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Rapport annuel 2009 - Institut Louis Malardé

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EN INTRODUCTION___________________________________________________________________________ 3L’ANNEE <strong>2009</strong> EN BREF______________________________________________________________________ 5LE CONSEIL D’ADMINISTRATION_______________________________________________________________ 6LES RESSOURCES HUMAINES_________________________________________________________________ 7LES FINANCES ______________________________________________________________________________ 15L’ADMINISTRATION __________________________________________________________________________ 17 LE MANAGEMENT DE LA QUALITE ______________________________________________________________________ 17 L’ASSISTANCE JURIDIQUE___________________________________________________________________________ 18 LE SERVICE INFORMATIQUE__________________________________________________________________________ 20 LA GESTION DE STOCKS_____________________________________________________________________________ 23 LA DOCUMENTATION ET LA COMMUNICATION __________________________________________________________ 24 LE SERVICE TECHNIQUE _____________________________________________________________________________ 26LA RECHERCHE ____________________________________________________________________________ 29 LA STRATEGIE DE LA RECHERCHE ____________________________________________________________________ 29 LE PSI ET LES ASSISES DE LA RECHERCHE FRANÇAISE DANS LE PACIFIQUE ______________________________ 29 L’ENTOMOLOGIE MEDICALE __________________________________________________________________________ 30 LA PARASITOLOGIE MEDICALE _______________________________________________________________________ 39 LA VIROLOGIE MEDICALE ____________________________________________________________________________ 43 LES MALADIES NON TRANSMISSIBLES ________________________________________________________________ 53 LES BIOTOXINES MARINES___________________________________________________________________________ 56 LES SUBSTANCES NATURELLES______________________________________________________________________ 67LA SANTE PUBLIQUE________________________________________________________________________ 72 LES ANALYSES DE BIOLOGIE MEDICALE _______________________________________________________________ 72 LES ANALYSES DE L’EAU ET DES ALIMENTS ___________________________________________________________ 81 LA CONSULTATION MEDICALE ET L’INVESTIGATION EPIDEMIOLOGIQUE ___________________________________ 86 LA DISTRIBITION BIOMEDICALE ______________________________________________________________________ 87LES MANIFESTATIONS ______________________________________________________________________ 952


L’année <strong>2009</strong> aura été fortement marquée par la survenue successive de deux épidémies, dont la gestion s’est, untemps superposée, ce qui est un cas unique en Polynésie française : une épidémie de dengue 4 et l’épidémie de grippeA(H1N1).La diffusion du virus de la grippe A(H1N1) aura été particulièrement difficile à gérer en raison du caractère nouveau decette pathologie, des interrogations et des craintes qu’elle a suscitées, des méthodes d’analyses à « inventer ».L’isolement de la Polynésie française aura été un handicap supplémentaire, qui a obligé l’ILM à organiser par sespropres moyens, techniques, administratifs et financiers, une réponse adaptée aux attentes exprimées.Il a fallu que les biologistes, les techniciens de laboratoire du LABM mais aussi tous ceux qui ont participé directementou indirectement à la gestion de cette épidémie fassent preuve d’initiative, de réactivité et d’un investissementpersonnel remarquables.Cet épisode aura démontré le savoir-faire unique de l’ILM en Polynésie française. Il aura également souligné desdifficultés financières graves. Les tensions de trésorerie rencontrées auront mis à mal nos relations avec nosfournisseurs, jusqu’au point parfois de menacer l’approvisionnement de l’ILM en réactifs ou en toutes autres produitsnécessaires à l’accomplissement de ses missions.L’année <strong>2009</strong> à ce titre, s’inscrit hélas dans une tendance observée depuis 2006.Le président du conseil d’administration de l’ILM, quand il m’a proposé le poste de directeur général, m’a donné pourmission de redresser l’établissement.Ma première préoccupation fut de renforcer l’équipe de direction, qui depuis 2007 avait été réduite à sa portioncongrue. Trois cadres de haut niveau ont été recrutés avec l’accord express du conseil d’administration : un directeurgénéral adjoint, en application du statut de l’ILM, un juriste et un qualiticien.Le renforcement de l’équipe directionnelle permettra d’identifier de nombreuses améliorations à apporter : mise à platdes procédures administratives et des modes de fonctionnement, textes statutaires à amender, dynamique d’une partiedu personnel à relancer.De nombreux manquements seront également mis à jour : retards de facturation exorbitants, absence d’émission detitres de recettes, mandatements oubliés, absence de tableaux de bord, absence de contrôle des dépenses engagées,absence de suivi des impayés...Ce constat alarmant me conduira à solliciter au début du mois de novembre une mission d’inspection de l’Inspectiongénérale de l’administration, qui est toujours en cours.Les efforts d’amélioration entrepris sans attendre auront permis d’enregistrer des premières avancées significatives.Le LASEA a de nouveau obtenu le label COFRAC pour une durée de 5 années. L’action du qualiticien aura été à cet égarddéterminante.Le délai de facturation, qui a culminé à 6 mois a été réduit en fin d’année à 3 semaines. Le suivi des impayés a étéamorcé. Les dettes anciennes connues ont été apurées. Le régime d’exonération douanière est dorénavant pleinementappliqué.Enfin et surtout, le résultat de fonctionnement est devenu excédentaire d’environ 11 M F.CFP en <strong>2009</strong> (Cf. comptefinancier).Ce résultat est à mettre en perspective avec les précédents : 2006 : - 79 316 201 F.CFP 2007 : - 151 442 416 F.CFP 2008 : - 195 388 221 F.CFPLe redressement est spectaculaire. Il ne doit pas masquer cependant la persistance de nombreux problèmes etl’étendue des défis qu’il reste à relever : les chiffres <strong>2009</strong>, comme tous les chiffres, doivent être considérés avec prudence, car ils sont issus d’une réalitécomplexe. Ainsi, une partie des recettes du LABM réalisées en 2008 n’a été comptabilisée qu’en <strong>2009</strong>.3


les prévisions pour l’année 2010 s’inscrivent dans la perspective d’un déficit élevé (154 M F.CFP environ pour lasection de fonctionnement).Bien entendu, quelques sacrifices ont été consentis par le personnel. Des primes ont été supprimées, les bonificationsd’avancement gelées, les heures supplémentaires encadrées. Mais il est important de garder à l’esprit que ces effortsauront contribué à redresser la situation financière de l’établissement, à assurer les missions de service public qui ontété confiées et à maintenir en bout de chaîne, les emplois.C’est dans ce contexte qu’un plan de redressement visant à restaurer durablement les équilibres financiers de l’ILM aété présenté par la direction générale au conseil d’administration le 9 octobre <strong>2009</strong>, qui a décidé de surseoir à statuer.C’est dans ce contexte également, et dans une perspective de mise en cohérence de l’offre publique, que la directiongénérale a tenté de réamorcer la réflexion autour du projet de mutualisation des laboratoires d’analyses de biologiemédicale du LABM et du CHPF. Des propositions dans ce sens ont été élaborées.Enfin, je ne voudrais pas achever ce bref panorama sans évoquer la dynamique nouvelle qui anime le secteur de larecherche. Une forte impulsion a été donnée à l’occasion du 11 ème Inter-congrès des sciences du Pacifique et des2 èmes Assises de la recherche française dans le Pacifique.Des échanges fructueux auront conduit à asseoir la position de l’ILM au sein de la communauté scientifique régionalealors que de grands enjeux se dessinent : définition de la stratégie de la recherche et de l’innovation Outre-mer(STRATOM), grand observatoire de l’environnement et de la biodiversité terrestre et marine du Pacifique Sud (GOPS),projet de création d’une unité mixte de recherche en Polynésie française.Par ailleurs, l’ILM a intégré le centre polynésien de recherche et de valorisation de la biodiversité insulaire (CPRBI). Ils’agit-là d’un premier pas vers la création d’un pôle d'excellence sur les biotoxines marines à Tahiti, dont le rayond’action s’étendra dans toute la région Pacifique.Enfin, l’<strong>Institut</strong> a adhéré à l’association Tahiti Fa’ahotu, premier pôle d’innovation polynésien.Cet élan, porteur de nouvelles collaborations, permettra de renforcer les compétences des équipes et de stimuler lesfinancements de la recherche.Alors qu’il a fêté ses 60 ans le 26 septembre <strong>2009</strong> et malgré les difficultés financières rencontrées en cours d’année,l’ILM confirme ainsi son rôle d’acteur du développement de la Polynésie française.Patrick Tahiata HOWELL4


60 ans...Un anniversaire fêté autour d’ungigantesque gâteau aux couleurs del’<strong>Institut</strong>, par les autorités de l’Etat etdu Pays, le personnel, mais aussi denombreux anciens de l’ILM et lesquelque 700 scientifiques du PSI.Cet événement a fait l’objet d’unecampagne médiatique rappelantl’histoire de l’<strong>Institut</strong>, ses missions etses projets d’avenir....et un symbolePour l’occasion, l’ILM a lancé unconcours de création auprès du centredes métiers d’art. Le défi proposé auxélèves : créer le symbole de l’ILM.C’est Raimana BAREILLE qui a remportéle 1 er prix avec une création soutenue parune structure mobile symbolisant ledynamisme mais aussi l’alliance du passéet de la modernité grâce à l’utilisation dubois et du plexiglas gravés.Alerte aux épidémiesDès le mois de janvier, le LABM détectait lespremiers cas de dengue 4. Le virus n’avait pascirculé en Polynésie depuis 20 ans et l’épidémiemenaçait d’être de grande ampleur. Pour y faireface, l’ILM s’est équipé de nouveaux automatespermettant d’absorber l’augmentation des volumesd’analyses.Simultanément, en avril, une alerte mondiale à lagrippe A(H1N1) était lancée. En urgence, le LABM aadapté les protocoles d’analyses, formé lestechniciens, mis en place un système d’astreinte7j/7 et renforcé son équipe.L’équipe du CIE a, quant à elle, participé à lacampagne de vaccination. (Cf. La santé publique)La science à l’honneurEvénement phare de l’année, l’Inter-congrès dessciences du Pacifique, couplé aux 2 èmes Assises de larecherche française dans le Pacifique, s’est tenu enmars. Pour la première fois, plus de 700 expertsinternationaux étaient accueillis à Tahiti. L’ensembledes chercheurs de l’ILM se sont associés à cetévénement. (Cf. La recherche)Un nouvel élan pour la rechercheCPRBI, GOPS, STRATOM, UMR, pôled’innovation... une nouvelle dynamique animele secteur de la recherche. (Cf. La recherche)Des défaillances budgétaires et financièresDes difficultés budgétaires et financières ont affectésignificativement le fonctionnement de l’ILM. Les tensions detrésorerie en fin d’année ont conduit à geler lesapprovisionnements. Cette situation a retenti sur l’activité deslaboratoires d’analyses et causé la perte de marchés au DBM.La réforme du fonctionnementadministratifUn temps d’observation a permis d’identifiercertains dysfonctionnements et pratiques peuefficientes du circuit administratif. L’<strong>Institut</strong> s’estrésolument engagé dans une politique de réforme enprofondeur de ces modes de fonctionnement quis’inscrit dans la durée mais déjà porte ses fruits.L’ILM rejoint le CPRBIEn juin, le laboratoire derecherche sur les micro-alguestoxiques a intégré le centrepolynésien de recherche et devalorisation de la biodiversitéinsulaire et rejoint sescollaborateurs de l’IRD et del’UPF. Cette mutualisationpréfigure la création d'un pôled'excellence, d’envergureinternationale, sur les biotoxinesmarines à Tahiti. (Cf. lesbiotoxines marines)L’accréditation COFRACrenouveléeL’accréditation du LASEA a étérenouvelée après l’audit réalisépar les experts du COFRAC. Ellea même été étendue àplusieurs méthodes d’analysesdans les domaines de la chimiede l’eau et de la santé animale,ouvrant ainsi la perspective denouveaux marchés. (Cf.Analyses de l’eau et desaliments)5


LES ADMINISTRATEURS Dr Jules IENFA (jusqu’au 10 février <strong>2009</strong> puis à partir du 28 novembre <strong>2009</strong>)Vice-président, ministre de la santé et de la prévention en charge de la politique de la ville et de la médecine traditionnelle,porte-parole du gouvernement, président du conseil d’administrationM. Jacques RAYNAL (du 11 février au 16 avril <strong>2009</strong>)Ministre de la santé, président du conseil d’administrationM. Nicolas BERTHOLON (du 17 avril au 27 novembre <strong>2009</strong>)Ministre de la santé, président du conseil d’administration M. Tearii ALPHA (jusqu’au 10 février <strong>2009</strong>)Ministre de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche, en charge des transports terrestresM. Jean-Marius RAAPOTO (du 11 février au 27 novembre <strong>2009</strong>)Ministre de l'éducation et de la recherche, de la culture, en charge de la charte de l'éducation et du développement deslangues de communicationM. Moana GREIG (depuis le 28 novembre <strong>2009</strong>)Ministre de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche M. Jacqui DROLLETMinistre du tourisme et de l’économie numérique (depuis le 25 février <strong>2009</strong>) Mlle Priscille FROGIERDéléguée à la recherche Dr Mareva TOURNEUX (jusqu’au 7 juillet <strong>2009</strong>) - Dr Tuterai TUMAHAI (depuis le 8 juillet <strong>2009</strong>)Directeur de la santé Mme Emma ALGAN – Mme Patricia JENNINGSReprésentant de l'Assemblée de la Polynésie française Mme <strong>Louis</strong>e PELTZERPrésidente de l’Université de la Polynésie française Mme Kathia ESTALL (jusqu’au 1 er février <strong>2009</strong>) – Mlle Patricia MAUCOTEL (depuis le 2 février <strong>2009</strong>)Représentant du personnel au conseil d'administration M. Lam NGUYENReprésentant du personnel au conseil d'administrationLES PARTICIPANTS DE DROIT M. Christian MORETTIReprésentant de l'IRD en Polynésie française Mme Yolande VERNAUDONChef du service de l'Inspection générale de l'administration Mme Nancy MAO CHECommissaire du gouvernement M. André BRUSONTrésorier des établissements publics Dr Patrick Tahiata HOWELLDirecteur général de l’ILM6


Tauareva GUYVET, chargée des ressources humaines, chef de service Dorothéa PONS, adjointeL’organigramme de l’ILM a été modifié par le conseil d’administration en sa séance du 23 juin <strong>2009</strong> afin de formaliser larestructuration de l’équipe de direction et la création d’une unité de recherche sur les maladies non transmissibles.Conseil d’administrationPrésident : Ministre de la santéVice-président : Ministre de la rechercheDirecteur généralDirecteur général adjointAttaché juridiqueResponsable qualitéChargée de communicationGestionnaire de stocksSecrétaire de directionDépartementadministratif et techniqueDépartementde la rechercheDépartementde prestations de santéFinancesRessources humainesInformatiqueService techniqueEntomologie médicaleParasitologie médicaleVirologie médicaleMicro-algues toxiquesMaladies non transmissiblesSubstances naturellesAnalysesde biologie médicaleAnalyses de la salubritédes eaux et des alimentsConsultation médicaleet épidémiologieDistribution biomédicale7


L’effectif reste stable. Au 31 décembre <strong>2009</strong>, il était de 101 agents, répartis comme suit : Répartition par statutANFA 36Contrats privés (CDP) 49 (*)Fonction publique Etat (FE) 2Fonction publique PF (FPT) 13Emplois fonctionnels (EF) 1TOTAL 101(*)dont 4 CDD et un agent en disponibilitéFonction publique Etat(2%)Contrats privés (48%)Fonction publique PF(13%)Emplois fonctionnels (1%)ANFA(36%) Répartition par catégorieCat. 1/A Cat. 2/B Cat. 3 Cat. 4 Cat. 5 TOTALAgents relevant du droit privé (ANFA + CDP)18 37 17 9 4 85Fonction publique Etat2 - - - - 2Fonction publique PF6 7 - - - 13Emplois fonctionnels1 - - - - 1Cat. 4 (9%)Cat. 3(17%)Cat. 5 (4%)Cat. 2 et B (43%)Cat. 1 et A(27%) Répartition par genreCatégorie Hommes FemmesCatégories 1 et A 17 10Catégories 2 et B 16 28Catégorie 3 11 6Catégorie 4 4 5Catégorie 5 3 1TOTAL 51 50302520151050Cat. 1 et A Cat. 2 et B Cat. 3 Cat. 4 Cat. 5HommesFemmess8


Répartition par âgeLa moyenne d’âge est d’environ :•• 42 ans pour les femmes,•• 44 ans pour les hommes.615957555351494745434139FemmesHommes3735333129272523216 4 2 0 4 6 Répartition par serviceService Hommes FemmesDépartement administratif et techniqueDirection générale (DG) 5 2Finances (FI) 5 8Ressources humaines (RH) - 2Informatique (SI) 3 -Service technique (TEC) 3 -Sous-Total 16 12Département de la rechercheEntomologie médicale (LEM) 10 1Parasitologie médicale (LPM) - 2Virologie médicale (LVM) 1 2Micro-algues toxiques (LMT) 3 4Maladies non transmissibles (MNT) 1 -Substances naturelles (LSN) 1 2Sous-total 16 11Département de prestations de santéAnalyses de biologie médicale (LABM) 13 18Analyses des eaux et des aliments (LASEA) 4 5Consultation médicale et épidémiologie (CIE) 1 2Distribution biomédicale (DBM) 1 2Sous-total 19 27Prestations de santé (45%)Recherche (27%)Administration (28%)9


Les recrutements•• Direction générale un directeur général adjoint (CDI) – Embauche approuvée par le conseil d’administration en janvier <strong>2009</strong> un attaché juridique (CDI) – Poste créé par le conseil d’administration en janvier <strong>2009</strong> un responsable qualité (CDI) – Poste créé par le conseil d’administration en juin 2008•• Service financier 2 adjoints administratifs (CDD 10 mois et 3 mois - Retard de facturation)•• LABM une technicienne de laboratoire (CDD 6 mois – Remplacement) une secrétaire médicale (CDD 6 mois - Accroissement d’activité lié à l’épidémie de dengue)•• LEM un technicien de recherche (CDD 10 mois - Activité nouvelle - Financement programme Dobson) un chargé de mission (CDD 10 mois - Activité nouvelle – Financement programme Dobson) Les renouvellements de contrat•• un aide-technicien en CDI pour le LEM•• un chargé d’approvisionnement et gestionnaire de stocks en CDI, affecté à la direction générale•• une technicienne de laboratoire (CDD renouvelé pour 1 an) pour le LMT. Les suspensions de contratLe congé parental du gestionnaire de stocks a été renouvelé pour une année supplémentaire. Les prestations de serviceUn médecin généraliste a assuré le remplacement du médecin du CIE pendant une durée de 3,5 semaines. Les changements d’affectation•• Un agent de saisie du service financier a été affecté en qualité d’agent commissionnaire au DBM.•• Une secrétaire du LASEA a été affectée en qualité de secrétaire gestionnaire au LEM.•• Un manœuvre a été affecté au LEM. Les départs•• Quatre CDD (dont 1 recruté en septembre 2008) sont arrivés à leur terme.•• A sa demande, il a été mis fin par anticipation au CDD du bioinformaticien.•• Un coursier du LABM a fait valoir son droit à la retraite. Les congés maternitéIls concernent 3 agents parmi lesquels une seule a été remplacée durant son absence. Les congés administratifs7 agents ont bénéficié d’un congé administratif. Les accidents de travail5 accidents du travail ont été déclarés, n’entraînant pas d’arrêt de travail.10


F. BEAU : Hygiène hospitalière, surveillance environnementale eaux - <strong>Institut</strong> Pasteur de Lille, 3 au 5 juin <strong>2009</strong>. F. BEAU : Initiation au logiciel EPI INFO version 3.2 sous windows - ISPED, Université Victor Ségalen, Bordeaux, 8 au12 juin <strong>2009</strong>. Equipe du LASEA : Formation au logiciel de gestion informatique Ares. C. LAGARDE : Formation pour l’éducation thérapeutique des patients VIH/Sida. Service des maladies infectieuses,hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris, 20 au 24 avril <strong>2009</strong>. Validation des fiches de poste. Maîtrise améliorée des heures supplémentaires grâce à une réorganisation des plannings de travail. Proposition au conseil d’administration d’un dispositif de départ volontaire à la retraite pour le début de l’année2011. Réflexion sur la politique de formation continue du personnel.L’ensemble de ces mesures a pour objectif une gestion plus efficiente des ressources humaines ainsi qu’une maîtrisede la masse salariale.14


François HERMIER, chef de service Brigitte CHANE, chargée de la dépense Moeata LAUSAN, chargée de la recette Marie-France BOURGEOIS, adjointe recette Geoffrey VIDAL, adjoint dépense Rodrigue AH MIN, agent administratif Vaimiti AFO, agent administratif (CDD) Nicole BENNETT, agent administratif Marcelle ESTALL, agent administratif Wilfrid GUILLOUX, agent administratif (mi-temps) Heitiare HAANO, agent administratif (CDD) Guy TERIA, agent administratif Pascale TIMIONA, agent administratif Vaea RICHMOND, régisseurL’année <strong>2009</strong> a été marquée d’un point de vue financier par les difficultés de trésorerie importantes qui se sontmanifestées à compter du mois de juillet. Ces difficultés ont été gérées par une augmentation des délais de règlementdes factures avec pour résultat des tensions avec les fournisseurs locaux et internationaux et le risque parfois de neplus être approvisionné.Ces difficultés de trésorerie trouvent pour l’essentiel leur origine dans les retards de facturation qui ont culminé à6 mois, les difficultés de recouvrement des analyses du LABM, les retards de versement de la subvention de laPolynésie française (notamment pour financer les analyses de grippe A(H1N1)).Deux agents ont été recrutés en CDD, pour une période cumulée de 12 mois, afin d’absorber les retards de facturation,Par ailleurs, l’amélioration des circuits de facturation, sous l’égide du qualiticien en lien avec le service informatique,aura permis de réduire ces délais à 3 semaines en fin d’année.Le 13 juillet <strong>2009</strong>, le tribunal administratif, saisi par l’ILM d’une demande de décharge d’imposition au titre de la TVA, arejeté sa demande et admis la régularité du redressement infligé à l’établissement pour un montant d’environ30 M F.CFP, relatif aux exercices 2004 à 2006.Les échanges intervenus avec le service des contributions à la suite de ce jugement auront permis d’étaler leremboursement de la dette de l’ILM sur 12 mois, à compter de février 2010.Des démarches entreprises par la direction générale au début du mois de décembre auprès du service des douanes ontconfirmé la possibilité pour l’<strong>Institut</strong> de bénéficier d’un dispositif d’exonération jusqu’alors incomplètement mis enœuvre.En matière de dépenses, il a été procédé, à la demande de la direction générale, au paiement des créances anciennesdétenues par le CHPF à l’encontre de l’ILM. Ce paiement a nécessité au préalable l’inscription des créditscorrespondants à l’occasion d’une modification de l’EPRD. Deux subventions versées en 2005 et 2007 en faveur deprogrammes de recherche non réalisés ou incomplètement aboutis ont également été remboursées.Enfin, l’engagement de la quasi-totalité de crédits inscrits à l’EPRD, constatée au cours mois de juillet par la directiongénérale, a conduit à proposer en urgence une modification de l’EPRD. Entretemps, la gestion des commandes a étéparticulièrement difficile. Elle a entraîné de graves perturbations dans le fonctionnement des laboratoires, du CIE (suivides patients infectés par le VIH) et du DBM qui n’a pu honorer l’intégralité de ses engagements commerciaux oucontractuels.Les dysfonctionnements évoqués, les retards de facturation, l’absence d’émission de titres de recettes et de gestiondes impayés, les interrogations liées aux chiffres d’activité comptabilisés ont conduit la direction générale à solliciterle 2 novembre <strong>2009</strong> une mission d’inspection de l’IGA, qui est toujours en cours.Les mesures d’amélioration des circuits financiers prises en cour d’exercice, la redynamisation du personnel desfinances, la comptabilisation de recettes anciennes aura permis de commencer à redresser la situation financière del’établissement qui se présente comme suit :15


Le responsable qualité, Eric PADOVANI, a été recruté le 9 mars <strong>2009</strong>, après 18 mois de vacance du poste, Lespremières missions qui lui ont été confiées par la direction générale ont été : d’étudier le circuit de facturation et de recouvrement ainsi que l’organisation du service des finances et de fairedes propositions d’amélioration ; de reprendre en main le système qualité du laboratoire d’analyses de la salubrité des eaux et des aliments (LASEA)(audits internes, non conformités et actions correctives, revue de direction…) dans l’optique de l’auditd’accréditation prévu en août. S’agissant des finances, une étude des circuits de facturation et de recouvrement a été menée, ainsi qu’uneanalyse de l’organisation du service financier, assortie de propositions d’amélioration. Une rencontre avec la CPSa permis de mettre en place le dispositif de téléfacturation. Par ailleurs, une étude sur les impayés <strong>2009</strong>, parcatégories de clients et par secteurs géographiques, a été réalisée afin d’identifier l’origine des impayés et demieux cibler les procédures de recouvrement. Elle a été présentée au conseil d’administration en avril 2010. Le système qualité du LASEA a été redynamisé grâce à la création debases de données centralisant les informations liées aux :••••••••système documentaireéquipementsnon-conformités/actions correctives et auditshabilitations.La visite des auditeurs du Comité français d’accréditation (COFRAC), les20 et 21 août, a conduit au renouvellement de l’accréditation obtenuepar le laboratoire, en 2004, et à une extension de la portée de cetteaccréditation dans le domaine de l’eau et de la santé animale. Au laboratoire d’analyses de biologie médicale (LABM), les démarches suivantes ont été entreprises :•• Reprise de la démarche qualité (Guide de bonne exécution des analyses – GBEA) et restructuration dusystème documentaire,•• Rédaction des procédures techniques de Traitement des échantillons de grippe A (H1N1) et Facturation desanalyses de veille sanitaire,•• Suivi du dossier de mutualisation des laboratoires. Au laboratoire de recherche en entomologie médicale (LEM), l’ensemble de l’équipe a reçu une formation ausystème qualité et à la rédaction des procédures de travail. En matière de sécurité, une formation incendie/évacuation a été préparée. Suivi du système qualité du LASEA, Finalisation de la mise en place du GBEA au LABM, Mutualisation avec le CHPF17


