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PROMOTION DE LA PROMOTION DE LATRANSFORMATION PLUS POUSSEEDES BOIS TROPICAUXDES BOIS TROPICAUXENEN AFRIQUEPLAN D'ACTION PROPOSE PAR LA CONFERENCEMINISTERIELLE DE L'ORGANISATION AFRICAINE DU BOIS


PROMOTION DE LA PROMOTION DE LATRANSFORMATION TRANSFORMATION PLUS PLUS POUSSEEDES BOIS TROPICAUXDES BOIS TROPICAUXEN EN AFRIQUEPLAN D'ACTION PROPOSE PAR LA CONFERENCEMINISTERIELLE DE L'ORGANISATION AFRICAINE DU BOIS


OABPromotion de la transformationplus poussée des bois tropicauxen A<strong>fr</strong>iquePlan d'action proposé par la Conférenceministérielle de l'Organisation A<strong>fr</strong>icaine du BoisElaboré dans le cadre de l'avant-projet OIBT PPD15/98 Rev.2S'adresser à l'OAB pour obtenir un exemplairede ce rapport en <strong>fr</strong>ançaisCouvertureRecto, en cartouche gauche et droite: CIBRecto, en cartouche droite: E. Müller/OIBTVerso, à gauche et à droite: CIBVerso, au centre: E. Müller/OIBT© Organisation A<strong>fr</strong>icaine du Bois 20042


OABAvant-proposL'aménagement forestier durable impliquel'utilisation rationnel des resources forestières pourle bénéfice des populations et des Etats. Ce conceptne vise pas simplement à maintenir la valeur desressources forestières mais il porte en soi d’énormespotentialités d’emplois, de revenus et de richessespour les populations et les Etats concernés.L’industrialisation de la filière bois en général,et la transformation du bois en produits à valeurajoutée en particulier sont des éléments essentielspour la réalisation de ces potentialités. Toutefois,les pays tropicaux a<strong>fr</strong>icains ne bénéficient pasencore pleinement de l'utilisation durable desimmenses resources forestières dont ils disposent.Une étude de la formation plus poussée dans lespays producteurs membres de l'Organisationinternationale des bois tropicaux (OIBT), réaliséepar cette organisation en 2002 en collaborationavec le Centre du commerce international, a situéla valeur des exportations des produits issus de latransformation plus poussée des bois à 3,5 milliardsde dollars des Etats-Unis pour l’année 1998. De cetotal, la part de l’A<strong>fr</strong>ique ne représentait que 1%.De toute évidence, les pays a<strong>fr</strong>icains ne tirent passuffisamment parti des possibilités de développementque leur of<strong>fr</strong>ent leurs ressources forestières. A lademande du Gouvernement gabonais et del'Organisation A<strong>fr</strong>icaine du Bois (OAB), le Conseilinternational des bois tropicaux a décidé d'approuveret de financer un avant-projet en vue d’organiser uneconférence pour examiner et promouvoir la transformationplus poussée des bois tropicaux a<strong>fr</strong>icains.Pour commencer, une conférence technique a donceu lieu du 26 au 28 septembre 2001 à Libreville(Gabon). Elle a été suivie, les 26 et 27 mars 2003,par une autre, de plus grande envergure, qui arassemblé les représentants de tous les pays membresde l’OAB, dont six de niveau ministériel, ainsi quedes représentants du secteur privé, d'organisationsnon gouvernementales, d'institutions de financement,ainsi que d'organisations et d'institutions régionaleset internationales. Le Plan d'action pourl'industrialisation des bois tropicaux en A<strong>fr</strong>iquecontenu dans le présent document est l’un desproduits de ces conférences. En outre, lors de laseconde Conférence, les Ministres et Chefs dedélégations ont entériné la Déclaration de politiquegénérale par laquelle les signataires ont adopté le Pland'action et ont réaffirmé leur volonté de promouvoirle développement d’industries adaptées aux ressourcesdisponibles et aux besoins des marchés locaux etinternationaux, tout en sollicitant un appui de lacommunauté internationale à cet effet.Afin d’élargir la base de réflexion et de concertation,le Plan d'action a été développé de manièreparticipative: des experts nationaux de neuf paysmembres de l’OAB ont été engagés afin d'élaborerun projet de document faisant le point sur lasituation de la transformation plus poussée desbois, mettant en exergue les possibilités et lescontraintes et proposant des stratégies et desactions de niveau national axées sur latransformation plus poussée du bois.Des ateliers ont été organisés au niveau nationalpour examiner ce document avec les différentsacteurs. Un consultant regional, M. TimothéeFomete, était chargé de superviser les travauxqui se déroulaient au niveau de chaque pays etde produire un document de synthèse à soumettreà l’examen de la Conférence. M. Markku Simulaa prêté main forte dans ce processus.Le Plan d'action porte sur une période de 10 ans,de 2004 à 2013. Il s’articule autour des élémentssuivants: une description générale du contexte de latransformation plus poussée du bois dans les paysa<strong>fr</strong>icains; une analyse des contraintes et des différentespolitiques d’industrialisation; une proposition destratégies au niveau national et régional, assortiede recommendations; une matrice d'actionsrelatives aux stratégies identifiées, assortie derecommendations; et la proposition d’un systèmede suivi de la mise en oeuvre du Plan d'action.Le sérieux avec lequel ce travail a été fait, tout commel’engagement pris par les ministres chargés des forêtsdes pays concernés, à l’effet de mettre en oeuvreles actions et recommendations du Plan d'action,augurent d’une ère nouvelle dans l’industrialisationde la filière bois en A<strong>fr</strong>ique. Ce travail de conceptiondevra toutefois se traduire par des actions concrètesafin que les effets soient ressentis, par les populationset les Etats, ainsi qu'au niveau de l’état des forêts,sans oublier que le soutien de la communautéinternationale est esentiel. Nous formulons l'espoirque, grâce aux efforts de tous les intéressés, ce Pland'action se traduira, durant sa période d'exécutionet au-delà, par un accroissement sensible de lacontribution du secteur forestier au dévelopmentdurable en général, et au bien-être des populationsdes pays a<strong>fr</strong>icains membres de l’OAB et de l’OIBTen particulier.Emile Mokoko WongoloSécrétaire généralOrganisation A<strong>fr</strong>icaine du BoisEmmanuel Ze MekaDirecteur adjoint, Industrie forestièreOrganisation internationale des bois tropicaux3


OABSigles et acronymesADIEAFDATIBTCCICEDAOCDECEFDHACCEMACCOMIFACCPBCRESAFAOFAWAGFCFAFOSAGTZIFIAAssociation pour le droità l’initiative économiqueAgence <strong>fr</strong>ançaise dedéveloppementAssociation techniqueinternationale des bois tropicauxCentre du commerce internationalCommunauté économique desEtats d’A<strong>fr</strong>ique de l’OuestCentre pour le développementde l’entrepriseConférence sur les écosystèmesde forêts denses et humidesd’A<strong>fr</strong>ique centraleCommunauté économique etmonétaire d’A<strong>fr</strong>ique centraleConférence des Ministres encharge des forêts d’A<strong>fr</strong>ique centraleCentre pluridisciplinaire de bilansCentre régional d’enseignementspécialisé en agricultureOrganisation des Nations Uniespour l’alimentation et l’agricultureFurniture and Wood ProductsAssociation of GhanaFrancs de la Communautéfinancière a<strong>fr</strong>icaineForestry Outlook Study forA<strong>fr</strong>ica (FAO)Gesellshaft für TechnischeZusammenarbeit (Allemagne)Association intera<strong>fr</strong>icainedes industries forestièresMINDICMINEFNEPADOABOCDEOIBTONGPMEPTPPBRCARDCRIFFEACSMIGSNBGUEUICNWWFMinistère du développementindustriel et commercialMinistère de l’environnementet des forêtsNouveau partenariat pourle développement en A<strong>fr</strong>iqueOrganisation A<strong>fr</strong>icaine du BoisOrganisation pour lacoopération et le développementéconomiquesOrganisation internationale desbois tropicauxOrganisation nongouvernementalePetite et moyenne entrepriseProduit de transformation pluspoussée du boisRépublique centra<strong>fr</strong>icaineRépublique démocratiquedu CongoRéseau des institutionsde formation forestièreet environnementaled’A<strong>fr</strong>ique centraleSalaire minimuminterprofessionnel garantiSociété national desbois du GabonUnion européenneUnion mondiale pour la natureFonds mondial pour la nature4


OABAnnexesAnnexe 1:Pays membres de l'Organisation A<strong>fr</strong>icaine du Bois et de l'Organisationinternationale des bois tropicaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42Annexe 2: Unités de transformation des bois dans les pays a<strong>fr</strong>icains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43Annexe 3: Statistiques sur la production et les exportations de bois et produitsdérivés de quelques pays a<strong>fr</strong>icains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44Annexe 4: Principaux fournisseurs de meubles des pays en développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Annexe 5: Contraintes au développement de l’industrie forestière identifiées dansquelques pays a<strong>fr</strong>icains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48Liste des tableaux1 Production de grumes, nombre de scieries, production de sciages et exportationsde certains pays a<strong>fr</strong>icains, 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Nombre et type des unités de transformation plus poussée du Ghana, 1990-2000 . . . . . . . . . 133 Superficies forestières dans quelques pays a<strong>fr</strong>icains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 Exportations de PTPPB des pays producteurs a<strong>fr</strong>icains membres de l'OIBT, 1998 . . . . . . . . . 165 Répartition des exportations, par type de PTPPB, 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 Importations de PTPPB par certains pays a<strong>fr</strong>icains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187 Principales contraintes à la transformation plus poussée des bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198 Comparaison des coûts de la production de meubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209 Politiques de promotion de la transformation plus poussée en A<strong>fr</strong>ique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2210 Caractéristiques comparées des secteurs forestiers de quelques pays a<strong>fr</strong>icains . . . . . . . . . . . . . . 2411 Objectifs, stratégies, activités et cadre temporel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296


OABRésumé analytiqueRessources forestièresLes pays a<strong>fr</strong>icains membres de l’OAB représententenviron 86% des forêts de l'A<strong>fr</strong>ique centrale etoccidentale, et 15% des forêts tropicales du monde.Les superficies sont très différentes: la Républiquedémocratique du Congo (RDC), à elle seule, a lasuperficie de tous les autres pays a<strong>fr</strong>icains membresde l'OAB. Bien que les forêts a<strong>fr</strong>icaines possèdentune grande diversité d'espèces, l’exploitation et latransformation sont basées sur un nombre limitéd'espèces commercialisées (sipo, sapelli, acajou,ayous, okoumé, iroko, azobe), ce qui accroît lescoûts de production des grumes par hectare.L’utilisation des essences moins connues est enexpansion dans les pays où les essences précieusesse sont raréfiées; bien que l’objectif des pays soitd’accroître l’utilisation de ces essences, il n’y aaucune stratégie cohérente dans ces pays pourvaloriser les essences moins connues. Leurtransformation plus poussée est davantage lerésultat de la disparition des essences principales.Développement de l’industrie de latransformation plus poussée des boisLe développement de l’industrie forestière est dominépar la transformation mécanique en sciages, placageset contreplaqués (première transformation). Plus de90% des unités de transformation des bois d’A<strong>fr</strong>iquecentrale sont des scieries. Pour beaucoup, la scierie aété installée par le concessionnaire pour se conformerà la réglementation, sans obligation de rentabilité,sachant que des marges plus consistantes sontobtenues sur l’exportation des grumes.La transformation plus poussée des bois en produitsà valeur ajoutée (transformation secondaire ettertiaire) représente aujourd’hui une part mineurede l’industrie a<strong>fr</strong>icaine mais elle est en développement.Dans plusieurs pays, même la première transformationen sciages est encore peu développée.La structure des marchés intérieurs des produits detransformation plus poussée du bois (PTPPB) esttrès informelle et n’of<strong>fr</strong>e pas une base sur laquelleune industrie pourrait fonder une productionconforme aux conditions et normes internationales.Dans la plupart des pays, la transformation pluspoussée des bois sous forme de deuxième ettroisième transformation est embryonnaire;l'industrie est surtout développée dans les paysd’A<strong>fr</strong>ique de l’Ouest: Ghana, Côte d’Ivoire,Nigéria. Elles est très en retard dans les pays duBassin du Congo, sauf pour la production demoulures, parquets et autres débités de bois séchéset rabotés, pour laquelle le Cameroun a connu unessor au cours des cinq dernières années.Le tissu industriel de transformation plus pousséedu bois est dominé par de petites unités éparpilléesdans les centres urbains, avec des équipements enmachines-outils simples. Il approvisionne l’essentieldes consommateurs locaux caractérisés par un faiblepouvoir d’achat.Les gouvernements n’of<strong>fr</strong>ent que peu d’incitationà la transformation plus poussée et l’objectifd’industrialisation plus poussée et de créationde valeur ajoutée correspond souvent à celui del’augmentation de la première transformation.Marchés des PTPPBL’examen des échanges mondiaux des bois de transformationplus poussée montre, pour l’ensemble despays producteurs membres de l’OIBT, une augmentationen valeur des exportations qui, en 2000,avoisinaient les 5 milliards de dollars EU (voirl'Annexe 1). 83% de ces exportations proviennent despays de la région Asie-Pacifique, 16% de l’Amériquelatine et 1% seulement de l’A<strong>fr</strong>ique. Le commercede meubles, parquets, portes et fenêtres en bois estaussi dominé par les pays de la région Asie-Pacifique.Le Ghana et la Côte d’Ivoire représentent à eux seulsprès de 80% de la contribution des pays a<strong>fr</strong>icains auxéchanges de bois de transformation plus poussée.Les échanges mondiaux évoluent graduellement ducommerce des moulures, parquets et autres piècesde bois transformés, vers les échanges de meubles.En 2000, près de 60% du commerce a porté sur lesmeubles tandis que les éléments de construction ontreprésenté environ 30%, le reste étant constitué debois profilés. C’est dans cette dernière catégorie quel’on retrouve les pays a<strong>fr</strong>icains. En 2000, les boisprofilés ont constitué 65% du total des échanges despays a<strong>fr</strong>icains membres de l’OIBT. Les exportationsde meubles ont connu une augmentation significativeau cours des cinq dernières années; leur part dansles échanges est passée de 10% à 30% entre 1997 et1999. Cette augmentation provient essentiellementd'une production accrue des meubles de jardin surlesquels les producteurs a<strong>fr</strong>icains se sont concentrés.Pour les pays d'A<strong>fr</strong>ique de l’Ouest et du Centre,le principal marché traditionnel des produits enbois tropicaux est l'Europe, même si de nouveauxdébouchés ont été découverts en Asie ces dernièresannées. En 1998, l'A<strong>fr</strong>ique a fourni 99% des grumestropicales et 53% du bois tropical transformé etimporté par l'Europe. L'Europe reste le seul marchéviable pour les PTPPB des pays producteurs a<strong>fr</strong>icains.7


OABL'Italie, la France et la Grande-Bretagne absorbentl’essentiel du volume limité de PTPPB de la plupartdes producteurs a<strong>fr</strong>icains.Les marchés locaux sont caractérisés par un faiblepouvoir d’achat malgré la démographie galopantedes grands centres urbains. Les marchés intra-a<strong>fr</strong>icainssont en développement, notamment ceux des exportationsvers les pays du Maghreb (Egypte, Algérie,Libye), le Nigéria, le Tchad ou l’A<strong>fr</strong>ique du Sud.Contraintes à la transformationplus poussée en A<strong>fr</strong>iqueLe développement des industries forestières, et enparticulier les investissements dans l’outil de transformation,est hypothéqué dans plusieurs pays parles conflits socio-politiques. Quatre des neufs paysétudiés ici (Angola, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon,Ghana, Nigéria, République centra<strong>fr</strong>icaine (RCA),République du Congo, République démocratiquedu Congo (RDC) sont en guerre ou l’ont été trèsrécemment. En l’absence de sérieux progrès pourrétablir la paix et la garantie de la sécurité des biens etdes hommes, aucun investissement significatif ne pourraêtre envisagé dans la transformation plus poussée.Les marchés internationaux fortement concurrentielsexigent des modes d’organisation de la production etde la commercialisation pour lesquels les producteursa<strong>fr</strong>icains ont encore de faibles capacités.L’industrieforestière est caractérisée par des équipements surannéssouvent mal entretenus et dont les rendements matièresont faibles. En outre, il n’existe pas de mécanismesde financement appropriés pour les PME de productiondes produits ligneux de deuxième transformation.Politiques en matière detransformation plus pousséeL’objectif des politiques de tous les pays membresde l’OAB en matière d’industrialisation ambitionnele développement d’un secteur industriel diversifiéet à forte valeur ajoutée; toutefois, rares sont lespays qui ont véritablement des politiques précisesen matière de transformation plus poussée.La restriction des exportations de grumesactuellement mise en application se traduit par l’arrêttotal ou partiel des exportations (Nigéria, Ghana,Côte d’Ivoire, Cameroun) ou par la fixation d’un tauxde transformation locale des grumes (quota minimalde transformation) en vue d’assurer l’approvisionnementde l’industrie (RCA, Gabon, Congo).Des incitations à l’investissement industriel ontété appliquées dans tous les pays; en dehors desmesures liées à l’accès aux ressources forestières,des régimes de zone <strong>fr</strong>anche industrielle, des codesd’investissement et une fiscalité différenciée enfaveur des produits transformés ont été instaurés.L’attribution de concessions forestières conditionnéepar l’installation d’unités de transformation a étéappliquée comme principale mesure pour attirerdes investissements étrangers. Au Cameroun, cettemesure a entraîné un boom industriel qui se traduitpar une capacité de transformation installée de2,7 millions de m 3 et qui dépasse le niveaude la possibilité forestière (2 millions de m 3 ).Stratégies proposées pour ledéveloppement de la transformationplus pousséeDévelopper une base durable des ressourcesforestières et sécuriser les approvisionnementsen matière première. En particulier,• promouvoir les aménagements forestiers;• promouvoir les reboisements et une meilleurevalorisation des bois de plantation dans desemplacements stratégiques permettant desinvestissements dans la transformation pluspoussée en aval; et• favoriser les échanges de matières premièresentre pays membres producteurs et paysdéficitaires en ressources.Promouvoir des politiques harmonisées et outilsréglementaires incitatifs: en matière industrielle etcommerciale, les chartes des investissements visantà attirer des investissements nouveaux sont des outilsqui, avec les plans directeurs d’industrialisation,devront insister sur les questions de transfert detechnologie et de développement de latransformation plus poussée du bois.Renforcer les capacités institutionnelles.En particulier,• renforcer les capacités humaines et les ressourcesfinancières des administrations chargées del’industrie, du commerce et des forêts;• améliorer la coordination entre lesadministrations chargées des forêts et celles del’industrie, du commerce et des investissements;• former le personnel spécialisé desadministrations et des entreprises; et• appuyer le développement des organisationsprofessionnelles axées sur le développementdes industries forestières.Développer les marchés intérieurs, régionaux etinternationaux des bois a<strong>fr</strong>icains. En particulier,• promouvoir l’utilisation des bois dans lesmarchés publics a<strong>fr</strong>icains;8


