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www.algerienews.info - www.facebook.com/algerienews.dzDe la géopolitique et de la souverainetéLa légitimité doit revenir au peupleL’ancien prix Nobel et ex-secrétaire d’Etat juif, Henry Kissinger, révèle dans une interview privée et dans un aveuremarquable à New York, repris par Mohieddine Ben Jemaa, ancien journaliste tunisien à la BBC à Londres, ce qui sepasse en ce moment dans le monde et particulièrement au Moyen-Orient. > Lire page 13Al-Qaïda & CoLa pandémie20<strong>12</strong>L’année qui s’achève a connu une recrudescence du terrorismeislamiste qui, désormais, a trouvé au Sahel et dans certainspays arabes les conditions propices pour se propager. Plus quejamais, ce phénomène transfrontalier peut frapper n’ importeoù et à n’importe quel moment. > Pages 2 et 3Erreurs judiciairesPrès de 7 000personnesindemniséesen cinq ans !Six mille huit cent-soixante-trois personnesemprisonnées par erreur et innocentées par desdécisions de justice ont été indemnisées depuis2007, a annoncé hier le premier président de la Coursuprême, Kaddour Beradja. > Page 4Accord à l’arraché sur l’usineRenault en AlgérieLe projet «Raffarin»rehausse la visitede HollandeMaintes fois annoncé mais jamais confirmé, unaccord entre l’Algérie et le constructeur automobilefrançais Renault, a été arraché in extremis,quelques heures avant la visite d’Etat du présidentfrançais en Algérie. > Page 5Elizabeth Moore Aubin,chargée d’affaires commercialesà l’ambassade des Etats-Unisà Alger«ACT est unexemple à suivre»Le partenariat économique entre les partiesaméricaine et algérienne se concrétise par la sortiedu premier tracteur issu de l’entreprise algéroaméricaineAlgérian Tracto Compagny (ACT). Pour lachargée d’affaires commerciales à l’ambassade desEtats-Unis à Alger, Elizabeth Moore Aubin, cetexemple servira à d’autres partenariats qui sont encours ou qui peuvent être réalisés prochainementdans divers domaines.> Page 6Quotidien national - Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong> - N°1390 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 11<strong>12</strong>-7406


2 > A L A U N ELes groupes terroristesdans le mondeAl-Qaïda au Maghrebislamique (Aqmi)Organisation islamiste armée sévissant particulièrementen Algérie. Avant le 25 janvier2007, elle était connue sous le nom de Groupesalafiste pour la prédication et le combat(GSPC). Son affiliation au réseau Al-Qaïdaaurait obtenu l'approbation d’Oussama BenLaden. L'organisation est placée sur la listeofficielle des organisations terroristes desÉtats-Unis, de l'Australie, et de la Russie. Elleest considérée par l'ONU comme proche d'Al-Qaïda et à ce titre sanctionnée par le Conseilde sécurité des Nations unies. Le groupe sefinance grâce à la contrebande d’armes et dedrogue. Il aurait réuni plus de cinquante millionsde dollars cette année.Boko HaramOrganisation terroriste basée au Nigeria.Fondée par Mohamed Yusuf en 2002, l'organisationa pour objectif de faire appliquer strictementla charî'a dans tout le pays. Par ailleurs,le nom de 'Boko Haram' signifie «L'éducationoccidentale est un péché». Le groupe, activementcombattu par les forces armées nigérianes,s'est illustré par une série d’attaquesmeurtrières contre les chrétiens du pays.Prônant un islam radical et rigoriste, l'idéologiedu mouvement s'inspire des Talibansd'Afghanistan, rejetant la modernité et visant àinstaurer la char’ia dans les États au nord dupays.MujaoLe Mouvement pour l'unicité et le jihad enAfrique de l'Ouest issu d'une scission d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) mi-2011 dans le but d'étendre l'insurrection islamistedu Maghreb en Afrique de l'Ouest. Il faitpartie des groupes contrôlant le nord du Mali.En 20<strong>12</strong>, le Mujao a occupé la ville de Gao et yfait appliquer la char’ia. En août 20<strong>12</strong>, cegroupe a revendiqué plusieurs kidnappingsdont celui des diplomates algériens. Débutnovembre 20<strong>12</strong>, une figure emblématique duMujao le quitte en dénonçant le fait que lesmembres du Mujao " n'ont rien de musulman".Le Front al-NosraSon nom arabe Jabhat al-Nosra signifie «Frontde la victoire». Il s'est fait connaître pour lapremière fois en janvier 20<strong>12</strong> dans une vidéooù il promettait le jihad, la guerre sainte enSyrie.Le Front al-Nosra dit représenter les sunniteset veut se débarrasser de «l'ennemi alaouite.Son discours est nettement confessionnel etson but ne serait pas seulement de faire tomberle régime actuel mais d'instaurer en Syrie unEtat islamique. Des chefs présumés du groupe,Maysar Ali Moussa Abdallah al-Joubouri, estun Irakien ayant appartenu à al-Qaïda dansson pays d'origine.Groupe islamiquecombattant marocainC’est une organisation armée islamiste sunniteaffiliée à Al-Qaïda.Son principal fondateur est AbdelkrimMedjati, devenu émir pour le Maghreb etl’Europe après les attentats de Madrid; SaâdHoussaïni serait son chef militaire, selon lesservices secrets marocains. Il est lié aux autresgroupes islamiques salafistes maghrébins. Unautre membre influent du groupe serait uncertain Mohamed Moumou, également connusous le nom d'Abou Qaswarah, mort en Iraken 2008.L'organisation est placée sur la liste officielledes organisations terroristes des États-Unisd'Amérique et du Royaume-Uni. Elle estconsidérée par l'ONU comme proche d'Al-Qaïda et à ce titre sanctionnée par le Conseilde sécurité des Nations unies.Après la mort de Ben LadenLa seconde vie d’Al-QaïdaLa mort du numéro un de l’organisation terroriste internationale dénommée«Al Qaïda» a été perçue comme une victoire de la Maison-Blanche contre l’ennemijuré des Etats-Unis.Cette prouesse a été utiliséea postérioricomme une carte électoralisteayant contribuéà l’investiture de BarackObama pour un second mandat.L’exécution de la tête pensantede la nébuleuse terroristea fait le tour du monde, nonsans susciter des interrogations,des lectures et des analysessur le sort du reste ducorps. Certains ont même osédes thèses sur l’imminenteextinction de l’activité terroristedans la planète, notammentcelle menée par desgroupuscules et des mouvementsfaisant de l’idéologie dupère spirituel leur devise et uneréférence idéologique.D’autres, notamment la thèserusse avait prédit le contraire, àsavoir une nuisance plusaccrue après que l’organisationmère eut été défragmentée.Les groupes affiliés à Al-Qaïda se détacheront du commandementgénéral pourdevenir des brigades et des unitésautonomistes agissant ensolo pour perpétrer et commettredes attentats au nom dela religion. Les Russes ont vujuste, puisque une année seulementaprès la mort de BenLaden, les attentats et les groupesterroristes se sont multipliésd’une manière exponentielle.Pis encore, l’étendardnoir des djihadistes est brandipubliquement, comme celas’est produit en Libye, au Maliou encore en Syrie.Finalement, Al-Qaïda vitactuellement une seconde vie,Nouvelle stratégie étasunienne de lutte contre Al-QaïdaRetour aux guerres secrètesLa nouvelle politique d’Obama enmatière de lutte antiterroriste va bouleverserle Moyen-Orient en 2013. Siles Etats-Unis évitent désormais d’intervenirdirectement dans les conflits armés, ilsne continueront pas moins de les susciterpour leurs besoins de suprématie.La crise financière et la récession toujoursfortes dans le pays de l’Oncle Sam etles protestations de plus en plus fortes ausein de la population américaine contre lenombre de plus en plus lourdd’Américains morts à l’étranger, a amenéles néoconservateurs US à adopter unenouvelle stratégie. Elle consiste à favoriserl’effondrement des Etats – on leur doitdéjà la notion de «failed states» appliquéedans les relations internationales - et àsous-traiter son intervention. Le géographeet politologue italien Manlio Dinucciexplique qu’Obama n’aime pas la guerre.Non pas parce qu’il est prix Nobel de lapaix, mais parce que l’action belliqueuseouverte dévoile les cartes de la stratégieétasunienne et des intérêts qui en sont à labase. Selon le Washington Post, le présidentaméricain a lancé un grand plan qui«reflète la préférence de son administrationpour l’espionnage et l’action secrèteplutôt que pour l’usage de la force conventionnelle».Concrètement, il est questionen entamant une autre phasepour l’instauration d’un califatdu monde. Certes, il est difficilede prouver des truchementsentre des Etats et l’organisationd’Oussama BenLaden. Cependant quelquespistes ont levé le voile sur sonpassé troublant. Soutenu audépart par les Etats-Unis pourcontrecarrer le communismerusse, puis largué, Oussamarevient en 2001avec un attentatspéctaculaire pour marquer sanouvelle orientation djihadiste,particulièrement contrel’Oncle Sam. Car à l'origine,Al-Qaïda est fortement liée à lapremière guerre d'Afghanistan.ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>Le Maktab al-Khadamat(MAK), créé par AbdullahAzzam en <strong>19</strong>80, organise etentraîne les djihadistes avantde les envoyer en Afghanistan.Le MAK est soutenu par d'autresorganisations islamistes,des organisations caritatives etpar la CIA qui déploie danscette période une politiqueinterventionniste dans le soucid'enrayer et d'abattre la puissancede l'URSS, conçuecomme «Empire du Mal» parl'administration Reagan. En<strong>19</strong>86, Oussama ben Laden,ancien étudiant de AbdullahAzzam, qui finançait depuis<strong>19</strong>82 l'activité du groupe,de restructurer et de potentialiser l’Agencede renseignement militaire(DIA) dontl’existence remonte à <strong>19</strong>61, et qui jusqu’iciétait concentrée sur les guerres enAfghanistan et en Irak. Le plan d’Obamavise à la faire opérer à l’échelle globale entant qu’«agence d’espionnage focalisée surles menaces émergentes, plus étroitementreliée avec la CIA et les unités militairesd’élite». L’éparpillement d’Al-Qaïda à lafaveur de la disparition de Ben Laden maisaussi, une année plus tard, du princeBandar Ben-Sultan, l’homme-lige desAméricains en Arabie saoudite, sont desindices d’un grand changement à venirdans la donne terroriste liée à l’actiond’Al-Qaïda. Entièrement dévoué au clanBush, Bandar finançait l’action de groupesdjihadistes partout dans le monde, y comprisAl-Qaïda, et cela avec la parfaite complicitédes plus hautes autorités américaines.La guerre secrète contre les Etatsrécalcitrants face à la domination étasuniennesera la nouvelle étape de la guerrecontre le terrorisme. Pour cela, Al Qaïda etses différentes variantes présentes dans labande sahélienne qui va de l’Atlantique àla Corne de l’Afrique, arrange la stratégieUS. C’est dans cette direction que va larestructuration de la DIA, lancée par leprésident Obama. «Ceci est la nouvellerejoint le front. En août <strong>19</strong>88,deux réunions regroupantnotamment Abdullah Azzam,Oussama Ben Laden, AymanAl-Zawahiri et MohammedAtef ont lieu pour déterminerl'orientation future du djihad.Les participants s'accordentpour créer une nouvelle organisationpour continuer le djihadaprès le retrait desSoviétiques d'Afghanistan,mais sans préciser quels serontses buts exacts. L’Algérie étaitparmi les premières victimesde la nébuleuse avant qu’elles’affiche publiquement le11 septembre 2001.Massinissa Boudaoudfaçon de faire la guerre, qui prépare etaccompagne l’attaque ouverte par l’actionsecrète pour miner le pays de l’intérieur,comme on l’a fait en Libye, ou pour le faires’écrouler de l’intérieur, comme on tentede le faire en Syrie», explique Dinucci.Ainsi, avec la disparition d’Oussama BenLaden, Al-Qaïda n'est pas morte. Si l'organisationcentrale s'est considérablementaffaiblie, ce n'est pas le cas des branchesrégionales de l'organisation, qui sont florissantes.La menace qui était globaledevient régionale. L'organisation fonctionnedavantage comme un «label» quecherchent à décrocher les groupes djihadistes.Les groupes terroristes armés sontplus hérétiques mais aussi plus exposésaux différentes manipulations. A la faveurdu «Printemps arabe», les Etats-Unis ontrecours à des pays tiers pour appliquer leurpolitique de subversion. Il s’agit principalementde la France, que Sarkozy a ramenéedans le giron de l’Organisation atlantiqueet de la Turquie. Mais bien d’autresEtats sont candidats à cette sous-traitancequi leur assure le parapluie US. Il s’agit desmonarchies du Golfe, à leur tête le Qatar,nouveau financier des guerres sales et del’Arabie saoudite dont l’avenir est de plusen plus incertain.Kamel Aït Bessaï