Nicolas VALOUR a été recruté en avril <strong>2009</strong>, après la création par le conseil d’administration d’un poste d’attachéjuridique.1. ELABORATION DES DOSSIERS PRESENTES AU CONSEIL D’ADMINISTRATION Convention de recherche avec l’IRD et l’UPF prévoyant l’accueil de chercheurs de l’ILM dans les locaux de l’IRD ; Adhésion au pôle de compétitivité polynésien – Association Tahiti Fa’ahotu ; Adaptation de l’ILM à la concurrence (possibilité pour le directeur général de fixer les tarifs des prestations del’ILM non fixés par ailleurs) ; Convention de recherche avec l’<strong>Institut</strong> Pasteur de Nouvelle-Calédonie en virologie médicale ; Politique de gestion des demandes de renouvellement de détachement des fonctionnaires détachés auprès del’ILM (délibération non adoptée) ; Mise en place d’un plan de départs volontaires anticipés à la retraite pour certains agents de l’ILM (délibérationnon adoptée) ; Dénonciation de l’usage constant en vigueur au sein de l’ILM qui prévoit que ce dernier finance des voyagesadministratifs pour ses salariés (délibération non adoptée) ; Suppression du CIE (délibération non adoptée) ; Contentieux portant sur la question de l’imposition de l’ILM en matière de taxe sur la valeur ajoutée.2. MODIFICATIONS DE L’ARRETE STATUTAIREEn <strong>2009</strong>, l’arrêté n° 1834 CM du 29 décembre 2000 relatif à l’organisation et au fonctionnement de l’ILM a été modifiédeux fois : l’une, à l’initiative du directeur général de l’ILM, insérant à l’article 19, qui liste les prérogatives du directeurgénéral, un item lui permettant de mettre en place un plan de gardes et astreintes des biologistes et destechniciens en cas d’épidémie. Cette modification a été rendue nécessaire par l’épidémie de grippe A H1N1 ; l’autre, à l’initiative du secrétariat général du gouvernement, modifiant l’article 3, qui prévoit la composition duconseil d’administration, afin de remplacer le ministre chargé de l’enseignement supérieur par le ministre chargédu tourisme.Deux autres modifications, proposées à l’initiative du directeur général en <strong>2009</strong>, ont trouvé leur aboutissement en2010 : l’une transférant au directeur général la compétence pour fixer les tarifs des prestations de l’ILM non prévus parailleurs, ceci dans le souci d’accroître la réactivité de l’ILM dans le secteur concurrentiel ; l’autre transférant au directeur général la compétence pour signer certaines conventions de recherche, dans unsouci de souplesse de gestion.3. SOUTIEN A LA CHARGEE DES RESSOURCES HUMAINESLes dossiers suivants concernant le personnel ont fait l’objet d’une étude juridique particulière : applicabilité de la convention collective ANFA au personnel de l’ILM ; possibilité pour l’ILM, en tant qu’organisme de recherche, de déroger aux règles applicables en matière decontrats à durée déterminée, ce qui nécessite une modification du code du travail (loi du 17 juillet 1986 et18


délibération n° 91-2 AT du 16 janvier 1991). Une demande en ce sens a été faite au ministère du travail, restée sanssuite à ce jour. signature d’un accord d’établissement. droit à congé formation des biologistes du LABM.4. SUIVI DE L’EXECUTION DES MARCHES DE VEILLE SANITAIRE ET D’ANALYSES DE BIOLOGIE MEDICALE Elaboration d’un projet d’avenant Grippe A H1N1 ; Détermination des tarifs d’analyses de la grippe A ; Caractère juridique des relations contractuelles entre l’ILM et la direction de la santé ; modalités de rémunération de des analyses de veille sanitaire ;En dépit de ses efforts soutenus, l’ILM n’a pas obtenu d’avancées significatives dans les conditions d’exécution de cesmarchés.5. REALISATION D’ANALYSES JURIDIQUES DIVERSES suivi des contentieux en cours (personnel et TVA) ; détermination des textes applicables en matière d’exonération des taxes et droits de douane (deux délibérationsétaient appliquées alors que trois sont applicables, ce qui a été confirmé par la direction régionale des douanes) ; possibilité pour l’association de la recherche de l’ILM (ARIM) de percevoir des subventions destinées aux unités derecherche (impossibilité car risque de gestion de fait) ; conditions dans lesquelles l’ILM peut être soumis au contrôle de la chambre territoriale des comptes saisie par lehaut-commissaire en cas de déficit budgétaire ; projet de mutualisation des moyens du LABM de l’ILM avec les laboratoires du CHPF (rédaction d’une note) ; conditions dans lesquelles des agents exercent des délégations de signature (rédaction d’une note pointant lesirrégularités constatées et proposition d’améliorations).6. PARTICIPATION A L’ELABORATION DE CONVENTIONS DE RECHERCHEL’attaché juridique a travaillé sur plusieurs projets de conventions de recherche, notamment sur : la convention en virologie ILM/<strong>Institut</strong> Pasteur de Nouvelle-Calédonie ; la convention IRD/ILM/UPF sur les micro-algues toxiques ; la convention en parasitologie « Task Force » ; la convention en entomologie avec l’université du Kentucky ; la convention portant sur les micro-algues toxiques à Mururoa (projet non abouti).7. TACHES ADMINISTRATIVESL’attaché juridique a travaillé avec le centre de distribution biomédicale (DBM) et le gestionnaire de stocks sur troisdossiers : la demande de revalorisation du tarif de la vaccination contre la fièvre jaune, fixé par un arrêté en conseil desministres (non abouti, en instance à la direction de la santé) ; la signature d’une convention avec la direction régionale des douanes pour permettre un dédouanement rapide descommandes du DBM, notamment celles comprenant des produits réfrigérés ; la mise en place d’une procédure régulière pour bénéficier des exonérations des droits et taxes de douane enapplication des délibérations n° 95-212 du 12 décembre 1995 portant exonération des droits et taxes de douane en19


faveur des matériels scientifiques et techniques importés pour la recherche scientifique en Polynésie françaisepar des établissements ou organismes publics ou d’utilité publique et par des établissements ou organismes decaractère privé ayant pour activité principale l’enseignement ou la recherche scientifique, dans le cadre d’unprogramme présentant un caractère d’intérêt général et n° 77-56 du 31 mars 1977 accordant l’exonération desdroits et taxes de douane sur les matériels scientifiques destinés à l’institut de recherches médicales « <strong>Louis</strong>Malardé ». Frank LEMASSON, informaticien, chef de service Christian HUGUES, technicien Joël MOUX, technicien HexalisLe début de l’année a été essentiellement consacré au suivi et à l’exploitation du nouveau système informatique delaboratoire, Hexalis, acquis et déployé en octobre 2008. Il s’est agi de mettre en place une technique de suivi et depilotage informatique et de procédés automatisés. Cette supervision permet l’acquisition de données (mesures,alarmes, retour d’états de fonctionnement) et de paramètres de commande des processus exécutés par lesystème. Déploiement de la solution Ares au LASEAAfin de moderniser l’applicatif du laboratoire d’analyses de la salubrité des eaux et des aliments (LASEA) etrépondre à ses exigences techniques, administratives, réglementaires et commerciales, il a été décidé de déployerla solution Ares de la société Westcom. Cette solution est un intégré, les suivis administratif et technique évoluentde pair, sans interface, adapté aux gros volumes (jusqu’à 800.000 analyses par an sous base Oracle), résolumentorienté vers une démarche qualité (exigences COFRAC, traçabilité complète, gestion des documents qualité). Communication Papeete-PaeaDu fait de l’évolution récente des serveurs de l’ILM, le service informatique a pu réserver un serveur, sur lequelont été montées toutes les solutions nécessaires à l’établissement d’une connexion dédiée et partagée entre lesiège de l’ILM à Papeete et le site de Paea.Par ailleurs, en raison d’un besoin croissant en bande passante dans le cadre des échanges de données qui sonteffectuées quotidiennement entre les deux sites, la liaison VPN a été double pour passer à 1Mo, débit qui autorisenon seulement le dialogue permanent des serveurs distants mais également un accès à internet plus véloce pourle LEM. La liaison a ainsi été améliorée et sécurisée. Installation de deux automates au LABMLa survenue des deux épidémies (dengue et grippe) en <strong>2009</strong> a nécessité un renforcement des équipements dulaboratoire d’analyses de biologie médicale (LABM). Deux automates (Sysmex et Evolys) ont ainsi été acquis pourpermettre au laboratoire de faire face à l’augmentation du volume des analyses à traiter. Ces deux automates ontété installés, paramétrés et reliés au système de gestion des analyses. Gestion des applicatifs de gestion des ressources humainesDepuis près de 4 ans, la solution de gestion des ressources humaines, et notamment de la paie, n’a fait l’objetd’aucune évolution. Avec l’apparition et l’utilisation massive de Windows Vista en <strong>2009</strong>, et afin d’anticiper laprochaine génération d’OS Microsoft, le service informatique a initié un plan de lise à jour des applications dans lebut de les rendre compatibles avec les futurs systèmes. Ainsi, tous les postes clients équipés de la solution paie20


ont été dotés de versions actualisées. Cette démarche devrait se généraliser progressivement à tous lesapplicatifs. Logiciel ADIXLa solution de gestion financière ADIX, pivot de la comptabilité journalière mais également de la gestion de l’ILM aégalement subi un lifting. ADIX a été déployé au sein de l’<strong>Institut</strong> en 2003, sur un serveur tout aussi ancien. La miseà jour de l’application proposée par l’éditeur mais surtout le déplacement de la solution sur un serveur pluspuissant et de capacité plus grande a été réalisé. La nouvelle version, sur laquelle sont également connectés desagents du de la trésorerie des établissements publics, a gagné en vélocité. CPRBILa création du centre polynésien de recherche et de valorisation de la biodiversité insulaire (CPRBI) s’est traduitepar le déménagement partiel du laboratoire de recherche sur les micro-algues toxiques (LMT) sur le site IRDd’Arue. Le service informatique a été amené à imaginer des solutions d’externalisation des données et desynchronisation des informations, notamment la messagerie, en attendant la création d’une plate-forme d’échangeréseau. Renouvellement du parc informatiqueLe renouvellement du parc informatique prévu en <strong>2009</strong> ayant été ajourné, face à l’augmentation croissante desbesoins en ressources des applications mais également des utilisateurs, une solution temporaire, à moindre coût,a permis d’augmenter la mémoire vive de chaque poste. Automatisation des mises à jour systèmeAfin d’automatiser les mises à jour système, pour les serveurs et postes clients de l’ILM, le service a mis en placeun serveur de mise à jour Microsoft Wsuse qui se charge de récupérer automatiquement les fichiers et de lesdéployer en interne sur les postes et serveurs. Procédures de sauvegardeDans le cadre des procédures de sauvegarde et de plan de reprise d’activité en cas de problème majeur, l’équipea, selon les pré-requis électriques communiqués par son prestataire, revu l’alimentation générale de la salleserveurs et effectué des travaux d’électricité sur le disjoncteur et les différentiels des onduleurs. Ceci a permis demettre en adéquation le schéma de l’ILM avec celui imposé par le constructeur. Transmission de la facturation à la CPSEnfin, parmi les nombreux développements réalisés courant <strong>2009</strong>, le programme créé pour transmettre, via uncryptage fort, notre facturation à la CPS, a été rendu opérationnel. Ses fonctions consistent à récupérer lesdonnées de la facturation du jour du logiciel du LABM, formater ces données pour les rendre compatibles etintégrables dans le système d’information de la CPS, et enfin, les transmettre au travers d’un cryptage dedonnées. Les avantages sont nombreux, les plus importants étant un gain de temps et un contrôle plus rapide parla CPS des dossiers transmis. Maîtrise des coûts de maintenanceAfin d’optimiser les coûts, la majorité des postes clients de l’ILM devrait passer en client léger. Les principalesapplications exploitées seraient hébergées sur un serveur et s’exécuteraient à distance via un poste dit de relais.L’avantage est une maintenance informatique et évolutive réduite, voire nulle et une réduction significative du coûtde possession informatique. Les évolutions ou les changements des postes informatiques ne sont plusnécessaires, c’est le serveur qui héberge les applications qui évoluera en fonction des besoins en ressources desutilisateurs.21


Modernisation de la messagerieLa messagerie devrait passer sous Exchange. Cela permettra d’ajouter des briques de fonctionnalités à lamessagerie interne et de la modéliser en fonction des ressources et besoins des utilisateurs. Une plate-formeWorkgroup pourrait ainsi être mise en place. Migration du logiciel du DBMDans le cadre de la mise à niveau des applications, mais surtout dans une stratégie d’autonomie des unités quiréalisent reporting et consolidation de leur activité à la direction, il est prévu de restructurer leur outil de travailen faisant évoluer la gestion de stocks et la gestion des clients. Gestion des rémunérationsL’outil de gestion de la paie et notamment la base de données de l’application, du fait des dernières évolutions dulogiciel client, doit être migré afin d’en conserver la stabilité. Système de gestion informatiqueLe projet d’acquisition d’un système de gestion informatique (SIG) concerne de nombreuses unités au sein de l’ILMet devrait permettre la représentation de données collectées sur le terrain sur des cartes. Mais au-delà, lesparamètres de surveillance épidémiologique, voire les tests effectués sur le terrain, pourront être représentés etmis en corrélation avec d’autres informations. Logiciel HexalisDéployé depuis octobre 2008, le logiciel de gestion d’analyses du LABM devrait être mis à jour, en juin 2010, avecune version majeure du produit, intégrant de nouvelles fonctionnalités. Gestion électronique des documentsLa possibilité de scanner des documents, de les envoyer en réseau via la messagerie et de les stocker sur undisque s’intègre peu à peu dans les habitudes de travail. Le renouvellement nécessaire du parc d’imprimantes etde photocopieuses encourage la réflexion sur la gestion électronique des documents (GED). Celle-ci permettraitd’archiver régulièrement et facilement le flux des documents de l’ILM mais également de les indexer, de lespartager, via des droits de consultation. Etude de la mise en place d’une téléphonie via internetLa téléphonie sur IP (ou VoIP pour Voix sur IP) est un mode de téléphonie utilisant le protocole detélécommunications créé pour internet. La voix est numérisée puis acheminée comme n'importe quelles autresdonnées. Une étude de faisabilité est en cours pour évaluer les avantages d’une telle solution rendue possible parl’augmentation des débits internet. Economies potentielles, sécurité, infrastructure et coût réel doivent en effetêtre pris en compte avant d’opérer tout changement.L'arrivée massive de prestataires (notamment en France) sur le marché de la téléphonie sur IP offre un choixétendu et de plus en plus concurrentiel. L’ILM, devra choisir une solution hybride IP-PBX (basée sur uncommutateur téléphonique privé PBX, pour "Private Branch Exchange") mais auparavant il conviendra d’effectuerun calcul de retour sur investissement en considérant :•• le parc matériel existant,•• le coût de la maintenance,•• la durée de migration envisagée (progressive ou rapide).Il conviendra également de déterminer la période de migration la plus appropriée :•• lors d’un déménagement futur puisque des projets de construction ou aménagement de nouvelles unités sonten cours,•• au terme d’un contrat de service de téléphonique traditionnel,•• à l’occasion de la rénovation de l’infrastructure informatique.Le schéma global étudié actuellement est le suivant, il intègre la connexion des deux sites de Arue et Paea.22


F. LEMASSON : Réunion de coordination du programme Gates. Station Gump, Moorea, 26 février <strong>2009</strong> Rémy TANGUY, gestionnaire de stocksEn cas de nécessité, le gestionnaire de stocks fait appel au manutentionnaire du DBM. Sa suppléance est assuréeconjointement par le chef du service du DBM et la surveillante du LABM.Le service de gestion des stocks a été créé lors de la modification de l’organigramme par le conseil d’administration,en juin <strong>2009</strong>. Auparavant, cette activité était attachée au DBM. Le gestionnaire de stocks est placé sous l’autorité dudirecteur général.Il est notamment chargé de : la gestion des stocks de réactifs et consommables du LABM (inventaire régulier, élaboration des commandes enfonction des besoins et des dates de péremption, suivi du transport, procédures douanières, réception, saisieinformatique et stockage) ; la gestion des consommables communs pour l’ensemble des unités de l’ILM ; l’acheminement des commandes des unités de recherche ; la gestion des documents d’exonération d’importation et des différents documents de douanes nécessaires àl’importation des commandes en collaboration avec le déclarant en douanes.23


Par ailleurs, depuis janvier <strong>2009</strong>, le gestionnaire de stocks gère l’approvisionnement de la direction de la santé enmatériels de prélèvement (inventaires, commandes, livraison des produits à la pharmacie d’approvisionnement(pharmappro), gestion des demandes). Cette activité était auparavant exercée directement par la pharmappro dont lepersonnel continue d’assurer la préparation des commandes et la livraison auprès de ses structures.1. LES GRANDS INDICATEURS 187 commandes aériennes traitées pour le LABM chez une vingtaine de fournisseurs (France, Nouvelle-Zélande,Australie, Etats-Unis, Polynésie française) ; 12 commandes maritimes traitées (produits chimiques, consommables, hygiène et sécurité...) ; 45 commandes suivies en acheminement pour les unités de recherche de l’ILM ; Commandes groupées pour l’ensemble de l’institut (papeterie, fournitures de bureau, vêtements de travail...).En parallèle, le gestionnaire de stocks : assiste aux réunions de priorisation des paiements des fournisseurs ; participe aux réunions préparatoires pour l’élaboration de l’EPRD ; remplace le chef de service du DBM pendant ses congés.Le gestionnaire de stocks participe pleinement à l’activité économique de l’ILM. L’optimisation des commandes du LABMpermet d’éviter les gaspillages et les ruptures de stocks. Il anticipe, dans la mesure du possible, les besoins deslaboratoires afin de limiter les problèmes de livraison dus à l’éloignement des fournisseurs et la limitation des volsréfrigérés des compagnies aériennes desservant la Polynésie française.Les objectifs pour 2010 sont : d’optimiser l’acheminement des commandes en les groupant le plus possible avec les commandes du DBM. Ungroupage hebdomadaire permettrait une diminution des frais de dossiers et de transport des marchandises. d’assurer la gestion totale des matériels de prélèvement pour les structures de la direction de la santé à compterde janvier 2010. Marie SOLIGNAC, documentaliste/chargée de communicationDépenses <strong>2009</strong>Budget ILM (F.CFP)•• Abonnements 1. 149.887•• Achats d’articles 580.000•• Achats d’ouvrages 102.078•• Edition 536.510•• Communication 135.550Total fonctionnement 2.504.025Investissement 0Hors charges communes et de personnel24


1. GESTION DOCUMENTAIRE AbonnementsLe centre de documentation a souscrit un abonnement à 24 revues scientifiques, juridiques, informatiques etd’actualité en <strong>2009</strong>. Ce chiffre est en baisse constante depuis plusieurs années, pour des raisons économiquesmais aussi pratiques puisque les sources d’information en ligne, plus ciblées et rapides, sont privilégiées. Acquisitions d’articlesCe type d’acquisitions augmente. Les téléchargements de documents en ligne offrent un gain de temps et desconditions d’archivage simplifiées. Les deux fournisseurs du centre de documentation (CNRS-INIST et EditionsElsevier) proposent des services performants (réseau de bibliothèques associées, possibilité d’une veillepersonnalisée sur les nouvelles publications, etc.) et permettent de satisfaire la quasi intégralité des demandes. Acquisitions d’ouvragesComme les années passées, les achats se sont limités aux demandes ponctuelles des services, hors de toutepolitique de mise à jour du fonds vieillissant de la bibliothèque.Ces acquisitions font l’objet d’un traitement documentaire (enregistrement dans les bases de données et archivage).2. COMMUNICATION Charte graphiqueAfin de contribuer à la diffusion d’une image cohérente de l’ILM auprès de ses interlocuteurs, une charte graphiquea été élaborée. Celle-ci permet d’harmoniser l’ensemble des documents administratifs (courriers, bons decommande, ordre de mission...) édités par les services de l’<strong>Institut</strong>.Par ailleurs, la communication a été intensifiée, sous l’impulsion de la direction générale, mais également du fait del’actualité : 60 ans de l’ILMEn <strong>2009</strong>, l’ILM a fêté ses 60 ans. Plusieurs actions ont permis de célébrer cet événement :•• Lors de la soirée organisée à la Présidence à l’occasion du PSI, l’équipe de l’ILM a soufflé ses 60 bougies etoffert aux quelque mille invités (congressistes, représentants des autorités, collaborateurs et anciens del’<strong>Institut</strong>) de partager un gâteau gigantesque aux couleurs de l’ILM.••••••Un concours de création a été organisé par le comité d’entreprise, avec l’aide de la chargée decommunication et en partenariat avec le Centre des métiers d’art de Mamao. Le défi lancé aux élèves : créerun objet de bureau qui symboliserait l’ILM. La créativité et l’habileté des participants ont été saluées par lepersonnel et les membres du jury, composé d’un représentant du ministère de la santé, de la déléguée à larecherche, du directeur de l’ILM, d’un représentant du comité d’entreprise, d’un professeur du centre desmétiers d’art et d’un artiste local. Le prix est revenu à Raimana BAREILLE, élève en sculpture, qui a basé sacréation sur le dynamisme avec une structure mobile et l’alliance du passé et de la modernité symbolisée parl’utilisation du bois et du plexiglas gravés. En plus d’une récompense de 200.000 F.CFP, le gagnant s’est vucommander dix reproductions de son œuvre. Les candidats moins chanceux ont pu proposer à la vente leurpièce au personnel de l’<strong>Institut</strong>.En fin d’année, une campagne a été organisée auprès des chaînes de télévision, des radios et de la presseécrite pour retracer l’histoire de l’ILM, rendre hommage au personnel et rappeler ses missions actuelles etles difficultés auxquelles il doit faire face. De nombreux agents de l’<strong>Institut</strong> ont participé à cette campagne.Un Ve’a Malardé a été consacré en fin d’année à ces 60 ans d’histoire.25


PSI et 2 èmes Assises de la recherche française dans le Pacifique•• Après avoir apporté son soutien au comité d’organisation du 11 ème Inter-congrès des sciences du Pacifique(PSI), couplé aux 2 èmes Assises de la recherche française dans le Pacifique en 2008, la chargée decommunication a été associée, en <strong>2009</strong>, aux projets de médiatisation du congrès et collaboré avec le servicede communication du haut-commissariat et la délégation à la recherche.•• Elle a en parallèle supervisé la campagne médiatique de l’ILM (reportages dans les laboratoires, interviewssur les plateaux de télévision et les radios).•• Elle a réalisé la conception graphique de 4 posters présentés par les chercheurs.•• Elle a organisé le déjeuner offert par la direction générale aux représentants du ministère métropolitain de larecherche et des institutions de recherche présents au congrès (CNRS, IRD, EPHE, IFREMER, Museum nationald’histoire naturelle, Académie des sciences, UPF,...). Ce déjeuner a permis à la direction générale de nouer descontacts bénéfiques dans la perspective de collaborations futures (STRATOM et GOPS notamment). Brochure sur la lutte anti-vectorielleUne brochure intitulée Demain... le fenua sans dengue ni filariose a été conçue en collaboration avec le laboratoirede recherche en entomologie médicale (LEM). Bilingue français-tahitien, cette plaquette est destinée à informer lespopulations voisines des sites d’expérimentation du LEM sur les stratégies de lutte anti-vectorielle en coursd’évaluation (lâchers de moustiques incompatibles notamment). Ve’a MalardéTrois numéros du Ve’a Malardé ont été édités et diffusés très largement.•• L’épidémie de dengue (avril <strong>2009</strong>)•• La transition alimentaire et sanitaire aux Australes (août <strong>2009</strong>)•• Un Ve’a pour les 60 ans de l’ILM (octobre <strong>2009</strong>) Fête de la scienceLa chargée de communication a coordonné l’organisation et la médiatisation de la Fête de la science à l’ILM, enrelation avec l’association Proscience (Cf. Chapitre Manifestations). Le village de la science édifié à Paea, le19 novembre <strong>2009</strong>, a réuni 4 laboratoires et accueilli 130 visiteurs. Site internetLa chargée de communication est chargée de l’actualisation du site internet.3. SOUTIEN A LA DIRECTION GENERALELa chargée de communication intervient régulièrement en soutien aux actions de la direction générale. Elle a organiséla mission du directeur général en France, du 12 mai au 5 juin <strong>2009</strong>, et été associée systématiquement à l’élaborationde dossiers présentés en conseil d’administration. Alexandre KECK, chef de service Wilfrid GUILLOUX, technicien (à mi-temps) Laurent MOILON, animalier Karl PUTOA, aide-technicien affecté à Paea26


Dépenses de fonctionnementBudget ILM (en F.CFP)Gaz 4 246 080Petits matériels 3 858 897Fournitures administratives 40 000Vêtements de travail 60 000Locations 421 204Entretiens et réparations 11 914 883Climatisations 1 540 000Total 22 081 064Hors charges communes et de personnelLa mission du service technique consiste à fournir un support logistique aux services et laboratoires de l’ILM. L’effectifmis à sa disposition s’est vu réduit après le départ à la retraite d’un aide-technicien, fin 2008, et l’affectation aulaboratoire de recherche en entomologie (LEM) d’un manœuvre. L’activité s’est cependant poursuivie.Le service technique a supervisé divers travaux d’investissements, réalisés par des entreprises extérieures, et lestravaux assurés en régie : mise en place de nouveaux climatiseurs ou remplacement d’équipements défectueux, entretien périodique des climatiseurs, suivi des travaux d’aménagement des locaux d’élevage de moustiques au LEM, entretien du terrain de Tipaerui sur lequel se trouve le local de stockage des solvants, entretien du terrain de Paea, travaux d’étanchéité des toitures du bâtiment principal et du bâtiment annexe, régénération des colonnes de filtration d’eau, suivi et entretien des voitures de service, approvisionnements en divers gaz, gestion des produits d’entretien courant, transport et destruction par incinération des déchets de laboratoire, recensement mensuel des déchets chimiques pour leur prise en charge par la société Technival, nettoyage des murs extérieurs au rez-de-chaussée du bâtiment principal, confection des grilles anti-intrusion du local des serveurs informatiques, réparation des fuites d’eau et des systèmes d’évacuation d’eaux usées, divers travaux de manutention, confection de paillasses pour les laboratoires, menus travaux d’électricité, réparation des glacières médicalisées pour l’expédition des prélèvements biologiques dans les îles.En complément des travaux courants, sont programmés pour 2010 : la mise en conformité des installations électriques de l’ILM, suite à l’audit réalisé par la Socotec. l’élagage des arbres de Paea, la remise en état des plafonds des coursives du bâtiment principal,27


le ravalement des façades (travaux de peinture), l’élagage du Maru maru dans l’enceinte de l’annexe, des travaux de peinture, la destruction de l’escalier en colimaçon du bâtiment principal.Par ailleurs, sont prévues en 2010 : la mise en œuvre d’un plan d’économie des fluides (eau et électricité) l’amélioration du dispositif d’élimination des déchets spéciaux. TNTV 60 minutes à votre écoute – Interview d’A. KECK, 2 décembre <strong>2009</strong>.28


Parallèlement aux collaborations nouées dans le cadre des programmes de recherche, pour stimuler le dynamisme dudépartement, la direction générale s’est engagée dans une politique volontariste visant à intégrer l’ILM dans desréseaux nationaux ou locaux. Le conseil d’administration a validé l’ensemble de ces projets de coopération. L’ILM participe depuis juin <strong>2009</strong> aux travaux de la commission santé de la Stratégie Outre-Mer : Recherche,Innovation, Enseignement supérieur et Insertion professionnelle (STRATOM), mise en œuvre par le ministèremétropolitain de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’ILM a initié les démarches d’adhésion au grand observatoire de l’environnement et de la biodiversité terrestre etmarine du Pacifique Sud (GOPS), dont la création a été entérinée en mars 2010. Cette structure fédératrice derecherche, de formation, d’expérimentation et de valorisation basée sur l’observation à long terme desécosystèmes et de la biodiversité réunit à ce jour 15 institutions (Museum d’histoire naturelle, Université dePerpignan Via Domitia, IRD, IFREMER, Université Pierre & Marie Curie, Ecole pratique des hautes études, CNRS INEE,CNRS INSU, université de Montpellier 2, Université de la Polynésie française, Université de Nouvelle-Calédonie,<strong>Institut</strong> agronomique néo-calédonien, <strong>Institut</strong> de radioprotection et de sûreté nucléaire, <strong>Institut</strong> de physique duglobe de Paris, ILM). L’ILM participe au projet de constitution d’une unité mixte de recherche (UMR) en Polynésie, prévue pour 2012. Ilcollabore à ce titre avec l’UPF, l’IRD, l’IFREMER et le laboratoire d’étude et de suivi de l’environnement (LESE). Deuxaxes intéressent particulièrement l’ILM : chimiodiversité terrestre et marine et activités anthropiques etécosystèmes insulaires. L’ILM a intégré l’association Fa’ahotu-pôle d’innovation polynésien, dont l’objet est de mettre à profit les résultatsde la recherche pour stimuler le développement économique et la création de nouvelles richesses. 15 entrepriseset 6 centres de recherche ou de formation (UPF, IFREMER, IRD, CRIOBE, LESE) sont également membres del’association. Créée en août <strong>2009</strong>, celle-ci a pour objectif premier de s’appuyer au pôle Mer Bretagne dontcertaines thématiques sont proches des problématiques locales. Plusieurs projets de recherche et développementcentrés sur l’exploitation des ressources naturelles (terrestres et marines), la biodiversité, les biomoléculesd’intérêt et les biotechnologies, les énergies renouvelables et la préservation des milieux, sont susceptibles d’êtremenés.L’intégration de l’<strong>Institut</strong> dans ces réseaux marque une reconnaissance de la qualité des travaux réalisés au sein de seslaboratoires. En outre, elle devrait permettre d’optimiser les compétences de ses équipes mais également de stimulerles financements extérieurs et, à terme, d’assurer une meilleure valorisation des résultats de la recherche, en soutienau développement de la Polynésie française.Le 11 ème Inter-congrès des sciences du Pacifique s’est tenu du 2 au 6 mars <strong>2009</strong> à Tahiti, joint aux 2 èmes Assises de larecherche dans le Pacifique et placé sous le haut-patronage du président de la République,La thématique de ce congrès, Les pays du Pacifique et leur environnement océanique face aux changements locaux etglobaux, a été abordée sous un aspect pluridisciplinaire (scientifique, humain, socio-économique, culturel) par plus de700 experts internationaux.Les équipes de recherche de l’ILM se sont associées à cet événement phare de l’année <strong>2009</strong> et ont présenté lesavancées de leurs travaux (Cf. Chapitres Communications).29


Hervé BOSSIN, chargé de recherche, responsable lab. Jérôme MARIE, ingénieur de recherche Charles JEANNIN, chargé de mission (CDD) Eliane CHANG, secrétaire, gestionnaite Marc FAARUIA, technicien de laboratoire Tuterarii PAOAAFAITE, technicien de laboratoire (CDD) Michel GERMAIN, aide-technicien Albert TETUANUI, aide-technicien Henri FROGIER, agent de laboratoire Fleury TAVAE, manœuvre Michel CHEONG SANG, agent de terrain Limb HAPAIRAI, doctorantCollaborateurs de l’université du Kentucky Bethany PEEL, post-doctorante (progr. NIH) Linda O’CONNOR, post-doctorante (progr. NIH) Eric CHAMBERS, post-doctorant (progr. BMGF) David MERCER, post-doctorant (progr. BMGF) Stephen DOBSON, porteur des projets NIH etBMGFDépenses <strong>2009</strong>Financement extérieurBudget ILMTotal(F.CFP)(F.CFP)(F.CFP)Investissement 265 000 5 556 297 5 821 297Fonctionnement 11 051 341 3 666 082 14 717 423Missions, congrès, formations 1 350 637 0 1 350 637Allocations de thèse 2 340 000 0 2 340 000Rémunération CVD 0 0 0Masse salariale 5 368 970 53 001 030 58 370 000Total 20 375 948 61 768 163 82 144 111Hors charges communesVers une lutte anti-vectorielle efficace et durable pour prévenir la transmission de maladies infectieuses telles que ladengue et la filariose lymphatique en Polynésie française et dans le Pacifique Sud.Filariose lymphatiqueLa filariose est une maladie parasitaire due principalement à la filaire Wuchereria bancrofti dont la transmissions’opère par les moustiques des genres Culex, Aedes, Anopheles et Mansonia. Grâce au traitement à ladiéthylcarbamazine (DEC ou Notézine®), délivrée seule ou en association avec d’autres médicaments, depuis 1949, laréduction des formes graves (hydrocèles ou éléphantiasis) a été considérable. Ce traitement permet un contrôle de lamorbidité mais non de l’infection. En Polynésie française (PF), le principal vecteur est l’Aedes polynesiensis,particulièrement compétent pour la transmission de la filariose. L’étude de prévalence réalisée en 2008 par ladirection de la santé et l’ILM a montré qu’en moyenne 11,3% de la population étudiée présentait une antigenémie positivepar ICT et 11,3% d’entre eux étaient porteurs de microfilaires. Aucune des strates étudiées ne présentait uneprévalence proche de 1%, le seuil d’élimination de la filariose défini par l’OMS. Malgré huit années de distributionthérapeutique communautaire, l’endémie filarienne reste donc un problème de santé publique en raison du risque deré-émergence lorsque surveillance et prise en charge se relâchent.30


