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Soyez saints parce que moi, Dieu, je suis saint (Lv19,2) - Diocèse d ...

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OfficielNominationsMgr Marc Aillet est nommé évê<strong>que</strong> deBayonneLe 15 octobre 2008, le pape Benoit XVIa nommé évê<strong>que</strong> du diocèse de Bayonne,Lescar et Oloron (Pyrénées atlanti<strong>que</strong>s)Mgr Marc Aillet. Il était jusqu’àprésent vicaire général du diocèse deFréjus - Toulon.Mgr Marc Aillet recevra l’ordination épiscopale dimanche30 novembre prochain en la cathédrale de Bayonne.In memoriamL’archevê<strong>que</strong> d’Avignon salue la mé<strong>moi</strong>re de SœurEmmanuelle, décédée lundi 20 octobre.Femme de cœur et de caractère, à lafoi profonde et à la joie lumineuse,ses choix de vie radicaux à la suite duChrist nous montrent le chemin duseul amour, celui <strong>que</strong> le SeigneurJésus nous donne. Amour qu’elle asu reconnaître dans le regard despauvres, en particulier dans les bidonvillesdu Caire.Nos prières l’accompagnent dans son retour au Père, certains<strong>que</strong> bientôt c’est sa prière qui nous soutiendra dans le servicedu Seigneur, à travers nos frères qui souffrent. Le mercredi 22octobre, une messe a été célébrée à son intention à 12h 15, enl’église <strong>saint</strong> Pierre d’Avignon.Le motde la rédactionAtous les <strong><strong>saint</strong>s</strong> qui liront ce numéro ! L’équipe éditoriale aété très heureuse de préparer cette édition d’Eglise d’Avignonavec pour thème central l’Espérance. La Fête deTous<strong>saint</strong> et la commémoration des défunts le 2 novembre sonten effet, avec Pâ<strong>que</strong>s, les grandes fêtes de l’Espérance. Non pasun vague espoir en une possible, voire hypothéti<strong>que</strong>, vie meilleuredans un au-delà de rêve, mais la certitude <strong>que</strong> nous donne notrefoi chrétienne : la Vie éternelle est voulue par <strong>Dieu</strong> pour tous sesenfants.Nous connaissons tous la douleur de la séparation vécue aumoment du décès de <strong>que</strong>lqu’un <strong>que</strong> nous aimons. Malgré la certitudequi nous habite, cette souffrance est légitime, elle est juste,Jésus ne verse-t-il pas des larmes devant la douleur de Marthe etMarie ? C’est pourtant bien de lui <strong>que</strong> viendront la résurrection etla consolation.Les crises fi nancière et économi<strong>que</strong> <strong>que</strong> nous connaissons illustrentde façon claire combien les mauvais choix nous conduisentà des impasses. Gardons-nous de penser <strong>que</strong> <strong>Dieu</strong> nous punirait.Sans doute n’est-ce pas la bonne lecture. Mais nous pouvons faireun constat : ne pas suivre les « lois de vie » évangéli<strong>que</strong>s, c’estconstruire sur du sable. Bien des choix de notre société contemporainerelèvent encore de tels mauvais chemins. De notre placede chrétiens, ne craignons pas de les dénoncer et avec audace,proposons de suivre Celui qui est le chemin, la vérité et la vie. ■Henri FAUCONNous rendons grâce à <strong>Dieu</strong> de nous avoir donné sœur Emmanuelle.Et nous lui demandons de nous donner le même zèlejoyeux et le même amour <strong>que</strong> celui qui l’animait. Yalla !Jean-Pierre CattenozArchevê<strong>que</strong> d’AvignonPour mieux participer à la vie diocésaine,informez-vous, abonnez-vous !Directeur de Publication : Père Emmanuel DELUËGUEDirecteur de la Communication : Pascal ROUSSEAURédacteur en chef : Henri FAUCONComité de rédaction : Père Pierre Joseph VILETTE, Abbé Pierre HOARAU,Marie COSTA, François GUEZ, Simone GRAVA, Tancrede de VILLELLE etJean-Marc BERTHOLD. Comité de relecture : Simone GRAVA. Illustrations: Pedro MARINHO FONSECA JrService diocésain de la Communicationmunicion49, ter rue du Portail Magnanen nen - 84000 0 AVIGNON - Tel : 04 90 82 25 02Secrétariat t Archevêchéhé31, rue Paul Manivet, BP40050 - 84005 AVIGNON cedex 104 90 27 26 00 – archeveche@diocese-avignon.frn.frC.P.P.A.P : 0707G81915 –Dépôt légal à parutionMa<strong>que</strong>tte - Imprimerie : MG imprimerie – 84210 Pernes-les-Fontaines© Photos : Delay, DR, Service diocésain de la CommunicationNos rubri<strong>que</strong>s« Au cœur du diocèse » et « Les Brèves »sont le reflet de la vie de votre secteur paroissial.Faites-nous parvenir vos textesavant le 15 de cha<strong>que</strong> <strong>moi</strong>s précédant la parution,à l’adresse email :eda@diocese-avignon.frMerci pour votre collaboration3


A vous partagerLa puissance de l’adorationLe 14 septembre dernier, fête de la Croix glorieuse, àLourdes, alors <strong>que</strong> déjà la journée touchait à sa fi n,nous étions tous là devant le Saint-Sacrement, le SaintPère Benoît XVI entouré de ses frères évê<strong>que</strong>s, avectous nos frères prêtres et diacres ainsi <strong>que</strong> tout le peuple de<strong>Dieu</strong> réuni autour de Lui. Nous étions là pour nous laisser saisirpar Lui, pour L’adorer, pour Le contempler, pour nous laisseraimer par Lui.Il y a deux mille ans, Il a donné sa vie pour <strong>que</strong> nous ayons lavie, Il a pris sur Lui le péché et le mal de tous les hommes detous les temps et Il est mort sur une Croix. Il est ressuscité aumatin de Pâ<strong>que</strong>s et désormais, Il est vivant, Il demeure avecnous tous les jours jusqu’à la fi n du monde et Il ne cesse denous donner la vie, sa Vie. Il continue à être pour chacun denous le Chemin, la Vérité et la Vie.Nous étions là pour adorer Celui qui est tout pour nous. En lui« nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Ac 17, 25). Commeautrefois, une force sortait de Lui et nous guérissait tous.Son amour nous enveloppait de sa présence divine, dans lesilence du cœur.Nous étions là pour lui confi er notre pauvre humanité avectoute sa souffrance. Comment ne pas penser à toutes cesfamilles déchirées, à tous ces chômeurs de longue durée,comment ne pas penser à tous les sans-abri, sans papiers, àtous les « sans » du monde ! Ils étaient tous là, tous mes frèresles hommes avec leur grandeur et leur misère, ils étaient làdans le cœur de Jésus qui continuait à laisser déborder sonamour divin. Un amour qui venait panser les plaies et guérirles cœurs.En même temps, Il nous appelait à reconnaître sa présenceagissante dans nos vies, Il nous invitait à lui offrir nos viespour <strong>que</strong> son amour puisse aujourd’hui encore rayonner surle monde.Nous expérimentions la puissance de l’adoration eucharisti<strong>que</strong>.Être là auprès de Lui, dans le silence, loin de nouséloigner de nos frères, de nous couper du monde, faisait aucontraire brûler nos cœurs d’un amour fort, d’une soif de donnerà notre tour nos vies pour nos frères, avec Lui et en Lui.Son amour divin venait réveiller en nos cœurs le désir de laisserson Esprit Saint agir en nous pour nous identifi er à Lui et,dans le même mouvement, nous livrer les uns aux autres dansune communion toujours plus forte et fraternelle.Mystérieusement, l’adoration eucharisti<strong>que</strong> est comme uneécole de communion où se construit un monde fraternel, oùMgr Jean-Pierre CattenozArchevê<strong>que</strong> d’Avignonse construit l’Église, une Église où chacun a sa place, où nousavons besoin les uns des autres, une Église où tout hommeest attendu comme un frère.Surtout, n’opposons pas l’adoration et l’action ! Mais, aucontraire, découvrons comment la première appelle la secondeet comment la seconde nous ramène auprès de Lui pourqu’Il puisse refaire nos forces, pour qu’Il puisse nous façonnerà son image et à sa ressemblance avant de nous dire : « N’aiepas peur, avance au large, sois apôtre pour tes frères ».Nourris de sa Parole et de son Corps par l’eucharistie dominicale,n’ayons pas peur d’aller le retrouver dans l’adoration,n’ayons pas peur de multiplier les groupes et les temps d’adoration.N’ayons pas peur de multiplier les groupes de petitsadorateurs, les enfants aiment se retrouver auprès de Jésusprésent dans le Saint-Sacrement.La vitalité de notre Église diocésaine commence ainsi : dansl’eucharistie dominicale et dans le silence de la prière et del’adoration aux pieds du Maître pour se laisser habiter, transformerpar Lui. Faites-en l’expérience, vous ne le regretterezpas et nos paroisses deviendront davantage missionnaires.En ces temps de crise grave, où l’économie mondiale a perdule nord et ne sait plus où elle va, en ces temps de crise, oùd’innombrables victimes resteront au bord du chemin, redoublonsde vigilance. Enracinons nos vies dans l’essentiel, dansl’intimité de Jésus et Jésus viendra de nouveau, son amourdébordera de nos cœurs et l’Esprit nous montrera les cheminsnouveaux qui permettront à tous de retrouver le chemin del’espérance, le chemin de la Vie en Celui qui est la source dela Vie. ■Le Mot de l’évê<strong>que</strong>Cha<strong>que</strong> vendredi à 12h15et cha<strong>que</strong> dimanche à 10h004


Agenda"Tous, d'un même cœur, étaient assidusà la prière avec <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s femmes, dont Marie mère de Jésus, et avec ses frères." (Ac. 1, 14)Agenda de Mgr Cattenoz au <strong>moi</strong>s de novembre 2008Samedi 1 er novembre 10h00, Messe de laTous<strong>saint</strong> à la CathédraleNotre-Dame des Doms 17h00, offi ce au tombeaudes prêtresDimanche 2 novembre 10h00, Messe à laCathédrale Notre-Dame desDomsMardi 18 novembre Conseil presbytéralMercredi 19 à vendredi 21novembre Assemblée générale CSM-CSMF à LourdesSamedi 22 novembre 18h30, confi rmations àMontfavetLundi 3 au dimanche9 novembre Conférence des Evê<strong>que</strong>s deFrance à LourdesLundi 10 novembre Réunion à ToulonMardi 11 novembre 10h00, Messe à Notre-Damedes DomsMardi 11 à <strong>je</strong>udi13 novembre Visite canoni<strong>que</strong> du couventdes Clarisses de la VerdièreDimanche 23 novembre 10h00, confi rmations àSarriansDimanche 23 à vendredi28 novembre Retraite des prêtres àAiguebelleSamedi 29 novembre 10h30, Messe de la <strong>saint</strong>eBarbe à Althen-les-Paluds 15h00, rencontre avec laCommunion <strong>saint</strong> JeanBaptiste 18h00, Messe à la MétropoleNotre-Dame des Doms,commémoration du miracleeucharisti<strong>que</strong> de la chapelledes Pénitents gris d’AvignonDimanche 30 novembre Journée avec l’Emmanuel àNotre-Dame du LausVendredi 14 novembre Matinée, conseil épiscopalSamedi 15 novembre Journée de réfl exion « Foi etSociété » à ToulonLundi 17 novembre Rencontre avec un groupeau Lycée Pasteurprionsintentions de prièrespour ce <strong>moi</strong>s « Le papa du père Hubert Mathisest décédé le 26 septembre, àl’âge de 87 ans. Prions pour lui etpour ses proches.» et prions pour tous les défunts. Prions pour nos évê<strong>que</strong>s réunis àLourdes du 4 au 9 novembre.5


