Les Nouvelles de Tahiti : La transition alimentaire et sanitaire aux Australes – Interview d’E. SUHAS, 14 février <strong>2009</strong> La Dépêche de Tahiti : La transition alimentaire et sanitaire aux Australes, 3 mars <strong>2009</strong> RFO TV JT : La transition alimentaire et sanitaire aux Australes – Interview de M. PIEHI et E. DEWAILLY, 5 mars <strong>2009</strong> TNTV Emission 60 minutes à votre écoute - La transition alimentaire et sanitaire aux Australes – E. SUHAS et E.COUNIL, 6 mars <strong>2009</strong> Ve’a Malardé : La transition alimentaire et sanitaire aux Australes, août <strong>2009</strong> Mireille CHINAIN, chargée de recherche, responsable du laboratoire Taiana DARIUS, chargée de recherche Philippe CRUCHET, technicien de laboratoire Taina REVEL, technicienne de laboratoire (en disponibilité jusqu’au 14 octobre <strong>2009</strong>) Marie-Estelle SOUPE, technicienne de laboratoire (CDD septembre 2008 à février 2010) Andre UNG, technicien de laboratoire Mote TCHOU FOUC, plongeur/aide-technicien Ralph PAWLOWIEZ, doctorant depuis juillet <strong>2009</strong>Dépenses <strong>2009</strong>Financement extérieur(F.CFP)Budget ILM(F.CFP)Total(F.CFP)Investissement 2 032 339 2 032 339Fonctionnement 2 985 399 2 087 518 5 072 917Missions, congrès, formations 1 665 346 0 1 665 346Allocations de thèse 0 1 200 000 1 200 000Rémunération CVD 1 200 000 0 1 200 000Total 5 850 745 5 319 857 11 170 602Hors charges communes et de personnelAugmenter nos capacités d’analyses, de surveillance et de prévention contre les intoxications liées aux biotoxinesmarines en Polynésie.L'ensemble des indicateurs sanitaires et environnementaux en provenance du Pacifique sud indique que la salubritédes produits marins est en passe de devenir un enjeu de santé publique et un défi économique, non seulement àl'échelle de la région, mais également à l'échelle du globe.En Polynésie française (PF), comme dans la plupart des états insulaires du Pacifique sud, les produits de la merconstituent non seulement la ressource nutritionnelle de base des populations des archipels éloignés, mais égalementune source potentielle de revenus grâce au développement de filières export. Cependant, du fait de la méfiancenaturelle des consommateurs vis-à-vis des produits marins originaires des pays répertoriés comme à haut risque deciguatéra, de nombreux projets d’export de poissons de nos lagons, pourtant considérés comme à forte valeurmarchande sur les marchés asiatiques, américains et européens, se voient ainsi entravés chaque année.Sur le plan sanitaire, en dépit d’une diminution globale des cas ces dernières années, la ciguatéra reste une pathologietrès fréquente en PF, avec une incidence <strong>annuel</strong>le comprise entre 2 et 1.500 cas pour 10.000 habitants selon l’île56
considérée. Elle demeure un problème majeur de santé publique en raison du polymorphisme de sa symptomatologieet de l’absence de traitement réellement efficace. Dans les zones où la ciguatéra sévit de manière permanente,comme aux Australes, cette situation peut même entraîner indirectement des phénomènes de transition alimentaireforcée avec son cortège de maladies dites de civilisation, nous rappelant ainsi que l'impact des risques liés auxbiotoxines marines se doit également d'être appréhendé d'un point de vue sociologique et ethnologique.Ainsi pour permettre à l’ILM d’assurer pleinement ses missions de surveillance, de prévention et d’expertise,l’orientation stratégique retenue par le laboratoire de recherche sur les micro-algues toxiques (LMT) est de privilégierl’intégration, dans le schéma actuel de surveillance, d’outils analytiques innovants et performants, adaptés auxnouveaux enjeux de la recherche sur les biotoxines marines et leurs risques pour la santé humaine. En pratique, ilsvisent à renforcer le dispositif de surveillance existant en le rendant plus performant vis-à-vis de : la détection en temps réel des lignées dangereuses de la micro-algue Gambierdiscus, notamment dans les sitesencore exempts de ciguatéra ; la détection de nouvelles familles de biotoxines marines (palytoxines, cyanotoxines,…) vraisemblablement àl’origine de l’émergence en PF de nouvelles formes d’intoxications par consommation d’invertébrés marins trèsprisés localement (bénitiers, oursins), qui affectent actuellement les îles Australes selon un mode quasiépidémique (exemples de Raivavae, Rapa, Rurutu).INSCRIPTION DU LMT DANS LA POLITIQUE GENERALE DE RECHERCHE DE L’ILM ET DU PAYS : CPRBI ET PROJET DE CREATIOND’UMREn octobre 2007, l’ILM, en partenariat avec l’Université de la Polynésie française (UPF) et l’<strong>Institut</strong> de recherche pourle développement (IRD) signait un accord-cadre portant création sur le site IRD d’Arue, d’un Centre polynésien derecherche et de valorisation de la biodiversité insulaire (CPRBI). Ce projet procédait de la volonté commune de l’UPF,de l’ILM et de l’IRD : de mutualiser infrastructures, équipements et compétences afin de renforcer la compétitivité de leurs équipes etd’augmenter la visibilité des thématiques qu’elles développent ; de fournir à la PF un instrument de recherche et de développement, doté d’un rayonnement à l’échelle régionaleet internationale.Conformément aux dispositions de cet accord-cadre, les effectifs et équipements du LMT ont été partiellementdélocalisés sur le site du CPRBI en juin <strong>2009</strong>, constituant une avancée concrète vers la création d'un pôle d'excellencesur les biotoxines marines en PF, en collaboration avec des chercheurs de l’IRD. L’intérêt d’une structure de ce typedans le Pacifique est multiple en termes de santé publique, de recherche et d’impact économique. La globalisation desphénomènes d’intoxication alimentaire dus aux biotoxines marines et la nécessité d’une sécurisation internationale desproduits alimentaires d’origine marine, contribueront à donner à ce pôle d’excellence une visibilité régionale etinternationale.Par ailleurs, un autre objectif de la dynamique ainsi lancée est d’envisager, à mi-parcours, la possibilité de créationd’une unité mixte de recherche (UMR) ayant pour thème central l’Environnement insulaire océanien (2012-2015). Lespremiers travaux visant à définir plus précisément le périmètre scientifique de cette future UMR ont débuté ennovembre <strong>2009</strong>, en vue d’un démarrage effectif dès le 1 er janvier 2012.Neuf programmes sont actuellement en cours ou en projet au LMT, regroupés suivant 3 thématiques :57