Accord à l’arraché sur l’usine Renaulten AlgérieLe projet «Raffarin» rehaussela visite de HollandeMaintes fois annoncé mais jamais confirmé, un accord entre l’Algérie et leconstructeur automobile français Renault, a été arraché in extremis,quelques heures avant la visite d’Etat du président français en Algérie.Renault a affirmé hier,qu'il signeraitaujourd’hui à Alger unaccord pour construireune usine en Algérie, à l’occasionde la visite d’Etat de FrançoisHollande. «Renault signerademain l'accord pour l'implantationen Algérie d'une usine deconstruction automobile», adéclaré une porte-parole dugroupe, au Figaro. L'accord serasigné par le ministre algérien del'Industrie, Chérif Rahmani, etJean-Christophe Kugler, directeurrégional de Renault, en marge dela visite du président FrançoisHollande en Algérie. L’absence duP-DG du groupe Renault CarlosGhosn, est ainsi confirmée. Pource qui est des détails, l’usine seraimplantée à Oran et produira dèsson entrée en activité, 25 000 unitésde type Symbol II. Autre informationconfirmée par Renault,c’est l’Etat algérien qui détiendra51% du capital de l’usine. Lacapacité de production sera portéeà 75 000 unités, sans pourautant avancer un calendrier précissur ce point. Hier matin, lePremier ministre, AbdelmalekSellal, a confirmé l’information.D’autres sources médiatiquesaffirment que les négociationsentre les deux parties avaient duréjusqu’à lundi soir. «Il fallait à toutprix trouver un accord», affirmeun négociateur français qui a souhaitégarder l’anonymat. Il sembleraitque l’Elysée et Jean-PierreRaffarin aient usé de tout leurpoids pour parvenir à un accord.La signature de l’accord constitueral’événement économique dela visite du chef d’Etat français. Endébut d'année, Renault a inauguréune usine à Tanger au Maroc,pour produire le Lodgy, unmonospace qui vient compléter lagamme de Dacia, sa filiale lowcost.Le groupe a également, augmentéen novembre sa productionen Espagne, avec la créationde 1 300 emplois dans le pays. EnFrance, Renault est actuellement,engagé dans des discussions avecles syndicats sur la compétitivitéde ses usines françaises. Leconstructeur espère parvenir à unaccord d'ici la fin janvier. Le feuilletonRenault-Algérie, vieux deplus de deux ans s’achève finalement.Les négociations entre lesdeux parties avaient buté sur plusieurspoints, notamment, surl’endroit où sera implantéel’usine. Autre point de discorde,celui relatif au transfert technologiqueet la capacité de productionde l’usine. Il semble que Renaultait opté pour une capacité «minimale»,exclusivement destinée aumarché algérien.Y. C.Dans un message adressé à François HollandeJosette Audin veut unecondamnation de tous les crimesLa veuve du militant de lacause nationale MauriceAudin, a affirmé hier qu'elleattendait du président FrançoisHollande, une "condamnationferme" de la France de l'assassinatde son époux en juin <strong>19</strong>57 par lesparachutistes.Interrogée par l'APS sur cequ'elle attend du geste du présidentFrançois Hollande qui aprévu de se rendre à la place baptiséedu nom de Maurice Audin,dans le cadre de la visite qu'ilentamera mercredi en Algérie, laveuve de Maurice Audin a indiquéqu'elle n'attendait pas "des excusespour des actes qui ne sont pasexcusables, mais une condamnationferme par la France" de l'assassinatde son époux enlevé ettorturé par les parachutistes enjuin <strong>19</strong>57 pendant la "Batailled'Alger". Elle a estimé que le chefde l'Etat français devrait également"condamner tous les crimesperpétrés en Algérie" pendant lacolonisation. "Cette condamnationa commencé avec la reconnaissancedes massacresd'Algériens sortis manifester pacifiquementle 17 Octobre <strong>19</strong>61, ilserait bien qu'il reconnaisse aussique pendant la guerre d'Algérie,les militaires français avaient torturéet assassiné des militants dela cause algérienne",a-t-elle dit."Le président Jacques Chirac l'afait pour condamner la rafle duVél'd'Hiv, j'espère que le présidentHollande le fera au nom dela France", a-t-elle ajouté."Il est temps, plus de cinquanteans après la fin de la guerred'Algérie, que la vérité soitconnue et reconnue", a-t-elle souligné.Mme Josette Audin a indiqué,en outre, qu'après la lettrequ'elle avait récemment adresséeau président Hollande, luidemandant l'accès des historiensaux archives de toutes les personnalitésciviles et militaires "encharge du maintien de l'ordre"durant la guerre d'Algérie, elleavait reçu lundi passé un messagedu ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour lui remettre,au mois de février prochain, lesarchives que son départementdétient en sa possession "pour quesoit rétablie, a-t-elle dit, la véritésur ce qui s'est passé au nom de laFrance". Plutôt sceptique, elle aestimé qu'"il n’est pas évident quedans ces archives qui nous serontremises, on trouvera ce qu'oncherche, car pour connaître lavérité, il faudra consulter toutescelles qui ont couvert la guerred'Algérie".R. A.Aquelques heures de lavisite d’Etat du présidentfrançais, lePremier ministre,Abdelmalek Sellal, a affirmé lundisoir sur France 3 que l’Algériesouhaite «bâtir avec la France unerelation résolument tournée versl’avenir, expurgée de conceptséculés».Le Premier ministre a ainsiexprimé les mêmes souhaits quele président de la République,Abdelaziz Bouteflika lors de sondernier entretien accordé à l’AFP.Du côté d’Alger, on veut dépassionnerla visite de FrançoisHollande et l’orienter vers l’avenir,sans que le lourd passéconjoint «ne vienne encore unefois jeter un froid dans les relationsentre les deux rives de laMéditerranée », nous a expliquéhier un historien, avant d’ajouter«chaque visite, les responsablesdes deux pays développent lemême discours apaisé et dépassionné.Au final, c’est toujours le> A C T U5Sellal à propos des relationsalgéro-françaises« Nous sommesprêts à ouvrir unnouveau chapitre »On doit se remémorernotre passé, c’est une choseclaire, nette et précise, maisl’essentiel c’est deconstruire l’avenir»même constat, le poids de l’histoirefait que la passion l’emportesur la raison». «Nous attendons decette visite l’ouverture d’un nouveauchapitre dans les relationsentre l’Algérie et la France, basésur l’amitié et la coopération», adéclaré Sellal, l’invité exceptionneldu Journal du soir de France3. A une question de ChristianMalar de savoir s’il n’est pastemps de faire du passé table raseet de faire de l’Algérie et de laFrance en Méditerranée ce que laFrance et l’Allemagne sont àl’Europe, le Premier ministre aaffirmé que les deux pays sontdans une «phase historique oùnous sommes prêts à ouvrir unchapitre nouveau». Evoquant lepassé colonial de la France enAlgérie, Sellal affirme que «Nousne pouvons pas oublier notrepassé, tous les Algériens sont fiersde leur passé, de leur guerre deLibération nationale (...). Nousnous inscrivons maintenant dansune nouvelle phase historique. Ondoit se remémorer notre passé,c’est une chose claire, nette et précise,mais l’essentiel c’est deconstruire l’avenir», a-t-il précisé.Et le Premier ministre d’ajouterqu’il «ne faut plus qu’on restedans les concepts éculés». «Il nousfaut construire et bâtir définitivemententre nos deux pays, puisquebeaucoup choses sont là entrenous et beaucoup d’autres ont étédéjà réalisées», a-t-il dit, affirmantla volonté d’Alger d’aboutir avecParis à un «pacte d’amitié et decoopération» qui va construire lefutur entre les deux pays.Interpellé sur les enjeux économiquesde la visite du chef d’Etatfrançais à Alger, Sellal a rappeléqu’entre l’Algérie et la France lacoopération économique a étéamorcée il y a déjà des années,confirmant, à cet effet, que lecontrat entre Renault et la Sociéténationale des véhicules industriellessera signé, lors de cette visite.Pas de désaccord surle MaliInterrogé sur la situation dansle Sahel, notamment au nord duMali, et l’engagement de l’Algérieet de la France «ensemble» pouréradiquer le terrorisme dans cetterégion, et épauler les forces panafricainessur le terrain, Sellal quis’exprimait à partir d’Alger, aréaffirmé que sur le plan desobjectifs, Alger et Paris sont «totalementd’accord». Avant de préciser«Mais, il faut bien comprendreque nous avons nos propres principesfondamentaux dont la noningérencedans les affaires internesd’un autre pays», a-t-il fait remarquer,expliquant que lavision d’Alger, danscette affaire, est d’essayer,par le dialogue,d’isoler le mouvementnationaliste des mouvementsterroristes, derenforcer le pouvoir central auMali et de régler le problèmehumanitaire.Chaque peuple doitassumer son destinInterrogé sur l’interruption duprocessus électoral en Algérie en<strong>19</strong>91 et cette nouvelle pousséeislamiste de la Tunisie à l’Egypte21 ans après, qui pourrait«inquiéter l’Algérie», Sellal a rappeléque son pays était «seul» àcombattre le terrorisme durant ladécennie qui a suivi cette interruption.«Ce n’est que le 11 septembre2001 que le monde entiera découvert ce fléau que l’Algériea combattu très durement, trèsdifficilement et beaucoup en ontsouffert», a-t-il relevé, se félicitantde la politique de réconciliationnationale, mise en place par leprésident de la République,Abdelaziz Bouteflika, qui a pu,selon lui, réconcilier les Algériensentre eux.«C’est ce que nous faisonsaujourd’hui en essayant de seréconcilier avec la France pourouvrir un nouveau chapitre» dansla relation entre les deux pays, aajouté le Premier ministre.Commentant l’avènement de cequi a été qualifié de «Printempsarabe», il a estimé que «chaquepeuple assume son destin», ajoutant: «Nous sommes contentsquand la démocratie s’installe. Jepense qu’il faut laisser un peu detemps au temps avant de trancherdéfinitivement sur cette question.»Synthèse : Y. C.ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>


6 > A C T UElizabeth Moore Aubin, chargée d’affaires commercialesà l’ambassade des Etats-Unis à Alger«ACT est un exempleà suivre»Le partenariatéconomique entre lesparties américaine etalgérienne se concrétisepar la sortie du premiertracteur issue del’entreprise algéroaméricaineAlgérianTracto Compagny (ACT).Pour la chargéed’affaires commercialesà l’ambassade desEtats-Unis à Alger,Elizabeth Moore Aubin :cet exemple servira àd’autres partenariats quisont en cours ou quipeuvent être réalisésprochainement dansdivers domaines.Algérie <strong>News</strong> : Votre impressionsur la sortie du premiert r acte ur américain e nAlgérie...Téléphones portablesPlus de 3 millions d’unitésimportées en dix moisElizabeth Moore Aubin :Premièrement, je suis trèsheureuse d’être ici àConstantine, c’est une chanceformidable de visiter d’autresvilles en dehors de la capitale.Concernant l’événement,c’est le résultat d’un partenariatalgéro-américain qui seconcrétise, c’est un exemplequi servira à renforcer nosrelations bilatérales, unemanière de croiser les effortset les intérêts des deux pays.Ceci dit, c’est la première foisqu’un tracteur américain estconstruit en Afrique. Je nevous cache pas ma joie de voirce tracteur. Un spectaclemagnifique.Quel est l’objectif de ce partenariat?Notre but est de boosterles relations commercialesentre nos deux pays. Nouscomptons leur donner unnouvel élan. La réussite d’aujourd’huidans l’industrieagricole servira d’exemplepour d’autres domaines.D’ailleurs, nous avons d’autrespartenariats qui sont encours. Nous sommes sur lepoint de réaliser un pôle biotechnologiquede référencedans le domaine pharmaceutique,ainsi que dans la communication.En vérité, je vousconfirme que de plus en plusd’entreprises américainess’intéressent au marché algériendans plusieurs secteurs.Peut-on assister à une augmentationde la cadence desinvestissements américainsen Algérie ?Bien évidemment. Notreservice commercial au niveaude l’ambassade fournit degrands efforts afin d’attirerl’intention des investisseursaméricains vers le marchéalgérien. Ceux-ci méconnaissentce marché qui estLe marché algérien de la téléphoniemobile continue sa croissance. Eneffet, les importations de terminauxmobiles, ainsi que les collectionsdestinées à l’industrie de montage dumême secteur ont enregistré une hausseconsidérable durant les dix premiersmois de l’année en cours comparé à lamême période de l’année 2011. Pourpreuve, les importations en matière detéléphonie mobile ont atteint les <strong>12</strong>4millions de dollars ayant permis l’acquisitionde plus de 3,2 millions d’unités,dont 2,3 millions d’unités proviennentde la Chine.Le bilan des services des Douanespour les dix premiers mois de l'annéeen cours, fait état d’une augmentationconsidérable dans le nombre de terminauxmobiles importés puisque l’annéeprécédente, les importateurs de téléphoniemobile agréés ont importé 2,9millions d’unités pour une valeurdépassant les 117 millions de dollars.Depuis le début de l’année au 31octobre dernier, les importateurs de terminauxmobiles ont importé auprès de26 pays, néanmoins les produits asiatiquesprécisément, ceux qui proviennentde Chine, dominent toujours le marchénational. Avec 96 millions de dollars, laChine se positionne à la tête des paysexportateurs de téléphones portablesvers l'Algérie.L’Algérie a également, importé pourune valeur de 10,5 millions de dollarsde téléphones portables de la Corée duSud (un pays qui s’inscrit dans la listedes sources d’importation dans ce secteurpour la première fois) avec 371 000unités. Ainsi, le reste des importationsproviennent d’autres pays à l’image duénorme avec un grand potentiel.Sur le plan juridique, onessaye d’expliquer aux investisseursen Amérique, la législationalgérienne en termed’investissement. C’est à partirde là qu’on peut espérerconcrétiser des partenariats.Nos préférences sont pour lesprojets à long terme qui serventde moyen pour un longpartenariat. Notre service aorganisé plusieurs rencontresentres les hommes d’affairesaméricains et leurs homologuesalgériens, couronnéespar des résultats positifs. Ceprojet met également en évidencela priorité de l’ambassadede renforcer et de promouvoirles relations desUSA avec le monde algériendes affaires. Ce qui sert demodèle pour les compagniesaméricaines qui veulentinvestir en Algérie.Entretien réalisé parKhelifa LitamineJapon, la Malaisie, l’Inde, le Vietnam, laThaïlande, l’Afrique du Sud, le Canada,le Brésil et le Mexique...Concernant les pays européens, onnotera la France, l’Italie, l’Angleterre,l’Irlande, la Norvège, la Pologne,l’Allemagne...S’agissant des importations des collectionsdestinées à l’industrie du montage,l’Algérie a importé de 15 pays àl’image de la Chine, l’Inde, laThaïlande, la Suisse, les USA, le Canada,l’Italie et bien d’autres.Abordant les marques de téléphonesportables ayant été importées du 1 er janvierau 31 octobre, la firme sudcoréenneSamsung vient en tête avec unretour important des téléphones demarque Nokia après une réticence cesdernières années.Hasna ZobiriIndustrie mécaniqueTrente PME algériennespour la sous-traitanceUne trentaine d’entreprises sous-traitantes dansla mécanique ont été retenues dans le cadre desprojets du développement de l’industriemécanique et automobile réalisés avec despartenaires américains et français, a indiquéhier à Alger le ministre de l’Industrie, de la PMEet de la promotion de l’investissement CherifRahmani. Spécialisées dans la fabrication descomposants, éléments et pièces de rechangeutilisés dans le machinisme agricole etl’automobile, ces PME privées bénéficieront«d’une mise à niveau financière et technique enAlgérie et à l’étranger avec l’aide de l’expertiseétrangère», a déclaré le ministre à desjournalistes en marge d’une cérémonie deremise du prix algérien de la qualité. Selon lui,le développement de la sous-traitance dans lamécanique autour de l’usine de Constantine quifabrique des tracteurs sous la marqueaméricaine Massey Ferguson ou la future usineRenault, vise à limiter les importationscar, a-t-il souligné, «l’automobile, le tracteur oule produit pharmaceutique doit être dequalité». Des formations dans le domaine de lamécanique seront aussi prévues tant au niveaudes usines qu’au niveau des entreprises desous-traitance, parallèlement à la création decentres de formation spécialisés dans cettefilière industrielle.MarbreL’Algérie exporteL’Algérie a réalisé, durant le premier trimestrede l’année en cours, ses premières exportationsde marbre à partir des carrières de Krystel àOran, et Filfila dans la wilaya de Skikda, aindiqué hier à Alger le directeur général del’Entreprise nationale du marbre (Enamarbre),El Hadi Belaribi. Il s’agit, a-t-il précisé, demarbre rouge, jaune et rose exporté en bloc versl’Espagne, l’Italie et la Tunisie. «C’est unequantité assez importante, mais le plusimportant est que cette opération constitue unindice viable sur la bonne santé de cette filière»,a-t-il ajouté lors d’une journée d’études sur lemarbre et les autres pierres décoratives.L’Algérie ne dispose pas encore d’équipementsnécessaires pour la transformation de cesqualités de marbre qui ne sont pas, du reste,très prisées en Algérie, a-t-il précisé.L’Enamarbre a bénéficié d’une enveloppe de29 millions de dollars pour mettre en œuvre sesdifférents projets de développement, a soulignéle président du conseil d’administration del’agence nationale de la géologie et du contrôleminier, Mohamed Tahar Bouarroudj. «L’objectifprimordial fixé par le ministère de l’énergie etdes mines et d’en finir définitivement, et à courtterme, avec les importations. Les différentescarrières de l’Enamarbre ont acquis leséquipements nécessaires pour l’exploitationdes importantes réserves du pays», a-t-ilindiqué.LES GENSMustapha BenbadaLe ministre du Commerce s’est entretenu, lundià Washington, avec leReprésentant des Etats-Unis pour le commerceextérieur (USTR), Ron Kirk,et le sous-secrétaireaméricain au Commerceinternational auprès dudépartement du Commerce,Francisco J. Sanchez. Cesentretiens ont portéessentiellement sur lesrelations bilatérales entre l’Algérie et les Etats-Unis ainsi que sur la stratégie dedéveloppement de l´Algérie et les mutationsconsenties par le pays pour accélérer leprocessus d’insertion de l’économie algériennedans l’économie mondiale dans le cadre duprocessus de son adhésion à l’OMC. Ces deuxrencontres ont été «très positives» et«constructives», a indiqué M. Benbada à l’APS,soulignant également que les deuxresponsables américains ont apprécié ladémarche de l’Algérie pour accélérer sonprocessus d’intégration dans l’économiemondiale.ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>