DengueLa dengue constitue un problème de santé publique dans la quasi totalité des régions tropicales et intertropicales. Sonincidence a progressé de façon spectaculaire sur le plan mondial au cours des dernières décennies.A l’image de la situation mondiale, les épidémies observées récemment en PF se succèdent à un rythme accéléré depuis2001. En <strong>2009</strong>, plus de 2600 cas ont ainsi été confirmés en laboratoire, parmi lesquels 87 ont été hospitalisés, dont 3pour dengue sévère.En outre, il existe un réel risque d’introduction de nouvelles maladies à transmission vectorielle (Ex. Chikungunya), pourlesquelles les moustiques Aedes présents en PF sont d’excellents vecteurs potentiels, et contre lesquelles la populationne possède aucune immunité protectrice. Il n’existe à ce jour ni vaccin ni traitement spécifique contre la dengue. Laprévention des épidémies est donc le seul moyen de lutte.Prévenir plutôt que subirCes données épidémiologiques illustrent le risque sanitaire encouru en PF et soulignent la nécessité de développer desstratégies de prévention adaptées au contexte insulaire et coordonnées contre la filariose lymphatique, la dengue etautres arboviroses potentiellement épidémiques,Limites des stratégies de lutte conventionnelleUn moyen sûr pour diminuer l’incidence de ces maladies est de contrôler ou d’éliminer les moustiques Aedes qui lestransmettent. Face aux épidémies, les outils de prévention et de lutte dont nous disposons ne sont cependant passuffisamment efficaces. De plus, les stratégies conventionnelles de lutte mises en œuvre ces dernières années ne sontpas économiquement viables car elles n’ont qu’un effet à court terme.Ce constat a suscité un intérêt croissant pour des stratégies de contrôle biologique innovantes. En outre, le contextepolynésien relativement simple de transmission de la filariose et de la dengue par les Aedes (qui contraste avec desmodes de transmission associant plusieurs vecteurs dans d’autres îles du Pacifique) rend possible l’intégration desdiverses actions de prévention de ces maladies; ce contexte favorable accentuera ainsi l’efficacité d’une approchecoordonnée.Le LEM : un laboratoire dédié à la recherche opérationnelleLes activités du laboratoire de recherche en entomologie médicale (LEM) s’articulent autour de trois thématiquesprincipales qui s’inscrivent dans les préoccupations de la PF en termes de santé publique dans la perspective d’unelutte anti-vectorielle efficace et durable : Étude de la bio-écologie des moustiques vecteurs et autres insectes nuisibles ; Étude du risque vectoriel et des problèmes de nuisance entomologique (développement d’outils de mesure, réseaude surveillance, expertise) ; Développement et validation sur le terrain de stratégies de lutte anti-vectorielle innovantes et efficaces.PerspectivesLes recherches du LEM visent à un rapprochement pertinent des programmes de santé publique contre la filariose et ladengue en PF. Les nouvelles méthodes développées, associées à une action de sensibilisation communautaire, viendrontcomplémenter de façon efficace et durable les stratégies de prévention des maladies à transmission vectorielle.Ces méthodes s’adressent également aux professionnels de l’hôtellerie, avec comme perspective l’amélioration dubien-être de la clientèle à travers une action résolument écologique.INSCRIPTION DU LEM DANS LA POLITIQUE GENERALE DE RECHERCHE DE L’ILM ET DU PAYS : GOPS, CREATION D’UNE UMR ETCONTRAT DE PROJETLa prévention et la lutte contre ces maladies dans le Pacifique Sud passent par des approches intégrées. Lesrecherches menées actuellement considèrent les trois entités (vecteur, agent pathogène, hôte) ainsi que lesspécificités locales et les facteurs environnementaux, que ce soit au niveau de l'insecte vecteur, du virus ou del'homme. La mise en place d’un axe santé au sein du GOPS permettra de mieux fédérer les activités de recherche entre31


les différents partenaires autour de ces maladies à transmission vectorielle et de favoriser échanges et collaborations.La complémentarité des approches des différentes équipes et de leurs compétences dans les domaines del'entomologie médicale, de la virologie, de la modélisation mathématique et de la phytochimie, permet d'envisager dessynergies dans cette recherche intégrée.S’agissant de la création de l’UMR ayant pour thème central l’environnement insulaire océanien, le LEM participe auxréflexions visant à en définir le périmètre scientifique de cette future UMR. Le projet doit être présenté fin 2010.En janvier <strong>2009</strong>, a été signée la convention d’application du volet santé du contrat de projet État/Pays. D’un montant de8 milliards de F.CFP, ce volet prévoit notamment le renforcement de la veille sanitaire et de la lutte anti-vectorielle. Cesoutien s’exprime pour l’ILM à travers un projet de construction d’un centre de recherche en lutte anti-vectorielle(CRLA) sur le site de Paea qui se décline en trois objectifs cohérents répondant aux attentes du Pays en termes desanté publique, de recherche d’excellence et de développement économique : Accélérer la validation et la mise à disposition de stratégies de lutte anti-vectorielle efficace et durable en PF etdans la région ; Assurer la formation des agents de terrain qui seront chargés de la mise en œuvre de ces stratégies ; Fournir à la PF un instrument de recherche opérationnelle, facteur de développement, et doté d’un rayonnement àl’échelle régionale et internationale.Le projet prévoit notamment la construction d’un laboratoire, d’une grande serre expérimentale et d’une usine pilote deproduction de moustiques en masse destinée à la recherche et au développement.L’intérêt d’une telle structure est multiple. Elle positionnera la PF parmi les leaders de la recherche en lutte antivectorielle,au niveau régional et international, en permettant notamment le transfert de technologies innovantes dansles zones affectées par les moustiques vecteurs de maladies tropicales.1 . ETUDE DE LA BIOECOLOGIE DES MOUSTIQUES VECTEURS ET AUTRES INSECTES NUISIBLESLes recherches menées sur la bio-écologie des insectes nuisibles (Ae. polynesiensis, Ae. aegypti, moucherons suceursde sang) qui sévissent en PF permettent de mieux cerner les risques de transmission de maladies et les problèmes denuisance. Ces connaissances fondamentales conduisent au développement de méthodes de surveillance et de contrôleefficaces, durables et respectueuses du fragile environnement insulaire polynésien. Des lâchers de moustiquesstérilisants sont ainsi en cours sur un site pilote de l’île de Raiatea pour évaluer l’efficacité de cette méthode.Les recherches s’orientent désormais vers l’étude de la biologie et de l’écologie des moustiques mâles, dont lecomportement est méconnu. Ces connaissances supplémentaires sont indispensables pour vérifier l’efficacité desméthodes de contrôle biologique (lâchers de mâles stérilisants) en cours de développement et d’évaluation. Étude de la bio-écologie des moustiques Ae. polynesiensis mâles dans le cadre des programmes de luttebiologique contre la filariose lymphatique•• ObjectifsÉtude comportementale des principaux moustiques vecteurs de maladies en PF (Ae. aegypti et Ae.polynesiensis).••••FinancementILM (5 M F.CFP), Délégation à la recherche de PF (DREC) (10 M F.CFP)RésultatsUne meilleure compréhension de l’écologie des Ae. polynesiensis mâles est nécessaire. Les paramètresmesurés ont trait à la physiologie des mâles, à leur comportement sexuel et aux caractéristiquesenvironnementales susceptibles d’influencer leur longévité et leur compétitivité sexuelle. Ces connaissancespermettront de définir des standards de qualité des mâles lâchés sur le terrain afin de stériliser lespopulations de moustiques sauvages. La capacité de dispersion des moustiques Aedes (notamment Ae.32


••polynesiensis) sera également évaluée. Ces mesures seront intégrées dans les modèles décisionnels pourl’application des nouvelles stratégies de lutte intégrée.Le moustique Ae. polynesiensis exploite par ailleurs une variété de gîtes domestiques (pneus usagés, boîtes deconserves, etc.), ou naturels (noix de coco rongées, trous d’arbres ou terriers de crabes). L’écologiecomportementale des populations d’Ae. polynesiensis associées aux de terriers de crabes Cardisoma carnifexfait l’objet d’une attention particulière. Nos observations permettront de développer des méthodes de lutteadaptées à ces gîtes particulièrement nombreux aux Tuamotu.PerspectivesLe succès des programmes de recherche opérationnelle en cours repose en partie sur l’acquisition de cesconnaissances. Groupe de travail Biologie et écologie des moustiques mâles en relation avec les programmes de luttebiologiques•• ObjectifsApprofondir les connaissances sur la bio-écologie des moustiques mâles, piliers de la technique de l’insectestérile.••••••Collaborations Drs J. GILLES et F. BALESTRINO - Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) <strong>Institut</strong>ions de recherche de 15 pays différentsRésultatsLes membres de ce groupe de travail se réunissent tous les 18 mois sous l’égide de l’AIEA pour faire le pointsur l’avancée des travaux menés. Outre une meilleure compréhension des stratégies d’accouplement desmoustiques mâles, des connaissances supplémentaires sont nécessaires pour identifier les facteursécologiques susceptibles d’influencer leur longévité, leurs ressources énergétiques, leur capacité dedispersion et surtout leur chance d’accouplement.L’étude de spécimens capturés sur le terrain permettra de développer des standards d’évaluation de laqualité des mâles stériles.PerspectivesL’étude de spécimens mâles capturés sur le terrain permettra de développer des standards d’évaluation de laqualité des mâles stériles. Nono blanc des plages : Développement et application d’une stratégie de lutte durable dans l’archipel desMarquises•• ObjectifsCe projet vise à développer et à tester diverses méthodes de contrôle durable, voire d’élimination, despopulations du moucheron suceur de sang, Leptoconops albiventris (nono blanc des plages) sur une île del’archipel des Marquises (Ua Huka ou Ua Pou).••••FinancementILM ; Contrat de projet État/Pays (106 M F.CFP dont 5 M F.CFP pour la phase 1 : état des lieux et définition desstratégies de lutte envisageables)RésultatsAux Marquises, les nuisances dues aux moucherons suceurs de sang sont souvent citées, à juste titre, commeun frein majeur au développement touristique et économique. Quatre espèces de moucherons piqueurs sontrépertoriées en PF. Toutes infligent des milliers de piqûres douloureuses aux hommes et aux animaux etpeuvent occasionnellement constituer des problèmes de santé publique en cas d’infection des lésions.Leptoconops albiventris (ou nono blanc des plages) colonise une majorité de plages de sable aux Marquises.Son contrôle constitue donc une condition essentielle et indispensable au bien-être et à la santé des33


••populations mais aussi au développement touristique de l’archipel. Il doit permettre en particulier ledéveloppement des activités en bord de mer qui sont actuellement totalement proscrites. Le comitéopérationnel et le comité de pilotage du contrat de projet (volet santé) doivent statuer sur ce projet en débutd’année 2011. La mise à disposition des crédits permettra de lancer la phase 1 dédiée à la mise à jour desdonnées de terrain (nombre de plages infestées et degré d’infestation) et à l’organisation d’une réuniond’experts pour la sélection des méthodes de contrôle qui feront l’objet d’une étude in situ.PerspectivesUne fois évaluées et validées, les méthodes de lutte retenues pourront être appliquées à d’autres plages del’archipel des Marquises permettant de réduire la nuisance causée par le nono des plages et d’envisager avecplus d’optimisme l’essor économique et touristique des îles traitées. Outre le développement d’une stratégiede lutte efficace, ce projet intègrera une réflexion sur le fonctionnement d’un programme de lutte à longterme (formation des personnels, coûts de fonctionnement) et son intégration dans un plan de développementdurable des Marquises.2. ETUDE DU RISQUE VECTORIEL ET DES PROBLEMES DE NUISANCE ENTOMOLOGIQUE (DEVELOPPEMENT D’OUTILS DEMESURE, RESEAU DE SURVEILLANCE ET EXPERTISE)Le LEM poursuit ses activités en recherche et développement (R&D) de mise au point d’outils de mesure despopulations de moustiques, du niveau de nuisance qu’ils causent et du risque épidémiologique qu’ils représentent.Ce travail est réalisé en partenariat avec les laboratoires de virologie (LVM) et de parasitologie (LPM) médicale del’ILM. Le travail s’articule autour de trois objectifs principaux : Mise au point de nouvelles méthodes d’échantillonnage d’insectes nuisibles•• ObjectifsDévelopper un piège à moustiques permettant de surveiller et de mesurer la productivité des trous de crabes.••••••CollaborationsDr D. MERCER – Université du KentuckyRésultatsUne bonne compréhension de la distribution des terriers de crabes, du taux de moustiques émergeant desterriers productifs et de la densité d’adultes présents dans la zone traitée est essentielle pour évaluercorrectement l’impact d’une stratégie de lutte.Pour surveiller la productivité des terriers de crabes, la mise au point d’outils de capture spécifiques s’estavérée nécessaire. Plusieurs prototypes de pièges à émergence ont été développés et testés au laboratoirepuis dans des systèmes artificiels simulant les terriers de crabes. Deux de ces prototypes ont été validés. Cespièges légers, pliables et simples à utiliser permettent la capture efficace (>90%) et reproductible desmoustiques adultes émergeant des terriers tout en permettant le va et vient du crabe en dehors de son trou.PerspectivesOutre leur utilité pour la surveillance entomologique, ces pièges permettront d’explorer plus finementl’écologie du moustique Ae. polynesiensis se développant dans les trous de crabes. Surveillance entomologique de la dengue et autres arboviroses en PFLe LEM a apporté son soutien logistique et technique au programme de standardisation d’outils moléculairespour la surveillance entomologique et biologique de la dengue et autres arboviroses, porté par le LVM. Despièges ont été mis à la disposition du LVM pour procéder à la capture de moustiques dont le statut d’infectionpar la dengue et autres arboviroses a pu être déterminé au laboratoire. Expertise entomologique pour les professionnels de l’hôtelleriePlusieurs missions d’expertise et de conseil ont été réalisées depuis 2007 pour le compte de sociétés hôtelières(Cf. Prestations de service et activités de conseil). En 2010, une enquête sous forme de questionnaire adresséaux professionnels de l’hôtellerie (hôtels et pensions) sera menée pour mieux comprendre les pratiques de lutte34


anti-vectorielle utilisées en PF, en estimer le coût <strong>annuel</strong> et évaluer leur efficacité (taux de réclamation de laclientèle au cours de l’année). Cette enquête devrait permettre d’estimer l’importance de ce marché et l’intérêtéventuel des professionnels pour des méthodes de lutte plus efficaces et respectueuses de l’environnement. Elledevrait, en outre, faciliter la mise en place de partenariats avec certains hôtels pour valider les stratégies delutte développées par l’ILM.3. COOPERATION INTERNATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE STRATEGIES DE LUTTE INNOVANTES ET DURABLESCONTRE LES INSECTES NUISIBLESGrâce à la mise en place de programmes internationaux de recherche en collaboration soutenus par desfinancements conséquents (NIH, BMGF), le LEM accélère le développement et la sélection des méthodes de lutte lesplus efficaces qui seront mises en œuvre sur le terrain. Les stratégies en cours d’évaluation sont de deux ordres :•• l’utilisation intégrée d’outils de lutte anti-vectorielle innovants (écrans imprégnés, pondoirs pièges létaux,etc.) ciblant les moustiques vecteurs de façon spécifique sur des motu, atolls et îles volcaniques sélectionnés.Ces outils visent à obtenir un premier niveau de réduction des populations d’Aedes tout en minimisant l’impactsur les espèces non cibles et l’environnement.•• l’association de ces outils à des approches de lutte biologique ou biotechnologique pour réduire la nuisance,voire l’éliminer, dans les zones à forte transmission épidémiologique.La stratégie de lutte anti-vectorielle intégrée en cours d’évaluation présente plusieurs avantages complémentairesde la distribution observée directe (POD) :•• Son action est globale et ne nécessite pas l’identification précise de chaque foyer d’infection ;•• Elle réduit le risque de reprise de la transmission à partir de sujets infectés n’ayant pas bénéficié d’untraitement ;•• Elle peut être intégrée aux programmes conventionnels de lutte contre la filariose et contre la dengue,particulièrement en PF où les vecteurs de types Aedes sont communs aux deux maladies ;•• Elle répond enfin aux attentes de l’industrie touristique en termes de protection de la clientèle contre lesnuisances par insectes et de protection de l’environnement Apport d’une stratégie intégrée de lutte anti-vectorielle pour l’élimination de la filariose lymphatiquedans le Pacifique Sud•• Objectifs Axe 1 : Générer des outils de lutte insecticide (appâts de crabes et écrans imprégnés d’insecticide, piègespondoirs létaux) susceptibles de réduire les populations du moustique Ae. polynesiensis ; Axe 2 : Intégrer des méthodes biologiques aux outils de lutte insecticide pour éliminer les populations d’Ae.polynesiensis ou les remplacer par des individus incapables de transmettre la filariose lymphatique.••••FinancementILM, fondation Bill and Melinda Gates (BMGF, 170 M F.CFP)Collaborations Pr S. DOBSON, Drs D. MERCER, E. CHAMBERS – Université du Kentucky (USA) Dr S. RITCHIE – Université James Cook (Australie) Dr S. SINKINS – Université d’Oxford (Royaume-Uni) Dr D. VANGUNDY – Central Life Sciences (USA) Pr R. RUSSELL – Université de Sydney (Australie) Dr S. MICHALSKI - Oskosh University (USA) Dr Z. XI : Michigan State University (USA) Dr J-M. SEGALIN, S. LONCKE – Direction de la santé (PF)35


••••RésultatsEn 2005 et 2007, deux réunions de travail ont regroupé à Moorea plusieurs experts en entomologie médicalepour développer un projet de recherche innovante de lutte contre le moustique Ae. polynesiensis. Le fruit dece travail collégial associant l’ILM à divers partenaires d’Australie, des Etats-Unis et de l’Angleterre a étéfinancé par le biais de fonds internationaux pour la recherche. Ce programme repose sur le développement etl’évaluation de l’efficacité de méthodes innovantes de lutte anti-vectorielle insecticides et biologiques en PF.Ces outils visent à contrôler de façon spécifique et durable le moustique Ae. polynesiensis dans les niches(terriers de crabes, gîtes de repos) inaccessibles aux méthodes de lutte conventionnelle.Les recherches ont permis notamment de retenir le S-méthoprène, inhibiteur de mue dans les stades dedéveloppement aquatique chez le moustique, pour la formulation d’appâts attractifs pour le crabe Cardisomacarnifex. L’utilisation de ce procédé doit permettre le contrôle des larves et nymphes de moustiques dans lesterriers tout en préservant l’environnement notamment la biologie du crabe Cardisoma carnifex. Une étudesur le terrain est prévue en 2010. A cette fin, plusieurs sites ont été explorés sur Moorea, Raiatea et Rangiroapour identifier une zone où les terriers de crabes sont abondants et les gîtes larvaires productifs.Parallèlement, les travaux de développement d’écrans imprégnés se sont poursuivis avec la détermination del’attractivité de différents tissus pré-imprégnés ou non d’insecticides. Le choix du tissu pour la confection desécrans s’est orienté vers un tissu 100% coton de couleur bleu marine qui permet une bonne rétention del’insecticide au moment de l’imprégnation, est attractif pour les moustiques et bien accepté par lespropriétaires chez qui ces cibles seront déployées. Un test à grande échelle (quartier d’un village) seraréalisé au cours du premier semestre 2010 pour déterminer l’efficacité de cet outil.PerspectivesLes différents volets de ce programme ont atteint un stade de développement suffisant pour envisagerl’évaluation in situ des méthodes conçues et testées au laboratoire. Les efforts s’orienteront l’an prochain surl’identification et la caractérisation de sites d’études appropriés pour la réalisation d’essais terrain. Programme d’élimination d’une population isolée d’Ae. polynesiensis, principal vecteur de la filarioselymphatique, dans une zone de forte endémie de la Polynésie française•• ObjectifsDémontrer la faisabilité d’une méthode de lutte biologique qui consiste au lâcher sur un motu de Raiatea demoustiques mâles stérilisants pour contrôler la population d’Ae. polynesiensis. L’objectif escompté est laréduction, voire l’élimination, de cette population isolée de moustiques par des lâchers répétés.••••••FinancementILM, National <strong>Institut</strong>e of Health (NIH, 10 M F.CFP)Collaborations Pr S. DOBSON, Drs L. O’CONNOR, B. PEEL – Université du Kentucky (USA) VM. CAO-LORMEAU, V. RICHARD – ILM LVM A-M. LEGRAND, C. PLICHART – ILM LPMRésultatsLa méthode proposée repose sur le principe de la technique de l‘insecte stérile (TIS). Dans cette approche,des moustiques mâles, rendus incompatibles à l’aide d’une bactérie endosymbiotique Wolbachia, sont lâchéssur le terrain pour stériliser les femelles sauvages. Les travaux de suivi des populations de moustiques surles motu témoin et traitement se sont poursuivis. Une équipe supervisée par le Dr Linda O’CONNOR a été miseen place par l’Université du Kentucky au sein du LEM pour assurer la production et le tri des moustiquesdestinés à être lâchés. L’équipe s’efforce d’augmenter la production pour atteindre rapidement des lâchers de30.000 moustiques mâles incompatibles par semaine sur le motu test. Une procédure de tri avec contrôle endouble aveugle permet de garantir l’élimination des femelles potentiellement contaminantes avant les lâchers.36


••PerspectivesLa présence du moustique Ae. polynesiensis étant indispensable à la transmission de la filariose, son contrôlependant une période dépassant la durée de vie des filaires chez l’homme (plusieurs années) permettraitd’envisager l’élimination de la maladie dans la zone ainsi traitée. Groupe de travail Développement de systèmes standardisés d’élevage de moustiques mâles en masse•• ObjectifsLe développement et la validation de systèmes de colonisation, de production en masse de moustiquesmâles de très haute qualité et de conditionnement en vue des futurs lâchers de mâles stérilisants à grandeéchelle.••••••Collaborations Drs J. GILLES et F. BALESTRINO - Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) <strong>Institut</strong>ions de recherche de 10 pays.RésultatsDivers paramètres des traits d’histoire de vie des moustiques adultes sont mesurés en condition standard etd’élevage de masse. La productivité des cages de production en masse est ainsi évaluée. Les procédéspermettant l’élevage de moustiques en masse doivent être suffisamment maîtrisés pour définir au mieux lescaractéristiques et le dimensionnement des futures usines de moustiques mâles dont la construction estenvisagée dans plusieurs pays affectés par les maladies telles que le paludisme (Soudan), le Chikungunya (îlede la Réunion, Italie) ou la filariose (PF).PerspectivesLes technologies et systèmes développés dans le cadre de ce programme seront mis en œuvre dans l’usinepilote dont la construction est prévue à l’horizon 2013 dans le cadre du contrat de projet État/Pays. H. BOSSIN : EPU Dengue- <strong>Institut</strong> de formations aux soins infirmiers, Tahiti 19 février <strong>2009</strong>Présentation orale auprès des professionnels de la santé de la problématique associée aux moustiques vecteursde maladies et des principaux travaux et avancées réalisés par le LEM dans le domaine de la lutte anti-vectorielle(Cf. Communications). H. BOSSIN : 2 ème Conférence trimestrielle recherche - 26 novembre <strong>2009</strong>, UPFLes travaux menés par le LEM et la stratégie déclinée pour réduire, voire éliminer, des populations de moustiquessur les îles de la PF ont été présentés. Mission Rangiroa – 25 au 30 mai <strong>2009</strong>Cette mission, financée en partie par l’université du Kentucky visait à l’identification de sites d’études pour testerl’efficacité des appâts de crabes imprégnés dans le contrôle des larves se développant dans les terriers. Elle apermis de visiter le site d’étude utilisé en 1999 par l’équipe du LEM et d’explorer d’autres motu susceptibles deprésenter des densités appropriées de trous de crabes. Pour ce faire, l’équipe s’est entourée des connaissanceslocales pour la sélection préalable des sites à visiter.Un total de 13 sites ont été échantillonnés sur 6 motu différents. 207 terriers de crabes ont été sondés à l’aided’une pompe. 14% de terriers étaient en eaux et parmi ceux-ci 41% contenaient des larves ou nymphes demoustiques (majoritairement Ae. polynesiensis).En fonction de la saison, Rangiroa pourrait représenter un site favorable pour la réalisation de tests sur le terrain.Une surveillance régulière des sites intéressants est néanmoins souhaitable pour détecter la mise en eau desgîtes et suivre la productivité saisonnière des terriers. Parallèlement, d’autres îles comme l’atoll de Takapotodevraient faire l’objet d’une évaluation. La plupart des motu sur cet atoll sont reliés entre eux par une route etdonc facilement accessibles, ce qui rendrait la logistique de l’opération beaucoup plus aisée. La pratique de la37


copraculture y est soutenue et les motu devraient être relativement mieux entretenus que ceux observés àRangiroa favorisant l’implantation des crabes. H. BOSSIN, E. CHANG, M. CHEONG SANG, M. FAARUIA : Réunion <strong>annuel</strong>le des partenaires du projet Apport d’unestratégie intégrée de lutte anti-vectorielle pour l’élimination de la filariose lymphatique dans le Pacifique Sud – 26février au 1er mars <strong>2009</strong>, MooreaLes travaux du LEM réalisés en collaboration avec ses partenaires scientifiques internationaux dans le cadre de ceprojet ont fait l’objet de plusieurs présentations orales (Cf. Communications). H. BOSSIN, J. MARIE : 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti. H. BOSSIN : Réunion du comité d’expertise du projet Elimination d’une population isolée d’Aedes polynesiensis,vecteur principal de la filariose lymphatique, dans une zone de forte endémie de la Polynésie française – NIH,Bethesda, Maryland, USA, 12 juin <strong>2009</strong> H. BOSSIN : 3 ème réunion du groupe de recherche en coordination Développement de systèmes standardisésd’élevage de moustiques mâles en masse – Vienne, Autriche, 25 septembre <strong>2009</strong> H. BOSSIN : 1 er atelier sur la filariose lymphatique et autres helminthiases à l’intention des directeurs deprogrammes océaniens – Port Moresby, Papouasie-Nouvelle Guinée, 9 au 12 novembre <strong>2009</strong>Nommé pour une durée de 3 ans, le Dr H. BOSSIN a participé en qualité de consultant temporaire auprès de l’OMS àce 1 er atelier suivi de la réunion <strong>annuel</strong>le du groupe de coordination et d’examen (PacCARE) du programme PacELF(13 novembre <strong>2009</strong>). Les progrès réalisés dans le cadre de ce programme par le LEM, et l’université du Kentucky(porteuse du projet) ont fait l’objet de plusieurs présentations orales (Cf. Communications). H. BOSSIN : Vers une lutte anti-vectorielle efficace et durable. EPU Dengue, IFSI, Tahiti, 19 février <strong>2009</strong>(Communication orale) H. BOSSIN : Targeting Mosquito Vectors to Curb Disease Transmission in The Pacific. 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti. (Communication orale) H. BOSSIN, L. HAPAIRAI, A. BLELLY, D. PAOFAI : LEM science relevant to the BMGF project. Réunion <strong>annuel</strong>le du projetBMGF, Station GUMP, Moorea, du 26 février au 2 mars <strong>2009</strong> L. HAPAIRAI, M. GERMAIN, H. BOSSIN : (Semi-)field evaluation of biodegradable lethal ovitraps under tropicalconditions. Réunion <strong>annuel</strong>le du projet BMGF, Station GUMP, Moorea, du 26 février au 2 mars <strong>2009</strong> E. CHANG, H. BOSSIN : BMGF Obj.2 – Survey for potential lethal targets community uptake.. Réunion <strong>annuel</strong>le duprojet BMGF, Station GUMP, Moorea, du 26 février au 2 mars <strong>2009</strong> M. CHEONG SANG, H. BOSSIN : Aedes polynesiensis elimination Trial in Raiatea – Perspective from the field. Réunion<strong>annuel</strong>le du projet BMGF, Station GUMP, Moorea, du 26 février au 2 mars <strong>2009</strong> L. HAPAIRAI, M. GERMAIN, A. TETUANUI, H. BOSSIN : Mating competitiveness assay. Réunion <strong>annuel</strong>le du projet BMGF,Station GUMP, Moorea, du 26 février au 2 mars <strong>2009</strong> H. BOSSIN : Moustiques et Wolbachia : vers une stratégie complémentaire d'élimination de la filariose dans lePacifique Sud. 2 ème Conférence trimestrielle recherche – UPF, Tahiti, 26 novembre <strong>2009</strong>. M.Q. BENEDICT, B.G.J. KNOLS, H.C. BOSSIN, P.I. HOWELL, E. MIALHE, C. CACERES, A.S. ROBINSON, (<strong>2009</strong>) Colonisationand mass rearing: learning from others, Malaria Journal, 8(Suppl. 2) : S438


