong>s vallons affluents <strong>de</strong> la Semois au pied <strong>de</strong> la Ferme duCharmoi ;- la berge <strong>de</strong> la Vierre à hauteur du bosquet <strong>de</strong> la Halyeu<strong>le</strong> aunord <strong>de</strong> Jamoigne.Pour en savoir plus : MAUBEUGE (1955)MAUBEUGE & DELSATE (1997)Formation <strong>de</strong> Jamoigne (JAM)Origine du nom: localité <strong>de</strong> Jamoigne en Gaume. DUMONT(1842) n'a désigné aucune coupe <strong>de</strong> référencepour cette formation. Cel<strong>le</strong>s qui ont étédécrites, notamment par TERQUEM & PIETTE(1861-62) dans <strong>le</strong>s environs <strong>de</strong> Jamoigne nesont plus visib<strong>le</strong>s à l'heure actuel<strong>le</strong>. Aucunecoupe <strong>de</strong> référence n’a été proposée à ce jour.Se succè<strong>de</strong>nt en une alternance régulière <strong>de</strong>s lits épais <strong>de</strong>marne plus ou moins sab<strong>le</strong>use, b<strong>le</strong>u sombre, et <strong>de</strong>s dal<strong>le</strong>s <strong>de</strong>calcaire argi<strong>le</strong>ux bioclastique légèrement gréseux, gris b<strong>le</strong>u oujauni par l’altération. La marne quasi cohérente et feuil<strong>le</strong>tée àl'état frais s’altère rapi<strong>de</strong>ment en une argi<strong>le</strong> plastique à l’aff<strong>le</strong>urement.Les sédiments exhibent <strong>de</strong> fréquentes bioturbations, <strong>de</strong>sterriers tubico<strong>le</strong>s, et sont par endroits criblés <strong>de</strong> lumachel<strong>le</strong>s àcardinies, liogryphées, crinoï<strong>de</strong>s, coraux du genre Montlivaultiaetc. La formation recè<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s restes d'ammonites, d’ossementsisolés d’ichtyosaures, <strong>de</strong> plésiosaures et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts <strong>de</strong>requins (BOULVAIN et al., 2000).Le sommet <strong>de</strong> la formation tend vers une alternance <strong>de</strong>grès calcaire et <strong>de</strong> sab<strong>le</strong> argi<strong>le</strong>ux gris b<strong>le</strong>uté. El<strong>le</strong> peut être confonduepar altération <strong>de</strong> la cou<strong>le</strong>ur avec <strong>le</strong>s premiers niveauxsus-jacents <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Luxembourg, d’où <strong>de</strong>s limitesentre formations parfois incertaines.Le base <strong>de</strong> la formation comporte un psammite (grèsargi<strong>le</strong>ux) stratiforme et fossilifère qui <strong>le</strong> sépare <strong>de</strong> la formation<strong>de</strong> Mortinsart (Membre <strong>de</strong> Rossignol).Lorsqu’el<strong>le</strong> repose en discordance franche sur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong>dévonien, la base évolue vers une semel<strong>le</strong> <strong>de</strong> calcaire bioclastique«poudingiforme» (Membre <strong>de</strong> Muno). Il s’agit d’une20


lumachel<strong>le</strong> à lamellibranches, gastéropo<strong>de</strong>s etc. contenant <strong>de</strong>sga<strong>le</strong>ts disséminés <strong>de</strong> quartzite dévonien.Par ail<strong>le</strong>urs, s'y ajoute un faciès continental <strong>de</strong> baseparticulier qui aff<strong>le</strong>ure en quelques plaques isolées sur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong>dévonien entre Sainte-Céci<strong>le</strong>, Parensart et Watrinsart. Il s’agitd’un conglomérat à ciment ferrugineux à éléments pugilaires àcéphalaires non triés et peu émoussés <strong>de</strong> quartz et <strong>de</strong> quartzitedévoniens déposés dans <strong>de</strong>s chenaux fluviati<strong>le</strong>s continentaux.S’il aff<strong>le</strong>ure en général en contact discordant sur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong>dévonien, <strong>le</strong>s archives du <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong> Belgique <strong>le</strong>mentionnent cependant dans une position intercalaire auxniveaux marneux <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Jamoigne àSainte-Céci<strong>le</strong> en particulier (archives du S.G.B., planchetteFlorenvil<strong>le</strong> 67/8, n°16).L’interface qui sépare la base <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> <strong>de</strong>Mortinsart définit une lacune majeure suivie d’une transgressionmarine significative.Les sédiments <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Jamoigne ont étéaccumulés, en milieu côtier subtidal, relativement protégé,soumis aux influences marines et voisin d’un système continental<strong>de</strong> chenaux. L’évolution sommita<strong>le</strong> <strong>de</strong> la formation vers unfaciès sab<strong>le</strong>ux annonce <strong>le</strong> grand corps sab<strong>le</strong>ux <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Luxembourg.Épaisseur : environ 50 m sur base <strong>de</strong> la coupe <strong>de</strong> la carte, el<strong>le</strong>s’amincit quelque peu vers l’ouest.Âge : cette formation, reprise <strong>de</strong> DUMONT (1842), est définiecomme comprise entre <strong>le</strong>s "grès rhétiens" (Formation <strong>de</strong>Mortinsart) et <strong>le</strong>s grès supérieurs (Formation <strong>de</strong> Luxembourg).La couche lumachellique <strong>de</strong> base a livréCaloceras johnstoni <strong>de</strong> la zone à Psiloceras planorbis (D.DELSATE, comm. pers.) à Sainte-Céci<strong>le</strong>. Le sommet <strong>de</strong> laformation atteint la zone à Arnioceras bucklandi à la basedu Sinémurien inférieur. L’ensemb<strong>le</strong> englobe donc <strong>le</strong>sanciennes appellations à connotation chronostratigraphiquetel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s «Marnes d’Helmsingen, <strong>de</strong> Jamoigneet <strong>de</strong> Warcq». Le conglomérat à ciment ferrugineux insérédans <strong>le</strong>s marnes pourrait être hettangien ou préhettangienlorsqu’il repose sur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong>, si l’on tient compte <strong>de</strong>sobservations similaires faites à la Grandvil<strong>le</strong> (France)(BARALE et al., 1989, VOISIN, 1989-90, THEVENARD et al.,1995).Utilisation : <strong>le</strong> matériau extrait <strong>de</strong>s marnières était jadis <strong>de</strong>stinéà l’amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s sols. Il a aussi servi <strong>de</strong> matièrepremière aux briqueteries. Quelques dépressionstémoins <strong>de</strong> ces anciennes activités ponctuentencore <strong>le</strong> paysage, notamment à Sainte-Céci<strong>le</strong>, sur21


<strong>le</strong> plateau au sud <strong>de</strong> Chiny, d’Auzi, et à Davia surla route <strong>de</strong>s Epioux.Aff<strong>le</strong>urements représentatifs :- <strong>le</strong> calcaire lumachellique poudingiforme <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> laformation est bien exposé sous la forme d’un pavage réguliersur <strong>le</strong> côté ouest <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong> ;- <strong>le</strong> conglomérat à ciment ferrugineux aff<strong>le</strong>ure au coin <strong>de</strong> larue du Hameau au nord <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong>, et dans un talus duruisseau <strong>de</strong> Rembufa au sud-ouest <strong>de</strong> la Ferme <strong>de</strong> Parensart ;- la tranchée <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer désaffecté entre Sainte-Céci<strong>le</strong> etMuno au pied <strong>de</strong> la Ferme <strong>de</strong> Parensart, où aff<strong>le</strong>ure la discordance.Pour en savoir plus : GUÉRIN-FRANIATTE & MULLER (1986)GUÉRIN-FRANIATTE et al. (1991) MAU-BEUGE (1955)Formation <strong>de</strong> Luxembourg (LUX)Origine du nom : capita<strong>le</strong> du Grand-Duché <strong>de</strong> Luxembourg.Cette formation a été créée parS T E I N I N G E R (1828) et amendée parGUÉRIN-FRANIATTE et al. (1991).La Formation <strong>de</strong> Luxembourg, dénommée aussi Grèscalcaire ou Calcaire sab<strong>le</strong>ux <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong> et d’Orval parDORMAL (1894), englobe désormais l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s facièssab<strong>le</strong>ux et gréseux du Lias du Grand-Duché <strong>de</strong> Luxembourg et<strong>de</strong> la province belge <strong>de</strong> Luxembourg.El<strong>le</strong> est formée par l'alternance systématique <strong>de</strong> bancs<strong>le</strong>nticulaires ou continus <strong>de</strong> sab<strong>le</strong> calcaire orangé à ocre et <strong>de</strong>bancs décimétriques à métriques <strong>de</strong> grès calcaire, <strong>de</strong> calcairebioclastique et oolithique, <strong>de</strong> cou<strong>le</strong>ur jaune à jaune orange. Cetensemb<strong>le</strong> montre généra<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s stratifications obliques ouentrecroisées ainsi que <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> bioturbation. S’yinsèrent parfois <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> calcaire coquillier tendre (<strong>le</strong>grigne), riche en lamellibranches, liogryphées, cardinies,crinoï<strong>de</strong>s.La Formation <strong>de</strong> Luxembourg s'articu<strong>le</strong> en membreslorsque ceux-ci sont délimités par <strong>de</strong>s intercalations marneusessous forme d'in<strong>de</strong>ntations parfois isolées <strong>de</strong> la Formationd'Arlon (ARL). Bien que proches <strong>de</strong>s anciennes assises àconnotation biostratigraphique, ces membres sont redéfinis avec<strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s limites lithostratigraphiques. Sur la carte géologiqueon distingue <strong>de</strong> bas en haut <strong>le</strong>s Membres <strong>de</strong> la Chevratte(CHT), <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong> (FLO), d'Orval (ORV) et <strong>de</strong> Virton (VIT),22


séparés par <strong>de</strong>s bancs marneux <strong>de</strong>s Membres du Trite (TRT), <strong>de</strong>Strassen (STR) et <strong>de</strong> la Posterie (POS).Si la plupart <strong>de</strong> ces membres ne peuvent être i<strong>de</strong>ntifiéspar <strong>le</strong> seul contenu lithologique, <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> Virton, enrevanche, se démarque par un sab<strong>le</strong> orangé à blanchâtre plus oumoins cohérent et doté à différents niveaux <strong>de</strong> passées centimétriquesd'argilite b<strong>le</strong>ue, <strong>de</strong> charbon et <strong>de</strong> strates <strong>le</strong>nticulaires <strong>de</strong>grès ferrugineux.La Formation <strong>de</strong> Luxembourg, dans son ensemb<strong>le</strong> enLorraine belge, est typique d'une barre sab<strong>le</strong>use composée d'unesérie <strong>de</strong> mégari<strong>de</strong>s accumulées en milieu côtier subtidal (BER-NERS, 1983) ouvert sur <strong>le</strong> Bassin <strong>de</strong> Paris. Le diachronismemarqué d'est en ouest en fait un corps transgressif sur une ligne<strong>de</strong> rivage orientée WSW-ENE (MAUBEUGE, 1955).Épaisseur : la Formation <strong>de</strong> Luxembourg, <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 70 m dans<strong>le</strong> puits <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong> (voir Documentationscomplémentaires - Sondages), s'épaissit vers <strong>le</strong> sudà plus <strong>de</strong> 90 m, en ce compris <strong>le</strong>s membres <strong>de</strong> laFormation d'Arlon. El<strong>le</strong> se décompose en environ15 m pour <strong>le</strong> Membre du Trite, 20 m pour <strong>le</strong>Membre <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong>, 25 m pour <strong>le</strong> Membred'Orval et 10 m au moins pour <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong>Virton.Âge : la Formation <strong>de</strong> Luxembourg comprend, sur la carte, <strong>le</strong>Sinémurien inférieur et la base du Sinémurien supérieur(Lotharingien). El<strong>le</strong> chevauche 6 zones à ammonitesselon la succession suivante : <strong>le</strong>s zones à Coronicerasbucklandi, Arnioceras semicostatum, et Caenisites turneridu Sinémurien inférieur, et <strong>le</strong>s zones à Asteroceras obtusum(par la découverte <strong>de</strong> fragments d’Asterocerasstellare (Sow.), TOMASI, 1986), du Sinémurien supérieur(Lotharingien). Aucune donnée sur <strong>le</strong> terrain <strong>de</strong> cette cartene permet d'affirmer ou d’infirmer son accession à la zonesupérieure à Oxynoticeras oxynotum.Utilisation : du petit nombre <strong>de</strong> carrières qui subsistent encoreau sud <strong>de</strong> Wa<strong>le</strong>nsart et <strong>de</strong> Pin, on extrait <strong>le</strong> sab<strong>le</strong> etproduit <strong>de</strong>s granulats. Cel<strong>le</strong>s qui sont situées au sud<strong>de</strong> Fontenoil<strong>le</strong>, quant à el<strong>le</strong>s, exploitent en outre <strong>le</strong>sbancs constants et réguliers du Membre d'Orvalpour en débiter <strong>de</strong>s moellons bruts <strong>de</strong> maçonnerieet <strong>de</strong> parement. Ils sont commercialisés sous <strong>le</strong>sappellations <strong>de</strong> Grès calcaire <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong> et Grèsd’Orval, <strong>de</strong> Montauban ou Pierre <strong>de</strong> Fontenoil<strong>le</strong>.Le (ou la) grigne, en revanche, par sa facilité à êtretaillé servait jadis d’éléments d’encadrementd’ouvertures.23