OAB• élaborer des politiques de promotion desexportations de PTPPB;• abaisser ou supprimer les barrières intérieuresaux échanges; et• promouvoir l’utilisation des essences moinsconnues.Promouvoir et développer les petites etmoyennes entreprises de transformationdu bois et développer le secteur informel.Créer un climat sain et propice à l’investissementdans la transformation plus poussée des bois.RecommandationsLes recommandations ci-après s’adressent respectivementaux gouvernements, à l’OIBT et à l’OAB, et àl'industrie forestière et aux milieux commerciaux.A l’adresse des gouvernements:La transformation plus poussée gagnerait si lesconditions suivantes étaient remplies :• stabilité socio-politique et macroéconomiquecomme condition préalable aux investissements;• formulation et mise en œuvre de stratégiesnationales d’exportation et de programmeset plans directeurs pour la promotion de latransformation plus poussée;• fiscalité préférentielle sur les opérationsde transformation plus poussée;• amélioration des in<strong>fr</strong>astructures decommunication et des services de base(électricité, eau, etc.) pour répondre aux besoinsdes industries de transformation plus poussée;• application effective des quotas et autres mesuresd’interdiction à l’exportation des bois, s'il y a lieuet s'ils sont justifiés du point de vue économique; et• mise en place d'investissements et de fondsde garantie ciblés pour les petites et moyennesentreprises (PME).A l’adresse de l’OIBT et de l’OAB:L’appui de l’OIBT et de l’OAB peut être envisagédans les domaines et aux niveaux suivants:Au niveau international et dans les domaines del’information sur les marchés et de la promotiondes exportations:• fournir des informations à jour sur les marchés,prix et qualités des principaux PTPPB ainsi quesur les marchés finals, y compris à l'intérieur dela région a<strong>fr</strong>icaine;• organiser des séminaires internationaux surdes aspects pertinents de la transformation pluspoussée (technologie, marchés, politiques); et• appuyer les initiatives visant à promouvoirl’utilisation accrue des essences moins connues.Au niveau national:• encourager la co-ordination et la coopérationentre les industries et les organisations nationalesoeuvrant dans le sens du développement de latransformation plus poussée;• améliorer la circulation de l’information entreles agences gouvernementales, les industriesforestières et les intermédiaires du marché, surtous les aspects de la transformation plus poussée;• appuyer la production des rapports nationauxsur la situation de la transformation pluspoussée et les perspectives de développement;• appuyer l'élaboration de stratégies sectoriellesen matière d’industrialisation et de promotiondes exportations;• aider à la mise en place de systèmes deformation adaptés à l’industrie forestière; et• soutenir les programmes d’appui audéveloppement des PME et à l’organisationde réseaux de transformateurs nationaux en vued’une meilleure compétitivité à l’exportation.Au niveau de l'industrie:• appuyer l’élaboration et la mise en œuvre desplans d’aménagement;• encourager le secteur privé à participer àla formulation des plans de développementsectoriel de la transformation plus poussée; et• améliorer l’accès et les connaissances en matièrede technologies relatives à la transformationà valeur ajoutée.A l’adresse des industries forestièreset associations d’entreprises:• contribuer à l’amélioration et à la valorisationde l’image de marque des entreprises detransformation;• aider les industriels et leurs organisations àpromouvoir leurs intérêts, notamment par lebiais de négociations avec les gouvernements;• promouvoir la conformité aux conditions etnormes de qualité du marché internationalapplicables aux produits à valeur ajoutée; et• renforcer les ressources humaines et les effortsde recherche/développement.Des activités destinées spécifiquement à mettreen œuvre ces stratégies et recommandations sontdécrites dans le tableau 11 du rapport principal.9


OAB11 IntroductionLes pays d'A<strong>fr</strong>ique de l'Ouest et du Centre ont tousopté pour l’industrialisation de la filière bois commeaxe prioritaire de développement majeur du secteurforestier. La transformation plus poussée des boisapparaît aujourd’hui comme un outil dedéveloppement socio-économique et de gestiondurable des forêts tropicales. Cette assertion estfondée sur les considérations suivantes:• la valorisation des ressources forestières constitueune base sur laquelle peuvent encore se fonder desperspectives de développement socio-économiquedurable . Les recettes provenant de l’exploitationdes ressources forestières constituent, pour laplupart des pays de la sous-région, une sourcede revenu dont ils ne peuvent se passer; de plus,les sociétés forestières industrielles réalisent desin<strong>fr</strong>astructures socio-économiques, telles queroutes, écoles et dispensaires, et créent denombreux emplois urbains et ruraux;• la coopération régionale renforcée (OrganisationA<strong>fr</strong>icaine du Bois - OAB, Organisationinternationale des bois tropicaux - OIBT, etc.)pourrait conduire à une nouvelle dynamiqued’industrialisation dans laquelle les industriels,les populations locales et l’Etat participent à larationalisation de l’exploitation;• l’industrie pourrait contribuer valablementà la gestion durable des forêts si la collaborationEtat/Industriels se faisait avec des règles plusclaires garantissant une participation effectivedes populations locales, et si ces règles étaientrespectées.1 La Commission mondiale de l’environnement et du développement,encore appelée Commission Brundtland, a défini en 1987 ledéveloppement durable comme : « … un développement qui assureles besoins des générations présentes sans compromettre lespossibilités qu’auront les futures générations de satisfaire les leurs ».2 La gestion forestière ou aménagement forestier durable ont été définispar l'OIBT comme étant l'aménagement des forêts en vue d'objectifsclairement définis concernant la production de biens et de servicesdésirés sans porter atteinte à leur valeur intrinsèque ni compromettreleur productivité future, et sans susciter d'effets indésirables surl'environnement physique et social.La création d’emplois, le développement de lavaleur ajoutée locale de la matière première et unemeilleure gestion de la ressource forestière sont lesmotivations classiques citées par tous.Dans la pratique, on constate cependant que lesouhait des pays ne se réalise pas: dans certainspays, l’industrialisation de la filière bois a étéréalisée uniquement pour satisfaire aux exigencesréglementaires, sans obligation de plus-value,sachant que des marges plus larges peuvent êtreobtenues sur l'exportation de grumes.Lorsqu’elle a lieu, la transformation des bois atendance à se cantonner au niveau de la premièretransformation mécanique en sciages, placages etcontreplaqués. La transformation plus poussée,c’est-à-dire celle qui valorise la matière première etentraîne le maximum de bénéfices socio-économiques,est généralement faiblement développée. Seulsquelques pays comme le Ghana et la Côte d’Ivoireont développé des productions de deuxième ettroisième transformation pour le marché international.La place des pays a<strong>fr</strong>icains sur le marché des produitstransformés est restée faible, montrant ainsi les limitesdes initiatives isolées de chaque pays. Dans ce contexte,une approche concertée au niveau régional s’avèreindispensable pour tenter de juguler les principauxgoulots d’étranglement et placer les pays a<strong>fr</strong>icainsrésolument sur la voie du développement des industriesà forte valeur ajoutée et du développement desparts de marchés dans des créneaux traditionnels etnouveaux. Une telle approche est réalisable à traversl’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre d’unplan régional d'actions stratégiques pour la mise envaleur des forêts et des produits forestiers.ObjectifsLe plan d'action pour l'industrialisation du secteurdes bois tropicaux en A<strong>fr</strong>ique propose des activitésà entreprendre afin d’atteindre des objectifsprioritaires partagés par tous les pays membres del'OAB (voir leur liste à l'Annexe 1). Ces activitésdevraient permettre de juguler les <strong>fr</strong>eins identifiésau développement de la transformation pluspoussée des bois en A<strong>fr</strong>ique.10


OABMéthodologieLe plan d'action a été élaboré de manière participative,dans le cadre d'un avant-projet de l'OIBT (PPD15/98 Rev.2), par une équipe des consultantsnationaux dans chacun des pays membres del'OAB: Angola, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire,Gabon, Ghana, Nigéria, République centra<strong>fr</strong>icaine(RCA), République démocratique du Congo(RDC), qui sont tous également, sauf l'Angola,membres de l'OIBT (dont la liste des membresproducteurs a<strong>fr</strong>icains figure à l'Annexe 1). Lesconsultants nationaux ont travaillé en collaborationavec un consultant régional, et un consultantinternational a prêté main forte durant ce processus.Les consultants nationaux ont fait chacun le bilandiagnostic de l’industrie forestière dans leur payset proposé des stratégies de développement. Desateliers nationaux ont été organisés dans chaquepays; à ces ateliers ont pris part les représentantsdes administrations, des secteurs privés industrielset financiers. Ces ateliers ont permis d’identifier lesenjeux et possibilités, de même qu'ils ont permisd'examiner et de réviser les rapports nationaux.Travaillant sous la supervision du consultantinternational, le consultant régional a exploitéles rapports nationaux et a analysé la littératureinternationale disponible sur le sujet (voir labibliographie). Cette analyse documentaire a étécomplétée par quelques interviews qui ciblaienttrois catégories d’acteurs représentant lesadministrations, les opérateurs économiques dela filière bois et les organisations internationales.Les données sont inspirées de rapports d’étudessectorielles, de projets et de bases de données(OIBT, FAO) ainsi que du rapport de l’étudemenée par l'OIBT et le Centre du commerceinternational (OIBT/CCI 2002) sur la situationde la transformation plus poussée dans les paysmembres producteurs de l’OIBT.11


OAB22 Situation actuelleet perspectives de latransformation pluspousséeAnalyse de l’industrialisationet de la transformation pluspoussée des bois en A<strong>fr</strong>iquePremière transformationL’industrie a<strong>fr</strong>icaine des bois est surtout caractériséepar la première transformation: sciage, déroulageet tranchage pour la fabrication de contreplaquéset placages. L’augmentation du nombre d’unitéspar type de transformation au cours des deuxdernières décennies (voir l'Annexe 2) montre quele développement des scieries a été favorisé par ladiminution de la ressource forestière au Nigéria,au Ghana et en Côte d’Ivoire.Une analyse comparative du nombre de scieries,de la production et des exportations (Tableau 1)montre que la plupart des pays de l’OAB n’ontpas encore un secteur de première transformationen sciages bien étoffé. Ce premier niveau detransformation constitue le point de départpour les transformations en aval.Quatre pays (Nigéria, Gabon, Cameroun et Côted'Ivoire) représentent près de 80% de la productionde grumes des pays membres de l’OAB. En ce quiconcerne l’utilisation des capacités industrielles, laplupart des pays n’utilisent qu’une faible proportionde leur capacité installée. Selon diverses estimationsd’experts, le Gabon utilise environ 70% de sacapacité installée, le Cameroun 75%, le Nigéria62%. Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont un tauxd’utilisation des capacités encore moindre à causedes difficultés d’approvisionnement. Les paysa<strong>fr</strong>icains pourraient donc sensiblement augmenterleur production de bois transformés, à condition desurmonter les obstacles techniques, économiques,financiers et socio-politiques.Au plan technique, les scieries sont vétustes, d’oùla <strong>fr</strong>équence élevée de pannes et d’arrêts de travailen attente de la fourniture de pièces détachées.L’approvisionnement des scieries se fait surtout avecdes grumes de moindre qualité dont on obtient endéfinitive un rendement matière faible, par ailleursjustifié par la faible qualité des équipements et laqualification insuffisante des opérateurs de machines.Pour beaucoup d’industriels forestiers, la scierie aété installée pour se conformer à la réglementation,sans obligation de rentabilité, sachant que des margesplus consistantes sont obtenues sur l’exportationdes grumes.En revanche, on assiste au développement rapided’un secteur informel de production de sciagesen zone rurale et de menuiserie artisanale oude fabrication d’articles en bois en zone urbaine.Ce secteur a connu un essor d’autant plus rapideque les économies concernées sont en récessionet que le pouvoir d’achat des habitants est faible.La consommation locale est donc essentiellementassurée par les producteurs du secteur informel.L’examen des industries forestières nationalesmontre une diversité de situations et de niveauxde développement; on distingue les pays plusanciennement industrialisés (Ghana, Côte d’Ivoire)Tableau 1 Production de grumes, nombre de scieries, production de sciages et exportations de certains paysa<strong>fr</strong>icains, 2000Production de Production de Exportation dePays grumes (1000 m 3 ) Nombre de scieries sciages (1000 m 3 ) sciages (1000 m 3 )Angola 150 50Cameroun 2 700 64 1 150 1 000RCA 750 8 150 76Congo 680 22 125 70RDC 258 50 70 20Côte d’Ivoire 2 054 100 600 475Gabon 3 000 34 93 57Ghana 1 189 104 480 240Nigéria 3 700 2 600* 2 711 0*Les données du Nigéria intègrent les scieries industrielles et les scieries mobiles du secteur informel, dont 200 sont considérées performantes.12


OABde ceux de la cuvette congolaise où les industries dubois sont plus récentes. Les pays de la cuvette congolaisesont ceux qui disposent encore d’abondantesressources en bois d’œuvre pouvant permettred’intensifier l’industrialisation. Le Cameroun est lepays qui, dans cette sous-région, présente les structuresindustrielles les plus diversifiées; au cours des cinqdernières années, le sciage a connu une forte progressionqui contribue au démarrage des productionsde deuxième et troisième transformation. Le Gabonest caractérisé par sa spécialisation en grumes etcontreplaqués d’okoumé; ces dernières années,l’évolution a été marquée d’abord par un recul dusciage, ensuite par des installations industriellesd’envergure qui confèrent au Gabon des potentialitésaccrues de participation aux échanges des produitsde transformation plus poussée du bois (PTPPB).Le Congo a vu son tissu industriel se dégrader aucours des dernières années du fait des contraintesd’évacuation et de la faiblesse du marché local,lesquelles ne favorisent pas l’émergence d’unetransformation locale des bois; par ailleurs,l’instabilité socio-politique a sérieusement <strong>fr</strong>einéles activités industrielles. Les efforts de relance del’économie nationale ont eu pour effet d’attirerde nouveaux investisseurs dans le secteur forestier,suite à l’octroi de grandes concessions dans le norddu pays. La RCA et la RDC sont toutes deuxcaractéristiques des contraintes d’évacuationet de l’instabilité socio-politique qui sont denature à décourager les investissements.La typologie et la structuration des opérateursdes filières bois nationales montrent une forteprédominance de quelques grands groupes quiassurent l’essentiel des productions et surtout desexportations des pays membres de l’OAB. Unedizaine de grandes firmes européennes, libanaiseset asiatiques assurent aujourd’hui près de la moitiéde la production industrielle des bois d’A<strong>fr</strong>iquecentrale. La part des opérateurs nationaux est restéemarginale malgré les nombreuses mesures incitativeset les dispositions prises par les pays, notamment àtravers l’attribution des titres d’exploitation réservéeet de nombreuses facilités.Transformation plus poussée des boisLa transformation plus poussée des bois sous formede deuxième et troisième transformation (telle quela fabrication de moulures, parquets, meubles etarticles de menuiserie) - étapes qui génèrent leplus de valeur ajoutée et la création d’emplois,est embryonnaire dans la plupart des pays. Lesstatistiques les concernant sont éparses et difficilementsaisies par les systèmes d’information existants.Les deuxième et troisième transformations des boissont surtout développées dans les pays d’A<strong>fr</strong>ique del’Ouest (Ghana, Côte d’Ivoire et Nigéria). Elles sonttrès en retard dans les pays du bassin du Congo, saufpour la production des moulures, parquets et autresdébités de bois séchés et rabotés, pour laquelle leCameroun a connu un essor au cours des cinqdernières années.Dans la démarche de transformation plus poussée,les opérateurs anciennement installés ont une stratégiequi consiste à élargir le schéma de production dessciages en ajoutant des chaînes de productionsecondaires basées principalement sur la récupérationdes débités. L’installation des cellules de séchage estle préalable qui a favorisé cette évolution vers latransformation plus en aval.Quelques exemples d’installation massive endeuxième transformation ont nécessité d’importantesmobilisations d’experts étrangers de sociétés disposantTableau 2 Nombre et type des unités de transformation plus poussée du Ghana, 1990-2000Nombre d'entreprisesType d’opération etcatégorie d’industrie 1990 1995 2000 % ExpansionExploitants forestiers 350 140 70 -80TransformationSciages 102 110 104 +20Placages et contreplaqués 9 13 21 +175Panneaux de particules 1 1 2 +100Transformation plus pousséeMeubles, portes, etc 300 300 150 -50Informel 3 800 4 000 1 500 -60Source: Ghana Forestry Commission, Wood Industry and Log Export Ban study, May 200113