P.A. PAPATHANOS, H.C. BOSSIN, M.Q. BENEDICT, F. CATTERUCCIA, C.A. MALCOLM, L. ALPHEY, A. CRISANTI. Sexseparation strategies: past experience and new approaches, Malaria Journal, 8(Suppl 2): S5 H. BOSSIN : formateur au 1 er WSAID Interactive Course on Vector Biology and Control, PECET - University ofAntioquia, Medellin, Colombia, Nov. 30 to Dec. 5th, <strong>2009</strong> H. BOSSIN : Formateur au 1 er WHO/TDR Latin American Biosafety Training Course in Relation to Genetically ModifiedVectors for Diseases Control, PECET - University of Antioquia, Medellin, Colombia, Nov. 23 to Dec. 4th, <strong>2009</strong> Encadrement de Mlle Herenui GRAFFE, étudiante à l’<strong>Institut</strong> universitaire de formation des maîtres du Pacifique(IUFM), 6 au 31 juillet <strong>2009</strong> - <strong>Rapport</strong> de stage 14 pp. Encadrement de Mlle Céline FRANÇOIS dans le cadre de la préparation de son diplôme de Licence 3 SVT (UPF)23 novembre-18 décembre <strong>2009</strong> - <strong>Rapport</strong> de stage 9 pp.Par ailleurs, le LEM reçoit périodiquement des groupes scolaires et des associations (scouts) pour sensibiliser lesenfants sur les moustiques, les maladies qu’ils véhiculent et les moyens pour s’en préserver. Expertise entomologique pour les professionnels de l’hôtelleriePlusieurs missions ont été réalisées depuis 2007 pour le compte d’un hôtel à Moorea et sur l’atoll de Tetiaroa dansle cadre de la construction de l’hôtel éco-touristique The Brando. Un programme de surveillance est envisagé quialimentera la base de données du LEM. Ces informations seront utiles pour un projet plus large de gestion durableet efficace des populations de moustiques Aedes sur l’un des motu de l’atoll. Situé à environ 50 km au Nord-Est deTahiti, Tetiaroa constitue un site d’étude particulièrement intéressant pour valider sur le terrain les méthodesinnovantes de lutte anti-vectorielle en cours de développement au LEM. Tests de résistance des moustiques aux insecticidesLe LEM a été sollicité par l’unité de lutte anti-vectorielle du centre d’hygiène et de salubrité publique (CHSP) pourprocéder à des tests <strong>annuel</strong>s de sensibilité/résistance des populations d’Ae. aegypti prélevés sur l’île de Tahiti.Une proposition de convention a été transmise par l’ILM. RFO TV, reportage consacré notamment à Limb HAPAIRAI, jeune chercheur au LEM, JT du 26 janvier <strong>2009</strong> RFO Radio, PSI, interview de H. BOSSIN, 3 mars <strong>2009</strong> RFO TV : 60 ans de l’ILM, invité plateau M. FAARUIA, 9 novembre <strong>2009</strong> RFO TV : 60 ans de l’ILM, reportage sur le LEM, interview de J. MARIE, C. JEANNIN, A. TETUANUI, 15 novembre <strong>2009</strong> Les Nouvelles de Tahiti, article sur les lâchers de moustiques stérilisants, 17 novembre <strong>2009</strong> TNTV JT, reportage sur la fête de la science, JT du 19 novembre <strong>2009</strong>. TNTV JT, reportage sur les lâchers de moustiques stérilisants, 24 novembre <strong>2009</strong> Anne-Marie LEGRAND, chargée de recherche, responsable du laboratoire Catherine PLICHART, ingénieur de recherche39


Dépenses <strong>2009</strong>Financement extérieur(F.CFP)Budget ILM(F.CFP)TOTAL(F.CFP)Investissement 0 0 0Fonctionnement 0 1 232 020 1 232 020Missions, congrès, formations 0 0 0Total 0 1 232 020 1 232 020Hors charges communes et de personnelLargement répandue dans différents Etats et Territoires insulaires du Pacifique Sud où elle représente encore unproblème de santé publique, endémique en Polynésie française, la filariose lymphatique est une maladie parasitaireinduite par la présence d’un nématode transmis au stade larvaire à l’occasion de piqûres infectantes par le moustiquefemelle Aedes polynesiensis. La Polynésie française participe activement aux programmes régionaux de lutte contrel’endémie, notamment au programme PacELF coordonné par l’Organisation mondiale de la santé, le laboratoire derecherche en parasitologie médicale (LPM) assurant les analyses biologiques et entomologiques qui permettentd’évaluer l’impact des stratégies mises en œuvre. De plus, le LPM contribue à l’évaluation de nouveaux testssérologiques disponibles et à l’optimisation des techniques d’amplification génique pour la surveillance de l’endémie.1 . ETUDE MULTICENTRIQUE INTERNATIONALE POUR LA VALIDATION D’OUTILS DE SURVEILLANCE DANS LE CADRE DUPROGRAMME MONDIAL D’ELIMINATION DE LA FILARIOSE LYMPHATIQUE (SUITE) : PREPARATION D’UN PROGRAMMEINTITULE FILARIASIS TOOLS ASSESSMENT FOLLOW-UP 2010 , EN COLLABORATION AVEC L’ASSOCIATION TASK FORCEFOR GLOBAL HEALTH ObjectifsLes laboratoires de recherche en parasitologie (LPM) et entomologie médicale (LEM) ainsi que le centre deconsultation médicale et d’investigation épidémiologique (CIE) ont participé en 2007 et 2008 à une étudemulticentrique internationale pour la validation de tests de surveillance de l’endémie, managée par l’associationTask Force for Children Survival and Development.Pour mémoire, dans le site d’étude choisi en Polynésie française, le district d’Afareaitu à Moorea, une population de1018 personnes consentantes habitant 343 maisons prospectées, dénommée la communauté et un groupe d’enfantsscolarisés (365 enfants de 6-7 ans et 9-10 ans de 5 écoles différentes), dénommé les scolaires ont fait l’objet d’uneenquête avec questionnaire, prélèvement de sang capillaire au bout du doigt et recueil des urines.Sept tests ont été réalisés sur les prélèvements de chaque personne participant à l’étude (2 pour la détectiond’antigènes de vers adultes dans le sang afin de déterminer la prévalence du parasitisme filarien de Bancroft, 2pour la détection des microfilaires dans le but d’estimer le risque de transmission et 3 de détection des anticorpsanti-filaires).Le premier volet de l’étude n’a pas permis, après l’analyse des résultats globaux, de sélectionner de façon certaineun ou deux des tests sanguins disponibles pour assurer une surveillance précise de l’endémie. Des discordancesapparaissent notamment en ce qui concerne la détection des antigènes circulants de filaire adulte.Une étude complémentaire recommandée afin de mieux appréhender les causes de ces discordances a étépréparée en <strong>2009</strong> en collaboration avec l’association Task Force for Global Health. Un protocole avec estimation descoûts concernant les prélèvements de sang et les analyses biologiques à réaliser a été établi (150 personnesdéclarées positives lors du premier volet de l’étude sont concernées). Un projet de convention a été proposé auconseil d’administration qui l’a validé début 2010.40


Collaborations•• Pr E. OTTESEN et collaborateurs - Task Force for Global Health, Atlanta, Georgia, USA,•• Contribution scientifique et technique particulière du Dr S. LANEY (Smith College, Northampton,Massachussets, USA) et du Dr M. ITOH (Aichi Medical University, Nagakute, Japon). FinancementUn financement de 6065 US $ a été obtenu de la fondation Bill et Melinda Gates pour ce projet.2 . SURVEILLANCE BIOLOGIQUE ET ENTOMOLOGIQUE DE LA FILARIOSE PAR PCR : MISE AU POINT ET VALIDATION DE LADETECTION DE LARVES DE WUCHERERIA BANCROFTI DANS LE SANG DES PATIENTS PAR PCR EN TEMPS REEL ObjectifsLa recherche de microfilaires dans le sang est un des tests effectués par le laboratoire d’analyses de biologiemédicale (LABM) pour le diagnostic de la filariose, mais également sur un grand nombre de personnes (plusieurscentaines) lors d’enquêtes menées par l’ILM, pour évaluer l’efficacité des traitements de masse (Notézine, Zentel).La détection des microfilaires se fait classiquement par l’observation directe des microfilaires contenues dans 1mlde sang. Pour cela, le sang déshémoglobinisé est filtré sur une membrane nucléopore, puis après coloration,l’observation microscopique permet de détecter et de compter les microfilaires présentes sur cette membrane etd’en déduire la microfilarémie (concentration des microfilaires dans le sang). Cette technique nécessite beaucoupde manipulations et la lecture au microscope devient fastidieuse quand le nombre de membranes à observer estimportant, ce qui est le cas dans les enquêtes de surveillance. De plus, cette technique doit être réalisée sur dusang non congelé et prélevé pas plus de 3 à 4 jours avant.La PCR, consiste à mettre en évidence le parasite, non pas par son observation directe au microscope, mais par ladétection de son ADN. Une technologie récente, la PCR quantitative en temps réel, permet non seulement ladétection de l’ADN recherché mais aussi son dosage. Le LPM a mis au point un protocole pour déterminer lamicrofilarémie d’une personne à partir de la concentration d’ADN parasitaire détectée dans son sang en utilisantl’appareil Icycler disponible pour les laboratoires de recherche à l’ILM.Le travail initié en 2007 puis interrompu par manque de temps, a pu être poursuivi cette année.Il a consisté à :•• améliorer la technique de préparation des ADNs. En effet, la quantité d’ADN humain peut être très importantechez certains individus et, dans ce cas, l’ADN parasitaire sera masqué et non détecté. Le chauffage 5 minutesà 100°C du lysat permet de casser les grands brins d’ADN, et le traitement d’une partie du lysat au lieu de latotalité permet une préparation plus homogène des ADNs.•• établir une courbe de référence à partir d’échantillons sanguins ayant une concentration en microfilairesconnue.3 . CONTRIBUTION AUX PROGRAMMES ENTOMOLOGIQUES DU LEM Élimination d’une population isolée d’Aedes polynesiensis, vecteur principal de la filariose lymphatique,dans une zone de forte endémie de la Polynésie françaiseCe programme prévoit des lâchers de moustiques mâles stérilisant (d’une souche appelée CP sur le terrain pourréduire, voire éliminer, le moustique vecteur Ae. polynesiensis. C’est la présence d’une bactérie endosymbiote detype Wolbachia B, commune en Polynésie, mais différente de celle présente naturellement chez Ae. polynesiensis,qui provoque cette stérilité.Le LPM a amélioré la technique PCR de façon à pouvoir analyser des lots de 20 moustiques et peut maintenantdétecter :•• la présence d’un seul moustique ayant des wolbachia A parmi 19 autres ayant des wolbachia B,•• la présence d’un seul moustique ayant des wolbachia B parmi 19 autres ayant des wolbachia A.41


Le LPM analyse tous les mois, par PCR :•• des Ae. polynesiensis d’élevage de 3 souches CP pour vérifier la présence des wolbachia de type B etl’absence de contaminations avec la souche sauvage porteuse de wolbachia de type A,•• des Ae. polynesiensis collectés autour de l’insectarium de Paea pour vérifier l’absence de wolbachia B. Eneffet, bien que des moyens draconiens (double sas, pièces spéciales d’élevage…) aient été mis en place pouréviter toute fuite de souche CP dans la nature, il est important de vérifier régulièrement leur absence autourde l’insectarium.Dans l’année 2010, ces contrôles continueront et s’étendront aux moustiques collectés dans la zone d’étude où leslâchers auront eu lieu. Apport d’une stratégie intégrée de lutte anti-vectorielle pour l’élimination de la filariose lymphatique dansle Pacifique SudLa participation du LPM à ce programme est prévue en 2010. Le travail consistera à rechercher le parasite dansles moustiques collectés sur le terrain. Collaborations•• Dr W. MELROSE et H. JOSEPH - WHO Collaborating Centre for Control of Lymphatic Filariasis & Soil-Transmitted Helminths - James Cook University, Townsville, Queensland, Australie.•• Pr S. DOBSON et collaborateurs - Department of entomology, Kentucky University, Lexington, Kentucky, USA. C. PLICHART : III e Séminaire en entomologie médicale de Polynésie française, ILM/Kentucky University, 26-28 février <strong>2009</strong>, Moorea. A-M. LEGRAND et C. PLICHART : 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti. N.L. NGUYEN, A-M. LEGRAND, H. BOSSIN, C. PLICHART, J. MARIE, S. TEURURAI, M. FAARUIA, V. MOU, C. GATTI,R. PAWLOWIEZ. The challenge of filariasis control in French Polynesia., 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars<strong>2009</strong>, Tahiti. (Communication orale) C. PLICHART, N.L. NGUYEN, TEURURAI S., C. GATTI, H. BOSSIN, J. MARIE, M. FAARUIA, A. TETUANUI, T. PAOAAFAITE, R.PAWLOWIEZ, S. LANEY, M. ITOH, A-M. LEGRAND. Diagnostic tools for lymphatic filariasis elimination program : resultsof a community and schoolchildren survey in an island of French Polynesia, 58 th Annual Meeting of AmericanSociety of Tropical Medicine and Hygiene (ASTMH), 18-22 novembre <strong>2009</strong>, Washington, DC, USA. (Communicationorale) Y. MOU, N.L. NGUYEN, C. PLICHART, A-M. LEGRAND, H-P. MALLET, N. CERF (<strong>2009</strong>) Evaluation de la prévalence de lafilariose lymphatique en 2008 en Polynésie française. BEH, 48-49-50. Stage d’étudiants en licence Sciences de la vie et de la terre de l’UPF•• Maimiti ASTRUC (24 août–4 septembre <strong>2009</strong> inclus) : stage libre.•• Maimiti ASTRUC et Teva REID AMARU (23 novembre–4 décembre <strong>2009</strong> inclus) : Initiation à différentestechniques de biologie moléculaire utilisées dans le cadre des programmes de lutte contre la filarioselymphatique.42


1. Recherche d’une bactérie parasite des moustiques impliqués dans la transmission de la filariose par destechniques d’extraction et d’amplification d ‘ADN.2. Recherche des larves de Wuchereria bancrofti dans les moustiques par des techniques d’extraction etd’amplification d ‘ADN. Co-direction de thèseClémence GATTI - Thèse en sciences de la vie, option physiologie (2006–<strong>2009</strong>) : Atteintes neurologiques associéesaux intoxications par biotoxines marines en Polynésie française , Université de Polynésie française, Ecole doctoralepluridisciplinaire numérique Milieux insulaires ultramarins (ED 469, co-directeur UPF Pr Jean-Pierre BARRIOT). Codirecteursde thèse : Anne-Marie LEGRAND, Dr Sc, HDR, ILM; Marcel LE PENNEC, Pr, UPF).Activité en <strong>2009</strong>••••••Rédaction du mémoire de thèseCommunication par affiche et manuscrit : C. GATTI, L. MAURS, S. RIHET, N. GOFFARD, A-M. LEGRAND, M. LEPENNEC, Neuro-immune exploration of symptoms and parameters in patients suffering from chronicciguatera-like intoxication induced by inshore fishing products in French Polynesia, présentée et publiée dansle cadre des Actes des Doctoriales conjointes UPF/UNC qui se sont tenues à l’occasion du 11th Pacific ScienceInter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti.Soutenance le 27 août <strong>2009</strong> à l’UPF. RFO TV JT : 60 ans de l’ILM – Interview d’A-M. LEGRAND, novembre <strong>2009</strong> TNTV JT : Fête de la science, 19 novembre <strong>2009</strong>. Van Mai CAO-LORMEAU, chargée de recherche, responsable du laboratoire Claudine ROCHE, ingénieur de recherche Jérôme VIALLON, technicien de laboratoire Vaea RICHARD, corps des volontaires au développement Maite AUBRY, doctoranteEn raison de l’absence prolongée du chef de service pour congé maternité, Mme Roche a assuré l’intérim du 14 août au4 décembre.Dépenses <strong>2009</strong>Financement extérieurBudget ILMTotal(F.CFP)(F.CFP)(F.CFP)Investissement 314 612 199 146 513 758Fonctionnement 2 203 967 1 813 736 4 017 703Missions, congrès, formations 351 950 0 351 950Allocations de thèse 1 800 000 0 1 800 000Rémunération CVD 1 200 000 0 1 200 000Total 5 870 529 2 012 882 7 883 411Hors charges communes et de personnel43


L‘année a été marquée par la finalisation de deux programmes, la continuité de cinq autres, le démarrage d’unenouvelle étude et un projet en attente de financement. Les données du laboratoire ont conduit à la publication de troisarticles scientifiques, la soumission d’un quatrième et la rédaction de deux autres manuscrits. Cette année, lelaboratoire a répondu à deux appels à financement, les requêtes ont été acceptées pour des montants s’élevant à75 000 € (8 949 900 F.CFP) pour le Fonds Pacifique <strong>2009</strong> et 244 920 € (29 226 793 F.CFP) pour l’ANR MIEN <strong>2009</strong>.En raison de l’absence du chef de service pour congé maternité, Mme Roche a assuré l’intérim de la direction dulaboratoire du 14 août au 4 décembre.En <strong>2009</strong>, le LVM a accueilli une doctorante, une stagiaire CVD et un stagiaire de niveau licence 3.Les activités du laboratoire de recherche en virologie médicale (LVM) sont essentiellement dédiées au virus de ladengue et plus largement aux arbovirus à risque épidémiologique pour la Polynésie française (PF).Avec plus de 50 millions de cas d’infection, 500.000 hospitalisations et 25.000 décès rapportés chaque année, ladengue constitue un problème de santé publique majeur dans pratiquement toutes les régions tropicales etintertropicales du globe. L’agent étiologique de la dengue est un virus à ARN de la famille des Flaviviridae, transmis pardes moustiques du genre Aedes, principalement Ae aegypti, mais également des vecteurs endémiques tels qu’Ae.polynesiensis dans les îles du triangle polynésien. Il existe quatre sérotypes de dengue (DEN1, DEN2, DEN3 et DEN4), ausein desquels on distingue différents génotypes viraux. L’infection induit une immunité durable contre le sérotypeinfectant mais ne protège pas contre les 3 autres. Le spectre symptomatique de l’infection par le virus de la dengue estlarge, allant de la fièvre de dengue classique à la forme hémorragique pouvant se compliquer par un syndrome de chocsouvent fatal.Depuis la première épidémie dont le sérotype a été clairement identifié en 1944 (DEN1) jusqu’en fin <strong>2009</strong>, la PF a connu12 épidémies de dengue. Les formes cliniques sévères y sont apparues pour la première fois en 1971, depuis des casd’hospitalisation et parfois de décès sont régulièrement rapportés, en particulier chez les enfants. Plusieurs facteurs,propres à la situation géographique de la PF, contribuent à l’émergence régulière d’épidémies de dengue: lesmouvements de population entre la PF et la métropole (renouvellement de la population abaissant son tauxd’immunisation), les échanges internationaux avec des régions du monde, telles que l’Asie du Sud-Est, où circulent lesdifférents sérotypes de dengue (introduction possible d’un sérotype différent de l’épidémie la plus récente et contrelequel une grande partie de la population n’est pas immunisée). En outre, l’actualité épidémiologique mondiale de larécente décennie a été fortement marquée par l’émergence des arboviroses, notamment le virus de la fièvre du Niloccidental (West-Nile) en Amérique du Nord et le virus Chikungunya dans l’Océan Indien puis le Sud de l’Europe. Or, la PFhéberge plusieurs espèces vectorielles compétentes pour d’autres arboviroses que la dengue.1 . EPIDEMIOLOGIE, EPIDEMIOLOGIE MOLECULAIRE ET GENETIQUE DU VIRUS DE LA DENGUE Dynamique des quasi-espèces de dengue : (i) in vivo dans le sang capillaire ; (ii) in vitro sur lignéescellulaires de mammifères et de moustiques – Programme achevé•• ObjectifsChez l’homme comme chez le moustique, l’infection est le fait d’une population de virus présentant desséquences génomiques différentes mais très proches, appelée quasi-espèce. La diversité de cette populationest portée et évolue selon des contraintes propres à l’espèce hôte (homme, moustique) et à l’individu hôte(immunité mémoire, facteurs génétiques,…). Le premier objectif de l’étude était de comparer, chez un mêmepatient, la diversité génétique virale dans le sang circulant et le sang capillaire, ce dernier étant celui prélevépar le moustique. Par ailleurs, dans la mesure où les modèles in vitro restent nécessaires pour étudier44


••••••••comment s’exercent les pressions de sélection au cours du cycle de transmission, le second objectif était desuivre la dynamique de la population virale au cours de passages continus ou alternés sur lignées cellulairesde mammifère et de moustique.FinancementILM ; Unité des virus émergents, UMR 190 IRD-Université Aix-Marseille IICollaborations Dr Stéphane LASTERE – ILM LABM F. DEVAUD – Hôpital de Uturoa (Raiatea) LABM Xavier de LAMBALLERIE - Unité des virus émergents, UMR 190 IRD-Université Aix-Marseille IIRésultatsLa présente étude a fait l’objet d’un travail de Master II, dont la soutenance a été effectuée à Marseille enseptembre 2008. La rédaction d’une publication valorisant les résultats de l’étude a débuté fin 2008 et s’estpoursuivie en <strong>2009</strong>. Le manuscrit est actuellement en cours de relecture avant soumission (M. AUBRY, X. DELAMBALLERIE, VM CAO-LORMEAU. Dynamic of dengue virus genetic diversity during passages on mammal andmosquito cells. Titre provisoire). Les résultats ont également fait l’objet de la présentation d’un poster àl’occasion du 11 ème Inter-congrès des sciences du Pacifique (Cf. Communications). Enfin, l’étude de ladynamique de la population virale chez le patient au cours de l’infection est poursuivie dans le cadre duprogramme DEN-PACSUD.PerspectivesPublication des résultats en 2010. Identification de marqueurs moléculaires corrélés à la virulence ou à l’atténuation de souches virales dedengue 3 isolées en Polynésie française – Programme achevé•• ObjectifsLa PF a connu trois épidémies de DV3, en 1964, 1969 et 1989. Les deux premières, dues au génotype IV(américain), ont entraîné exclusivement des formes cliniques bénignes. Par contre, l’épidémie de 1989, due augénotype I (sud-est asiatique/Pacifique sud), a été qualifiée de sévère entraînant de nombreux cas graves.L’objectif de cette étude est de rechercher l’existence de déterminants génétiques spécifiques du génotype IVde DV3; notre hypothèse étant que l’absence de virulence des souches de DV3 de génotype IV est en partieportée par des déterminants génétiques spécifiques. L‘identification de tels déterminants pourrait conduire àcelle de variants de virulence et contribuer à la prédiction du risque de sévérité des épidémies.••••••••FinancementILM (2 M F.CFP)CollaborationsI. SCHUFFENECKER et H. ZELLER - CNR des arbovirus LyonRésultatsN’ayant pu obtenir auprès du CNR des arbovirus de Paris, l’envoi d’autres souches de DV3 de génotype IV dePF et d’autres régions du monde, la décision a été prise de rédiger un manuscrit sur la base des résultatsobtenus. Le manuscrit est actuellement en cours de relecture avant soumission (M. AUBRY, C. ROCHE, VM CAO-LORMEAU. Identification of molecular markers potentially correlated with more or less virulence of denguetype 3 viruses isolated in French Polynesia. Titre provisoire).PerspectivesPublication en 201045


Historique et dynamique des épidémies de dengue en Polynésie française (2007-2011)•• ObjectifsDepuis le milieu des années 50, les données épidémiologiques, cliniques et virales, relatives aux épidémies dedengue qui se sont succédé en PF, ont été enregistrées, archivées et parfois publiées, par le LVM. A travers lacompilation et le traitement de ces données, en corrélation avec d’autres informations (notammentdémographiques), l’objectif est d’identifier les facteurs et les événements sur lesquels repose la dynamiqueparticulière des épidémies de dengue en PF. En 2008, après discussion avec le Pr Xavier DEPARIS (IMTSSA) etdans la perspective de la mise en place d’une collaboration, le programme a été scindé en deux parties: PartieI – Compilation et analyse des données, Partie II – Modélisation.••••••••FinancementILM (0,25 M F.CFP)Collaborations Dr Stéphane LASTERE – ILM LABM Dr A. WIEGANDT - Direction de la santé de PF Pr Xavier DEPARIS – IMTSSA (en discussion) <strong>Institut</strong> Pasteur du Cambodge (en discussion)RésultatsEn <strong>2009</strong>, l’accueil au LVM d’un étudiant en Master 2, sous la direction du Pr X. DEPARIS et sur la partie II duprogramme, avait été arrêtée pour la rentrée universitaire <strong>2009</strong>-2010. L’étudiant ayant finalement décidéd’abandonner le projet de master, la réalisation de la partie II a été reportée. En ce qui concerne la partie I,les résultats ont fait l’objet d’une communication orale à l’occasion du 11 ème Inter-congrès des sciences duPacifique (Cf. Communications). Enfin, les données épidémiologiques complétées et actualisées feront l’objetde la rédaction d’un manuscrit.PerspectivesPartie I : Rédaction d’une publicationPartie II : Proposition d’un sujet de Master II (collaboration avec le Pr X DEPARIS ?) DEN-PACSUD : La dengue ou la nécessité d’une recherche locale et coordonnée sur un problème desanté publique commun aux Territoires et Etats insulaires du Pacifique Sud (2008-2012)•• ObjectifsAu cours de la dernière décennie, les Etats insulaires du Pacifique Sud ont été le siège d’épidémies de dengueen cascade. Comparé au nombre élevé d’études et de publications relatives à l’épidémiologie de la denguedans les régions endémiques continentales, peu de données concernent le Pacifique Sud. Le premier objectifdu projet est de caractériser l’évolution génétique du virus de la dengue dans les îles du Pacifique Sud, enl’associant à différents facteurs (temporel, géographique, éco-biologique, épidémiologique, clinique). Lesecond objectif est d’identifier l’impact des pressions de sélection auquel est soumis le virus au cours de soncycle de transmission. Il s’agit notamment de déterminer si la diversité génétique virale intra-hôte varie,d’une part, au cours de l’infection chez l’homme et selon l’expression clinique de la maladie (dengue classiquevs formes graves), d’autre part, en fonction de l’espèce vectorielle (Ae. aegypti vs Ae. polynesiensis vs Ae.albopictus). Les différentes parties du projet sont déclinées en un sujet de thèse (M. AUBRY : Epidémiologiemoléculaire, évolution et diversité génétique intra-hôte du virus de la dengue dans les Etats insulaires duPacifique Sud) et un sujet de post-doctorat (V. RICHARD : Evolution et diversité génétique du virus de ladengue chez le vecteur).••FinancementFonds Pacifique exercice 2008 - Ministère des affaires étrangères et européennes (5,9 M F.CFP) ; FondsPacifique exercice <strong>2009</strong> (8,9 M F.CFP) ; ANR MIEN <strong>2009</strong> (29, 23 M F.CFP, dont 23,83 M F.CFP versés à l’ILM et46


5,4 M F.CFP versés à l’IPNC) ; Délégation à la recherche de Polynésie française (7, 2 M F.CFP) ; ILM(4,32 M F.CFP)••••••Collaborations Dr Stéphane LASTERE et S. TEURURAI – ILM LABM Dr NL. NGUYEN, C. LAGARDE, V. MOU – ILM CIE J.F. YVON - Laboratoire d’analyses, Hôpital de Sia (Wallis & Futuna) S. CHANTEAU – <strong>Institut</strong> Pasteur de Nouvelle-Calédonie J. AASKOV - <strong>Institut</strong>e of health and biomedical innovation, Queensland Univ. of Technology (Australia)RésultatsEn <strong>2009</strong>, le rôle scientifique de chaque partenaire a été précisé à l’occasion de l’élaboration de dossiers derequête de financement. Les échanges se sont également intensifiés suite au démarrage du travail de thèse :le Pr AASKOV a accueilli l’étudiante en stage à Brisbane, l’IPNC a travaillé activement à la sélection et lapréparation d’échantillons de souches de dengue pour l’étude. La participation scientifique du Dr YVON s’estconcrétisée, quant à elle, par l’envoi d’échantillons entrant dans le cadre du suivi des sérotypes/génotypes dedengue circulant dans la région.Tous les objectifs fixés pour <strong>2009</strong> ont été remplis : Des souches de DEN3 (1989-96), DEN2 (1996-99), DEN1 (2001-09) et DEN4 (1982-88, <strong>2009</strong>) ayant circulé enPF, Nouvelle-Calédonie et Wallis & Futuna ont été sélectionnées; plus d’une soixantaine de ces souches a étéséquencée. Un protocole pour l’envoi et l’extraction d’ARN viral à partir d’échantillons de sang total de patients déposéssur buvards a été élaboré (l’IPNC a envoyé une quarantaine de buvards imprégnés à l’ILM pour contribuer àl’élaboration du protocole) ; Des prélèvements séquentiels de sang veineux et de sang capillaire ont été réalisés sur une vingtaine depatients en phase aiguë de dengue (DEN4), les prélèvements destinés au clonage/séquençage ont étésélectionnés ; L’étudiante en thèse a été accueillie au laboratoire du Pr AASKOV pendant 3 semaines pour se former à latechnique de clonage des souches virales ; Dès le mois de juin, la stagiaire en seconde année de CVD a été chargée de développer un nouveau projet encollaboration avec le LEM (Compétence vectorielle d’une souche sauvage et d’une souche modifiée d’Ae.polynesiensis vis à vis du virus de la dengue), les protocoles et techniques développés pour cette étudesont un préambule aux expériences prévues dans le cadre du post-doctorat qui débutera en 2010 ; Deux requêtes de financement (Fonds Pacifique, ANR) ont été déposées et accordées ; Le CNR des arbovirus à l’<strong>Institut</strong> Pasteur de Paris a accepté de collaborer au projet en tant qu’équipepartenaire de l’IPNC.Perspectives Extension du réseau de collaboration (Université de Hawaii ? Mataika House - Fidji ?) ; Sélection et séquençage de souches de dengue additionnelles ; Clonage/séquençage des souches virales contenues dans les prélèvements de patients infectéssélectionnés ; Démarrage du travail de post-doctorat ; Dépôt d’une requête de financement au Fonds Pacifique 2010 pour la tenue d’un workshop sur ladengue dans le Pacifique Sud à l’ILM.47