Aff<strong>le</strong>urements représentatifs :- la carrière en activité du Bois Brûlé au sud <strong>de</strong> Wa<strong>le</strong>nsart ;- d'anciennes carrières qui ponctuent <strong>le</strong>s a<strong>le</strong>ntours <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong>(La Concil<strong>le</strong>), <strong>de</strong> Pin et <strong>de</strong> Wa<strong>le</strong>nsart ;- l'ancienne carrière du Bois <strong>de</strong> la Sablonnière à Wa<strong>le</strong>nsart ;- <strong>le</strong>s talus d'arrière-maisons <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Chanvières et <strong>de</strong> larue <strong>de</strong> la Cante<strong>le</strong>ine à Wa<strong>le</strong>nsart ;- la Nouvel<strong>le</strong> Carrière Bissot en activité au sud <strong>de</strong> Pin ;- la tranchée au sommet <strong>de</strong> la côte <strong>de</strong> l'avenue GermainGilson entre Pin et Izel ;- <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux carrières voisines en activité au sud <strong>de</strong> Fontenoil<strong>le</strong> ;- <strong>le</strong>s anciennes carrières <strong>de</strong> la vallée du Corwez qui ont fournien partie <strong>le</strong>s matériaux nécessaires à la reconstruction <strong>de</strong>l'abbaye d'Orval.Pour en savoir plus :DE BEAUMONT (1856)DELSATE & DUFFIN (1993)DEWALQUE (1854, 1857)DUMONT (1842)GUÉRIN-FRANIATTE (1988)LUCIUS (1952)MAUBEUGE (1954, 1955, 1968, 1974, 1998)MONTEYNE (1958)TERQUEM (1855)Formation d’Arlon (ARL)Origine du nom : vil<strong>le</strong> d'Arlon en Province <strong>de</strong> Luxembourg.La Formation d'Arlon créée par DEWALQUE (1902) etredéfinie par BOULVAIN et al. (2000), regroupe en une seu<strong>le</strong> formationtous <strong>le</strong>s faciès marneux contemporains <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Luxembourg. Si el<strong>le</strong> ne forme qu'un seul corpsmarno-sab<strong>le</strong>ux bien développé à l'est d'Arlon, la formation n'estplus représentée à l'ouest que par <strong>de</strong>s interdigitations marneusesinsérées dans <strong>le</strong> corps gréso-sab<strong>le</strong>ux <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Luxembourg.Formée <strong>de</strong> marne sab<strong>le</strong>use, décalcifiée en surface et <strong>de</strong>grès calcaire en proportions variab<strong>le</strong>s, la Formation d’Arlon estcaractérisée par la cou<strong>le</strong>ur grise à gris b<strong>le</strong>u <strong>de</strong>s roches nonaltérées ainsi que par un faib<strong>le</strong> pourcentage <strong>de</strong> débris charbonneuxnoirs infra-millimétriques.La carte géologique compte 3 membres distincts qui sesuccè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> bas en haut :- <strong>le</strong> Membre du Trite (TRT), recoupé dans <strong>le</strong> sondage <strong>de</strong> La24


Soye (Archives du S.G.B., 74/4, Vil<strong>le</strong>rs-<strong>de</strong>vant-Orval, n° 1),est un lit argi<strong>le</strong>ux intercalé entre 5 et 15 m au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> labase <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Luxembourg. Bien que <strong>le</strong>s aff<strong>le</strong>urementssoient mo<strong>de</strong>stes sur <strong>le</strong> revers <strong>de</strong> la cuesta sinémurienne,cet niveau jalonne un certain nombre <strong>de</strong> sourcesalignées sur <strong>le</strong>s flancs <strong>de</strong>s vallons ;- <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> Strassen (STR) comporte souvent, mais pastoujours, une base ferrugineuse. Son contenu fossilifère trèsriche compte <strong>de</strong>s lamellibranches, <strong>de</strong>s brachiopo<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>sammonites, <strong>de</strong>s coraux et <strong>de</strong> nombreuses gryphées. Il ad'ail<strong>le</strong>urs été défini par <strong>le</strong>s anciens auteurs comme marne àgryphées.Peu épais, ce membre se cantonne dans <strong>de</strong>ux zones discontinues<strong>de</strong> la partie sud <strong>de</strong> la carte géologique : il a été repéréen rive est du canal du Moulin ou ruisseau <strong>de</strong> la Soye, sur <strong>le</strong>sversants <strong>de</strong> la vallée du Bois <strong>le</strong> Baron et sur <strong>le</strong> plateau du Bois <strong>le</strong>Bâti au nord <strong>de</strong> Vil<strong>le</strong>rs-<strong>de</strong>vant-Orval.De nature plus gréseuse que <strong>le</strong>s autres, <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> laPosterie (POS) peut aussi parfois débuter par une assisefossilifère. Encadré par <strong>le</strong>s Membres d’Orval et <strong>de</strong> Virton <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Luxembourg, il est présent à l'est du canal duMoulin ou ruisseau <strong>de</strong> la Soye et ne comporte pas d'extensionlatéra<strong>le</strong> affirmée vers l’ouest.Épaisseur : <strong>le</strong>s épaisseurs <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la Formationd’Arlon varient d'un membre à l'autre. Le Membredu Trite a une puissance <strong>de</strong> 1 à 3 m. Le Membre <strong>de</strong>Strassen, apparemment <strong>le</strong>nticulaire, <strong>de</strong> 5 m à laSoye, s’épaissit loca<strong>le</strong>ment à 10 m sur <strong>le</strong> plateau duBois <strong>le</strong> Bâti. Le Membre <strong>de</strong> la Posterie, <strong>le</strong>nticulaire,ne dépasse pas <strong>le</strong>s 5 m <strong>de</strong> puissance.Âge : sinémurien inférieur et supérieur. Le Membre du Trite estdaté <strong>de</strong> la zone à Coroniceras Bucklandi, <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong>Strassen <strong>de</strong> la zone à Arnioceras semicostatum et <strong>le</strong>Membre <strong>de</strong> la Posterie <strong>de</strong> la zone à Asteroceras obtusum.Utilisation : par sa teneur en calcaire, la marne a été utiliséepour amen<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s terrains agrico<strong>le</strong>s.Aff<strong>le</strong>urements représentatifs :- <strong>le</strong> Membre du Trite, qui aff<strong>le</strong>ure rarement, jalonne <strong>le</strong>ssources <strong>de</strong>s ruisseaux <strong>de</strong> Nerbi, du Pont <strong>de</strong>s Cochons, <strong>de</strong> laMouline et <strong>de</strong> la Houdrée, <strong>de</strong>s Douze Fontaines à la Soye etdans <strong>le</strong> ruisseau <strong>de</strong> Williers à l'ouest <strong>de</strong> l'abbaye d'Orval ;- <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> Strassen est présent aux sources du ruisseaudu Bois <strong>le</strong> Baron à l’ouest <strong>de</strong> Vil<strong>le</strong>rs-<strong>de</strong>vant-Orval ;- <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> la Posterie a été repéré en amont du ruisseau<strong>de</strong> la Planchette.25


Pour en savoir plus : MAUBEUGE (1955)MONTEYNE (1958)MERGEN (1983)Alluvions anciennes (ALA)Les alluvions anciennes forment <strong>de</strong>s dépôts argi<strong>le</strong>ux,sab<strong>le</strong>ux et grave<strong>le</strong>ux datés du Quaternaire. Ceux-ci constituent<strong>le</strong>s différents niveaux <strong>de</strong> terrasses fluviati<strong>le</strong>s du bassin <strong>de</strong> laSemois. Dans <strong>le</strong> Jurassique, HUFTY (1957) en distingue six, quise manifestent par un étagement plus ou moins distinct à <strong>de</strong>saltitu<strong>de</strong>s comprises entre 6 et 47 m au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la confluence<strong>de</strong> la Semois et <strong>de</strong> la Vierre.La disposition étagée <strong>de</strong> ces terrasses peut s’expliquerpar la combinaison du soulèvement du massif ar<strong>de</strong>nnais et <strong>de</strong>l’alternance climatique <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s plus froi<strong>de</strong>s et plustempérées (DE MOOR & PISSART, 1992).Sous climat froid, <strong>le</strong>s plaines alluvia<strong>le</strong>s ont pris uneextension latéra<strong>le</strong>, alimentées par un alluvionnement importantdans un régime d’écou<strong>le</strong>ment faib<strong>le</strong> et anastomosé. Enrevanche, <strong>le</strong>s pério<strong>de</strong>s tempérées ont vu <strong>le</strong>s débits <strong>de</strong>s rivièress’accroître, rendant possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>ur encaissement dans <strong>de</strong>nouvel<strong>le</strong>s vallées alluvia<strong>le</strong>s plus restreintes abandonnant ainsien altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s tronçons <strong>de</strong> terrasses.L’alternance climatique engendre dès lors ce terrassementcaractéristique qui représente <strong>le</strong>s restes d’anciens litssuccessifs dans <strong>le</strong>squels <strong>le</strong> cours d’eau s’est enfoncé.Les terrasses ne sont pas toutes figurées sur la cartegéologique. Cel<strong>le</strong>s dont l’étagement ou <strong>le</strong> replat se manifesteparticulièrement bien dans <strong>le</strong> mo<strong>de</strong>lé paysager ont été tracées.El<strong>le</strong>s s’alignent en général <strong>le</strong> long <strong>de</strong>s versants <strong>de</strong> la Semois et<strong>de</strong> la Vierre, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux principaux cours d’eau <strong>de</strong> la région.La Semois a par ail<strong>le</strong>urs laissé <strong>de</strong>ux méandres recoupésremarquab<strong>le</strong>s et perchés sur <strong>le</strong>s versants est et ouest du grandméandre <strong>de</strong> Chiny.Le plateau <strong>de</strong> Chiny, quant à lui, est couvert par uneargi<strong>le</strong> rouge brique à graviers issue du remaniement in situ <strong>de</strong> laFormation d’Habay.L’important placage <strong>de</strong> sab<strong>le</strong> qui couvre <strong>le</strong> versant <strong>de</strong> laHalyeu<strong>le</strong> au nord <strong>de</strong> Jamoigne est considéré comme un sab<strong>le</strong>remanié <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mortinsart probab<strong>le</strong>ment sousjacente.26


