mai 2010 - Société Nationale d'Horticulture de France

LANDSKAP

…….BOUTURAGE DE TIGES/TRONCONS/STICKSCouper des morceaux de tige dèjaaoûtés, de couleur marron, de 15 cmenvironUtiliser une mini serre, un substratneutre, sans engrais (qui brûlerait lesradicelles) par exemple moitie tourbeneutre, moitié sable grossier de LoirelavéHumidifier le substratPoser à plat les tiges, et les enterrerau 2/3Maintenir une température de 20°, nepas fermer totalement la mini serrepour éviter la condensation qui faitmoisir les tigesTenez-nous informés de vos succès et ausside vos échecs !A BIENTOTRédigé par ALAIN LE BORGNELE 31 MARS 2010,complété le14 /04/20105 WWW.SNHF.ORG

SOUVENIR DE BELGIQUE20 et 21 avril 2010par Simone Lomet…….Crédit photo : M. FruneauDeux journées exceptionnelles pour les 45 participants !GandVisite des Floralies, exposition florale gigantesque, avec 2,5 km de parcours fléché à travers des montagnesde fleurs et de végétaux divers. Sous une voute étaient suspendus plus de 200 fuchsias blancdouble ‘Pink Marshmallow’.Félicitations à notre ami Geert Bonte, horticulteur à Moorslede, Belgique !Crédit photo : M. FruneauSerres de LaekenMagnifique exposition florale qui s’étend sur un hectare et demi au cœur du domaine royal de Laeken.Le spectaculaire jardin d’hiver du siècle dernier, joyau de l’art nouveau et classé parmi les plus grandesserres du monde. Ses étonnantes collections de plantes tropicales et subtropicales qu’il renferme,notamment celles de Pelargonium, Azalées et Fuchsia.Crédit photo : M. Fruneau6Crédit photo : M. Fruneau

…….Crédit photo : M. FruneauChâteau de Grand Bigard, près de Bruxelles.C’était la 7e exposition internationale . Sur les 14 hectares du parc, avec un million de bulbes de printemps(plantés à la main par l’équipe de jardiniers du château) : un spectacle grandiose ! Des tapisde fleurs sous les arbres centenaires. Au total, 500 variétés dont 300 variétés de tulipes. Dans leparc, animaux de la forêt, daims, paons, faisans, et de nombreux plans d’eau.Crédit photo : M. FruneauCrédit photo : M. Fruneau7 WWW.SNHF.ORG

LES VARIETES SURVIVANTES DE VICTOR LEMOINEpar Jim MuilB.C. Fuchsia and Begonia Society Vancouver, juin 2008……En août 2006, j’ai écrit l’article nommé ‘Les survivantes’ pour The Eardrop. L’ayant relu récemment,j’ai réalisé que j’avais été plutôt pingre en citant seulement quelques fuchsias qui avaientbeaucoup plu aux producteurs, non seulement aux 19e et 20e siècles, mais encore aujourd’hui. Jepourrais peut-être reprocher le manque de place à cette époque, mais je serais bien ingrat si je neréutilisais pas ce titre pour ajouter quelques variétés supplémentaires à cette liste.Monsieur Lemoine est né en France en 1823 et même si nous pensions que ses fuchsias hybridesétaient très importants, il est vrai que les fuchsias ne représentaient qu’une infime partie de sestravaux. Il mourut en 1911 et un bref communiqué d’admiration sur sa vie fut publié dans The Garden5 ans plus tard sous le titre : Victor Lemoine, hybrideur de plantes. Il ne contenait qu’une seuleréférence aux fuchsias. Une courte phrase indiquait : « c’était à la même période (vers 1857) queLemoine s’occupa des fuchsias et présenta de nombreuses variétés, notamment un hydride à fleursdoubles Solferino. » Quoique mon penchant personnel soit porté vers les fuchsias, je réalise qu’unepartie de mes lecteurs se turne en ce moment vers les bégonias. Il est inutile de leur rappeler quele premier bégonia double, Gloire de Lorraine, était une obtention de Lemoine. Il nous donna aussile premier montbretia hybride, un grand nombre de seringats nains, une potentille ‘Gloire de Nancy’,mais il est certainement plus connu pour ses lilas, glaïeuls, pivoines et pélargoniums - maisceci est une autre histoire.Mais, si la reconnaissance de The Garden pour son travail sur les fuchsias fut à peine loquace,les amateurs savent que sa distribution dans ce domaine fut néanmoins très importante. Il hybridasur une cinquantaine d’année, à peu près en même temps que son contemporain anglais James Lyeet sa production de plus de 300 variétés représente près de trois fois celle de Lye. Les producteursspécialisés ne stockent pas les fuchsias qu’ils ne vendent pas et l’éventail de leur stock est souventune indication de la popularité des cultivars.Deux petites publications utiles des années 1980 et 1990 nous donnent une idée du nombredes créations de M. Lemoine disponibles à cette époque et une analyse de leur contenu est rassurante.Vingt-six établissements britanniques fournissaient des informations à la publication de Ron& Jean Ewart de 1988 ’Find The Fuchsia’ (trouver un fuchsia) et le nombre monta à 42 sur une publicationsimilaire de George Bartlett dix ans plus tard.Les variétés rustiques de Lemoine, Abbé Farges et Drame, furent toutes les deux très cultivéeslongtemps après leur création et disponibles avec les variétés précédentes ainsi que Graf Witte,(rustique). De plus, beaucoup de variétés à grandes fleurs doubles étaient encore disponibles,recherchées et cultivées par les amateurs. Une variété plutôt claire, Emile de Wildeman, (souventnommées Fascination ici), fut probablement la plus populaire. C’est un intermédiaire entre lesgrandes fleurs doubles rouge et blanc qui s’exprime en grand conteneur et fut en vente dans 23établissements . Non loin derrière se trouve Molesworth, mais à fleurs légèrement plus petites etavec la même combinaison de couleurs.8