Question à la FoiHenri FauconPour être <strong><strong>saint</strong>s</strong> et immaculésen sa présence dans l’amour« Vous donc, vous serez parfaits commevotre Père céleste est parfait ». (Mt 5, 48)Que nous dit Jésus ? Est-ce un souhait,un ordre, une affi rmation ?Nous invite-t-il à nous prendrepour <strong>Dieu</strong> ? Surprenant non ? Alors <strong>que</strong>nous devons tellement veiller à ne pasglisser sur une telle pente !Oh, de toute façon, être parfait comme<strong>Dieu</strong> est parfait, c’est totalement impossible,alors, à quoi bon se faire des illusions,ce n’est même pas la peine d’essayer !C’est pourtant Jésus, le Fils uni<strong>que</strong> de<strong>Dieu</strong>, Lui, totalement uni au Père dans laTrinité Sainte, qui nous invite à être parfaitscomme son Père, notre Père.Jésus nous mettrait-il sur la voie d’unéchec certain, inévitable, programmé ?Totalement impensable !Nous voilà guère plus avancés : Jésusnous invite à être parfaits, nous ordonnede l’être comme le Père.À <strong>moi</strong>ns qu’il n’affi rme une réalité qui nousdépasse complètement ?<strong>Dieu</strong> ne disait-il pas déjà à Moïse : « Vousserez <strong><strong>saint</strong>s</strong>, <strong>parce</strong> <strong>que</strong>, <strong>moi</strong> <strong>Dieu</strong>, <strong>je</strong> <strong>suis</strong><strong>saint</strong> » (Lv 19,2) ? Comme pour rappeler<strong>que</strong> l’homme a été créé à l’image de <strong>Dieu</strong>et qu’il lui reste à retrouver la ressemblance.Eh bien, nous n’avons pas fi ni « d’enbaver » ! Nous n’avons pas fi ni de faire desefforts démesurés, d’essuyer des échecset de recommencer, nous n’avons pas fi nide nous désespérer en voyant combiennous sommes loin du but !Le chapitre 5 de l’Evangile de st Mathieucommence par les Béatitudes qui sont(pardon pour le mauvais <strong>je</strong>u de mots) lavoie royale pour entrer dans le Royaumede <strong>Dieu</strong>. Le verset 8 attire tout particulièrementmon attention : « Heureux les cœurspurs, car ils verront <strong>Dieu</strong> ». Et quand stJean nous dit : « Nous lui serons semblables,<strong>parce</strong> <strong>que</strong> nous le verrons tel qu’ilest » (1Jn 3,2), j’ai le sentiment d’y voirun peu plus clair, sans pour autant savoircomment m’y prendre !Ce chapitre 5 se poursuit par toute unesérie de recommandations, plus précisément,de règles de vie où Jésus affi rmequ’il n’est pas venu abolir mais accomplir,et se termine par cet appel à la perfectiontellement inaccessible <strong>que</strong> <strong>je</strong> ne sais pascomment y répondre.Pourtant, cette béatitude promise auxcœurs purs, me revient à l’esprit et metaraude : comment avoir le cœur pur ? LeSeigneur qui sonde les cœurs et les reinsconnaît mieux <strong>que</strong> <strong>moi</strong> le fond de moncœur et surtout, sait comment le purifi er.Lui seul peut le rendre pur. Là où tousmes efforts resteront vains, la puissancede son Esprit et sa grâce pourront me donnerce <strong>que</strong> <strong>je</strong> <strong>suis</strong> incapable d’atteindre.Dans sa miséricorde il a même confi é àson Eglise le sacrement qui permet à touthomme le désirant, de recevoir la rémissiondes péchés <strong>que</strong> Jésus a pris sur lui,et d’avance pardonnés.Bien sûr, c’est une évidence : <strong>je</strong> <strong>suis</strong> bienincapable de me sanctifi er par mes propresforces, seule l’action de l’Esprit Sainten <strong>moi</strong>, le peut.Mais quand Jésus m’appelle à la perfectionet <strong>que</strong> <strong>je</strong> vois tout ce à quoi il m’invitepour le suivre, <strong>je</strong> me sens bien incapable !Je serai donc toujours en échec ?L’AscensionLouis BréaAu chapitre 6 de l’Evangile de st Mathieu,Jésus continue de nous enseigner la voie,les lois de vie, celles qui conduisent auRoyaume, à l’éclosion de notre bonheur.Il nous invite à entrer dans une totaleconfi ance en <strong>Dieu</strong> dans notre vie terrestre :« Regardez les oiseaux du ciel… Observezles lis des champs… Ne vous inquiétezdonc pas du lendemain… ». Dans le6


FOISur le chemin de la <strong>saint</strong>etéLouis Bréa, Taggiadynamisme des Béatitudes, Jésus nousdemande d’avancer sans nous préoccuperde nous-mêmes : si <strong>je</strong> passe montemps à m‘observer, à peser, à soupeserchacun de mes actes, chacune de mespensées, alors <strong>je</strong> ne vais plus m’occuper<strong>que</strong> de <strong>moi</strong>-même. « On demande à chacunnon le succès mais l’engagement dela fi délité » (Benoît XVI).« Celui qui vit l’appel de l’Evangile vitcomme les oiseaux du ciel et les lis deschamps. Il sait qu’il est libre de se donnerde la peine pour l’essentiel, l’obéissanceà la volonté divine, <strong>parce</strong> <strong>que</strong> l’amour de<strong>Dieu</strong> prend soin de lui pour tout le reste.Une telle liberté ne se gagne pas parde pénibles efforts et une autodisciplineascéti<strong>que</strong>, elle découle naturellement del’immense joie qui remplit l’homme qui atrouvé une perle de grand prix et un trésorde valeur inestimable dans un champ(MT 13, 44-46) : parabole qui fait découvrirdans l’action de Jésus la révélation del’amour sans limites de <strong>Dieu</strong> » (EberhardSchocKenhoff, in Communio 198, p65).Nous voici sans doute au cœur du Royaume,sur le chemin de la <strong>saint</strong>eté ! Une<strong>saint</strong>eté qui n’est pas issue de nos efforts,de nos mérites mais du don totalementgratuit de <strong>Dieu</strong> « qui nous a élus en lui,dès avant la fondation du monde, pourêtre <strong><strong>saint</strong>s</strong> et immaculés en sa présencedans l’amour, déterminant d’avance <strong>que</strong>nous serions pour Lui des fi ls adoptifspar Jésus Christ. Tel fut le bon plaisir desa volonté, à la louange de gloire de sagrâce » (Ep 1, 4-6).Il ne nous reste plus qu’à exulter, exulterd’une joie <strong>que</strong> rien ne peut altérer ! Biensûr, notre vie sera semée d’embûches, desouffrances, de diffi cultés… et de péchés !Mais qu’est-ce <strong>que</strong> tout cela à côté de ceà quoi nous destine l’amour infi ni de notre<strong>Dieu</strong> ?« Un peu de folie est indispensable pourcirculer au rythme du Royaume.[…]• en nous la fête doit avoir préséance surle devoir ;• les inventions du cœur profond doiventimposer leur cadence à nos ambitions deconquête ;• […]• le devoir n’a la permission d’existerqu’en fonction de la fête qu’il a mission depréparer ;• il ne s’agit plus de travailler en vued’un ob<strong>je</strong>ctif à atteindre, mais d’auréolernos gestes les plus simples de splendeuret de beauté.• […]Nous nous sommes donné beaucoup demal pour gagner les autres à notre cause,mais c’est en plongeant au fond de nousmêmesqu’au mieux nous pourrons y parvenir.Notre premier labeur est de demeurerattentifs à nos racines de paix : mission sisouvent oubliée !Quand tu baignes dans ta lumière, cettedernière s’infi ltre au cœur de tout désordrepour l’informer à son insu.Tu atteins alors ton semblable par l’intérieuret, de là, tu l’orientes à ta guise endésagrégeant ses résistances.Tu peux dès lors te dispenser de changerla face tourmentée du monde, celle de tonintérieur malmené.Bienheureux état, où tu n’as plus à choisirle meilleur ; tu te donnes la joie de l’enfanter! » (Yves Girard, Croire jusqu’à l’ivresse.p 116-117. Ed Anne Sigier)La <strong>saint</strong>eté n’est-elle pas d’entrer dèsaujourd’hui dans la joie de mon Maître ?Non pas <strong>parce</strong> <strong>que</strong> <strong>je</strong> <strong>suis</strong> bon, mais <strong>parce</strong><strong>que</strong> Lui seul est Bon ! Et <strong>parce</strong> <strong>que</strong> cettebonté de <strong>Dieu</strong> fait jaillir en <strong>moi</strong> la louangepour sa plus grande gloire !De manière tout à fait simple, humble etdiscrète, <strong>je</strong> peux me laisser envahir <strong>parce</strong>tte joie. L’Esprit qui en <strong>moi</strong> crie Abba etme façonne, me lie au Seigneur et sans<strong>que</strong> <strong>je</strong> n’y sois pour rien, me conduit àcette <strong>saint</strong>eté qui me paraît pourtant tellementinaccessible.La <strong>saint</strong>eté n’a, en l’occurrence, rien à voiravec les actes (qui ne seront pas mauvaiss’ils sont posés sous la guidance de l’EspritSaint). La <strong>saint</strong>eté est dans l’être profond,ce lieu où le Seigneur est présent en toutêtre humain, et où il agit pour le sanctifi erpour peu qu’existe le <strong>moi</strong>ndre désir !Comment ne pas rendre grâce, commentne pas nous réjouir de ce don voulu par lePère de toute éternité, dès avant la fondationdu monde ?L’appel à devenir parfait <strong>que</strong> nous lançaitJésus, voilà qu’il s’accomplit, non pas parla perfection de nos actes, par la perfectionde notre vie, par notre propre perfection,mais par le fait qu’en nous le Seigneurachève le dessein éternel de son amour :comme l’argile dans les mains du potier ilnous a façonnés pour faire de nous des<strong><strong>saint</strong>s</strong>, nous rendre parfaits, c’est-à-diredes êtres totalement achevés. C’est l’œuvrede création de <strong>Dieu</strong> qui est parfaite etpar grâce, nous en sommes, pour sa plusgrande gloire !Avec une absolue confi ance nous pouvonsavancer vers le terme de notre vie,nous réjouissant d’avance de la rencontreoù nous verrons le Seigneur face àface et l’entendrons nous dire ; « Venezles bénis de mon Père. Entrez dans lajoie de votre Maître. Tout est accompli! » ■7