Création d’une nouvelle association patronaleL’ANDI salue l’initiative> C A P I T A LBOOM7L’Agence nationale de développement des investissements (ANDI) a salué la créationd’une nouvelle association patronale.L'activité du secteur manufacturierchinois a connu en décembre sonrythme de croissance le plus marqué en14 mois, à la faveur d'une hausse desnouvelles commandes et de la bonnetenue de l'emploi, selon le premierrésultat d'une enquête menée auprèsdes directeurs d'achat. L'indice PMIHSBC «flash» est ainsi ressorti à 50,9 auplus haut depuis octobre 2011. Cetindicateur affiche une progression pourle cinquième mois de suite, uneévolution qui renforce l'hypothèse d'unereprise de la croissance en Chine.L'estimation flash de cet indice a étépubliée plus tôt dans le mois qued'habitude en raison de l'approche desfêtes de fin d'année.CRASHqualifie l’initiatived’encourageantedans leL’agencedomaine de l’organisationdes opérateurs économiquesdu pays. Une nouvelleassociation patronale composéed’investisseurs nationaux vientde voir le jour à la fin de lasemaine dernière. L’Unionnationale des investisseurs est lenom choisi pour cette nouvelleformation patronale, qui a tenumercredi dernier à Alger sonAssemblée générale constitutive,au cours de laquelle le réglementintérieur a été adopté. Les songréssistes(ANDI) choisi sonprésident et désigné les membresde bureau. Cette nouvelleunion est composée de 17 membresfondateurs. L’Union représentedes secteurs stratégiquespour le développement de l’économienationale. La missionprincipale de l’Union nationaledes investisseurs est de «dynamiserl’investissement et d’encouragerla diaspora algérienneà investir dans le pays». Il s’agitnotamment, de «mieux organiserles investisseurs, d’élaborerdes études et d’arrêter desdémarches pour faciliter l’investissementet le partenariat». Ilest également question de«constituer une banque de donnéespour les investisseurs, d’encouragerla communauté algériennedes affaires installée àl’étranger à investir en Algérie etde mettre en place un lobbying àl’échelle nationale et internationalepour promouvoir lesinvestissements». La scène économiquedu pays est dotée deplus d’une trentaine d’organisationspatronales, représentantdifférents secteurs d’activité.Mais les plus connues sont lesFCE, CAP, CNPA, CGEA etCIPA. Ces organisations sonttoutes jugées représentatives parle pouvoir algérien, mais c’estune représentativité à géométrievariable dans le temps : ainsi ladernière tripartite a vu l’entréeen lice d’autres organistationscomme l’Unep.La reconnaissance de cesorganisations a été progressive.D’abord, sollicitées par le pouvoirlors des consultations officieuses,elles ont été ensuiteintégrées dans une commissiontripartite (Etat-syndicat-patronat),réunie une à deux fois paran. C’est à partir de cette intégrationque se structurent lesTrophées du compagnonnage industrielDes entrepreneurs d’AlgérierécompensésPour la sixième éditiondes Trophées du compagnonnageindustriel,l'Agence de développement ducompagnonnage industriel(Adeci) a remis six trophées àtrois duos d'entreprises duNord et du Sud de laMéditerranée pour leur collaborationexemplaire.A l'honneur à Marseille, le13 décembre dernier, des entrepreneursd'Algérie, du Maroc etde Tunisie et leurs partenairesfrançais de la région Provence-Alpes Côte d'Azur pour troisinitiatives dans les domaines dutransport de marchandises, dela protection du littoral marinet de la réparation navale.Premiers lauréats, René Buquet,gérant de Pacatrans à Marseilleet Eric Patalano, directeur deGoFast LT à Alger. Les deux renforcerla synergie entre les deuxrives de la Méditerranée dans ledomaine du fret maritime.Pacatrans a débuté en <strong>19</strong>91, enexportant du matériel pour laconstruction et l'équipement dedix-sept collèges en Algérie.Le transitaire portuaire proposeégalement depuis l'emballagede marchandises, de lamanutention, du magasinage,de l'empotage et du dépotage deconteneurs.En <strong>19</strong>99, Pacatrans devientune filiale du groupe de transportGoFast, qui détient notammentla compagnie aérienneAigle Azur.Les deux filiales, GoFast LTet Pacatrans, collaborent depuisrapports de force économiquesque l’Algérie connaîtaujourd’hui : toute puissance del’Etat, faible représentativité dessyndicats et autonomisationprogressive des entrepreneurs.Historiquement, il fautpourtant relever la surreprésentativitédu syndicat (unique),l’UGTA, qui a longtemps étél’interlocuteur privilégié dupouvoir, sans pour autant avoirété toujours entendu.Désormais, la politique de libéralisationet le passage auxinvestissements privés massifsforcent les pouvoirs publicsalgériens à prendre en compteles revendications des entrepreneurs,qui se font plus présents,plus pressants et qui présententdes revendications mieux affûtées.F.A.A.ensemble en croisant leursexpertises sur le transportmaritime entre la France et lesports algériens et offrent à leursclients une maîtrise de la chaînedu transport de bout en bout.Prochains gros contrats en vuepour les deux partenaires :le transport depuis Marseilledu matériel de constructionpour les nombreux tramwaysprogrammés dans plusieursvilles algériennes, mais aussi «lapossibilité de faire transiterle fret chinois en directionde l'Algérie via la cité phocéenne.La septième édition desTrophées du compagnonnageindustriel de l'Adeci devrait sedélocaliser en 2013 dans uneville du Sud de la Méditerranée.Les immatriculations de voitures neuvesont diminué de 10,3% en novembre dansl'Union européenne, baissant ainsi pourle quatorzième mois d'affilée avecnotamment une chute des ventes deRenault (-27,7%) et de PSA PeugeotCitroën (-15,6%), a annoncé l'Associationdes constructeurs européensd'automobiles (Acea). Derrière lesgroupes français, les autresconstructeurs généralistes continuentégalement de subir de plein fouet ladéprime du marché européen, avec unrecul de 13,2% des livraisons pour GM,de 13,0% pour le groupe Fiat et de 9,9%pour Ford. Comme c'est déjà le casdepuis de nombreux mois, Volkswagenrésiste mieux que ses concurrents avecune baisse des ventes limitée à 2,9%.CHIFFRE400Un travail est actuellement en courspour la connexion de 400 citésuniversitaires au réseau internet.ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>


8 > P U B L I C I T EAlgérie <strong>News</strong> <strong>19</strong>-<strong>12</strong>-20<strong>12</strong> Anep 954 510Algérie <strong>News</strong> <strong>19</strong>-<strong>12</strong>-20<strong>12</strong> Anep 954 365Algérie <strong>News</strong> <strong>19</strong>-<strong>12</strong>-20<strong>12</strong> Anep 954 5<strong>12</strong>Algérie <strong>News</strong> <strong>19</strong>-<strong>12</strong>-20<strong>12</strong> Anep 954 511ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>


<strong>12</strong> dclgé a a edécryptageAnalyses &DécryptagesLe prince Walid Ben-Talal, le Tycoon de la générationde la relèveUn trait d’union entrele Machreq et le MaghrebDe par sa naissance et ses liensde consanguinité, Walid estun trait d’union entre leMachreq et le Maghreb, lesdeux versants du mondearabe, un atout de taille à l’heure de la diffusionpanarabe et de la mondialisationdes flux économiques.Fils du prince Talal Ben Abdelaziz, undes princes progressistes de l’épopée nassérienne,le prince Walid est, par son père, lepropre fils du roi Abdel aziz Al-Saoud, fondateurde la dynastie wahhabite et duroyaume saoudien. Par sa mère, Mona ElSolh, il est le petit-fils d’un des pères del’indépendance libanaise, l’ancien Premierministre Riad El-Solh, assassiné en <strong>19</strong>51 enJordanie pour avoir cautionné la condamnationà mort d’Antoun Saadé, chef d’unparti pan-syrien, le Parti populaire syrien(PPS).Par son alliance familiale, Walid s’articulesur l’Arabie et le Maroc, les deux grandesmonarchies du monde arabe, aggloméréesau sein du Conseil de la coopérationdu Golfe, le syndicat des monarchies arabes,mis sur pied par Riyad à la faveur dessoulèvements populaires arabes de 2011.Du fait des liens de matrimonialité, tisséspar les trois sœurs de sa maman, sonpositionnement familial s’articule sur lesgrandes bourgeoisies libanaises et palestiniennes,au point d’intersection des grandscourants politiques et religieux du mondearabe et musulman, républicains oumonarchistes, sunnites ou chiites, qu’ilssoient. Walid est en effet, le cousin germaindu prince Hicham Ben Abdallah Al-Alaoui,«le prince rouge», neveu du roi du Maroc,ainsi que de Moulay Ismaïl et de LallaZaynab du Maroc. Sa maman est en effet, lasœur de la princesse Lamia, veuve duprince Abdallah, frère de Hassan II. Par sadeuxième tante, Alia El-Solh, femme d’influenceet une des premières journalistesarabes, il est apparenté à la grande familledes notables palestiniens des «Nachachibi».Enfin par sa 3 e tante Leïla, il se trouveêtre le cousin germain décédé depuis deMajed Sabri Hamadé, petit-fils et héritierdu chef féodal chiite de Baalbeck (centre-Liban), inamovible président du Parlementlibanais pendant un quart de siècle.A l’heure où les pays arabes font face àde difficiles échéances successorales, marquéespar l’éviction, coup sur coup, de troischefs d’Etat arabes en un an -le TunisienZine El-Abidine Ben Ali, l’Egyptien HosniMoubarak et le Libyen MouammarKadhafi- Walid, le Saoudien et Hicham, leMarocain, représentent la génération de larelève qui caresse l’ambition de procéder àune restauration moderniste du pouvoir.Très populaire au Maroc pour ses prisesde position nationalistes dans le conflitisraélo-arabe, Hicham Ben-Abdallah s’estdéjà distingué à l’attention de l’opinionpublique par une série de retentissantsarticles parus dans Le Monde diplomatique.Le premier, paru en juillet <strong>19</strong>95, soit unquart de siècle avant les révoltes arabes del’hiver 2011, lançait un débat sur un sujettabou, longtemps occulté autant queredouté sur «La citoyenneté dans le mondearabe», avec, sous-jacent, le problème de lacompatibilité de l’islam et de la modernité.Le second, paru en septembre <strong>19</strong>96, se présentaitcomme une contribution pour unetransition démocratique à l’effet d’assurerla pérennité du trône chérifien.Ingénieur et diplômé en sciences politiques,Hicham, surnommé «le princerouge» en raison de ses idées jugées «progressistes»a été l’un de principaux contributeursde l’Institut transrégional dePrinceton (Etats-Unis), chargé des étudessur le Maghreb sous l’autorité du professeurRobert Waterburry.Au service de son ambition, son cousinWalid s’est doté, quant à lui, d’un empirefinancier faisant pâlir d’envie les vieillesdynasties d’argent anglo-saxonnes.Un poids lourd de la financeinternationaleNé le 5 mars <strong>19</strong>57 à Riyad, Al-Waleed,ainsi qu’il est couramment appelé enanglais, s’est retrouvé à quarante ans, à latête d’un empire financier, édifié en untemps record de quinze ans, couvrant touteune gamme d’activités économiques. Pourla dixième année consécutive, Walid, s’estplacé en tête des fortunes arabes selon leclassement annuel de la revue Forbes, avecune fortune estimée, en 2011, à <strong>19</strong>,6 milliardsde dollars, au 26 e rang mondial, maiscontrairement aux autres princes dupétrole, il a bâti sa fortune par une rigoureusegestion de ses affaires.Dans le royaume même, son actif estconstitué d’un réseau bancaire saoudien«The United Saudi-Commercial Bank»(USCB), la banque commerciale la plusflorissante d’Arabie saoudite, ainsi qu’unportefeuille immobilier comprenant àRyad une superficie de 22 500 hectares, et àA l’intention de sa fille,la princesseRim, il a acquis la firme vestimentaire DonnaKaran New YorkALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>Djeddah, lep restigieuxcomplexeimmobilier du«KingdomTower». Viala KingdomHolding Company, il détient des parts dansde nombreuses multinationales.Dans la banque, outre le réseau saoudien,il est actionnaire de la Banque d’affairesaméricaine Citygroup, sa plus belleopération, qu’il contribua à renflouer lorsde la grande crise des subprimes bancairesde 2008, en entrant au capital de ce fleuronde la place bancaire américaine. Dans l’hôtellerie: il est propriétaire d’une chaîneinternationale d’hôtels de luxe «FourSeasons Regent», regroupant 180 hôtelsdont l’hôtel George V à Paris, le luxueuxHôtel Plazza de New York et le magasin«Saks Fifth Avenue».En association ave c la familleReichmann et pour une valeur de 100 millionsde dollars de l’époque, le prince aacquis une participation dans le projet«Canary Wharf», le complexe de bureauxlondoniens, qui représente la plus vasteopération immobilière d’Europe. A sesdétracteurs, qui jugeaient son associationavec la famille Reichmann comme une«contre nature», l’alliance entre un princewahhabite avec une famille judéo-canadienne,le prince a rétorqué, usant de ladérision, qu’il s’agissait d’une alliance enfait entre deux orthodoxes : «LesReichmann sont des juifs orthodoxes etmoi, je suis un musulman orthodoxe.Notre point commun est l’orthodoxie», a-t-il répondu, retournant l’argument contreses censeurs.Al-Waleed est un des principaux actionnairesd’Euro Disney SCA, dont il détient10% du capital. Il s’est offert pour son 40eanniversaire, en <strong>19</strong>97, 75% de la chaînehôtelière «Princess» en s’appropriant sixdes huit hôtels, 5% de la Société des croisières«Norvegian Cruise Line», propriétairedu paquebot de luxe France, rebaptisédepuis Norway.A l’intention de sa fille, la princesseRim, il a acquis la firme vestimentaireDonna Karan New York, offrant à son fils,le prince Khaled, une participation de 30%à la chaîne Movenpic, en guise d’initiationaux affaires.Doté de tous les attributs de l’hommed’affaires international moderne (unAirbus A380 Prestige, un yacht de 171 mpour environ 180 millions de dollars, demultiples résidences secondaires somptueuses),Al-Waleed, musulman pratiquant,passe cependant, pour être une personnalitéplutôt progressiste de son payscomme en témoigne sa décision de financerles frais de formation d’une femme,Hanadi Zakaria Al-Hindi, à la navigationaérienne avant de l’embaucher commepilote et finance le Centre pour la compréhensionentre musulmans et chrétiens àl’université de Georgetown (Etats-Unis),où travaille par exemple, Margot Badran,une féministe musulmane. Sa tante Leïla ElSolh Hamadé, préside au Liban une trèsimportante association caritative trèsactive dans le domaine œcuménique.R. N.