Alluvions mo<strong>de</strong>rnes (AMO)Les alluvions mo<strong>de</strong>rnes forment <strong>de</strong>s dépôts argi<strong>le</strong>ux,sab<strong>le</strong>ux et grave<strong>le</strong>ux d’âge récent. Présents dans la plupart <strong>de</strong>svallées alluvia<strong>le</strong>s, ils constituent <strong>le</strong> lit <strong>de</strong>s cours d’eau permanentsou intermittents, mais ils n’ont une réel<strong>le</strong> importance quedans <strong>le</strong>s vallées <strong>de</strong> la Semois et <strong>de</strong> la Vierre.Ces dépôts ont une épaisseur très variab<strong>le</strong> qui peutatteindre plusieurs mètres. Leur figuration sur la carte correspondà l’extension théorique du lit majeur ou plaine inondab<strong>le</strong><strong>de</strong>s cours d’eau et <strong>le</strong>ur tracé suit quelque peu la rupture <strong>de</strong> pentemajeure qui sépare <strong>le</strong>s fonds <strong>de</strong> vallée <strong>de</strong>s versants.Après la traversée dans <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Luxembourg en amont <strong>de</strong> Jamoigne, la Semois abor<strong>de</strong> <strong>le</strong>domaine couvert par la carte en étirant quatre grands méandresalternativement creusés dans <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> paléozoïque et sa couverturemarneuse hettangienne.Deux méandres s’encaissent profondément dans <strong>le</strong> soc<strong>le</strong>dévonien <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mirwart, bordés par une plainealluvia<strong>le</strong> étroite ou quasi inexistante. Le premier méandrecontourne par <strong>le</strong> nord la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Chiny en s’accompagnant <strong>de</strong>méandres recoupés (ALA) remarquab<strong>le</strong>s suspendus à plusieursdizaines <strong>de</strong> mètres au-<strong>de</strong>ssus du thalweg actuel. Le second au<strong>de</strong>ssin plus tourmenté entoure <strong>le</strong>s abords <strong>de</strong> Froidvent.Il s’y succè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gorges dominées par <strong>le</strong>s impressionnantesfalaises du Rocher du Ha, <strong>le</strong> piton <strong>de</strong> la Roche Brûlée, <strong>le</strong>pic <strong>de</strong> la Roche Lenel, etc., sites <strong>de</strong> prédi<strong>le</strong>ction <strong>de</strong>s promeneurset <strong>de</strong>s sportifs a<strong>de</strong>ptes <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> la Semois.Lorsqu’el<strong>le</strong> serpente sur <strong>le</strong>s marnes <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Jamoigne, la Semois étire <strong>de</strong>ux autres méandres jusqu’au pied<strong>de</strong> la cuesta sinémurienne en élargissant considérab<strong>le</strong>ment saplaine alluvia<strong>le</strong>.Renforcée par la Vierre, principal affluent doté d’unbarrage régulateur <strong>de</strong> crues, la Semois draine un réseau hydrographiquepeu développé mais <strong>de</strong>nse issu essentiel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>spentes du soc<strong>le</strong> paléozoïque et <strong>de</strong> la plaine marneuse <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Jamoigne.Sur <strong>le</strong> revers <strong>de</strong> la cuesta, par contre, s’étend un plateausablonneux forestier et plutôt ari<strong>de</strong>, <strong>de</strong> pente faib<strong>le</strong> exposée aumidi. Le réseau hydrographique y est beaucoup moins <strong>de</strong>nsemais mieux développé et s’intègre au bassin versant <strong>de</strong> laChiers.Les cours d’eau sont profondément encaissés dans toutel’épaisseur <strong>de</strong>s séries gréso-sab<strong>le</strong>uses <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Luxembourg et entament <strong>le</strong> sommet <strong>de</strong>s séries marno-calcairessous-jacentes <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Jamoigne.27


Couverture quaternaire <strong>de</strong>s plateauxLes plateaux <strong>de</strong> la région située au nord <strong>de</strong> la Semoisrenferment en général <strong>de</strong> nombreux ga<strong>le</strong>ts pugilaires <strong>de</strong> grèsquartzitique issus du démantè<strong>le</strong>ment du soc<strong>le</strong> paléozoïquear<strong>de</strong>nnais au cours du Quaternaire.Ils reposent sur la pénéplaine posthercynienne façonnéepar <strong>le</strong>s transgressions marines mésozoïques et exhumée plustard par érosion continenta<strong>le</strong> <strong>de</strong> la couverture.Outre sa composante sab<strong>le</strong>use, la Formation <strong>de</strong> Mortinsartcè<strong>de</strong> au limon <strong>de</strong> nombreux petits graviers <strong>de</strong> quartz blanc et<strong>de</strong> quartzite qui tapissent la surface topographique.Les sols développés sur la Formation <strong>de</strong> Luxembourgcomportent une fraction sab<strong>le</strong>use importante. Ils sont particulièrementbien développés sur <strong>le</strong> revers et au front <strong>de</strong> la cuestasinémurienne où <strong>le</strong>s phénomènes <strong>de</strong> fluage par solifluxionprédominent.L’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces dépôts quaternaires n’est pas figurésur la carte géologique.Tourbières (TRB)Le tracé <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong>s tourbières est extrait <strong>de</strong> lacarte <strong>de</strong>s sols (STEFFENS, 1964, 1967, 1968) complété par <strong>le</strong>sobservations <strong>de</strong> terrains.Si la tourbe est connue en plusieurs endroits <strong>de</strong> larégion, on l’observe principa<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s plaines alluvia<strong>le</strong>s<strong>de</strong> la Semois et <strong>de</strong> ses affluents. El<strong>le</strong> occupe d’anciens méandresabandonnés ou se développe sur d’anciennes zones <strong>de</strong> suintementpermanent comme <strong>le</strong> fond du ruisseau <strong>de</strong> la Terme àl’ouest <strong>de</strong> Pin.Le re<strong>le</strong>vé cartographique <strong>de</strong> ces tourbières n’est pasexhaustif.Travertin (T)La cranière ou craonière est <strong>le</strong> terme local pour désignerun dépôt ou un massif <strong>de</strong> travertin. Le «cron» est ce tuf calcaire28


à la fois tendre, léger et résistant, né <strong>de</strong> l’encroûtement parprécipitation <strong>de</strong> la calcite d’un enchevêtrement <strong>de</strong> débris végétauxdissous par après, ce qui lui confère un aspect poreux,caverneux ou vacuolaire caractéristique.Le travertin se dépose à l’émergence <strong>de</strong> «sources pétrifiantes»carbonatées. Cel<strong>le</strong>s-ci sont <strong>le</strong>s exutoires naturels <strong>de</strong> lanappe aquifère logée dans <strong>le</strong>s grès calcaires et <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Luxembourg. Leur localisation est conditionnéepar l’existence d’une base argi<strong>le</strong>use imperméab<strong>le</strong> (Formation <strong>de</strong>Jamoigne) ou d’un <strong>de</strong>s niveaux marneux <strong>de</strong> la Formationd’Arlon.La cranière se manifeste par un encroûtement plus oumoins étendu blanchâtre ou jaunâtre, plus ou moins cohérent oupar l’édification d’un massif ou d’un barrage qui peut atteindreplusieurs mètres d’épaisseur. El<strong>le</strong> apparaît généra<strong>le</strong>ment au fond<strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s vallées encaissées du revers <strong>de</strong> la cuesta sinémurienne.Ainsi, la vallée frontalière du ruisseau <strong>de</strong> Williersoffre-t-el<strong>le</strong> un bel exemp<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces barrages édifiés par <strong>le</strong> travertin.Il est fait d’une succession <strong>de</strong> gradins <strong>de</strong> plusieurs mètresd’épaisseur que la rivière a entaillés par après.Une étu<strong>de</strong> stratigaphique détaillée <strong>de</strong> ce barrage naturel(PAEPE et al 1970) étayée par une datation au 14C <strong>de</strong>s niveauxtourbeux intercalaires (SOUCHEZ & PAEPE, 1972), a établi unechronologie d’événements climatologiques en trois phases principa<strong>le</strong>s:- creusement en «V» fini-périglaciaire (Würm) <strong>de</strong> la valléesuivi d’un dépôt grave<strong>le</strong>ux <strong>de</strong> base au cours du 2nd intersta<strong>de</strong>du Bölling (13200 B.P.) et <strong>de</strong> l’Al<strong>le</strong>röd (11700 B.P.)(fig. 4) ;- édification postglaciaire (Holocène) du barrage <strong>de</strong> travertindurant <strong>le</strong> Préboréal (10300 B.P.) et <strong>le</strong> Boréal (9000 B.P.) ;- reprise <strong>de</strong> l’érosion par l’incision du barrage lui-mêmedurant l’Atlantique (8000 B.P.) et <strong>le</strong> Subboréal (4700 B.P.),suivie par un colmatage par <strong>de</strong>s sédiments alluviaux plusrécents.29


Fig. 4 Chronostratigraphie du Quaternaire. Extrait du dictionnaire <strong>de</strong>Géologie. Edition Masson, 1995.Le seul travertin du front <strong>de</strong> la cuesta qui soit <strong>de</strong> tail<strong>le</strong>pour être cité est celui sur <strong>le</strong>quel est édifiée une bonne moitié duvillage <strong>de</strong> Chassepierre. Long d’environ 400 m, il développe unfront dominant la Semois <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> dix mètres <strong>de</strong> hauteur.Matériau faci<strong>le</strong> à ouvrager, il a été percé par un tunnel drainantqui aboutit à un ancien moulin dont on voit encore <strong>le</strong>s vestigesau pied <strong>de</strong> l’église.Excel<strong>le</strong>nt réservoir aquifère, aujourd’hui la cranière <strong>de</strong>Chassepierre fait l’objet d’un captage important d’eau potab<strong>le</strong>.Utilisation : en construction, confection <strong>de</strong> cheminées et <strong>de</strong>voûtes d’églises. Pour <strong>le</strong>s linteaux <strong>de</strong>s édificesvernaculaires, on recourait parfois à la pierre <strong>de</strong>cron, à la fois légère et résistante.3. Schéma chronostratigraphiqueLa notion <strong>de</strong> chronostratigraphie (âge relatif <strong>de</strong>s roches)ne doit pas être confondue avec cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> lithostratigraphie(ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> roches <strong>de</strong> caractéristiques déterminées).Le lien entre ces <strong>de</strong>ux disciplines se fait sur base <strong>de</strong> labiostratigraphie (fig. 5). Cel<strong>le</strong>-ci repose soit sur la macrofaune(mollusques, coe<strong>le</strong>ntérés, etc.), soit sur la microfaune ou lamicroflore (foraminifères, conodontes, spores, palynomorphesou acritarches).30


Le soc<strong>le</strong> paléozoïque compte trois formations dans <strong>le</strong>Dévonien inférieur :- la Formation <strong>de</strong> Mondrepuis (MON) qui dans <strong>le</strong> territoiredéfini par la carte débute par <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> Parensart (PAR).Ce <strong>de</strong>rnier renferme une faune typique du Lochkovien inférieur(GODEFROID & CRAVATTE, 1999). La base <strong>de</strong> la formationen revanche, d’âge pridolien, n’aff<strong>le</strong>ure pas ;- la Formation d’Oignies (OIG) qui ici ne comporte pas <strong>de</strong>témoins fossi<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> est insérée dans <strong>le</strong> Lochkoviensupérieur ;- la Formation <strong>de</strong> Mirwart (MIR) qui est à cheval sur la limitedu Lochkovien supérieur et du Praguien.La couverture mésozoïque comprend :- la Formation d'Habay (HAB). El<strong>le</strong> ne peut être datée fauted’espèces gui<strong>de</strong>s. Selon l'éco<strong>le</strong> al<strong>le</strong>man<strong>de</strong> (BOCQ, 1989), quenous suivons ici, la formation s’intègrerait dans <strong>le</strong>Keuper moyen du Trias supérieur (Carnien/Norien) etcomprendrait peut-être une partie du Trias Moyen (laLettenkoh<strong>le</strong> (Ladinien) ou tout au plus <strong>le</strong> sommet duMuschelkalk). Selon MAUBEUGE (1998), en revanche, el<strong>le</strong>ferait partie du Permien supérieur. Jusqu’ici, aucun indice nepermet d’étayer l’une ou l’autre <strong>de</strong> ces chronologies ;- la Formation <strong>de</strong> Mortinsart (MOR). El<strong>le</strong> est datée duRhétien par la présence du fossi<strong>le</strong> gui<strong>de</strong> Rhaetaviculacontorta (lamellibranche).31