DossierP. Jean PHILIBERTLe <strong>moi</strong>s de novembre s’ouvre avec la fêtede Tous les Saints <strong>que</strong> la liturgie de l’Eglisecélèbre dans une vraie joie pascale, nousdonnant en exemple toutes celles et tousceux qui ont suivi le Christ durant leur vieterrestre et qui vivent désormais dans laplénitude de l’Amour de la Trinité Sainte.Mais le plus étonnant pour nous, c’est deréaliser <strong>que</strong> <strong>Dieu</strong> nous appelle à la mêmeplénitude, à la même <strong>saint</strong>eté. Le ciel estaussi pour nous ! Nous connaissons notredestinée, nous savons où nous allons, etnous vivons déjà de cette réalité du cieldans l’espérance chrétienne, c’est-à-diredans une certitude absolue. Sans cetteespérance certaine, un chrétien ne peutqu’être malheureux. Et si nous avons unetelle assurance quant à notre devenir, alorsnous pouvons déjà en vivre aujourd’hui,nourrissant de plus en plus notre désirde <strong>saint</strong>eté, notre désir du ciel. Avec<strong>saint</strong> Paul, nous pouvons louer en disant :« Rendons grâce à <strong>Dieu</strong> qui nous donne lavictoire par Jésus-Christ » (1 Co 15, 57).Durant son pontifi cat, le pape Jean-Paul II a canoniséplus de <strong><strong>saint</strong>s</strong> <strong>que</strong> durant les 2000 ans du christianisme !Pourquoi une telle surabondance ? Sans doute pourrelancer l’appel à la <strong>saint</strong>eté comme un chemin normalde foi, une réalité qui doit absolument habiter notre viechrétienne. D’où ses nombreux appels à la <strong>saint</strong>etéreliés à la nouvelle évangélisation. L’idéal de <strong>saint</strong>etéfait partie intégrante des bases indispensables pourla « nouvelle évangélisation ». Qui dit évangélisation,dit <strong>saint</strong>eté : « Il faut souligner <strong>que</strong> la nouvelleNouvelle évangéliévangélisation à la<strong>que</strong>lle nous sommes appelés doitavoir comme ob<strong>je</strong>ctif principal de rendre vivant parmiles fi dèles l’idéal de la <strong>saint</strong>eté. Une <strong>saint</strong>eté qui semanifeste par le té<strong>moi</strong>gnage de notre propre foi, lacharité sans limites, l’amour vécu et mis en prati<strong>que</strong>dans les activités quotidiennes ». (Homélie du 16 juin1993).L’impératif d’aujourd’hui en matière d’évangélisation,c’est de renouer avec un vrai désir de <strong>saint</strong>eté, non pascomme une éventualité liée à de <strong>que</strong>lcon<strong>que</strong>s méritesqu’on brandirait en arrivant au ciel, non pas comme unehypothèse de loterie où <strong>je</strong> n’aurais qu’une chance surdix millions d’aller au ciel, mais comme le seul désir de<strong>Dieu</strong> lui-même qui, dans le Christ mort et ressuscité,a déjà réalisé pour nous l’irréalisable en nous ouvranttoutes grandes les portes de la vie éternelle. Notredésir de <strong>saint</strong>eté ne se justifi e <strong>que</strong> dans notre capacitéà revenir au Christ, source de toute espérance. Dansson exhortation apostoli<strong>que</strong> L’Eglise en Europe du28 juin 2003, Jean-Paul II écrivait : « En ce début dutroisième millénaire, après vingt siècles, l’Eglise seprésente toujours avec la même annonce, qui constitueson uni<strong>que</strong> trésor : Jésus Christ est le Seigneur ; en Luiet en nul autre est le salut. La source de l’espérance,pour l’Europe et pour le monde entier, c’est le Christ,et l’Eglise est le chemin par le<strong>que</strong>l passe et se répandla vague de grâce surgie du Cœur transpercé duRédempteur » (n° 18). Et il ajoute : « Jésus Christest l’espérance de toute personne <strong>parce</strong> qu’il donnela vie éternelle. Il est le « Verbe de vie », venu dansle monde pour <strong>que</strong> les hommes aient la vie et l’aienten surabondance… La véritable espérance chrétienneest fondée sur le Ressuscité qui viendra de nouveaucomme Rédempteur et Juge, et qui nous appelle à larésurrection et au bonheur éternel. » (n° 21).Telle est la Bonne nouvelle à vivre et à transmettre àceux qui n’ont plus d’espérance et qui ne vivent <strong>que</strong>pour le temps présent, englués dans un matérialismequi neutralise toute perspective heureuse d’un bonheurqui nous attend et <strong>que</strong> nous pouvons déjà goûter encette vie en la remettant entièrement au Christ, notreSauveur.« La <strong>saint</strong>eté est un présupposé essentiel à uneauthenti<strong>que</strong> évangélisation, capable de redonnerl’espérance » (n° 49). Sans l’absolue certitude d’êtreun jour accueilli au ciel, comment évangéliser ?Comment annoncer l’Evangile comme bonne nouvelle ?Comment ouvrir l’horizon de nos vies blessées par lepéché sans se redire jour après jour <strong>que</strong> la <strong>saint</strong>etéest notre présent à vivre tout autant <strong>que</strong> notre avenirpromis ? A quoi servirait de se convertir autant qu’onle peut sans la certitude du salut promis ? Telle est laprière de l’Eglise pour la fête de Tous les Saints dansl’oraison après la communion : « Quand tu nous aurassanctifi és dans la plénitude de ton amour, fais-nous8


sation et <strong>saint</strong>etépasser de cette table, où tu nous as reçus en pèlerins,au ban<strong>que</strong>t préparé dans ta maison. ». On ne peut <strong>que</strong>s’interroger en disant : Croyons-nous vraiment ce <strong>que</strong>nous prions en Eglise ? On ne peut plus douter de cequi nous est promis et notre conversion au quotidiendoit se nourrir de cette certitude énoncée un jour par unprêtre de notre diocèse : « Je ne me convertis pas pourêtre sauvé, mais <strong>parce</strong> <strong>que</strong> <strong>je</strong> <strong>suis</strong> sauvé ».« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votrerécompense est grande dans les cieux ! » ■Père Jean PHILIBERT« Au su<strong>je</strong>t de ceux qui sont morts…Bien <strong>que</strong> souvent confrontés à la mort, touchésde près ou de loin, nous avons le jour de lacommémoration des défunts, le 2 novembre,l’occasion de parler de l’espérance au cœurmême du deuil.Pour l’avoir vécu ou pour en avoir été té<strong>moi</strong>ns,P.Olivier MATHIEUnous comprenons bien <strong>que</strong> lors<strong>que</strong> la mortnous touche, nous ne sommes plus nous-mêmes.C’est, dirons-nous, véritablement un choc ! La vie sevide, ou perd son sens. C’est comme être condamnéà vivre à <strong>moi</strong>tié. Et en même temps <strong>que</strong> les imagesde la vie partagée remontent, images de bonheurs etde malheurs, s’installe l’angoisse de l’absence. C’estalors <strong>que</strong> s’ouvre un temps de deuil, c’est-à-dire untemps pour reconquérir la plénitude de sa vie, untemps d’espérance car tourné vers la Vraie Vie. Il fautalors, prendre le temps de se familiariser avec la mort,pour l’accueillir. Ne pas précipiter les choses et lesévénements. Ne pas gommer la mort, la considérer etvivre avec. Il est essentiel de prendre conscience de lamort et de situer nos défunts du côté des morts pournous même nous situer du coté des vivants.Tout en nous aspire à la vie. Il est frappant de voir avec<strong>que</strong>lle énergie l’homme jusqu’à ses derniers instantsse défend contre la mort. Beaucoup de chrétiensressentent la peur de la mort avec honte, comme unman<strong>que</strong> de foi. Pourtant rien de plus normal <strong>que</strong> de voirapprocher la mort comme un ennemie, et la craindre !C’est bien le signe <strong>que</strong> <strong>Dieu</strong> nous a fait pour la vieCette peur dit comment nous nous situons par rapportà nous-même, par rapport à nos proches. Peur del’inconnu, d’être abandonné, de quitter les siens, peurde souffrir, de ne pas être prêt, du bilan de nos vies…Cette peur dit notre rapport à <strong>Dieu</strong> : peur de notreindignité, de nos péchés, du juge, du tout-puissant…Or, certaines peurs peuvent être un vrai chemind’espérance, car elles sont des chemins ouverts par<strong>Dieu</strong> pour nous faire participer davantage à son amour.Pour certains, ce combat intérieur est déjà accompli eneux-mêmes, et ils passent la mort paisiblement : « <strong>je</strong> nemeurs pas, j’entre dans la vie » (ste Thérèse de l’EnfantJésus). Là est donné clairement le mot sur le<strong>que</strong>l nousfondons toute espérance, la Vie, et pas n’importe <strong>que</strong>llevie, celle voulue et donnée par <strong>Dieu</strong>, la Vie Eternelle.…nous ne voulons pas vouslaisser sans espérance »Ecoutons alors la promesse du Christ pour ce qui suitla mort « Je <strong>suis</strong> la résurrection et la vie. Celui qui croiten <strong>moi</strong> vivra, même s’il meurt ; et celui qui vit et croiten <strong>moi</strong> ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Evangilede <strong>saint</strong> Jean, chap. 11), « Là où <strong>je</strong> <strong>suis</strong> vous y serezaussi » (chap. 14, 3). Voilà pour celui qui accueille laparole de <strong>Dieu</strong>, ce qui fait l’ob<strong>je</strong>t de l’espérance. Vivreavec le Christ, avec Lui et en Lui, qui est la vie.Mais pour nos défunts qu’espérons-nous vraiment, etcomment l’exprimons-nous ?Qu’ils soient accueillis par le Père avec toute leur vie :nous espérons donc la Réconciliation. En effet, larencontre avec <strong>Dieu</strong> qui se produit dans la mort signifi een même temps pour l’homme un jugement sur savie. Car il nous faudra tous comparaître à « découvertdevant le Christ, afi n <strong>que</strong> chacun recueille le prix de cequ’il aura fait durant sa vie corporelle, soit en bien, soiten mal » (2° aux Corinthiens chap. 5,10). Ce jugement,n’est pas un jugement humain, il est celui d’un <strong>Dieu</strong> quinous a fait et nous connaît ; c’est un grand événementspirituel. En présence de la vérité absolue de <strong>Dieu</strong>, quiapparaît en celui qui est la vraie Lumière, Jésus-Christ,l’homme se voit lui-même tel qu’il est. Les mas<strong>que</strong>stombent, les illusions qu’on pouvait entretenir sur sonpropre compte s’effondrent. Ce passage vers la véritéest une entrée dans la lumière totale.9


