Les comptes economiques de la Martinique en 2009 - Epsilon - Insee

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L’ ’éécconomi iee dee laa l Maarrtti iniquee een 22000099La croissance plongeTaux de croissance du Pib en volume (en %)6 ,04 ,02 ,00 ,0- 2 ,02 0 0 4 2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 7 2 0 0 8 2 0 0 9- 4 ,0- 6 ,0- 8 ,0M a r t in iq u eF r a n c e e n t iè r eSource : Insee - Cerom - Comptes rapidesLa chute de l’investissement mine l’activitéL’investissement diminue de 23,6 % en volume.Cette chute contribue à hauteur de 5,6 points àla baisse du PIB. Le volume de l’investissements’était déjà contracté en 2008 de 2,5 %, aprèscinq années de forte hausse.Le contexte économique n’a pas incité lesentreprises à investir. Sur un an, lesimportations de biens d’équipement ont chutéde 26 % et les immatriculations de véhiculesutilitaires neufs de 20 %. Les prévisionsd’investissement des chefs d’entreprises se sontsituées à un niveau historiquement bas tout aulong de l’année 1 . Par ailleurs, comme danstoute phase de récession, les entreprises ontdéstocké massivement, afin de limiter aumaximum leurs besoins de trésorerie.Une chute inégalée de l’investissementÉvolution de l’investissement en volume enMartinique (taux de croissance en %)15,010,05,00,0-5,0-10,0-15,0-20,0-25,0-30,02004 2005 2006 2007 2008 2009Source : Insee - Cerom - Comptes rapidesLa commande publique est également en repli. Lesdépenses d’investissements directs baissent de15 %. Par ailleurs, l’investissement des ménagesest moins dynamique. L’encours des crédits àl'habitat a ralenti sa progression (+ 4,3 % contre+ 9,1 % fin 2008). C’est la hausse la plus faible deces dernières années.La consommation des ménages en berneL’économie martiniquaise souffre également de lachute de la consommation des ménages. Après unefaible progression en 2007 (+ 0,3 % en volume),puis une légère baisse en 2008 (- 0,3 %), elleaccuse un fort repli en 2009 (- 2,9 %) contre 0,6 %en France. Sachant que la consommation desménages représente près des deux tiers du PIB,cette chute contribue à hauteur de 1,8 point à labaisse du PIB.Le déclin de la consommation des ménagess’explique notamment par une diminution desrevenus : le revenu disponible brut baisse ainsi de1,5 %. La dégradation du marché du travail a pesésur le revenu salarial des ménages. Fin 2009,40 000 demandeurs d’emploi de catégorie A sontinscrits en Martinique, chiffre en hausse de 13 %par rapport à fin 2008. L’effectif des catégories avecactivité réduite augmente également de 17 %, alorsque le chômage de longue durée s’aggrave(+ 19 %). Reflet de la crise économique, lesinscriptions à Pôle Emploi suite à un licenciementéconomique augmentent de 7 %. Les entrepreneursindividuels souffrent également d’une perte derevenu.1 Source : enquête de conjoncture de l’IEDOM2

L’ ’éécconomi iee dee laa l Maarrtti iniquee een 22000099La baisse de la consommation des ménagess’explique également par la paralysie qu’a subile département en début d’année. Certainesdépenses non réalisées au cours de la périodede blocage (février-mars) n’ont pas étéreportées sur les mois suivants, comme lesdépenses de carburant.Cette chute de la consommation des ménagesse ressent à travers les recettes de TVA. Cellescireculent de 10,3 % par rapport à 2008. Lesgrands indicateurs de consommation desménages sont tous en berne : diminution de7,1 % du chiffre d’affaires global des huithypermarchés, baisse de 3,9 % des ventes devéhicules de tourisme, recul de 4,2 % desimportations de biens de consommation envolume... Dans ce contexte morose, l’encoursbancaire des crédits à la consommation,souvent destinés à l’achat d’automobiles ou debiens durables, a régressé ( - 4,7 %).Une déflation en 2009Évolution de l’indice des prix, moyenne annuelle en %La consommation finale des administrationsaugmente de 1,4 % en volume contre 1,1 % en2008, assurant 0,6 point de PIB. Cette hausse estessentiellement due à l’augmentation des chargesde personnel, les achats et charges externesmarquant un coup d’arrêt.Contraction des échanges extérieursLe déficit commercial s’est réduit en 2009. Il s’établità 1,8 milliard d’euros, en repli de 25 % par rapport àl’an dernier. Ce résultat, apparemment positif, n’esten fait que la traduction de la chute de l’activitééconomique. Il est entièrement imputable àl’effondrement des importations (- 25 % en valeur),suite à la contraction de la demande intérieure et dublocage partiel du port au cours du premiertrimestre. Les exportations n’ont joué aucun rôledans cette réduction du déficit commercial, puisqueau contraire elles se sont également effondrées envaleur ( - 20,6 %). Cette diminution en valeurs’explique en partie par la forte diminution des prixdes carburants, produits qui représentent la moitiédes exportations martiniquaises.3,02,01,00,0-1,02004 2005 2006 2007 2008 2009Une chute conjointe des importations et desexportationsÉvolution des échanges extérieurs en valeur enMartinique (taux de croissance en %)20,0M artiniqueFrance10,0Source : Insee0,0- 10,02004 2005 2006 2007 2008 2009La baisse des prix enregistrée en 2009 ( - 0,3 %en moyenne annuelle) était pourtant favorable àla consommation. Contrairement aux annéesprécédentes, le pouvoir d’achat des ménagesn’a pas été érodé par l’inflation. Ce recul desprix est essentiellement lié à celui du carburant.Son prix a été gelé une bonne partie de l’année.Ce gel a eu lieu à partir du mois de février, où lecours du Brent était au plus bas. Par ailleurs, lesprix des produits de consommation couranten’augmentent plus à partir du mois d’avril, aprèsles accords de baisse de prix sur certainesréférences, à l’issue du conflit social.Des dépenses publiques contracycliquesLes dépenses publiques de fonctionnement ontpermis de légèrement atténuer la récession, enalimentant la demande intérieure.- 20,0- 30,0impor texport y.c t ourismeSource : Insee - Cerom - Comptes rapidesL’année 2009 a été très difficile pour les activitésliées au tourisme. Le nombre de touristes de séjourdiminue de 8,2 % par rapport à 2008, année déjà enretrait par rapport à la précédente. En particulier,l’hôtellerie martiniquaise a perdu 84 000 clients en2009, soit 20 % de sa clientèle. Ces diminutionssont en large partie imputables au premier semestrede l’année 2009. Par ailleurs, le nombre decroisiéristes est en baisse de 20 %. Au final, ladépense touristique se contracte de 10 % envolume, après avoir déjà amorcé un repli en 2008.Cette diminution contribue pour 0,3 point à la baissedu PIB.3

L’ ’éécconomi iee <strong>de</strong>e <strong>la</strong>a l Maarrtti iniquee e<strong>en</strong> 22000099La croissance plongeTaux <strong>de</strong> croissance du Pib <strong>en</strong> volume (<strong>en</strong> %)6 ,04 ,02 ,00 ,0- 2 ,02 0 0 4 2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 7 2 0 0 8 2 0 0 9- 4 ,0- 6 ,0- 8 ,0M a r t in iq u eF r a n c e e n t iè r eSource : <strong>Insee</strong> - Cerom - Comptes rapi<strong>de</strong>sLa chute <strong>de</strong> l’investissem<strong>en</strong>t mine l’activitéL’investissem<strong>en</strong>t diminue <strong>de</strong> 23,6 % <strong>en</strong> volume.Cette chute contribue à hauteur <strong>de</strong> 5,6 points à<strong>la</strong> baisse du PIB. Le volume <strong>de</strong> l’investissem<strong>en</strong>ts’était déjà contracté <strong>en</strong> 2008 <strong>de</strong> 2,5 %, aprèscinq années <strong>de</strong> forte hausse.Le contexte économique n’a pas incité les<strong>en</strong>treprises à investir. Sur un an, lesimportations <strong>de</strong> bi<strong>en</strong>s d’équipem<strong>en</strong>t ont chuté<strong>de</strong> 26 % et les immatricu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> véhiculesutilitaires