décryptage13De la géopolitique et de la souverainetéLa légitimité doitrevenir au peupleL’ancien prix Nobel et ex-secrétaire d’Etat juif, Henry Kissinger, révèle dans une interview privée et dans un aveuremarquable à New York, repris par Mohieddine Ben Jemaa, ancien journaliste tunisien à la BBC à Londres, ce qui sepasse en ce moment dans le monde et particulièrement au Moyen-Orient.Par: Kamel Kacher*Le vétéran de la politique, qui a fêtéses 89 ans en mai, est trop enavance avec son analyse de lasituation actuelle dans le forummondial de la géopolitique et del'économie. «Contrôlez le pétrole et vouscontrôlerez les nations, contrôlez la nourritureet vous contrôlez le peuple, contrôlez lamonnaie et vous contrôlerez le monde»,avoue-t-il. Mais aussi, «les Etats-Unis etIsraël appâtent la Chine et la Russie, et ledernier clou dans le cercueil sera l'Iran, quiest, bien sûr, la principale cible d'Israël.»«Nous avons permis à la Chine d'accroîtresa force militaire et à la Russie à seremettre de la soviétisation, pour leur donnerun faux sentiment de bravade, cela vacréer une mort conjointe plus rapide poureux. Nous sommes comme le tireur d'éliteprovoquant le noob à ramasser le pistolet, etquand ils essaient, c'est bang bang.»«La guerre à venir sera si grave qu'uneseule superpuissance pourra gagner, et cesera nous autres juifs. C'est pourquoi lesEuropéens ont une telle hâte de former unsuper Etat : ils savent ce qui vient, et poursurvivre, l'Europe devra être un Etat cohésifentier. Leur urgence me prouve qu’ils saventtrès bien que la grande épreuve de force està nos portes. ô combien j'ai rêvé de cemoment délicieux.» Et il termine avec : «…Sur les cendres, nous construiront unesociété juive nouvelle, elle restera seulementune superpuissance, et seule, elle sera legouvernement mondial qui gagne.N'oubliez pas, les Etats-Unis et Israël ont lesmeilleures armes, nous avons des chosesqu'aucune autre nation n'a, et nous introduironsces armes quand le moment seravenu.»La situation actuelle au Moyen-Orientavec ses desseins géostratégiques ressembleaux poupées russes : les Israéliens par lebiais du lobby juif américain, donnent ordreIls peuvent les bloquer à toutmoment pour faire pression, s’il y alieu. On l’a vu avec Kadhafi, mais aussiavec l’Iran aujourd’hui.à l’Administration américaine, qui soustraitentchez ses protégés saoudiens wahhabiteset émiratis en mettant en mire l’insignifiantechose qui s’appelle le Qatar, à lataille minuscule et «nanoscopique», commel’a décrit Vitali Tchourkine, ambassadeurrusse à l’ONU, répliquant au Premier ministreet ministre des Affaires étrangères duQatar, comme exécutant pour mieux ridiculiserle monde arabe et ses peuples. Voila lavérité des «printemps arabes», qui sera finaliséenon pas par un «hiver islamiste», puisquece n’est qu’une étape intermédiaire,mais par un «déluge israélien», qui sonnerale glas du monde arabe et de ses aspirationslégitimes pour une vie meilleure et décente.L’Europe et les USA, grands clients del’Algérie et fournisseurs presque exclusifsattitrés de l’Etat algérien, insistent, menaçants,auprès des décideurs algériens, pourla réouverture immédiate et sans conditiondes frontières algériennes avec le Maroc,grand ami d’Israël et de l’Occident. Les visitesrépétées de la secrétaire d’Etat américaine,Hilary Rodham Clinton, dans les paysdu Maghreb, sont inscrites uniquementpour régler ce problème avec les décideursalgériens. Les Américains ont un atout irrévocable: nos dépôts en bons du Trésor américainqui excédent les 100 milliards de dollarsUS.Ils peuvent les bloquer à tout momentpour faire pression, s’il y a lieu. On l’a vuavec Kadhafi, mais aussi avec l’Iranaujourd’hui. L’Occident avec des menaces àpeine voilées demande à l’Algérie d’aideréconomiquement et de partager ses revenusfinanciers, engrangés par la vente des hydrocarbures(ressources non renouvelables),avec ses voisins et «amis» maghrébins encrise économique conjoncturelle, surtoutavec le Maroc, pour qu’il puisse résoudre sesproblèmes économiques et de chômage audétriment de l’économie algérienne.En un mot, la réouverture des frontièresterrestres avec le Maroc n’est pas dans l’intérêtde l’Algérie et de son peuple, ni dansl’immédiat ni dans 10 années. Il fautd’abord, aplanir tous les problèmes cumulésdepuis <strong>19</strong>62 entre les deux pays. Cela prendrale temps qu’il faudra, mais c’est la seulevoie possible qui préservera les intérêtssuprêmes de l’Algérie. Le citoyen algérien,seul vrai et légitime propriétaire de ses ressources,sera le grand perdant collatéral. Lesdécideurs ne demanderont jamais son avisou son autorisation.J’espère seulement, quele peuple algérien n’a pasoublié comment ont étéhumiliés ses compatriotesen <strong>19</strong>94, commenttous nos «frères arabes»,tous sans exception,nous toiser comme despestiférés dans les années de braise et desang, comment en <strong>19</strong>63, les Marocains, surincitation des autorités françaises, nous ontdéclarés la «Guerre des sables» pour nousprendre Béchar et Tindouf. Après un demisiècled’Indépendance et un régime en placeinchangé, usé et corrompu, le pouvoir seréveille pour parler de légitimité et de crédibilité.Pour qu’il y est crédibilité, il faut qu’ily est légitimité. En <strong>19</strong>62, l’Algérie indépendantecomptée 9 millions d’Algériens, chaquefamille avait au moins 2 personnes de lafamille révolutionnaire. Donc la légitimitérévolutionnaire appartient au peuple algérientout entier, sans compter les renégats,bien sûr. C’est pourquoi il est temps qu’onparle de pouvoir légitime ou illégitime, laseule légitimité valable est celle du peuple,ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>or, cet humble peuple qu’on a tendance àoublier et à négliger a tranché depuis longtempsque le pouvoir en Algérie est illégitime,donc non crédible, d’où l’abstentionmassive aux différentes élections organiséespar le régime. Maintenant, on veut remplacerla légitimité révolutionnaire par la légitimiténational-islamiste (l’histoire contemporainede l’Allemagne nous indique clairementoù l’a amenée en <strong>19</strong>33, le Nationalsocialisme).C’est pourquoi on cherche par tous lesmoyens, mis à leur disposition de crédibiliserses élections. Les islamistes, en voulantdevenir un Clergé, comme chez les chrétiens,et instrumentalisant la religion enusant de l’ignorance et de l’inculture dupeuple algérien, ne reconnaissent ni ladémocratie, ni la liberté individuelle, ni lesconstantes nationales encore moins la culture.L’islam politique n’admet pas l’alternance.L’islam politique est dangereux etdéstabilisateur. Entre-temps, l’abstentionprofitera aux partis pro-pouvoir. La causeprincipale est que plus de 50% des 22 millionsd’électeurs inscrits ont entre 18 et 40ans et sont en majorité pro-islamiste-salafiste.Leur sympathie aux islamistes-salafistesest la conséquence directe de l’école algérienneet de la tragédie nationale. Cettecatégorie ne vote pas généralement, et celadepuis <strong>19</strong>99.Mais quand elle vote, c’est 100% islamiste-salafiste.Ce qui se passe en Algérie depuisl’Indépendance ressemble au destin desdamnés de la terre en quête du trésor enfouidans la tombe funeste.K. K.*- Conseiller supérieur en informationet organisation, Educatel, Belgique- Docteur d’Etat en sciences aéronautiques,National Aviation University- Ex-cadre supérieur au ministère desTransports.


14 dclgé a a eKiosque internationalAnalyses &DécryptagesENTRETIEN«Les islamistessyriens sontconnus pour leurmodération»Georges Malbrunot,Le Figaro / FranceEDITOGamall’aurait fait !Karim Boukhari,Tel Quel / MarocJe me souviendrai toujoursde cette longue, longuejournée d’automne,ou de printemps, pardonnezmon imprécision, passéeavec ce vieux monsieur passionnant,intrigant, soigneux,avec son incroyable air de pèreNoël fatigué et sans la barbe, etses grandes idées complètementrévolutionnaires mais distilléesavec des petits mots anodins,simplement, humblement. Dupur nectar. Le vieux père m’alongtemps observé en souriantdu coin des lèvres, et écouté,avant de me dire, tout à faitgentiment, posément, dans unbel arabe digne des plus grandspoètes de l’ère omeyyade :“Mais, mon jeune ami, je comprendsque les comme toi puissentavoir un problème avec laSunna et la Charia et, à direvrai, je partage vos doutes. Il y ades préceptes de l’islam qui necadrent plus avec notre temps,et moi je le dis : si ces préceptessont inscrits dans une page duCoran ou un Hadith, eh bien ilne faut pas hésiter à déchirercette page. Pour le bien de laOumma !”.L’auteur de cette tirade s’appelleGamal Al Banna, petitfrère de Hassan, fondateur de laconfrérie des Frères Musulmanségyptiens, qui ont changé laface de l’islam, des pays arabeset, un peu, du monde que nousvivons aujourd’hui. Il a 92 ans,il est profondément croyant,c’est l’une des plus hautes voixde l’islam contemporain, mêmes’il n’est pas en odeur de saintetéchez les gardiens du templed’Al Azhar, et il dit haut ce quenous savons sans vraiment oserle dire : certains codes dictés, outolérés, par l’islam sont caducs.Et rétrogrades. Il faut les bannir.De préférence sans risquerl’anathème ou la foudre desmollahs qui se cachent en nous.Je me suis rappelé des motsde ce cher visiteur d’un jourbrumeux à Rabat, à qui je souhaitelongue, longue vie, et àqui j’ose espérer que ces lignesécrites lui seront traduites et luiparviendront un jour, quandj’ai lu, stupéfait et atterré, lesnouvelles statistiques sur lemariage des mineurs au Maroc.Il est en hausse, passant, l’espaced’une année, de 33 000 casà 41 000. Une honte.Le mariage des mineurs, quiest une pratique si courante auMaroc, tire sa légitimité de laSira nabaouiya (vie et parcoursdu prophète de l’islam). Si luil’a fait, pourquoi pas moi ?Ainsi raisonne, donc,aujourd’hui encore, laconscience bien tranquille,assuré d’être sur le droit chemin,un monsieur sur le pointde “convoler” avec une fillettede 10 ou <strong>12</strong> ans. Le viol est alorshabillé en mariage et la“femme” devient une offrandetransmise d’un tuteur à l’autre.Bien sûr, cette même “femme”peut parfaitement se retrouverrépudiée quelque temps plustard. Tout cela est possible etmême fréquent et, dans leMaroc qui a pourtant réforméson Code de la famille en 2004,des milliers de jeunes filles peuventaujourd’hui afficher lapancarte “14 ans, mariée etdivorcée” sans que cela nedérange personne. Pourparaphraser le vieux Gamal AlBanna, puisqu’une telle ignominieest inscrite sur une pagede la Moudawana(1), eh bien ilne faut pas hésiter à la déchirer! C’est ce que les Marocainsdevraient faire, au lieu de sefocaliser sur le débat actuel, ettout à fait ridicule, qui tourneautour de la fixation de la“barre” du mariage à 16 ans. Lemariage des mineurs est unebarbarie, il faut l’interdire parla loi, et tant pis si la Charia etla Sunna l’autorisent.(1) Les articles 20 et 21 de laMoudawana, censés réprimer lemariage des mineurs, produisentl’effet contraire puisqu’ilsouvrent un boulevard devant lejuge de la famille en certifiantque celui-ci “peut autoriser lemariage du garçon et de la filleavant l’âge de la capacité matrimoniale(18 ans)”.Riad Seif, l'inspirateurde la Coalitionnationale, met en gardecontre la tentation d'unpouvoir affaibli derecourir «aux armes deplus en plussophistiquées».Ancien député, détenuà quatre reprises par lerégime de Damas, RiadSeif est l'inspirateur dela Coalition nationale,qui vient d'êtrereconnue comme «lereprésentant légitime»du peuple syrien parplus de cent pays,réunis à Marrakech. Ledirigeant del'opposition met engarde contre latentation d'un pouvoiraffaibli de recourir «auxarmes de plus en plussophistiquées», etassure que l'islamismesyrien est «modéré».Comment convertir les acquis deMarrakech en victoire contre lerégime de Bachar el-Assad?Riad SEIF. - Cette large reconnaissanceinternationale ajoutée àla récente unification des groupesarmés sur le terrain nous donnentbeaucoup d'espoir. En se regroupant,nos forces sont plus puissantes.Cette unification nous permettrade recevoir des armes de qualitécontre les tanks et contre les avions.Les craintes des Occidentaux queces armes tombent entre de soidisantmauvaises mains ne sontplus justifiées. D'autre part, enrecourant aux missiles Scud,Bachar el-Assad avoue sa faiblesse.Il est possible que le régime nepuisse plus utiliser ses avions. Ils'affaiblit de plus en plus. Et plus ils'affaiblira, plus il sera contraintd'utiliser des armes sophistiquées.Y compris à Damas?Oui, il a dû retirer des militairesdu nord, et surtout des régions estdu pays pour défendre la capitale.Mais une attaque contre le pouvoirpeut aussi venir du sud. L'heure dela victoire approche. Et même sesalliés russes semblent faire le mêmeconstat.C'est pourquoi vous ne réclamezplus une intervention militaireextérieure?Les Syriens ne veulent plusd'une intervention étrangère. Ilspensent que les conditions d'unevictoire sont sur le point d'être réunies.Ce que nous demandons, c'estune zone de protection aérienne etdes armes de qualité contre lestanks et les avions.L'opposition refuse de clarifierses relations avec Jabhat al-Nosra,que les Américains viennentd'inscrire sur la liste des organisationsterroristes. N'est-ce pasjouer avec le feu?La Coalition nationale est opposéeà toute action terroriste, maisnous ne devons pas oublier que lerégime dès le début de la révolutiona fabulé en créant des films danslesquels il accusait ses opposantsd'être responsables de ses crimes.J'ai rencontré moi-même en prisondes détenus qui m'ont dit avoir dûjouer dans des vidéos bidons. S'il ya de l'extrémisme aujourd'hui dansnos rangs, il est très limité. Il nefaut pas oublier que la répression atué plus de 50.000 personnes et quedes massacres ont été commis.Malgré toutes ces atrocités, rien neprouve que Jabhat al-Nosra est unmouvement terroriste. La majoritéde ses éléments respectent lesordres qui leur sont donnés. Ils nefont de mal à personne. D'unemanière générale, les islamistessyriens sont connus pour leurmodération. Mais dès le départ, lerégime a utilisé les alaouites pourse protéger, ce qui a contribué àcréer des ressentiments chez lessunnites contre les alaouites.À Marrakech, Moaz al-Khatib, leprésident de la Coalition, a tendula main aux alaouites, mais il n'aeu aucun mot de compassion àl'égard de la centaine d'alaouitesqui venait d'être tués à Aqrab.Est-ce ainsi que l'on prône laréconciliation?Il n'y a jamais eu de massacrescommis par les sunnites contre lesalaouites. Et il est très probable quece sont les chabihas (miliciens prorégime,NDLR) eux-mêmes quiaient commis ce massacre à Aqrab.Je connais Moaz al-Khatib depuisdes années, et sa philosophie c'estla paix entre les communautés.Croyez-vous à une désagrégationdu pouvoir, qui se replieraitensuite sur son fief alaouite?Il y a un consensus internationalpour ne jamais accepter la divisionde la région en mini états. La divisionde la Syrie est une ligne rougetrès claire à ne jamais dépasser. Lepeuple, et même la majorité desalaouites, n'accepteront jamais cesscénarios.ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>