……La plus populaire des variétés foncées, vendue dans 16 établissements, fut probablement legrand et très beau Phenomenal, pourtant Baron von Kettler et Enfant Prodige, aussi connu commeProdigy, le talonnaient de près. En comparaison, des variétés comme Bouquet, Henri Poincaré, LordByron et Théroigne de Méricourt paraissent moins en vogue de nos jours alors que beaucoup pensaientque la fleur la plus parfaite de toutes les créations de Lemoine, Paul Cambon, serait encorela seule que beaucoup verraient en culture.Bien que ces variétés de Lemoine aient survécu, elles ne représentent qu’une petite partie deses créations. Il est regrettable que d’une quinzaine de variétés présentes dans les premiers annuairesde la British Fuchsia Society des années 40, jusqu’à une douzaine d’entre eux aient disparudes listes des producteurs vers la fin du 20e siècle, mais elles pourraient encore être cultivées pardes amateurs.Même la recherche faite sur les listes de 1988 et 1998 est probablement obsolète maintenantet un rapide coup d’œil sur une ou deux listes actuelles laissent penser que ses créations sont encoreplus rares en 2008. Un des fuchsias que M. Mitchell prit aux Etats-Unis sur une liste de 1930,Rolla, était une création de Lemoine. A peine un petit nombre d’établissements la lisent aujourd-’hui. Les premiers hybrideurs américains l’ont largement utilisée et les variétés telles que Cascadeet Claret Cup l’ont comme parent.Traduction de Pierre BarandouLa liste complète des obtentionsde Fuchsia de Victor Lemoine estdisponible sur demande.Flocon de neige, V. Lemoine, 1884crédit photo : A. KargNous comptons sur vous pour nousaider à enrichir la collection desvariétés de Lemoine à Chèvreloupen prévision des festivités quiviendront célébrer le centenaire dela mort de ce grand obtenteurfrançais en 2011.9 WWW.SNHF.ORG