DossierComment être nous-même té<strong>moi</strong>n de cette espérance :ne jamais oublier qu’à côté du Christ en croix il y ale bon larron. Que pour toute situation nous avons àentrer dans une confi ance totale en <strong>Dieu</strong> qui sait bience qu’il faut faire et comment accueillir celui qui vient àsa rencontre. La justice divine est une bonne nouvelleet une lumière pour tous ceux qui ont soif d’une justicequi ne soit pas simplement humaine. En étant le pauvredes béatitudes, nous entrons dans l’espérance. Car si« notre cœur nous condamne, <strong>Dieu</strong> est plus grand <strong>que</strong>notre cœur » (1 er lettre de st Jean 3,19). <strong>Dieu</strong> veut <strong>que</strong>tout homme soit sauvé. Il le réalise par une éclairagede vérité sur nos vies : la lumière éternelle.Nous espérons aussi, pour nos défunts, la fi n desdouleurs, de la maladie ou de la vieillesse : après lesderniers soins, il n’y a plus rien à faire. Le corps nesouffre plus, il est revêtu de vêtements propres, prisparmi ceux <strong>que</strong> l’on met pour sortir. Ceux qui rappellentmême une des dernières fêtes de famille, un bonmoment avant la maladie… Le visage aux yeux fermésest ‘détendu’ comme pour un paisible sommeil. Tout celanous fait entrer dans cette parole d’Isaïe : « Il essuierales larmes de tous visages… Ce jour-là nous dironsvoici : notre <strong>Dieu</strong>, en lui nous espérions » (chap. 25,9).Nous commençons alors à entrer dans la consolationet la confi ance qui té<strong>moi</strong>gnent de notre espérance enune vie meilleure : le repos éternel.Nous espérons aussi la paix, qui prend peu à peu laplace de la révolte et de l’émotion. La paix pour celuiqui vient de mourir, qui nous permet aussi nous-mêmed’entrer dans la paix.Il faut alors naître progressivement à une nouvellerelation avec le défunt. Ce qui appelle à une autreprésence, « être avec qualité ». Il y a <strong>que</strong>l<strong>que</strong> chose dela dépossession, avec tout un travail de liberté. LaisserMarie contemple le Christ aupied de la Croix, Fra Angelicol’autre partir, comme une façon de donner la place auChrist, le Prince de la Paix, qui ressuscité dit à sesamis, « la Paix soit avec vous » (st Jean chap. 20). Pourentrer dans cette espérance nous avons besoin desmots, de paix et d’affection, besoin de dire au revoir, dedire pardon. C’est cela, ne pas posséder nos défunts ettrouver la liberté dans nos relations humaines.Entrer dans cette espérance, c’est vivre l’expériencede Marie au pied de la Croix, contempler le défunt, etprendre le temps d’apprivoiser les yeux et la bouchefermés, l’immobilité et le silence du corps sansrespiration, le visage reposé. En étant avec Mariequi reçoit dans ses bras son fi ls descendu de la croixnaîtra la nouvelle relation. Contemplation et amour sontsource de paix : la paix éternelle.Nous espérons aussi l’éternité, ce qui ne signifi e pasune vie qui se prolonge indéfi niment, et dans la<strong>que</strong>lle,par le fait même, nous ne serions jamais comblés.Nous espérons le ciel, le paradis, la vision de <strong>Dieu</strong> :voilà une réalité qui nous dépasse totalement et dontnous n’avons pas l’expérience. Pourtant Jésus dit : « Lavie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai<strong>Dieu</strong>, et celui <strong>que</strong> tu as envoyé Jésus Christ » (<strong>saint</strong>Jean chap. 17, 3) et <strong>saint</strong> Jean ajoute : « Petits enfants,<strong>je</strong> vous écris <strong>parce</strong> <strong>que</strong> vous connaissez le Père »(1 er lettre de Jean chap. 2). Déjà nous vivons cette« connaissance de <strong>Dieu</strong> » : par le don <strong>que</strong> <strong>Dieu</strong> nousfait de lui-même en son Fils, accueilli dans la foi, noussommes introduits dans une intimité profonde avec lui.Nous tendons vers <strong>Dieu</strong>, sans pouvoir encore le saisir,en l’espérant. Le ciel est vraiment la réponse de <strong>Dieu</strong> audésir qu’il met en nos cœurs de vivre avec Lui. « Nousle verrons alors face à face, alors <strong>je</strong> connaîtrai comme<strong>je</strong> <strong>suis</strong> connu » (1 er lettre de st Paul aux Corinthienschap. 13). Ce face à face dans un amour toujours neufcomblera au-delà de toutes attentes, en recevant unnom nouveau comme le dit l’Apocalypse, dans uneplénitude de bonheur, dans l’attente de la résurrectionavec notre corps, tout transfi guré par l’amour divin, auretour du Christ en gloire : la vie éternelle.Ainsi, comment être des porteurs d’espérance auxcôtés de personnes en deuil ? Par notre présence vraie,en se laissant toucher par le deuil, en entrant dans lacompassion, en priant, en écoutant, en laissant la placeaux silences et aux <strong>que</strong>stions. Là, l’espérance chrétiennese vit, elle ne se construit pas comme le résultat d’unevolonté maîtrisée, elle est donnée lors<strong>que</strong> nous tenonsla place des disciples du Seigneur, lui à nos côtés, etnous avec Lui. Etre là où est le Christ dans l’Evangile,avec les malades, les pécheurs, les mourants, où est lasouffrance, la peur, la révolte, jus<strong>que</strong> là où est la mort,le vendredi <strong>saint</strong>. Réconciliation, repos, paix, gloiredu ciel, habite la prière de celui qui s’adresse à <strong>Dieu</strong>miséricordieux, trois fois Saint, celui qui reçoit le donmerveilleux de l’Espérance en la Vie Eternelle. ■Père Olivier Mathieu10


P. Jérôme de la BâtieAnnée de grâceL’épître aux Philippiens.Vous êtes citoyensdes cieux.Cette lettre n’est pas très longue,quatre chapitres, nous pouvons la lireintégralement auparavant.L’Evangélisationde Philippes.Paul a fondé une Eglise à Philippes enMacédoine au cours du 2e voyage missionnaire,qui l’a conduit jusqu’à Corinthe.La ville de Philippes était une colonieromaine fondée en faveur des vétéransd’Octave. C’est là qu’en 42 Auguste et Antoineavaient vaincu les troupes de Brutus,troupes républicaines. C’est une villequi possède de grands privilèges en particuliercelui d’élire ses magistrats.Il y avait aussi une communauté juive, peunombreuse, qui n’obtint jamais le droit debâtir une synagogue. Il y avait un lieu deprière près d’une rivière, pour faciliter lesStructure de l’épîtreaux Philippiensrites de purifi cation. Lydie, une riche négocianteen pourpre, qui vient de Thyatyre(une des Eglises de l’Apocalypse) villeconnue effectivement pour les teintures,accueille St Paul à Philippes.Nous ne savons pas combien de tempsPaul est resté à Philippes. Les Philippiensmontreront toujours une grande tendressevis-à-vis de Paul. L épître <strong>que</strong> Paul leuradressera par la suite montre une grandeorganisation l’Eglise dans cette ville.Des non-juifs ont été gagnés à l’Évangile.A Philippes, Paul a subi des outrages (1Th2,2), d’après les Actes (16, 16-40) il y aconnu une nuit de prison. Mais la communautés’y est développée et a soutenu,même fi nancièrement, la mission paulinienne; <strong>que</strong> Paul en ait accepté de l’argentétait une mar<strong>que</strong> de grande confi ancemutuelle.Pistes de travail.Lire Ac 16, 11-40 pour défi nir les conditionsde l’évangélisation de Philippes.Nous aurons une attention toute particulièresur le culte de Python.Paul et la rhétori<strong>que</strong>.Le genre littéraire est celui de ladélibération.Ob<strong>je</strong>ctif : obtenir l’adoption ou l’abandond’une action.Méthode : la persuasion ou la dissuasionAuditoire : appelé à prendre unedécisionTemps : l’avenirL’hymne auxPhilippiens. 2, 6-11.L’hymne au Christ qui s’est abaisséjusqu’à la mort de la croix et <strong>que</strong> <strong>Dieu</strong>a glorifi é est l’un des passages les pluscélèbres du Nouveau Testament. C’esttrès certainement un chant des premières1, 1-2 Adresse1, 3-11 Exorde1, 12-26 Narratio1, 27-30 Propositio2, 1-3, 21 Argumentatio4, 1-9 Peroratio4, 10-20 Narratio4, 21-23 Salutations fi nales.Saint PaulHors les murs11


Année <strong>saint</strong> Pauln’est pas exalté en prenant une conditionsupérieure mais il est surélevé aux yeuxdes hommes.Pistes de travail.Nous lirons attentivement le texte en cherchantà dégager les grandes articulationsdu texte.A. Le Christ s’est « vidé de lui-même »Il n’a pas perdu son être divin, il n’a pascessé d’être ce qu’il est depuis toujoursen <strong>Dieu</strong>, mais il n’en a pas laissé voir lestraits en son existence humaine. Il n’a pascherché à s’imposer, à se faire servir ; ils’est vidé de son importance sociale. Telest la manière dont Paul nous transmetson Evangile.Nous pourrons aller lireMc 9, 8. Lc 22 ; Jn 13.B. Le Christ est mort sur la Croix.Saint PaulD. ZampieriStructure de l’épîtreaux PhilippiensAbaissement (6-8)Le Christ, de condition divine,s’est fait esclave (6-7) :Il s’est fait obéissant :progression dans l’abaissement.Elévation (9-11)A - Exaltation (9a)B - Don du Nom (9b)A’ - Adoration par toute lacréation (10)B’ - Proclamation du Nom (11)communautés chrétiennes, <strong>que</strong> la communautéde Philippes connaît bien et <strong>que</strong>Paul a inséré en y faisant <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s modifications : « obéissant jusqu’à la mort » :« oui, la mort de la croix ». De cet abaissementvolontaire du Christ, il a voulu faireun « exemple » pour la communauté chrétiennede Philippes. C’est pourquoi il fautlire cet hymne en étroite articulation avecl’exhortation à l’unité et à l’humilité qui leprécède et qui l’introduit : « Ayez en vousles dispositions intérieures qui furent aussicelles de Jésus-Christ (2, 5). Lui qui, étantde condition divine, etc… » (2, 6-11).VocabulaireV 6 : De condition divine. Littéralement« dans la forme de <strong>Dieu</strong> » indi<strong>que</strong> identitéréelle mais cachée.V7-8 : Le verbe « Kenoein » signifi e sevider. Ce n’est pas dans l’incarnationou par la mort sur la Croix <strong>que</strong> le Christdevient fi ls il l’est depuis toute éternité.V 9 : Aussi <strong>Dieu</strong> l’a-t-il exalté : Le ChristPour comprendre l’hymne il faut se rappeler<strong>que</strong> la Croix est le supplice le plus cruelde l’antiquité. Il était toujours précédé detortures et avait pour fonction de prévenirla révolte des esclaves. Pour le Dt c’estune véritable malédiction. Annoncer unMessie crucifi é ne peut <strong>que</strong> déclencherla réprobation conjuguée des Juifs et desRomains. Pour les uns comme pour lesautres il est strictement inconcevable <strong>que</strong>l’on puisse songer à identifi er le Messie aucrucifi é du GolgothaLe Christ vient réaliser la prophétied’Isaïe.Nous pouvons lireIsaïe 53,53, Isaïe 53,12 ; Isaïe 45 : Isaïe45, 22Le Serviteur de YHWH abaissé et glorifi é.Nous pouvons étudier les similitudes.C. Un nom au dessus de tout NomLe Nom au dessus de tout nom ne peutêtre <strong>que</strong> le Nom divin. Le texte le tient ensuspens jusqu’à la fi n de l’hymne : « JésusChrist est SEIGNEUR ». Le titre de « Seigneur» est le Nom divin dans l’Écriture ;il est la traduction de l’hébreu YHWH (quin’était pas prononcé, par respect). Ce n’est12