2 . INTERACTIONS VIRUS DE LA DENGUE/MOUSTIQUES VECTEURS Caractérisation des protéines se liant au virus de la dengue dans les glandes salivaires de moustiquesvecteurs (2007-2011)•• ObjectifsLe virus de la dengue est transmis à l’homme au cours de la prise de repas sanguin par un moustique infecté,par l’intermédiaire de l’injection de salive infectante. Dans le cadre d’une précédente étude (Thèse V.M. CAO-LORMEAU, 2006), nous avons détecté la présence de protéines capables de se lier aux quatre sérotypes dedengue dans les extraits de glandes salivaires d’Ae. aegypti et Ae. polynesiensis. L’objectif du programme estde caractériser (séquencer et identifier) les protéines précédemment détectées. L’identification decomplexes formés entre le virus de la dengue et des protéines salivaires du moustique pourrait contribuer àla proposition d'hypothèses sur le rôle de la salive du vecteur sur l’établissement de l’infection.••••••••FinancementILM (0,5 M F.CFP) ; University of GeorgiaCollaborationsD. CHAMPAGNE – Dept. of Entomology and Center for Tropical and Emerging Global Diseases, Univ. GeorgiaRésultatsSur la base des résultats obtenus en 2008, le Dr CHAMPAGNE devait transmettre à l’ILM de nouvelles fractionsd’extraits de glandes salivaires. Celui-ci ayant pris du retard, les expérimentations ont été reportées à 2010.Le manuscrit valorisant les résultats préliminaires, soumis en 2008, a été accepté et publié (Cf. Publications).PerspectivesSéquençage et identification des protéines contenues dans les fractions d’extraits de glandes salivaires d’Ae.aegypti se liant au virus de la dengue et réalisation des expérimentations à partir d’extraits de glandessalivaires d’Ae. polynesiensis. Compétence vectorielle d’une souche sauvage et d’une souche modifiée d’Aedes polynesiensis vis-à-vis duvirus de la dengue – Nouveau programme (<strong>2009</strong>-2010)•• ObjectifsCette étude s’inscrit dans le cadre du programme mené par le LEM et l’University of Kentucky. L’objectif est dedéterminer si la souche modifiée Ae. polynesiensis « CP » (porteuse d’une Wolbachia différente de celled’origine) et dont les mâles feront l’objet de lâchers sur un site pilote de l’île de Raiatea, présente unecapacité à transmettre le virus de la dengue différente de la souche Ae. polynesiensis sauvage « APM ».••••••••FinancementFondation Bill et Melinda GATES/Université du Kentucky (0,6 M F.CFP)CollaborationsH. BOSSIN et A. TETUANUI – ILM LEMRésultatsLe programme a débuté en juin. Outre la préparation du matériel biologique (élevage des moustiques,amplification de souches virales circulantes sur culture cellulaire), les premiers mois ont été consacrés àl’élaboration de protocoles pour l’infection des moustiques par voie orale, ainsi que l’extraction/détection del’ARN viral dans les moustiques récupérés à différents temps post-infection.PerspectivesRéalisation des expérimentations dédiées à la comparaison des compétences vectorielles des deux souchesd’Ae polynesiensis et rédaction d’un manuscrit permettant de valoriser les résultats obtenus.48


3 . SURVEILLANCE DE LA DENGUE ET AUTRES ARBOVIROSES Surveillance entomologique et biologique de la dengue et autres arboviroses en PF (2007-2010)•• ObjectifsPlusieurs facteurs, propres à la situation géographique particulière de la PF, contribuent à l’émergencerégulière d’épidémies de dengue et constituent un risque pour l’introduction d’autres arbovirus, pour lesquelsles espèces vectorielles sont présentes en PF et vis-à-vis desquels la population ne possède aucune immunitéprotectrice. Ce programme a pour objectif la production de données et la standardisation d’outils de détectionpour la surveillance biologique et entomologique de la dengue et autres arboviroses en PF. L’étude se déclineen quatre volets : (1) élaboration d’un protocole pour la détection du virus de la dengue par RT-PCR en tempsréel chez le patient et chez le moustique; (2) élaboration d’un protocole de RT-PCR universelles Flavivirus,Alphavirus, Phlébovirus et de RT-PCR spécifiques pour les arbovirus à risque épidémiologique pour la PF; (3)étude de séroprévalence des arboviroses dans un échantillon de la population humaine de PF; (4) L’évaluationdes méthodes de capture et d’échantillonnage de moustiques.••••••••FinancementMinistère de l’Outre-mer (2,15 M F.CFP) ; ILM (0,5 M F.CFP)Collaborations Dr S. LASTERE, A. TEISSIER – ILM LABM J. MARIE – ILM LEM S. LONCKE – Direction de la santé, Centre d’hygiène et de salubrité publique (CHSP) (PF) M. GRANDADAM – <strong>Institut</strong> de médecine tropicale du service de santé des armées (France)RésultatsLes tests de séroprévalence n’ont pas été réalisés, le CNR des arbovirus de Paris n’ayant pas souhaitéreprendre le projet initialement prévu avec l’IMTSSA. Le rapport final a néanmoins été rédigé et remis auministère de l’Outre-Mer qui a acté la fin du projet dans son volet financier.PerspectivesRelance de l’IMTSSA pour la réalisation des tests pour l’étude de séroprévalence et rédaction d’une publication(type INFORM’ACTION ou autre éditeur à vocation d’information pour les acteurs de la santé publique et lasurveillance dans le Pacifique).4 . PATHOGENESE DES FORMES SEVERES DE DENGUE CHEZ L’HOMME Ligands peptidiques altérés et immuno-pathogenèse de la dengue (2005-2008 / 2010-2012)•• ObjectifsL’altération de la réponse cellulaire T mémoire au cours d’infections secondaires par un sérotype de denguedifférent de la primo-infection est l’une des hypothèses avancées pour expliquer l’apparition de formescliniques sévères. En PF, la co-circulation de différents sérotypes de dengue n’a jamais été détectée au-delàde quelques mois. Cette situation épidémiologique particulière permet d’étudier les réponses immunitairesconsécutives à une infection par un sérotype donné, sans que cet effet soit masqué par des infectionsendémiques par les 3 autres sérotypes. L’objectif est d’étudier la réactivité des lymphocytes T de patientsdont l’historique de dengue est connu, ainsi que le profil des cytokines produites, après stimulation in vitropar des antigènes viraux de sérotype identique ou différent des infections antérieures. Cette étude complètedes résultats préliminaires obtenus sur quelques patients hawaiiens originaires de Tahiti.••••FinancementNational <strong>Institut</strong>e of Health, University of HawaiiCollaborations A. IMRIE – University of Hawaii at Manao49


•••• Dr A. BELLEOUD et I. CAZALENS – ILM CIE J. LEININGER – Cellule Prévention-Santé (Raiatea, PF)RésultatsL’ILM n’est pas intervenu sur le programme cette année. Le manuscrit dédié à la comparaison des séquencesgénomiques complètes de souches de DV1 isolées à Hawaii et en PF au cours des épidémies de 2001 (A. IMRIEC. ROCHE, Z. ZHAO, S. BENNETT, M. LAILLE, P. EFFLER, VM. CAO-LORMEAU. Homology of dengue virus type 1complete genome sequences from dengue fever- and dengue hemorrhagic fever-associated epidemics inHawaii and French Polynesia), auquel le laboratoire a largement contribué, a été soumis à un autre éditeur:Annals of Tropical Medicine and Parasitology.Perspectives Publication de l’article Homology of dengue virus type 1 complete genome sequences from dengue feveranddengue hemorrhagic fever-associated epidemics in Hawaii and French Polynesia; Soumission de deux autres publications sur les résultats de l’étude sur l’immunité cellulaire T mémoire ; Programmation d’un nouveau recrutement de patients pour la poursuite de l’étude. Susceptibilité génétique humaine aux formes sévères de dengue – Projet•• ObjectifsCe projet est une étude génétique familiale d’association dont l’objectif est d’identifier, dans la population dePF, les facteurs génétiques humains impliqués dans le large spectre symptomatique d’infection par le virus dela dengue et, plus particulièrement ceux corrélés aux différents degrés de sévérité clinique de la formehémorragique. Des gènes candidats, pour lesquels un rôle fonctionnel dans le processus d’infection par levirus de la dengue est suspecté, ou a été démontré au cours de précédentes études, seront sélectionnés. Lesdifférents variants de chaque gène candidat seront recherchés dans la population de PF, puis l’existence d’unlien entre certains variants et le degré de sévérité de l’infection sera évaluée. Le premier gène candidat estDC-SIGN (CD209), il code pour un récepteur assurant l’entrée du virus de la dengue dans certains typescellulaires. Lors d’une précédente étude menée par l’équipe du Dr SAKUNTABHAI en Thaïlande, différentsvariants de la région promotrice de ce gène ont été identifiés, or l’un de ces variants a été associé avec uneprobabilité plus faible de développer une dengue. Les résultats pourraient contribuer à l’identification demarqueurs pronostiques des formes sévères, lesquels permettraient aux médecins d’anticiper l’apparition desymptômes sévères et de mieux se préparer à l’éventuelle survenue d’un choc.••••••••FinancementRecherche de financement en coursCollaborationsA. SAKUNTABHAI - <strong>Institut</strong> Pasteur de ParisRésultatsLe projet a été présenté au comité d’éthique de la PF qui a rendu un avis favorable. Par ailleurs, Mme Roches’est rendue à une session de réunions de travail organisée par le Dr SAKUNTABHAI pour la mise en place d’unréseau de collaboration sur la dengue (GLODEN). Le présent projet s’inscrit dans le cadre des thématiques quiseront développées par GLODEN.PerspectivesFinalisation des modalités pratiques de réalisation du projet et des partenariats dans le cadre d’unprogramme de recherche plus large et recherche de financement.50


Le projet piloté dans le cadre du Contrat de projet a pour objet l’acquisition par la PF d’un laboratoire deniveau de sécurité biologique 3 (NSB 3) hébergé par l’ILM. La santé publique, la surveillance et l’alerte épidémiologiqueCes dernière décennies, la PF a multiplié de façon exponentielle ses échanges, à la fois commerciaux et humains,avec des régions du monde telles que l’Asie du Sud Est où émergent de façon récurrente des pathogènesprésentant un fort potentiel épidémique. Dans la mesure où il paraît aujourd’hui illusoire de prévenir l’introductionde pathogènes tels que le SRAS, la grippe aviaire ou des arbovirus émergents (ex. Chikungunya), la présence d’uneinfrastructure permettant le traitement de matériel supposé hautement infectieux et le rendu rapide d’undiagnostic apparaît comme une première ligne de prévention, nécessaire et incontournable, contre l’émergenced’épidémies en PF.Dans le contexte actuel, en prenant l’hypothèse de l’arrivée en PF d’un patient suspect d’une infection à virus H5N1ou de l’introduction d’un virus hautement épidémique dans un élevage familial ou industriel de volailles, lediagnostic doit être réalisé hors du territoire. Compte tenu des délais et de la problématique du transport aériendes substances infectieuses, le temps de confirmation du diagnostic peut être estimé au mieux à une semaine etdemi voire deux, et ce, quel que soit le centre vers lequel seront acheminés les échantillons (métropole, Australie,Nouvelle-Zélande). Ce délai n’est pas compatible avec des objectifs efficaces d’alerte et de mise en place desmesures de contrôle. Ce délai serait réduit à 48 heures avec la présence sur place de l’infrastructure, du matérielet des ressources humaines adéquats. La recherche biomédicaleDans la continuité de son activité passée, le LVM contribue à l’élaboration d’outils moléculaires pour la détectionbiologique et entomologique des arbovirus à risque pour la PF, dont la dengue. La mise en pratique des outilsdestinés à la surveillance entomologique nécessite de pouvoir travailler sur des moustiques infectés enlaboratoire.Par ailleurs, le LVM s’engage aujourd’hui dans un programme ambitieux de connaissance de l’épidémiologiemoléculaire et de l’évolution génétique du virus de la dengue dans les Etats insulaires du Pacifique Sud. Unemeilleure connaissance des contraintes propres au contexte Pacifique Sud, probablement différentes de cellesidentifiées en Asie du Sud-Est, aux Etats-Unis ou en Amérique latine (où sont actuellement réalisés les essaiscliniques), contribueront à orienter le choix des futures campagnes vaccinales dans la région. Ce programmes’amputerait d’un volet de recherche essentiel sans la possibilité de manipuler des moustiques infectés.Bien que la mise en place de procédures précises permette la réalisation des programmes dans l’actuel NSB2, lanécessité de mener aujourd’hui des expérimentations avec des moustiques inoculés, justifie le souhait de l’ILM dese conformer à la règlementation européenne et de réaliser ces manipulations en NSB3.Dans le cadre des thématiques de recherches liées au virus de la dengue, la PF présente des atouts majeurs (laprésence sur place de patients, de virus et de vecteurs; un historique chargé et bien répertorié au niveau despatients; des isolats viraux récoltés au cours des épidémies ayant sévi en PF ses 30 dernières années; …). Aussi,dans le cadre de cette thématique, la PF mérite de se positionner davantage, tant au niveau du Pacifique Sud qu’auniveau mondial. Or, l’absence de laboratoire NSB3 en PF constitue un handicap majeur.Equipe : 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti.En raison de l’absence du chef de service pour une période prolongée, plusieurs missions initialement prévues pour<strong>2009</strong> ont été reportées à 2010 : déplacement au congrès ASTMH <strong>2009</strong> ; venue du Pr AASKOV à l’ILM dans le cadre du51


suivi de thèse de Mlle AUBRY (Prog. DEN-PACSUD); déplacement du chef de service dans différents Etats insulaires duPacifique (Prog. DEN-PACSUD). M. AUBRY : Accueil au sein du laboratoire du Pr AASKOV (WHO Collaborating Centre for Arbovirus Reference andResearch, <strong>Institut</strong>e of Health and Biomedical Innovation, QUT, Brisbane), dans le cadre de son travail de thèse, du 6au 26 juin <strong>2009</strong>. C. ROCHE : Réunions de travail pour la mise en place d’un réseau de recherche sur la dengue piloté par l’<strong>Institut</strong>Pasteur de Paris (GLODEN), Paris, 1 er au 3 décembre <strong>2009</strong>. VM. CAO-LORMEAU, C. ROCHE, E. DESCLOUX, J. VIALLON, S. LASTERE, A. WIEGANDT. History and particular features ofdengue epidemiology in French Polynesia. 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti.(Communication orale) M. AUBRY, VM CAO-LORMEAU, C. ROCHE, X. DE LAMBALLERIE. Dynamic of dengue virus population (i) in capillary bloodand(ii) in mammal and mosquito cell lines). 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti.(Communication affichée) C. ROCHE, M. GRANDADAM, J. VIALLON, H. BOSSIN, S. LASTERE, J. MARIE, S. LONCKE, VM. CAO-LORMEAU. ImplementingMolecular Tools to Quickly Detect Arboviruses Introduction in French Polynesia. 11 th Pacific Science Inter-Congress,2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti. (Communication orale) A. IMRIE, M. SUKHBAATAR, J. MEEKS, C. ROCHE, VM CAO-LORMEAU. Dengue-Specific T Cell Responses in Hawaii andFrench Polynesia. 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti. (Communication orale) E. DESCLOUX, VM. CAO-LORMEAU, C. ROCHE, X. DE LAMBALLERIE. (<strong>2009</strong>) Dengue 1 diversity and microevolution,French Polynesia 2001-2006: connection with epidemiology and clinics. PLoS Neglected Tropical Diseases, 3(8):e493. VM. CAO-LORMEAU (<strong>2009</strong>) Dengue viruses binding proteins from Aedes aegypti and Aedes polynesiensis salivaryglands. Virology Journal online. 25(6): 35. E. DAUDENS, S. LASTERE, C. HIRSCHAUER, VM. CAO-LORMEAU, R. LOUETTE, C. ROCHE, A. CHEE-AYEE, N. GOFFARD, E.VROUSOS, L. RENOU, A. WIEGANDT, HP. MALLET (<strong>2009</strong>) Epidemiology of dengue and control strategies in FrenchPolynesia from 2006 to 2008. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, n°48-49-50. A. IMRIE, C. ROCHE, Z. ZHAO, S. BENNETT, M. LAILLE, P. EFFLER, VM. CAO-LORMEAU (<strong>2009</strong>) Homology of dengue virustype 1 complete genome sequences from dengue fever- and dengue hemorrhagic fever-associated epidemics inHawaii and French Polynesia (soumis, Annals of Tropical Medicine and Parasitology) StageYoann TEISSIER : Initiation aux techniques de virologie cellulaire et moléculaire – Licence 3 (8 au 26 juin <strong>2009</strong>). Encadrement de travaux de thèseMaite AUBRY : doctorante en première année de thèse (UPF). Direction de thèse : Pr LE PENNEC (UPF) et Pr J.AASKOV (IHBI, QUT) - Programme DEN-PACSUD, sujet de thèse Epidémiologie moléculaire, évolution génétique etdiversité génétique intra-hôte du virus de la dengue dans les Etats insulaires du Pacifique Sud.52


CVDDr Vaea RICHARD, CVD (15 juin <strong>2009</strong> au 15 juin 2010). Après avoir été accueillie au laboratoire dans le cadre d’unepremière année de CVD, en 2008, Mlle RICHARD a reçu l’accord pour la réalisation d’une seconde année de stage.Celui-ci a repris en juin <strong>2009</strong>, avec pour objectif la poursuite de sa formation au métier de chargé de recherche etla préparation de son sujet de post-doctorat, lequel débutera en juillet 2010 dans le cadre du programme DEN-PACSUD Evolution et diversité génétique du virus de la dengue chez le vecteur. RFO TV, reportage sur les jeunes chercheurs - interview de VM. CAO-LORMEAU et M. AUBRY. JT du 26 janvier <strong>2009</strong> RFO Radio – PSI, interview de VM CAO-LORMEAU, 3 mars <strong>2009</strong> RFO TV, reportage au JT du 12 novembre <strong>2009</strong> – 60 ans de l’ILM RFO TV, reportage au JT du 13 novembre <strong>2009</strong> – 60 ans de l’ILM TNTV, reportage sur la fête de la science, JT du 19 novembre <strong>2009</strong>. Edouard SUHAS, chargé de recherche, responsable du laboratoireDépenses <strong>2009</strong>Financement extérieur(F.CFP)Budget ILM(F.CFP)Total(F.CFP)Investissement 0 0 0Fonctionnement 19 452 084 0 19 452 084Missions, congrès, formations 0 0 0Total 19 452 084 0 19 452 084Hors charges communes et de personnelLa création de l’unité de recherche sur les maladies non transmissibles a été officialisée à l’occasion de la modificationde l’organigramme adoptée par le conseil d’administration, en juin <strong>2009</strong>.Les dernières décennies ont vu l’émergence en Polynésie française (PF) des maladies dites de civilisation (cancer,diabète, maladies cardiovasculaires) et leurs facteurs de risque associés (tabagisme, sédentarité et surtoutchangements alimentaires). Du fait de l’ouverture du territoire sur le monde extérieur, l'alimentation des Polynésiens aen effet été profondément modifiée. Ce changement se manifeste aujourd’hui par l’apparition de signes alarmants detransition épidémiologique: obésité, alimentation, diabète...Alors que la population continue de consommer des produits traditionnels locaux en grande quantité (poisson, légumeset fruits), elle a également recours, de plus en plus, aux aliments importés, souvent de qualité nutritive médiocre.L’impact de ce nouveau comportement alimentaire, associé à une sédentarité accrue des populations, est conséquentsur le plan sanitaire, notamment chez les adolescents, et mérite d’être étudié.53


La transition alimentaire et sanitaire aux Australes (Programme achevé)•• ObjectifsCe programme avait pour principal objectif de mesurer de façon factuelle la problématique des maladies ditesde civilisation en PF.••••••••FinancementAgence nationale de la recherche (21 M F.CFP), PF (21 M F.CFP)CollaborationsPr E. DEWAILLY, Drs E. COUNIL, P. BRINDEL, F. DAIGLE, S. COTE – Université Laval CHUQ (Canada)RésultatsCette étude a démontré que la transition alimentaire et sanitaire s’accentue. L’obésité a augmenté de 40%entre 1995 et 2007 pour atteindre 82,3% de la population. Les enfants participant à l’étude montrent desniveaux d’insulinémie (première étape du diabète) plus élevés que les adultes. Cette situation signe le fait quel’émergence du problème s’aggrave très rapidement. De plus, l’athérosclérose est déjà présente chez lesenfants. Para illeurs, les adolescents possèdent de grandes quantités de gras trans dans leur sang. Cecidémontre l’importance de la junk food en PF. Par opposition, les enfants de Rapa sont en meilleure santé.L’hypertension artérielle affecte 25% des jeunes participants. Cette observation méconnue est trèsinhabituelle. En plus du surpoids et possiblement d’un excès d’apport en sel, un autre facteur de risque estidentifié : l’exposition au methylmercure présent dans le poisson. A ce titre, l’agence de l’environnement desEtats-Unis a demandé au Pr DEWAIILY de présenter ces résultats afin de supporter une politique visant àdiminuer les rejets de mercure par les centrales au charbon. Un protocole international sur le mercure serainitié en mars 2010. Nous savons que la population locale est exposée de façon importante par saconsommation de poisson (en particulier le thon) et il est possible que cette exposition contribue de façon nonnégligeable à l’excès d’hypertension artérielle en PF.PerspectivesIl est à noter qu’un film a été réalisé durant cette étude et a servi de support lors de la restitution desrésultats aux participants de Papeete et des Australes, puis aux instances gouvernementales et à la presse,en février <strong>2009</strong>. Par ailleurs, en mars, ces conclusions ont fait l’objet de 11 communications affichées et5 conférences lors du 11 ème inter-congrès des sciences du Pacifique.Deux publications sont soumises et d’autres sont en cours de rédaction.Sur la base de ces conclusions, une réflexion s’est engagée avec la même équipe, pour l’élaboration d’unprogramme complémentaire. Analyse des risques et bénéfices alimentaires reliés à l’utilisation des ressources locales et essaipréventif en milieu scolaire aux Australes•• ObjectifsFaisant suite à la précédente étude, ce programme consiste à amener les adolescents du collège de Mataura(Tubuai) à consommer des repas équilibrés et basés sur des produits locaux, à la cantine, et à intensifier leuractivité physique.En plus de vérifier la réversibilité des paramètres cliniques défavorables à leur santé, l’objectif est demesurer la régression des teneurs en methylmercure au sein de la population ciblée. Sachant que celles-ciproviennent essentiellement de la consommation de poissons grands prédateurs (thon en particulier), il esttenté de démontrer qu’une consommation accrue de poisson de lagon permettra aux adolescents depréserver les bénéfices d’une alimentation riche en poisson (iode, sélénium et acides gras de type oméga-3)en diminuant les risques.54


••••••••FinancementCoût total : 56 M F.CFP - Contrat de projet (30 M F.CFP), Université Laval (7,2 M F.CFP), EPAP PF (7,2 M F.CFP),Requête en cours auprès de la caisse de prévoyance sociale de PFCollaborations Drs M. CHINAIN et T. DARIUS – ILM LMT C. GATTI – ILM post-doctorante Y. MOU – Direction de la santé de PF Pr E. DEWAILLY, S. DODIN, E. COUNIL, M. NOEL, D. LAURENT – Université Laval CHUQ (Canada) D. LAURENT - UMR 152 IRD-Université Paul Sabatier Toulouse IIIRésultatsEn <strong>2009</strong>, ce programme a été rédigé et les requêtes de financement ont été déposées. Les missionspréparatoires à Tubuai sont prévues pour 2010 et l’essai préventif en milieu scolaire pour 2011.PerspectivesProposer à la fin de cette étude pilote un modèle de démarche extensible à l’ensemble de la PF. E. SUHAS : Restitution des résultats de l’étude Transition alimentaire et sanitaire aux Australes auprès desparticipants de Tubuai (23 février <strong>2009</strong>) et Raivavae (26 février <strong>2009</strong>) E. SUHAS : Restitution des résultats aux participants de Papeete (27 février <strong>2009</strong>)11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti. E. SUHAS, T. SUCHARD, E. DEWAILLY, R. TEYSSOU : Another way to appreciate fish. 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti. (Communication affichée)8 publications en cours de rédaction : M.L. CHÂTEAU-DEGAT : Identification d'un clivage générationnel de la sécrétion d'insuline en Polynésie française. E. COUNIL : La transition alimentaire en Polynésie française : dimensions générationnelle, géographique et sociale. B. VALERA : Influence of fish consumption on blood pressure and heart rate variability in French Polynesians. M. NOEL : Atherosclerosis, mercury and omega-3 in French Polynesia. A. FERLAND : Glycemic Index and Load in Relation to Nutrient Intake, Body Composition, and Metabolic Risk Factorsin Rural and Urban Regions of French Polynesia. F. PROUST : Differences in fish species consumed are reflected in the fatty acid profiles of fishing populations fromthe South Pacific – the French Polynesia Transition Study. P. BRINDEL : Iodine status and thyroid disorders in French Polynesia. M. LEMIRE : Mercury/selenium balance in French Polynesia.55