LA RAISON D’UNE PLANTE ?COMMENT UNE PLANTE A-T-ELLE FAIM ?par Eleanor Handreck, Netherby, Australie du SudOctobre 2009……Une plante est un organisme borné. Elle n’a qu’un but dans la vie. Est-ce celui de rendre laforêt plus belle ? Non. Est-ce d’ajouter de la couleur et l’intérêt de faire de l’ombre à la maison ou lejardin ? Non. Est-ce de vous fournir un challenge ? Non plus. Alors quel est le but d’une plante ?Une plante n’a qu’une raison de vivre. Cette raison habite toute espèce végétale et animale sur terre,c’est l’irrésistible nécessité de se reproduire. Et en plus, elle fera tout pour réaliser son ferme engagement.Dans la nature, nous trouvons normal que des espèces individuelles poussent là où le sol, leschutes de pluies, la nutrition et la lumière conviennent à leurs besoins pour survivre et se reproduire.Les chances de survie d’une plante sont parfois renforcées par des particularités qui les rendent nocivesaux insectes et animaux. Ils peuvent, par exemple, avoir des extrémités épineuses ou irritantes.Leurs feuilles peuvent être poilues. Elles peuvent être nauséabondes ou même empoisonnées.Les plantes peuvent se reproduire de différentes façons. Quelques-unes lancent des rhizomes ou desstolons capables de s’enraciner aux nœuds des feuilles. D’autres génèrent des racines au nœudd’une tige si la branche repose sur le sol (marcottage). D’autres encore forment des racines au boutd’une tige qui, après s’être cassée, tombe sur un sol favorable (bouturage).Dans le monde des plantes à fleurs, la forme la plus commune de reproduction est la graine.Pour ce faire, la plante doit réussir deux choses. Elle doit se développer suffisamment pour produiredes fleurs et doit être pollinisée pour que ses ovules deviennent des graines fertiles. Les couleurs etles formes belles et variées des fleurs du monde sont là pour assurer la pollinisation.Maintenant, nous allons examiner les besoins de la plante pour se développer suffisamment,c’est-à-dire avoir un feuillage qui pousse à fleurir. Ce n’est pas vraiment un problème en forêt, systèmefermé, où les éléments nutritifs sont continuellement recyclés, ni même sur un massif de jardin.Les jardins sont aussi des systèmes fermés qui reçoivent occasionnellement des apports de compostou de fertilisants. Dans tous les cas, les racines des plantes vont à la recherche des éléments nutritifs.En conteneur, la vie d’une plante est beaucoup moins assurée. Même si la plante est cultivéedans un mélange de rempotage qui convient aux racines de la plante avec suffisamment de luminositéet d’eau, la plante reste entièrement dépendante des éléments nutritifs que le producteur met dans lemélange. Lorsque les éléments du conteneur sont épuisés, la plante est démunie…Si la nourriture disparaît, que peut faire une plante en conteneur ? Pour la production de graines viables,l’activité la plus importante de la plante, la floraison a la priorité sur la préservation du feuillage.Même si les éléments nutritifs sont rares et limités, la plante tentera de fleurir.Les plantes à fleurs ont développé un moyen efficace de répartir des quantités limitées d’éléments.Lorsque tous les éléments (en particulier l’azote) ont été exploités dans le mélange de rempotage, laplante devient maîtresse du recyclage. Elle recycle les éléments qu’elle a déjà absorbés.Elle prend les éléments de ses vieilles feuilles. Une fois que ceux-ci ont été prélevés, les vieillesfeuilles jaunissent et tombent sur la surface du compost. Si elles ne sont pas ôtées de la surface, ellesvont se décomposer peu à peu et éventuellement donner plus d’éléments.10

……Pendant ce temps les éléments nutritifs, prélevés sur les vieilles feuilles, ont été transportésvers la pointe poussant de la tige (qui a le potentiel pour produire des graines fertiles) et de nouvellesfeuilles naîtront. Si la plante en conteneur n’est pas encore nourrie, le processus de recyclagecontinuera. Les éléments nutritifs seront repris dans les prochaines plus vieilles feuilles. Les feuillesjauniront et tomberont. Les éléments recyclés seront utilisés pour produire de nouvelles fleurs etfeuilles. Ce cycle de retrait et de nouvelle localisation d’éléments peut continuer pendant longtempssi la plante n’est pas nourrie. Le résultat donnera une plante aux tiges dépouillées, plus courtes, etdes feuilles (et des fleurs) au sommet des branches. La plante ne sera pas attrayante.Si vous avez une plante dont les feuilles jaunissent progressivement et tombent, votre plante a faim.Elle vous dit qu’elle a besoin d’azote et des autres éléments majeurs. Soyez aimable avec votre plante: donnez-lui à manger !Les fuchsias en jardinière ou en pot sont à surveiller en priorité !Crédit photo : C. Secq11 WWW.SNHF.ORG