Année de grâcepas <strong>que</strong> le Christ soit devenu « <strong>Dieu</strong> » encette élévation, mais <strong>Dieu</strong> lui donne d’êtrereconnu et confessé comme tel. Le Nomest l’expression de la personne dans la relationà autrui.Pistes de travailNous irons lire l’Evangile des béatitudes<strong>que</strong> nous avons le jour de La Tous<strong>saint</strong> : ilnous faut accepter l’humiliation pour êtresurélevé. Nous devons vivre nous –mêmedans l’imitation de Jésus Christ.Mt 5, 1-12 et Lc 6, 20-26.ExcursusL’Evangile, lui aussi, articule étroitementla Croix et la Gloire : ce n’est passeulement la Croix et la Gloire, maisla Gloire de la Croix. Jésus meurt« élevé » sur la croix, ce qui est le premierpas vers l’élévation en gloire (Jn12, 32). C’est aussi à partir de la Croix<strong>que</strong> l’on sera amené à confesser <strong>que</strong>Jésus peut revendi<strong>que</strong>r le « Je-Suis »de la révélation divine (Jn 8, 28).« J’ai tout perdu pourgagner christ » Ph 3, 1-16.C’est le deuxième texte marquant de l’épître.Nous lirons cette péricope avec attention.A. Quel portrait religieux Paulfait-il de lui-même avant saconversion ? Quels étaient ses« avantages » ? Vous pouvezcomparer avec ce qu’il dit ausside lui dans l’épître aux Galates,1, 13-14B. Dans <strong>que</strong>l domaine veut-ilsituer le changement ? Quellesimages emploie-t-il pour décrirel’événement ?oppositions qu’il formule aux v 7-10, àl’équivalence qu’il établit entre « justice »et « connaissance du Christ », et en quoiconsiste cette « connaissance » ?Gagner Christ ?Disons plutôt « être trouvé en lui »(3,9). De l’actif au passif. Cette correctionde langage est signifi cative duchangement de centre de l’existence :le centre n’est plus « <strong>moi</strong> », mais « leChrist ». Ou encore le centre n’estplus la Loi, la justice de la Loi, qui pouvaitêtre mienne, mais le Christ dont<strong>je</strong> reçois la justice <strong>que</strong> <strong>Dieu</strong> veut pour<strong>moi</strong>. Le croyant se trouve complètementdéraciné d’une prétendue autonomie,pour «être trouvé » (par <strong>Dieu</strong>- passif divin) au jugement fi nal, maisaussi dès maintenant, « en Christ »,membre du Christ. Il est important deremar<strong>que</strong>r <strong>que</strong> Paul ne fonde pas sonadhésion au Christ sur le défi cit desa prati<strong>que</strong> juive; c’est la découvertedu Christ qui, après coup, dévalue saprati<strong>que</strong> antérieure.La Justice de <strong>Dieu</strong>.Paul la définit aussitôt comme « la connais-sance du Christ Jésus », qui se fait parune participation au mystère pascal. Il estnotable qu’ici Paul commence par parlerde l’expérience de la puissance de sa résurrection.Parce <strong>que</strong> c’est d’abord cela<strong>que</strong> Paul a expérimenté sur le chemin deDamas. La communion à ses souffranceset à sa mort est encadrée par les deuxmentions de sa résurrection. La résurrectiondes croyants doit nécessairementporter cette fi gure pascale. Mais c’est bienelle qui est le terme visé. Il ne s’agit pourtantpas d’un processus « automati<strong>que</strong> »,mais de la réponse gratuite de <strong>Dieu</strong> audon gratuit du croyant comme du Christ.C’est pourquoi Paul dit, afi n de parvenir,si possible, à la résurrection d’entre lesmorts : « Rien n’est dû, tout est don ».« Alors la paix de <strong>Dieu</strong> seraavec vous » Ph 4, 8-9.V8 : Le Christ demande la prise en considérationde l’humain dans la totalité dela droiture. Le rapport au monde et à lasociété n’est pas étranger ou ne doit pasfaire obstacle à la Foi au Christ. Mais l’attachementau Christ se vit à l’intérieur deces rapports- là.V9 : Le <strong>Dieu</strong> de la Paix : Le Christ peutchasser toute angoisse de l’homme.Nous étions invités dans l’épître à nousdécider à suivre Paul en prison, pour suivrele Christ souffrant. La mort n’est pasun obstacle à l’union au Christ. Si le retourattend un délai, il doit être mis à profi t pourannoncer l’Evangile.Piste de travail :Lire 2Th2■C. Quelle idée se fait-il maintenantde sa relation à <strong>Dieu</strong> etau Christ ? Faites attention aux13


Au cœur du diocèseLe petit mot du Service Economat…« IL EST GRAND TEMPS…<strong>que</strong> j’envoie ma contribution au Denier de l’Eglise pour cette année 2008 ! » nousconfi e cette mère de famille. Effectivement, les jours, les semaines, les <strong>moi</strong>s passent,et voici <strong>que</strong> novembre pointe le bout de son nez !Le cas de cette dame n’est pas isolé : nous pouvons compter un peu plus de 2200 foyers dans lediocèse d’Avignon pour les<strong>que</strong>ls nous n’avons pas reçu la participation au Denier 2008.Nous souhaitons tout d’abord remercier très sincèrement les 4263 donateurs qui ont déjà montréleur générosité par leur soutien au Denier. Depuis des années, par votre participation vous signifi ez votreattachement à votre Eglise, et nous nous réjouissons de voir <strong>que</strong> vous avez compris l’importance devotre contribution pour la vie de l’Eglise d’Avignon.Le diocèse a besoin de recevoir surle dernier trimestre 400.000 € pour leDenier de l’Eglise afi n de pouvoir faireface à ses charges et en particulier autraitement de ses prêtres.Merci de votre contribution :• en versant maintenant au Denier de l’Eglise,• en sollicitant un proche ou un voisin avec uneenveloppe du Denier,• en proposant vos services au diocèse pour lapromotion du Denier.Nous savons combien la situation économi<strong>que</strong> actuelle est diffi cile, et elle l’est également pourcha<strong>que</strong> prêtre du diocèse, non seulement en raison du facteur économi<strong>que</strong>, mais également par unenouvelle cotisation pour la retraite complémentaire. Est-il nécessaire de rappeler <strong>que</strong> le diocèse ne reçoitaucune aide ou subvention ?C’est la seule générosité des donateurs qui permet à notre Eglise :– d’être présente pour vous tout au long de votre vie, notamment par la célébration dessacrements,– d’être un lieu d’accueil et d’écoute,– d’assurer aux prêtres une rémunération décente,– de fi nancer une pastorale toujours plus vivante en Christ.Pour vous permettre de continuer à soutenir votre Eglise, malgré la morosité économi<strong>que</strong> ambiante,nous vous proposons le don régulier, qui est une mar<strong>que</strong> forte de votre attachement à votre Eglise.Le don régulier (prélèvement automati<strong>que</strong>) présente des avantages certains :• pour vous c’est une formule :– équilibrée : un échelonnement de votre soutien sur une année facilite la gestion de votrebudget ;– économi<strong>que</strong> : plus de frais d’affranchissement,– effi cace : tranquillité d’esprit (plus d’oubli, plus de courrier de relance) ;– prati<strong>que</strong> : vous conservez la liberté de choix du montant et de lapériodicité ;– souple : vous pouvez modifi er ou suspendre votre prélèvement sur simplelettre auprès de nous• pour la mission de l’Eglise :Grâce aux économies réalisées, votre soutien devient encore plusimportant.Pour la mise en place du don régulier, veuillez contacter MadameDASI au 04 90 27 26 13.Nous vous remercions pour votre soutien généreux et fi dèle !Nous sommes à votre écoute : 31 rue Paul Manivet, BP 40050, 84005 Avignon Cedex 1Tél. 04 90 27 26 11 – econome@diocese-avignon.fr14


LA FETE DE ST ELZEARET LA BIENHEUREUSE DELPHINESaint Elzéar et la Bienheureuse Delphine nous ont, une fois deplus, sortis de notre torpeur de l’été finissant.Pour les célébrer, nous avons pris rendez-vous dès 8h30, cedimanche 28 septembre 2008, pour une marche – pèlerinagepar les crêtes des collines séparant Villelaure d’Ansouis.Des chants et l’évocation de la vie de ce couple exemplaire, deleurs engagements portés dans le vœu de chasteté parfaite,ont rythmé et ponctué notre randonnée.Nous fûmes une centaine de <strong>je</strong>unes et <strong>moi</strong>ns <strong>je</strong>unes du doyennéSud-Luberon à marcher avec entrain pour arriver à l’entrée duparc du château d’Ansouis, ici-même où naquit Elzéar en 1285.Une fois tous arrivés, marcheurs et fidèles se rassemblèrentautour de notre père Evê<strong>que</strong> Jean-Pierre CATTENOZ pourentrer en procession sur la grande allée bordée de cyprès.Il était 11h00, le soleil inondait la magnifi<strong>que</strong> prairie illuminéed’un feu d’artifice de fleurs de toutes les couleurs ; on ne pouvait<strong>que</strong> s’émerveiller devant cette nature en beauté et rendre grâceà <strong>Dieu</strong> de toutes ses merveilles !Dans la joie de l’assemblée <strong>que</strong> la célébration fût présidéepar Monseigneur, concélébrée par nos prêtres, assistés denos diacres du doyenné, Saint Elzéar et la BienheureuseDelphine étaient en union de prière avec tous, du haut de leurpromontoire.Une assemblée nombreuse et très priante, même si le nombrede petits enfants en bas âge était élevé, vécut cette eucharistiedans la paix du Christ présent dans tous les cœurs.A 12h30, le verre de l’amitié permettait à tous de se rafraîchirà l’ombre, partager les dernières nouvelles et faire plus ampleconnaissance.Beaucoup sont restés ensemble pour pi<strong>que</strong>-ni<strong>que</strong>r car l’aprèsmidiétait aussi organisée pour convenir à tous : un grand <strong>je</strong>upour les collégiens, un autre pour les lycéens ; des activitésvariées pour tous les scouts. Pour les adultes, un enseignementde Monseigneur CATTENOZ dont le thème était centré surl’année paulinienne : « Parallèle entre la spiritualité de <strong>saint</strong>Paul et la spiritualité de <strong>saint</strong>e Thérèse ». Tout un programmequi se termina vers 16h00.Pour la quatrième fois consécutive, voilà une fête de doyennéautour de nos Saints fort bien réussie. Nous tenons à remerciervivement les propriétaires du château et leur fermier ainsi<strong>que</strong> Monsieur le Maire et sa Municipalité pour leur gentillesseet leur dévouement qui ont largement contribué à son bondéroulement. Nous ne pouvons qu’en espérer une cinquièmel’an prochain et jus<strong>que</strong> là, nous prierons <strong>saint</strong> Elzéar et labienheureuse Delphine de nous donner la force et le couragede té<strong>moi</strong>gner de notre foi et de notre amour envers les autresdans notre vie de tous les jours.Domini<strong>que</strong> SOLER et Alain FOURNIERLE DOYENNE DE L’ISLE-SUR-LA-SORGUEGRANDAVIGNONBOLLENEORANGEAVIGNONVALREASVAISONLA ROMAINECARPENTRASISLE SURLA SORGUECAVAILLONAPTPERTUISQuand le comité de rédaction d’Eglise d’Avignon a décidé d’allerà la rencontre des doyennés, son désir était de rendre compte,au mieux, de la vie de notre diocèse à travers celle de sesdoyennés. C’est toujours la même intuition, le même désir quinous animent, mais découvrir un doyenné, c’est aussi découvrirun doyen, sa personnalité, sa sensibilité, ce qui signifie peut->15