OABpar ailleurs de réseaux de commercialisation desproduits issus des filiales a<strong>fr</strong>icaines (Cameroun,Côte d’Ivoire). En Côte d’Ivoire, ce sont desentreprises intégrées qui fournissent les PTPPB ens’appuyant sur diverses unités installées à Abidjan etSan-Pedro. Au Cameroun, les plus grands producteursde PTPPB sont des filiales de groupes européens(Rougier, Bolloré, GWZ, Thanry, etc.) possédantdes unités de transformation telles que TIB, IBC,SEFAC, SFID, Patrice Bois, WIJMA.Au Ghana, on trouve une cinquantained’exportateurs assurant 80 % des exportationsde produits. Ce pays est le premier producteur demeubles de jardin d'A<strong>fr</strong>ique de l'Ouest, avec unchif<strong>fr</strong>e d’affaires d’environ 7 millions de dollarsEU. Les producteurs de meubles et bois profilésd’Accra et Takoradi sont regroupés dans desassociations professionnelles (la Furniture andWood Products Association of Ghana - FAWAG, etla Ghana Timber Millers Organization - GTMO).Le tableau 2 montre, par type, le nombre des unitésde transformation plus poussée du Ghana.Au stade actuel du développement de latransformation, les producteurs a<strong>fr</strong>icains de PTPPBne sont pas encore aptes à fournir des meubles finisd’intérieur. Le mobilier de jardin constitue l’étapeintermédiaire dans la recherche de cet objectif.Marchés et commercialisationdes bois tropicaux de transformationplus pousséeL’examen des échanges mondiaux des bois detransformation plus poussée montre, pour l’ensembledes pays producteurs membres de l’OIBT, uneaugmentation en valeur des exportations qui, en 2000,avoisinaient les 5 milliards de dollars EU. 83% deces exportations provenaient des pays de la régionAsie-Pacifique, 16% de l’Amérique latine et 1%seulement de l'A<strong>fr</strong>ique. Le commerce de meubles,parquets, portes et fenêtres en bois est aussi dominépar les pays asiatiques. Le Ghana et la Côte d’Ivoirereprésentent à eux seuls près de 80% de lacontribution des pays a<strong>fr</strong>icains aux échangesde bois de transformation plus poussée.Les échanges mondiaux évoluent graduellement ducommerce des moulures, parquets et autres piècesde bois transformé, vers les échanges de meubles.En 2000, près de 60% du commerce a porté sur lesmeubles tandis que les éléments de constructionont représenté environ 30%, le reste étant constituéde bois profilés. C’est dans cette dernière catégorieque l’on retrouve les pays a<strong>fr</strong>icains. Les bois profilésont constitué 65% du total des échanges des paysa<strong>fr</strong>icains membres de l’OIBT. Les exportations demeubles ont connu une augmentation significativeau cours des cinq dernières années; leur part dansles échanges est passée de 10% à 30% entre 1997 et1999. Cette augmentation provient essentiellementdes meubles de jardin, sur lesquels les producteursa<strong>fr</strong>icains se sont concentrés.Les perspectives du marché des PTPPB révèlent desdifférences significatives entre pays en termes d’habiletéà capter les bénéfices potentiels de la productionà forte valeur ajoutée. Certains pays, comme laMalaisie, la Thaïlande, l’Indonésie, les Philippines,sont bien établis sur le marché d’exportation. Parailleurs, ces pays ont aussi développé des marchésintérieurs importants et un tissu d’industries depremière transformation bien développé.Les trois facteurs primordiaux pour soutenir laproduction et les exportations des bois à forte valeurajoutée qui caracterisent les pays asiatiques sont:le marché intérieur, l’industrie de transformationprimaire et la présence sur les marchés d’exportation.De plus, les pays asiatiques bénéficient d’une matièrepremière uniforme constituée de bois de plantations,notamment d’hévéa; les efforts de promotionrenforcés par la recherche-développement ontégalement favorisé l’essor des pays asiatiques.Beaucoup de pays a<strong>fr</strong>icains ont encore du mal àdévelopper un secteur de transformation primaireperformant, à consolider les faibles marchés intérieursdes produits de bois à forte valeur ajoutée et àinverser la tendance non durable d’exportation desgrumes. Ces facteurs ont sérieusement <strong>fr</strong>einé lespossibilités de ces pays de s’embarquer dans lesexportations des bois à forte valeur ajoutée.Principaux marchés des PTPPBLes importations mondiales des PTPPB sontconcentrées sur trois grands marchés, à savoir :l'Union européenne, les Etats-Unis d’Amérique etle Japon. Ces échanges portent sur les meubles, lesbois de menuiserie et de charpenterie, les principauxproduits décoratifs.L'Union européenne (UE) est le plus grand marchéde meubles au monde (voir l'Annexe 4), avec uneconsommation totale de 70,4 milliards de dollarsEU en 1998. Dans l'UE, les principaux pays sontl'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l'Italie,l'Espagne et les Pays-Bas, qui couvrent environ84% de la consommation totale de l'UE. Lesmeubles en bois représentent 40% de laconsommation totale de meubles de l'UE.14


OABEn 1999, les Etats-Unis ont importé au total pour8 milliards de dollars EU en meubles, dont plus dela moitié provenaient des pays émergents dans cedomaine; le commerce s’opère surtout avec la Chine,la province chinoise de Taïwan, les Philippines etle Brésil.Le Japon est le plus grand consommateur de boispour parquets, et de bois en général, dans le monde;le marché japonais inclut une grande diversitéd'articles de mobilier, de styles moderne et classique,traditionnel et contemporain, japonais et occidentaux.Principaux fournisseurs des PTPPBDans le secteur des meubles, de loin la premièrecatégorie de produits en termes de valeur, une poignéede pays en développement dominent le marché. En1999, la seule Chine a fourni 28% des meubles despetites et moyennes entreprises (PME) aux marchésde l’Organisation de coopération et de développementéconomiques (OCDE). Son expansion a été propulséepar le développement des joint-ventures (entreprisesà économie mixte) de fabrication de meubles avecdes partenaires européens et asiatiques. Les autresfournisseurs de meubles comprenaient des pays duSud-Est asiatique, dont l'Indonésie, la Malaisie, laThaïlande et la province chinoise de Taïwan. Dansles années 1990, le commerce s'est en effet concentrédans un très faible nombre des pays dominants.Les 10 premiers exportateurs ont fourni 92% desimportations de meubles de l'OCDE en provenancedes pays en développement en 1999, contre 85% en1992. Aucun pays a<strong>fr</strong>icain, en dehors de l'Egypte(34 millions de dollars EU) et du Ghana (7 millionsde dollars EU), n'était représenté parmi les 20principaux exportateurs des pays en développement.S’agissant de bois de menuiserie et de charpenterie,l'Indonésie est de loin le plus grand exportateur surles marchés de l'OCDE, la valeur de ses livraisonsen 1999 ayant atteint 300 millions de dollars EU,suivie par la Malaisie et ensuite le Brésil, la Chine,le Mexique et le Costa Rica.Comme pour les meubles, les 10 premiers pays endéveloppement exportateurs représentaient 90% detoutes les livraisons de bois de menuiserie et decharpenterie aux marchés de l'OCDE. Lesprincipaux exportateurs a<strong>fr</strong>icains ont été la Côted'Ivoire et le Zimbabwe, la valeur des exportationsde chacun s’étant élevée à 3-4 millions de dollars EU.Perspectives de l'A<strong>fr</strong>ique en tantque futur fournisseur de PTPPBSituation des ressourcesLes pays membres de l'OAB représentent environ86% des forêts de l'A<strong>fr</strong>ique du Centre et de l’Ouestet 15% des forêts tropicales du monde. Leurssuperficies diffèrent considérablement: la RDC,par exemple, a une superficie forestière plus grandeque celle de l’ensemble des sept autres pays énumérésdans le tableau 3. Bien que les forêts a<strong>fr</strong>icainesrenferment une grande diversité d'espèces, les activitésd’exploitation et de transformation sont basées surun nombre limité d'espèces commercialisées (sipo,sapelli, acajous, obeche, okoumé, iroko, azobe), cequi restreint considérablement le volume exploitépar hectare et accroît les coûts unitaires de laproduction de grumes.Alors que les sciages, placages et contreplaqués sontdes produits caractérisés par l’essence utilisée, lesPTPPB ne dépendent pas nécessairement de l'espèce;ils sont vendus davantage du fait de leurs apparence,qualité et prix. Quelques produits comme les parquets,les meubles de jardin et les meubles haut de gammenécessitent d’identifier l’essence.Après une période de stagnation de la productiona<strong>fr</strong>icaine de grumes de 1993 à 1997, l'entrée desclients du Sud-Est asiatique dans le marché ouest-Tableau 3 Superficies forestières dans quelques pays a<strong>fr</strong>icainsZone forestière (millions d’ha) Potentiel d’approvisionnement en matière premièrePays Naturelles Plantations en 2010 comparé au potentiel de 1996Côte d’Ivoire 5,403 0,066 Légère chuteGhana 8,969 0.014 Légère chuteCameroun 19,582 0,023 CroissanceRDC 109,203 0,042 Croissance constanteCongo 19,500 0,037 Croissance constanteGabon 17,838 0,021 Légère croissanceRCA 29,924 0,006 Légère croissanceNigeria 7,500 0,230 Croissance possible seulement sur la base des plantationsSource: OIBT/CCI200215


OABa<strong>fr</strong>icain en 1998-99 a rapidement augmenté laproduction de grumes et les exportations, notammentau Gabon. Quatre pays (Gabon, Cameroun, Côted'Ivoire et Ghana) représentent 80% de la productiontotale de grumes des pays a<strong>fr</strong>icains membresproducteurs de l'OIBT (voir les statistiques deproduction à l'Annexe 3). La RDC étant encore unpetit producteur, sa production de grumes n'est pasproportionnelle à la couverture forestière actuelle.En comparaison avec d'autres continents, laligniculture industrielle en A<strong>fr</strong>ique s'est peudéveloppée. Ce faible niveau de création et degestion des plantations est une préoccupationmajeure pour le développement futur des industriesforestières a<strong>fr</strong>icaines. Plusieurs raisons expliquent cetétat des choses: disponibilité à bas prix des produitsdes forêts naturelles, faible maîtrise des coûts desplantations, etc.. De plus, la réglementation locale,et notamment le régime foncier, ne semblent pasinspirer suffisamment de confiance aux investisseurs.Le développement des plantations est nécessairepour sécuriser les approvisionnements à long terme.Des expériences d’établissement et de gestion deplantations industrielles existent par ailleurs, demême que les technologies améliorées pourl’utilisation plus poussée des bois des plantations.L'acceptation à une échelle plus large des espècesles moins utilisées pourrait venir compléter lesfuturs approvisionnements en bois. Les espècesles moins utilisées représentent chaque année unpourcentage plus grand des abattages autorisés,à cause de la grande diversité d'espèces dans laplupart des pays a<strong>fr</strong>icains et de l'appauvrissementde la forêt primaire résiduelle.Tandis que la commercialisation des grumes sur leplan international est limitée à un nombre d'espècesbien connues, la vente des produits manufacturésest basée sur les caractéristiques techniques ou sur desconsidérations esthétiques, pour lesquelles l'utilisationd'espèces particulières n’est pas nécessaire. Une espècecélèbre peut apporter un avantage aux produits,mais ne pas être une condition sine qua non. Latransformation plus poussée pourrait permettrede nouvelles utilisations d'espèces moins connues.Toutefois, il faudrait que l'acceptation du marchéet les flux commerciaux évoluent considérablement,ce qui ne saurait se produire sans les effortsconcertés de l'industrie.Structure des exportationsLe bois scié est le principal produit d’exportationde l'A<strong>fr</strong>ique tropicale. Il représente la première étapede la transformation plus poussée et, en même temps,le premier élément des produits plus sophistiqués,allant de lattes de sauna à la fabrication de meubles.Presque tous ces produits doivent être séchés à l'étuve,à l'exception des matériaux pour les meublesd'extérieur.Les exportations de meubles se sont accrues en mêmetemps de manière relative et absolue, partant ainsides modestes 10% à une part plus honorable de 23%de toutes les exportations. La valeur des exportationsest passée de 1,4 million de dollars EU en 1989 à9,7 millions en 1998, la croissance la plus importanteayant eu lieu de 1997 à 1998 et la plupart desexportations ayant consisté en meubles de jardindestinés aux marchés extérieurs du meuble.Les principalesespèces utilisées étaient l'iroko, et le principalfournisseur le Ghana. Les pièces de menuiserie ontperdu du terrain sur l'échelle des exportations detous les pays a<strong>fr</strong>icains membres de l'OIBT.Tableau 4 Exportations de PTPPB des pays producteursa<strong>fr</strong>icains membres de l'OIBT, 1998Catégorie des produitsValeur totale desexportations (millions $EU)Pièces et meubles en bois 9,7Pièces de menuiseriede construction 5,4Bois profilés(y compris moulures) 27,6Total 42,7Source: OIBT/CCI 2002Le tableau 4 montre la valeur totale des exportationsde trois catégories de PTPPB de pays producteursa<strong>fr</strong>icains membres de l'OIBT en 1998. Il y ad'importantes variations dans la configuration desexportations entre les pays. Parmi les quatre premiersexportateurs, le Ghana se présente comme celui quiest le plus tourné vers le mobilier par rapport à laCôte d'Ivoire, au Cameroun et à la RDC dont lesexportations sont dominées par les bois profilés(Tableau 5).Exportations par paysDeux pays, la Côte d'Ivoire et le Ghana, ayantdébuté assez tôt à fabriquer et à exporter desproduits issus de la transformation plus poussée dubois, représentaient 83% des exportations totalesdes pays a<strong>fr</strong>icains de l'OIBT en 1998 (Tableau 5).Le Cameroun, suite à la mise en application del'interdiction récente d'exporter les grumes, est entrain d'élargir la gamme de ses exportations; sesexportations de bois sciés ont doublé de janvier1999 à janvier 2002.16


OABTableau 5 Répartition des exportations, par type de PTPPB, 1998Valeur totale des Meubles en bois Pièces de Bois profilésexportations et accessoires menuiserie (y compris moulurés)Pays membres de l'OIBT (millions $US) (% PTPPB) (% PTPPB) (% PTPPB)Côte d’Ivoire 21,5 3 18 79Ghana 14,2 61 4 35Cameroun 2,8 7 10 83RDC 2,6 1 – 99Congo 1,6 1 53 46Togo 0,074 7 18 75Gabon 0,087 76 – 24RCA 0,046 100 – –Libéria 0,014 57 43 –Total 42,8 22,8 12,8 64,4Destinations des exportations a<strong>fr</strong>icaines de PTPPB en 1998Meubles en bois Pièces de Bois profilésPays et accessoires menuiserie (y compris moulurés) Total % partMillions $EUItalie 0,02 1,90 19,5 21,4 50Royaume-Uni 7,70 0,25 1,06 9,01 21France 0,14 2,11 0,49 2,74 6,4Allemagne 0,22 0,23 0,97 1,41 3,3Finlande – 0,06 1,71 1,76 4,1Espagne 0,08 0,03 1,38 1,5 3,5Portugal 0,01 0,30 0,88 1,19 2,8Autres 1,57 0,61 1,61 3,79 8,9Total 9,74 5,49 27,6 42,8 100,0Part % 22,8 12,8 64,4 100,0Sources: COMTRADE (OSNU), COMEXT (UE)Tendances des exportations par produitLes parquets et les portes constituent le gros desarticles de menuiserie tandis que dans le secteur dumeuble ce sont des meubles variés qui prédominent,notamment les meubles de jardin et de décorextérieur. Les sièges et leurs pièces de rechangeapparaissent comme une nouvelle catégorie deproduits d'exportation pour les pays a<strong>fr</strong>icainsproducteurs de l'OIBT.Les plus grands marchéspour l'A<strong>fr</strong>iqueMarchés d'exportationPour les pays d'A<strong>fr</strong>ique de l’Ouest et du Centre,le principal marché traditionnel des produits enbois tropicaux est l'Europe, même si de nouveauxdébouchés ont été découverts en Asie ces dernièresannées. En 1998, l'A<strong>fr</strong>ique a fourni 99% des grumestropicales et 53% du bois tropical transformé etimporté par l'Europe. Pour ce qui est des PTPPB,les fournisseurs a<strong>fr</strong>icains sont presque inexistants dansles relations commerciales à l'échelle de la région.L'Europe est toutefois le seul marché viable pourles PTPPB des pays producteurs a<strong>fr</strong>icains. L'Italieet la Grande-Bretagne ont absorbé en 1998 lesPTPPB de la plupart des producteurs a<strong>fr</strong>icains del'OIBT (Tableau 5). La France était le plus grandmarché des produits pour la menuiserie.La coordination étroite avec les filières de distributionest primordiale pour un projet de transformation pluspoussée destinée à l'exportation. Dans le domainespécifique des PTPPB, il n'y a aucun accès simple oudirect aux filières de distribution, celles-ci différantles unes des autres selon de la nature du produit, lesespèces et les caractéristiques. Cela veut dire qu'unpartenariat avec une entreprise étrangère expérimentée,qui a déjà accès aux filières de distribution, estnécessaire.17