LES PARTICULARITES DES PELARGONIUMS CROCODILEET A FLEURS PANACHEESpar Pierre Barandou, traducteur de la sectionAvril 2010Baberoulacrédit photo : N. Barandou12……Dans les années 1970, la maisonBarandou importe des pélargoniums pourconstituer sa propre collection. En Angleterre,à Stow-on-the-Wold, je viens signerdevant le notaire public, le contrat desdroits de multiplication pour la France d’unesérie de Pelargonium x zonale‘‘Deacons’’ ronds, buissonnants, à fleursmoyennes. Je découvre à Wyck Hill Geraniums,chez M. Harold Bagust, un gentlemanhorticulteur, botaniste, écrivain etgrand voyageur, une variété de Pelargoniumx peltatum cv. ‘‘White Mesh’’, de typeCrousse, aux fleurs rose saumon demi-doubles et au feuillage nervuré de jaune. Je l’achète en mêmetemps que les créations du révérend ecclésiastique et d’autres belles variétés anciennes dont les‘‘Rosebuds’’ qui ont encore un avenir comme plantes en pot, fleurs coupées et séchées en Périgord.Le lierre ‘‘White Mesh’’, pour une raison ignorée, a été acheté sous le nom de ‘‘Crocodile’’. Le‘‘Crocodile’’, le vrai, est au Conservatoire national du Pelargonium, à Bourges. ‘‘White Mesh’’ intriguepar sa différence et ses changements de coloration des nervures tout au long de l’année. Découvertavec le ‘‘Crocodile’’ par Ted Both, horticulteur d’Adélaïde, au feuillage beaucoup plus finement réticulé,ses fleurs sont rose foncé simples et son développement est rabougri.‘‘White Mesh’’ plaît, mais les clientes aiment les couleurs vives et réclament des fleurs rougessur son feuillage. Supposant que la décoloration des nervures était due à un organisme transmissible,je greffe en coulée et en plaquage, tout d’abord ‘‘Tavira’’, lierre que M. Harold Bagust a découvertdans le Sud du Portugal et baptisé du nom de la ville où il l’a trouvé. Tavira est une plante solide intéressante,aux fleurs rouge orangé un peu tardives, au développement un peu fantasque et se défendantde la présence des veines jaunes. Le surgreffage n’apporte rien de plus.’’Super Scarlett’’, une élégante variété du catalogue Sauvé, donne des résultats magnifiques.Les nervures des bouquets de feuilles terminales sont régulièrement réticulées de jaune, mais la variété,très fragile, a dû être abandonnée. Les suspensions, emballées, ne résistent pas au déballage.Ce n’est qu’un demi-échec, car il semble évident que l’on peut faire passer le réticule jaune sur desvariétés du même type. Le greffage prend une ampleur inattendue et toutes les variétés majeures del’entreprise sont greffées, sauf les protégées, précaution élémentaire qui ne me défendra pas de quelquemalentendu avec un pays voisin à cause d’un autre Européen rebaptisant mes plantes avec desmarques déjà enregistrées et protégées ! La série ‘‘Crocodile’’ est née et les variétés les plus typéeset stables sont remarquées dans les salons français. Il n’est pas question de breveter les plantes,n’ayant ni les moyens, ni le goût de me gendarmer pour ces créations qui sont un grand plaisir que jefais partager.

En 1988, nous essayons ‘‘Rouletta’’ avec les coloris lesplus demandés. Les résultats sont identiques à ceux des scientifiquesanglais qui créèrent les ‘‘Harlequins’’, lierres aux pétalesrayés de blanc. Je leur rends ici hommage avec le regretd’avoir connu leurs travaux trop tard. Les essais sur les P. x zonaleavec ‘‘White Mesh’’ n’ont rien donné.Une grande émotion s’est produite au greffage de ‘‘Rouletta’’et de ‘‘White Mesh’’. Les greffes prennent bien, mais des faitsinattendus ne m’ont pas laissé indifférent : Feuilles en cuillèreou déformées peuvent condamner ce dernier essai… La quarantaine,l’observation constante pendant plus d’un an du plant etdes boutures, n’ont pas permis de revoir ces dérangementsaprès le greffage. La floraison est surprenante. La fleur de‘‘Rouletta’’ est rouge et blanc, celle du greffon est rose rayé derose pâle et toutes les feuilles jeunes de la plante nouvellesont réticulées de jaune.Utilisant des boutures issues d’in vitro, le greffage de ‘‘WhiteMesh’’ ou de ‘‘Rouletta’’ réintroduit d’autres infections transmissibles: Tâches en anneau, feuilles en cuillère... Malheureusement,l’idée de « nettoyer » les deux organismes, virus ousupposés bons virus ornementaux, n’a pas été retenue, car jeWhite Mesh associé àRouletta associé à……Balconcrédit photo : N. Barandoun’ai su ni convaincre, ni trouver les moyens de le faire. Par contre, je suis heureux que la Commissionde Bruxelles ait eu la sagesse de ne pas supprimer tout ce qui fait le charme de nombreuses planteshorticoles et de pépinière qui semblaient condamnées parce que non conformes aux normes strictesde l’administration européenne.Voici quelques variétés retenues avec leur origine :Rouletta = CrolettaTavira = NoëlleYale (Old Lady) = MercedesBarbe Bleue = BaberoulaLachskönigin (Super Rose) = MaritéBalcon Impérial = BalconettaBalcon Impérial de Bury = ChristianSuper Emeraude = MaminaRigi = DomyPerle Blanche = AnaïsPapa Crousse = Papa Croco primé à Hortimat en 1992 Cattleya = Famille Lemoine, commémoration à NancyBaberoula = Baberoula à fleurs panachées et nervures jaunesCrocodile Roi des Balcons (Ville de Paris) plante nanifiée à feuillage finement réticulé de jaune13 WWW.SNHF.ORG