Fig. 5. Colonne stratigraphique.32


La chronostratigraphie du Jurassique est basée sur lazonation d'ammonites gui<strong>de</strong>s définie par <strong>le</strong> Groupe françaisd’Étu<strong>de</strong> du Jurassique (1997) :- la Formation <strong>de</strong> Jamoigne (JAM). Evoluant <strong>de</strong> manièrediachronique d’est en ouest, la base est établie à l’est, àSainte-Céci<strong>le</strong>, dans la zone à Psiloceras planorbis (Membre<strong>de</strong> Helmsingen) et s’insère à l’ouest, à Muno (carte Muno67/6), dans la zone à Schlotheima angulata. Le sommet <strong>de</strong> laformation atteint la zone à Coroniceras bucklandi (Membre<strong>de</strong> Warcq), base du Sinémurien inférieur ;- la Formation <strong>de</strong> Luxembourg (LUX), éga<strong>le</strong>ment diachroned’est en ouest à l'échel<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong>, couvre ici <strong>le</strong> Sinémurieninférieur et atteint la base du Sinémurien supérieur (Lotharingien).El<strong>le</strong> en comprend la zone à Coroniceras bucklandi(Membre <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong>), cel<strong>le</strong> à Arnioceras semicostatum(Membre d'Orval) et monte dans <strong>le</strong>s premiers niveaux <strong>de</strong> lazone à Asteroceras obtusum (Membre <strong>de</strong> Virton).3.1. Analyse structura<strong>le</strong>3.1.1. Soc<strong>le</strong> paléozoïqueLes plisLa région cartographiée s’inscrit dans la terminaisonorienta<strong>le</strong> du Massif <strong>de</strong> Givonne, anticlinal à coeur cambrien quiaff<strong>le</strong>ure en une longue boutonnière longitudina<strong>le</strong> à l'ouest <strong>de</strong>Muno (voir carte Muno 67/6). Il s’agit d’un anticlinal <strong>de</strong>premier ordre déversé vers <strong>le</strong> nord qui chevauche <strong>le</strong> synclinal <strong>de</strong>Neufchâteau par la fail<strong>le</strong> d’Herbeumont reconnue parASSELBERGHS (1921, 1922). L'ensemb<strong>le</strong> forme <strong>le</strong> flanc sud <strong>de</strong>l'Anticlinorium <strong>de</strong> l'Ar<strong>de</strong>nne, voisin <strong>de</strong> l’Oesling grand-ducal et<strong>de</strong> l’Eifel al<strong>le</strong>mand, et s’intègre dans la zone rhéno-hercynienneaffectée par <strong>le</strong> plissement varisque (fig. 1).Les séries éodévoniennes <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong> Mondrepuis,d’Oignies et <strong>de</strong> Mirwart, <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 4000 m <strong>de</strong> puissance,se caractérisent par d’épaisses successions pélitiques incompétentesencadrées par <strong>de</strong>s barres quartzitiques compétentes plusou moins massives. El<strong>le</strong>s reposent en discordance sur un noyaurevinien affecté par <strong>le</strong> plissement calédonien.À la <strong>le</strong>cture <strong>de</strong> la carte géologique, <strong>de</strong>ux grands sty<strong>le</strong>stectoniques différents se révè<strong>le</strong>nt d’emblée. Ils définissent <strong>de</strong>uxunités tectoniques superposées par la Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Davia (fig. 6)dont la trace en surface court <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> plateau <strong>de</strong> Davia etatteint <strong>le</strong> hameau d’Auzi.33


À l’ouest <strong>de</strong> la fail<strong>le</strong> et sous cel<strong>le</strong>-ci, dans l’unité paraautochtone<strong>de</strong> Muno-Sainte-Céci<strong>le</strong>, se présente l’Anticlinal <strong>de</strong>Givonne, grand anticlinal <strong>de</strong> 1 er ordre. Ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>ssine unevoûte amp<strong>le</strong> et s’accompagne <strong>de</strong> quelques plis mineurs et <strong>de</strong>décrochements. Il est déversé vers <strong>le</strong> nord et s’ennoie <strong>de</strong> 25 à30° vers l’est.Fig. 6. La coupe illustre la transition entre <strong>de</strong>ux sty<strong>le</strong>s tectoniques différentspar la présence <strong>de</strong> la fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Davia :sous fail<strong>le</strong>, l'unitéparaautochtone <strong>de</strong> Muno-Sainte-Cèci<strong>le</strong> formée par l'anticlinal <strong>de</strong>premier ordre <strong>de</strong> Givonne dans <strong>le</strong>s Formations <strong>de</strong> Mondrepuis(MON), d'Oignies (OIG) et <strong>de</strong> Minwart (MIR), sur la fail<strong>le</strong>, l'unitéallochtone <strong>de</strong> La Cuisine, composée par un train <strong>de</strong> plis enchaise <strong>de</strong> second ordre répétant <strong>le</strong>s Formations d'Oignies et <strong>de</strong>Mirwar. Cet ensemb<strong>le</strong> repose sur la Fail<strong>le</strong> d'Herbeumont.Sa trace axia<strong>le</strong> emprunte <strong>le</strong> tracé du ruisseau <strong>de</strong> Rembufadans <strong>le</strong>s couches <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mondrepuis, passe àhauteur <strong>de</strong> la chapel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Saint-Donat (au sud <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong>),et s’incurve vers <strong>le</strong> nord-est jusqu'au plateau <strong>de</strong> Davia dans <strong>le</strong>sniveaux <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mirwart.Cet axe sépare un flanc méridional en position norma<strong>le</strong><strong>de</strong> pente variant <strong>de</strong> 20 à 40° vers <strong>le</strong> sud-est (ruisseau <strong>de</strong>Rembufa) d’un flanc septentrional aux allures systématiquementrenversées vers <strong>le</strong> nord, comme <strong>le</strong> suggèrent <strong>le</strong>s coupesdans la tranchée du vicinal <strong>de</strong> Bertrix au nord <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong> etsur <strong>le</strong>s versants <strong>de</strong> la Semois.À l'est <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Davia et au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> cel<strong>le</strong>-ci,l’unité allochtone <strong>de</strong> La Cuisine se traduit par la disparition <strong>de</strong>l’Anticlinal <strong>de</strong> Givonne proprement dit et par l’apparition d’untrain <strong>de</strong> plis en chaise <strong>de</strong> second ordre disposés en relais etd’extension limitée.Les plis sont systématiquement déversés vers <strong>le</strong> nord ouplus rarement couchés, s'ouvrent selon un ang<strong>le</strong> moyen <strong>de</strong> 60° -ils peuvent parfois être isoclinaux – et s’ennoient <strong>de</strong> 10 à 30° <strong>de</strong>manière décroissante vers l’est. Leur trace axia<strong>le</strong> se dirige, cettefois, vers <strong>le</strong> nord-est.34


Ce train <strong>de</strong> plis s’exprime plus nettement dans <strong>le</strong>sniveaux quartzitiques compétents par <strong>de</strong>s plateures longues(plurihectométriques à kilométriques) et <strong>de</strong>s dressants renverséset courts (plusieurs dizaines <strong>de</strong> mètres). Cette configurationcaractérise <strong>le</strong> flanc normal d'un très large anticlinal surbaissé.Le cour pélitique <strong>de</strong> ces plis, dont la forme est généra<strong>le</strong>mentimposée par <strong>le</strong>s bancs compétents <strong>de</strong> quartzite, présente<strong>de</strong>s plissotements serrés par aplatissement et accompagnésd’une schistosité <strong>de</strong> plan axial (fig. 7).Fig. 7. Dysharmonie <strong>de</strong> plissement liée au contraste <strong>de</strong> compétencelithologique. Le pli <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> amplitu<strong>de</strong> déforme un banc <strong>de</strong>quartzite alors que <strong>le</strong>s plis serrés accompagnés <strong>de</strong> la schistositéaffectent <strong>le</strong>s sériespélitiques.Les schistositésOn reconnaît la présence d’au moins <strong>de</strong>ux schistosités <strong>de</strong>chronologie distincte au sein <strong>de</strong>s séries éodévoniennes <strong>de</strong>l’Anticlinal <strong>de</strong> Givonne.La schistosité <strong>de</strong> première génération (S1) est ardoisièreet se manifeste <strong>de</strong> manière généralisée dans tous <strong>le</strong>s niveauxpélitiques <strong>de</strong>s formations dévoniennes en question. El<strong>le</strong> est plusdispersée et réfractée dans <strong>le</strong>s bancs gréseux plus compétents etparfois sigmoï<strong>de</strong>s dans <strong>le</strong>s niveaux granoclassés.Contemporaine <strong>de</strong> la phase principa<strong>le</strong> du plissementvarisque, S1 est généra<strong>le</strong>ment parallè<strong>le</strong> ou disposée en éventailpeu ouvert autour <strong>de</strong> la surface axia<strong>le</strong> <strong>de</strong>s plis.A l’ouest du méridien <strong>de</strong> Davia, la schistosité possè<strong>de</strong>une direction est-ouest régiona<strong>le</strong>. A l’est <strong>de</strong> ce méridien, el<strong>le</strong><strong>de</strong>vient nord-est et loca<strong>le</strong>ment nord-sud (lac <strong>de</strong> la Vierre). Sonpendage régional varie <strong>de</strong> 15 à 30° vers <strong>le</strong> sud et est lié au déversementrégional du plissement. El<strong>le</strong> peut loca<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>venirhorizonta<strong>le</strong> ou même bascu<strong>le</strong>r vers <strong>le</strong> nord.Cette <strong>de</strong>rnière particularité structura<strong>le</strong> s’observe notammentdans <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> Parensart (PRS, F. Mondrepuis) sur un35


tronçon <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 250 m du flanc sud <strong>de</strong> la tranchée <strong>de</strong>l’ancienne voie ferrée entre Sainte-Céci<strong>le</strong> et Muno, où la stratificationet la schistosité S1 bascu<strong>le</strong>nt vers <strong>le</strong> nord-est.La schistosité <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération (S2) est une schistosité<strong>de</strong> crénulation. La crénulation se manifeste par un"gaufrage" (microplissements ou microkinks) <strong>de</strong> S1 et <strong>de</strong> la stratification.Il s’accompagne d’un débit plus ou moins serré <strong>de</strong> laroche parallè<strong>le</strong>ment aux plans axiaux <strong>de</strong> ces microplis. Laconjonction <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux structures est souvent responsab<strong>le</strong> dudébit «en crayon» <strong>de</strong> la roche. S2 apparaît généra<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>sniveaux <strong>le</strong>s plus argi<strong>le</strong>ux, en <strong>de</strong>s zones restreintes et <strong>de</strong> manièredispersée.Souvent vertica<strong>le</strong>, oblique à S1 et donc transversa<strong>le</strong> auplissement régional, S2 marque une phase tardive <strong>de</strong> la déformation.Sa direction, bien que très variab<strong>le</strong> spatia<strong>le</strong>ment, oscil<strong>le</strong>autour d’une direction moyenne <strong>de</strong> N160E. El<strong>le</strong> est probab<strong>le</strong>mentliée à la dynamique contemporaine <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong>sAmerois (carte Muno 67/5) (BEUGNIES, 1959-60, 1988).Les fail<strong>le</strong>sLa Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> DaviaLa coupe du versant oriental du plateau <strong>de</strong> Davia met enévi<strong>de</strong>nce la trace d'une fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> pente apparente faib<strong>le</strong> accompagnée<strong>de</strong> chevauchements mineurs. El<strong>le</strong> superpose <strong>de</strong> manièreanorma<strong>le</strong> <strong>le</strong>s couches du sommet <strong>de</strong> la Formation d’Oignies etcel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mirwart sur cel<strong>le</strong>-ci.Il s’agit d’une fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> charriage qui à hauteur <strong>de</strong> Daviaplonge <strong>de</strong> 10 à 15° vers <strong>le</strong> nord-est et dont la trace, loca<strong>le</strong>mentsinueuse par la configuration topographique, court en surface<strong>de</strong>puis <strong>le</strong> plateau <strong>de</strong> Davia et atteint <strong>le</strong> hameau d’Auzi.A plus gran<strong>de</strong> échel<strong>le</strong>, la Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Davia empi<strong>le</strong> <strong>le</strong>s <strong>de</strong>uxunités tectoniques précitées aux sty<strong>le</strong>s structuraux nettementdistincts (fig. 8) : l'unité allochtone (l’unité charriée) <strong>de</strong> LaCuisine à l’est, d’origine plus méridiona<strong>le</strong> et caractérisée parune série <strong>de</strong> plis en chaise <strong>de</strong> 2 nd ordre et l'unité para-autochtone<strong>de</strong> Muno-Sainte-Céci<strong>le</strong> à l’ouest dont l'ossature principa<strong>le</strong> estl'Anticlinal <strong>de</strong> 1er ordre <strong>de</strong> Givonne. Le mouvement <strong>de</strong> l’allochtonesur cette fail<strong>le</strong> s’opère dans <strong>le</strong> sens sud-nord avec un rejetestimé à plusieurs kilomètres.Probab<strong>le</strong>ment contemporaine <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> d’Herbeumont,la Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Davia pourrait s'y raccor<strong>de</strong>r au nord (hors carte).36