Kiosque international dclgéa aAnalyses &Décryptagese15Egypte: coup de grâcede l'islam politiqueKamal Maghri*,La Presse / CanadaEn s'imposant en Égypte, l'islampolitique a gagné. Après la Tunisieet le Maroc, il s'est emparé du plusgrand pays arabe qui deviendradans les prochains mois un pays probablementthéocratique. On aimerait croire quece ne sera pas le cas et que ce seront despolitiques modérées comme en Turquie.Mais les salafistes seront là pour remettreles mous à l'ordre. En effet, le coup de grâcea été donné samedi et continuera le 22décembre. La constitution à saveur islamistedu président Morsi va passer.Comme un peu dans les courses de demifond,les Égyptiens avides de liberté etdémocratie, surtout ceux du Caire, ont faitle lièvre pour les frères musulmans.Ces derniers ont attendu trop longtempset ils ont gagné une autre manchesamedi. Ils doivent sûrement savourer lemoment. C'est pour cela que pour faire desconcessions, je ne pense pas qu'ils lesferont. De plus, concernant la démocratietelle que nous la concevons, il ne faut pasavoir trop d'attentes. Souhaitons au moinsun sort des femmes et des minorités moinsmauvais qu'il l'est déjà. Mais cela m'étonnerait.Car sans aucun doute, les frères musulmansiront jusqu'au bout de plusieurs deleurs agendas. D'où la constitution qui aété votée par une majorité illettrée et paysanne.De plus, ils peuvent compter pourmener à bien leurs projets, sur l'aide financièremassive des pays du golf tel que leQatar et l'Arabie Saoudite. Ainsi, l'Égypte,après deux siècles de modernisation, faitplusieurs pas dans un sens inconnu. Avecces nouveaux venus, y aura-t-il encore desécrivains comme Naguib Mahfouz? Desdivas comme Oum Kaltoum ou des sublimesdanseuses comme Samia Gamal? Etdire qu'il y avait ceux qui s'attendaient,après le printemps arabe, à une ère deslumières du type occidental.Les Occidentaux d'ailleurs trouveront lescénario loin d'être idéal. Cependant, ils nedoivent en vouloir qu'à eux-mêmes. Ils ontchoisi des stratégies à court terme, soutenudes dictateurs et même bloqué les forcesdémocratiques. L'ancienne ministre françaisedes Affaires étrangères MichèleAlliot-Marie, n'a-t-elle pas proposé, à sonAssemblée nationale, le savoir-faire françaisà la police tunisienne pour «régler lessituations sécuritaires» ? Ces mêmesFrançais, ils ne sont pas soupçonnés d'avoirtué Ben Barka, un des opposants les plusconnus de la gauche marocaine dans lesannées 60? Les États-Unis n'ont pas renverséle premier ministre iranien démocrateMossadegh alors qu'il voulait nationaliserl'industrie pétrolière en Iran ?Enfin, oublie-t-on que l'objectif même dela création en <strong>19</strong>28 des frères musulmansétait de contrer la colonisation anglaise?Sans oublier que les régimes arabes onttout fait pour nourrir l'existence des frèresmusulmans. En effet, depuis les années 70,ils les ont maintenus pour faire contrepoidsà l'extrême gauche. Alors ? Était-ceun printemps arabe pour rien ? En tout cas,les frères musulmans ont de beaux joursdevant eux. Maintenant que les jeux sontfaits, plusieurs scénarios se dessinent.Espérons au moins que les libéraux etdémocrates se réorganiseront et que ceschangements qui nous donnent des craintesseront pour le meilleur.*Analyste et lauréat en maîtrise àl'ENAPTunisie: l’amértume de Sidi BouzidJulie Schneider,Le Point / FranceDes projectiles fusent. Enplein centre-ville de SidiBouzid, là où MohamedBouazizi s'était immolé par le feudeux ans plus tôt, MoncefMarouzki, le président de laRépublique tunisienne, etMustafa Ben Jâafar, le présidentde l'Assemblée constituante, ontété contraints de quitter la scènesous le célèbre "Dégage", scandépar une foule de quelque 3 000personnes. Escortés par le serviced'ordre, ils se sont réfugiés dansl'enceinte du gouvernorat, situéjuste derrière. Le Premier ministreHamadi Jebali, lui, n'a pas faitle déplacement en raison d'unegrippe. "Il avait surtout peur", semoque Wahiba, alors qu'elleobserve la scène depuis le toitd'un immeuble. "Sidi Bouzidaujourd'hui, c'est comme SidiBouzid hier. Rien n'a changé. Onnous dit d'attendre. Mais jusqu'àquand ? On ne nous fait que despromesses en l'air !" s'emportecette femme de 40 ans.Moncef Marzouki a bienessayé de rassurer l'assemblée.Dans son allocution, il a dit"comprendre la colère" descitoyens, qu'il juge "légitime"."Dans six mois, un gouvernementstable sera en place et livrera lesmédicaments pour guérir le maldu pays", a assuré le président,nommé un an plus tôt. Une nouvellepromesse accueillie sous leshuées et les sifflets, plus insistants.Vient ensuite Mustafa BenJâafar. Le chef de l'Assembléeconstituante n'a pris la parole quequelques minutes, avant de fuirsous les "Dégage"."Où sont lespromesses ?"Plus tôt dans la matinée,Moncef Marzouki a eu un avantgoûtde ce qui l'attendait. À GraaBennour, alors qu'il était venu serecueillir sur la sépulture blanche,ornée d'une gerbe de roses rougeset blanches, de MohamedBouazizi, le chef de l'État a étépris à partie par une quinzaine demanifestants : "Où sont les promessesde l'an dernier ?" Le gouvernement"n'a pas de baguettemagique", a-t-il rétorqué. Deuxans après l'acte du jeune vendeurambulant qui a déclenché le soulèvementde l'hiver 2010-2011,débouchant sur le départ de BenAli le 14 janvier, le gouvernementtunisien n'est pas arrivé à redresserla situation économique. Lesinégalités régionales sont toujoursles mêmes, le taux de chômageculmine à 17,6 % au niveaunational et touche près de 40 %des jeunes dans certaines régionsintérieures, la Constitution se faitattendre. Dans plusieurs villes duALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>pays, les manifestations se multiplientet sont parfois violemmentréprimées, comme à Siliana finnovembre."Rien n'a été fait""Hôpital, routes, infrastructures...il faut tout cela si on veutattirer les investisseurs. Qui voudraitvenir ici ?" constate Ridha, leresponsable du Front populaire[coalition de partis de gauche,NDLR] à Sidi Bouzid, sous unetente installée pour le deuxièmefestival de la révolution du 17décembre. Quelques drapeauxtunisiens décorent cette ville ducentre de Tunis. Des jeunes duparti Hezb Et-Tahrir, des étendardsfrappés de la Shahada, professionde foi musulmane, arpententles rues en distribuant destracts. Selon le directeur généralde l'Office du développement duNord-Ouest, quatre zones industriellesseraient prévues dans larégion. "Les difficultés économiquessont héritées du passé.L'administration est un obstacleet les lois de l'ancien régime bloquenttout. Mais les manifestationsont fait perdre beaucoup detemps et d'argent", a justifiéJaouadi Baya, élue Ennahda à SidiBouzid, lors d'une rencontre avecles citoyens organisée par l'ONGAl-Bawsala, le 15 décembre. "Cene sont pas des petites manifestationsà Menzel Bouzaiene ou àMeknassi qui empêchent le gouvernementde réaliser des projets.L'État est le premier responsable",accuse Ridha. "Oui, il faut dutemps. Les gens sont capablesd'attendre s'ils voient quelquesgestes de la part du gouvernement.Mais rien n'a été fait", fustige-t-il."C'est une grandetrahison""Tout ce que nous a apporté larévolution, c'est la division dupays entre la gauche et la droite,entre les religieux et les moinsreligieux", soupire Zouheir, 38ans, qui regrette les violences quiont eu lieu le 4 décembre, placeMohamed-Ali, à Tunis, devant lesiège de l'UGTT, l'ancien syndicatunique.Des affrontements ont éclatéentre les ligues de protection de laRévolution et les syndicalistes,faisant plusieurs blessés. Depuis,une commission d'enquête doitêtre ouverte. "L'an dernier, j'étaisfier de la révolution, mais pascette année", souffle cet hommequi considère que la situation esten train de "pourrir, comme unevieille pêche.Ils [Les politiciens, ndlr] veulentfêter quelque chose que nousne voulons pas fêter." "L'an dernier,c'était joyeux. Notre seuldrapeau était celui de la Tunisie.Maintenant, ce sont ceux des partis",regrette Nadia, un voile fleuriet bien ajusté."C'est une grande trahison. Lejeu politique a tout remplacé,c'est nous qui avons fait la révolution,c'est grâce à nous qu'ils sontlà et ils nous oublient", constateamèrement cette mère de troisenfants qui a trouvé un emploiaprès 13 ans de chômage, "grâce àla révolution"."Le peuple veut la liberté et ladignité", "le peuple veut la chutedu gouvernement", chantent lesmanifestants qui ont pris placesur la scène après le départ desofficiels, comme pour rappelerque ce sont eux qui ont fait larévolution.


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D EAprès la démission du procureur généralL’opposition de nouveaudans la rueLesgensSama Al-MasriL'opposition égyptienne a organisé hier de nouvelles manifestations contre le projet deConstitution, dans l'espoir de relancer la mobilisation avant la seconde phase, samedi,d'un référendum sur ce texte qui apparaît en voie d'être adopté mais qui diviseprofondément le pays.Ces rassemblements se doublentd'une aggravation de la crise entreles magistrats et le pouvoir du présidentislamiste, Mohamed Morsi:un nouveau groupe de juges a annoncé qu'ilse joignait au boycott de la supervision duscrutin, et le procureur général a démissionnépeu après sa nomination par le chefde l'Etat. Le Front du salut national (FSN),qui réunit les principaux mouvements del'opposition de gauche et libérale, appelle àmanifester dans l'après-midi au Caire sur laplace Tahrir et devant le Palais présidentiel, àHéliopolis, en banlieue, "pour défendre leslibertés, empêcher la fraude et rejeter le projetde Constitution". La première partie duvote, qui a concerné la moitié environ des51 millions d'électeurs inscrits, a donné prèsde 57% de "oui" au projet soutenu par M.Morsi et les Frères musulmans dont il estissu, selon des résultats officieux. La secondepartie doit avoir lieu samedi pour 17 gouvernorats.Les résultats officiels des deux toursne seront publiés qu'à l'issue de cettedeuxième phase. Les chiffres officieux laissentprésager que le texte sera adopté, malgréson rejet farouche par une opposition qui luireproche de favoriser une islamisationaccrue du pays et d'offrir peu de garantiespour les libertés. L'opposition et des ONGaccusent également le vote d'être entaché denombreuses irrégularités au profit du "oui".Avec une courte avance du "oui", ce référendumest à ce stade loin de constituer le plébisciteenvers le président Morsi espéré par lecamp islamiste. Le camp présidentiel faitvaloir que ce projet de Constitution doitenfin apporter une stabilité institutionnelle àl'Egypte, et clore la transition mouvementéequi a suivi la chute du régime de HosniMoubarak début 2011. L'influente arméeégyptienne a une nouvelle fois mis en gardecontre les risques d'une crise prolongée. "Lesdivisions affectent l'économie et menacent lapaix sociale, ce qui demande de serrer lesrangs, renoncer aux différends et faire prévaloirl'intérêt général", a déclaré le ministre dela Défense et commandant des forcesarmées, le général Abdel Fattah al-Sissi, citépar la presse. Le Fonds monétaire international(FMI) a annoncé la semaine dernière legel d'une demande du Caire pour un prêt de4,8 milliards de dollars, et lundi l'Allemagnea indiqué qu'elle suspendait un effacementpartiel de la dette égyptienne en raison de sesinquiétudes sur l'évolution du pays. Le boycottde la supervision du référendum par lesmagistrats s'est par ailleurs étendu, sans toutefoisque son impact sur l'organisation duvote soit encore clair. Le Club des juges duConseil d'Etat s'est en effet joint lundi auxnombreux magistrats qui refusent déjà departiciper à la surveillance des urnes pourdénoncer une ingérence du pouvoir exécutifdans les affaires de la justice. La présence dejuges est obligatoire dans les bureaux devote. Les tensions entre le pouvoir et la justicese sont aussi traduites par l'annoncelundi soir de la démission du nouveau procureurgénéral Talaat Ibrahim Abdallah,dont la nomination il y a moins d'un moispar le président Morsi était très contestée."C'est une nouvelle crise pour M. Morsi, quidémontre que ses décisions ne sont pasacceptées par des secteurs importants dansl'appareil de l'Etat, et que leur maladresseporte atteinte à l'image du président dansl'opinion", estime Moustafa Kamel el-Sayyed, professeur de sciences politiques àl'université du Caire. M. Abdallah remplaçaitle procureur Adbel Méguid Mahmoud,accusé par le pouvoir de complaisanceenvers des personnalités de l'ancien régime.Son éviction sur ordre de M. Morsi avait étédénoncée par de nombreux magistratscomme une atteinte à l'indépendance de lajustice. Des centaines de membres duParquet général avaient organisé un sit-inlundi devant le bureau du procureurAbdallah pour exiger son départ. R.I.Les islamistes du Caire viennentd'enregistrer l'arrivée d'uneopposante pour le moinsinattendue. Contre le texte deConstitution des Frèresmusulmans, jugé liberticide parl'opposition, une Égyptienne achoisi la danse du ventre pour sefaire entendre. C'est le site duCourrier international quirapporte l'histoire, publiée àl'origine sur le site d'informationsarabe Elaph, basé à Londres.Sama al-Masri a posté sur lesréseaux sociaux une vidéointitulée "Oh ! Morsi", danslaquelle elle fustige la tentativede passage en force du texte parle président islamiste. Envoléesd'accordéons, déhanchements depostérieur et paillettes, tous lesingrédients du tube de variétéorientale sont réunis. Les moyensrestent toutefois extrêmementlimités. Sur un tapis verdâtre,devant un drapeau égyptien,Sama al-Masri revisite, sur un airpopulaire du grand compositeurSayed Darwich, toutes les étapesde la crise politique qui secoue lepays, depuis le décretprésidentiel controversé du 22novembre dernier, par lequelMohamed Morsi s'est arrogé lespleins pouvoirs, jusqu'au jour duréférendum, samedi dernier, surle texte controversé. Uneperformance "kitchissime", maisen réalité éclairante pour ceux quin'ont pas saisi tous les élémentscomplexes de l'Égypte post-Moubarak.Sur le filCentrafriqueDes groupes rebelles de Centrafrique ont pris et pilléhier la ville minière de Bria et menacent désormais lerégime de François Bozizé, alors que le pays connaissaitune relative accalmie depuis les accords de paix signésdepuis 2007. Après des attaques sur Ndélé (nord) lasemaine dernière, les rebelles de la coalition Séléka ontattaqué à l'aube et pris Bria, ville de 30.000 habitantsdans la principale zone diamantifère du centre du pays,et une base des Force armées centrafricaines (FACA).Coalition de plusieurs factions (CPSK-CPJP-UFDR), leSéléka ("alliance") menace de renverser legouvernement du président François Bozizé, en exigeant"le respect" de différents accords de paix signés entre2007 et 2011. Ces accords prévoyaient notamment ledésarmement et la réinsertion des combattants, mais unde ses membres a récemment souligné que "rien n'a étéfait pour (les) sortir de la misère". D'après le Haut-Commandement militaire, les rebelles "se livrent à despillages de magasins et sont suivis par certainshabitants qui profitent des pillages" à Bria.PakistanSix employés locaux d'une campagne de lutte contre lapolio ont été tués par balle en deux jours dans deux desprincipales villes du Pakistan où les insurgés islamistess'opposent à la vaccination contre cette maladie viraleencore endémique au pays. A Karachi, mégapole du suddu pays, quatre femmes et un homme, ont été tués dansdifférents secteurs de la ville alors qu'ils administraientdes vaccins dans le cadre d'une campagne anti-polio, aindiqué à l'AFP un haut responsable de la police, ShahidHayat. Les attaques ont eu lieu depuis lundi, au premierjour d'une campagne de vaccination dans différentesrégions de ce pays musulman de plus de 180 millionsd'habitants. "Ces victimes sont toutes des employés duministère de la Santé de la province du Sind", a ajouté ceresponsable, qui ne connaissait pas l'identité desassaillants. "Des religieux ont déjà émis des fatwas contrela campagne de vaccination anti-polio", a-t-il spécifié. Enréaction à ces assassinats, le ministre de la Santé de laprovince du Sind, dont Karachi est la capitale, a ordonnél'arrêt de la campagne de vaccination dans la ville.Etats-UnisAucune charge n'a été retenue contre un homme arrêté à LosAngeles par la police après avoir menacé sur Facebook de menerdes attaques contre "plusieurs écoles primaires" américaines,ont annoncé les autorités lundi, trois jours après la fusillade quia fait 26 morts, dont 20 enfants, dans une école du Connecticut.L'homme, Kyle Bangayan, 24 ans, a été arrêté dimanche chezses parents, où les forces de l'ordre ont trouvé une cacheabritant neuf armes (des fusils et des pistolets) ainsi que desmunitions, selon la police. En revanche, aucune arme n'a étéretrouvée au domicile même du jeune homme. "Les menaces neciblaient pas une école en particulier, mais faisaient référence àla fusillade du Connecticut. Elles ont été mises en ligne sur leréseau social Facebook", a précisé Richard French, un porteparolede la police de Los Angeles (ouest). Selon le bureau duprocureur de Los Angeles, le message posté sur Facebook parKyle Bangayan, et décrit par celui-ci comme une plaisanterie, necontenait pas de menaces spécifiques. "Il n'y a pas de référenceà des actions menaçantes contre une personne ou une école enparticulier, ce qui est requis" pour retenir des charges, a-t-onindiqué de même source.ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>