LES PARTICULARITES DES PELARGONIUMS CROCODILEET A FLEURS PANACHEES - SUITEpar Pierre Barandou, traducteur de la sectionAvril 2010……Genecrédit photo : N. BarandouC’est le seul résultat des tests conservéavec le vrai ‘‘Crocodile’’. Le pouvoir extrêmementnanifiant de cette variété laisse apparaîtredes dérangements sur toutes les autres variétéstestées. Le Roi des Balcons réagit bienet semble renforcé dans sa résistance au froidet au manque d’eau. La souche de ‘‘Crocodile’’que j’ai utilisée n’est pas à recommander dansce genre d’exercice.CULTURE : Ces variétés se cultivent comme lesautres Pelargonium. Cependant, il faut retenirque la forte lumière d'été et la grande chaleuratténuent momentanément l’exotisme du feuillageou des fleurs. Comme chacun sait, les virusrégressent avec les fortes températures etréapparaissent dès que les conditions redeviennentfavorables.COLORATION du FEUILLAGE et des FLEURS : Une situation mi-ombragée en été convient, notammentdans le Midi. Sous véranda ou serre, le feuillage hivernal est extraordinaire. Une fertilisation modéréeen azote et une bonne dose de potasse accentuent les contrastes. Comme chez Rouletta, la colorationdes fleurs de la collection varie selon que celles-ci sont initiées en période chaude ou froide et, toutau long de la saison, c’est un fantastique ballet de teintes où le blanc se mêle plus ou moins intimementà la couleur originelle.REMARQUES : Les variétés proposées sont stables dans le temps et nous tenons à préciser que depuisplus de vingt ans, nous n'avons pas trouvé de géraniums porteurs du "virus" de White Mesh sur desvariétés autres que celles que nous avons inoculées par greffage avec White Mesh. Ceci pourrait prouverque ce virus n'est pas contagieux avec les précautions prises lors des opérations de culture despélargoniums.14

MA CONVICTION NOUVELLE SUR L’ACULOPS POUR 2010par Rodney Bergquist, AFS BullJanvier 2010(article extrait du bulletin de l’American Fuchsia Society, Vol.82 N°1)……Lorsque j’étais président de l’AFS, je prônais l’arrachage de tous les fuchsias qui présentaientdes symptômes de galle (Aculops) pensant que cela permettrait d’éliminer le fléau. En réalité, à lafin de mon mandat de trois ans, les fuchsias jetés étaient parmi mes favoris. Cette méthode eut pourrésultat de refaire ma collection avec les plantes invendues de la saison précédente ! En questionnantdes membres de l’AFS de Californie, neuf sur dix répondirent qu’ils ne jetaient pas leurs favoris malades.Ce seul avis indique que la majorité de l’AFS sent le besoin de se concentrer sur une méthodesimple de lutte pour permettre à chacun de garder ses fuchsias et d’en profiter.En Californie, les amateurs ne peuvent pas rester plus longtemps paralysés par la crainte del’Aculops. Notre capacité à accueillir de nouveaux membres et de restaurer la popularité des fuchsiasaux yeux du public est menacée. Il est intéressant de savoir que les gens ont arrêté de soigner leursfuchsias lorsque nous en avons appris davantage sur la galle. Nous avons montré de nombreux clichésdes dégâts et leur aspect déplaisant. C’est ce qui pourrait se produire si l’on ne luttait pas. Cela merappelle un spectacle de télé réalité où l’on appuyait sur les extrêmes. Il n’est pas normal que les jardiniersn’entretiennent pas les plantes régulièrement et je pense que nous avons pu oublier les vilainsclichés représentant les extrêmes ne sont pas la norme. Mère nature nous a certainement laissé unparasite que nous devons combattre, comme les araignées rouges, les mouches blanches et la rouilleque nous devons traiter aux premiers stades de population pour ne pas avoir une épidémie très difficileà maîtriser. Pour contenir et minimiser les dommages de l’Aculops, vous devez rabattre les plantesaux premiers stades de la croissance.Travaux de pincements dans votre jardin. Le pincement est rapide, aisé et aide bien la lutte debase de l’Aculops. Je dis toujours que si vous éliminez les dégâts apparents aujourd’hui et si je vousrends visite demain, je serai immédiatement attiré par vos belles fleurs. Nos fuchsias paysagers, dont‘Cardinal’ qui mesure au moins 3 m de haut et F. magellanica fait plus de 1,80 m de haut, tous lesdeux ont fait partie de notre paysage pendant plus de 40 ans. Ces deux fuchsias ont eu des plantsattaqués plusieurs fois pendant ces dix dernières années. Mais normalement, vous ne verrez pas lesdégâts causés dans notre jardin. Pourquoi cela ? Parce que nous avons compris le besoin de suivresouvent nos plantes et d’isoler les aires contaminées pendant la période initiale de croissance, peutêtredeux ou trois fois par an, c’est pourquoi la visite de notre jardin n’est pas une distraction.Personnellement, je réalise maintenant et j’accepte le fait que les Aculops demeurent, pourbien des raisons, l’une étant qu’ils appartiennent à Mère nature et celle-ci accorde normalement untaux de 10% de survie dans bien des domaines. Une autre raison serait que nous semblons tous avoirdivers niveaux d’inquiétude ou d’intérêt en faisant d’abord l’effort requis pour lutter. Enfin et encore,nous ne pouvons contrôler ni les colibris, ni les fuchsias de nos voisins, ni les sauvages, ni notre envied’apporter de nouveaux fuchsias à la maison. Pour certains, il est plus commode de cultiver les fuchsiascomme annuelles et c’est très bien. Tout bien considéré, je veux encore rester producteur defuchsias et avoir ma collection de fuchsias favoris.16 WWW.SNHF.ORG