Les fail<strong>le</strong>s norma<strong>le</strong>s et inversesLa plupart <strong>de</strong>s fail<strong>le</strong>s sont visib<strong>le</strong>s à l'aff<strong>le</strong>urement sur <strong>le</strong>srives <strong>de</strong> la Semois et <strong>de</strong> la Vierre et sur <strong>le</strong>s flancs <strong>de</strong> la tranchée<strong>de</strong> la voie ferrée <strong>de</strong> Bertrix-Florenvil<strong>le</strong>.Peu <strong>de</strong> fail<strong>le</strong>s norma<strong>le</strong>s d’amp<strong>le</strong>ur cartographiab<strong>le</strong> ontété observées, el<strong>le</strong>s ont une direction transversa<strong>le</strong> au plissementvarisque.En revanche, <strong>le</strong>s fail<strong>le</strong>s inverses ont une direction longitudina<strong>le</strong>et sont généra<strong>le</strong>ment contemporaines du plissementvarisque. El<strong>le</strong>s sont parfois parallè<strong>le</strong>s à la schistosité ou affectent<strong>le</strong>s dressants <strong>de</strong>s plis. Dans <strong>le</strong>s quartzites, el<strong>le</strong>s s’accompagnentaussi <strong>de</strong> fentes <strong>de</strong> quartz. Malaisés à estimer, <strong>le</strong>urs rejetsapparents sont généra<strong>le</strong>ment peu importants.Les fail<strong>le</strong>s <strong>de</strong> décrochementDeux fail<strong>le</strong>s <strong>de</strong> décrochement encadrent <strong>le</strong> village <strong>de</strong>Sainte-Céci<strong>le</strong>. El<strong>le</strong>s ont une composante apparente <strong>de</strong>xtre. Derejet estimé <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 500 m chacune, el<strong>le</strong>s rompent <strong>le</strong> flancrenversé <strong>de</strong> l'Anticlinal <strong>de</strong> Givonne dans <strong>le</strong>s Formationsd'Oignies et <strong>de</strong> Mirwart. L'une d'el<strong>le</strong>s se prolonge vers l'ouestau-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> Parensart dans <strong>le</strong>s niveaux <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mondrepuisoù el<strong>le</strong> oblitère la charnière anticlina<strong>le</strong> <strong>de</strong> Givonne,mettant en contact direct flanc sud et flanc nord du pli. Probab<strong>le</strong>mentliées ou <strong>de</strong> même nature que la fail<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Amerois(BEUGNIES, 1959-60, 1988), dont el<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s relais orientaux,el<strong>le</strong>s ont un rejeu contemporain d’une phase tardive <strong>de</strong> la déformationvarisque.3.1.2. Couverture mésozoïqueLes formations du Mésozoïque, du Trias au Jurassique,s'inclinent dans la région selon une pente moyenne <strong>de</strong> 1 à 3° vers<strong>le</strong> SSW, vers <strong>le</strong> coeur du Bassin <strong>de</strong> Paris. El<strong>le</strong>s reposent en discordancesur la "surface d’aplanissement post-hercynienne"(postvarisque) du soc<strong>le</strong> paléozoïque (ALEXANDRE, 1957-58).La planéité <strong>de</strong> ces couches sédimentaires est parfois rompuepar l’une ou l’autre légère ondulation, perturbation que l’onpeut parfois observer à l'aff<strong>le</strong>urement. A cela s'ajoute une fail<strong>le</strong>vertica<strong>le</strong>, <strong>de</strong> direction est-ouest et <strong>de</strong> rejet pluridécimétrique,mise au jour dans la carrière occi<strong>de</strong>nta<strong>le</strong> <strong>de</strong> Fontenoil<strong>le</strong> etreportée sur la carte géologique.Pour en savoir plus : BEUGNIES (1976, 1983, 1985)37


4. Synthèse : histoire géologiqueIl est hasar<strong>de</strong>ux d'élaborer en quelques lignes la reconstitution<strong>de</strong>s paléogéographies successives loca<strong>le</strong>s sansenvisager un cadre géographique régional plus étendu.L'objet <strong>de</strong> ce chapitre se bornera à énumérer unechronologie <strong>de</strong>s événements correspondant aux formations présentessur la carte, à laquel<strong>le</strong> s'ajoute un bref commentaire sur<strong>le</strong>s divers paléo-environnements rencontrés. Le <strong>le</strong>cteur pourraopérer dans <strong>le</strong>s références bibliographiques un choix pluscirconstancié sur <strong>le</strong>s travaux réalisés sur ce thème.Au cours <strong>de</strong> l'orogenèse calédonienne, à l'origine duplissement <strong>de</strong>s sédiments cambriens, émerge <strong>le</strong> continent <strong>de</strong>sVieux Grès Rouges. Ce <strong>de</strong>rnier couvre <strong>le</strong> Nord <strong>de</strong> l'Amérique etl'Eurasie alors réunis dont <strong>le</strong>s massifs <strong>de</strong> Londres-Brabant,Rocroi, Stavelot, Serpont et Givonne constituent <strong>le</strong>s principauxtémoins en Belgique.Dès la fin du Pridolien jusqu’au Carbonifère supérieur, latransgression marine va progressivement recouvrir <strong>de</strong>sédiments ce continent en permanente subsi<strong>de</strong>nce. El<strong>le</strong> s’opèreraen trois gran<strong>de</strong>s pulsations transgressives successives <strong>de</strong>plus en plus étendues vers <strong>le</strong> nord et dépassant la pointe duMassif <strong>de</strong> Londres-Brabant.Seu<strong>le</strong> la première pulsation est observée dans la régiondélimitée par la carte par <strong>le</strong> dépôt au Pridolien d'un conglomérat<strong>de</strong> base (Formation <strong>de</strong> Fépin, voir la carte <strong>de</strong> Muno 67/6). Il estensuite recouvert par <strong>de</strong>s sédiments fins noirs à lits fossilifères(bioclastes) <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mondrepuis, déposés jusqu'audébut du Lochkovien dans un environnement littoral protégé.Les pélites rouges bariolées à barres gréso-conglomératiques(Formation d'Oignies) qui s'ensuivent, définissent unretour vers un milieu continental émergé, inséré dans un systèmecôtier <strong>de</strong> plaines alluvia<strong>le</strong>s et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ltas.Les épaisses séries pélitiques à barres quartzitiques <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Mirwart ont été déposées dès la fin du Lochkovienet durant <strong>le</strong> Praguien. El<strong>le</strong>s marquent, sur <strong>le</strong> domaine délimitépar la carte géologique, <strong>le</strong> retour <strong>de</strong>s influences marines sur <strong>le</strong>plateau continental et témoignent d'un milieu subtidal <strong>de</strong> plus enplus profond.Après un hiatus équivalant à l'épaisseur d'une dizaine <strong>de</strong>milliers <strong>de</strong> mètres <strong>de</strong> sédiments déposés <strong>de</strong>puis lors jusqu'auCarbonifère supérieur, se déc<strong>le</strong>nchent <strong>le</strong>s processus <strong>de</strong> métamorphismeen même temps que <strong>le</strong> plissement varisque. Ce<strong>de</strong>rnier s’accompagne d’une série <strong>de</strong> grands charriages vers <strong>le</strong>nord, qui feront émerger in fine un orogène.38


Ce long moment d'émersion, qui règne du Permien auTrias, déc<strong>le</strong>nche <strong>de</strong>s processus d'érosion d'une gran<strong>de</strong> partie dusoc<strong>le</strong> en place et s’achève par une pénéplanation et par <strong>le</strong> dépôtau Permien <strong>de</strong>s premiers sédiments continentaux.Dès <strong>le</strong> Trias supérieur (Mésozoïque), une <strong>le</strong>nte subsi<strong>de</strong>ncedu soc<strong>le</strong> engendre l'ouverture du Bassin <strong>de</strong> Paris auxincursions marines méridiona<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la Téthys : la région est <strong>le</strong>siège <strong>de</strong> dépôts d’abord continentaux et littoraux (chenauxfluviati<strong>le</strong>s, plaines alluvia<strong>le</strong>s, sabkha) affectés par la pédogenèsepuis <strong>de</strong> sédiments marins. Les cyc<strong>le</strong>s <strong>de</strong> transgressions et <strong>de</strong>retraits marins qui s'y succè<strong>de</strong>nt alors déposent en discordancesur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> <strong>de</strong>s sédiments <strong>de</strong> plate-forme peu profon<strong>de</strong>.A l'Éocène (Cénozoïque), un <strong>de</strong>rnier soulèvement faitémerger <strong>le</strong> massif ar<strong>de</strong>nnais et engendre la régression généra<strong>le</strong>et définitive du rivage marin.Il s'ensuit un cortège d'érosion, <strong>de</strong> pédogenèse et <strong>de</strong>pénéplanation qui aboutit à un mo<strong>de</strong>lé du relief en constanteévolution. S'édifie alors un système fluviati<strong>le</strong> continentalévoluant, parfois par captures successives, au réseau hydrographiqueque nous connaissons aujourd'hui.Pour en savoir plus : SOUCHEZ, (1966-67)BOCK, (1989)5. Ressources minéra<strong>le</strong>s5.1. HydrogéologieSur la carte géologique se définissent, en gros, <strong>de</strong>uxgrands domaines aquifères distincts aux caractères hydrogéologiquespropres aux substrats en présence.Le premier domaine appartient au soc<strong>le</strong> paléozoïque engran<strong>de</strong> partie schisteux. Il abrite <strong>de</strong>s nappes <strong>de</strong> fissurescantonnées dans la tranche plus ou moins mince d’altérationsuperficiel<strong>le</strong> ainsi que dans <strong>de</strong>s couloirs drainants définis par <strong>le</strong>szones <strong>de</strong> fail<strong>le</strong>s, <strong>de</strong> fractures et <strong>de</strong> diaclases et qui alimentent <strong>le</strong>ssources.Ces aquifères ont une capacité d’emmagasinement faib<strong>le</strong>et sont par conséquent susceptib<strong>le</strong>s <strong>de</strong> tarissements saisonniers.La plupart <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> captage qui puisent l’eau <strong>de</strong>cette nappe, à l’émergence <strong>de</strong>s sources ou dans <strong>de</strong>s puits,<strong>de</strong>sservent <strong>de</strong> petites col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s ou sont <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s39


usages domestiques limités. Ils fournissent généra<strong>le</strong>ment uneeau peu minéralisée, douce et peu alcaline et sensib<strong>le</strong> auxapports dus aux activités d’origine anthropique.Le second grand domaine aquifère appartient à lacouverture mésozoïque, essentiel<strong>le</strong>ment cantonnée dans la Formation<strong>de</strong> Luxembourg. Ce <strong>de</strong>rnier constitue par ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> plusgrand potentiel hydrogéologique <strong>de</strong> la Lorraine belge.Assis sur la base marneuse imperméab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Jamoigne, ce réservoir aquifère peut être d’un seul tenant etlibre ou compartimenté en une série <strong>de</strong> réservoirs superposéssemi-captifs selon la présence ou non <strong>de</strong>s intercalations marneuses<strong>de</strong>s Membres du Trite, <strong>de</strong> Strassen et <strong>de</strong> la Posterie <strong>de</strong> laFormation d’Arlon.Il s’agit en général <strong>de</strong> nappes à gran<strong>de</strong> perméabilité (10-4 à 10-3 m/sec) et <strong>de</strong> capacité d’emmagasinement importante,nappes à la fois <strong>de</strong> fissures et <strong>de</strong> pores, logées dans <strong>de</strong>s alternances<strong>de</strong> niveaux <strong>de</strong> sab<strong>le</strong>s et <strong>de</strong> calcaires gréseux <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Luxembourg.Ces nappes dont <strong>le</strong>s zones d’alimentation couvrent <strong>le</strong>revers <strong>de</strong> la cuesta sinémurienne s’écou<strong>le</strong>nt vers <strong>le</strong> sud selon <strong>le</strong>spentes du toit <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Jamoigne ou <strong>de</strong>s niveauxmarneux imperméab<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s Membres <strong>de</strong> la Formation d’Arlon.Leur émergence s’exprime souvent d’ail<strong>le</strong>urs par unalignement régulier d’exsurgences qui jalonnent <strong>le</strong>s flancs <strong>de</strong>svallées profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s cours d’eau au revers <strong>de</strong> lacuesta et, plus rarement vers <strong>le</strong> nord, par <strong>de</strong>s chutes d’eau aufront <strong>de</strong> cel<strong>le</strong>-ci (Chassepierre).La gestion et l’exploitation <strong>de</strong> cet aquifère sont engénéral du ressort <strong>de</strong>s communes, <strong>de</strong>s sociétés intercommuna<strong>le</strong>s<strong>de</strong> distribution d’eau ou d’entreprises industriel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> productiond’eau.Parmi <strong>le</strong>s ouvrages recensés dans <strong>le</strong>s limites <strong>de</strong> la cartegéologique on compte la plupart du temps <strong>de</strong>s fontainespubliques, d’anciens lavoirs, <strong>de</strong>s ga<strong>le</strong>ries drainantes creusées àflanc <strong>de</strong> coteau et implantées à la base <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Luxembourg comme, par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s captages <strong>de</strong> Chassepierre,ceux <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> Lamouline et du Fonds <strong>de</strong>s Saulx.Cette situation assure ainsi une production d’eau enquantité suffisante, peu sujette aux fluctuations saisonnières et<strong>de</strong> qualité constante, fortement minéralisée mais <strong>de</strong> duretéé<strong>le</strong>vée.40