Les Nouvelles de Tahiti : La transition alimentaire et sanitaire aux Australes – Interview d’E. SUHAS, 14 février <strong>2009</strong> La Dépêche de Tahiti : La transition alimentaire et sanitaire aux Australes, 3 mars <strong>2009</strong> RFO TV JT : La transition alimentaire et sanitaire aux Australes – Interview de M. PIEHI et E. DEWAILLY, 5 mars <strong>2009</strong> TNTV Emission 60 minutes à votre écoute - La transition alimentaire et sanitaire aux Australes – E. SUHAS et E.COUNIL, 6 mars <strong>2009</strong> Ve’a Malardé : La transition alimentaire et sanitaire aux Australes, août <strong>2009</strong> Mireille CHINAIN, chargée de recherche, responsable du laboratoire Taiana DARIUS, chargée de recherche Philippe CRUCHET, technicien de laboratoire Taina REVEL, technicienne de laboratoire (en disponibilité jusqu’au 14 octobre <strong>2009</strong>) Marie-Estelle SOUPE, technicienne de laboratoire (CDD septembre 2008 à février 2010) Andre UNG, technicien de laboratoire Mote TCHOU FOUC, plongeur/aide-technicien Ralph PAWLOWIEZ, doctorant depuis juillet <strong>2009</strong>Dépenses <strong>2009</strong>Financement extérieur(F.CFP)Budget ILM(F.CFP)Total(F.CFP)Investissement 2 032 339 2 032 339Fonctionnement 2 985 399 2 087 518 5 072 917Missions, congrès, formations 1 665 346 0 1 665 346Allocations de thèse 0 1 200 000 1 200 000Rémunération CVD 1 200 000 0 1 200 000Total 5 850 745 5 319 857 11 170 602Hors charges communes et de personnelAugmenter nos capacités d’analyses, de surveillance et de prévention contre les intoxications liées aux biotoxinesmarines en Polynésie.L'ensemble des indicateurs sanitaires et environnementaux en provenance du Pacifique sud indique que la salubritédes produits marins est en passe de devenir un enjeu de santé publique et un défi économique, non seulement àl'échelle de la région, mais également à l'échelle du globe.En Polynésie française (PF), comme dans la plupart des états insulaires du Pacifique sud, les produits de la merconstituent non seulement la ressource nutritionnelle de base des populations des archipels éloignés, mais égalementune source potentielle de revenus grâce au développement de filières export. Cependant, du fait de la méfiancenaturelle des consommateurs vis-à-vis des produits marins originaires des pays répertoriés comme à haut risque deciguatéra, de nombreux projets d’export de poissons de nos lagons, pourtant considérés comme à forte valeurmarchande sur les marchés asiatiques, américains et européens, se voient ainsi entravés chaque année.Sur le plan sanitaire, en dépit d’une diminution globale des cas ces dernières années, la ciguatéra reste une pathologietrès fréquente en PF, avec une incidence <strong>annuel</strong>le comprise entre 2 et 1.500 cas pour 10.000 habitants selon l’île56


considérée. Elle demeure un problème majeur de santé publique en raison du polymorphisme de sa symptomatologieet de l’absence de traitement réellement efficace. Dans les zones où la ciguatéra sévit de manière permanente,comme aux Australes, cette situation peut même entraîner indirectement des phénomènes de transition alimentaireforcée avec son cortège de maladies dites de civilisation, nous rappelant ainsi que l'impact des risques liés auxbiotoxines marines se doit également d'être appréhendé d'un point de vue sociologique et ethnologique.Ainsi pour permettre à l’ILM d’assurer pleinement ses missions de surveillance, de prévention et d’expertise,l’orientation stratégique retenue par le laboratoire de recherche sur les micro-algues toxiques (LMT) est de privilégierl’intégration, dans le schéma actuel de surveillance, d’outils analytiques innovants et performants, adaptés auxnouveaux enjeux de la recherche sur les biotoxines marines et leurs risques pour la santé humaine. En pratique, ilsvisent à renforcer le dispositif de surveillance existant en le rendant plus performant vis-à-vis de : la détection en temps réel des lignées dangereuses de la micro-algue Gambierdiscus, notamment dans les sitesencore exempts de ciguatéra ; la détection de nouvelles familles de biotoxines marines (palytoxines, cyanotoxines,…) vraisemblablement àl’origine de l’émergence en PF de nouvelles formes d’intoxications par consommation d’invertébrés marins trèsprisés localement (bénitiers, oursins), qui affectent actuellement les îles Australes selon un mode quasiépidémique (exemples de Raivavae, Rapa, Rurutu).INSCRIPTION DU LMT DANS LA POLITIQUE GENERALE DE RECHERCHE DE L’ILM ET DU PAYS : CPRBI ET PROJET DE CREATIOND’UMREn octobre 2007, l’ILM, en partenariat avec l’Université de la Polynésie française (UPF) et l’<strong>Institut</strong> de recherche pourle développement (IRD) signait un accord-cadre portant création sur le site IRD d’Arue, d’un Centre polynésien derecherche et de valorisation de la biodiversité insulaire (CPRBI). Ce projet procédait de la volonté commune de l’UPF,de l’ILM et de l’IRD : de mutualiser infrastructures, équipements et compétences afin de renforcer la compétitivité de leurs équipes etd’augmenter la visibilité des thématiques qu’elles développent ; de fournir à la PF un instrument de recherche et de développement, doté d’un rayonnement à l’échelle régionaleet internationale.Conformément aux dispositions de cet accord-cadre, les effectifs et équipements du LMT ont été partiellementdélocalisés sur le site du CPRBI en juin <strong>2009</strong>, constituant une avancée concrète vers la création d'un pôle d'excellencesur les biotoxines marines en PF, en collaboration avec des chercheurs de l’IRD. L’intérêt d’une structure de ce typedans le Pacifique est multiple en termes de santé publique, de recherche et d’impact économique. La globalisation desphénomènes d’intoxication alimentaire dus aux biotoxines marines et la nécessité d’une sécurisation internationale desproduits alimentaires d’origine marine, contribueront à donner à ce pôle d’excellence une visibilité régionale etinternationale.Par ailleurs, un autre objectif de la dynamique ainsi lancée est d’envisager, à mi-parcours, la possibilité de créationd’une unité mixte de recherche (UMR) ayant pour thème central l’Environnement insulaire océanien (2012-2015). Lespremiers travaux visant à définir plus précisément le périmètre scientifique de cette future UMR ont débuté ennovembre <strong>2009</strong>, en vue d’un démarrage effectif dès le 1 er janvier 2012.Neuf programmes sont actuellement en cours ou en projet au LMT, regroupés suivant 3 thématiques :57


1 . SURVEILLANCE DES INTOXICATIONS PAR BIOTOXINES MARINES ET DEVELOPPEMENT D’OUTILS DE DETECTION Surveillance épidémiologique des intoxications par biotoxines marines en Polynésie française•• ObjectifsEtudier la prévalence et l’étiologie des différentes formes d'intoxications par biotoxines marines (dont laciguatéra) observées en PF, en accordant une attention plus particulière à l’évolution du taux d’incidence<strong>annuel</strong> par île et par archipel, à des fins de prévention.••••••Collaborations Drs H-P. MALLET et E. DAUDENS - Direction de la santé (PF), Bureau de veille sanitaire Pr E. DEWAILLY et Dr L. CHATEAU-DEGAT - Université Laval CHUQ (Canada)RésultatsLa dynamique observée depuis 1973 en PF est en faveur d’une diminution constante de l’incidence <strong>annuel</strong>le dela ciguatéra, taux qui peut toutefois varier considérablement d’une île à l’autre (entre 2 à 1.500cas/10.000 hab. selon l’île considérée). En particulier, on observe depuis <strong>2009</strong> une augmentationpréoccupante du nombre d’intoxications aux Australes, considéré jusqu’en 1984 comme l’archipel le moins àrisque de ciguatéra. Ce programme a également permis de mettre en évidence l’émergence de nouvellesformes d’intoxication par consommation d’invertébrés marins tels que les bénitiers (Raivavae) et les oursins(Rurutu), vraisemblablement liées à la prolifération de cyanobactéries marines benthiques dans nos lagons.PerspectivesLe recueil, quasiment en temps réel, des signalements de cas d’intoxications à l’échelle de la PF constitue unoutil de choix en matière de veille sanitaire et de prévention. Notre capacité à anticiper la crise toxiquemajeure survenue à Rapa fin <strong>2009</strong>, par le biais de messages d’alerte lancés dès 2008, souligne l’importancede maintenir une surveillance ad hoc de ces intoxications en PF. Détection moléculaire des différentes lignées de la micro-algue ciguatérigène Gambierdiscus•• ObjectifsLe suivi des populations de Gambierdiscus constituent un aspect-clé de toutes les campagnes d’évaluation durisque ciguatérique menées sur le terrain. Ce volet vise à doter le LMT d’outils de détection moléculairepermettant le dosage en routine et en temps réel du phytoplancton toxique dans les lagons de PF (recoursaux techniques de PCR quantitative en temps réel). Ces outils doivent tenir compte à la fois de la diversitégénétique (une dizaine d’espèces distinctes connues à ce jour) et de la variabilité et l’imprévisibilité de laproduction en toxines observées chez cette micro-algue. Une des approches retenues est l’étude des gènesà l’origine de la production de toxines chez Gambierdiscus (projet de thèse de Ralph PAWLOWIEZ, bénéficiaired’une allocation de recherche de la délégation à la recherche).••••••FinancementILM (6 M F.CFP) ; Délégation à la recherche de PF (4 M F.CFP)Collaborations Drs W. LITAKER et P. TESTER – Center for coastal fisheries and habitat research (CCFHR), NOAA (USA) Dr F. VAN DOLAH, Z. WANG, M-Y. DECHRAOUI-BOTTEIN – Center for coastal environmental health andbiomolecular research (CEHBR), NOAA (USA) Dr L. CHAN - University of Hong Kong Dr M. FAUST - Smithsonian <strong>Institut</strong>ion (USA)RésultatsGrâce à une mutualisation entre le LMT et le CCFHR-NOAA, 4 nouvelles espèces de Gambierdiscus endémiquesdes régions Caraïbes et Nord-Atlantique viennent d’être décrites, portant désormais à 10 le nombre totald’espèces de la micro-algue connues à ce jour. En outre, plusieurs jeux d’amorces spécifiques de ces58


••10 espèces de Gambierdiscus ont d’ores et déjà été identifiés, et les conditions réactionnelles pour leurutilisation en PCR en temps réel ont fait l’objet d’une standardisation inter-laboratoires. Les essais decriblage de souches sauvages de Gambierdiscus par single-cell PCR, de même que les essais de PCRquantitative viennent par ailleurs de démarrer.S’agissant de la recherche de marqueurs spécifiques des lignées toxiques de Gambierdiscus, R. PAWLOWIEZsera accueilli prochainement au sein du laboratoire du CCEHBR-NOAA, spécialiste de l’étude des gènes detype Polyketide Synthase (PKS), afin de se former aux techniques de criblage de ces gènes chez lesdinoflagellés.PerspectivesL’ensemble de ces outils, une fois validés, contribuera à accroître la performance et la fiabilité du dispositifactuel de surveillance et d’alerte précoce du risque ciguatérique en PF, en renforçant la surveillance enamont des sites de pêche encore exempts de ciguatéra, et en fournissant un signal précoce de l’apparitiondes CTXs au niveau des populations de Gambierdiscus avant accumulation significative dans les étagestrophiques supérieurs de la chaîne alimentaire. Tests de détection des biotoxines marines•• ObjectifsEn matière de détection, le test de radioligand (RBA) constitue actuellement l’outil-clé des campagnesd’évaluation du risque ciguatérique en PF. Conçu spécifiquement pour la détection des ciguatoxines, il estapplicable à des matrices biologiques variées et complexes, autorise l’emploi d’extraits bruts oupartiellement purifiés, offre une sensibilité élevée, et apparaît économiquement plus viable que le test souris(définitivement abandonné en 2008) car facilement automatisable et permettant une grande capacité detraitement. Cependant, face à la recrudescence de syndromes d’intoxication inédits en PF (parconsommation de bénitiers, d’oursins, etc.) mettant vraisemblablement en jeu de nouvelles familles detoxines, Le LMT se propose d’implanter un second test, mieux adapté aux nouveaux défis sanitaires desrecherches sur les biotoxines marines en PF. Le choix s’est porté sur le test de cytotoxicité cellulaire (testNeuro-2a) qui offre sensiblement les mêmes avantages que le RBA, avec toutefois une sensibilité accrue etune modularité remarquable autorisant la détection d’un large spectre de toxines susceptibles decontaminer les produits de la mer. Ces nombreux avantages en font par ailleurs un excellent candidat pour letest de référence attendu sur le plan international. L’implantation de ce test au LMT constitue l’autre volet duprojet de thèse de R. PAWLOWIEZ.••••••FinancementILM (6 M F.CFP) ; Délégation à la eecherche de PF (4 M F.CFP)Collaborations Dr D. LAURENT – IRD, UMR152, Université Paul Sabatier, CPRBI (France et PF) Dr F. VAN DOLAH, Z. WANG, M-Y. DECHRAOUI-BOTTEIN – Center for coastal environmental health andbiomolecular research (CEHBR), NOAA (USA) Dr F. BOISSON – Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA (Monaco) Dr J. DIOGENE-FADINI et A. CAILLAUD – <strong>Institut</strong> de recherche et de technologie alimentaire (IRTA),(Espagne) Dr S. PAUILLAC et M. GUGGER, <strong>Institut</strong> Pasteur (France)RésultatsLes objectifs relatifs à l’optimisation et la calibration de ce test au moyen de plusieurs ciguatoxines puresainsi que d’extraits toxiques de cultures de Gambierdiscus, sont d’ores et déjà atteints. Il reste toutefois àvalider ce test sur une plus large gamme de matrices biologiques telles que la chair de poissons, debénitiers, les gonades d’oursin, etc.59


••PerspectivesSur le plan de la sécurité alimentaire, l’utilisation combinée de 2 tests (RBA et Neuro-2a) dans le cadre descampagnes de terrain et des prestations d’analyses, permettra de garantir aux consommateurs et auxprofessionnels de la pêche un diagnostic plus fiable. Sur le plan économique, l’implantation en routine du testNeuro-2a à l’ILM permettra au Pays d’anticiper sur la réflexion en cours au plan international (*) et sur laréglementation à venir.(*): la FDA et l’AIEA sont à l’origine de 2 initiatives distinctes ayant trait au suivi de la qualité sanitaire des poissonstropicaux alimentant les filières export à l’international. Elles visent à identifier un test de référence, à définir desseuils de salubrité acceptables pour le consommateur ainsi que les conditions de traçabilité des lots de poissonséligibles à l’export.2 . PREVENTION ET GESTION DES RISQUES LIES AUX INTOXICATIONS PAR BIOTOXINES MARINES EN POLYNESIE Campagnes d’évaluation du risque ciguatérique dans les lagons de Polynésie française•• ObjectifsCes campagnes d’évaluation du risque ciguatérique menées dans plusieurs lagons de PF poursuivent 4objectifs : Réactiver le programme de surveillance épidémiologique des cas d’intoxications directement auprès desagents de santé publique des dispensaires ; Caractériser la distribution géographique, l’abondance et le degré de toxicité des populations deGambierdiscus et/ou de cyanobactéries potentiellement dangereuses détectées in situ ; Etablir une cartographie du risque au sein de ces lagons, en se basant sur les principales aires de pêcheet les produits de la mer les plus prisés par la population ; Mener des actions d’information et de communication auprès de la population ainsi que des actionspédagogiques auprès des écoles, à des fins de prévention.••••••FinancementILM (4 M F.CFP par île)Collaborations Dr D. LAURENT – IRD, UMR152, Université Paul Sabatier, CPRBI (France et PF) Dr D. PONTON - IRD - UR128 CoRéUs (Nouvelle-Calédonie) M. TATARATA - Direction de l’environnement (PF) V. PIVETEAU - Réserve de Biosphère de Fakarava (PF)RésultatsDepuis 2007, 3 îles ont été concernées par ces études : Raivavae, Fakarava, et plus récemment Rapa. ARaivavae, nos résultats indiquent que les zones lagonaires les plus sensibles au risque ciguatérique sontaussi celles les plus soumises aux pressions climatiques et/ou anthropiques. Une cartographie des sites depêche et des espèces pisciaires les plus à risque a été réalisée fin 2007, puis réactualisée en <strong>2009</strong>. Parailleurs, les actions d’information et de communication menées auprès de la population entre 2007 et 2008ont permis une diminution significative des cas d’intoxication dans l’île, observée dès la fin 2008, et quis’explique essentiellement par un changement de comportement de la population vi-à-vis des zones de pêchefréquentées et des espèces pisciaires habituellement consommées.A Fakarava, atoll à vocation touristique qui bénéficie du label Réserve de Biosphère, la distinction entre zonessaines et à risque est apparue beaucoup plus diffuse. Les résultats de l’étude devraient toutefois bénéficierau plan de gestion des espaces maritimes (PGEM) en cours d’instauration, notamment concernant les zonesà placer sous rahui (zones de réserve). Une mission de restitution est programmée à Fakarava courant 2010.A Rapa, les analyses toxicologiques de type RBA positives aux CTXs effectuées en 2008 puis début novembre<strong>2009</strong> sur 3 espèces de poissons herbivores faisant partie de l’alimentation de base des Rapa (saumon de60


••Rapa, saupe et perroquet) suggèrent que la ciguatéra est vraisemblablement présente dans l’île depuis2008, ce que confirme la crise toxique survenue le 21 novembre <strong>2009</strong> à la suite d’un tamara’acommunautaire, et qui a causé le décès de 2 personnes. Des investigations environnementales et écotoxicologiquesplus poussées s’avèrent toutefois nécessaires afin de confirmer la présence du dinoflagelléGambierdiscus dans les eaux de Rapa.PerspectivesCes campagnes ont un retentissement positif certain sur la vie des insulaires. Sur place, les nombreusesrencontres avec la population ont permis de sensibiliser l’équipe du LMT à certaines traditions et usageslargement ancrés dans les communautés locales, comme le recours fréquent aux phytothérapiestraditionnelles pour traiter la ciguatéra et les tests-maison pour dépister les poissons impropres à laconsommation. Leur évaluation scientifique apparaît également digne d’intérêt. Analyse des risques toxiques liés au développement de cyanobactéries marines benthiques•• ObjectifsL’objectif principal est d’évaluer les risques potentiels liés au développement de certaines familles decyanobactéries marines benthiques en zone tropicale. Les thèmes d’étude sont : leur diversité taxonomiqueet leur potentiel toxinogène ; le déterminisme de leur développement (facteurs environnementaux, pressionsanthropiques, saisonnalité,..) ; la diversité des métabolites toxiques produits, ainsi que les voies d’expositionpour l’homme au sein de la chaîne alimentaire (i.e. les produits de la mer présentant un danger à laconsommation lors de proliférations saisonnières de ces cyanobactéries).••••••••FinancementAgence nationale de la recherche (71,5 M F.CFP)Collaborations Dr D. LAURENT – IRD, UMR152, Université Paul Sabatier, CPRBI (France et PF) - Coordinateur Dr S. PAUILLAC et M. GUGGER, <strong>Institut</strong> Pasteur (France) Drs J. LOMGO et R. ARAOZ - CNRS, <strong>Institut</strong> fédératif de neurobiologie Alfred Fessard (France) Dr Z. Amzil – IFREMER (France) Dr J-P. QUOD et J. TURQUET - Agence pour la recherche et la valorisation marine (ARVAM) (La Réunion) Dr B. PIPPY - CHU de Rangueil (France)RésultatsCe programme a démarré en <strong>2009</strong>. Sept sites d’échantillonnage ont été sélectionnés : Lifou et Prony(Nouvelle-Calédonie, NC)), Raivavae et Rurutu (PF) ainsi que le Vanuatu pour le Pacifique, et la Réunion etMayotte pour l’Océan Indien. Des campagnes de prélèvements y ont d’ores et déjà été réalisées en tenantcompte notamment du facteur saisonnier. Ces campagnes se poursuivront tout au long de l’année 2010. Lespremiers résultats ont permis d’identifier 7 familles de cyanobactéries potentiellement intéressantes,appartenant aux genres Hydrocoleum, Oscillatoria, Phormidium, Lyngbya, Anabaena et Symploca pour lesespèces benthiques, et Trichodesmium pour les espèces pélagiques. Pour l’heure, au moins 5 familles detoxines semblent concernées : l’anatoxine-a et l’homoanatoxine-a, les toxines paralysantes de typesaxitoxines, les palytoxines et analogues, une toxine de type curare, ainsi que des composés polyéther detype CTXs. Les vecteurs potentiels de ces métabolites au sein de la chaîne alimentaire identifiés jusqu’àprésent sont : les bénitiers (Lifou, Raivavae, Vanuatu), les coquillages (Vanuatu), et plus récemment lesoursins (Rurutu), ainsi que les poissons herbivores (e.g. perroquets) et molluscivores (e.g. becs de cane) demanière générale.PerspectivesL’ensemble des données générées par ce programme ambitieux devrait contribuer à la mise en place d’outilsd’aide à la décision en matière de gestion de ce risque nouvellement identifié dans les régions tropicales.61


Evaluation des méthodes traditionnelles de dépistage des poissons toxiques•• ObjectifsCette étude menée à Raivavae a pour but d’évaluer scientifiquement la fiabilité de deux méthodestraditionnellement utilisées par les habitants pour détecter les poissons toxiques. Elles sont baséesrespectivement sur l’observation de la rigidité cadavérique plusieurs heures après la mort du poisson, et surl’incision à la base de la queue du poisson avec observation de la présence (ou non) de signes d’hémorragie.••••••••FinancementFondation Lepercq (2 M F.CFP) ; ILM (1 M F.CFP)Collaborations Pr E. DEWAILLY et Dr L. CHATEAU-DEGAT - Université Laval CHUQ (Canada) Dr D. LAURENT – IRD, UMR152, Université Paul Sabatier, CPRBI (France et PF)RésultatsUne centaine de poissons prélevés dans les zones saines et toxiques de l’île ont été soumis, à l’aveugle, àl’évaluation empirique de six dépisteurs. En pratique, un poisson montrant une absence de rigiditécadavérique (test #1) et/ou la présence de signes d’hémorragie au niveau de la zone d’incision (test #2)sera classé impropre à la consommation. A l’issue des analyses toxicologiques in vitro réalisées au moyen dutest RBA, l’analyse statistique des résultats a été confiée aux épidémiologistes de l’Université Laval (encours). L’analyse préliminaire semble indiquer une meilleure valeur prédictive (VP) pour le test #2 (i.e. % defaux négatifs associé à ce test, plus faible), avec cependant une variation significative de cette VP en fonctiondu candidat-dépisteur, et ceci quel que soit le test considéré.PerspectivesCette étude suggère que l’utilisation par de nombreuses communautés insulaires du Pacifique de méthodestraditionnelles de dépistage des poissons toxiques nées à la fois de l’expérience ancestrale et du folklorelocal, paraît fondée. Associées à une bonne connaissance empirique des zones à risque - ce qui estgénéralement le cas dans les communautés ayant déjà une longue expérience de la ciguatéra - ces pratiquesdevraient contribuer efficacement à réduire le risque d’intoxication à un niveau acceptable pour lapopulation, dans les régions du globe où cette intoxication est hautement prévalente. Valorisation de molécules actives pour traiter la ciguatéra dans la pharmacopée traditionnelle•• ObjectifsIl s’agissait d’identifier parmi une vingtaine de plantes traditionnellement utilisées dans le Pacifique pourtraiter la ciguatéra, celles dont les extraits possèdent des propriétés détoxifiantes vis-à-vis des ciguatoxines(i.e. susceptibles de favoriser l’élimination par l’organisme de ces toxines après ingestion), puis de tenterd’en isoler les molécules actives par fractionnement chimique bioguidé.••••••FinancementIRD (6 M F.CFP); ILM (1, 5 M F.CFP); <strong>Institut</strong> Pasteur (0,5 M F.CFP)Collaborations Dr D. LAURENT – IRD, UMR152, Université Paul Sabatier, CPRBI (France et PF) – Porteur du projet Dr S. PAUILLAC et M. GUGGER, <strong>Institut</strong> Pasteur (France)RésultatsLes résultats ont été présentés dans le mémoire de thèse de Shilpa KUMAR-ROINE (soutenue en novembre<strong>2009</strong>). L’adaptation du test RBA - habituellement utilisé au laboratoire pour la détection des ciguatoxines(CTXs) dans les poissons – au criblage d’extraits de plantes s’est avéré un outil déterminant pour la mise enévidence de l’activité détoxifiante d’extraits de racines aériennes de Pandanus tectorius et de feuilles deHeliotropium foertherianum (ex-Argusia argentea) et Vitex trifolia. Les travaux de fractionnement chimique62


••bioguidé réalisés ultérieurement sur extraits de H. foertheranium ont abouti à l’isolement d’une moléculeactive identifiée comme l’acide rosmarinique, molécule déjà bien décrite et commercialement disponible.L’utilisation de l’acide rosmarinique et de ses dérivés pour la fabrication d’un médicament destiné autraitement des intoxications alimentaires de type ciguatéra fait actuellement l’objet d’un dépôt de brevetconjoint IRD, IPNC et ILM.PerspectivesA ce stade, des études plus poussées sont nécessaires pour confirmer l’activité détoxifiante de l’aciderosmarinique vis-à-vis des CTXs, et son innocuité pour un usage chez l’homme. Parallèlement, des études derelation structure-activité de cette molécule, toujours au moyen du test RBA, seront également nécessairesau regard de son faible degré d’affinité naturelle pour les récepteurs naturels des CTXs.3 . COOPERATION REGIONALE EN MATIERE DE RECHERCHE SUR LES BIOTOXINES MARINES Etude du risque ciguatérique à Emao (Vanuatu)•• ObjectifsEffectuer une étude comparative du niveau de risque associé à divers produits de la mer (poissons,bénitiers, gastropodes et bivalves) prélevés à Lausake (réputé toxique) vs. Wiana (réputé sain), courammentconsommés par les populations locales ; identifier l’origine de la toxicité observée exclusivement à Lausake ;former un technicien du service des pêches local aux techniques de field-monitoring.••••••FinancementFonds Pacifique (1,8 M F.CFP)Collaborations Dr D. LAURENT – IRD, UMR152, Université Paul Sabatier, CPRBI (France et PF) Dr B. YEETING - Secrétariat de la communauté du Pacifique Sud (SPC) (Nouvelle-Calédonie) Dr S. GEREVA - Service des pêches du VanuatuRésultatsLes observations réalisées in situ indiquent un lagon totalement dégradé à Lausake, à l’inverse de ce qui estobservé à Wiana. Nous avons également constaté la présence d’importantes mattes de cyanobactériesappartenant aux genres Anabaena, Hydrocoleum et Symploca dans les zones signalées comme toxiques parla population. En revanche, nos analyses n’ont pas permis de confirmer la présence de dinoflagellés du genreGambierdiscus in situ. Les analyses toxicologiques sur ces mattes cyanobactériennes et les divers produitsmarins collectés sont en voie d’achèvement. Le rapport de fin d’étude devra être transmis à l’Agencefrançaise de développement (AFD) au plus tard le 31 juillet 2010. Etude du risque ciguatérique aux îles Cook (en projet)•• ObjectifsCe projet vise à caractériser d’un point de vue taxonomique et toxicologique les lignées de Gambierdiscusendémiques à Rarotonga, ainsi que le profil toxinique des souches productrices de CTXs ; effectuer un suivides toxines ciguatériques présentes dans les milieux lagonaires des îles Cook ; étudier les possibilités demettre en place un test de détection simplifié des CTXs, eu égard au faible degré de sophistication deslaboratoires de la région.••••FinancementFonds Pacifique 2010 (6 M F.CFP, requête en cours) ; <strong>Institut</strong> Cawthron (3,6 M F.CFP) ; ILM (2,2 M F.CFP) ;Ministry of marine ressources of Cook Islands (0,2 M F.CFP)Collaborations Drs P. HOLLAND et et L. RHODES - <strong>Institut</strong> Cawthron (Nouvelle-Zélande)63


K. RAUMEA - Ministry of marine ressources (MMR) (Iles Cook) Mission Raivavae (20-27 février <strong>2009</strong>)Cette mission, financée en partie par la Fondation LePercq, répondait à 3 objectifs :•• La validation scientifique de 2 tests-maison traditionnellement utilisés par la population de Raivavae pourtester les poissons toxiques du lagon (cf. Programmes de recherche),•• La réactualisation de la cartographie réalisée de 2007 à 2008 dans le lagon de Raivavae,•• Le lancement de la première des 3 missions de collecte prévues dans le cadre du programme ANR portant surl’analyse des risques toxiques liés au développement de cyanobactéries marines en zone tropicale (cf.Programmes de recherche).Cette mission a également été l’occasion de faire le point sur le programme de signalement des cas d’intoxicationsà Raivavae avec la nouvelle équipe du centre médical de Rairua, et d’organiser un atelier pédagogique pour lesélèves de CM2 de l'école primaire de Manahatoa. Mission Emao (Vanuatu) (2-6 novembre <strong>2009</strong>)Cette mission, financée par le Fonds Pacifique, répondait à une demande du directeur du service des pêches duVanuatu pour qu’une mission d’évaluation du risque ciguatérique soit menée dans l’île d’Emao. Elle avait égalementpour but de former un technicien local aux techniques de terrain. Sur place, des actions de communication etd’information ont aussi été menées auprès des populations des villages de Lausake et Wiana.L’ensemble des échantillons prélevés fait actuellement l’objet d’analyses toxicologiques à l’ILM et à l’IRD. Lesanalyses structurales subséquentes sont en cours à l’Ifremer de Nantes. L’ensemble des résultats fera l’objet d’unrapport final à l’AFD.11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti.Les principaux travaux et avancées réalisés au LMT, en collaboration avec ses partenaires scientifiques, ont fait l’objetde 2 présentations orales et 5 communications affichées (cf. Publications et communications).En marge de ce congrès, le PSI a également été l’occasion de médiatiser les activités de recherches menées au seinde l’ILM. Pour ce qui est des travaux sur la ciguatéra, à noter l’interview du mercredi 4 mars <strong>2009</strong> sur RFO Radio. M. CHINAIN, HT. DARIUS, A. UNG, M. TCHOU FOUC, T. REVEL, P. CRUCHET, S. PAUILLAC, D. LAURENT. Ciguatera riskassessment campaigns in French Polynesia: what are their benefits? 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6mars <strong>2009</strong>, Tahiti (Communication orale) AS KERBRAT, HT. DARIUS, S. GOLUBIC, S. PAUILLAC, M. CHINAIN, D. LAURENT. Ciguatera Shellfish Poisoning: a newecotoxicological phenomenon related to marine Oscillatoriales (cyanobacteria) blooms? 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti (Communication orale) HT. DARIUS, A. UNG, M. TCHOU FOUC, T. REVEL, P. CRUCHET, L. VILLIERS, S. PAUILLAC, D. LAURENT, M. CHINAIN.Application of the Receptor-Binding assay for the evaluation of Ciguatera risk in French Polynesia. 11 th PacificScience Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti (Communication affichée) L. CHÂTEAU-DEGAT, M. CHINAIN, HT. DARIUS, A-M. LEGRAND, M-O. HUIN-BLONDEY, NL. NGUYEN, R. CHANSIN, E.DEWAILLY. Ciguatera, from bloom to itch; Last lessons from French Polynesia. 11 th Pacific Science Inter-Congress,2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti (Communication affichée)64