Echangescommerciauxtuniso-irakiensIls frôlentles 13,5 MDLes échanges commerciaux entre laTunisie et l'Irak ne dépassent pas labarre de 13,5 MD à fin novembre derniera déclaré, Béchir Zaâfouri, ministre duCommerce et de l'Artisanat à l'ouverture destravaux de la 15e session de la commissionmixte tuniso-iraquienne. Lors de cette rencontreà laquelle assiste le ministre irakien dela Culture, Saâdoun Dlimi et dont les travauxse poursuivront jusqu'à demain, Zaâfouri aexpliqué la faiblesse des échanges entre lesdeux pays par la crainte des investisseurstunisiens d'investir en Irak en raison de l'instabilitépolitique dans le pays. Il a appelé,dans ce cadre, à œuvrer, dans les deux pays,pour accroître le volume des échanges commerciauxà 25 MD à fin 2013.Selon le ministre du commerce, d'autresobstacles et difficultés entravent la promotiondes transactions entre les deux pays. Ils'agit essentiellement du déséquilibre entreles biens échangés, les structures d'exportationpeu diversifiées et le coût élevé du transport."Le coût des services du transport entreles deux pays est le plus élevé dans la régionarabe en raison de l'absence de lignes aérienneset maritimes directes entre les deuxpays", a-t-il fait remarquer. Le ministre iraquiende la culture, Saâdoun Dlimi a appelé,de son côté, à la nécessité de s'inspirer, enIrak, de l'expérience de la Tunisie dans ledomaine de réalisation des micro-projets,qui constitue, d'après lui, l'une des causes deréussite de l'économie tunisienne. Il a appeléà un meilleur niveau de coopération, decoordination et de dialogue entre la Tunisieet l'Irak et à tirer profit des potentialités disponiblesdans les deux pays, notamment,dans les domaines de l'énergie, de la culture,ainsi que dans les secteurs des services, desindustries alimentaires, mécaniques et électriques.MauritanieDestrafiquantsde droguearrêtésLes services de sécurité mauritaniensont arrêtés avant-hier à l'ouest de lalocalité d'Agchourghitt (Brakna) quatrejeunes dont un étranger à bord d'un véhiculeen possession d'un kilogramme de drogue.Après que la police ait suspecté le véhiculeen question de type Mercedes immatriculé,il aura fallu une course-poursuite pourmettre les main sur ses passagers. «Les troismauritaniens sont originaires de la mêmerégion du Brakna, leur arrestation pourraitconduire au démantèlement d'un desréseaux locaux de commerce de drogue dansla zone», a expliqué une source sécuritaire.> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E BLesgensLe ministre de la Formation professionnelleet de l'Emploi, AbdelwahebMaâtar a indiqué que la stratégienationale pour l'emploi (2013-2017),œuvrera à réduire de 1,5% par an, le tauxde chômage dans l'objectif de ramener à10% la population inactive à l'horizon2017. Intervenant, lors de la rencontrepériodique de la cellule d'informationtenue au Palais du gouvernement à LaKasbah, Maâtar a souligné que, depuis larévolte jusqu'à novembre 2011, le nombredes sans emploi a atteint 750 000 contre579 000 en novembre 2010. Le ministre aprésenté, à cette occasion, les grandeslignes de la stratégie nationale pour l'emploiqui comporte plusieurs volets à savoir«la situation actuelle de l'emploi», «lavision, les objectifs et les mécanismesd'exécution», «le suivi et l'évaluation», «lesdifférents scénarios» et «les risques».Concernant les objectifs de cette stratégie,le ministre a indiqué qu'ils se résument enTripoli a évoqué, pourjustifier sa décision,selon la presse locale,la détérioration de lasécurité dans la région. Pour leNiger, il s’agit d’une décision«salutaire» mais pour les populationsdes régions frontalières,c’est l’inquiétude.C’est l’Assemblée nationale,la plus haute autorité politiquedu pays, qui a décidé la fermeturetemporaire des frontièreset de la circulation des biens etdes personnes avec les pays voisins.La région du sud libyen estdésormais considérée comme«zone militaire fermée ». LaLibye ne veut plus être une passoirepour toutes sortes de trafics,tels que le trafic de drogueet le trafic d’armes ou encorepour la présence de groupusculesarmés qui agissent en touteALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>impunité. Le pays craint égalementune hausse de flux d’immigrésclandestins, si uneaction militaire étrangère aunord du Mali venait à se produire.Selon les députés libyens,«les gouvernements voisinscomprendront» la décision.Mais dans la région, c’est plutôtle mécontentement qui s’estinstallé. Interrogé par RFI,Barka Wardougou, chefTunisieLa lutte contre le chômagea commencéla mise en oeuvre de politiques qui donnentla priorité à l'emploi, en le renforcementdes capacités du secteur privé à créerdes postes d'emploi et en l'améliorationdu marché du travail et de sa gouvernance.La stratégie comporte plusieurs mesuresdont, notamment, une réforme fiscalepour promouvoir l'emploi. Il s'agit, enoutre, d'accorder aux entreprises économiquesdes incitations fiscales en fonctiondu nombre des recrutements effectués.Maâtar qui appelle au changement despolitiques monétaires et bancaires metl'accent sur la nécessité de faciliter les procéduresd'obtention de crédits économiques,d'augmenter le budget alloué audéveloppement et d'orienter l'investissementpublic et privé vers les entreprises àfort potentiel en matière d'emploi. Il asuggéré de restructurer le ministère del'emploi et de la formation professionnellevers un département dédié véritablementà l'emploi qui intervient directement sur17Thiam DiombarLe ministre mauritanien des Finances, Thiam Diombar, s'est réuni àNouakchott, avec le directeur-Afrique de l'Agence française dedéveloppement, Yves Boudot. La réunion portait sur les divers aspects de lacoopération entre la Mauritanie et l'AFD et les moyens de les améliorer etdiversifier davantage. L'Agence française de développement (AFD) est unétablissement public au cœur du dispositif français de coopération, agitdepuis soixante-dix ans pour lutter contre la pauvreté et favoriser ledéveloppement dans les pays du Sud, elle finance des projets, desprogrammes et des études et accompagne ses partenaires du Sud dans lerenforcement de leurs capacités.Fermeture des frontières avec l’AlgérieLes Libyens inquiétsAprès avoir procédé unilatéralement à la fermeture de ses frontières avec quatre deses voisins dont l’Algérie, les populations libyennes n’ont pas tardé à manifester leurinquiètude face à cette mesure.Toubou et commandant militairede la région de Morzouk,en Libye, affirme que le gouvernementlibyen « s’est précipitéen prenant cette décision ».Selon lui, la fermeture des frontières«n’est vraiment pas unesolution et ce n’est dans l’intérêtde personne ». BarkaWardougou assure, par ailleurs,être en mesure de gérer la situation.Synthèse M. B.le marché de l'emploi et au niveau de lacréation des mécanismes d'emploi. Leministre a, également, proposé la créationd'un conseil national d'emploi.Maâtar a évoqué, également, la disparitéentre les régions dans le domaine del'emploi, indiquant que le taux de chômagele plus élevé a été enregistré àTataouine (51%). En général, les zonessituées à l'ouest sont les plus touchées parle chômage, alors qu'à Monastir ce taux estde 6%.


