10.07.2015 Views

Télécharger le magazine - Orchestre symphonique de Québec

Télécharger le magazine - Orchestre symphonique de Québec

Télécharger le magazine - Orchestre symphonique de Québec

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

22 MAI 2013trésors du répertoirenotes analytiquesaaron copland (1900-1990)appalachianspring,suiteAaron Copland fut l’une <strong>de</strong>s figures <strong>le</strong>s plus marquantes<strong>de</strong> la musique américaine du XX e sièc<strong>le</strong>. Sa longue etfécon<strong>de</strong> carrière a été ponctuée d’incessantes remisesen question qui ont eu pour effet d’assurer richesse etvariété à sa production. Au cours <strong>de</strong> ses premières années,il subit l’influence du jazz. Puis, au contact <strong>de</strong> la musique<strong>de</strong> Stravinski, <strong>de</strong> Ravel et du groupe <strong>de</strong>s Six, mais éga<strong>le</strong>mentdu folklore américain, il cherche à se faire musiciencosmopolite. Dans <strong>le</strong>s années trente, il est tenté par <strong>le</strong>dodécaphonisme auquel il renonce rapi<strong>de</strong>ment pourretrouver un sty<strong>le</strong> plus accessib<strong>le</strong>. C’est à la fin <strong>de</strong>sannées trente et au cours <strong>de</strong>s années quarante qu’ilécrit l’essentiel <strong>de</strong>s œuvres qui ont assuré sa renommée.wolFgang ama<strong>de</strong>us moZart (1756-1791)concertopourpianon°23L’un <strong>de</strong>s ouvrages <strong>le</strong>s plus populaires et appréciés <strong>de</strong>son auteur, ce concerto fut composé au cours <strong>de</strong> l’hiver<strong>de</strong> 1786, à l’époque où Mozart travaillait à ses Noces<strong>de</strong> Figaro. La joie lumineuse qui émane <strong>de</strong> cette œuvrereflète <strong>le</strong> bonheur du musicien à ce moment <strong>de</strong> sa vie.L’Al<strong>le</strong>gro énonce un thème d’une gran<strong>de</strong> pureté, d’abordprésenté par l’orchestre et repris immédiatement par<strong>le</strong> piano. Le développement est caractérisé par <strong>de</strong>nombreuses modulations et différents procédés d’imitation.Le piano se mê<strong>le</strong> constamment à l’orchestre, nonen antagoniste, mais en véritab<strong>le</strong> partenaire, dialoguantvolontiers tantôt avec <strong>le</strong>s cor<strong>de</strong>s, tantôt avec <strong>le</strong>s vents.Le bal<strong>le</strong>t Appalachian Spring est sans conteste l’ouvrage<strong>le</strong> plus célèbre <strong>de</strong> Copland. La gran<strong>de</strong> chorégrapheMartha Graham lui en avait passé la comman<strong>de</strong> pour lacompagnie portant son nom. Le titre original était simp<strong>le</strong>mentBal<strong>le</strong>t for Martha; <strong>le</strong> titre définitif vient d’un passaged’une œuvre du poète Hart Crane, mort <strong>de</strong> façon tragiqueà l’âge <strong>de</strong> 32 ans (<strong>le</strong> 27 avril 1932, il se jette du pontd’un paquebot en p<strong>le</strong>in golfe du Mexique, en s’écriant :« Goodbye, everybody! »). Destinée à l’origine à unepetite formation <strong>de</strong> treize instruments – soit tout juste<strong>le</strong> nombre que pouvait accueillir <strong>le</strong> Coolidge Auditorium<strong>de</strong> la Bibliothèque du Congrès à Washington où eut lieula création <strong>le</strong> 30 octobre 1944 – c’est dans sa version<strong>symphonique</strong> qu’el<strong>le</strong> acquit sa notoriété universel<strong>le</strong>.Le sujet du bal<strong>le</strong>t ne suit pas <strong>de</strong> courbe dramatiqueprécise; il s’agit plutôt d’une évocation <strong>de</strong> la vie à lacampagne dans la Nouvel<strong>le</strong>-Ang<strong>le</strong>terre du début duXIX e sièc<strong>le</strong>. Le scénario nous révè<strong>le</strong> <strong>le</strong>s joies et <strong>le</strong>sinquiétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fiancés sur <strong>le</strong> point <strong>de</strong> se marier.On y célèbre la résurrection <strong>de</strong> la nature au printemps.L’introduction <strong>le</strong>nte est suivie d’un mouvement plusrapi<strong>de</strong>. Un pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nous montre bientôt <strong>le</strong>s amoureuxtout à <strong>le</strong>ur tendresse réciproque. Puis c’est la danse <strong>de</strong>spaysans. Un vieil air shaker, Simp<strong>le</strong> Gifts, se fait entendre,évoquant la vie matrimonia<strong>le</strong> du jeune coup<strong>le</strong>. Unesérie <strong>de</strong> variations lui fait suite; la <strong>de</strong>rnière possè<strong>de</strong>un caractère particulièrement so<strong>le</strong>nnel.Pour l’Adagio, Mozart se réfère au ton relatif <strong>de</strong> la, fadièse mineur, que l’on rencontre <strong>de</strong> façon exceptionnel<strong>le</strong>chez lui. C’est un morceau d’une gran<strong>de</strong> mélancolie quisuccè<strong>de</strong> aux cabrio<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l’Al<strong>le</strong>gro. Le piano paraîtenfermé dans une solitu<strong>de</strong> tragique, tandis que l’orchestrel’observe discrètement, commentant d’abord sa dou<strong>le</strong>ur,puis essayant <strong>de</strong> lui apporter un certain réconfort.À mesure que la pièce progresse, <strong>le</strong> piano semb<strong>le</strong> selaisser convaincre et retrouve partiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> sourire…avant <strong>de</strong> sombrer à nouveau dans <strong>le</strong> désarroi.Toutefois, l’élan et la vigueur qui animent <strong>le</strong> fina<strong>le</strong>,marqué Al<strong>le</strong>gro assai, font vite oublier la détresse <strong>de</strong>l’Adagio. Son refrain inso<strong>le</strong>nt, <strong>le</strong> jeu primesautier dupiano, ses passages impétueux, voire revendicateurs,sont autant d’éléments qui confèrent à cette pagesuperbe une saine jeunesse et un irrésistib<strong>le</strong> pouvoir<strong>de</strong> séduction.programmation complète dans osq.org 27

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!