5.2. Activités extractivesL'extraction <strong>de</strong>s matériaux locaux pour la constructionimmobilière en Lorraine belge est une activité <strong>de</strong>venueaujourd'hui désuète car non rentab<strong>le</strong>, hormis dans <strong>de</strong> raresexploitations subsidiées <strong>de</strong>stinées à la restauration du patrimoinebâti. A l'heure actuel<strong>le</strong>, l’essentiel <strong>de</strong> la production <strong>de</strong>scarrières loca<strong>le</strong>s comprend <strong>le</strong> sab<strong>le</strong> et <strong>le</strong> granulat ou concassé.Dans <strong>le</strong> territoire <strong>de</strong> la carte, on compte quelques gran<strong>de</strong>scarrières en activité, mais la région fourmil<strong>le</strong> <strong>de</strong> vestigesd'anciens sites d'extraction à ciel ouvert et plus rarement souterrains.Le <strong>le</strong>cteur désireux d’abor<strong>de</strong>r ce domaine plus enprofon<strong>de</strong>ur est invité à consulter <strong>le</strong> manuel <strong>de</strong> terrain "Pierres àbâtir traditionnel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong>" (DE JONGHE et al., 1996)édité par <strong>le</strong> Ministère <strong>de</strong> la Région wallonne.Quartzites et schistes <strong>de</strong>s formations dévoniennesLe quartzite est extrêmement varié par sa nature et parses cou<strong>le</strong>urs tirant du rouge au vert en passant par <strong>le</strong> gris pâ<strong>le</strong>nuancé <strong>de</strong> teintes b<strong>le</strong>uâtres, parfois ocre ou brun.C'est une pierre compacte et dure, d’une texture qui peutêtre fine à très grenue, et d'un ciment siliceux ou argi<strong>le</strong>ux enproportions variab<strong>le</strong>s. Sa mise en ouvre en fait un matériau trèsrésistant à la compression et à l'usure. El<strong>le</strong> est non gélive etinsensib<strong>le</strong> aux agents atmosphériques.Quelques petites carrières ouvertes dans <strong>le</strong>s faciès <strong>le</strong>splus favorab<strong>le</strong>s sont encore visib<strong>le</strong>s entre Parensart et <strong>le</strong> barrage<strong>de</strong> retenue <strong>de</strong> la Vierre, isolées en forêt ou en bordure <strong>de</strong> coursd'eau.Le grès quartzitique était dégrossi sous forme <strong>de</strong> moellons<strong>de</strong> gros calibre à peine équarris, et utilisé en architecturerura<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong> ar<strong>de</strong>nnaise comme linteaux, seuils <strong>de</strong> portes,encadrements <strong>de</strong> baies ou comme pavé <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> ferme.Aujourd'hui, ce matériau n’est plus guère employé commepierre à bâtir, pas même comme granulat.Conglomérat <strong>de</strong> la Formation d'HabayD'un rose orangé pâ<strong>le</strong>, parfois bigarré <strong>de</strong> tachesverdâtres, c'est un conglomérat <strong>de</strong> ga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong> quartzite et <strong>de</strong> débrisschisteux peu émoussés, non triés et noyés dans un cimentgréso-dolomitique. Le litage peu prononcé en fait un matériaudiffici<strong>le</strong> à exploiter et à mettre en forme.41


D'un emploi peu fréquent en maçonnerie, on <strong>le</strong> taillait enmoellons bruts comme élément d'encadrement d'ouvertures <strong>de</strong>sédifices traditionnels ou comme revêtement <strong>de</strong> sol.Sab<strong>le</strong> et grès <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> MortinsartL’extrême minceur <strong>de</strong> cette formation (1 à 2 m) ne permetpas une extraction suffisamment rentab<strong>le</strong> du matériau.Le grès est tendre et gélif. Il offre peu <strong>de</strong> résistancemécanique et n'a guère été utilisé comme matériaux <strong>de</strong> construction.Le sab<strong>le</strong>, quant à lui, peut avantageusement remplacer <strong>le</strong>sab<strong>le</strong> bruxellien couramment utilisé en maçonnerie ou commestabilisateur <strong>de</strong>s ouvrages routiers.Marne <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> JamoigneLa marne est une argi<strong>le</strong> à haute teneur en carbonate. Decou<strong>le</strong>ur gris foncé, el<strong>le</strong> est souvent associée à <strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong>calcaire argi<strong>le</strong>ux fossilifères. La marne fut utilisée comme produitlocal d'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong>s prairies et <strong>de</strong>s cultures. Ilsubsiste encore dans la région entre Sainte-Céci<strong>le</strong> et Parensart<strong>de</strong>s vestiges <strong>de</strong> petites marnières pour la plupart remblayées.Grès calcaire et sab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> LuxembourgPierre <strong>de</strong> Fontenoil<strong>le</strong>, Grès sab<strong>le</strong>ux <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong> etd'Orval, Pierre <strong>de</strong> Luxembourg, Calcaire <strong>de</strong> Montauban, grigneou Calcaire coquillier du Sinémurien etc., tel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s multip<strong>le</strong>sappellations d’un grès calcaire ou d’un calcaire gréseuxbioclastique caractérisé par <strong>de</strong>s bancs réguliers en alternanceavec <strong>de</strong>s niveaux sab<strong>le</strong>ux.De nombreux vestiges (et quelques carrières souterraines)témoins d’une activité extractive passées ponctuent <strong>le</strong>front et <strong>le</strong> revers <strong>de</strong> la cuesta sinémurienne.Ce matériau typiquement lorrain était dégrossi en moellonsbruts, taillé en appareils plus réguliers pour la constructiontraditionnel<strong>le</strong> paysanne ou comme revêtement <strong>de</strong> cours <strong>de</strong>fermes. Le grigne (en dia<strong>le</strong>cte lorrain), un calcaire coquilliertendre et qui se prête à la tail<strong>le</strong>, a plus spécia<strong>le</strong>ment servi enconstruction d'encadrements <strong>de</strong>s ouvertures.Aujourd’hui, la Formation <strong>de</strong> Luxembourg ne produitplus que du sab<strong>le</strong> et du grès concassé dans quelques gran<strong>de</strong>scarrières, comme cel<strong>le</strong>s qui sont situées au sud <strong>de</strong> Fontenoil<strong>le</strong> et<strong>de</strong> Pin.Les carrières <strong>de</strong> Fontenoil<strong>le</strong> ont en plus cette particularité<strong>de</strong> mettre au jour au sommet du front <strong>de</strong> tail<strong>le</strong> <strong>de</strong>s bancsminces, très réguliers et bien continus. Ces bancs se prêtent à latail<strong>le</strong> <strong>de</strong> moellons clivés plus ou moins équarris et <strong>de</strong> pierres <strong>de</strong>parement fort prisés en construction.42


RemerciementsLes auteurs adressent <strong>le</strong>urs remerciements à E.G O E M A E R E du <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong> Belgique, à V.DEBBAUT et A. HANSON <strong>de</strong> la Fondation Universitaire <strong>de</strong>Luxembourg, à P. STAINIER, M. COEN et D. DELSATE, qui ontapporté <strong>de</strong> pertinents commentaires critiques sur <strong>le</strong> terrain, à F.B A B U N et B. D E B O O S E pour <strong>le</strong>ur ai<strong>de</strong> précieuse etefficace en infographie et pour l'archivage <strong>de</strong>s données géologiques.Notre reconnaissance va à Mme N. LEMOINE et Mr T.CRAVATTE <strong>de</strong> la Division Nature et Forêts <strong>de</strong> la Région wallonnequi nous ont ouvert l'accès aux forêts domania<strong>le</strong>s, à Mr et Mme.REYNTIENS et Mr et Mme <strong>de</strong> MAEVIUS qui nous ont reçus dans<strong>le</strong>ur domaine respectif <strong>de</strong>s Croisettes et <strong>de</strong> la Forge Roussel.Enfin, un vif merci à F. BOULVAIN qui a relu la carte géologiqueet la notice explicative, à P. LAGA et T. SERVAIS pour <strong>le</strong>s traductionsnéerlandaise et al<strong>le</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la légen<strong>de</strong> stratigraphique.43


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ANNEXES :SondagesIl existe un inventaire (DEVLEESCHOUWER & BOULVAIN,1997) <strong>de</strong>s sondages <strong>de</strong> Lorraine belge répertoriés dans <strong>le</strong>sarchives du <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong> Belgique. Ceux-ci sont localiséssur un support géographique et agencés selon la division <strong>de</strong>scartes topographiques au 1/ 10 000. Les paramètres ainsi qu'une<strong>de</strong>scription <strong>de</strong> chacun d'eux s'accompagnent d'une interprétationstratigraphique.Le sondage qui suit, qui n'est pas dans l'inventaire en question,donne une bonne représentation <strong>de</strong>s formations du Jurassique<strong>de</strong> la carte géologique.Sondage <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong>. Sondage non carotté X = 216,8 Km,Y = 42,4 km et Z = ~ 360 m.De (m) A (m)Description0,00 6,00 Sab<strong>le</strong> brun roux6,00 7,00 Sab<strong>le</strong> brun, grès calcaire7,00 8,00 Calacaire (débris coquilliers), sab<strong>le</strong> brun,grès calcaire8,00 10,00 Sab<strong>le</strong> brun, calcaire, grès calcaire10,00 14,00 Jaune à brun, sab<strong>le</strong>14,00 17,00 Sab<strong>le</strong> jaune rouil<strong>le</strong> contenant <strong>de</strong> nombreuxdébris calcaires et quelques cuttings <strong>de</strong> grès17,00 18,00 Calcaire gréseux blanc jaune, sab<strong>le</strong> jauneavec débris calcaire18,00 22,00 Calcaire gréseux blanc jaune, sab<strong>le</strong> brunrouil<strong>le</strong>22,00 31,00 Calcaire gréseux, blanc jaune31,00 32,00 Sab<strong>le</strong> et grès, calcaire blanc gris32,00 33,00 Calcaire gréseux blanc gris33,00 39,00 Sab<strong>le</strong> brun, calcaire gréseux blanc gris39,00 51,00 Calcaire gréseux blanc gris avec un peu <strong>de</strong>sab<strong>le</strong> blanc ou rouil<strong>le</strong>51,00 54,00 Calcaire gréseux gris jaune, sab<strong>le</strong> brun jaune54,00 54,80 Sab<strong>le</strong> brun jaune54,80 56,00 Sab<strong>le</strong> fin blanc gris56,00 61,00 Calcaire gris, sab<strong>le</strong> fin blanc gris, argi<strong>le</strong>brune61,00 63,00 Non décrit63,00 64,00 Calcaire et marne grise, calcaire gréseuxjaune51