M. MATSUI, S. KUMAR-ROINE, M. CHINAIN, D. LAURENT, S. PAUILLAC. Modulation of iNOS and cytokines expression byplants extracts traditionally used for the treatment of ciguatera in the South Pacific: characterization of theiranti-inflammatory activity. 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti (Communication affichée) S. PAUILLAC, S. KUMAR-ROINE, M. MATSUI, K. REYBIER, HT. DARIUS, M. CHINAIN, D. LAURENT. Nitric oxide productionin Pacific ciguatoxin-1B-stimulated RAW 264.7 cells: evidence for the role of NO pathway in the pathophysiology ofCiguatera Fish Poisoning in a mouse model. 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti(Communication affichée) AS. KERBRAT, A. VIDEAULT, S. PAUILLAC. CHINAIN, D. LAURENT. Ciguatera and man’s influence in New Caledonia: theBay of Prony, construction site of nickel plant and Ouvea tropical atoll “safe” from ciguatera outbreaks. 11 th PacificScience Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti (Communication affichée) M. CHINAIN, HT. DARIUS, A. UNG, P. CRUCHET, Z. WANG, D. PONTON, D. LAURENT, S. PAUILLAC (<strong>2009</strong>) Growth andtoxin production in the ciguatera-causing dinoflagellate Gambierdiscus polynesiensis (Dinophyceae) in culture.Toxicon, doi : 10.1016/j.toxicon.<strong>2009</strong>.06.013. M. CHINAIN, HT. DARIUS, A. UNG, M. TCHOU FOUC, T. REVEL,P. CRUCHET, S. PAUILLAC, D. LAURENT (<strong>2009</strong>) CiguateraRisk Management in French Polynesia: the case study of Raivavae Island (Australes Archipelago). Toxicon, doi:10.1016/j.toxicon.<strong>2009</strong>.05.032. L. CHATEAU-DEGAT, M. CHINAIN, HT. DARIUS, E. DEWAILLY, H-P. MALLET (<strong>2009</strong>) Surveillance épidémiologique de laciguatéra en Polynésie française. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire thématique, 48-50: 522-525. AS. KERBRAT, HT. DARIUS, S. PAUILLAC,M. CHINAIN, D. LAURENT (<strong>2009</strong>) Detection of ciguatoxin-like and paralyzingtoxins in Trichodesmium spp. from New Caledonian lagoon. Marine Poll. Bull. (sous presse). RW. LITAKER, MW. VANDERSEA, MA. FAUST, SR. KIBLER, M. CHINAIN, MJ. HOLMES, WC. HOLLAND, PA. TESTER (<strong>2009</strong>)Taxonomy of Gambierdiscus including four new species, Gambierdiscus caribaeus, Gambierdiscus carolinianus,Gambierdiscus carpenteri and Gambierdiscus ruetzleri (Gonyaulacales, Dinophyceae). Phycologia 48(5): 344-390. S. KUMAR-ROINE, M. MATSUI, K. REYBIER-VUATTOUX, HT. DARIUS, M. CHINAIN, S. PAUILLAC, D. LAURENT (<strong>2009</strong>) Abilityof Some Plant Extracts Traditionally Used to Treat Ciguatera Fish Poisoning to Inhibit Nitric Oxide Production inRAW 264.7 Macrophages. J. Ethnopharmacology 123, 369-377. M. MATSUI, S. KUMAR-ROINE, HT. DARIUS, M. CHINAIN, D. LAURENT, S. PAUILLAC (<strong>2009</strong>) Characterisation of the antiinflammatorypotential of Vitex trifolia L. (Labiatae), a multipurpose plant of the Pacific traditional medicine. J.Ethnopharmacology, 123(3): 369-377. M. MATSUI, S. KUMAR-ROINE, HT. DARIUS, M. CHINAIN, D. LAURENT, S. PAUILLAC (<strong>2009</strong>) Pacific ciguatoxin 1B-inducedmodulation of inflammatory mediators in a murine macrophage cell line. Toxicon,doi:10.1016/j.toxicon.<strong>2009</strong>.05.039. A. MÉJEAN, C. PEYRAUD-THOMAS, AS. KERBRAT, S. GOLUBIC, S. PAUILLAC, M. CHINAIN, D. LAURENT (<strong>2009</strong>) Firstidentification of the neurotoxins anatoxin-a and homoanatoxin-a from Hydrocoleum spp. marine cyanobacterium.Toxicon, doi: 10.1016/j.toxicon.<strong>2009</strong>.10.029. S. GOLUBIC, RMM ABED, K. PALINSKA, S. PAUILLAC, M. CHINAIN, D. LAURENT (<strong>2009</strong>) Marine toxic cyanobacteria:diversity, environmental responses and hazards. Toxicon, doi: 10.1016/j.toxicon.<strong>2009</strong>.07.023.65


Stages•• Encadrement de Heimata MAMATUI (23 novembre-18 décembre <strong>2009</strong>) dans le cadre de la préparation de sondiplôme de Licence3 SVT (Université de la Polynésie française) - Initiation aux techniques de culturecellulaire et réalisation de tests de cytotoxicité. <strong>Rapport</strong> de stage, 11 pp.•• Encadrement de Jonathan LIOU (25 mai – 3 juillet <strong>2009</strong>) dans le cadre de la validation de sa 1 ère année de BTSbiotechnologie (Lycée Jules Ferry de Cannes, France) - Evaluation du risque ciguatérique sur l’atoll deMoruroa. <strong>Rapport</strong> de stage, 20 pp. Participation à des jurys de thèse•• Shilpa KUMAR-ROINE : Valorisation de remèdes traditionnels utilisés dans le traitement de la ciguatéra dansle Pacifique ; Thèse de l’Université de Nouvelle-Calédonie, soutenue publiquement le 9 novembre <strong>2009</strong> àNouméa.Publications associées (cf. Publications et communications): KUMAR-ROINE et al. <strong>2009</strong>, J. Ethnopharmacology123 : 369-377 ; KUMAR-ROINE et al. 2008, Nitric Oxyde, 19: 21-28.••Mariko MATSUI : Rôle des cytokines dans la ciguatéra : application à l’étude du potentiel thérapeutique desprincipes actifs de remèdes traditionnels utilisés dans le Pacifique ; Thèse de l’Université de Nouvelle-Calédonie, soutenue publiquement le 10 novembre <strong>2009</strong> à Nouméa.Publications associées (cf. Publications et communications): MATSUI et al. <strong>2009</strong>, J. Ethnopharmacology, 123:369-377 ; MATSUI et al. <strong>2009</strong>. Toxicon, doi:10.1016/j.toxicon.<strong>2009</strong>.05.039.Ces prestations sont réalisées dans le cadre d’études d’impact qui constituent, depuis peu, des outils-clésd’accompagnement des mesures gouvernementales impliquant un impact certain sur les écosystèmes lagonairescomplexes et fragiles de nos îles. Elles visent essentiellement à évaluer les risques potentiels de développement deciguatéra dans les zones concernées par divers travaux d’aménagement. Tetiaroa : en cours (CREOCEAN). Cette étude est menée dans le cadre de l’installation du complexe hôtelier TheBrando par le groupe TBSA. L’atoll de Tetiaroa sert habituellement de vivier à de nombreux pêcheurs de Tahiti. Arutua : en cours (BE SPI INFRA). Cette étude concerne les projets d’extraction corallienne et de construction d’unquai au niveau de la passe Porofai qui abrite la quasi-totalité des parcs à poissons de l’atoll. Pour info, l’atolld’Arutua est actuellement considéré comme le plus gros exportateur de poissons lagonaires de PF avec210 tonnes par an. Moorea : en projet (PAE TAE PAE UTA). Cette étude est menée dans le cadre du projet d’agrandissement du quaides ferrys et de la marina situés en baie de Vaiare, par le Port autonome. Hao : en projet (Administrateur d’Etat des Tuamotu-Gambier). Cette étude s’inscrit dans le cadre du programmede réhabilitation de l’atoll décidé par le ministère de la défense. Elle concerne plus particulièrement ledéveloppement d’une filière d’export de poissons lagonaires. Parallèlement, le LMT participe aux côtés du service du développement rural (SDR), à l’étude de faisabilité d’unprojet de développement d’une filière-export de poissons lagonaires des Tuamotu vers l’Union européenne. La dépêche de Tahiti : Ciguatéra : l’intuition Raivavae analysée par l’<strong>Institut</strong> Malardé, 28 février <strong>2009</strong> RFO TV, reportage mission Raivavae et interview de J. TEIPOARII et D. LAURENT au JT du 3 mars <strong>2009</strong> RFO Radio – PSI, interview de M. CHINAIN et D . LAURENT, 4 mars <strong>2009</strong> Interwiew de P.T. HOWELL et M. CHINAIN – Magazine Science au Sud de l’IRD, mars <strong>2009</strong> RFO TV, reportage au JT du 13 novembre <strong>2009</strong> – 60 ans de l’ILM66


TNTV, reportage sur la fête de la science, JT du 19 novembre <strong>2009</strong> RFO TV, reportage au JT du 23 novembre <strong>2009</strong> – Intoxication collective à Rapa TNTV, reportage au JT du 23 novembre <strong>2009</strong> - Intoxication collective à Rapa Isabelle VAHIRUA-LECHAT, chargée de recherche, responsable du laboratoire Valérie DUGAY, technicienne de laboratoire Yves MITERMITE, technicien de laboratoireDépenses <strong>2009</strong>Financement extérieur(F.CFP)Budget ILM(F.CFP)Total(F.CFP)Investissement 0 0 0Fonctionnement 0 1 164 554 1 164 554Missions, congrès, formations 0 2 068 822 2 068 822Total 3 233 376 3 233 376Hors charges communes et de personnelL’année a été marquée par la visite, en mars, du Pr DESLANDES de l’université de Bretagne occidentale, venu participerau premier comité de pilotage dans le cadre de sa collaboration avec le laboratoire de recherche sur les substancesnaturelles (LSN).Sur le plan scientifique, la participation au congrès World Congress on Medicinal and Aromatic Plants 2008 (Afrique duSud) a permis de transférer au LSN une nouvelle technique élaborée récemment par le Pr d’ELOFF dans seslaboratoires de l’université de Pretoria. Celle-ci consiste à rechercher d’une manière simple, rapide et peu coûteuse,les meilleurs solvants d’extraction pour les préparations d’extraits bruts de plante en vue de leur analyse et étude. Ellepermettra d’optimiser les activités de recherche du programme SUNABIO-PF.Les problèmes budgétaires de l’établissement ont retenti sur l’activité du laboratoire qui n’a pu réaliser les collectesprévues pour ce programme. Ces missions sont reportées à 2010 tandis que la convention de collaboration avec l’UBOest prorogée jusqu’en 2012.A noter l’accueil de sept stagiaires pour une formation aux techniques de laboratoires.Deux thématiques sont actuellement développées au sein du LSN : la phytochimie des plantes aromatiques etmédicinales de la Polynésie française (PF) et la chimie des substances marines d’intérêt biologique.Ces deux thèmes visent à une meilleure connaissance de la composition des substances naturelles de la biodiversitélocale en vue de valoriser le patrimoine naturel de la PF.67


Thérapies corporelles des états anxio-dépressifs : hydrothérapie et massages thérapeutiques utilisantdes plantes médicinales de Polynésie française•• ObjectifsLes soins psychiatriques à médiation corporelle existent depuis l’antiquité. L’hydrothérapie dans sa formemoderne est pratiquée en cure thermale en métropole et a reçu l’agrément de thérapeutique par lesautorités sanitaires. Les indications sont nombreuses : troubles anxieux (anxiété généralisée et troublepanique), troubles de l’humeur, troubles somatoformes, abus et dépendance aux substances psychoactives,insomnie rebelle. En PF, existe également une forte tradition de soins corporels (taurumi) par des bains etmassages au mono’i enrichi de divers extraits de plantes aux vertus médicinales. Une étude anthropoculturellepubliée en 2007 par Simone GRAND a montré la pratique encore courante des massagestraditionnels dans l’ensemble du triangle polynésien. Le bureau régional de l’OMS encourage l’utilisation desplantes médicinales traditionnelles après évaluation scientifique de leur efficacité et tolérance. Leresponsable du LSN, dans le cadre d’une thèse de science sur le sujet soutenue à l’université de Montpellieren 1994 a fait le point sur les huiles essentielles de plantes aromatiques et médicinales de PF. Sescompétences sont donc mises à profit pour la production d’huiles essentielles caractérisées chimiquementdans le cadre de ce programme visant à en évaluer cliniquement le potentiel psychoactif.••••••••L’objectif est de démontrer par une méthode de relaxation naturelle, un effet anxiolytique, voireantidépresseur, chez les patients hospitalisés pour crise suicidaire, en complément des thérapies classiques(psychothérapie et médicaments). Le but est à la fois de tester la faisabilité de cette approche en milieuhospitalier dans le contexte du CHPF et d’évaluer la magnitude de l’effet attendu, à savoir la réduction del’anxiété et les affects dépressifs ainsi que la procuration d’un plaisir et mieux-être. De tels effetsthérapeutiques devraient permettre aux patients de mieux gérer la crise suicidaire sur le plan émotionnel etde limiter le risque de récidive dans le futur.FinancementLes frais afférents aux soins sont pris en charge par le CHPF (400 000 F.CFP) tandis que le LSN prépare etmet à disposition à titre gracieux le mono’i enrichi d’huile essentielle d’ylang ylang naturelle. 5 litres de mono’iont été fournis gracieusement par le Laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud.Collaborations Dr Stéphane AMADEO – Centre hospitalier de la Polynésie française – Chef de projet Dr Olivier TOUBOUL – Laboratoire de cosmétologie du Pacifique SudRésultatsUne première série de soins a été prodiguée fin mai. D’autres soins seront prodigués au fur et à mesure deshospitalisations selon les cas observés. Les résultats des traitements seront accumulés et traités à la fin duprogramme.PerspectivesLe projet a reçu l’agrément du comité d’éthique de PF. L’étude proposée est la phase pilote d’un deuxièmevolet qui serait plus large au niveau du recrutement des patients et plus élaborée sur le plan des substancesactives utilisées, voire des techniques (éventuellement hydrothérapie par bains et massages aquatiques). Huiles essentielles et plantes aromatiques et médicinales de Polynésie française : variations decomposition chimique des huiles essentielles de Cananga Odorata en fonction de leur lieu de collecte•• ObjectifsL’objectif vise à caractériser chimiquement une sélection de 5 huiles essentielles de la pharmacopée de PFafin de produire des quantités suffisantes d’huiles essentielles chimiquement définies nécessaires à la mise68


••••••••en œuvre du programme Thérapies corporelles des états anxio-dépressifs : hydrothérapie et massagethérapeutiques utilisant des plantes médicinales de Polynésie française. Des collectes sur un seul plant nesuffisent pas à fournir la quantité adéquate d’huile essentielle. IL est donc indispensable d’étudier lescompositions des huiles essentielles de plusieurs arbres afin d’en comparer les différences de composition,puis réunir les huiles dont les profils sont similaires et appropriés à la préparation du mono’i nécessaire auxtraitements des patients.FinancementILMCollaborations Pr E. DESLANDES - Laboratoire BIODIMAR - Université de Bretagne occidentale Pr Chantal MENUT - <strong>Institut</strong> des biomolécules Max Mousseron, UMR 5247 CNRS-UM1-UM2RésultatsL’ylang ylang ou Cananga odorata est la plante sélectionnée en première approche pour les essaisthérapeutiques. Des collectes de fleurs effectuées sur cinq sites proches de Papeete ont conduit à laproduction de cinq huiles essentielles. Celles-ci ont été analysées finement par chromatographie en phasegazeuse couplée à la détection par ionisation de flamme et chromatographie en phase gazeuse couplée à laspectrométrie de masse.Ces analyses ont mis en évidence deux chimiotypes différents : 4 huiles essentielles possèdent un profilchimique similaire approprié aux traitements tandis que le 5 ème plant fournit une huile de compositiontotalement différente et ne sera donc pas utilisé pour les essais thérapeutiques. Les huiles des 4 bons plantsont été réunies en un pool pour assurer une première série de soins prodiguée fin mai <strong>2009</strong>. La contributiond’une stagiaire de licence de biologie de l’université de Bordeaux 1, accueillie pour une formation à lachromatographie, a permis d’engager cette étude phytochimique.PerspectivesCes résultats vont faire l’objet d’une communication sous forme de poster à un congrès international sur leshuiles essentielles. D’autres collectes de plantes et de distillations devront être effectuées en 2010 durant lapleine floraison des ylang ylang afin d’enrichir l’extrait aromatique disponible pour les prochaines sériesd’essais thérapeutiques. Substances naturelles bio-actives de Polynésie française•• ObjectifsIl s’agit d’un programme de criblage de molécules thérapeutiques. La PF est riche d’espèces végétales etanimales encore peu connues et dont les composants naturels peuvent avoir une forte activité thérapeutiqueou biologique. Cette richesse naturelle peut représenter un atout important pour le développementéconomique de la PF.••L’objectif global est ainsi la valorisation des ressources naturelles de la biodiversité polynésienne par larecherche et la caractérisation de substances naturelles bio-actives présentant un intérêt pour la PF. Unecollaboration a été engagée avec l’université de Bretagne occidentale afin d’entreprendre un programmevisant à identifier de nouveaux médicaments à fort potentiel thérapeutique dans le domaine de la cancérologieet de l’immunologie ainsi que des substances actives dans le domaine da la nutrition-santé (anti-oxydants;immunostimulants) par une approche innovante de criblage de molécules polynésiennes d’origines terrestreet marine.FinancementCoût : 44 M F.CFP. Requête de financement au Contrat de projet rejetée. Requête auprès de la CPS en cours.69


••••••Collaborations Pr E. DESLANDES - Laboratoire BIODIMAR - Université de Bretagne occidentale Pr Chantal MENUT - <strong>Institut</strong> des biomolécules Max Mousseron, UMR 5247 CNRS-UM1-UM2RésultatsCe programme a été validé par les conseils scientifiques et les conseils d’administration des deux partenaires(UBO et ILM). La convention de collaboration a été signée en juin 2007. Le programme n’ayant pas reçu lesmoyens adéquats en 2008, les travaux ont débuté en <strong>2009</strong> par des missions de collectes à Tahiti et Moorea(Société) et Huahine (Iles-sous-le-vent). Une trentaine d’espèces végétales terrestres sont en cours detraitement au laboratoire en vue de la préparation d’extraits à expédier à Brest. A ce titre, la mise en œuvreau LSN d’une technologie innovante d’extraction selon la méthode du Pr d’ELOFF a été rapportée du congrèsWOCMAP 2008 et permet d’optimiser les activités extractives du laboratoire.PerspectivesLes missions de collecte doivent reprendre, notamment les collectes d’algues impliquant l’intervention duPr DESLANDES, spécialiste international des algues et plantes littorales. Deux ou trois îles dans chacun desarchipels des Tuamotu, Marquises, Iles-sous-le-vent et Australes doivent faire l’objet de missions de collectesen 2010 et 2011. Les tests seront réalisés à Brest, à l’issue des collectes et préparations d’extraits par le LSN.Des fractionnements bio-guidés des extraits actifs seront réalisés en 2011-2012 conduisant à l’identificationdes molécules actives éventuelles purifiées.Collectes de plantes pour le programme SUNABIO-PF - Huahine 9 au 13 mars <strong>2009</strong> I. VAHIRUA-LECHAT : 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti I. VAHIRUA-LECHAT : 7 th AIMECS, 21 au 27 aout <strong>2009</strong>, Cairns Australie I. VAHIRUA-LECHAT, Y. MITERMITE, F. ADAM, E. DESLANDES, U. BERNIER, C. MENUT. Mosquito attractants/repellentsfrom essential oils of plants of French Polynesia. 11 th Pacific Science Inter-Congress, 2-6 mars <strong>2009</strong>, Tahiti(Communication affichée) I. VAHIRUA-LECHAT, La composition des plantes des Tuamotu, Festival des Tuamotu, 15-17 mai <strong>2009</strong>, Papeete, Tahiti.(Communication orale) Heimiti BOIRAL-GOGUENHEIM - Stage pour la validation du DUT de biologie de l’IUT de Perpignan (mai-juin <strong>2009</strong>) Tiffany LAITHAME - 3 ème année de licence de biologie, université de Bordeaux (mai-juin <strong>2009</strong>) Laetitia BONNET, 1 ère année école nationale supérieure de chimie de Mulhouse (juillet <strong>2009</strong>) Christopher KITALONG, doctorant au New York botanical garden Marion AUFRAY, 2 ème année d’études en pharmacie à Montpellier Nahema HAUATA, 3 ème année de licence de biologie, UPF, (novembre à décembre <strong>2009</strong>) Vaite RAAPOTO, 3 ème année de licence de biologie, UPF (novembre à décembre <strong>2009</strong>) RFO Radio – PSI, interview d’I. VAHIRUA-LECHAT, 3 mars <strong>2009</strong>70


TNTV – Reportage sur l’ILM, interview d’I. VAHIRUA-LECHAT, 4 mars <strong>2009</strong> TNTV, reportage sur la fête de la science, JT du 19 novembre <strong>2009</strong>71


Cyril COUDERT, biologiste, directeur du laboratoire Frédéric BEAU, biologiste Stéphane LASTERE, biologiste José RUIZ SUQUILBIDE, médecin anapth Marie-Lise LIAO, surveillante Alain ANDREU, technicien de laboratoire Ahutea BERNARDINO, technicienne de laboratoire Christian CHAU, technicien de laboratoire Agnès DERDERIAN, technicienne de laboratoire (CDD) Kathia ESTALL, technicienne de laboratoire Arnaud FOULON, technicien de laboratoire (CDD) Vanessa GERON, technicienne de laboratoire Christine LIVINE, technicienne de laboratoire Patrick LUQUIAUD, technicien de laboratoire Véronique MARIA, technicienne de laboratoire Patricia MAUCOTEL, technicienne de laboratoire Tokahi ROTILLON, technicienne de laboratoireAurore SHAN YAN, technicienne de laboratoireAnita TEISSIER, technicienne de laboratoireKaren ZISOU, technicienne de laboratoireSylviane TEURURAI, infirmièreTehea GOBRAIT, secrétaireElmire GILLOT, secrétaireMandy MORAR, secrétaire (CDD)Yvonne MAOPI, agent d’accueilBaildir GENTOU, agent de saisieHervé HASCOET, agent de saisieKarl WALKER, agent de saisieDanièle KELLY, agent préparatoireMarguerite TEMUTU, agent d’entretienMarina BOUGUES, coursierCharles NATUA, coursierPoata TUHITI, coursierL’année <strong>2009</strong> a été principalement marquée par la succession sur le territoire des épidémies de dengue 4 et de grippeA(H1N1)pdm, mais aussi par les problèmes financiers de l’<strong>Institut</strong>, impactant très directement l’activité du laboratoired’analyses de biologie médicale (LABM).Les premiers cas de dengue 4, importés puis autochtones, ont été dépistés et confirmés dès le début de l’année auLABM, seul laboratoire doté des capacités humaines et techniques pour diagnostiquer précocement l’émergence d’unnouveau sérotype du virus de la dengue (RT-PCR temps réel pour le sous-typage et antigène NS1 dengue pour lediagnostic en série). Ces techniques avaient été mises en œuvre dès la mi-2008, alors que ce virus se diffusait dansl’ouest de la région Pacifique (Iles Salomon, Nauru, Kiribati).Pour faire face à l’activité à venir que la direction de la santé (DS) prédisait très importante (projection en nombre decas : 80.000), l’ILM s’est équipé d’un automate d’immuno-sérologie permettant de gérer les gros volumes d’antigènesNS1 dengue, analyse spécifique de dépistage précoce de la dengue. Un second automate d’hématologie a également étéacquis afin d’assurer le rendu quotidien des numérations/formules sanguines en forte augmentation durant l’épidémie(plus de 24.000 demandes en <strong>2009</strong>).S’agissant de l’épidémie de grippe, dès le début de la diffusion du virus A(H1N1)pdm, le LABM, avec le soutien del’Organisation mondiale de la santé (OMS), du center for diseases control (CDC) d’Atlanta puis des centres nationaux deréférence (CNR) Grippe France, a sans délai mis en place les techniques de détection par PCR. Il a également assuré7j/7 le diagnostic d’urgence pendant la première vague qui a duré 10 semaines. Pour cela, le laboratoire a du former unnombre suffisant de personnels aux techniques de biologie spécialisée et assurer des gardes le week-end.Une secrétaire médicale et un technicien ont par ailleurs été recrutés pendant 6 mois pour pallier la surcharged’activité et les absences du personnel sujet aux deux maladies.De nouvelles modalités ont été définies pour la prise en charge des actes dits de veille sanitaire à partir du 1 er juillet.Les analyses sont désormais facturées à l‘acte et suivant des critères épidémiologiques définis par la DS.72


Malgré les difficultés financières rencontrées par l’ILM et les difficultés d’approvisionnement en réactifs, l’activité duLABM a atteint un record avec plus de 63.000 dossiers traités (environ 250 dossiers/j).1. LES GRANDS INDICATEURS Le chiffre d’affaires : 628 865 536 Nombre de dossiers : 63 088 Nombre de B : 9 190 662 Activité Hospitalisés : 475 329 B2. L’EVOLUTION MENSUELLE DE L’ACTIVITE900 000800 000700 000600 000500 000400 000300 000200 000100 0000Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.Peu de variation saisonnière du fait de la montée en puissance de l’épidémie de dengue 4 en début d’année avec un picen juin. On observe cependant de nettes diminutions de l’activité durant les périodes scolaires (juillet, août etdécembre) et durant le mois de mai (jours fériés).3. L’EVOLUTION DE L’ACTIVITE EN BActivité en B cumulée : 9.190.662 B, soit une augmentation de 7,7% par rapport à 2008, très probablement liée àl’épidémie de dengue 4 (analyses prescrites en parallèle des examens spécialisés).Type d’activité(En F.CFP)Analyses en B cumulée 9 190 662 B soit avec un B à 60 F.CFP 551 439 720Activité Hospitalisés 475 329 B soit avec un B à 56 F.CFP 26 618 424Examens hors nomenclature (HN) 3 807 392Analyses de veille sanitaire réalisées au 1 er semestre (forfait 1,5 M F.CFP/mois) 9 000 000Analyses spécifiques réalisées au cours de l’épidémie de grippe A(H1N1) 38 700 00073


4. L’ORIGINE GEOGRAPHIQUE DES EXAMENS PRESCRITSNon identifié (27%)Australes (1,98%)IDV (42,54%)Tuamotu Gambier (1,85%)Marquises (4,11%)ISLV (21,6%)Archipel Ile Dossier B B gratuit %Raivavae 496 104 231 70 0,79Rapa 82 18 362 0,13Australes Rimatara 155 34 137 0,25Rurutu 107 16 403 0,17Tubuai 406 63 918 70 0,64Sous-total Australes 1 246 237 051 140 1.98Iles du ventMoorea 3 670 464 501 1 077 5,82Tahiti 23 169 3 212 522 10 116 36,72Sous-total Iles du vent 26 839 3 677 023 11 193 42,54Bora-Bora 4 346 761 929 1 160 6,89Huahine 2 453 407 007 350 3,89Iles-sous-le-vent Maupiti 1 148 0,00Raiatea 6 301 703 209 1 087 9,99Tahaa 523 93 793 210 0,83Sous-total Iles-sous-le-vent 13 624 1 966 086 2 807 21.6Atuona 596 99 834 0,94Tahuata 73 14 492 0,12Marquises Taiohae 1 581 193 059 213 2,51Ua Huka 29 3 721 0,05Ua Pou 311 50 715 0,49Sous-total Marquises 2 590 361 821 213 4.11Tuamotu Gambier Ahe 22 2 197 0,03Anaa 18 2 934 0,03Arutua 12 1 850 0,02Fakarava 27 4 779 0,04Hao 217 37 192 70 0,3474


Makemo 11 1 549 0,02Mangareva 111 21 579 0,18Manihi 28 6 112 0,04Napuka 2 524 0,00Rangiroa 608 146 564 335 0,96Reao 11 1 693 0,02Takapoto 17 3 688 0,03Takaroa 53 9 104 0,08Takume 15 2 595 0,02Tikehau 14 3 211 0,02Sous-total Tuamotu Gambier 1 166 245 571 405 1.85Non identifié 17 623 2 701 937 4800 27TOTAL 63 088 9 189 489 19 558 100Tahiti et Moorea représentent plus de 42% de l’activité.5. L’ORIGINE DES PRESCRIPTEURS PAR SECTEURAutresSecteur Nb de dossiers %Secteur privé 26 681 42Secteur public 32 618 51.98Métropole 13 0.02Autres 3776 6Secteur publicMétropoleSecteur privé6. L’ACTIVITE PAR SECTEURLaboratoire Nb d’actes % Actes Activité générée en B % par secteurBactériologie/BK 8 976 8.8 748 820 8,20%Hématologie 29 047 28.5 1 410 330 15,45%Biochimie 34 591 33.8 3 573 697 39,14%Séro-immunologie 10 478 10.2 1 699 875 18,62%Parasitologie/ Mycologie 406 0.5 34 020 0,37%Transmis 2 607 2.4 290 705 3,18%Virologie + VIH 15 947 15.6 1 371 965 15,03%Total 102 052 9 129 412 100,00%75