OABMarchés locaux et régionauxL'importance des marchés intérieurs dans les paysa<strong>fr</strong>icains est extrêmement variable; ils sont relativementplus grands dans les capitales d'A<strong>fr</strong>ique de l’Ouestet dans d'autres grands centres urbains, et faiblesdans des pays comme le Gabon et la RCA.Très peu d'analyses ont été effectuées sur le nombreet la qualité des marchés locaux en ce qui concerneles produits de la transformation plus poussée et lamatière première. Certains produits sont vendussur les marchés locaux ou dans les pays voisins àdes prix très bas. Même si le niveau des prix est trèsbas, ces marchés sont importants pour le secteur"informel" des petits fournisseurs indépendants.La transformation plus poussée intégrée pourraitpermettre de valoriser ces matériaux et rapporterbeaucoup de devises à l'exportation. Les marchésintérieurs pour les produits de la transformationplus poussée conformes aux normes commercialesinternationales sont petits.En revanche, l’occasion se présente de renforcer lesrapports Sud-Sud, particulièrement entre l'A<strong>fr</strong>iquedu Centre et de l'Ouest et l'A<strong>fr</strong>ique du Nord. Lesmarchés cibles sont ceux des pays comme le Nigéria,l’Egypte, la Libye, le Tchad et l’A<strong>fr</strong>ique du Sud.Le développement d'un commerce intra-a<strong>fr</strong>icainsera facilité par l'accroissement des besoins despays ouest-a<strong>fr</strong>icains (Ghana, Côte d’Ivoire,Nigéria) déficitaires en ressources forestières pourapprovisionner leurs unités de transformation. Comptetenu des ressources relativement riches des paysfournisseurs, le commerce entre pays a<strong>fr</strong>icains seraprobablement axé sur les produits primaires plutôtque sur ceux de la transformation plus poussée.Le commerce entre pays a<strong>fr</strong>icains serait facilité parla levée des barrières de caractère tarifaire (entre zonesmonétaires) ou dues aux in<strong>fr</strong>astructures (ou leurabsence). L’harmonisation du cadre de tels échangesest l'un des objectifs d'organisations régionales tellesque la Communauté économique et monétaired'A<strong>fr</strong>ique centrale (CEMAC), la Comunautééconomique des Etats d'A<strong>fr</strong>ique occidentale(CEDAO) et l'OAB. Développer le commerceinter–Etats en A<strong>fr</strong>ique pourrait permettre la miseen place d'une politique de coopération et dedéveloppement régional fondée sur la restructurationdes échanges commerciaux. Intensifier le commercedirect avec les pays du Maghreb comme l'Egypte,l'Algérie et la Libye permettrait de réorienter lecourant des échanges qui passe actuellementpour l'essentiel par des pays tiers en Europe.Les importations de pièces de menuiserie et mouluréssont peu importantes dans les pays producteursa<strong>fr</strong>icains de l'OIBT (Tableau 6). La situation esttotalement différente en ce qui concerne les meubles:la plupart des pays sont grands importateurs. Dansl'ensemble, la balance commerciale est négative,le total des importations s'élevant à 16,5 millionsde dollars EU contre 9,7 millions en exportations.La demande en mobilier de l'élite urbaine aiséeet les importations des hôtels, des restaurantset des administrations participent de beaucoupau gonflement du volume de ces importations.Toutefois, cet important marché n’est pasfacilement accessible aux producteurs locauxà cause des contraintes de qualité et de design.Le fait que des pays comme le Cameroun et laCôte d’Ivoire importent des meubles semble àpriori paradoxal. Les explications à cet égard sontà rechercher dans la qualité des meubles fabriquéslocalement, qui sont de qualité inférieure à celle desmeubles importés à cause de l’absence ou du mauvaisséchage des bois et du manque d’équipementsappropriés et de main-d’œuvre expérimentée.Tableau 6 Importations de PTPPB par certains pays a<strong>fr</strong>icainsMeubles en bois Pièces de Bois profilésPays et accessoires menuiserie (y compris moulurés) Total % partMillions de $EUCameroon 2,81 0,059 – 2,87 16,7Côte d’Ivoire 4,93 0,12 0,04 5,09 29,7Gabon 5,73 0,26 0,08 6,07 35,4RCA 0,11 – – 0,11 0,7Congo 3,01 – – 3,01 17,5Total 16,6 0,44 0,12 17,2 100,0Part % 96,6 2,6 0,7 10018


OAB3 Contraintes identifiéesPrincipales contraintes par paysLe tableau 7 reprend les principales contraintes<strong>fr</strong>einant le développement des industries de transformationplus poussée. Pour chacune des contraintes,les pays auxquels elle s’applique ont été identifiés.Ce mode de présentation ne rend pas compte del’importance relative d’une contrainte ni ne permetde comparer rigoureusement les pays entre eux, maisil a néanmoins l’avantage de faire ressortir les problèmescommuns et donc de cerner les domaines où desstratégies communes sont éventuellement nécessaires.Analyse des principales contraintesLes problèmes de la transformation plus pousséepeuvent être regroupés dans les thématiquessuivantes:• sécurisation des sources d’approvisionnementen matière première;• cadre politique, réglementaire et environnementsocio-économique (incitations, in<strong>fr</strong>astructures,services);• capacité institutionnelle et organisationnelle(ressources humaines, formation, recherche,coopération et coordination sectorielle); et• étroitesse des marchés locaux et régionaux.Sécurisation des sources d’approvisionnementLes facteurs qui semblent inciter les entreprises àévoluer vers la gestion durable des forêts sont: i) unelégislation forestière plus contraignante bénéficiantd’une présence renforcée de l’administration desforêts sur le terrain, ii) l’amélioration de l’imagede marque chez certains grands groupes qui sontsensibles aux pressions des mouvements écologistes,iii) les bénéfices qui pourraient résulter de l’ouverturede nouveaux marchés de bois tropicaux par le biaisde la certification forestière. Le problème del’approvisionnement se pose surtout en termesde qualité et quantité des essences; et les essencesdites peu connues sont encore faiblement valorisées.Une stratégie visant à les utiliser est compatibleavec l'expansion de la transformation plus poussée.La transformation plus poussée s’approvisionne àpartir des produits de la première transformationindustrielle; dans ces conditions, un importantdéveloppement du secteur du sciage permettraitd’asseoir le tissu industriel de transformationsecondaire et tertiaire.Climat d’investissementLe climat d’investissement caractérisé par lesconditions que l'on trouve dans les pays, quiinfluent sur les risques encourus par les investisseurs,est une grande préoccupation dans beaucoup depays membres de l’OAB; il est actuellement peususceptible d’attirer de nouveaux investisseurs.Toutefois, plusieurs opérateurs qui travaillent dansla région depuis plusieurs décennies pourraientgarantir un développement harmonieux de latransformation plus poussée des bois, à conditionque des incitations appropriées leur soient offertes.Le développement de la transformation pluspoussée en A<strong>fr</strong>ique dépendra dans une certainemesure du tissu d’opérateurs artisanaux relevant dusecteur informel, rarement pris en compte dans lesprogrammes gouvernementaux. Ce secteur est <strong>fr</strong>einéaussi par l’absence d’un système de financementadapté, le manque d’organisation des opérateurs etl’absence de lien avec le secteur industriel primaire.3Tableau 7 Principales contraintes à la transformation plus poussée des boisContraintes1 Difficultés importantes d’approvisionnement des unités de transformation des grumes Ghana, Nigéria, Côte d’Ivoire, Cameroun2 Equipements en mauvais état RCA, RDC, Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo,3 In<strong>fr</strong>astructures de transport inadéquates et faible fourniture des services RCA, Congo, RDC, Gabon,4 Instabilité politique et conflits sociaux RDC, Congo, RCA, Côte d’Ivoire, Angola5 Absence de stratégie nationale concertée et cohérente en matière de Gabon, Cameroun, RCA,développement de l’industrie forestière ou non-application des stratégies existantes Congo, Nigéria, Angola6 Absence de mécanismes adéquats pour le financement de l’industrie RDC, Congo, RCA, Côte d’Ivoire, Angolade transformation plus poussée7 Stratégies des entreprises multinationales basées sur les transferts intra-firmes RDC, Congo, RCA, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon8 Manque de personnel qualifié et expérimenté en matière de planification, Ghana, Nigéria, Côte d’Ivoire,gestion de transformation plus poussée et commercialisation des produits Cameroun, RCA, Gabon, RDC, Congo9 Etroitesse du marché intérieur des PTPPB et importations de pays étrangers Gabon, Cameroun, Côte d’Ivoire, RCA10 Non-respect par les opérateurs des taux de transformation prévus par les lois Gabon, RCA, Congo,Pays19


OABLes politiques industrielles et commerciales devronts’attaquer à l’importance stratégique des petiteset moyennes entreprises (PME) comme sourced’emplois et de revenus. Ces entreprises ontsouvent été négligées parce qu’elles opèrent dans unsecteur non structuré. L’intensité de main-d’œuvredans ce sous-secteur en fait un élément majeur decontribution au développement socio-économique.Les outils d’encadrement réglementaires del’industrialisation des bois sont de type soitcontraignant soit incitatif. L’enjeu est surtout celuide la mise en œuvre effective des mesures prévueset de la capacité des administrations d'éviter que lesdifférents acteurs ne contournent les dispositionscontraignantes.Les marchés locaux sont caractérisés par un faiblepouvoir d’achat malgré la démographie galopantedes grands centres urbains. Les marchés intraa<strong>fr</strong>icainssont en développement, notamment ceuxdes exportations vers les pays du Maghreb (Egypte,Algérie, Libye), le Nigéria, le Tchad et l’A<strong>fr</strong>iquedu Sud. Les marchés internationaux fortementconcurrentiels exigent des modes d’organisation dela production et de commercialisation pour lesquelsles producteurs a<strong>fr</strong>icains ont encore de faibles capacités.Formation du personnelLa formation est un élément indispensable audécollage industriel et devrait être considérée commeune priorité. Il existe, dans la plupart des pays forestiersa<strong>fr</strong>icains, des écoles, des centres de formation et desprogrammes d’assistance ou de formation. Néanmoins,en matière de formation pour les industries de ladeuxième transformation, les conclusions d'uneanalyse de l’of<strong>fr</strong>e et de la demande montrent qu'il ya carence dans les effectifs formés, dans la gammedes formations disponibles et dans la qualité desrares formations dispensées.La plupart des formations sont assurées par lesindustries elles-mêmes. Le "transfert de technologie"se limite le plus souvent à une mise en route desmachines effectuée avec le concours très momentanédu fournisseur et à une formation rapide desopérateurs de la machine. Plusieurs études récentesont identifié les besoins globaux en formation dusecteur forestier (FAO/FOSA, RIFFEAC/CEFDHAC)et il serait souhaitable d'en traduire les recommandationsen actions et, plus précisément, de renforcerles structures de formation et de fournir l’assistancetechnique pour la transformation plus poussée desbois dans les pays membres de l’OAB.Avantages comparatifsdes producteurs a<strong>fr</strong>icainsIl y a un lien physique et économique plus étroit entrela transformation primaire (production de sciageset de contreplaqués) et la gestion des forêts qu'entrela transformation primaire et la transformation pluspoussée, à cause du volume important et de la faiblevaleur des matières premières du bois. Les produitssemi-finis comme le bois scié raboté et les contreplaquésordinaires peuvent être économiquementtransportés sur de longues distances et ensuitetransformés.C’est pourquoi les pays a<strong>fr</strong>icains producteurs de boisdevraient prendre, comme base de la concurrencede leurs produits du bois à valeur ajoutée, les facteurssuivants: l’abondance et l'excellente qualité deplusieurs bois qui se prêtent bien à la transformationplus poussée, le coût bas de certains intrants locaux(bois et main-d'œuvre) pour compenser les coûtsélevés des intrants importés, et une qualité supérieuredes produits lorsque ceux-ci sont bien finis.Cette démarche n’est pas la panacée car les coûtsrelativement faibles de matière première et demain-d’œuvre ne sont pas suffisants pour garantirla compétitivité des PTPPB. En effet, la faibleproductivité de la main-d’œuvre et le faible tauxde récupération de matière première, ajoutés auxcoûts du transport, tendent à annuler les avantagesinitiaux des producteurs a<strong>fr</strong>icains. Le tableau 8 illustrela comparaison des structures de coûts dans la productionde meubles entre pays développés et pays a<strong>fr</strong>icains.A noter que le prix de vente des meubles pourl’entreprise a<strong>fr</strong>icaine est plus bas non seulement du faitdes coûts de transport élevés mais aussi à cause des faiblessesmanagériales, de la qualité des finitions et d’autresraisons comme l’incertitude qui plane sur ces producteursen tant que fournisseurs du marché mondial.Tableau 8 Comparaison des coûts de la production de meublesFacteur de coût Entreprise dans un pays développé Entreprise dans un pays a<strong>fr</strong>icainPrix de vente 100 $EU 75Main-d’œuvre 5 heures à 6 $EU/h 30 20 heures à 0,8 $EU/h 16Matière première 14 p-pl à 1,5 $EU/p-pl 21 18 p-pl à 0,9 $EU/p-pl 16,2Charges 30 36Coûts totaux 81 68,2Marge bénéficiaire 19 6,820


OAB4 PolitiquesLes politiques d’industrialisationdans les pays a<strong>fr</strong>icainsBon nombre d’instruments ont été utilisés pourstimuler l’industrialisation et la transformation pluspoussée des bois dans les pays a<strong>fr</strong>icains. On peutciter parmi les plus <strong>fr</strong>équents:• les mesures d’interdiction d’exportation desgrumes;• les quotas minimaux de transformation surplace des grumes;• l’octroi de concessions forestières de grandesuperficie;• les incitations fiscales à l’investissementindustriel (zones <strong>fr</strong>anches industrielles); et• la création d’institutions spécialisées.Le tableau 9 indique, par pays, les principalesmesures et politiques qui ont été essayées ou sonten vigueur en vue de promouvoir la transformationplus poussée des bois. On peut constater que laplupart des dispositions sont liées à l’utilisation dela ressource forestière comme élément d’incitationaux investissements industriels.Ces mesures ont donné différents résultats. Parexemple, les interdictions totales d’exporter desgrumes imposées au Ghana, en Côte d’Ivoire, auNigéria et plus récemment au Cameroun ontentraîné partout une augmentation significativede la capacité de première transformation des bois.Les investisseurs ont réagi à cette mesure de plusieursmanières: en installant de nouvelles unités, enaugmentant la capacité de celles existantes ou enajoutant aux chaînes de production existantes desunités de récupération et de production secondaire.Cependant, ce type d'approche risque d'entraînerdes surcapacités par rapport aux potentialités desforêts, ce qui devient une menace pour la durabilitédes modes de développement industriel si desmesures correctives ne sont pas prises.La réaction du secteur privé a été multiforme: alorsque certains opérateurs se sont adaptés en renforçantla recherche de la valeur ajoutée, on a assisté à desdésinvestissements de la part de nombreux opérateursqui déplacent leurs activités vers des pays où lesmodalités sont plus souples.Une politique de fixation administrative des quotasde transformation sur place des grumes constituel’étape intermédiaire avant l’interdiction totaled’exportation, et son objectif est de forcer lesconcessionnaires à investir dans la transformationplus poussée. Les quotas de transformation localeconstituent donc une première étape vers l’arrêtde toute exportation de bois en grumes.La principale difficulté liée au système de quotasest celle du suivi de son respect par les opérateursdont le comportement est davantage orienté versles exportations souvent très rentables des grumes.L’engagement des Etats envers une interdiction àterme des exportations de grumes est donc la seuleoption susceptible de stimuler le développementd’une industrie diversifiée de transformation pluspoussée.Le régime de zones <strong>fr</strong>anches industrielles a été promupour encourager les investissements lourds. Dansle secteur du bois, la mise en œuvre de cette mesurea été suivie par le développement de la premièretransformation (sciage, déroulage, tranchage).Cependant, la deuxième transformation que cesmesures ont entraîné dans les zones <strong>fr</strong>anchesindustrielles est restée accessoire, notammentdans les pays à ressources forestières abondantes.L’octroi de concessions de grande superficie pourinciter à l’industrialisation est une mesure classiquequi a été utilisée par tous les pays forestiers tropicauxmais dont les résultats varient énormément parmiles pays membres de l’OAB. La taille maximaledes concessions est limitée à 200 000 hectares auCameroun, tandis qu’au Congo et en RCA ellepeut dépasser 500 000 hectares. En principe,la grande taille des concessions facilite leuraménagement et fournit à l’investisseur uneincitation suffisante à engager des investissementsqui ne s’amortissent que sur le long terme.421