Au cœur du diocèse>être approcher, appréhender la vie de l’Eglise sous un angle unpeu différent et qui va au-delà du simple compte rendu factuel.À l’Isle-sur-la-Sorgue, nous avons rencontré un <strong>je</strong>une doyen, lePère Frédéric Beau, heureux de travailler en communion avecses frères prêtres :Quatre curés :• Vincent De Martino à Cavaillon, Georges Levorato à ChevalBlanc, Michel Ranc à Caumont sur Durance et WieslawUkleja au Thor.Avec eux, six autres prêtres, vicaires ou auxiliaires serventl’Eglise : Edouard Coussot à Châteauneuf-de-Gadagne,Jac<strong>que</strong>s Derreumaux à Fontaine-de-Vaucluse pour le secteurparoissial de L’Isle-sur-la-Sorgue, Jean-Marie Pin aux Vignèrespour le secteur paroissial de Cavaillon, Battista Previtali et LuigiRinzivillo à Cavaillon, Charles-Bernard Savoldelli à l’Isle-sur-la-Sorgue. Plusieurs prêtres sont aussi retirés dans le doyenné etpoursuivrent leur ministère par la prière.Un seul diacre sur le doyenné : Jac<strong>que</strong>s Costa à Robion.À l’Isle-sur-la-Sorgue, le Père Joseph Parais est aumônier del’hôpital.Citons aussi le Père Paolo Pressaco recteur du séminaireRedemptoris Mater à Châteauneuf –de-Gadagne qui sans liendirect avec le doyenné n’en est pas <strong>moi</strong>ns au service de notreEglise.C’est un bassin encore très agricole, nous dit le Père F. Beau,même si l’agriculture est en perte de vitesse. Deux petites villes,Cavaillon et Isle-sur-la-Sorgue : Cavaillon peu industrialisée,développe son activité autour de l’agriculture et <strong>que</strong>l<strong>que</strong>sentreprises, Isle-sur-la-Sorgue est un peu plus industrielle maissurtout touristi<strong>que</strong>. Les villages,petits (Fontaine-de-Vaucluse,Lagnes, Saumane) ou un peu plusgrands (Châteauneuf-de-Gadagne,Le Thor, Velleron, Les Vignères, Cheval-Blanc) attirent de plusen plus de nouveaux habitants : on y trouve plus facilement desterrains constructibles qu’à la proximité d’Avignon.La paroisse de Cavaillon est servie par des religieux, maison oublie qu’ils le sont, on ne fait aucune différence avecles autres prêtres du doyenné, signe de leur investissementdans la pastorale du diocèse. Pour nous tous, prêtres, il estindispensable de trouver les moyens d’une vie fraternelle sanstendre pour autant vers une vie communautaire qui dépend dechacun, de sa personnalité, de son tempérament.Les prêtres du doyenné ont de vrais moments de vie fraternelle.Il est clair qu’il ne faut pas être seul, nous avons un grandbesoin d’échanger, de partager ce <strong>que</strong> nous vivons, nos joies,nos soucis, on a besoin de pouvoir parler en toute liberté. Cepartage est indispensable <strong>parce</strong> qu’on ne vit <strong>que</strong> par et dansla relation, indispensable aussi <strong>parce</strong> <strong>que</strong> la mission ne nousappartient pas, elle nous est donnée par l’Eglise qui la reçoitelle-même du Christ.Nous avons une réunion de doyenné tous les <strong>moi</strong>s, un <strong>moi</strong>set demi. C’est un lieu et un temps d’échange, de travail, deréflexions où se tissent et se consolident les liens qui nousunissent les uns aux autres. De ce fait, aucun prêtre n’estvraiment seul. Ces liens existent depuis longtemps et <strong>je</strong> n’aipas l’impression d’avoir à les faire vivre. Aussi, la charge dedoyen ne me donne pas de gros soucis, même si bien sûr ellem’occupe. Au quotidien, elle demande surtout d’assurer le relaisdiocèse -paroisses -prêtres dans les deux sens, à organiser lesréunions en fixant l’ordre du jour, à vivre une proximité avec lesprêtres qui sont au demeurant parfaitement autonomes.Nous avons beaucoup travaillé sur la pastorale des mariageset la pastorale des <strong>je</strong>unes, surtout des collèges et lycées, maisse pose la <strong>que</strong>stion de la disponibilité des prêtres. Il faudraitLe P. Frédéric Beauet l’Eglise de l’Isle sur la Sorgue16


<strong>que</strong> nous soyons plus nombreux. Les laïcs aident beaucoup,notamment pour l’accueil des nouveaux arrivants dans lesparoisses. Autre point sur le<strong>que</strong>l nous devons nous efforcerd’être très disponibles : la pastorale des baptêmes. C’estun moment où des personnes qui sont souvent éloignéesde l’Eglise s’en approchent et il est opportun de leur fairedécouvrir la joie de la Bonne Nouvelle, d’éveiller ou de réveillerleur soif.Tous les prêtres du doyenné soutiennent grandement lacatéchèse aussi bien auprès des catéchistes <strong>que</strong> des enfants.C’est là en effet <strong>que</strong> se prépare, se construit la vie de l’Eglised’aujourd’hui et de demain.L’Eglise a un grand rôle d’éducation à jouer. Les prêtres et leslaïcs en responsabilité ont à assumer une fonction éducative.Je <strong>suis</strong> souvent frappé par le fait <strong>que</strong> des couples vivantensemble depuis des années et qui ont un ou deux enfantsviennent nous trouver pour nous dire : «On veut se marier,on est prêt à s’engager.» Mais qu’est-ce <strong>que</strong> cela veut diresi le fait d’avoir des enfants ne signifie pas un engagement ?Et <strong>je</strong> leur dis : «Mais l’engagement est déjà pris !» Je vaisalors m’efforcer de leur faire prendre conscience de leursresponsabilités et du fait <strong>que</strong> leur engagement existedès la conception de l’enfant. Mais cela suffira-t-il ? Nousrencontrons beaucoup de grandes misères, des blessures,des souffrances qui montrent à <strong>que</strong>l point l’Eglise a un granddevoir d’éducation et d’accompagnement.L’enseignement catholi<strong>que</strong> est par excellence le lieu del’éducation. Rappelons-nous le charisme des fondateurs (<strong>que</strong>l’on pense à St Jean-Baptiste de la Salle ou à Angèle Mérici,par exemple) : transmettre aux plus pauvres –les enfants dela rue, souvent – la connaissance et la foi. N’y a t il pas d’unecertaine façon beaucoup d’enfants à la rue aujourd’hui etn’est-ce pas la même mission qui incombe à l’enseignementcatholi<strong>que</strong> ? Je pense qu’il faut se garder d’accuser lesparents, il est tellement difficile d’aller à contre-courant. Nosparents n’étaient sans doute pas meilleurs : ils n’avaient pasla même pression environnementale.Comment se faire entendre dans notre société ? Sans douteen occupant pleinement notre place de chrétien dans la cité,toute notre place, de façon très humble et ajustée, en ayantl’audace d’assumer, prêtre ou père ou mère de famille oucélibataire, chacun à la place qui est la sienne, l’autorité quilui incombe. Pour nous prêtres, un de nos grands services estde vivre cette autorité (non le pouvoir). Jean-Paul II et BenoîtXVI ont eu, pour l’un, et ont, pour l’autre, des discours trèsclairs à ce su<strong>je</strong>t.Tout le monde ressent le besoin d’être sauvé, mais dequoi ? De la maladie, de la crise financière, de la famine, duréchauffement climati<strong>que</strong>, de toutes les pandémies ?À nous prêtres de saisir toutes les occasions d’annoncer àtous ceux qui nous font la grâce de venir vers nous, la BonneNouvelle de ce <strong>Dieu</strong> qui se fait homme pour nous sauver et va,dans la démesure de son amour, jusqu’à la mort sur la croixpour nous reprendre tous dans sa résurrection.Propos recueillis par Henri Faucon auprès duPère Frédéric Beau qui en est vivement remercié.L’ouverture officielle et labénédiction des nouveaux locauxde l’aumônerie de l’intra murosd’AvignonElles ont eu lieu le samedi 4 octobre 2008.Retrouvez sur le site du diocèse toutes les informations surl’aumônerie http://www.diocese-avignon.frDepuis cinquante ans, l’aumônerie catholi<strong>que</strong> de l’enseignementpublic accueille les <strong>je</strong>unes (de la 6ème à la Terminale) scolarisésdans les collèges et lycées publics d’Avignon. Après 50 ans deprésence au 35 bis rue d’Annanelle, l’aumônerie a déménagé.Ses nouveaux locaux sont situés au 5, rue Porte Evê<strong>que</strong> et ontété ouverts officiellement le samedi 4 octobre 2008.Des générations de <strong>je</strong>unes scolarisés au collège et lycée Mistral,au lycée Aubanel et au collège Joseph Vernet ont fré<strong>que</strong>nté leslocaux du 35 bis rue d’Annanelle, proches du collège JosephVernet et du lycée Frédéric Mistral. Aujourd’hui, l’aumônerie adéménagé.Service de l’Eglise Catholi<strong>que</strong> auprès des <strong>je</strong>unes scolarisésdans établissements publics, l’aumônerie existe selon lestermes de la Loi (Code de l’Education livre 1er - titre IV (tantpour la partie législative <strong>que</strong> pour la partie réglementaire) quistipule <strong>que</strong> l’Etat prend toutes dispositions utiles pour assureraux élèves de l’enseignement public la liberté des cultes et del’instruction religieuse. Localement, l’aumônerie existe <strong>parce</strong><strong>que</strong> des parents en ont fait la demande pour leurs enfants.L’aumônerie est reconnue par le Rectorat et par le chefd’établissement selon les termes de la loi.Au moment de la vente des bâtiments situés au 35 bis rued’Annanelle, l’Association Diocésaine d’Avignon a choisi dedéplacer l’aumônerie vers de nouveaux locaux situés 5, ruePorte Evê<strong>que</strong>, ce qui permet de garder la proximité avec lecollège Vernet et le lycée Mistral. Les célébrations cultuellesde l’aumônerie (messes, temps de prière, chemin de croix…)auront toujours lieu à la chapelle de l’Oratoire, rue JosephVernet.Pour tous, un bel espace de vie et d’accueilLes nouveaux locaux sont situés au rez de chaussée de lamaison Roy (le Père Marcel Roy, prêtre et artiste du diocèsed’Avignon y avait son atelier dans les années 1950) qui a étéentièrement restructurée et au<strong>que</strong>l a été adjoint un bâtimentde construction neuve. L’aumônerie dispose donc désormaisd’une surface de plus de 200 m² et d’une petite cour. Les plansintérieurs divisent la surface utile de la manière suivante : unbureau accueil/secrétariat, un bureaupour l’aumônier, trois salles de taillemoyenne pour les rencontres desgroupes d’aumônerie, une grandesalle de réunion avec un coin cuisineainsi qu’un bloc sanitaire. L’ensemblerépond aux normes "personnes àmobilité réduite" et aux contraintes desécurité. ■17