64,00 66,00 Sab<strong>le</strong> blanc gris, calcaire gris66,00 67,00 Calcaire gris légèrement argi<strong>le</strong>ux67,00 68,00 Sab<strong>le</strong> blanc gris, calcaire gris légèrementargi<strong>le</strong>ux68,00 70,00 Sab<strong>le</strong> blanc gris, légèrement argi<strong>le</strong>ux, débriscoquilliers70,00 71,00 Marne grise, sab<strong>le</strong> fin argi<strong>le</strong>ux gris71,00 76,00 Marne grise et argi<strong>le</strong> griseDe (m) A (m) Interprétation (P. Ghysel)0,00 61,00 Sab<strong>le</strong> et calcaire gréseux <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Luxembourg61,00 63,00 Récurrence du faciès marneux, Membredu Trite (Formation d’Arlon)63,00 70,00 Grès <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Luxembourg70,00 76,00 Marne <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> JamoigneSource : MASSON et al, 1993, Fig. II p.66.52


CaptagesLes positions (X et Y) <strong>de</strong>s prises d’eau dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>ausuivant sont exprimées en coordonnées Lambert et sont figuréessur <strong>le</strong>s cartes géologiques.Carte <strong>de</strong> Florenvil<strong>le</strong>-Izel n° 67/7-8 et Carte <strong>de</strong> Vil<strong>le</strong>rs<strong>de</strong>vant-Orval71/4.Dénomination(ou lieu-dit)Le Hemeau ouBeau Cheneau (S3)Coord. Coord.Lambert X Lambert Y212820 47410Martue 217794 45616Source-Chassepierre 215668 46074Puits pré richaux 216490 45440Fonds <strong>de</strong>s Saulx G1 212433 42536Fonds <strong>de</strong>s saulx G2 211825 42547Chassepierre village S3 214371 44198Chassepierre village S4 214331 44199Chassepierre village S5 214370 44254Wanson G1 214516 44257Chassepierre agrico<strong>le</strong> 214334 44084Rue <strong>de</strong> la fontaine 217488 42391Man<strong>de</strong>lavaux 217488 42391Source “ferme <strong>de</strong> charmoi” 222240 45539“La terme” 220010 42380Puits ferme <strong>de</strong> griffaumont 221941 44548Rambrul 225067 42888Puits “rue <strong>de</strong> suxy” 225825 44599Trois fontaines 219195 40111Petit haut chemin outcheresse219195 40111Lamouline 221825 40918Source : MRW, Division <strong>de</strong> l’Eau. Situation au 1/4/1999.53


FARBEN - UND ZEICHNENERKLÄRUNG -LEGENDE – LEGENDFormationsgrenze - Begrenzing - Geological boundaryFormationsgrenze unter Be<strong>de</strong>ckung - Begrenzing on<strong>de</strong>rbe<strong>de</strong>kking - Geological boundary un<strong>de</strong>r covering.Verwerfung - Breuk - FaultUnbestimmte Verwerfung - Onbepaal<strong>de</strong> breuk -In<strong>de</strong>termined faultVerwerfung unter Be<strong>de</strong>ckung - Breuk on<strong>de</strong>r be<strong>de</strong>kking -Fault un<strong>de</strong>r coveringÜberschiebung - Overschuiving – OverthrustÜberschiebung unter Be<strong>de</strong>ckung - Overschuiving on<strong>de</strong>rbe<strong>de</strong>kking – Overthrust un<strong>de</strong>r coveringAbschiebung - Norma<strong>le</strong> breuk - Normal fault.Antiklinalachse - Anticlina<strong>le</strong> as - Anticlinal axis.Synklinalachse - Synclina<strong>le</strong> as - Synclina<strong>le</strong> axis.Verschiebungssinn - Verschuivingszin - Sense of strikeslipSteinbruch im Betrieb - Steengroeve in uitbating -Working quarrySteinbruch außer Betrieb - Verlaten steengroeve -Disused quarry.Aufgefüllter Steinbruch. - Opgevul<strong>de</strong> steengroeve –Fil<strong>le</strong>d quarrySchichtung : Streichen und Fal<strong>le</strong>n (a) <strong>de</strong>r normal gelagertenSchichten - Strekking en helling (a) : normaal hel<strong>le</strong>n<strong>de</strong>lagen - Strike en dip (a) : inclined strataStreichen und Fal<strong>le</strong>n (a) <strong>de</strong>r überkippt gelagertenSchichten - Strekking en helling (a) : overhel<strong>le</strong>n<strong>de</strong> lagen- Strike en dip (a) : overturned strata.Horizonta<strong>le</strong> Schichtung - Horizonta<strong>le</strong> lagen - Horizontalstrata.Schieferung : Streichen und Fal<strong>le</strong>n (a) - Strekking en helling(a) : druksplijting - Strike en dip (a) : c<strong>le</strong>avage.Travertin (“Cron”) – Travertijn (“Cron”) - Travertin(“Cron”)Wassergewinnung – Waterwinnen - Water Catchment.54


XTTRBAMOALAARLAuffüllungAanvullingenFillTorfVeenPeat <strong>de</strong>positTravertinTravertijnTravertineRezente alluvia<strong>le</strong> Ablagerungen : Ton, Sand undSchotter in <strong>de</strong>r Alluvionsebene und in <strong>de</strong>r Talsoh<strong>le</strong>.Recente rivierafzettinge : K<strong>le</strong>i, zand en grind in <strong>de</strong>alluvia<strong>le</strong> vlakten.Recent river <strong>de</strong>posit : alluvial clay, sand and gravel.Ältere alluvia<strong>le</strong> Ablagerungen : Ton, Sand und Alluvionsschotterin <strong>de</strong>n Terrassen und <strong>de</strong>n Hängen <strong>de</strong>rSemois und <strong>de</strong>ren Nebenflüsse abgelagert, sowie in<strong>de</strong>n verlassenen Mäan<strong>de</strong>rn.Oud alluvium : Alluvia<strong>le</strong> k<strong>le</strong>i, zand en grind, afgezetop terrassen van <strong>de</strong> Semois, zijn bijrivieren en inafgesne<strong>de</strong>n mean<strong>de</strong>rs.Ancient alluvial <strong>de</strong>posits : alluvial clay, sand and gravel<strong>de</strong>posited on riverbanks, terraces and cut mean<strong>de</strong>rsof the Semois and tributaries.Arlon Formation : die Formation besteht aus <strong>de</strong>n dreiSchichtglie<strong>de</strong>rn Posterie (POS), Strassen (STR) undTrite (TRI). Posterie Schichtglied : sandige Tone undTonsteine, grau blau, mit wenigen Fossil-ien. StrassenSchichtglied : graublauer Ton, oft sandig und fossilführend,durch Verwitterung in braunen Farben, aufeinem “harten Grund” lagernd. Trite Schichtglied :<strong>le</strong>icht sandiger Ton, grau blau.Formatie van Arlon : <strong>de</strong> formatie bestaat uit <strong>de</strong> Le<strong>de</strong>nvan Posterie (POS), Strassen (STR) en Trite (TRT) ; Lid van Posterie : Grijsblauwe zandige k<strong>le</strong>i enargilliet, zwak fossielhou<strong>de</strong>nd Lid van Strassen : Grijsblauwek<strong>le</strong>i, vaak zandig en fossielhou<strong>de</strong>nd, bruindoor verwering ; een ‘hardground’ aan <strong>de</strong> basis Lidvan Trite : grijsblauwe zwak zandige k<strong>le</strong>i.Arlon Formation : the formation covers the Posterie(POS), Strassen (STR) and Trite( TRT) Members.Posterie Member : bluish grey and fossil-bearingsandy clay and argillite. Strassen Member : bluish tobrownish weathered grey clay, often sandy and fossilifereous,and a hard ground at the so<strong>le</strong>. Trite Member: bluish grey and slightly sandy clay.55


LUXJAMLuxemburg Formation : Wechsellagerung von linsenförmigenBänken mehrerer Dezimeter bis mehrererMeter Mächtigkeit aus bioklastischem und oolithischemSand-Kalkstein und San<strong>de</strong>n, gelb bisor-angefarben, mit Schräg- und Paral<strong>le</strong>lschichtungen.Lagen aus weichem, bioklastischen Kalkstein (“<strong>le</strong>grigne”) unterbrechen manchmal die Schichtfolge. Imoberen Teil wer<strong>de</strong>n die Bänke unverän<strong>de</strong>rter undununterbrochener. Die Formation besteht aus <strong>de</strong>n folgen<strong>de</strong>nSchichtglie<strong>de</strong>rn : Virton (VIT), Orval (ORV),Florenvil<strong>le</strong> (FLO) und Chevratte (CHT).Formatie van Luxemboug: Afwisseling van <strong>le</strong>ns-vormige,verschei<strong>de</strong>ne <strong>de</strong>cimeters tot meters dikke bankenzandige, bioklastische en oölietische kalk-steen engeel tot oranje zand met gekruiste, scheve en paral<strong>le</strong>l<strong>le</strong>gelaagdheid. Soms voorkomen van horizontenbestaan<strong>de</strong> uit zachte bioklastische kalk-steen (“<strong>le</strong>grigne"). Naar <strong>de</strong> top toe zijn <strong>de</strong> steen-banken vrijwelconstant en continu aanwezig. De formatie bestaat uit<strong>de</strong> volgen<strong>de</strong> <strong>le</strong><strong>de</strong>n : De Formatie wordt in <strong>de</strong> vier volgen<strong>de</strong><strong>le</strong><strong>de</strong>n versplit : <strong>de</strong> Le<strong>de</strong>n van Virton (VIT), vanOrval (ORV), van Florenvil<strong>le</strong> (FLO) en van Chevratte(CHT).Luxembourg Formation : pluricentimetre- to plurimetre-thick<strong>le</strong>nticular beds of oolithic bioclasticsandy limestone alternating with cross-bed<strong>de</strong>d oolithiccalcareous and quartz sand. Some soft bioclasticlimestone intercalated beds break off sometimes thesequences. The top locally ends up with continuousand constant beds. The Formation inclu<strong>de</strong>s four Membersfollowing as : the Virton (VIT), Orval (ORV),Florenvil<strong>le</strong> (FLO) and Chevratte Members (CHT).Jamoigne Formation : Mächtige Schichtfolgen ausdunkelgrauem Mergel und Bänken aus tonigen, bioklastischen,hellgrauen Kalksteinen, die zum Top hinmehr und mehr sandig wer<strong>de</strong>n (Warcq Schichtglied),diskordant auf <strong>de</strong>n darunterliegen<strong>de</strong>n Formationen liegend.Diese Soh<strong>le</strong> wechselt seitlich von Osten nachWesten von einem tonigen, glim-merführen<strong>de</strong>n, fossilreichenund gut geschichteten Sandstein auf <strong>de</strong>rMortinsart Formation (Rossignol Schichtglied) zueinem bioklastischen Kalkstein mit Quarzitlinsen(Muno Schichtglied) auf <strong>de</strong>n <strong>de</strong>vonis-chen Sockel.Bei Sainte-Céci<strong>le</strong> und Umgebung sowie bei Parensartschliessen isolierte Bän<strong>de</strong>r einer Sedimentationsbrecciemit Quarzite<strong>le</strong>menten auf, die unsortiert in einemsandigen, eisenhaltigen Zement liegen.Formatie van Jamoigne : Afwisseling van dikke lagenbestaan<strong>de</strong> uit donker grijze mergel en b<strong>le</strong>ek grijze56