……Les fuchsias résistants à la galle. Tout d’abord, je veux expliquer ce qu’un fuchsia résistant à lagalle N’EST PAS. Ce n’est pas un fuchsia parfait sans aucun dommage sur feuille ou sur bouton. Lemot clé pour résistant à la galle de l’acarien est résistant. Ces fuchsias vont résister à la formation degalles ou de cloques en ‘‘poing fermé’’ ou de quelque chose de réellement laid. Les feuilles montrerontcertains signes de déformation lorsque les punaises, les insectes ou l’Aculops mastiquent unefeuille ou un bouton. Le concept d’un fuchsia résistant à la galle nous rappelle que divers niveaux desdégâts sur plante sont inévitables et c’est naturel. Les fuchsias résistants seraient évidemment lemeilleur choix pour les fuchsias paysagers parce qu’ils se sont montrés eux-mêmes durables et résistants.Si le montant du dommage des plants devient inacceptable ou incontrôlable, nous pouvons toujoursremplacer la plante juste comme si nous voulions une autre plante dans notre jardin.Pour le bien de notre société et le futur de nos fuchsias en Amérique, nous devons éduquernos membres et le grand public pour identifier avec détermination les dégâts de l’Aculops dans lespremiers stades de leur croissance. En 2010, nous avons besoin de nous concentrer sur le micropincementdans une optique positive. Ne pas attendre que les bébés Aculops qui se nourrissent de lafleur ou du bouton, deviennent adultes et déménagent sur d’autres branches en causant davantage dedégâts. C’est vraiment un non-sens de les laisser se multiplier. Nous avons besoin de renforcer la protectionde notre passe-temps et relancer nos échanges avec les autres. En culture aujourd’hui et spécialementen Californie, il n’est pas réaliste de croire que vous pourriez être producteur de fuchsiassans être capable de tenir les plantes correctement.Aculops, Saint Anne de Paludcrédit photo : A. KargAculops,Finistèrecrédit photo :M. Bourhis17