OABTableau 10 Caractéristiques comparées des secteurs forestiers de quelques pays a<strong>fr</strong>icainsCameroun Congo Gabon RDC RCADate de la 1994 2000 2001 1949 (en cours 1990loi forestièrede révision)Plan d’affectation Oui Non En cours Non Projetédes terres par zonaged’élaborationDomaine forestier Le classement Non, le classement Non (peu de Des "forêts Non (pas depermanent (établi systématique a des forêts est prévu forêts classées) de production forêts classées)légalement/ débuté en 2000, permanente" sontnon établi) mais progresse prévues dans lelentementprojet de loiRégime d’attribution Appel d’of<strong>fr</strong>es, Appel d’of<strong>fr</strong>es. Gré à gré Gré à gré Gré à grédes concessions (gré avec présélection Critères techniques, Une procédureà gré/appel d’of<strong>fr</strong>es/ technique et of<strong>fr</strong>es dont projet d’appel d’of<strong>fr</strong>esappel d’of<strong>fr</strong>es avec techniques et d’industrialisation combinant critèrescomposante financière) financièrestechniques etfinanciers est prévuedans le projet de loiDurée des 15 ans 15 ou 25 ans Une rotation 25 ans, évoquée Pour la durée deconcessions renouvelables renouvelables (généralement dans le projet de loi vie de la société30 ans) renouvelableObligation Oui (appliquée Oui (nouvelle loi) Oui (appliquée Dans la future loi Oui (encored’aménagement partiellement) partiellement) peu appliquée)des concessionsPourcentage des Transformation 60% (devrait être Pas de restriction Quota annuel 60% par permisgrumes à transformer locale à 100% porté à 85%) légale, mais objectif d’exportation prévu Interdiction théoriquelocalement pour les essences d’accroissement de la dans le projet de loi d’exporter desde catégorie 1 et transformation locale grumes depuis 1995,exportation autoriséemais dérogationsmoyennant paiementsystématiquesd’une surtaxe pour lesessences de catégorie2 et 3. Quotas annuelsd’exportation prévuspour ayous et azobéSuperficies en 15 plans Processus engagé Processus engagé Néant Processus engagécours d'aménagement d'aménagement sur plus de 6 millions sur plus de 6 millions dans 1 ou 2déposés et en cours d’hectares d’hectares concessions.d’examen pour plusUne celluled’un million d’hectares,d’aménagement(2 acceptés, dont un publique en placepour une forêtdepuis 3 ans.communale)Concessions certifiées Non 1 (système Keurhout – 1 (système Keurhout – Non Nonmaintenant dissous) maintenant dissous)Maximum des 200 000 ha Pas de plafond 600 000 ha 500 000 ha Pas de plafondsuperficies des par sociétéconcessions (certains groupesactuellement détiennent plus)attribuéesPourcentage des 13% 40 % (hors 85 % (70 % selon Non disponible 28% (1999)grumes exportées/ plantations estimationsproduction officielle eucalyptus), officieuses)(estimations)62 % avecplantationsEstimation 1 385 6 120 (2001) 7 105 (1999) Non disponible 11 227 (1999)approximative (1999/2000)pression fiscalemoyenne par m 3produit (FCFA/m 3 )24


OABTableau 10 (suite)Cameroun Congo Gabon RDC RCARedevance foncière Minimum : Prévue dans la En 2003 : 0,00143 $/ha 300 FCFA/ha/an(concessions) 1000 FCFA/ha nouvelle loi. 1000 FCFA/ha devrait passerMoyenne constatée: Montant non fixé. 50% de remise à 0,5 $ /ha ende 3000 à 5000 pendant 3 ans 2003.FCFA/hapour les sociétésAttribution de janvierengagées dans la2002 (15 concessions): préparation d’un4100 FCFA/ha plan d'aménagementDroits d'exportation 17,5 % valeur 2 à 7 %, suivant 15 % de la valeur FOB Au minimum 10,5 % de la valeursur grumes FOB + surtaxe selon les essences, zones (env. 90.000 FCFA/m 3 10% de la FOT (FOB réduit),l’essence (8) et qualités pour l’okoumé qualité valeur FOB en fait 18 % (enCI vendu par la SNBG)incluant la taxede reboisement)Env. 18 130 FCFA Env. 5400 FCFA Env. 13 500 FCFA 11 769 FCFA(ayous) (sapelli) (okoumé) (sapelli)Droits d'exportation Remplacés par une Inexistants (car Suspendus depuis Environ 8 % de 4,5 % de la valeursur produits taxe sur les grumes la taxe d’entrée leur promulgation la valeur FOB FOT sur certainestransformés entrant en usine à l’usine a essences seulementrécemment étésupprimée).Seront introduitsprochainementForesterie Forêts Rien de Forêts "Forêts des Rien de spécifiquecommunautaire communautaires spécifique prévu communautaires communautés prévuou locale (max 5000 ha) prévues dans la locales" reconnues.Forêts communales loi votée en 2001 Pas de plafond(1 à ce jour) de superficieLes "entitésdécentralisées"pourront égalementobtenir des forêtsSource: FAO (2000): Evaluation des ressources forestières, FAO, Rome, Italie; CUREF (FED) pour la Guinée équatoriale, rapports nationaux.25


OAB55 Stratégies proposéesLes objectifs des stratégies proposées ici consistentà promouvoir le passage de l’exploitation et de latransformation primaire non durables à celle del’aménagement des forêts et de la valorisationindustrielle plus poussée des bois, grâce à unediversification tenant compte des réalités desmarchés. Ces stratégies peuvent être adoptées auniveau national, traduisant les efforts individuelsdes pays, et au niveau régional intégrant lesobjectifs de coopération et d’intégration.Niveau nationalAu niveau national, les stratégies proposées enmatière de transformation plus poussée des boiscomprennent:• la mise en place d’un climat économique, fiscalet institutionnel favorable aux investissementsindustriels. A cet égard, il est nécessaire de leverles obstacles cités précédemment comme <strong>fr</strong>einsà l’investissement industriel en général et à latransformation plus poussée en particulier;• la sécurisation des in<strong>fr</strong>astructures et servicesde base (énergie, transport, communication)pour le développement des industries detransformation plus poussée;• l’intégration du plan d’industrialisation dusecteur forestier dans le plan de développementgénéral de chaque pays; des schémas et plansdirecteurs d’industrialisation devront êtreélaborés en veillant à leur intégration dansles plans de développement nationaux;• la promotion des PME industrielles ouartisanales en veillant à intégrer le secteurinformel;• la valorisation des produits et sous-produitsgrâce à la récupération et à la diversification;• la promotion d’un grand nombre d’essencessecondaires pour diminuer la pression sur lesprincipales essences exploitées;• la sécurisation des approvisionnements desunités de première transformation installéesdans le pays;• la promotion de l’aménagement forestieret de la certification des produits forestiers.Niveau régionalAu niveau régional, les stratégies proposées sontcelles des démarches conjointes des pays et portentsurtout sur la définition d’un cadre de coopérationen vue de la gestion durable des ressources forestièrespour une industrie forestière diversifiée. Ellescomprennent:• l’harmonisation des politiques industrielleset commerciales en vue d’une meilleureintégration régionale et sous-régionale.Cette stratégie ne vise pas à uniformiserles orientations mais plutôt à favoriser laconvergence des approches des différents pays;• le développement du marché intra-a<strong>fr</strong>icain desproduits forestiers, parallèlement à l’augmentationdes parts sur le marché international;• le rôle que les organisations régionales telles quel’OAB, la Conférence des Ministres en chargedes forêts d'A<strong>fr</strong>ique Centrale (COMIFAC), laCEMAC et la CEDEAO ont à jouer dans ledéveloppement d'une approche régionale dansle secteur de l’industrie forestière;• la valorisation des opportunités d’affairesoffertes par le Nouveau partenariat pourle développement en A<strong>fr</strong>ique (NEPAD)dans les industries de transformation des bois.26


OABRecommandations stratégiques1 Développer une base durable des ressourcesforestières et sécuriser les approvisionnementsen matière première:a. promouvoir l'aménagement forestier;b. promouvoir les reboisements et une meilleurevalorisation des bois de plantation dans desemplacements stratégiques permettant desinvestissements en vue de la transformationplus poussée en aval; etc. favoriser les échanges de matières premièresentre les pays membres producteurs et les paysa<strong>fr</strong>icains déficitaires en ressources forestières.2 Promouvoir des politiques et réglementsincitatifs:a.charte des investissements:i. accroissement des investissements;ii. transfert de technologies;b. plans directeurs nationauxd’industrialisation; etc.schéma directeur de la transformation pluspoussée.3 Renforcer les capacités institutionnelles:a.renforcer les capacités humaines et lesressources financières des administrationschargées de l’industrie, du commerceet des forêts;b. améliorer la coordination entre lesadministrations chargées des forêtset celles de l’industrie, du commerceet des investissements;c. prévoir des formations pour le personneldes administrations et des entreprises; etd. appuyer la mise en place d'organismesspécialisés en matière de développementdes industries forestières.4 Développer les marchés a<strong>fr</strong>icains intérieurset régionaux et les marchés internationauxdes bois a<strong>fr</strong>icains en:a. encourageant l’utilisation du boisdans les marchés publics a<strong>fr</strong>icains;b. élaborant des politiques pour lapromotion des exportations de PTPPB;c. éliminant ou abaissant les barrièresinter-régionales aux échanges; etd.encourageant l'utilisation desessences moins connues.5 Veiller à ce que les capacités de la premièretransformation soient adaptées à la possibilitéde production des forêts.6 Promouvoir et développer les petites etmoyennes entreprises de transformationdu bois et le secteur informel.27


OAB66 Plan d'action stratégiqueLe développement de la transformation plus pousséedes bois dans les pays membres de l’OAB est possible.Il sera fondé sur l’aménagement durable desressources forestières, la fabrication de produits dequalité répondant aux besoins des consommateursnationaux et internationaux, l’installation d’untissu industriel diversifié et plus performant. Il seraconcrétisé par l’adoption et la mise en œuvre d’unPlan d'action stratégique portant sur une périodede dix ans (2004 – 2013) en s’appuyant sur lesexpériences passées et récentes et sur les optionsprises par certains pays ainsi que sur les actions prévuespar certains pays dans le cadre d'organisations etd'initiatives régionales et internationales (par ex.OAB, OIBT, COMIFAC, NEPAD). Il s’agira decoupler la gestion durable des ressources forestièresavec une meilleure valorisation des produits forestiers.Les activités stratégiques proposées, qui doiventsous-tendre la transformation plus poussée desbois en A<strong>fr</strong>ique, s’articulent autour des domainesou objectifs suivants:• développer une base durable des ressourcesforestières et sécuriser les approvisionnementsen matière première;• promouvoir des politiques et réglementationsincitatives;• renforcer les capacités institutionnelles etdévelopper les ressources humaines nécessairespour répondre au besoin d’industrialisationde la filière bois;• développer les marchés intérieurset internationaux des bois a<strong>fr</strong>icains;• veiller à ce que les capacités de premièretransformation soient adaptées au potentielde production des forêts;• promouvoir et développer les petites etmoyennes entreprises de transformationdu bois et le secteur informel.Ces différents objectifs devraient être atteints grâceà la mise en œuvre des stratégies et activités détailléesdans le tableau 11. Pour chaque activité, uneéchéance de réalisation est proposée, soit courtterme (1 à 2 ans), court à moyen terme (1 à 4 ans),moyen terme (4 ans), moyen à long terme (4 à 10 ans)et long terme (au-delà de 10 ans). Les responsablesde l’exécution des activités ont aussi été identifiés.28


OABTableau 11 Objectifs, stratégies, activités et cadre temporelAménagement d'une base durable de ressources forestières et sécurisation d’un approvisionnement durable1 Mettre en œuvre les plans 1.1 Elaborer les plans d’aménagements pour les forêts 1.1.1 Réaliser des inventaires de reconnaissance court à moyen terme Etat, privéd’aménagement de production1.1.2 Réaliser des inventaires d’aménagement court terme Etat, privé1.1.3 Faire le zonage du territoire court à moyen terme Etat, privé, partenaires1.1.4 Mettre à disposition des plans d’aménagement approuvés moyen terme Privé, Etat1.2 Appliquer les plans d’aménagement forestiers 1.2.1 Exploiter les concessions conformément aux plans court à moyen terme Privé, Etatd’aménagement approuvés1.2.2 Procéder au contrôle et au suivi-évaluation des court terme Etat, privéplans d’aménagement2 Diversifier les sources 2.1 Développer les plantations et mieux valoriser 2.1.1 Réviser les dispositions législatives relatives au régime foncier court à moyen terme Etatd’approvisionnement les bois de ligniculture marquant l’appartenance aux Etats des zones de reboisementet de plantations2.1.2 Identifier les essences de reboisement ou de plantation court à moyen terme Etat, privé, bailleursde fonds, OIBT2.1.3 Développer des techniques sylvicoles appropriées court à moyen terme Etat, privé, OIBT2.2 Promouvoir le développement des marchés de bois 2.2.1 Mettre en place des organismes de régulation et de contrôle court à moyen terme Etat, CEMAC, OABnationaux et régionaux de l’of<strong>fr</strong>e et de la demande en bois au niveau des Etats2.2.2 Mettre en place des initiatives inter-Etats de commerce des bois court terme Etat, OAB, COMIFAC3 Améliorer la productivité 3.1 Promouvoir les essences moins connues 3.1.1 Constituer une banque de données sur les propriétés court terme Etat, privé, OIBT,des forêts technologiques des essences concernées OAB3.1.2 Conduire des essais technologiques sur les essences à promouvoir court à moyen terme Etat, OIBT, bailleursde fonds3.1.3 Organiser des manifestations à caractère promotionnel court terme Etat, OAB, OIBT(foire, expositions)3.2 Développer l'utilisation des résidus de l’exploitation forestière 3.2.1 Organiser l’activité au profit des PME nationales court terme Etat, privé, OIBT, OAB3.3 Améliorer les techniques d’abattage 3.3.1 Appliquer des techniques d’abattage appropriées court à moyen terme Privé, OAB, OIBTVeiller à ce que les capacités de transformation plus poussée soient adaptées au potentiel de production des forêts4 Veiller à ce que les capacités 4.1 Maîtriser l’expansion des capacités 4.1.1 Faire des audits techniques des industries installées court terme Etat, OAB, OIBTde transformation soient de transformation primaire 4.1.2 Subordonner l’implantation ou l’extension des unités court terme Etatadaptées au potentiel de de transformation à une autorisation de l’administrationproduction des forêts en charge des forêts4.2 Fixer le niveau de prélèvement durable de la ressource 4.21 Mettre en place un observatoire de suivi de l’activité court terme Etat, OAB, CEMAC,au niveau des Etats industrielle aux niveaux national et régional OIBT29