Té<strong>moi</strong>gnagesLa prière de l’Eglise pour les défuntsPère Pierre Joseph VilletteLors de cha<strong>que</strong> eucharistie, nousprions pour nos défunts, pour« les hommes qui ont quitté cemonde »… Depuis les premiers tempsde l’Eglise, les chrétiens prient pour ceuxqui les précèdent dans la mort afi n qu’ilsparviennent à la vie éternelle.Il semblerait légitime <strong>que</strong> <strong>Dieu</strong> « qui veut<strong>que</strong> tous les hommes soient sauvés etparviennent à la connaissance de lavérité » (1 Tim 2) leur facilite le « passage »puisqu’il souhaite tant les avoir auprès deLui ! Et puis<strong>que</strong> le Seigneur Jésus a verséson sang « pour la multitude », pourquoiencore prier pour eux, intercéder pourleur salut, « faire dire » des messes (« etcombien mon Père… ? ») etc.Pour qui a assisté aux derniers instantsde <strong>que</strong>lqu’un sur cette terre, pour qui aaccompagné un autre dans ce passagevers le Seigneur, il est une certitude : cen’est pas un moment comme un autre ;c’est même un moment uni<strong>que</strong>, un instanthors du temps mesurable : il y a un avantet un après et « entre les deux » unepersonne qui nous échappe. Cet instant dela mort est un « passage » de <strong>Dieu</strong> à nosyeux, et un « passage vers <strong>Dieu</strong> » pour lapersonne qui meurt. A nos yeux, c’est un« quasi-sacrement » dont nous sommesté<strong>moi</strong>ns par nos sens et participants par lelien avec la personne qui vit sa mort.Car il s’agit bien de cela : vivre sa mort. Etcomme le Seigneur Jésus est « descendudans la mort » pour ressusciter, il nousentraîne avec lui dans son cortègetriomphal.Que faisons-nous donc lors<strong>que</strong> nousprions pour un défunt ; par exemple pour<strong>que</strong>lqu’un dont on apprend la mort bienaprès ses obsè<strong>que</strong>s, avec même le regretde ne pas avoir été « là » à ce moment ?C’est là qu’il faut bien faire attention : stPaul nous dit <strong>que</strong> l’Esprit Saint prie en noscœurs, vers <strong>Dieu</strong> le Père, en l’appelantABBA… Or l’Esprit n’est pas le FILS maisen union avec Lui, et donc en notre nom, ànotre place, en notre faveur, Il prie le Pèreen l’appelant notre Père. Ainsi, lors<strong>que</strong>nous nous mettons à prier pour un défunt,nous rejoignons spirituellement l’Espritéternel qui prie « tout le temps » si <strong>je</strong> puisdire, en nous. Nous rejoignons l’Espritde <strong>Dieu</strong> qui au moment de la mort de lapersonne est cri vers <strong>Dieu</strong> en l’appelantABBA, Père, car notre prière dans l’Espritéternel est à la fois dans le temps (carnous y sommes) et hors du temps (car ellecommunie à l’Esprit éternel).Ainsi, lors<strong>que</strong> <strong>je</strong> prie pour <strong>que</strong>lqu’un quiest mort, <strong>je</strong> le rejoins en Esprit à l’instantde sa mort et intercède pour lui auprèsdu Seigneur, dans l’Esprit du Seigneuret donc dans le nom de Jésus. « Tout ce<strong>que</strong> vous demanderez au Père en monNom il vous l’accordera ; ce <strong>que</strong> <strong>je</strong> vouscommande, c’est de vous aimer les unsles autres. » Y a-t-il plus grand amour <strong>que</strong>de prier pour <strong>que</strong>lqu’un, si on le fait de toutson cœur ?Le bienheureux Charles de Foucauld priaitla nuit pour « consoler Jésus dans sonagonie ». 19 siècles après ! Mais dans saprière il devenait contemporain de l’agoniede Jésus. C’est ce <strong>que</strong> nous faisons enpriant l’Heure <strong>saint</strong>e ; c’est ce <strong>que</strong> nousfaisons à cha<strong>que</strong> eucharistie où est renduprésent l’uni<strong>que</strong> sacrifi ce du Christ.Il nous est donc demandé d’être présentsà la prière de l’Eglise qui, lorsqu’elle dit« Souviens-toi de nos frères défunts,…reçois les dans ton Royaume », présenteau Père une prière <strong>que</strong> lui, le Père veutexaucer. Prions avec foi pour nos défunts,en tout temps, afi n <strong>que</strong> selon la volonté de<strong>Dieu</strong>, tous les hommes créés à l’image etressemblance de <strong>Dieu</strong>, soient comblés dela gloire divine « tous ensemble et pourl’éternité ».18


Charles Péguy,chantre de l’EspéranceSimone GRAVA-JOUVE30 septembre 2008 (St Jérôme).Charles Péguy est ce grand poèteet penseur chrétien (1873-1914)dont on ne parle plus guèreaujourd’hui, alors qu’il a joué un rôle trèsimportant parmi les intellectuels françaisqui occupaient le devant de la scène audébut du XX e siècle. Orphelin de père, fi lsd’une pauvre « rempailleuse de chaises »qui l’a élevé admirablement en travaillanttrès dur, Péguy a été un excellentélève, puis, ayant renoncé à la carrièreuniversitaire, un journaliste passionné.Fondateur d’un périodi<strong>que</strong> où il menaitses propres combats, Les Cahiers de laQuinzaine, il fut cet « humaniste social »aux idées généreuses qui sut défendreDreyfus aux heures les plus noires del’antisémitisme, et, après sa conversionde 1908, un catholi<strong>que</strong> aussi nonconformistequ’exigeant. Le grand thèmequi domine sa sensibilité chrétienne, c’estl’insertion de l’éternel dans le temporel, etdu spirituel dans le charnel ; l’Incarnationet la Rédemption donnent pour toujoursà la chair une éminente dignité, et lapensée de Péguy, comme sa mysti<strong>que</strong>, nesont jamais abstraites : elles s’incarnentfamilièrement, à la mesure de l’homme.Non dans la gloire du vitrail.Lors de son retour à la poésie, Péguychoisit la forme du verset pour donnerforce et lyrisme à ses méditations ; et dans« le Porche du Mystère de la deuxièmeVertu », il fait parler <strong>Dieu</strong> en un monologueintarissable sur la vertu théologalequ’il préfère : l’Espérance… Fontaineéternellement jaillissante, petit chien quirefait vingt fois le chemin, ou fi llette quisaute à la corde dans une procession, lesimages drôles et signifi catives se multiplientpour chanter ce don qui dépasse - selonPéguy ! - la foi et la charité…« La foi, ça ne m’étonne pas » dit <strong>Dieu</strong>.« La charité, ça ne m’étonne pas… »« Ce qui m’étonne, dit <strong>Dieu</strong>, c’est l’espéranceEt <strong>je</strong> n’en reviens pasCette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout.Cette petite fille espéranceImmortelle.(…) La foi est une Epouse fidèle,La Charité est une Mère,Une mère ardente, pleine de cœur.(…) L’Espérance est une petite fille de rien du toutQui est venue au monde le jour de Noël l’année dernièreQui joue encore avec le bonhomme JanvierAvec ses petits sapins en bois d’Allemagne. Peints.(…) C’est cette petite fille pourtant qui traversera les mondesC’est cette petite fille de rien du toutElle seule, portant les autres, qui traversera les mondes révolus. »Or Péguy savait un peu de quoi il parlait, avec « cette petite, celle qui va encore à l’école,et qui marche, perdue dans les jupes de ses sœurs », sans qui pourtant le reste « ne seraitrien » car elle « entraîne tout ». À la mi juin 1912, en exécution d’un vœu pour la guérison deson fils Pierre, atteint de la typhoïde, l’écrivain accomplit un pèlerinage à Chartres ; il avait déjàconfié une première fois ses enfants malades à la Vierge Marie. Ainsi, entre l’enfance et lapetite fille Espérance s’établit peu à peu une sorte d’identification – l’acte d’espérance devient« vertu d’enfance », c’est le « déraidissement » de l’homme, l’abandon simple et beau dansla confiance et dans l’amour. Péguy retourne d’ailleurs à nouveau en pèlerin à Chartres pourméditer et intercéder sur la mort d’un <strong>je</strong>une Normalien, qu’il porte dans la prière.« Un homme de chez nous, de la glèbe fécondeA fait jaillir ici d’un seul enlèvementEt d’une seule source et d’un seul portementVers votre assomption la flèche uni<strong>que</strong> au monde.Tour de David voilà votre tour beauceronneC’est l’épi le plus dur qui soit jamais montéVers un ciel de clémence et de sérénitéEt le plus beau fleuron dedans votre couronne… »L’espérance, chez Péguy, est aussi une marche, un cheminement obstiné « d’un pas toujourségal, sans hâte ni recours/ Des champs les plus présents vers les champs les plus proches… ».Longtemps séparé de l’Eglise par l’horreur insurmontable <strong>que</strong> lui inspire l’idée d’une damnationéternelle, il finit par s’abandonner à tout, à la foi, à la miséricorde, à l’amour, mais rien jamaisne dira mieux, pour lui, la grâce de <strong>Dieu</strong>, <strong>que</strong> le petit bourgeon tendre Espérance :« Car la foi ne voit <strong>que</strong> ce qu’elle est - et elle voit ce qui sera.La Charité n’aime <strong>que</strong> ce qui est - et elle aime ce qui sera... »Quel<strong>que</strong>s années plus tard, le lieutenant de réserve Péguy allait tomber à Villeroy, le 5septembre 1914, frappé d’une balle en plein front, au début de la bataille de la Marne.Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnellesCar elles sont le corps et la cité de <strong>Dieu</strong>.Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu(…) Heureux les épis mûrs et les blés <strong>moi</strong>ssonnés.(Tapisserie d’Eve, décembre 1913)Pour Charles Péguy, nul doute <strong>que</strong> la mort reçue pour une « juste cause » ne s’ouvre surla cité de <strong>Dieu</strong>. Alors l’Espérance fauchée, l’homme foudroyé, deviennent-ils vie offerte, etlumière de la Résurrection. ■19


Parole d’EgliseExtraits du messagede Benoît XVI audirecteur de la FAOSource Zenith(…)Le premier engagement est celui d’éliminerles raisons qui empêchent un respectauthenti<strong>que</strong> de la dignité de la personne.Les moyens et les ressources dont le mondedispose aujourd’hui peuvent procurer unenourriture suffi sante pour satisfaire les nécessitéscroissantes de tous. Les premiers résultatsdes efforts pour augmenter les niveauxglobaux de production face à la carence enregistréedans les récoltes récentes le montrent.Alors, pourquoi n’est-il pas possible d’éviter<strong>que</strong> tant de personnes souffrent de la faimjusqu’aux consé<strong>que</strong>nces les plus extrêmes ?Les motifs de cette situation dans la<strong>que</strong>llesouvent coexistent abondance et pénurie sontnombreux. On peut ainsi nommer la course àla consommation qui ne s’arrête pas malgréune disponibilité plus faible d’aliments et quiimpose des réductions forcées à la capaciténutritionnelle des régions les plus pauvres dela planète, ou le man<strong>que</strong> de volonté résoluepour conclure des négociations et pour freinerles égoïsmes d’États et de groupes de pays,ou encore pour mettre fi n à cette « spéculationeffrénée » qui touche les mécanismes desprix et des consommations. L’absenced’administration correcte des ressourcesalimentaires causée par la corruption dans lavie publi<strong>que</strong> ou les investissements croissantsvers des armes et des technologies militairessophistiquées au détriment des nécessitésprimaires des personnes jouent aussi un grandrôle.Ces motifs très divers trouvent une originedans un faux sens des valeurs sur les<strong>que</strong>llesdevraient se baser les relations internationales,et en particulier dans cette attitude diffusedans la culture contemporaine qui privilégieseulement la course aux biens matériels,oubliant la véritable nature de la personnehumaine et ses aspirations les plus profondes.Le résultat est, malheureusement, l’incapacitéde beaucoup de prendre en charge les besoinsdes pauvres, de les comprendre et de nier leurdignité inaliénable.Une campagne effi cace contre la faim demandedonc beaucoup plus qu’une simple étudescientifi <strong>que</strong> pour faire face aux changementsclimati<strong>que</strong>s ou pour destiner en premier lieu laproduction agricole à l’usage alimentaire. Il estnécessaire, avant tout, de redécouvrir le sensde la personne humaine, dans sa dimensionindividuelle et communautaire, depuis lefondement de la vie familiale, source d’amour etd’affection dont provient le sens de la solidaritéet du partage. Ce cadre répond à la nécessité deconstruire des relations entre les peuples baséessur une constante et authenti<strong>que</strong> disponibilité,de rendre cha<strong>que</strong> pays capable de satisfaire lesnécessités des personnes dans le besoin, maisaussi de transmettre l’idée de relations fondéessur l’échange de connaissances récipro<strong>que</strong>s, devaleurs, d’assistance rapide et de respect.Il s’agit là d’un engagement pour la promotiond’une justice sociale effective dans les relationsentre les peuples, qui demande à chacun d’êtreconscient <strong>que</strong> les biens de la Création sontdestinés à tous et <strong>que</strong> dans la communautémondiale la vie économi<strong>que</strong> devrait être orientéevers le partage de ces biens, vers leur usagedurable et la juste répartition des bénéfi ces quien découlent.Dans le contexte changeant des relationsinternationales, où semblent s’accroître lesincertitudes et s’entrevoir de nouveaux défi s,l’expérience jusqu’ici acquise par la FAO -avec celle des autres Institutions qui opèrentdans la lutte contre la faim - peut jouerun rôle fondamental pour promouvoir unefaçon renouvelée d’entendre la coopérationinternationale. Une condition essentielle pouraugmenter les niveaux de production, pourgarantir l’identité des communautés indigènes,et aussi la paix et la sécurité dans le monde,est de garantir l’accès à la terre, favorisant ainsiles travailleurs agricoles et promouvant leursdroits.Dans tous ces efforts, l’Église catholi<strong>que</strong> vousest proche, comme en té<strong>moi</strong>gne l’attentionavec la<strong>que</strong>lle le Saint-Siège suit l’activité dela FAO depuis 1948, soutenant constammentvos efforts, pour <strong>que</strong> puisse se poursuivrel’engagement pour la cause de l’homme. Cecisignifi e concrètement l’ouverture à la vie, lerespect de l’ordre de la Création et l’adhésionaux principes éthi<strong>que</strong>s qui sont depuis toujoursà la base du vivre social. (...) ■20