TEMOIGNAGES DE FUCHSIAPHILES SUR ACULOPS……Miss Carol Gubler, présidente de la BFS résume la situation en Grande-Bretagne.« En septembre 2007, l’acarien (Aculops fuchsiae Keifer) a été d’abord découvert sur le continent et il y a euquelques cas depuis, tous aussi loin dans le Sud de l’Angleterre. Cependant, ceci ne peut pas être toujours le cas,aussi est-il crucial que tous les producteurs de fuchsias soient vigilants.Rapide résumé – Les acariens à galle du fuchsia sont petits, entre 0,20 et 0,25 mm de long, ont un corps vermiforme,blanchâtre à jaune, à deux paires de pattes et se nourrissent exclusivement de fuchsia, comme son nom le suggère.Les acariens causent des déformations aux feuilles et aux fleurs – elles enflent et s’entortillent. Les aires infectéespeuvent sembler velues et sont souvent rougeâtres. Quelques fuchsias sont plus résistants que d’autres et la sévéritédes symptômes varie. Il peut se multiplier rapidement et aussi se disséminer aisément parmi les plantes et, s’ilest présent, il est très difficile de lutter autrement que par la destruction de la plante.Il est petit et peut être aisément dispersé par les abeilles, mais le vent et les humains semblent être le principalmoyen d’expansion. Les acariens à galle sont petits et difficiles à détecter, aussi ils peuvent être transférés par inadvertanceentre les producteurs sur les plantes et les boutures et… sur votre vêtement etc.Que devons-nous faire ? C’est un animal nuisible qui doit être obligatoirement déclaré s’il est découvert à votrebureau local DEFRA (The Department for Environment, Food and Rural Affairs – Environnement, Alimentation et Affairesrurales) ou le PHSI – Inspection de la protection des végétaux et des semences, doit être contacté. Comme iln’y a pas de produits chimiques utilisables, nous vous donnons les conseils suivants. Soyez prudent sur la provenancede vos fuchsias et attentifs aux plantes qui semblent bizarres. Ne prélevez pas de boutures dans les haies du domainepublic. Si la bouture est offerte, réfléchissez deux fois et examinez tout signe de dommage autour les plantes. Achetezseulement à des sources sûres. Pour l’achat chez un horticulteur, jetez un coup d’œil et contrôler s’il y a des dégâtsd’acariens sur les plants avant d’acheter. Achetez sur Internet seulement aux sources sûres. Soyez vigilant lorsqu’ils’agit des provenances françaises ou anglo-normandes. Souvenez-vous que l’acarien à galle a été trouvé dansde nombreux cas en Grande-Bretagne et dans les Îles anglo-normandes – aussi si vous pensez ramener des bouturesde l’un ou l’autre de ces endroits, NE LE FAITES PAS ! Contrôlez vos plants chaque semaine de la saison de pousse.Sans déranger, jetez un œil sur les fuchsias des jardins du voisinage et des haies et partout où vous irez. Si cela sembleincorrect, souvenez-vous juste si un voisin le fait et vous ne faites rien, alors vous l’aurez aussi et ainsi vous sereztous vos amis. »Michel Bourhis, Lanveoc, Finistère (en relation avec le FEREDEC)« C’est lorqu’on ne s’y attend plus … Fin octobre 2009, je suis satisfait, car je n’ai remarqué aucune nouvelleattaque d’Aculops sur des plants qui après avoir été légèrement contaminés en 2008, avaient été sévèrement rabattuset traités. Début décembre, après un mois d’absence, je ne peux malheureusement que constater la présence dequelques déformations qui ne laissent aucun doute sur le fait que même en fin d’automne dans le Finistère… ils‘bossent ‘! »Bonne nouvelle de Chèvreloup !Le laboratoire national de la protection des végétaux - Station d’entomologie vient de confirmer par ses analysesl’absence de l’acarien Aculops fuchsiae au domaine de Chèvreloup.18 WWW.SNHF.ORG

TANAISIE CONTRE ALEURODESpar Gaby Thomas, avril 2010……Crédit photo : wikipediahttp://fr.wikipedia.org/wiki/Tanaisie_communeDès février, je traque les pucerons dans ma serre- plus onagit vite plus il est facile de gagner ! L’an passé, je m’apprêtais àpulvériser, une nouvelle fois, du savon noir lorsque je me suissouvenue qu’il était préférable de varier les produits de lutte afind’éviter les phénomènes d’accoutumance. Refusant d’utiliser desinsecticides chimiques, j’ai essayé l’infusion de fleurs de tanaisie; résultat : tous les pucerons n’ont pas été éradiqués mais parcontre les quelques mouches blanches déjà présentes ont ététuées. J’ai répété ce traitement une ou deux fois jusqu’à la sortiedes fuchsias. Je n’ai pratiquement pas eu de mouches blanchessur mes fuchsias au cours de l’été mais il est vrai qu’elles n’ontpas été très virulentes (en 2009) chez les autres collectionneursnon plus. Cette année, après une première pulvérisation de savonnoir, j’ai fait un deuxième traitement à la tanaisie ;même résultat que l’an passé et après observation plus minutieuse, les larves sont, elles aussi,anéanties ; par contre la tanaisie est-elle efficace sur les œufs ? Je n’ai à ce jour aucune réponse.J’ai fait des recherches car la tanaisie est souvent présentée comme un insectifuge (répulsive), maisJean-Paul Thorez dans son livre « Pucerons, mildiou, limaces… » précise bien : « contre les aleurodesdes serres, fourmis, pucerons divers, tenthrèdes, pulvériser une infusion de tanaisie ».Avez-vous déjà tenté l’expérience sur pucerons ou mouches blanches ? Si oui était-elle concluante ?Si non vous pouvez essayer et nous faire part de vos résultats.Recette de l’infusionIngredients :· 30gr de fleurs séchées de Tanacetum vulgare(syn : Chrysanthemum tanacetum, Chrysanthemum vulgare)· 1 litre d’eau de pluie· Mettre les fleurs hachées dans l’eau froide dans un récipient inox avec couvercle puis chauffer jusqu‘àenviron 80° (frémissement de l’eau).· Laisser refroidir avant pulvérisation (ne pas oublier de filtrer)· Variante : on peut remplacer Tanacetum vulgare par fleurs et feuilles de Tanacetum vulgarecrispum (qui serait plus efficace)19