OABTableau 11 (suite)Développement des ressources humaines nécessaires aux besoins d’industrialisation de la filière bois5 Adapter la formation initiale 5.1 Recenser les capacités de formation existant dans la 5.1.1 Evaluer les besoins en formation court terme Etat, privé, FAO,aux besoins de l’industrialisation région en matière de transformation plus poussée du bois. UICN, etc.5.1.2 Evaluer les in<strong>fr</strong>astructures existantes court terme Etat, privé, FAO,UICN, etc.5.1.3 Evaluer les besoins en personnel enseignant court terme Etat, privé, FAO,UICN, etc.5.1.4 Evaluer les programmes de formation actuels court terme Etat, privé, FAO,UICN, etc.5.1.5 Evaluer les supports didactiques court terme Etat, privé, FAO,UICN, etc.5.1.6 Evaluer les financements alloués à la formation court terme Etat, privé, FAO,UICN, etc.5.2 Elaborer un plan d’action régional de formation à la 5.2.1 Organiser un atelier régional pour identifier les axes court terme Etat, OIBT, UICN,transformation plus poussée du bois : technologie et industrie stratégiques et la méthodologie (en veillant à ce qu’il soit COMIFACdu bois, commercialisation et gestion des industries adapté à l’ensemble des acteurs du plan d’action qui sera élaboré)5.2.2 Elaborer le projet de plan d’action régional de formation court terme Etat, privé, ONGà la transformation plus poussée du bois5.2.3 Approuver le projet de plan d’action régional de formation court à moyen terme Etat, privéà la transformation plus poussée du bois5.2.4 Mettre en place un mécanisme de suivi du plan d’action régional court à moyen terme Etat, OAB, OIBT,de formation à la transformation plus poussée du bois (création OIBT, privéau sein de l’OAB d’une Unité chargée de la formation/durenforcement des capacités de coordination de l’OAB enmatière de formation et d’information)5.3 Mettre en œuvre le plan d'action régional de formation 5.3.1 Développer un mécanisme de financement novateur et court à moyen terme Etat, privé,pour la transformation plus poussée du bois durable destiné à soutenir la formation à la transformation bailleurs de fondsplus poussée du bois5.3.2 Réaliser les activités prévues dans le plan d'action régional court à moyen terme Etat, privé, ONGde formation à la transformation plus poussée du bois5.3.3 Organiser le suivi, l’évaluation et l’adaptation du plan régional long terme Etat, privé, OIBT,de formation à la transformation plus poussée du bois OAB, UICN5.3.4 Mettre en place un système d’information sur la formation court à moyen terme OAB, OIBT, Etat,continue Etat, privé5.3.5 Promouvoir des partenariats et la coopération entre les acteurs moyen à long terme Etat, privé, OIBT,principaux de la formation industrielle OAB, UICN30


OABTableau 11 (suite)Développement des ressources humaines nécessaires aux besoins d’industrialisation de la filière bois6 Assurer la formation continue 6.1 Mettre en place un système d’information sur 6.1.1 Créer une page sur un des sites web existants court terme OAB, OIBTdu personnel travaillant dans la formation continue dans le domaine de la (OAB, OIBT, Ministère des forêts du Gabon, MINEF Cameroun etc.)le secteur public et le secteur transformation plus poussée du boisprivé de la filière boisDéveloppement des marchés des bois a<strong>fr</strong>icains6.1.2 Rassembler des informations sur les possibilités de formation court terme OIBT, privé, Etatcontinue (structures spécialisées en formation, listes d'experts,possibilités de financements, modules disponibles, etc.)6.1.3 Actualiser régulièrement les informations sur la page web court à moyen terme Etat, privé, OAB,OIBT, UICN6.2 Promouvoir des échanges d’expériences à l’échelle 6.2.1 Documenter et diffuser les expériences (publications, vidéos, etc.) court terme Etat, privé,nationale, régionale et internationale OAB, OIBT6.2.2 Organiser des voyages d’étude court à moyen terme Etat, privé, OIBT, OAB6.2.3 Promouvoir les connaissances expertes disponibles court terme Etat, OIBT,dans la sous-région OAB, COMIFAC6.3 Promouvoir des partenariats techniques et financiers 6.3.1 Mettre en place des plates-formes de collaboration entre les court à moyen terme Etat, OAB,entre les structures de formation, les opérateurs différentes parties prenantes aux niveaux national et régional OIBT, COMIFACéconomiques, les administrations publiques et les ONG6.4 Organiser des actions de formation continue au bénéfice 6.4.1 Prévoir des formations aux métiers du bois, de la court à moyen terme Etat, privé, OIBT, OABdu personnel du secteur privé, des administrations commercialisation, de la gestion des industries,publiques et des ONG des PME et des artisanats7 Développer les marchés 7.1 Promouvoir les bois a<strong>fr</strong>icains sur les 7.1.1 Prospecter les marchés porteurs à moyen et long terme ainsi court à moyen terme OAB,OIBT,des bois a<strong>fr</strong>icains marchés internationaux que les niches commerciales Associationtechniqueinternationale desbois tropicaux(ATIBT), Groupementsprofessionnels7.1.2 Diffuser l’information sur l’évolution et les tendances des marchés court à moyen terme OAB, OIBT, ATIBT, Etat7.1.3 Introduire l’éco-étiquetage, la certification et la traçabilité des produits: court à moyen terme Etat, OIBT,OAB– établir un groupe de travail régional sur la certification pana<strong>fr</strong>icaine; court terme OAB– chercher le financement pour les actions préparatoires à la mise en court terme OABplace de la certification pana<strong>fr</strong>icaine;– établir des groupes de travail nationaux. court terme Etat, partiesprenantes7.1.4 Améliorer l’information et la communication court à moyen terme OIBT, OAB(sites Internet, publications, etc.)31


OABTableau 11 (suite)Développement des marchés des bois a<strong>fr</strong>icains7.2 Développer les marchés locaux 7.2.1 Promouvoir les bois locaux dans les secteurs court à moyen terme Etat, secteur privée,de la construction et du génie civil architectes, ONG7.2.2 Déterminer un quota minimal d’utilisation des bois locaux court à moyen terme Etatdans les marchés publics7.2.3 Promouvoir l'utilisation des bois a<strong>fr</strong>icains dans les établissements court, moyen et Etat, privéet équipements publics long terme7.3 Promouvoir la connaissance et l’utilisation 7.3.1 Caractériser les qualités technologiques des essences court, moyen et Etat, privé,des essences moins connues moins connues long terme institutions derecherche7.3.2 Diffuser les résultats connus actuellement par les court terme Institutionsinstitutions concernées concernées7.3.3 Promouvoir l’utilisation de ces essences court à moyen terme Etat, privé7.3.4 Renforcer les capacités des institutions nationales et régionales court à moyen terme Etats, OAB, OIBTchargées de la promotion des bois7.4 Promouvoir le commerce intra-régional 7.4.1 Améliorer les réseaux de communication et de transport dans la région court à moyen terme Etat7.4.2 Harmoniser les tarifs douaniers des produits ligneux dans la région court à moyen terme Etat, CEMAC, CEDAO7.4.3 Harmoniser et normaliser les termes et les documents relatifs court à moyen terme Etat, CEMAC,au commerce des bois dans la région CEDAO7.4.4 Améliorer la connaissance du potentiel du commerce court à moyen terme OAB, OIBTintra-régional (of<strong>fr</strong>e et demande)7.5 Promouvoir les PME 7.5.1 Réduire les tarifs douaniers et les droits d’importation des moyen à long terme Etat, CEMAC,machines et autres intrants CEDAO7.5.2 Encourager la création de coopératives et de réseaux de PME court à moyen terme Etat, privépour faciliter l’accès aux financements bancaires. Fournir uneassistance technique aux promoteurs de PME dans laconquête des marchés internationaux7.5.3 Créer les conditions appropriées pour le développement des PME; court à moyen terme Etatdéfinir, cibler et mettre en oeuvre des moyens d'action pertinents7.5.4 Harmoniser les spécifications et les qualités des produits entre court à moyen terme Institutionsles PME en vue de l’accès au marché international spécialisées de l’Etat32


OABTableau 11 (suite)Promotion de politiques et réglementations incitatives8 Promouvoir et développer 8.1 Assurer l’insertion du secteur informel 8.1.1 Elaborer, adopter et vulgariser une législation adaptée court terme Etatles PME et l’artisanat du bois aux PME et aux artisanats8.1.2 Encourager la mise en place de groupements d’artisans court terme Etat, privé8.1.3 Créer un système d’informations sur les PME et les artisanats court terme Etat, Privéde la filière bois (y compris un répertoire des PME et artisansexerçant dans le domaine de la transformation du bois)8.2 Renforcer les capacités techniques et managériales 8.2.1 Evaluer les besoins en renforcement des capacités des court terme Etat, OIBT, OAB,des PME et des artisanats du bois PME et des artisanats privé, partenaires8.2.3 Créer une structure d’assistance technique, managériale court à moyen terme OIBT, Etat,et de recherche de financement CDI, OAB8.2.4 Encourager les échanges d’expériences au sein des PME court terme Association deset des artisanats industries forestièresa<strong>fr</strong>icaines (IFIA),OIBT, OAB, bailleursde fonds, Etat9- Créer un climat sain et 9.1 Prendre des mesures incitatives en faveur 9.1.1 Réaliser des études en vue de définir une fiscalité incitative court terme Etat, bailleurspropice à l’investissement de la transformation plus poussée des bois en faveur de la transformation plus poussée des bois. de fonds, OIBT,dans le domaine de la OAB, COMIFACtransformation des bois9.1.2 Définir et mettre en œuvre des critères pour l’harmonisation court à moyen terme Etat, privé,des mesures fiscales OAB, OIBT,9.1.3 Mettre en place des crédits adaptés aux activités court terme Etat, privé,de transformation des bois. bailleurs de fonds9.1.4 Créer des zones <strong>fr</strong>anches industrielles court terme Etat9.1.5 Promouvoir la valorisation des sous-produits court terme Etat, privé, OIBT,OAB, IFIA9.1.6 Faciliter les procédures administratives relatives à l’implantation court terme Etatdes entreprises9.2 Mettre en place des mécanismes de financement 9.2.1 Mettre en place, auprès des institutions de financement, court terme Etat, bailleursadaptés à la transformation plus poussée des bois des lignes de crédits ciblées pour la transformation plus de fondspoussée des bois9.2.2 Appuyer l’acquisition des équipements à des taux préférentiels court terme Etatpar l'intermédiaire des banques de développement OAB9.2.3 Etablir des partenariats et parrainages entre les court terme Etat, privé,opérateurs économiques OIBT, ATIBT, IFIA33


OABTableau 11 (suite)Promotion de politiques et réglementations incitatives9.3 Promouvoir des financements de types nouveaux 9.3.1 Ratifier les conventions liées aux nouveaux types de financement. court terme Etat9.3.2 Vulgariser les procédures en vue d’adopter des instruments court à moyen terme Privé, OIBT,novateurs adaptés à la réalisation des activités forestières ATIBT, OAB9.3.3 Réaliser des études de faisabilité sur les mécanismes de court à moyen terme Etat, privé,financement novateurs partenaires, OIBT,10 Consolider et maîtriser 10.1 Augmenter de manière significative le taux 10.1.1 Respecter rigoureusement les quotas minimaux de transformation court terme Etat, privéles activités de transformation de transformation locale des bois10.1.2 Prendre en compte la capacité de transformation et les contrats court terme Etat, privéd’approvisionnement des usines lors de l’octroi des autorisationsde coupe annuelle10.1.3 Limiter les exportations des bois en grumes court terme Etat, privé10.1.4 Accorder la priorité à l’approvisionnement des unitésde transformation court terme Etat, privé10.2 Assurer une valorisation efficace du bois 10.2.1 Intégrer des unités de sciage et de promotion des nouveaux court à moyen terme Privé, OIBT,types de produits ATIBT, OAB10.2.2 Développer des laboratoires de technologie et d’utilisation des bois moyen à long terme Privé, OIBT,ATIBT, OAB10.3 Promouvoir la recherche-développement sur la 10.3.1 Faciliter les procédures administratives relatives à l'installation court à moyen terme Etat, privévalorisation des produits forestiers d'institutions de recherche-développementPromouvoir et développer les PME et moderniser les industries artisanales du bois11 Promouvoir et développer 11.1 Mettre en place des mécanismes pour le financement 11.1.1 Faire un diagnostic des PME et des unités artisanales court terme Etat, privéles PME et moderniser les des PME et de l’artisanat en vue d'accroître leur du secteur boisindustries artisanales du bois compétitivité11.2 Inciter à l’investissement dans les PME et l’artisanat 11.2.1 Réduire les tarifs douaniers applicables aux importatios court terme Etat, privéen vue d’accroître leur compétitivité. de matériel d’équipement.11.2.2 Réduire les tarifs douaniers applicables aux exportations court terme Etatdes produits transformés11.2.3 Appuyer l’acquisition des équipements des PME et des artisanats court à moyen terme Etat, privéà des taux préférentiels par l’intermédiaire des banques dedéveloppement et autres organismes de financement11.3 Promouvoir l’investissement national dans le domaine 11.3.1 Faciliter l’accès aux lignes de crédit aux opérateurs court à moyen terme Etat, privéde la transformation plus poussée des bois nationaux pour la création des PME34


OABEléments de la stratégieCertains éléments de la stratégie sont examinés plusen détail ci-dessous.Sécurisation de l’approvisionnementdurable des unités de transformationAprès la stabilité politique comme critère deconfiance quant au climat de l’investissement,les industriels recherchent prioritairement lasécurité des approvisionnements en bois. Lecouplage forêt/usine a été encouragé dans tousles pays membres de l’OAB. L’enjeu aujourd’huiest de veiller à ce que les capacités de transformationsoient adaptées aux potentialités des ressourcesforestières. La stratégie proposée est axée sur:• la promotion de l’aménagement forestierdurable en encourageant l'adoption généraliséede plans d’aménagement;• la promotion de l’utilisation des essencesmoins connues;• le développement des importations de boisbruts et sciages pour approvisionner les paysdéficitaires en bois ou à surcapacité industrielle;• l’introduction de procédures d’octroi deconcessions forestières en tenant comptedes usines installées; et• l’audit technique des industries installées.Aménagement forestier durableLa stratégie vise à promouvoir l’aménagementforestier durable, en tant qu’outil et non commeobjectif, ce qui peut être réalisé en adoptant lesprincipales orientations suivantes:• une meilleure connaissance des ressourcesforestières en procédant à des inventaires multiressources,comme un préalable important auxactivités d’aménagement forestier;• l’impérieuse nécessité de procéder au zonagedu territoire et de définir un domaine forestierpermanent et à usage multiple; et• la valorisation et l’utilisation des produitsforestiers ligneux et non ligneux.Approvisionnement extérieuret rôle des produits de lignicultureLa fabrication des produits avec les matièrespremières extérieures est à envisager dans lespays qui ont installé de grandes capacités pour latransformation plus poussée (Ghana, Côte d’Ivoire,Nigéria, Cameroun). L'approvisionnement del'extérieur vient combler les déficits intérieursen matières premières.Les forêts artificielles sont considérées comme unesource de bois d'industrie venant compléter celledes forêts naturelles tropicales mais il en existemalheureusement peu en A<strong>fr</strong>ique. Une stratégievisant à promouvoir les reboisements industrielsprivés en essences de bois d’industrie, tout envalorisant les plantations établies, devrait êtremise en œuvre.Elaboration des politiquesLes orientations de chaque pays devraient prévoir:• une politique rigoureuse pour soutenirl'acquisition à long terme des matières premièreset la transformation plus poussée, au lieu de lesréglementer par des lois complexes et desrestrictions spéciales;• des concessions fiscales ou incitations fiscalessimilaires;• une réglementation appropriée des exportations;• des zones de libre échange (pour les exportations)bénéficiant de conditions correspondant aucycle de planification des investisseurs;• la réduction des tarifs à l'importation desmatières premières et des équipements;• le renforcement du cadre institutionnel desoutien aux industries (associations, institutsde recherche, agences de promotion desexportations, normalisation, etc.); et• l’organisation d’une grande partie du secteurinformel et son intégration au secteur formel.Politiques d'exportation des grumesL'interdiction des grumes à l'exportation oule découragement de cette pratique par de fortstaux d'impôts est le premier pas significatif versle développement de la transformation primaireet plus poussée.Les interdictions totales ou partielles d'exporterdes grumes sont en vigueur dans plusieurs pays,notamment au Ghana, en Côte d'Ivoire et auCameroun, et en phase de l'être dans d'autres, àsavoir en RCA, au Gabon et au Congo. Dès lorsque la transformation primaire est obligatoire, laseconde étape devrait être de limiter, taxer ou interdirel'exportation des grumes et du bois scié séché à l'airou non séché des espèces concernées. Différentstypes de quotas sont applicables dans ce domaine.35