18> S P O R T SLigue 2Pas de recrutementsà ConstantineLe MO Constantine (ligue 2 de football) nedevrait pas recruter lors du prochainmercato d’hiver, à moins qu’un arrangementsoit trouvé avec les créanciers du club,indiquent des sources proches du clubconstantinois.Selon Abdelhak Demigha, président du clubamateur qui détient la majorité des parts dela Société commerciale SSPA-MOC, le salutdu club doit "fatalement passer par unarrangement amiable avec ses créanciers",en l’occurrence les ex-joueurs qui ont desjugements en leur faveur ainsi que d’autresjoueurs qui sont en possession de chèquesimpayés émis par le club, a-t-il précisé. Desnégociations devant, en tout état de cause,être menées "sereinement autour d’unetable", deux ex-joueurs, en l’occurrenceAbdelmadjid Abadli et Zoheïr Sedrati, ontdéjà été convoqués pour "essayer de trouverun terrain d’entente". Le MOC qui sedéplacera pour le compte de la 15 e journéedu championnat de ligue 1, se déplacerasamedi prochain à El-Khroub pour affronterl’équipe locale, occupe la 14 e place avec <strong>12</strong>points au compteur.Ligue 2L’entraîneur du MSPBatna jette l’épongeL’entraîneur du MSP Batna (ligue 2professionnelle de football), LamineZemmouri, a déposé sa démission avanthier,«en raison des mauvais résultats del’équipe». «Je ne peux pas continuer àtravailler dans les conditions désastreusesqui prévalent autour du club, exacerbées parles exigences des supporters qui veulentmon départ», a souligné le désormais excoachdu MSPB. Zemmouri a précisé que sadécision a été prise juste après le matchperdu par son équipe à domicile, samedidernier, face au WA Tlemcen (0-1) au titredes 32es de finale de la coupe d’Algérie defootball. «Ma mission est terminée avec leMouloudia même si j’ai fait de mon mieux,mais les résultats n’ont pas suivi (…) etj’espère que mon successeur sauraprovoquer le déclic et mettre le MSPB sur debons rails», a-t-il conclu.CAN Afrique du Sud 2013Liste des joueursretenus pourle stage de l’ENLe sélectionneur national, M. VahidHalilhodzic a communiqué la liste desjoueurs retenus pour le stage qu’effectueral’équipe nationale à partir du 02 janvierprochain en vue de la préparation de laCoupe d’Afrique des Nations, Afrique du Sud2013 (<strong>19</strong> janvier- 10 février)Liste des joueurs retenus :1. Raïs Mbolhi (Krylia Sovetov/ Russie)2. Doukha Izzeddine (USM Harrach)3. Si Mohamed Cédric (JEM Béjaia)4. Belkalem Essaïd (JS Kabylie)5. Medjani Carl (Ajaccio/ France)6. Halliche Rafik (Academica / Portugal)7. Rial Ali (JS Kabylie)8. Mehdi Mostefa Sebaâ (Ajaccio/ France)9. Bentaïba Liassine Cadamuro (RealSociedad/Espagne)10. Mesbah Djamel Eddine (AC Milan/ Italie)11. Ghoulam Faouzi (Saint Etienne/ France)<strong>12</strong>. Guedioura Adlene (Nothingham Forest/Angleterre)13. Lacen Medhi (Getafe/ Espagne)14. Lemmouchia Kaled (Club Africain/Tunisie)15. Tedjar Saad (USM Alger)16. Bouazza Hameur (Santander/ Espagne)17. Boudebouz Ryad (Sochaux/ France)18. Kadir Foued (Valenciennes/ France)<strong>19</strong>. Feghouli Sofiane (Valence/ Espagne)20. Abdoun Djamel (Olympiakos/ Grèce)21. Soudani Al Arabi Hilal (Guimares/Portugal)22. Bezzaz Yacine (CS Constantine)23. Slimani Islam (CR Belouizdad)24. Aoudia Mohamed Amine (ES Sétif)Il a reçu sa récompense des mains de Johan CruyffFeghouli, sacré Ballond’or 20<strong>12</strong>Sofiane Feghouli, milieu international algérien de Valence CF (1ère Div espagnole), aremporté avant-hier soir à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiafd’Alger, le Ballon d’or du meilleur footballeur algérien 20<strong>12</strong>, organisé par les quotidienssportifs spécialisés «Le Buteur et El-Heddaf».Le joueur de NRB Achir SofianeDjabaret a écopé d’une sanction de sixmois de suspension et d’une amendede 30 000 DA, a annoncé avant-hier, laCommission de discipline de la Ligue defootball professionnel (LFP) sur son siteofficiel. Ce dernier a été suspendu pour’’insultes et une tentative d’agression enversl’officiel’’ lors du match de l’US Aïn Beïda-ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>Feghouli (23 ans) a reçu sa récompensedes mains de Johan Cruyff,l’ancienne star de la sélection hollandaisedes années <strong>19</strong>70, de l’AjaxAmsterdam et du FC Barcelone, invitéd’honneur de cette <strong>12</strong> e édition. «Cetteconsécration me fait chaud au cœur. Mercià tous ceux qui m’ont aidé pour atteindrece niveau », a déclaré Feghouli à l’issue dela cérémonie de remise de trophée. Il atenu, à cette occasion, à offrir deux maillotsde son club Valence CF à ses deux « idoles »Rabah Madjer et Djamel Belmadi. Feghouliest né le 26 décembre <strong>19</strong>89 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine, France) et a débutésa carrière au Red Star en <strong>19</strong>98. Il y est restéjusqu’en 2003 avant de porter le maillot duParis FC (2003-2004) puis celui deGrenoble de 2004 à 2010, où il a disputé 64matches avec les seniors, inscrivant 3 buts.Après une saison 2009-2010 gâchée par uneblessure à Grenoble (cinq apparitions etune relégation à la clé), Sofiane Feghoulisigne le 22 avril 2010 un contrat de 4 anspour le club espagnol du Valence CF.Cependant la forte concurrence dans lesecteur offensif à Valence l’empêche des’exprimer en équipe première.Il est ainsi prêté pour 6 mois à l’UDAlmer237,a où il inscrit ses 2 premiers butsen championnat d’Espagne. Durant la saison2011-20<strong>12</strong>, bénéficiant de la confiancede son entraineur Unai Emery, Feghoulis’impose dans l’effectif valencien. Il prendpart à 49 rencontres (dont 30 en championnat)et inscrit 6 buts. Johan Cruyff n’apas tari d’éloges sur le lauréat du Ballond’or 20<strong>12</strong> le qualifiant de «valeur sûre» dufootball algérien. «Si Feghouli a gagné cetrophée c’est qu’il le mérite. Le plus intéressantest que ce joueur n’a que 22 ans et il aune grande marge de progression devantlui », a-t-il estimé. L’attaquant YoucefBellaili (ES Tunis, ex MC Oran) a remportéle trophée du «Meilleur joueur algérienespoir», alors que Abdelmoumen Djabou(Club africain, ex ES Sétif) a été élu «Meilleur joueur local » de la saison(2011/20<strong>12</strong>). Mohamed Messaoud (ASOChlef) a reçu, quand à lui, le trophée demeilleur buteur du championnat d’Algérie,après avoir inscrit 15 buts. Le trophée dumeilleur gardien a été remis au portierinternational Abdelouahab Raïs M’bolhi(CSKA Sofia/Bulgarie) qui remporte cettedistinction pour la troisième fois consécutive.L’entraîneur national VahidHalilhodzic s’est vu décerner le trophée dumeilleur technicien. « Je partage cetterécompense avec tous les joueurs et staff demon équipe. Je sais que le peuple algérienattend beaucoup de nous lors de la CAN-Ligue de football professionnelDjabaret suspendu six mois2013. Nous n’allons pas en Afrique du Suden touristes mais pour réaliser des résultatsqui rendraient les supporters algériensravis et fiers de leur équipe ». Le « prix spécial» de cette <strong>12</strong> e édition a été attribué à laglorieuse équipe du Front de libérationnationale. Le ministre de la Jeunesse et dessports, M. Mohamed Tahmi, a remis destrophées aux anciens joueurs du FLN :Mekhloufi, Maouche, Soukane, Bakhloufiet Rachid Amara. Le champion d’Algérieen titre, et le détenteur de la couped’Algérie , l’ES Sétif a été élu meilleureéquipe de la saison 2011-20<strong>12</strong>, alors que lenouveau promu en Ligue 1, la JS Saoura, agagné le trophée de « l’équipe montante »,la JSS étant la seule équipe du sud algérienqui a réussi à accéder en division d’élite. Ledéfenseur de la JS Kabylie Essaïd Belkalemet l’attaquant du CR Belouizdad IslemSlimani ont reçu le trophée de «Révélationde la sélection nationale». Un « Prix dereconnaissance » a été décerné à l’ancienjoueur du FLN et entraîneur nationalAbdelhamid Kermali, actuellement maladeet représenté pour la circonstance par safille. Un «Trophée de mémoire» a étéoctroyé à titre posthume à l’ex président dela FAF Omar Kezzal, et l’ancien dirigeantdu RC Kouba, M’Hamed Talbi.R.S.NRB Achir qui s’est déroulé vendredi 14décembre 20<strong>12</strong> dans le cadre des 32e definale de la Coupe d’Algérie. En outre, lejoueur de l’AS Aïn M’lila Aggoun Sami a étéécopé d’une suspension de 3 matchs etd’une amende de 15 000 DA pour «coupsréciproques» lors de la rencontre face au WABoufarik aux 32 e de finale de la Coupe disputévendredi dernier. Par ailleurs, la commissionde discipline de la LFP a infligé unesuspension d’un match à huis clos et15 000DA d’amende à la JSM Skikda pour «jet deprojectiles avec arrêt momentanée de la partieet incidents» lors de la rencontre face auMC Oran, dans la même phase de coupe.Quant à l’USM Annaba et le CS Constantineils ont écopé d’une amende de 30 000 DApour «utilisation de fumigènes».


S E L E C T I O NSpécial investigationCe soir sur Canal+A l'approche du 21décembre 20<strong>12</strong>, date àlaquelle le calendrier mayas'arrête, certains craignentl'apocalypse : enquête surles nouvelles sectes quisurfent sur ces peursirrationnelles. Dans la valléede la Maurienne, unguérisseur, qui se dit revenude l'au-delà, anime unepetite communauté. Endécembre 2008, l'un de sesfidèles s'est suicidé.D'abord classée sans suite,cette affaire est aujourd’hui réétudiée par la justice. Au Canada, unétrange mouvement fondé par un Français recrute sur Internet.Pour les spécialistes, ses rituels ressemblent beaucoup à ceux del'Ordre du Temple solaire, dont plus de 70 adeptes se sont suicidéscollectivement au milieu des années 90. Au Japon, la secte Aumavait en projet de tuer quatre millions de personnes dans une miniapocalypsechimique et bactériologique.Détruisez ParisCe soir sur France3Les ordres d'Hitlerétaient clairs. Lesponts et lesmonuments de Parisdevaient sauter pouropposer à l'avancealliée une résistanceopiniâtre qui fait dela capitale françaisele Stalingrad dufront ouesteuropéen.Le 13août, les premierssignes de résistanceapparaissent dansles rues de Paris. Le18 août,l'insurrection estgénérale. Le général von Choltitz, gouverneur militaire allemand deParis, a rapporté de sa dernière entrevue avec Hitler l'impressionde parler à un dément. Exécutera-t-il ses ordres de destruction etde répression féroce ? Pendant ce temps, les combats se déplacentvers la préfecture de police.Louis XV, Le soleil noirCe soir sur TV5 MondeUne tragédie entrois actes :comment un jeuneroi aimé de sonpeuple, sensible aubouillonnementartistique etintellectuel de sonsiècle (celui desLumières), va finirson règne dans ladéchéance et lahaine. L'histoired'un roi éclairé,épris de liberté, quise coupe de sessujets, delibertinage enrépression et decorruption enimpuissance.Quinze ans aprèssa mort, c'est laRévolution.Michel Drucker, itinéraire d'unenfant de la téléCe soir sur MBC2Après 45 ans de carrière, Michel Drucker a atteint le statut demonument audiovisuel. Dans ce documentaire, l'animateurévoque ses souvenirs, ses projets et ses interrogations. Quellepart de valeurs, de stratégies, de désirs narcissiques et d'élanvital ont constitué sa méthode de travail ? Est-il le gendre idéalqui a vieilli avec son public ? Quel lien entretient-il avec sonimage qui, contrairement à la vie, semble inaltérable ? Y a-t-ilune faille, un non-dit dans ce monument ? A l'aide d'imagesd'archives, de témoignages et d'interviews, Michel Drucker etceux qui l'ont accompagné tout au long de sa carrière et de savie privée, répondent à ces questions.ContactCe soir sur MBC2Ellie Arroway,passionnéedepuis sa plustendre enfancepar l'univers, estdevenue unejeune et brillanteastronome. Avecune petite équipede chercheurselle écoute le cielet guette unsigned'intelligenceextraterrestre. Unjour, ils captentun message.Le thé ou l'électricitéCe soir sur ArtePerdu au fin fond de l'Atlasmarocain, le petit village d'Ifrisemble n'avoir pas bougé depuisdes siècles. Dans ce hameau, iln'y a ni école, ni hôpital, ni posteou police. Ses habitants n'ontjamais connu l'eau courante ou letéléphone. Un jour, deuxpersonnes de l'Office national del'électricité chamboulent laquiétude d'Ifri en annonçant sonraccordement au réseauélectrique. Pour les villageois,c'est un bouleversementconsidérable. Ils ne veulent pasde cette nouveauté censée leurapporter un confortsupplémentaire. Tout ce qu'ilssouhaitent, c'est qu'une routesoit construite jusqu'à chez eux.Sans s'en rendre compte, levillage est soumis à la loi del'offre et de la demande...> T É L É V I S I O NLESGENS21Christophe HondelatteDrôles, caustiques, sarcastique..., lesGérard de la Télévision ont rendu leurverdict ce soir, lors d'une cérémoniediffusée en direct sur Paris Premièredepuis la salle Bobino à Paris. Parmi lesanimateurs plébiscités lors de cetteseptième édition, on retrouve un grandhabitué des Gérard de la télé : ChristopheHondelatte. Une fois n'est pas coutume, lejournaliste, chanteur et animateur, déjàhonoré l'an passé dans deux catégories,écope cette année encore de deuxtrophées, dont le "Gérard de l'ambulancesur laquelle on va tirer quand même"(sympa !) face à Anne Roumanoff ouLaurence Ferrari. Cette dernière d'ailleurs,nommée dans quatre catégories, en aurafinalement décroché deux, dont le "Gérardde la plus mauvaise animatrice". Sonpendant masculin n'est autre que VincentCerutti, présentateur de Danse avec lesStars et "Gérard du plus mauvaisanimateur".28, rue Ahmed Boualem Khalfiex-Burdeau, Alger centreQuotidien d'informations généralesEdité par EURL Express <strong>News</strong> aucapital de 100.000 DARC : 0962805B03Siège social : Maison de la PresseTahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Placedu Premier Mai, Alger…MANAGER GENERALDIRECTEUR DE LA PUBLICATIONHamida AyachiDIRECTEUR DE LA RÉDACTIONChabi YacineRÉDACTEUR EN CHEFKamel Aït BessaïSECRETAIRE GENERAL DE LARÉDACTIONMassinissa BoudaoudMAILredactionews@yahoo.frREDACTIONTél : 021 637 018SITEwww.algerienews.infoREDACTION EN CHEFTél/Fax : 021 637 016ADMINISTRATIONTél : 021 663 880Fax : 021 663 879PUBLICITÉ/MARKETINGTél / Fax : 021 663 693ANEP : 1, av. 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22> C U L T U R EAGENDACULTURELClub des MédiasCulturels à la salleAtlas-BEOAujourd’hui à 15h00, Docteur AliBen Mohamed au programme Maw’id Maâ El KalimaSalle Atlas«L’île» d’Amine Sidi-Boumédiène projeté au FofaAlger au corps !Rien ne doit transparaître au cinéma, tout doit transpirer, se murmurer et s’offrir endemi-teinte à celui qui sait regarder… C’est ce que semble nous dire Amin Sidi-Boumédiène, qui vient avec son Ovni, « L’île », pour nous réconcilier avec le grandécran…De notre envoyée spéciale à Oran :Sarah HaidarJeudi 20 décembre à 18h00, concertunique du groupe ONBInstitut Françaisd’AlgerAujourd’hui à 15h00, cinéma avec laprojection du fil « Espion (s) » deNicholas Saada. Vincent travaillecomme bagagiste dans un aéroportavec son collègue Gérard. Alors qu'ilfouille un bagage diplomatique, cedernier meurt brutalement suite àune explosion.? Le propriétaire de lavalise, un diplomate syrien, récupèrele bagage avant de disparaître.Oued SoufJusqu’au 20 décembre, Festival localde la chanson soufi.OranDu 15 au 22 décembre, Festivalculturel du film arabeTamanrassetDu 22 au 27 decembre, Festivalnational de la chanson AmazighPalaisde la culture20 décembre, concert de SadekDjemaouiLorsqu’une caméra veut s’approcherd’Alger dans le but de lui faire dire ceque l’on aimerait qu’elle dise, la villese referme, nargue le cinéaste et luifait commettre a priori des bourdes grotesques.Il faut comprendre la rareté de ceuxqui ont vraiment su aller au bout de la psychéterrifiante de cette jungle urbaine, pourmesurer toute l’importance du film d’AminSidi- Boumédiène. « L’île » commencecomme un maelstrom sournois : nous sommesen plein air, sur une crique déserte, etcependant l’on est d’emblée plongé dansune solitude primale qui persistera tout aulong du film. Un homme en combinaison etun masque à gaz se dresse sur une plage quiapparaît étrangement comme un espaceclos… Tandis que les lumières naissent trèslentement en cette aube sans couleurs, lepersonnage arpente son chemin comme uneombre lourde, silencieuse, dont on entendseulement les halètements en sourdine derrièrele masque… Puis, pas à pas, on va dansun Alger fantôme qui se révèle à petitesgouttes à mesure que l’homme avance,guidé par des photos trouvées dans un coffre…Science-fiction ? Surréalisme ? Ou simplejeu d’ombres cultivant le mystère ? Très vite,on s’aperçoit qu’il est moins vital de connaîtrele genre cinématographique que de selaisser porter par un personnage à la foisétranger et familier, hostile dans son refus dese livrer au spectateur mais aussi fragile dansson retranchement derrière le silence etl’anonymat. Naturellement, se crée un désirde l’accompagner, non pas pour arriver àune quelconque destination, mais pour sentirle chemin, s’approprier cette errancemagistralement rythmée par une mise enscène hantée, accepter volontiers uneangoisse naissante qui ira crescendo… Onmarche donc à Alger, ville nouvelle, entièrementréinventée; un espace qui se peintdevant nos yeux et l’on devine derrière cettegestation urbaine, une main de peintreinquiet, à la fois soucieux de finir sa toileavant l’Apocalypse et redoutant la terriblesolitude qui suit l’achèvement d’uneœuvre…Une ville, c’est finalement cela : croisementstaciturnes entre l’homme, ce primateesseulé, et le monde qui inlassablementcherche à l’engloutir ; c’est une étrangetépermanente face à laquelle demeurentimpuissants tous les concepts créés par«El-Shooq» présenté au FofaUne famille épuisante !Dans le catalogue du Fofa (Festivald’Oran du film arabe), il est préciséque le cinéaste, Khaled El Hagar, aparticipé à plus de 150 festivals. Un détailaussi inintéressant que son dernier film,projeté dans la compétition Long-métragede fiction. Le titre : «El-Shooq» ; l’origine :l’Egypte et le cinéma dans tout ça ?Absent de l’écran pour laisser place autéléfilm de bonne facture. Quid du récit ?Une femme, mère de famille, portant surses épaules toute la misère sociale, sentimentale,financière d’une rue d’Alexandrie.Un mari pleutre et alcoolique, deux fillesapprochant la vingtaine et soucieuses de semarier pour quitter leur malheur et un garçonatteint d’une maladie des reins. ElHagar traîne la patte et poursuit sa lentequête vers le misérabilisme en «tuant» l’enfantdès le début du film et exportant sonpersonnage principal, sorte de «Mère couragedu pauvre», dans une autre ville, LeCaire, où par un concours de circonstance,elle se retrouvera à mendier coûte quecoûte pour amasser un max de thunes.Dans un premier temps, cet argent devaitservir pour l’opération de son petit ; celuiciévacué du plan, l’objectif d’Oum Shooq(la mère) change de trajectoire et devientune revanche sur la vie. Cette énième versionde la «famille Adams» est le point centrald’un film qui n’aspire qu’à une chose :limiter effrontément l’imaginaire du spectateur,ne jamais lui donner la piste qui luipermettrait de sortir de cette impasse scénaristique.Chaque séquence dessert le récitpar un trop-plein de démonstrations etd’outils schématiques qui déréalisent l’intentiondu cinéaste. Travaillant sur unedramaturgie excessive, El Hagar«demande» constamment à ses personnagesd’approcher la caméra, de clamer unevérité plus ou moins dérangeante puis dequitter le cadre comme si de rien n’était.Cette configuration (trop) théâtrale, placesouvent le spectateur dans une pièceétroite, dénuée d’ouverture sur le monde,incapable d’avoir un vis-à-vis. Un horschampinexistant en somme. Résultat : desALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>l’homme pour atténuer sa peur du néant…Le coup de génie de Amin Sidi-Boumediènese révèle autant dans sa manière de donnercorps à cette solitude originelle que dans sondialogue subtil avec la ville, cet entre-deuxvaporeux qui se laisse voir comme autant de«possibilités» de lieux, en ce sens où on yarpente un chemin métaphysique, avec cedésir trouble de se libérer. De quoi ? On nele saura jamais, et c’est tant mieux !L’homme va finalement vivre son corpsà-corpsavec Alger. Nullement violente niporteuse de réponses, cette rencontre prolongele voyage au lieu de l’achever, à l’imagede «L’île» qui rappelle merveilleusement lasentence d’Emil Cioran : « Il ne faut pas s’astreindreà une œuvre; il faut seulement direquelque chose qui puisse se murmurer àl’oreille d’un ivrogne ou d’un mourant ».S. H.enchaînements implacables où la tensionmonte crescendo, opérée par un cinéastequi dirige ses comédiens à gros coups delarmes factices, de bruits et de fureurs, et decodifications télévisuelles.Au cinéma, les plans respirent, la viesemble toujours fragile donc éparpillée. Ala télévision, il n’y a pas de vie, que des artifices.«El Shooq» n’est qu’un produit deconsommation, vite fait, vite périmé.Khaled HamicheCompétition long-métrage fiction«El-Shooq» de Khaled El-Hagar,Egypte, 130mn.