…<strong>Dieu</strong>, clin d’œilA vous partagerEspoir ou EspéranceFrançois GuezAu cours d’un entretien,Emmanuelle Dancourt surKTO, demandait à AlainMinc, économiste : « Pour vous <strong>que</strong>représente l’Eglise catholi<strong>que</strong> ? »« La seule multinationale qui fonctionnedepuis 2000 ans et qui produitde l’espoir. » C’est peut-êtresurprenant, mais j’irai au-delà endisant : non pas l’espoir mais l’espérance.Pourrions-nous vivre sans espoir ousans Espérance ? Mon expérienceme fait répondre par la négative.L’espoir pour l’homme et l’Espérancepour un chrétien sont aussi indispensablespour la vie <strong>que</strong> l’oxygène.L’enfant espère une récompensepour sa sagesse, l’adolescent unsuccès à ses examens, l’adulte unebelle réussite tant sur le plan professionnel<strong>que</strong> familial, et la personneâgée garde l’espoir du succèspour ceux qui sont près d’elleet tous ceux qu’elle porte dans soncœur. Peut-être découvre-t-elleaussi l’Espérance de se rapprocherdéfinitivement de Celui dont elle aressenti, au cours de sa vie, unemain secourable, un cœur aimantet plein de compassion.l’impossibilité d’espérer, c’est-à-direau-delà de tout espoir ? Sincèrement,si la Providence nous faitdécouvrir l’Espérance, alors, touta un sens, cha<strong>que</strong> acte <strong>que</strong> nousposons sur cette planète a du prixaux yeux du Père.Dans la réalité de la vie, les réussitessont aléatoires, il nous suffitde regarder la souffrance moralede ceux qui nous entourent. Ungrand nombre d’entre eux fuientdans le paraître. On les retrouveun jour anéantis, sur le bord duchemin… L’Espérance pour <strong>moi</strong>,c’est de croire en Jésus qui malgrénos échecs croit encore en nous.Il nous envoie des té<strong>moi</strong>ns de saréussite par son Amour. Un exemplede ce début de siècle ne seraitilpas celui de Mère Teresa qui étaitdétachée de tout ?En parlant dans un mouroir, Jean-Paul II, à Nirmall Hridau, disait :« Ce lieu est un lieu de souffrance,un foyer familier de l’angoisse et dela douleur, un foyer pour ceux quisont démunis de tout et pour lesmourants. Mais en même temps,Nirmall Hridau est un lieu d’Espérance.Une maison bâtie sur le courageet sur la foi, un foyer où règnel’amour, un foyer rempli d’amour ».Ne serait-ce pas cette Espérancelà<strong>que</strong> « L’église multinationale »produit ? ■L’enfant espère unerécompense pour sasagesse.Faut-il arriver à un certain âge,quand justement il n’est plus possibled’avoir l’espoir dans les « choses» de la vie, pour découvrir l’Espérance? Celle qui espère malgréABONNEZ-VOUSREABONNEZ-VOUSJe m’abonne 35 € Je me réabonne 35 € Abonnement de soutien à partir de 40 €M., Mme, Mlle.............................................................................................Adresse.......................................................................................................Code PostalVille.........................................................Tél.: .............................................mél : ......................................................A........................................ le...........................SignatureAbonnement pour 1 an - 10 numérosRèglementpar chè<strong>que</strong> bancaire ou CCPà l’ordre deSecrétariat de l’Archevêchéà adresser à :Eglise d’Avignon Service Abonnement31, rue Paul Manivet - BP 4005084005 Avignon cedex 1


èves • brèves • brèves • brèves • brèvesLES ÉVÊQUES DE L’ÉGLISECATHOLIQUE EN FRANCESE RÉUNIRONTen Assemblée plénière du 4 au 9novembre 2008 à Lourdes« Les évê<strong>que</strong>s et la bioéthi<strong>que</strong> »Jeudi 6 novembre à 21h,en simultané sur KTO et RCFPrésentation : Philippine de Saint Pierre(KTO), Jean-François Bodin (RCF)Avec le Cardinal Philippe Barbarin,archevê<strong>que</strong> de Lyon , Mgr Pierred’Ornellas, archevê<strong>que</strong> de Rennes etresponsable du groupe de travail desévê<strong>que</strong>s sur la bioéthi<strong>que</strong>, ElizabethMontfort, ancien député au Parlementeuropéen, conseillère régionaled’Auvergne.SERVICE DIOCESAIN DESPELERINAGESCENTRE MAGNANEN – 49 ter rue PortailMagnanen – 84000 AVIGNON - Tel.04.90.82.25.13 – Fax 04.90.27.19.24 -E.mail : pelerinagesavignon@wanadoo.frPELERINAGES 2009• PARAY le MONIAL – 5 au 8 févrierRetraite spirituelle• LOURDES – 9 au 12 févrierFête des Apparitions• LOURDES – 27 avril au 1 er mai - Retraitedes enfants de Profession de Foi• NEVERS –8 – 9 et 10 mai - SuivreBernadette à Nevers et mettre nos pasdans les siens.• ROME - 1 er au 6 juin - Pèlerinageprovincial de l’année Saint Paul• LOURDES - 2 au 7 août - CommeBernadette nous sommes tous invitésà « Allez boire à la source et nous ylaver… »COMMENT APPRENDRE ÀFAIRE ORAISON ?À prier seul, régulièrement ?Une équipe de laïcs, accompagnée par unreligieux prêtre, vous propose uneÉCOLE D’ORAISONsur un schéma inspiré du livre d’Antoined’Augustin, ‘L’oraison, une école del’amour’ Chapelle des Frères Franciscains33, Rue d’Annanelle 84 000 AvignonInformations/Contact:Antoine 06 28 27 18 5422ASSOCIATIONSFAMILIALESCATHOLIQUESMouvement national reconnu d’utilitépubli<strong>que</strong>, Fédération des AFC du VaucluseInvitation à conférence-débat« Mieux vivre les confl its parents/enfantsle <strong>je</strong>udi 13 novembre 2008 à 20h30 àAvignon, salle des fêtes de la mairieSCHOLA SAINT JOSEPHChant GrégorienTous les <strong>je</strong>udis soirs, de 19h30 à 21,un petit groupe se retrouve pour unerépétition de chant grégorien à la sallest-Paul de la Paroisse du Sacré-Coeurd’Avignon. … N’hésitez pas à nousrejoindre. Pour tout renseignement,contactez : Cécile de Poncharra Tel.06.62.58.00.43mail : ceciledeponcharra@yahoo.frou Maison diocésaine d’Avignon Tel.04.90.27.26.00PRIÈRE POUR LA PAIXL’Aumônerie des collèges et lycéespublics est heureuse de vous inviter àparticiper à la prière pour la paix qui auralieu avec la communauté de Taizéle dimanche 16 novembre 2008 à l’égliseJean XXIII de 17h30 à 20h00.Conférences et temps de Prièreà la maison de retraite des PèresLAURIS, rue du Mûrier.Mercredi 5 novembre à 18 h etMercredi 12 novembre à 20 h 30«Bouddhisme et Christianisme»par Mr Paul Magnin .Vendredi 21 novembre à 18 h :Heure de prière avec nos martyrs.WEEK-END NOUVELLE VIEUn temps pour <strong>Dieu</strong> - Du 22 au 23novembre - GrillonKEKAKO•Annoncer le Kerygme à travers la Parolede <strong>Dieu</strong> et les té<strong>moi</strong>gnages de chrétiens• Découvrir les dons et les charismes <strong>que</strong><strong>Dieu</strong> donne à chacun : Karisma• Expérimenter la communauté chrétienneet l’amour fraternel : KoinoniaRenseignements et inscriptionsPresbytère de Valréas : 04 90 35 02 59CENTRE SPIRITUEL2008-200984210 Venas<strong>que</strong> - tél: 04 90 66 67 93www.notredamedevie.orgL’itinéraire de Saint Paul et le nôtre« Montrez-vous mes imitateurs comme <strong>je</strong> le<strong>suis</strong> <strong>moi</strong>-même du Christ » (1 Co 11,1)NOTRE-DAME de VIEPour tous renseignementswww.notredamedevie.orgInscriptions aux actitivtés à Notre-Damede Vie 8 jours au <strong>moi</strong>ns avant la date dela retraite - centrespirituel@notredamedevie.orgCARMESAu Carmel, 3 rue de l’Observance, le<strong>je</strong>udi 6 novembre 2008, la Province desCarmes Déchaux d’Avignon-Aquitainecélèbrera le quatrième centenaire del’arrivée des premiers Carmes à Avignon.Une messe d’action de grâces seracélébrée à 11h en la chapelle du Carmel.COURS ALPHATout a commencé à Paris au <strong>moi</strong>s de maià Notre-Dame de la Chapelle le premierchoc (très doux) avec 200 personnes,protestants, adventistes, évangélisteset bien sûr une majorité de catholi<strong>que</strong>s.Nous n’avions jamais vu autant de frèresséparés, et si proches. C’était une réunionde famille où tous se retrouvaient aprèsune longue séparation. Nous étionsheureux d’être ensemble! Très vite lesconférenciers se sont succédé, prêtres,pasteurs, laïcs, tous parlaient un mêmelangage celui du Christ! Nous sommesrentrés à Caromb enthousiasmés.Soutenus et aidés par le Père BenoîtCaulle, notre curé, nous nous sommes misau travail : créer une équipe, animateursunis et pleins de fougue.L’Esprit Saint nous a tout donné : des<strong>je</strong>unes, des spécialistes en cuisine, etau service, tout sourire, et en prime despriants pour l’adoration du Saint Sacrementpendants les dîners.Premier dîner : un peu de stress. Que vafaire le Saint Esprit ? Des choses <strong>que</strong> nousn’avions pas imaginées, son plan, pas lenôtre ! Les chiffres ne signifient pas grandchose: les invités vont et viennent, premierdîner 36 invités soit 48 personnes.À table. Seconde semaine 32 invités etaprès les vacances : Tous<strong>saint</strong>, ce serale WE de l’Esprit Saint, le point fort duparcours !


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Jésus, notre espérance,ton Evangile nous donne depercevoir <strong>que</strong>,même aux heures d’obscurité,<strong>Dieu</strong> nous veut heureux.Et la paix de notre cœurpeut rendre la vie belleà ceux qui nous entourent.fr Roger, de Taizé

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