OABPolitiques fiscalesAppliqués plus rigoureusement, les régimes fiscauxexistants pourraient rapporter aux gouvernementsdes revenus beaucoup plus substantiels. Dans cesconditions, l’objectif de transformation pluspoussée pourrait justifier les mesures suivantes:• dégrèvement pour les nouvelles entreprises;• réduction ou suppression des droits de douanesur les importations d’équipements;• exemption des taxes sur les produitsde la transformation plus poussée; et• taxation dégressive en fonction du degréde transformation, du niveau de la valeurajoutée et des rendements matières.Politique industrielleDans le contexte des politiques industrielles, lastratégie consiste à proposer une approche sectorielleà traduire dans les plans directeurs d’industrialisationde la filière bois qui seraient élaborés et mis en œuvredans tous les pays comme base de la stratégie dedéveloppement de la transformation plus poussée.De telles stratégies ont été développées dans certainspays (Gabon, Cameroun). Il est proposé de lesactualiser et de mieux les cibler sur latransformation plus poussée.Avant de procéder au développement de l’industriede transformation plus poussée, il est nécessaired'instituer des mesures de politique industrielleliées à l'amélioration des in<strong>fr</strong>astructures detransport, de communication et d'information,de même qu’aux services d’utilité publique.Il serait possible d'accroître les investissements dansla transformation plus poussée en créant des sociétésindustrielles en coentreprise (souvent identiques àcelles des exploitants forestiers) ou des partenariatsentre sociétés morales ou physiques nationales etinternationales.Au plan réglementaire, l’utilisation des bois dansles bâtiments administratifs devrait devenir uneconditionnalité dans l’adjudication des marchésde construction d’immeubles publics, et desincitations économiques pourraient protéger lesmarchés des bois contre les matériaux concurrentscomme le PVC, l’aluminium et le béton.Renforcement des capacités institutionnellesLes capacités des parties prenantes (administrations,secteur privé et populations) sont insuffisantes danstous les pays membres. Les domaines de capacité àrenforcer concernent entre autres: la création destructures d’appui, la formation, le financement,la planification et la gestion des industries.Il est proposé de créer des unités de soutien destinéesà aider les entreprises de la transformation pluspoussée ou à renforcer la qualité des services existantsdans les ministères chargés du développementindustriel dans chaque pays, si ces unités n'existentpas encore. Les unités devraient rassembler toutesles informations administratives, financières et fiscalesnécessaires pour le démarrage d'une activité detransformation plus poussée, ainsi que lesinformations relatives au commerce.Dans le domaine de la promotion commerciale,les unités de soutien pourraient travailler ensemblepar delà les <strong>fr</strong>ontières et développer des liens étroitsavec les organisations internationales, les agencesgouvernementales et les associations patronaleslocales. Le premier pas souhaité en la matièreserait de préparer un lot d'informations pour lesexportateurs éventuels. Ces informations pourraientcomprendre un "guide des exportations" qui devraitêtre élaboré sur une base commune incluantl'ensemble des produits et des pays producteurs. Aubesoin, ce guide pourrait contenir des informationsrelatives aux pays, aux espèces de bois et aux produitsfinals. Il pourrait aussi inclure des références à despratiques commerciales ainsi qu’à des modèles etaux caracteristiques des principaux produits.Les informations, qui devraient être mises à jourselon l’évolution du commerce international desproduits de transformation plus poussée, devraientindiquer, par exemple:• les principales foires commercialesinternationales, par produit;• les principaux importateurs/distributeurs/acheteurs, par produit;• les principales institutions internationalesengagées dans le commerce des produitsde transformation plus poussée;• les institutions et les procédures de certification;• une liste de modèles pertinents; et• des fiches de données de promotionsur des modèles de produits.36


OABDes campagnes publicitaires communes pourraientensuite être conçues entre les pays d'A<strong>fr</strong>ique tropicaleet les plus grands marchés. Les chaînes de distributionsur les marchés nationaux, régionaux ou hors ducontinent pourraient être intégrées.Développement des ressources humainesnécessaires pour répondre aux besoins del'industrie de transformation plus pousséedes boisLa formation devrait être considérée comme unepriorité, car elle est indispensable au décollageindustriel.Pour atteindre les objectifs de la transformationplus poussée, la formation devrait comporter aumoins deux volets: la formation initiale ou formelledispensée par l’intermédiaire des filières classiques,et la formation des ouvriers et techniciens.Former pour quelles activités industrielles ?A part la fabrication de panneaux, les principalesactivités industrielles de la transformation pluspoussée sont aujourd’hui les fabrications de prédébitset produits semi-finis, carrelets et produitslamellés-collés, pièces de menuiserie, moulures,parquets et <strong>fr</strong>ises, meubles d’intérieur et d’extérieur.Parmi les problèmes techniques récurrents dans lesindustries a<strong>fr</strong>icaines de transformation plus poussée,on peut retenir: le séchage, le rendement matière, laproductivité, la gestion de la qualité et la conceptiondes produits.Ces points recouvrent une longue suite de diversproblèmes ponctuels que l’on doit considérerséparément mais qu’on ne peut envisager derésoudre sans programmes de formation. Il existeun écart sensible entre le niveau et la qualité déclarésde certaines formations dispensées et l’évaluationpratique qu’en font les industriels employeurs.Quels types de formation ?Les formations peuvent être classées selon troisgrandes orientations, indispensables etcomplémentaires:1. la connaissance et la préparation du matériaubois (anatomie, conditionnement, utilisationdes essences moins connues);2.les métiers spécifiques de la transformationdu bois (réglage et conduite des machines,affûtage, classement);3.les métiers génériques industriels (organisationet gestion de la production, maintenance,informatique).Les besoins diffèrent selon les industries, les sites etles pays. Il est donc nécessaire d’examiner les besoinsen tenant compte des divers stades de développementdes industries et du tissu social et éducatif environnant.Les exigences touchent tous les niveaux et vontde l’initiation à l’environnement professionnel/industriel, à la formation d’ouvriers spécialisés,puis de techniciens, techniciens supérieurs,ingénieurs et gestionnaires.Selon le niveau et le type de formation, il faut aussitenir compte de la distribution géographique desformations. La coopération régionale et sous-régionaleentre les différents partenaires permettrait d’instaurerdes formations spécialisées dans certains pays.La stratégie proposée consiste à:– appuyer l’organisation des artisans dubois en coopératives et groupements;– renforcer ces artisans dans le cadrede groupements professionnels; et– faciliter le transfert de technologie en faveurde ces petits producteurs.Avec quels partenaires ?Un large éventail des partenaires pourrait et devraitêtre impliqué dans ces activités:• les syndicats et organisations professionnelles,par exemple le Groupement des industries dubois du Cameroun, l'OAB, le Syndicat desproducteurs industriels du bois de Côte d'Ivoire(SPIB), le Syndicat des producteurs de bois etindustriels du bois du Gabon (SYNFOGA),le Ghana's Forestry Product Inspection Bureau,le FAWAG, l'IFIA, etc.;• les organisations internationales du secteurforêt-bois: OIBT, OAB, ATIBT, COMIFAC etc.;• les fabricants et fournisseurs d’équipementindustriel;• les ministères concernés (par ex. industrie, bois,forêts, développement industriel, environnement);• les établissements d’enseignement tels que l'Ecolenationale des eaux et forêts du Gabon (ENEF),le Centre régional d'enseignement spécialiséen agriculture (CRESA), le Centre pluridisciplinairede bilans (CPB), le Wood IndustriesTraining Centre du Ghana (WITC), etc.;37


OAB• les principaux acteurs institutionnels: AgenceFrançaise de Développement, Délégations àla Commission européenne, le Centre pourle développement de l'entreprise (CDE), lesservices de coopération chargés de la forêt et del’environnement, la Banque mondiale, etc.; et• les principales ONG et associations oeuvrantdans le secteur des bois : WWF, GTZ,l'Association pour le droit à l'initiativeéconomique (ADIE).Développement des marchés a<strong>fr</strong>icains des boisL’existence d’un marché intérieur important estune condition de base pour les investissementsdans la transformation plus poussée. En A<strong>fr</strong>ique,le problème du marché local relève davantage dufaible pouvoir d’achat des consommateurs que de ladémographie. L'essentiel de la demande urbaine demasse est aujourd’hui satisfaite par une productionde faible qualité. A cet égard, la stratégie consiste à:– améliorer l’information sur le marché;– promouvoir l’utilisation du matériau bois dansles secteurs de la construction et du génie civil; et– promouvoir le développement de partenariatsstratégiques.La collecte des informations extérieures au paysdevrait se faire par des organismes comme l’OAB etl’OIBT, qui ont une solide expérience de la filièrebois. A cet effet, l’OAB pourrait publier le calendrierdes forums, foires et expositions organisés à traversle monde sur la promotion des PTPPB. De même,les ambassades des pays, les opérateurs privés, lesONG et autres associations intéressées pourraientjouer un rôle essentiel.Au niveau national, il est important de constituerun marché de consommation des produits detransformation plus poussée semblable aux marchésinternationaux (Europe, Amérique du Nord). Il estnécessaire, pour ce faire, de sensibiliser les populationset de les ouvrir à des utilisations de la ressourcebois autres que celles qui leur étaient connuestraditionnellement.Aux niveaux régional et international, il conviendraitde conclure des accords de partenariat entre lesentreprises des pays consommateurs ou desfournisseurs de technologie, et les producteursa<strong>fr</strong>icains et de développer également une coopérationSud-Sud pour intensifier le commerce des bois detransformation plus poussée.Avec le soutien des partenaires et d’organismesinternationaux, les gouvernements devraientencourager le développement de moyens decommunication appropriés et appuyer la formulationd’un cadre législatif et réglementaire, la mise enplace d’une stratégie en matière d’industrialisationde la filière bois et le financement de projets dedéveloppement en matière de transformation pluspoussée du bois.Transfert de technologieLe transfert de technologie s’applique à la fois auxmatériels et aux procédés liés à la transformationde la matière première. Les actions pour la mise enplace d’un transfert de technologie devraient êtremenées conjointement par les producteurs, lesfabricants de machines et les centres de recherche(par ex. CIRAD-Forêt, centres techniques du boiset centres des métiers du bois).Les stratégies préconisées sont:– l’adaptation des équipements à la matièrepremière. C’est ainsi que les pays asiatiquesont effectué des révolutions technologiquesimportantes permettant aux industriels des’adapter aux nouvelles caractéristiques du bois;– la réduction des rebuts dès la forêt et ensuitetout au long du processus de transformation;– la récupération des rebuts en forêt pour desutilisations spécifiques; et– l’utilisation accrue des rebuts par valorisationassociée ou co-valorisation des déchets etdes sous-produits au niveau des structuresindustrielles et co-génération d’énergie(thermique/électrique) pour assurer lefonctionnement de chaudières par exemple.Recommandations spécifiquesLes recommandations ci-après s’adressent auxgouvernements, à l’OIBT et à l’OAB, et auxindustries forestières et aux organisations ducommerce.GouvernementsLa transformation plus poussée gagnerait si lesconditions suivantes étaient remplies:• stabilité socio-politique et macroéconomiquecomme condition préalable aux investissements;38


OAB• formulation et mise en œuvre de stratégiesnationales d’exportation et de programmeset plans directeurs de promotion de latransformation plus poussée;• intégration des deuxième et troisièmetransformations dans le secteur informel;• fiscalité préférentielle sur les opérationsde transformation plus poussée ;• amélioration des in<strong>fr</strong>astructures de communicationet des services d'utilité (électricité, eau, etc.)pour répondre aux besoins des industriesde la transformation plus poussée;• application effective des quotas et autresmesures d’interdiction d’exportation des bois,lorsqu'ils sont applicables et justifiés du pointde vue économique; et• mise en place d'investissements cibléset de fonds de garantie pour les PME.OIBT et OABL’appui de l’OIBT pourrait être envisagé dans lesdomaines et aux niveaux suivants:Au niveau international et dans le domaine del’information sur les marchés et de la promotiondes exportations:• fournir des informations à jour sur les marchés,les prix et la qualité des principaux PTPPB ainsique sur les marchés finals, y compris ceux de larégion a<strong>fr</strong>icaine;• organiser des séminaires internationaux etrégionaux sur des aspects pertinents de latransformation plus poussée (technologie,marchés, politiques); et• appuyer des initiatives visant à promouvoirl’utilisation accrue des essences moins connues.Au niveau national,• Encourager la coordination et la coopérationentre les industries et les organisations nationalesimpliquées dans le développement de latransformation plus poussée;• améliorer l'échange d'informations entreles agences gouvernementales, les industriesforestières et les intermédiaires du marché surtous les aspects de la transformation plus poussée;• appuyer la production des rapports nationauxsur la situation de la transformation pluspoussée et ses perspectives de développement;• appuyer la formulation de stratégies nationalesen matière d’industrialisation et de promotiondes exportations;• aider à la mise en place de programmes deformation adaptés à l’industrie forestière; et• soutenir les programmes d’appui audéveloppement des PME et à l’organisation deréseaux de transformateurs nationaux en vued’une meilleure compétitivité à l’exportation.Au niveau des entreprises,• appuyer l’élaboration et la mise en œuvredes plans d’aménagement;• encourager le secteur privé à participer à laformulation des stratégies et des plans dedéveloppement sectoriel de la transformationplus poussée; et• améliorer l’accès et les connaissances en matièrede technologies relatives à la transformation àvaleur ajoutée et aux marchés.Industries forestières et associations d’entreprises,• contribuer à l’amélioration et à la valorisationde l’image de marque des entreprises detransformation;• aider les industriels et leurs associations àpromouvoir leurs intérêts, notamment pardes négociations avec les gouvernements;• promouvoir l’application des conditions etnormes de qualité applicables aux produits àvaleur ajoutée sur les marchés internationaux; et• renforcer les ressources humaines et les effortsde recherche/développement.39


OAB77 Suivi du plan d’actionNiveau nationalA partir du plan d'action régional, chaque paysélaborera un plan national conformément aux axesd’intervention prioritaires définis au niveau régional,en particulier ceux qui figurent dans le tableau 11.Le plan stratégique national devrait être évaluérégulièrement par un Comité chargé de suivre/évaluerla mise en œuvre de cette stratégie. Un point focalsera responsable de ce comité et travaillera encollaboration le Directeur technique de l’OABchargé de l’industrialisation.Des bases de données seront progressivementconstruites afin de permettre une actualisationrapide de la situation dans chaque pays.Niveau régionalLe suivi et l’évaluation de la mise en œuvre desplans d'action stratégiques seront assurés dans lecadre des conférences de l’OAB. Il est proposéqu’un point à l’ordre du jour de la Conférence desMinistres de l’OAB soit consacré systématiquementà la revue de l’état d’avancement de la transformationplus poussée dans les pays membres. A cet effet,il sera demandé à chaque pays de préparer, avantchaque conférence, un état annuel de la situationet une évaluation de la transformation plus pousséedes bois. Une grille de présentation pourrait êtrepréparée et distribuée par l’OAB aux pays membres.Cette démarche pourrait s’inspirer de l’expérienceacquise dans le domaine de la collecte desstatistiques forestières par l’OAB et l’OIBT.Le succès d’une telle démarche dépendra beaucoupde la collaboration du secteur privé. Les opérateurséconomiques sont la source de nombreusesinformations économiques mais ils sont aussiles principaux acteurs dans la mise en œuvre ducadre réglementaire. Leur contribution volontaireà l’évaluation de la mise en œuvre des stratégiesadoptées permettra de dégager une grande partie del’information nécessaire pour apporter d'éventuellesmodifications au plan.40


OABBibliographieBanque mondiale IDE 1998: Compte rendu etconclusions de la réunion de planification,Bruxelles, 20-23 janvier 1998, CE-DG VIII.Banque mondiale IDE 1998: Compte rendu etconclusions de l’atelier d’analyse politique,Yaoundé, 12-19 mai 1998, CE-DG VIII.Banque mondiale IDE 1998: Compte rendudu voyage d’étude en Amazonie du 18 au30 octobre 1998, CE-DG VIII.Banque mondiale IDE 1998: Compte renduet conclusions de l’atelier de Libreville,mars 1999, CE-DG VIII.Banque mondiale 1991: Forest pricing and concessionpolicies, Managing the high forest of West andCentral A<strong>fr</strong>ica, Technical paper No 143,September 1991.Buttoud, D & Samyn J.M. 1999: Politiqueet planification forestières. Guide pour lafinalisation de l’élaboration, Berne, Suisse.FAO 1994: Politiques et législation, Unasylva,No 175 Vol 44.FAO 1999: Situation des forêts du monde, Rome, Italie.FAO 1997, 1998, 1999, 2000: Annuairedes produits forestiers, Rome, Italie.FAO/<strong>ITTO</strong> 1991: Planing Forest Industries in DevelopingContries, Rome, Italie et Yokohama, Japon.Fomete, N.T. 1997: L’industrie a<strong>fr</strong>icaine des bois :structure, stratégies, politiques. Thèse de doctoratde l’ENGREF, Nancy, France.Fomete, N.T. 2000: Etude en développementindustriel. Rapport d’étude. Projet OIBT PD2/93(F). Aménagement pilote intégré de laforêt de Ngoua 2 Nord Brazzaville, Congo.FORAFRI 1998: La gestion durable des forêtsdenses a<strong>fr</strong>icaines aujourd’hui. Rapport des sessions1, 2, 3 et 4, Libreville, Gabon, octobre 1998.IIED 1997: Private sector forestry: a review ofinstrument for ensuring sustainability,Londres, Royaume-Uni.Imbalo, L. 2000: Rapport sur les produitsforestiers. Programme de partenariatCE – FAO (1998-2000). Brazzaville, Congo.Jaf<strong>fr</strong>e, R, 2001: Transformation plus poussée desbois tropicaux d’A<strong>fr</strong>ique. Document de base dela Conférence OAB/OIBT, Libreville, Gabon.Karsenty, A, 1999: Les instruments économiquesde la forêt tropicale, le cas de l’A<strong>fr</strong>iqueCentrale. Editions Maison-neuve. CIRAD.Koyo, J.P. 1999: Bases pour la mise en cohérence despolitiques et lois forestières des pays d’A<strong>fr</strong>iqueCentrale. UICN, Gland, Suisse.MEF, 1998: Séminaire sur l’industrialisation de lafilière bois congolaise. Pointe-Noire, Congo.Ministère de la Coopération 1993: La compétitivitédes bois d’œuvre a<strong>fr</strong>icains. Paris, France.OAB/OIBT 2001: Première conférence sur latransformation plus poussée des bois enA<strong>fr</strong>ique. Libreville, Gabon.OIBT 2001: Rapport annuel et évaluation de lasituation mondiale des bois, Yokohama, Japon.OIBT inédit. Directives pour le développementd’industries forestières durables. Avant-projetPPD 11/92 (I), Yokohama, Japon.OIBT plusieurs éditions. Rapport sur la situationdes marchés des bois tropicaux, Yokohama, Japon.OIBT/CCI 2002. Tropical timber products:development of further processing in <strong>ITTO</strong>producer countries. Genève, Suisse.UICN 1997: Sustainable Tropical Forest Managementby Private Concessionaires. Gland, Suisse.Rapports des consultants nationaux :Alex Offei 2002: Further processing development:the case of Ghana. Draft report. 20 pages.Ngavoussa 2002: Rapport national pour le Gabon;rapport préparé dans le cadre de la préparationde la deuxième Conférence ministérielle sur latransformation plus poussée en A<strong>fr</strong>ique.Imbalo Lambert 2002: Rapport national pour leCongo; rapport préparé dans le cadre de lapréparation de la deuxième Conférence ministériellesur la transformation plus poussée en A<strong>fr</strong>ique.Kabongo 2002: Rapport national pour laRépublique démocratique du Congo; rapportpréparé dans le cadre de la préparation de ladeuxième Conférence ministérielle sur latransformation plus poussée en A<strong>fr</strong>ique.Semey, C. 2002: Rapport national pour le Cameroun;rapport préparé dans le cadre de la préparationde la deuxième Conférence ministérielle sur latransformation plus poussée en A<strong>fr</strong>ique.Yamke, F. 2003: Rapport national de la Côte d’Ivoire.41