neufs <strong>de</strong> 20 %. <strong>Les</strong> prévisionsd’investissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s chefs d’<strong>en</strong>treprises se sontsituées à un niveau historiquem<strong>en</strong>t bas tout aulong <strong>de</strong> l’année 1 . Par ailleurs, comme danstoute phase <strong>de</strong> récession, les <strong>en</strong>treprises ontdéstocké massivem<strong>en</strong>t, afin <strong>de</strong> limiter aumaximum leurs besoins <strong>de</strong> trésorerie.Une chute inégalée <strong>de</strong> l’investissem<strong>en</strong>tÉvolution <strong>de</strong> l’investissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> volume <strong>en</strong><strong>Martinique</strong> (taux <strong>de</strong> croissance <strong>en</strong> %)15,010,05,00,0-5,0-10,0-15,0-20,0-25,0-30,02004 2005 2006 2007 2008 <strong>2009</strong>Source : <strong>Insee</strong> - Cerom - Comptes rapi<strong>de</strong>sLa comman<strong>de</strong> publique est égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> repli. <strong>Les</strong>dép<strong>en</strong>ses d’investissem<strong>en</strong>ts directs baiss<strong>en</strong>t <strong>de</strong>15 %. Par ailleurs, l’investissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesest moins dynamique. L’<strong>en</strong>cours <strong>de</strong>s crédits àl'habitat a ral<strong>en</strong>ti sa progression (+ 4,3 % contre+ 9,1 % fin 2008). C’est <strong>la</strong> hausse <strong>la</strong> plus faible <strong>de</strong>ces <strong>de</strong>rnières années.La consommation <strong>de</strong>s ménages <strong>en</strong> berneL’économie martiniquaise souffre égalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>la</strong>chute <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s ménages. Après unefaible progression <strong>en</strong> 2007 (+ 0,3 % <strong>en</strong> volume),puis une légère baisse <strong>en</strong> 2008 (- 0,3 %), elleaccuse un fort repli <strong>en</strong> <strong>2009</strong> (- 2,9 %) contre 0,6 %<strong>en</strong> France. Sachant que <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>sménages représ<strong>en</strong>te près <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers du PIB,cette chute contribue à hauteur <strong>de</strong> 1,8 point à <strong>la</strong>baisse du PIB.Le déclin <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s ménagess’explique notamm<strong>en</strong>t par une diminution <strong>de</strong>srev<strong>en</strong>us : le rev<strong>en</strong>u disponible brut baisse ainsi <strong>de</strong>1,5 %. La dégradation du marché du travail a pesésur le rev<strong>en</strong>u sa<strong>la</strong>rial <strong>de</strong>s ménages. Fin <strong>2009</strong>,40 000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi <strong>de</strong> catégorie A sontinscrits <strong>en</strong> <strong>Martinique</strong>, chiffre <strong>en</strong> hausse <strong>de</strong> 13 %par rapport à fin 2008. L’effectif <strong>de</strong>s catégories avecactivité réduite augm<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> 17 %, alorsque le chômage <strong>de</strong> longue durée s’aggrave(+ 19 %). Reflet <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise économique, lesinscriptions à Pôle Emploi suite à un lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>téconomique augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>de</strong> 7 %. <strong>Les</strong> <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eursindividuels souffr<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t d’une perte <strong>de</strong>rev<strong>en</strong>u.1 Source : <strong>en</strong>quête <strong>de</strong> conjoncture <strong>de</strong> l’IEDOM2

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