ALGERIE NEWS Mercredi <strong>19</strong> décembre 20<strong>12</strong>> P A R T E N A R I A T 23


Les lettres du mont KoukouL’Indépendance en miseest agréable, il faitdoux pour une entamed’été, je suis avec des amisqui viennent me voir ; nousL’ambianceavons voulu que les speechessoient calmes, le vieux et ma dernière faisaientleur sieste mais Abdelkader avanceque l’Algérie est le premier pays au mondequi a su se libérer d’un long joug colonial.Et il a parié un déjeuner copieux bienarrosé, après mon rétablissement, pour quiargumenterait le contraire. Je connais«Abdou», qui ne manque jamais à unepromesse, c’est un homme de parole, dansle sens où il adore tenir la tribune et danscelui de dire les choses et de ne pas les laissersur la seule valeur des mots. Azzeddinerit un bon coup en se frottant les mainsavant de lui rétorquer que les Etats-Unisl’ont fait bien longtemps avant nous enchassant les soldats du roi d’Angleterre desterritoires que nous connaissons à peu prèsaujourd’hui sous la bannière étoilée. Ilajoute que la France, pour se faire, n’a pashésité à envoyer ses troupes se battre auxcôtés des insurgés. Abdou le laisse détaillersur la vaillance de la noblesse françaisesous la houlette du comte de Rochambeauet du marquis de Lafayette – Azzeddineraconte qu’il venait même de voir un filmsur ce «jeune stratège», qui étonna lesgénéraux de «l’Independant», un noble quia trahi l’ordre royal afin de se rendre enAmérique par son propre financement àtravers des détours par des ports enMéditerranée occidentale ; capitaine à <strong>19</strong>ans, dit Azzeddine, il se fait rapidementpris sous l’égide de Georges Washington,qui ne va pas tarder à mettre sous sa férulela défense de la Virginie.Abdou ne semble pas pour le moins dumonde gêné que notre ami nous narre lefilm, mais c’est Omar qui l’arrête en luireprochant que l’œuvre, revue maintes foisen France, est non seulement médiocremais vieillotte et produite par les Français,au lieu des Américains qui «n’entende pasparler de ce gamin gâté» ; et là, Omar, unDEA d’Histoire en poche – de chezMahfoud Kadhache - et sachant lui aussi lapatience de Abdelkader, démarre sur leschapeaux de roue pour raconter, dansl’historiographie officielle, la naissance decet expéditionnaire depuis l’histoire de lasaga familiale. Une famille militaire enracinéedans l’Auvergnat depuis le onzièmesiècle ; son papa, Michel Louis Christophe,marquis de La Fayette, colonel auxGrenadiers de France, meurt en Westphalieà l’âge de 26 ans par un tir de canon lors dela bataille de Minden, le 1 er août 1759,«dans les bras du duc de Broglie », sa mère,Marie-Louise Jolie de La Rivière, richehéritière de Saint-Brieuc, décède en 1770,après s’être retirée à Paris au palais duLuxembourg. A l’âge de douze ans, le marquisde Lafayette, né au château deChavaniac-Lafayette, actuelle communed’Aix-la-Fayette au Puy-de-Dôme, de sonappellation complète, Marie-Joseph PaulYves Roch Gilbert du Motier, ditLa Fayette, puis Lafayette, il est orphelin ethéritier de la grande fortune de son grandpèrematernel, le marquis de La Rivière,périssant quelque temps après, laissant lejeune petit-fils comme l’un des hommesles plus riches de France – le moteur derecherche Google est une merveille, si lecher lecteur me permet de continuer,parce que l’histoire de la rencontre avecmes amis remonte à vingt ans en été <strong>19</strong>92et depuis beaucoup d’eau et de sang, aussi,ont coulé sous les ponts.Le marquis se fait donc venir à Parispour son éducation, il étudie d’abord aucollège du Plexis, l’actuel célèbre lycéeLouis-le-Grand où il exhibe déjà des idéeslibertaires en poursuivant en même tempsL’indépendance del’Amérique, c’est unefausse indépendance, sivous comprenez quetoutes les nationsamérindiennes qui ontsurvécu jusqu’àaujourd’hui sontencore sous le jougd’une occupationeuropéenne !»une formation d’élève officier au régimentdes Mousquetaires noirs du roi. Peu après,il est à l’Académie militaire de Versaillesdans le site duquel il est passé en revue parle roi. A l’âge de 17 ans, il épouse Marie-Adrienne Françoise de Noailles, fille duduc d’Ayen, avec une dot de 400 000 livres– à ce prix, on officialise avec la chèvre demonsieur Seguin en personne ad vitamaeternam. Sa belle famille, une vieillelignée de la Cour de France, ayant des liensde parenté avec Madame de Maintenon,donne l’occasion au petit marquisd’Auvergne de rentrer dans la proximitédes grands au Palais royal. Mais il ne réussitjamais à se familiariser avec les codes dela grande noblesse, n’ayant pas d’espritcourtisan, son beau-père ne parvient pas àlui obtenir une situation prometteuse à laCour de Louis XVI. Il rejoint donc le régimentde Noailles, avec le grade de souslieutenant,ensuite, petit à petit, au rang decapitaine des dragons, dont le patron est leduc de Broglie, un ancien ami du défuntpère, sur l’exemple duquel il opte pour unecarrière strictement soldatesque dans laMaison militaire du roi. Mais il entre unpeu plus tard dans une loge maçonniquedans laquelle il attise sa mentalité anticonventionnellequi le fera réformer del’Armée dont le roi n’entendait pas alors lafaire participer dans l’insurrection contrel’Angleterre, il était encore favorable audiscours de la paix. Mais le jeune noblen’en fait qu’à sa tête pour mettre sa fortunedans l’achat d’un navire, du matériel deguerre avant de recruter une poignée demarins et partir à l’aventure océane, quifera de lui, dans une situation de faitaccompli, un héros particulier, qu’on surnommeraplus tard le «Héros des deuxmondes» et le symbole du soutien françaisaux rebelles d’Amérique…Omar vaenclencher sur le duc de Rochambeau,envoyé, cette fois-ci, par le roi, trois annéesplus tard, mais Azzeddine le stoppe pourrégler ses comptes avec Abdou – heureusement,car j’aurais étoffé le lecteur d’un bonparagraphe de Wikipédia, là dessus. Il luiexige la Madrague chez le Sauveur en brassantun regard sur nous pour acquiescer.Abdou fait la même œillade mais dans lesens inverse et dit sec qu’il regrette, carl’argument de Azzeddine et le cours magistrald’histoire de France de Omar ne tiennentpas la route, «Georges Washingtonétait un descendant de colons qui ontconfisqué la terre des autochtones duNouveau continent découvert vers la findu quinzième siècle, l’indépendance del’Amérique, c’est une fausse indépendance,si vous comprenez que toutes les nationsamérindiennes qui ont survécu jusqu’àaujourd’hui sont encore sous le joug d’uneoccupation européenne !» Omar veutfumer une cigarette et je lui fais un signed’aller sur la porte-fenêtre ou sortir carrémentsur le balcon, à cette heure de la journée,l’endroit est frais, à l’ombre et je suisencore en convalescence pour une sérieuseintervention. Nous sommes le jeudi 9 juillet,la veille, le Haut Comité d’Etat installeBelaïd Adeslam à la place de Sid-AhmedGhozali à la tête du gouvernement et çafaisait une dizaine de jours que MohamedBoudiaf est abattu et enterré. Omar est àAlger depuis quelques jours pour unevisite de deux semaines auprès de sesparents. Il a appris l’assassinat du rapatriésolennellement, du Maroc à Angoulême,près de la frontière espagnole, où il travaillecomme aide bibliothécaire et guidetouristique à l’occasion. Juste avant le parialléchant, je lui ai demandé de nous dire ceque pensent les gens, là-bas, de l’odieuxévénement, bien entendu, je cherchaisl’avis des Français «parlants», pour éviterde dire de souche, car j’ai pensé que danscette région du Poitou-Charentes, surtoutvers la côte océanique, le sang est plutôtmêlé. Il ne réfléchit pas et nous rapporte lepoint de vue de son chef qui aurait vu latragédie à la télévision, il lui aurait dit :«Aux détracteurs de son idée del’Indépendance algérienne, à leur tête ledélégué général du gouvernement enAlgérie, Paul Delouvrier, le général deGaulle, a répondu que l’on verrait celadans trente ans !»Ça n’a pas vraiment plu à Abdou, unpeu aussi à Azzeddine, enfant de chahid,qui a fait dîner un peloton d’agents desMoudjahidine afin de régler la paperassede sa maman en vue d’une licence taxi,qu’il pensait alors louer et chercher unsalaire permanent dans un bureau, letemps de ramasser suffisamment depognon, pour aller rejoindre un ami dulycée depuis une quinzaine d’années installéaux Etats-Unis, dans le Massachusetts.«C’est durant le règne de ce criminel deguerre que mon père est tombé au coursd’un bombardement intensif dans lesBibans, et je suis certain que s’il étaitencore de ce monde, ce monstre, il auraitpayé une tournée générale à toute laFrance !»Je me rappelle que j’aie entendu cetteboutade pour la première fois par la bouchede mon ami Larbi Abahri du temps oùj’étais encore à la fac, durant les journéesde commémoration d’un PremierNovembre et il se préparait à faire unpapier là-dessus ; «Si j’écris ça, tu vois cebras, me dit-il, en me montrant sa main dubout de laquelle pendait une Safy, on leréduirait en miettes !»Abdou tente d’épuiser son raisonnementque l’indépendance de l’Amériqueest une escroquerie monumentale, que mafemme surgit accompagnée de Hacène,qu’on voit généralement que pendant lemois de Ramadhan, dans lequel il prendson congé pour dormir jusqu’à dix minutesde la rupture et se coucher après ledeuxième appel de l’imsak. Mais avantqu’il n’entre, nous avons entendu qu’il riaitun moment avec ma femme. Toutmoderne et zen qu’on puisse l’être, ça lafout gênant quand même, une pareillesituation de gratuité libertine, voire lascive.Les copains baissent les yeux jusqu’àce que Hacène pénètre dans le salon, surl’épaule une pastèque grande comme undolmen. Un ouragan de rires cingla d’uncoup dans la maison et ne s’arrêta pasavant les quintes de toux venant de lachambre du vieux. «Plantée à Bordj Menaïlexprès pour toi !», a-t-il dit avant de me ladéposer sur mon giron. Il embrasse bienfort Omar qu’il n’a pas vu depuis longtemps,il a raté toutes ses visites depuis unedécennie. Il lui explique Angoulême, saproximité avec l’Espagne, la tradition tauromachiqueet le rugby, celui du 15 et du13 aussi. Hacène dit qu’il préfère regarderChérif Messaâdia faire un discours de troisheures d’affilée que de voir un match de cesport au ballon bizarre, disputé par desgladiateurs.Puis, il demande où en sont les débats,en allant se mettre au «courant d’air» de laporte-fenêtre. Abdou mise une orgie surqui trouverait le premier pays qui a pu selibérer de son colonisateur dans l’histoiredes conquêtes dans le monde, ditAzzeddine, qui suit en souriant le déplacementde la pastèque dans les bras de monépouse, nous avons dit les Etats-Unis et ilsoutient absolument que «c’est faux !»Hacène partage entièrement l’avis deAbdelkader – qui nous a toujours dit qu’ila été prénommé ainsi par allusion àl’Emir-, mais la réalité est que la famillevoulait reprendre le prénom du grandpèrepaternel, lui-même octroyé sur la basede la dénomination d’un marabout, saintgardien de la patrie de l’extraction familiale.Hacène frotte des jarrets en tapotantses orteils contre le parquet et nous toisantun à un, puis il dit, les yeux sur Omar : «Tudois le savoir puisque tu habites à deux pasde l’Espagne !» La Reconquista a coûté àAbdelkader, deux semaines après, un repasà 2 000 dinars, beaucoup d’argent à cetteépoque.N. B.

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