OABAnnexe 1Pays membres de l'OrganisationA<strong>fr</strong>icaine du Bois et de l'Organisationinternationale des bois tropicauxOAB: Angola, Cameroun, Congo, Côte d'Ivoire,Gabon, Ghana, Guinée équatoriale, Libéria,Nigéria, République centra<strong>fr</strong>icaine, Républiquedémocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe,TanzaniePays producteurs a<strong>fr</strong>icains membres de l'OIBT:Cameroun, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Ghana,Libéria, Nigéria, République centra<strong>fr</strong>icaine,République démocratique du Congo, Togo42


OABAnnexe 2Unités de transformation des bois dans les pays a<strong>fr</strong>icainsTableau 1 Nombre d’unités de transformation des bois dans quelques pays a<strong>fr</strong>icains, 1975-2002Scieries Déroulage et tranchage Contreplaqués et panneauxPays 1975 1985 1995 2002 1975 1985 1995 2002 1975 1985 1995 2002Cameroun 58 96 60 64 4 5 5 1 3 4 4 5RCA 10 12 6 nd 2 1 1 nd 1 1 2 ndCongo 15 22 26 nd 4 4 4 nd nd nd 2 ndRDC 50 46 68 50 7 7 6 6 4 4 4 ndGabon 23 20 11 34 4 4 3 8 1 1 3 3Ghana 74 86 100 104 7 7 13 21 5 nd 9 21Nigéria 157 580 1380 nd 4 4 6 nd 4 6 8 ndSource : Compilation à partir de rapports nationaux de 2002 et des statistiques de l'OIBTTableau 2 Répartition des unités de transformation des bois en Côte d’Ivoire, 1998Type de transformation Nombre d’unités Type de transformation Nombre d’unitésSciages <strong>fr</strong>ais 48 Frises à parquets 34Sciages séchés 36 Parquets finis 9Sciages séchés rabotés 28 Moulures lambris 19Placages déroulés 10 Lattes de sauna 12Placages tranchés 5 Manches à outils et tringles à rideaux 18Contreplaqués 7 Portes et fenêtres 13Panneaux plaqués lamellés 1 Meubles et éléments pour meubles 13Panneaux lamellés-collés 5 Menuiserie construction 2Eléments de menuiserie lamellés 8 Traverses de chemin de fer 2Poutres en lamellés-collés 4 TOTAL 261Source: Syndicat des industriels du bois de Côte d’Ivoire 199843


OABAnnexe 3Statistiques sur la production et les exportations de bois et produitsdérivés de quelques pays a<strong>fr</strong>icainsProduction de grumes (x 1000 m 3 )Pays 1997 1998 1999 2000 2001Cameroun 3000 2895 2655 2720 2700RCA 461 530 553 703 750RDC 258 244 170 170 170République du Congo 911 1184 1187 1240 1240Côte d’Ivoire 2054 2245 2222 2500 2500Gabon 3000 2400 3635 3715 3225Ghana 1189 1138 1102 998 1000Production de sciages (x 1000 m 3 )Pays 1997 1998 1999 2000 2001Cameroun 560 589 600 1000 1150RCA 72 91 79 102 150RDC 90 80 70 70 70République du Congo 64 73 74 93 93Côte d’Ivoire 613 623 611 603 600Gabon 26 60 98 88 93Ghana 575 590 454 475 480Production de placages (x 1000 m 3 )Pays 1997 1998 1999 2000 2001Cameroun 61 59 53 70 80RCA 0 0 0 0 0RDC 10 10 1 1 1République du Congo 46 52 19 10 10Côte d’Ivoire 252 274 269 297 300Gabon 20 76 133 91 104Ghana 75 90 150 245 259Production de contreplaqués (x 1000 m 3 )Pays 1997 1998 1999 2000 2001Cameroun 90 89 92 37 35RCA 1 1 2 2 4RDC 10 10 1 1 1République du Congo 3 2 3 1 0Côte d’Ivoire 61 67 59 80 80Gabon 60 115 134 104 109Ghana 65 71 75 90 11444


OABExportations de grumes (x 1000 m 3 )Pays 1997 1998 1999 2000 2001Cameroun 1706 1604 1031 635 381RCA 110 117 154 250 313RDC 64 46 49 16 16République du Congo 478 638 645 757 757Côte d’Ivoire 107 93 105 136 140Gabon 2720 1773 2338 2584 2199Ghana 0 0 0 0 0Exportations de sciages (x 1000 m 3 )Pays 1997 1998 1999 2000 2001Cameroun 356 353 476 850 1 000RCA 48 72 64 66 76RDC 21 19 16 20 20République du Congo 16 47 63 70 70Côte d’Ivoire 493 208 479 460 475Gabon 3 55 69 79 57Ghana 270 253 250 243 240Exportations de placages (x 1000 m 3 )Pays 1997 1998 1999 2000 2001Cameroun 32 41 48 70 60RCA 0 0 0 0 0RDC 5 5 1 0 0République du Congo 37 46 16 3 3Côte d’Ivoire 155 156 153 113 120Gabon 13 40 124 91 104Ghana 66 84 101 111 116Exportations de contreplaqués (x 1000 m 3 )Pays 1997 1998 1999 2000 2001Cameroun 45 41 88 37 35RCA 0 0 1 0 0RDC 0 0 0 0 0République du Congo 3 0 0 0 0Côte d’Ivoire 18 14 22 40 50Gabon 25 57 77 78 87Ghana 26 12 25 47 59Source: Examen annuel et évaluation de la situation mondiale des bois de 2001. OIBT, Yokohama, Japon.45


OABAnnexe 4Principaux fournisseurs de meubles des pays en développementTableau 1 Principaux fournisseurs de meubles des pays en développement aux pays de l’OCDEZone économique d'origine Millons de $EU % part Indice 19991996 1999 1996 1999 (1996=100)Nouvelles économies industrialisées 878,74 879,33 16,4 11,1 100Taïwan (Prov. de Chine) 677,52 681.30 12,6 8,6 101Hong Kong 67,79 109.,82 1,3 1,4 162République de Corée 58,64 49,15 1,1 0,6 84Singapour 74,79 39,06 1,4 0,5 52Autres économies de marché en développement 4.483,54 7.076,04 83,6 88,9 158Chine 987,41 2,214,93 18,4 27,8 224Indonésie 943,44 1,389,26 17,6 17,5 147Malaisie 682,97 913,68 12,7 11,5 134Thaïlande 511,81 603,47 9,5 7,6 118Mexique 342,35 568,29 6,4 7,1 166Philippines 21526 30892 40 39 144Brésil 263,97 273,42 4,9 3,4 104Viet Nam 96,37 208,74 1,8 2,6 217Slovénie 167,08 177,07 3,1 2,2 106Inde 35,95 93,37 0,7 1,2 260Croatie 71,32 60,36 1,3 0,8 85Honduras 20,03 36,47 0,4 0,5 182Egypte 22,48 33,75 0,4 0,4 150Turquie 10,09 30,01 0,2 0,4 297Chili 22,27 29,21 0,4 0,4 131Ghana 3,12 7,26 0,1 0,1 233Autres 84,63 120,61 1,6 1,5 143Total économies de marché en développement 5.362,28 7.955,37 100,0 100,0 148Source: COMTRADE (OSNU)46


OABTableau 2 Principaux fournisseurs de pièces de menuiserie et charpenterie des pays en développementaux pays de l'OCDEZone économique d'origine Million de $EU % part Indice 19991996 1999 1996 1999 (1996=100)Nouvelles économies industrialisées 190,03 137,64 14,3 8,5 72Taïwan (Prov. de Chine) 150,09 94,93 11,3 5,9 63Hong Kong 30,82 35,85 2,3 2,2 116République de Corée 8,25 5,84 0,6 0,4 71Singapour 0,87 1,02 0,1 0,1 117Autres économies de marché en développement 1.135,39 1.473,27 85,7 91,5 130Chine 555,34 852,01 41,9 52,9 153Thaïlande 216,15 231,22 16,3 14,4 107Indonésie 103,34 114,93 7,8 7,1 111Mexique 80,46 111,71 6,1 6,9 139Inde 37,92 43,59 2,9 2,7 115Philippines 56,34 42,78 4,3 2,7 76Malaisie 26,14 17,62 2,0 1,1 67Viet Nam 13,04 14,11 1,0 0,9 108Slovénie 9,35 7,06 0,7 0,4 76Kenya 4,81 5,24 0,4 0,3 109Ghana 1,23 3,22 0,1 0,2 262Brésil 3,46 3,19 0,3 0,2 92Autres 27,81 26,59 2,1 1,7 96Total économies de marché en développement 1.325,42 1.610,91 100,0 100,0 122Source: COMTRADE (OSNU)47


OABAnnexe 5Contraintes au développement de l’industrie forestière identifiées dansquelques pays a<strong>fr</strong>icainsPaysContraintesCamerounContraintes liéesau climat politiqueContraintes techniques • Difficultés d’approvisionnement en qualité et quantité: l’interdiction d'exporter les grumes a entraînéun ‘’boom’’ de l’industrialisation avec risques d'apparition des surcapacités.• De manière générale, les entreprises perçoivent encore l’aménagement forestier comme une contrainteadministrative et, de ce fait, ont pris peu d’initiatives pour sa mise en œuvre sur le terrain.• Insuffisance qualitative et quantitative de matière première pour les usines, faibles promotionet utilisation des essences peu ou moins connues.• La plupart des unités de transformation du bois implantées sont équipées de machines vétustes,voire inadaptées.• Manque cruel de certaines spécialités telles que l’affûtage.• Les contraintes liées à la normalisation: les règles de classement des sciages adoptées par l’OABet introduites au Cameroun en 1990, ne sont pas toujours appliquées par les entrepreneurs.• L’activité industrielle reste cantonnée à la première transformation et l’intégration verticaledes opérations de transformation n’a pas suivi le boom des capacités.• Les entreprises n’emploient pas de cadres forestiers formés, ou commencent juste à les recruter.Contraintes économiques • Coûts du transportet naturelles • Faible disponibilité de mécanismes de financement adaptésContraintes liées aux • Les usines sont mises en place sous la contrainte de la loi, pour obtenir une concession forestière.stratégies des entreprises • L’activité industrielle semble être axée uniquement sur les marchés extérieurs et la quasi totalitéet aux capacités de des produits issus des usines est exportée.l’administration forestière • Absence de marché intérieur formel et organisé du bois en grumes pour l’approvisionnement des usines.• Le marché intérieur des bois transformés reste faible; on note encore une forte importation demeubles et autres articles en bois.• L’insertion des PME nationales dans l’industrie du bois reste marginale et limitée à une multitudede petites entreprises artisanales évoluant de façon dispersée.CongoContraintes liées au Les <strong>fr</strong>équents troubles socio-politiques ont perturbé l’économie nationale et entraîné l’interruption desclimat politique activités industrielles.Contraintes techniques • Méconnaissance des potentialités forestières.• Indisponibilité d’une matière première quantitativement et qualitativement adéquate.• Rendements matière très faibles.• Manque de professionnalisme des exploitants forestiers.• Faibles aptitudes dans les PME.• Faibles in<strong>fr</strong>astructures de transport et de fourniture de services.• Matériel de transformation primaire vétuste et obsolète dans le secteur du sciage.30% seulement des scieries peuvent proposer des spécifications correctes de débit à l’exportation.• Qualité et coût de la main-d’œuvre le plus élevés dans la région, après le Gabon.• Formation professionnelle rudimentaire.Contraintes économiques • Enclavement, distances d’évacuation et faible qualité des prestations de l’association congolaiseet naturellesde transport.• Absence de structures pour le financement des activités de transformation plus poussée.• Marché local très limité.Contraintes liées aux • Stratégies des entreprises forestières visant à sécuriser les sources de matières premières.stratégies des entreprises • Manque de stratégie nationale claire, cohérente et concertée en matière de développementet aux capacités de de l’industrie forestière.l’administration • Insuffisances dans l’application de la législation forestière.chargée des forêts. • Non-respect des taux de transformation.• Répartition inadéquate des capacités de transformation sur le territoire national.• Faiblesse de la fiscalité forestière.48


OABPaysContraintesRépublique démocratique du Congo• Hétérogénéité des forêts qui restreint la gamme des essences destinées à la transformation et diminueles disponibilités de bois.• Eloignement des forêts par rapport aux ports de sortie vers les marchés.• Manque d’in<strong>fr</strong>astructure d’évacuation des bois.• Vétusté des équipements de transformation.• Mauvaise qualité des produits de bois usinés.• Absence de crédits pour le renouvellement des équipements ou la création de nouvelles unitésde transformation.• Logique extractive des exploitants forestiers qui découle de la structure des investissements et de celledu commerce des produits de bois tropicaux a<strong>fr</strong>icains.• Absence d’investissement privé national.• Faibles capacités des ressources humaines.République centra<strong>fr</strong>icaine• Faiblesse des in<strong>fr</strong>astructures et enclavement du pays.• Coûts de transport élevés.• Tissu industriel faible et vétuste.• Marché intérieur très limité.• Faiblesse des investissements et absence d’investissements privés nationaux.• Absence de programme de renforcement des ressources humaines.• Rendement matière faible.• Absence de politique d’intégration intersectorielle au sein des départements ministériels.Côte d’Ivoire• Rareté des matières premières; manque d'essences de qualité.• Prolifération des petites scieries.• Vieillissement de l'in<strong>fr</strong>astructure de première transformation.• Productions secondaire et tertiaire informelles et non organisées.• Manque de matériel technique.• Manque de main-d’œuvre qualifiée.• Conflits socio-politiques.Gabon• Faible récolte et transformation d’une seule essence: plus de 80 % de la récolte totale des boisest constituée d’okoumé, ce qui limite la diversification et la compétitivité des produits.• Etroitesse du marché intérieur.• Fiscalité inadaptée: fiscalité et parafiscalité incontrôlées.• Taxe sur les produits transformés probablement injustifiée par rapport aux objectifs gouvernementaux.• Obsolescence du matériel de transformation.• Coût élevé du transport; réseau routier peu ou pas développé et de très mauvaise qualité, absencede programme routier national.• Gestion désastreuse du <strong>fr</strong>et ferroviaire.• In<strong>fr</strong>astructures portuaires inadéquates.• Insuffisance d’investissements pour le développement du secteur.• Fourniture d’énergie électrique aléatoire, mal répartie et coûteuse.• Coûts élevés du financement à cause des conditions bancaires et financières inadéquates.• Faible capacité de l’Etat à faire respecter la réglementation: les outils et moyens de contrôle fontsouvent défaut, les effectifs de l’administration chargés de la gestion forestière sont souvent limités;faibles crédits alloués à l’administration chargée de la gestion forestière.• Faible taux de transformation intérieure.• Prédominance des industries privées étrangères.• Main-d’œuvre insuffisante et très coûteuse (SMIG de 45.000 FCFA, le salaire moyen varie de80.000 FCFA à 90.000 FCFA dans l’industrie et l’exploitation forestière).Ghana• Difficultés d’approvisionnement des usines en bois.• Faible taux de récupération des bois dans les usines.• Faibles aptitudes et compétences du personnel.• Equipements obsolètes.• Manque d’in<strong>fr</strong>astructures.• Faible accès aux crédits pour le financement de la transformation plus poussée.Nigéria• Très grandes difficultés d’approvisionnement des unités de transformation.• Equipements vieillissant et d’efficacité limitée.• Dispersion des unités de transformation secondaire du bois.49


Organisation A<strong>fr</strong>icaine du BoisBP 1077, Libreville, GabonTel 241–73 2928/73 5143 Fax 241–73 4030 Email oab-gabon@internetgabon.com

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