k<strong>le</strong>iige bioklastische kalksteen, die naar <strong>de</strong> top toezandig en zandsteenachtig wor<strong>de</strong>n (Lid van Warcq).Deze formatie rust discordant op <strong>de</strong> on<strong>de</strong>r-liggen<strong>de</strong>formaties. De basislaag evolueert lateraal van oostnaar west van een k<strong>le</strong>iige glimmer-hou<strong>de</strong>n<strong>de</strong>, fossielhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong>en regelmatig geban<strong>de</strong> zandsteen op <strong>de</strong>Formatie van Mortinsart (Lid van Rossignol), naareen bioklastische kalksteen met kwartsietknol<strong>le</strong>n (Lidvan Muno) op <strong>de</strong> Devoon sokkel. Te Sainte-Céci<strong>le</strong> enomgeving en te Paren-sart dagzomen geïso<strong>le</strong>er<strong>de</strong>plaatvormige gesteen-telagen bestaan<strong>de</strong> uit een sedimentairebreksie met s<strong>le</strong>cht gesorteer<strong>de</strong> kwartsietbrokkenin een zandig en ijzerhou<strong>de</strong>nd cement.Jamoigne Formation : thick series of dark grey marlinterbed<strong>de</strong>d with layers of pa<strong>le</strong> grey bioclastic ar-gillaceouslimestone more sandy upwards (Warcq Member).The base shows a so<strong>le</strong> lying unconforma-bly onthe lower formations. The later <strong>de</strong>velops westwardsfrom beds of micaceous argillaceous and fossiliferoussandstone (Rossignol Member) on Mortinsart Formationto a bioclastic limestone with scattered quartzitepebb<strong>le</strong>s (Muno Member) on the <strong>de</strong>vonian basement.Between Sainte-Céci<strong>le</strong> and north of Parensart, isolatedoutcrops show sedimen-tary breccia having ill-sortedquartzite e<strong>le</strong>ments and matrix composed of limoniticsandstone.MORHABMortinsart Formation : Sand und Silt, stel<strong>le</strong>nweiseweiche Sandsteine und Siltite, grau grün und gelbdurch Verwitterung, auf einer Schotterbasis ausQuarz- und Quarzitkieseln (Rossignol Schichtglied).Formatie van Mortinsart : Grijsgroene, en door verweringgeel, zand en silt, plaatselijk zachte zand-steenen siltsteen op een basislaag van kwarts en kwartsietgrind en keien (Lid van Rossignol).Mortinsart Formation : sand and silt beds, locally softsandstone and siltstone, greenish grey weather-ing toyellow, on a gravelly layer composed of quartz andquartzite e<strong>le</strong>ments.Habay Formation : Konglomerat aus ei- und faustgrossenE<strong>le</strong>menten aus Quarzit und Devonphylliten ineinem dolomitischen Zement und sandiger hellrosafarbenerDolomitstein, sowie dünne Zwischenlagenaus Sand, tonigem Sand und rotem, manchmalgrünem Ton.Formatie van Habay : Conglomeraat bestaan<strong>de</strong> uite<strong>le</strong>menten van Devoon kwartsieten of fylla<strong>de</strong>n tergrootte van een ei tot een vuist; het cement bestaat uitlichtroze dolomiet of zandige dolomiet ; met dunne57


o<strong>de</strong>, soms groene zand-, k<strong>le</strong>iig zand- en k<strong>le</strong>i-intercalaties.Habay Formation : <strong>de</strong>vonian quartzite and slatepebb<strong>le</strong>s to boul<strong>de</strong>rs conglomerate having a matrixcomposed of pa<strong>le</strong> pink coloured dolomite and dolomiticsandstone, with some imbricated layers of redgreenish mott<strong>le</strong>d coloured thin sand, argillaceous sandand clay.MIROIGMirwart Formation : Massive, sich wie<strong>de</strong>rho<strong>le</strong>n<strong>de</strong>Schichtfolgen aus homogenen Phylliten und laminiertenSiltiten (“Quartzophylla<strong>de</strong>”), dunkel-grau, glimmerführend,oft pyritführend und stel<strong>le</strong>n-weise mitroten “Flammen” bef<strong>le</strong>ckt, sowie Bänke mehrererDezimeter Mächtigkeit aus grau dunkel-grünem quarzitischemSandstein mit häufigen Sedi-mentstrukturen.An <strong>de</strong>r Basis, grün-graue und dunkelgraue Sha<strong>le</strong>smit vio<strong>le</strong>ttfarbenem Glanz, sowie Passagen aus eisenhaltigemSandstein.Formatie van Mirwart : Afwisseling van compactedonkergrijze glimmerhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> homogene fylla<strong>de</strong>n engelamineer<strong>de</strong> siltsteen (kwartsofylla<strong>de</strong>n), vaak pyriethou<strong>de</strong>n<strong>de</strong>n plaatselijk roodgevlamd, en van donkeregroengrijze kwartsietachtige zandsteen met talrijkesedimentaire structuren, die voorkomen in verschei<strong>de</strong>nemeters dikke banken. Aan <strong>de</strong> basis voorkomenvan grijsgroene en donkergrijze schiefer met paarseglans en ijzerhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> zandsteen lagen.Mirwart Formation : recurrent series of massive-bed<strong>de</strong>dslate, schist and laminated siltstone, mica-ceousoften pyritic, dark grey coloured locally red-dishmott<strong>le</strong>d, and thick layers of quartzitic sand-stone,greenish grey, with frequent sedimentary structures.The so<strong>le</strong> is composed of greenish to dark grey withpurp<strong>le</strong> g<strong>le</strong>ams sha<strong>le</strong>s and imbricated li-monitic sandstone.Oignies Formation : Sha<strong>le</strong> und Siltit, glimmer-führend,in Plättchen laminiert, sowie zwischenge-lagerteBänke aus Kieselkonglomeraten und Arkosesandsteinzum unteren Teil hin. Zum oberen Teil hin, Siltite undPhyllite, weinrot, bunt, glän-zend, und Zwischenlagerungenaus linsenförmigen Bänken aus Mikrokonglomeratund hell grauem, quarzitischem Sandstein. Diemeistens bor<strong>de</strong>aux-rot Farbe mit grau-grünen F<strong>le</strong>ckenkann in isolierte grünliche Anhäufungen überwechseln.Formatie van Oignies : Glimmerhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> fijn gelamineer<strong>de</strong>schiefer en siltsteen in dunne lagen ; naar<strong>de</strong> basis van <strong>de</strong> formatie toe intercalaties van con-glo-58


meraat- en arkose-achtige zandsteenbanken. Naar <strong>de</strong>top toe voorkomen van wijnro<strong>de</strong> en bontk<strong>le</strong>urige siltsteenen fylla<strong>de</strong> met satijnglans, waarin interca-latiesvan b<strong>le</strong>ekgrijze <strong>le</strong>nsvormige banken micro-conglomeraaten kwartsietachtige zandsteen. De overwegendwijnro<strong>de</strong> k<strong>le</strong>ur met grijsgroene strepen en v<strong>le</strong>kken kanovergaan in geïso<strong>le</strong>er<strong>de</strong> groene v<strong>le</strong>k-ken.Oignies Formation : Thin-layered laminated and micaceoussha<strong>le</strong> and siltstone with conglomerate andarkozic sandstone intercalations near the base. Upsi<strong>de</strong>,glossy purp<strong>le</strong> siltstone, slate and pa<strong>le</strong> grey micro-conglomerateand quartzitic sandstone <strong>le</strong>nticularbeds. The predominating greenish mott<strong>le</strong>d purp<strong>le</strong>colour of the Formation sometimes <strong>de</strong>velops into isolateduniform green masses.MONMondrepuis Formation : Sha<strong>le</strong> und Silt, glimmer-führend,laminiert, sowie Passagen aus tonigem o<strong>de</strong>rquarzitischem Sandstein, in dünnen Bänken, die inPlättchen zerfal<strong>le</strong>n. Der Parensart Schichtglied schliesstfossilführen<strong>de</strong> Schichten mit Brachiopo<strong>de</strong>n, Tentakulitenund Koral<strong>le</strong>n ein, die in das Unter<strong>de</strong>-von gestelltwur<strong>de</strong>n. Die Farbe wechselt nicht und istdunkelgrau bis schwarz, manchmal von bor-<strong>de</strong>auxroten,f<strong>le</strong>ckigen Lagen beg<strong>le</strong>itet.Formatie van Mondrepuis : Glimmerhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> gelamineer<strong>de</strong>schiefer en siltsteen met bandjes k<strong>le</strong>iige ofkwartsietachtige zandsteen, voorkomend in dunnebanken en splijtend in dunne plakken. De Lid vanParensart bevat fossielhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> laagjes met brachiopo<strong>de</strong>n,tentaculieten en kora<strong>le</strong>n, die als On<strong>de</strong>rDevoon zijn gedateerd. De k<strong>le</strong>ur is onveran<strong>de</strong>rlijkdonkergrijs tot zwart en bevat soms niveaus met eenwijnro<strong>de</strong> mengeling van k<strong>le</strong>uren.Mondrepuis Formation : laminated micaceous sha<strong>le</strong>and siltstone in small plates and intercalated argillaceousand quartzitic sandstone beds. Parensart Lidcontains fossiliferous silty layers of Devonian datedbrachiopods, tentaculites and corals. The homogeneousdark grey to black colour sometimes <strong>de</strong>velops intored purp<strong>le</strong>d mott<strong>le</strong>d layers."Cornéite" : Metamorphes Gestein <strong>de</strong>r MondrepuisFormation. Sehr hartes, massives und geklüftetesGestein dunk<strong>le</strong>r Farbe, nicht spaltbar, im Bruchhornähnlich."Cornéite" : Metamorf gesteente van <strong>de</strong> Formatie vanMondrepuis. Donker gek<strong>le</strong>urd, zeer hard ges-teente,massief en met diaklazen, zon<strong>de</strong>r splijting."Corneite" : Mondrepuis Formation contact metamorphicrock. Very competent, without c<strong>le</strong>avage and59


massive-layered dark grey laminated siltstone withbiotite phenoblasts."Kersantit" von Parensart : Dyke aus Intru-sivmagma.Eine Art Lamprophyre mit großen Kristal<strong>le</strong>n aus Plagioklas(Oligoklas), Biotit und Kalzit in einer dunkelgrauenund grünlichen Matrix aus Mikrotrachit miteiner dioritischen Komposition. In <strong>de</strong>r Mehrzahl <strong>de</strong>rDyke ist das Plagioklas hy-drothermal in Kaolinit verwittert."Kersantite" van Parensart : Dyke of gesteentegangvan intrusief magma. Een variëteit van lamprofier metfenokristen van plagioklaas (oligoklaas), biotiet encalciet in een donkergrijze en groene microtra-chitischegrondmassa met een diorietsamenstelling. In <strong>de</strong>meeste dykes zijn <strong>de</strong> plagioklazen door hy-drotherma<strong>le</strong>werking verweerd tot kaoliniet.Parensart "Kersantite" : intrusive igneous dyke. Typeof lamprophyr consisting mainly of plagio-clase, biotiteand calcite phenocrysts within a dark to greenishgrey diorite constituted trachytic matrix.60


TABLE DES MATIERESRésumé ....................................................... 31. Introduction ............................................ 51.1. Etablissement <strong>de</strong> la carte .................... 51.2. Précé<strong>de</strong>ntes éditions .......................... 61.3. Cadre géographique et géologique ....... 62. Lithostratigraphie .................................... 92.1. Description <strong>de</strong>s formations ................. 9Formation <strong>de</strong> Mondrepuis (MON) .......... 9Formation d’Oignies (OIG) ................... 11Formation <strong>de</strong> Mirwart (MIR) ................. 132.2. Métamorphisme ................................. 14La “cornéite” <strong>de</strong> Parensart .................... 15Magmatisme : la “kersantite” <strong>de</strong> Parensart 16Formation d’Habay (HAB) .................... 17Formation <strong>de</strong> Mortinsart (MOR) ............ 19Formation <strong>de</strong> Jamoigne (JAM) ............... 20Formation <strong>de</strong> Luxembourg (LUX) .......... 22Formation d’Arlon (ARL) ..................... 24Alluvions anciennes (ALA) ................... 26Alluvions mo<strong>de</strong>rnes (AMO) .................. 27Couverture quaternaire <strong>de</strong>s plateaux ...... 28Tourbières (TRB) ................................ 28Travertin (T) ....................................... 283. Schéma chronostatigraphique ..................... 303.1. Analyse structura<strong>le</strong> ............................ 333.1.1. Soc<strong>le</strong> paléozoïque ....................... 33Les plis .......................................... 33Les schistosités ............................... 35Les fail<strong>le</strong>s ....................................... 36La fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Davia ............................ 36Les fail<strong>le</strong>s norma<strong>le</strong>s et inverses ......... 37Les fail<strong>le</strong>s <strong>de</strong> décrochement .............. 373.1.2. Couverture mésozoïque ............... 374. Synthèse : histoire géologique ................... 385. Ressources minéra<strong>le</strong>s ............................... 395.1. Hydrogéologie .................................. 395.2. Activités extractives .......................... 41Quartzites et schistes <strong>de</strong>s formationsdévoniennes ........................................ 41Conglomérat <strong>de</strong> la Formation d’Habay .... 41Sab<strong>le</strong> et grès <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Mortinsart ........................................... 42Marne <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Jamoigne ....... 42Grès calcaire et sab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Luxembourg .................................... 42Remerciements ............................................ 43Bibliographie .............................................. 44Annexes ...................................................... 51Farben-und Zeichnenerklärung - Legen<strong>de</strong> – Legend . 5461

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