MARCUS-GRAHAMFiche technique……Nom esp. ou Cv. : MARCUS-GRAHAMfiliation : F.x Victorian x F. x Cyndy RobynOrigine : U.S.A.Obtenteur : STUBBS 1985Enregistrement A.F.S. : 1817Port : semi-érigéVigueur : bonne végétationRusticité : nulle au froidFeuillage - couleur : vert moyenFloribondité : très abondante pour cette variétéà grosses fleurs doublesFleur - forme : doubleTube - longueur : 12 mm- forme : légèrement ovale- couleur : rose pâleSépales - longueur : 25 à 30 mm- forme : incurvée- couleur : rose clairCorolle - longueur : 25 mm- couleur : rose saumonéeMultiplication : par bouture au printempsSol : assez consistant, riche en humusExposition : soleil modéréUtilisation : balconnières, jardinières relevées,la fleur est très attrayante vue de dessous,ensemble d’une très grande éléganceBibliographie : Check list (Boullemier)20

LA BRODERIE DE SIMONE……Réalisation : S. Lomet ; crédit photo : F. JarryDiagramme sur demande21

AGENDA……14, 15 et 16 mai 2010 : Fête des plantes de Courson.Retrouvez-nous sur le stand de la SNHF20 mai 2010 : Bourse aux fuchsias & pelargo dans les jardins de la SNHf, de 14h à 18h29 et 30 mai 2010 : Portes ouvertes à l’école du Breuil, entrée gratuite(route de la ferme, 75012 Paris). La section sera présente pour vous conseiller.6 juin 2010 : Portes ouvertes à Chèvreloup (78 150 Rocquencourt)15 juillet 2010 : Exposition et conférence Pelargo par Lucie Ferry.au jardin des Plantes de ParisDu 17 au 25 juillet 2010 : Portes ouvertes avec spectacle de passiflores et fuchsias.9h-18h, Fuchsia’s De Nachtwaker, Geert Bonte 8890 Moorslede, Belgique.Du 16 au 19 septembre 2010 : Eurofuchsia à Bâle (Suisse)25 septembre 2010 : Portes ouvertes à la SNHF 24, 25, 26 septembre 2010 : Fête des plantes de Saint-Jean de Beauregard (91).Dernières nouvelles : Le jardin des plantes de Rouen (76) a obtenu le renouvellement del’agrément au CCVS pour l’obtention du label ‘Collection nationale’ (Fuchsia).Félicitations !22

L’Herbier numérique est un véritableguide technique qui vous permettra dedéterminer si votre fuchsia d’extérieurest une espèce vraie de la SectionQuelusia, du genre Fuchsia.Vous découvrirez des planchesd’échantillons frais aux couleursintactes et des images de partiesvégétales vues au microscope. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - -BON DE COMMANDEà envoyer à la Section Fuchsia - 84, rue de Grenelle 75007 ParisJe commande l’« Herbier numérique » 12 € (port compris)Nombre d’exemplaires : ………… CDMes coordonnéesMme Melle M nom (en majuscule) : …………….………… prénom : …………………..adresse : ………….…………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………………………..code postal : ……………………..ville : …………………………………………………………………….courriel : …………………………………………………..… tél : ……………………………………...Votre règlement par chèque bancaire ou postal à l’ordre de la « SNHF » par carte bancaire Visa MastercardN° de carte …………………...……..…. Date de fin de validité : …………………………Nom et adresse du titulaire de la carte (obligatoire) ……………………………………………………..…………………………………………..…………………………………………..………………………..Signature du titulaire de la carte (obligatoire)23 WWW.SNHF.ORG

Baberoulacrédit photo : N. BarandouPUBLICATION DE LA SECTIONFUCHSIA & PELARGONIUMmai 2010Société Nationale d’Horticulture de France84 rue de Grenelle 75007 PARISTel: 01 44 39 78 78 Fax: 01 44 39 78 95www.snhf.orgInfo@snhf.org24……