Activité générée en BVirologie + VIHBactériologie/BKTransmisParasitologie/ MycologieHématologieSéro-immunologieBiochimieLa biochimie et l’hématologie représentent environ 62% de l’activité et 55% du chiffre d’affaires. Le LABM sous-traitemoins de 2,5% de ses actes ce qui représente environ 3% de son chiffre d’affaires.1. BACTERIOLOGIE E.C.B.U. (Examen cyto-bactériologique des urines)4 095 examens réalisés.1 173 sont positifs, soit 29% des demandes.942 infections à entérobactéries (dont 23 co-infections), soit 79% des infections.Répartition classique des bactéries isolées des urines. Prélèvements vaginaux (PCV)1677 réalisés en <strong>2009</strong>.Nombre %Vaginose à Gardnerella vaginalis 98 6Vaginite ou portage de Candida albicans 570 34Vaginite à Trichomonas vaginalis 11


Espèces isoléesNombreEscherichia coli toxinogènes 9Shigella sonei 1Salmonella spp 11Campylobacter spp 9Les salmonelles isolées sont toutes d’espèces mineures (en cours d’identification au LASEA à la date du 27 avril2010). Prélèvements de pus de plaies213 ont été réalisés en <strong>2009</strong>.120, soit 56% d’infections (ou portages) par le Staphylococcus aureus. Recherche de mycobactériesNb de dossiers PositifMycobacterium tuberculosis* 36535Mycobactéries atypique29Lèpre 25 10* Pas de multi-résistance détectée (résistance à au moins 2 antibiotiques utilisés en thérapie). Hémocultures227 réalisées Expectorations et prélèvements ORL195 réalisées Chlamydia trachomatis (recherche directe)Nombre Positif %PCR (Roche Diag.) 306 42 142. PARASITOLOGIE Sang•• Filariose••Nombre Positif %Microfilaires circulantes* 222 24 11Antigène filarien 1022 123 12* par hémofiltration et examen du frottis sanguinPaludisme12 recherches d’hématozoaires (frottis et gouttes épaisses), tous négatifs. SellesNombre d'analyses : 143. Rares selles contaminées (kystes de Giardia intestinalis). Prélèvements vaginaux11 Trichomonas vaginalis retrouvés en <strong>2009</strong>.77


3. VIROLOGIE Selles27 prélèvements positifs à Rotavirus et 6 à Adenovirus sur 104 demandes (31% de positivité). Sang4 159 antigènes HBs2 096 anticorps anti-HBs1 147 anticorps anti-HBc1 044 anticorps anti-HCV362 anticorps anti HVA IgG, 328 anti HVA IgM4. IMMUNO HEMATOLOGIE3 856 temps de prothrombine (TP/INR)803 temps de Céphaline Activée (TCA)2 807 groupes et phénotypes sanguins3 033 recherches d’agglutinine irrégulière24 204 Numérations Formules Sanguines308 quantifications de typages lymphocytaire CD4/CD85. HORMONOLOGIEImportante activité pour le diagnostic et le suivi des pathologies thyroïdiennes :TSH : 7 130T4L : 5 015T3L : 2 1626. ANATOMO-CYTO-PATHOLOGIE<strong>2009</strong> Nb dossiers Nb BP Chiffre d’affairesJanvier 579 37 350 2 427 750Février 635 38 525 2 504 125Mars 705 44 775 2 910 375Avril 489 30 910 2 009 150Mai 540 34 810 2 262 650Juin 513 33 885 2 202 525Juillet 521 34 085 2 215 525Août 481 30 530 1 984 450Septembre 626 40 405 2 626 325Octobre 600 38 295 2 489 175Novembre 560 35 215 2 288 975Décembre 519 33 155 2 155 075Total 6 768 431 940 28 076 10078


7. VEILLE SANITAIREMaladie/agent infectieux Paramètre Nombre Positif Observations InformationsFilarioseLeptospiroseSalmonelloseTuberculoseAntigénemie 1022 123Microfilarémie 222 24IgM 285 20 Taux Elisa > 24 UI 63 patients lepto +Cultureet/ou PCRCulture260 47236coproculturesDirect 538Culture 677 29 M. atypique11en coursd'identification auLASEA !!DengueGrippe36 M. Tuberculosis 18 patients M Tub. +PCR 1494 834 Dont 100 Den I Epidémie dengue IVAGNS1 5925 1834IgM 4216 645PCR 423 193 A H1 pdm: 175 Epidémie H1N1vA H1 saisonnier : 7A non typés : 11Après une année 2008 caractérisée par une faible activité en terme de veille sanitaire, <strong>2009</strong> est marquée par laconjonction de deux phénomènes épidémiques de grande ampleur : dengue à virus de type 4 et grippe à virus A(H1N1)pandémique (H1N1pdm). Ces deux épidémies ont exigé réactivité et adaptabilité de l’ensemble de la part du personnel duLABM, en particulier des techniciens en charge du secteur de biologie spécialisée/biologie moléculaire. Diagnostic et surveillance de la dengue7 829 demandes de confirmation traitées2 578 échantillons positifs (32.9%)2 048 échantillons confirmés virologiquement734 virus DEN-4 et 100 DEN-1 identifiés.••••Points de repère Semaine 3 : Découverte de deux cas d’importation du virus DEN-4 à Mahina (en provenance de Nouvelle-Calédonie) S8-9 : Découverte de la circulation du virus DEN-4 aux Iles-sous-le-vent (Bora Bora et Taha’a) S10 : Début de l’épidémie de dengue 4 (dépassement des seuils épidémiologiques d’alerte) S10-S39 : Epidémie S40 : Fin de l’épidémie.Activités annexes Participation aux actions de formation et d’information de la DS (dès décembre 2008 et durant le premiertrimestre <strong>2009</strong>)79


Participation au comité de pilotage dengue de la DS Evaluation de kits antigène NS1 dengue commerciaux (Biorad, Standard Diagnostics, Panbio) : publication encours de rédaction Participation au retour d’informations par voie de publications en collaboration avec la DS et l’<strong>Institut</strong>national de veille sanitaire (INVS). Diagnostic et surveillance de la grippePour mémoire, les tentatives de mise en place d’un réseau de surveillance et des techniques d’indentification devirus grippaux n’avaient pu totalement aboutir faute de soutien de la part des autorités sanitaires. Néanmoins,grâce à l’existant et à l’aide de l’OMS, de la communauté du Pacifique Sud (SPC) et, dans une moindre mesure, desCNR métropolitains, le LABM a répondu à l’urgence sanitaire et mis en œuvre en moins d’un mois l’ensemble destechniques de biologie moléculaire permettant la détection et la caractérisation des virus grippaux. Cette activité aété validée par la participation au programme international d’évaluation externe, piloté par le réseau Grippe OMS.423 demandes de confirmation traitées entre juin et novembre193 échantillons positifs pour un virus grippal de type A175 virus H1N1pdm identifiés7 virus H1N1 saisonniers (identifiés en mai-juin)11 virus de type A non sous-typés••Activités annexes Participation aux actions de formation et d’information de la DS Participation au comité de pilotage grippe de la DS puis du Pays Mise en place des protocoles OMS/CDC et CNR de détection des virus grippaux de type A Participation aux 6 e et 7 e panels du programme d’évaluation externe de la qualité pour le type et le soustypagedes virus grippaux, piloté par le réseau Grippe OMS. Résultats excellents aux deux premiers panels Mise en place puis levée d’un système de garde et astreinte 7j/7 Participation au retour d’informations par voie de publications en collaboration avec la DS et l’INVS.Les perspectives concernant la veille sanitaire sont difficiles à identifier tant cette activité dépend des moyens que lePays consacrera à la surveillance des maladies infectieuses. Il faut néanmoins tenter de maintenir le niveau élevé decompétences du LABM et de développer de nouveaux moyens pour répondre de façon optimale aux sollicitations desautorités sanitaires. L’enchaînement des deux épidémies a montré les limites du système actuel en termes de moyensmatériels, humains et financiers. Cette activité ne pourra être renforcée en l’absence d’un mode de financement stableet pérenne. Une collaboration accentuée avec les CNR métropolitains en charge de la grippe, des arboviroses, voire dela leptospirose, est également à envisager afin d’asseoir ces activités hautement spécialisées sur un socle scientifiqueque l’ILM ne peut assurer seul.Paradoxalement, alors que son activité augmente et que son importance au sein du système de santé est évidente(implication dans les actions de santé publique et activité de veille sanitaire en particulier), l’avenir à court terme duLABM est plus qu’incertain. L’absence de visibilité financière et de décision sur le projet de mutualisation des LABM del’ILM et du CHPF posent la question de la pérennité du laboratoire et font obstacle à tout projet de développement. Epidemiological Task Group for Overseas French Territories of the Pacific, P. BARBOZA, C. BAUDON, L. CHERIE-CHALLINE, M. GASTELLU-ETCHEGORRY, J. GUEGUEN, G. LA RUCHE, J-P. GRANGEON, S. LAUMOND-BARNY, M. NOËL, A.PFANNSTIEL, A. CHEE-AYEE, E. DAUDENS, E. FROGIER, B. LE, H-P. MALLET, J-P. PESCHEUX, H. VERGEAUD, S. LASTERE, E.DUTAUT, J.F. YVON (2010) Influenza A(H1N1)<strong>2009</strong> in the French Pacific territories: assessment of the epidemic waveduring the austral winter. Clin Microbiol Infect.;16(4): 304-8.80


E. DAUDENS, S. LASTERE, C. HIRSCHAUER, V.M. CAO-LORMEAU, R. LOUETTE, C. ROCHE, N. GOFFARD, E. VROUSOS,L. RENOU, A. WIEGANDT, H-P. MALLET (<strong>2009</strong>) Epidémiologie de la dengue et stratégies de lutte en Polynésiefrançaise 2006-2008. BEH – 22 décembre, N°48-49-50. H-P. MALLET, E. DAUDENS, A. CHEE-AYEE, H. VERGEAUD, E. FROGIER, J-P. PESCHEUX, B. LE, S. LASTERE (<strong>2009</strong>)Influenza A (H1N1) pdm in French Polynesia – Assessment of epidemiological situation as at 21 October <strong>2009</strong>.Inform’Action, n°31, mis en ligne le 15/12/<strong>2009</strong>. Secretariat of the Pacific Community. Groupe de travail en épidémiologie dans les territoires français ultramarins du Pacifique. (<strong>2009</strong>) La grippeA(H1N1)<strong>2009</strong> dans les territoires français du Pacifique : bilan de la vague épidémique pendant l’hiver austral.BEHWeb. Mis en ligne le 10/12/<strong>2009</strong>, INVS. M. LEVY, J-M. BAUDET, F. BEAU, F. DEVAUD, A-S. SAUGET (<strong>2009</strong>) Étude de prévalence de la sensibilité auxantibiotiques de Staphylococcus aureus en Polynésie française, 2006-2008. BEH – 22 décembre, N°48-49-50. J. RUIZ SUQUILBIDE : Formation dans le service d’anatomie pathologique de l’hôpital <strong>Louis</strong> Mourier, Colombes, 20 au25 avril <strong>2009</strong>. T. GOBRAIT : Accueil physique et téléphonique - CCISM, Tahiti, 16 au 17 février <strong>2009</strong>. F. BEAU : Hygiène hospitalière, surveillance environnementale eaux - <strong>Institut</strong> Pasteur de Lille, 3 au 5 juin <strong>2009</strong>. F. BEAU : Initiation au logiciel EPI INFO version 3.2 sous windows - ISPED, Université Victor Ségalen, Bordeaux, 8 au12 juin <strong>2009</strong>. S. LASTERE : Rencontre avec les responsables du CNR arboviroses et du département international et tropical del’INVS. Centre national de référence des arbovirus, <strong>Institut</strong> Pasteur de Paris, 13 au 14 mai <strong>2009</strong>. J. RUIZ SUQUILBIDE : Assises de pathologie. Lausanne, Suisse, 14 au 15 mai <strong>2009</strong>. TNTV TV JT : Reportage sur l’ILM – Interview de H. HASCOET, 4 mars <strong>2009</strong> TNTV JT : Diagnostic de la dengue au LABM – Interview de S. LASTERE, 4 mars <strong>2009</strong> RFO TV JT : Diagnostic de la grippe A(H1N1) - Interview de S. LASTERE, juillet <strong>2009</strong> RFO TV JT : 60 ans de l’ILM – Interview de S. TEURURAI, P. LUQUIAUD, 9 novembre <strong>2009</strong> TNTV 60 minutes à votre écoute – 60 ans de l’ILM, Interview de S. TEURURAI, 2 décembre <strong>2009</strong> Philippe BRANAA, directeur du laboratoire Teva SUCHARD, responsable de l’unité de chimie Marie-Paule FLEGEO, technicienne de laboratoire Stéphanie REVERS, technicienne de laboratoire Naea TAIORE, technicienne de laboratoire Alice TANDIA, technicienne de laboratoire Rommel WALKER, technicien de laboratoire Vaihere UEVA, assistante de direction Benjamin TAUPUA, préleveur81


Dépenses(F.CFP)Fonctionnement 20 759 450Dont Missions, congrès, formations 1 422 937Investissement 5 272 611Total 26 032 061Hors charges communes et de personnelChiffre d’affaires(F.CFP)52 500 000L’année <strong>2009</strong> a été marquée par quatre événements importants : Recrutement d’un responsable qualité au sein de l’ILMCe recrutement a permis de redynamiser la gestion qualité du laboratoire d’analyses de la salubrité des eaux etdes aliments (LASEA). Il convient de rappeler que cette fonction est une obligation liée à l’accréditation du comitéfrançais d’accréditation (COFRAC) et que cela avait été soulevé par les experts lors de l’audit de juin 2008. Mise en place d’un logiciel spécifique de gestion du laboratoireLe logiciel Ares a été déployé en avril par deux experts de la société Westcom. Cette opération a mobilisél’ensemble du personnel du LASEA, associé au service informatique. Différentes formations ont été dispensées(paramétrage, facturation, etc.). Cette acquisition a permis d’améliorer la gestion du laboratoire, la traçabilité desanalyses et la transmission des résultats aux clients. Prise en charge du volet « Impayés » des recettes du laboratoirePar souci d’efficacité, le LASEA a été chargé du suivi du recouvrement des factures et des relances aux clients,mission auparavant sous la responsabilité du service financier. En début d’année 2010, le taux de recouvrement sesitue à environ 91% pour l’activité de <strong>2009</strong>. Difficultés financières de l’ILM et activités du LASEALa situation financière difficile de l’<strong>Institut</strong> en fin d’année a retenti sur le fonctionnement du laboratoire. Lesapprovisionnements en réactifs ayant été suspendus, le LASEA n’a pu honorer certains contrats de prestations :annulation d’une campagne de prélèvements d’eaux et d’aliments à Bora Bora, interruption des analyses d’eaux debaignade de cette même commune dans le cadre du pavillon bleu délivré par l’Union européenne. Cette situations’est révélée préjudiciable à l’activité commerciale du laboratoire.2. LES GRANDS INDICATEURS Chiffre d’affaires : 52,5 M F.CFP TTC Nombre de clients : 64 Nombre de dossiers : 4770 Nombre de paramètres analysés : 34 45882


3. LE CHIFFRE D’AFFAIRESEvolution du chiffre d'affaires70605045,463,658,452,5M F.CFP 40302016,8 18,134,629,635,1 33,61002000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 <strong>2009</strong>Le chiffre d’affaires est en diminution de 10,10% par rapport à l’année précédente,L’objectif initial de maintenir le niveau d’activité de 2008 n’a pu être atteint car la clientèle du laboratoire est fortementaffectée par la récession économique (secteur de l’hôtellerie en particulier). De même les services de contrôlesofficiels de la Polynésie française sont soumis à des restrictions budgétaires. Ainsi, le centre d’hygiène et de salubritépublique (CHSP) n’a pu réaliser en totalité son programme d’analyses. Le volet Analyses des îles qui n’a pu être mené àson terme représente une perte de près de 5 millions sur le chiffre d’affaires du laboratoire.Il est à noter qu’un laboratoire concurrent s’est créé fin 2008, captant une partie des analyses du secteur privé.4. L’ACTIVITE ET LES MARCHESRépartition des demandes par type d’activité clientAdministration (33%)Secteur privé (45%)Associations (3%)Particuliers (2%)Navires (0%)Hôtels (10%)Communes (7%)83


L’activité globale du laboratoire est identique à celle observée en 2007 et 2008. Les analyses de l’eau (chimie etmicrobiologie) représentent près de 80% du chiffre d’affaires. La direction de la santé reste le principal client avec une forte demande dans le domaine du contrôle des eaux. Le service du développement rural (SDR) a réalisé peu d’analyses en raison de la diminution de son budget. Seulesdes analyses d’expertise dans le secteur de la santé animale ont ainsi été diligenté : confirmation de lacontamination de l’île de Tubuai par la loque américaine (maladie des ruches d’abeilles) et demande de recherchede Mycobacterium bovis dans un cheptel de bovins suspect après inspection vétérinaire. L’<strong>Institut</strong> de la consommation (ITC) a poursuivi la surveillance de l’exposition des légumes aux pesticides. Le service des affaires économique (SAE) a commandé des analyses destinées à contrôler la conformitéd’échantillons de mono’i dans le cadre de l’appellation d’origine de ce produit.5. LA NATURE DES ANALYSESParmi les 130 paramètres susceptibles d’être réalisés, un volume global d’environ 34 000 a été analysé concernantcomme les années précédentes les catégories suivantes : Eaux destinées à la consommation humaine Eaux de mer Eaux résiduaires Produits industriels (produits ménagers, flaconnage, huile végétale…) Denrées alimentaires Hygiène des surfaces de travail.Evolution du nombre de paramètres analysés40 00035 00030 00025 00020 00015 00011 850 11 77416 21720 11621 48314 36022 65132 10929 24434 45810 0005 00002000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 <strong>2009</strong> 201084


Répartition des demandes par catégorie d'échantillonsHygiène alimentaire (14,1%)Eaux de baignade (6,6%)Santé animale et environnement (0,5%)Produits industriels (16,8%)Eaux réseau et Eaux usées (62,0%)Les analyses chimiques concernent principalement les eaux. Les volumes traités se répartissent comme suit : Analyses physico-chimiques : environ 2300, en légère diminution par rapport à l’année 2008 Analyses physico-chimiques complètes : 100, stables Analyses physico-chimiques sur eaux résiduaires : 180 Analyses physico-chimiques sur produits industriels : 191 en forte augmentation (près de 300%).Ce sont essentiellement des produits de type huile de coprah.Il est à noter qu’en <strong>2009</strong> on observe la disparition des demandes d’analyses dans le secteur de la chimie alimentaire(analyses d’histamine pour l’exportation). L’une des explications est à rechercher dans la crise que traverse la filièrede la pêche hauturière.S’agissant des analyses réalisées en sous-traitance, elles concernent principalement la recherche de substancesorganiques (résidus de pesticides, hydrocarbures polycycliques aromatiques, PCB, certains métaux lourds…). Cetteactivité reste importante.En microbiologie des eaux, l’activité est ralentie. La répartition se traduit ainsi : Analyses microbiologique de potabilité de l’eau : environ 2300 Analyses eaux de piscine : 62 Analyses eaux de baignade : 680 Analyses des eaux usées : 123 Analyses d’eau microbiologiquement maîtrisée : 156 Recherche de légionnelles : 10Le secteur de l’hygiène alimentaire accuse une chute importante (-50% en moyenne). Cette situation s’explique par laperte d’un contrat important (NEWREST), combinée à une réduction sévère des contrôles dans la filière de l’hôtelleriehaut de gamme. La répartition est la suivante : Analyses microbiologiques sur denrées : 550 Hygiène des mains et surfaces : 76Il convient d’y ajouter 214 analyses microbiologiques effectuées sur les produits industriels (produits à usage ménager,produits cosmétiques…), un chiffre en baisse de 30%.85


Le LASEA s’est engagé depuis trois ans dans la constitution d’une souchethèque des bactéries pathogènes rencontréesdans les aliments. Il réalise également le sérotypage des salmonelles qui lui sont confiées par les laboratoires de PF.Ces diverses informations permettent aujourd’hui de créer un début de base de données pour le genre Salmonella. Aterme, l’intérêt réside dans le suivi épidémiologique des bactéries pathogènes pour l’homme transitant parl’alimentation.Accrédité depuis 2004, le LASEA a achevé son premier cycle d’accréditation d’une durée de 4 ans et 9 mois. En août<strong>2009</strong>, le COFRAC a missionné trois experts afin de procéder à l’audit complet du laboratoire dans la perspective durenouvellement de son accréditation.Le LASEA a soumis à l’examen des auditeurs des propositions d’extension d’accréditation de méthodes dans le secteurde la chimie de l’eau (chromatographie ionique) ainsi que l’ouverture d’un nouveau programme d’activité en santéanimale (recherche de salmonelle). Les évaluateurs ont également vérifié les actions correctives mises en place par lelaboratoire. L’audit s’est conclu avec le renouvellement de la confiance accordée au LASEA ainsi qu’un avis favorablesur les extensions de méthodes d’analyses demandées.L’activité du LASEA reste fragile et fortement dépendante de la situation économique du territoire. Les tendancesobservées actuellement (fréquentation touristique en baisse, difficultés budgétaires du Pays, etc.) laissent penser quela situation ne s’améliorera pas en 2010.L’objectif est donc de maintenir l’activité analytique tout en maîtrisant les dépenses de fonctionnement.Equipe du LASEA : Formation au logiciel de gestion informatique Ares P. BRANAA : Missions d’évaluation technique pour un organisme d’accréditation (octobre <strong>2009</strong>)•• ADRIA Laboratoire : 1 jour•• ADRIA Développement : 1 jour•• Laboratoire interprofessionnel laitier URIANE : 1,5 jour TNTV TV JT : Reportage sur l’ILM – Interview de P. BRANAA et B. TAUPUA, 4 mars <strong>2009</strong> Ngoc Lam NGUYEN, médecin Christine LAGARDE, infirmière Véronique MOU, adjointe de soins86


Compte-rendu d’activité <strong>2009</strong> non communiqué C. LAGARDE : Formation pour l’éducation thérapeutique des patients VIH/Sida. Service des maladies infectieuses,hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris, 20 au 24 avril <strong>2009</strong>. Radio 1 : 60 ans de l’ILM – Interview de NL. NGUYEN, décembre <strong>2009</strong> RFO et TNTV JT : Vaccination contre la grippe A(H1N1), décembre <strong>2009</strong>. Agnès BESSOU, pharmacienne, responsable du service Ghislaine LICHENG, agent commissionnaire Tu TETAURU, manutentionnaireLa suppléance du chef de service est assurée par le gestionnaire de stocks.Dépenses(F.CFP)Fonctionnement 191 837 949Investissement 735 901Total 192 573 850Hors charges communes et de personnelChiffre d’affaires(F.CFP)232 718 1571. LES GRANDS INDICATEURS Chiffre d’affaires : 232 718 157 F. CFP HT Nombre de clients : 54Malgré les difficultés financières rencontrées par l’ILM en <strong>2009</strong> et les problèmes de gestion engendrés, l’activité ducentre de distribution biomédicale (DBM) affiche une augmentation de 1.8%.87


250 000 000200 000 000150 000 000Evolution du chiffre d'affaires (F.CFP HT)228 637 857221 701 870221 675 552208 158 464232 718 157198 041 885222 898 378174 124 605195 454 554181 004 270176 585 452168 679 618159 342 973F.CFP100 000 00050 000 000-1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2 004 2 005 2 006 2 007 2 008 2 0092. UNE SPECIFICITE RECONNUELa spécificité du DBM qui est l’acheminement, le stockage et la distribution de produits réfrigérés explique ce bonrésultat. Afin de garantir le strict respect de la chaîne du froid, les marchandises sont acheminées par groupage aérienréfrigéré. Une traçabilité de la chaîne du froid est assurée au niveau du stockage par des sondes de températuresreliées à des standards internationaux (système Labguard). Un système d’alarme équipe les chambres froides afin deprévenir de toute rupture de chaîne du froid. Enfin, particulièrement sensibles, les vaccins Sanofi Pasteur sont expédiésdans des cartons dotés d’une couche isotherme de 3 cm sur chaque face, avec des indicateurs de température intene.3. QUATRE SECTEURS D’ACTIVITE140 000 000Evolution du chiffre d'affaires par secteur d'activité (F.CFP HT)120 000 000100 000 00080 000 000F.CFP60 000 000Vaccins humainsRéactifs de laboratoireProduits vétérinairesAllergènes40 000 00020 000 000-1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2 004 2 005 2 006 2 007 2 008 2 00988


Allergènes (12%)Répartition des ventes <strong>2009</strong>Produits vétérinaires (12%)Vaccins humains (53%)Réactifs de laboratoire (23%) Vaccins humainsLe DBM est le distributeur en Polynésie française des vaccins fabriqués par le laboratoire Sanofi Pasteur. L’activitéest stable ces dernières années car le nombre de doses vendues dépend du nombre de naissances <strong>annuel</strong>les.Cette distribution de vaccins représente 53% de l’activité du DBM. Le partenariat établi entre le fabricant SanofiPasteur et l’ILM date de plus de 25 ans et le système mis en place permet de proposer aux clients une prestationde qualité, en termes d’offre (gamme complète de vaccins), de tarifs et de garantie de sécurité d’utilisation(respect de la chaîne du froid).Par ailleurs, le DBM importe et distribue le vaccin contre la leptospirose, fourni par le laboratoire Axcell, quireprésente un montant de ventes de 4 439 792 F.CFP HT). Réactifs de laboratoireLa distribution des réactifs de laboratoire représente 24% de l’activité du DBM. La société Biorad est représentéepar le DBM sur le territoire.L’évolution de l’activité dans ce domaine dépend des choix faits par les laboratoires en matière d’équipement, lesautomates utilisant les réactifs de la même marque.En <strong>2009</strong>, un automate Evolis Biorad a été vendu au centre de transfusion sanguine (CTS), ce qui permet d’obtenirun marché de réactifs de sérologie pour 2010, avec une augmentation de l’activité en <strong>2009</strong> liée à la vente de cetappareil. Produits vétérinairesLa distribution de produits vétérinaires correspond à 12% de l’activité du DBM. Les produits vétérinaires de lasociété Virbac sont distribués auprès des cabinets vétérinaires.En très nette augmentation ces dernières années, l’activité <strong>2009</strong> est restée stable par rapport à 2008, laconjoncture économique ayant des répercussions sur ce type de consommation. Produits de désensibilisation allergiqueLa vente d’allergènes correspond à 12% de l’activité. Le DBM est le distributeur exclusif en Polynésie française despréparations de désensibilisation fabriquées par le laboratoire Stallergènes.Cette activité est en nette progression chaque année. La désensibilisation est un traitement à long terme (3 à5 ans), et les résultats satisfaisants obtenus par les médecins prescripteurs les encouragent à orienter lestraitements vers une désensibilisation définitive.4. CLIENTELE DU DBML’activité du DBM se répartit de la manière suivante en fonction du type de clientèle :89


F.CFPRépartition du chiffre d'affaires <strong>2009</strong> par type de client90 000 00080 000 000Secteur PrivéSecteur Public70 000 00060 000 00050 000 00040 000 00030 000 00020 000 00010 000 0000Pharmappro Grossistes répartiteurs CHPF Vétérinaires Laboratoires d'analyses privés Secteur public (111 692 958 F.CFP HT)•• Pharmacie d’approvisionnement de la direction de la santéActivité réalisée avec la pharmacie d'approvisionnement de la direction de la santé100 000 00090 000 000Activité globale80 000 00070 000 000Vaccins60 000 000F.CFP50 000 00040 000 00030 000 00020 000 00010 000 000Réactifs de laboratoire-CA2000CA 2001 CA 2002 CA 2003 CA 2004 CA 2005 CA 2006 CA 2007 CA 2008 CA <strong>2009</strong>••L’activité est stable par rapport à 2008 (81 077 756 F.CFP HT).La dernière livraison de vaccins, prévue pour décembre <strong>2009</strong> (montant 6 millions F.CFP), qui entre dans lecadre du marché passé avec la santé publique, n’a pas pu être réalisée en raison d’un problème d’attributionde budget au sein de l’ILM.CHPF90


Activité réalisée avec le CHPF (Laboratoires de biologie, biochimie, CTS)40 000 00035 000 00030 000 00025 000 000F.CFP20 000 00015 000 00010 000 0005 000 000-CA 2000 CA 2001 CA 2002 CA 2003 CA 2004 CA 2005 CA 2006 CA 2007 CA 2008 CA <strong>2009</strong>••En <strong>2009</strong>, l’activité est en hausse (30 615 202 F.CFP HT) car le DBM a vendu un automate Evolis, du fabricantBiorad, au CTS. Grâce à cette acquisition, le DBM a obtenu un marché de réactifs de sérologie.ILMProduits livrés aux différentes unités de l'ILM80 000 00073 753 15870 000 00066 095 26160 000 00050 000 00040 000 00053 077 47643 135 89748 411 53157 773 74756 518 25760 759 02763 045 70430 000 00038 470 38320 000 00010 000 000-CA 2000 CA 2001 CA 2002 CA 2003 CA 2004 CA 2005 CA 2006 CA 2007 CA 2008 CA <strong>2009</strong>En <strong>2009</strong>, les commandes de réactifs Biorad et Biomérieux passées par les différents laboratoires de l’ILMauprès du DBM sont en augmentation (43 138 091 F.CFP HT en prix d’achat marchandises), notamment du faitde l’acquisition d’un automate Evolis Biorad par le LABM.Cette activité n’est pas facturée à l’ILM, mais elle permet aux différentes unités, notamment au LABM et auLASEA, de bénéficier de prix distributeurs à prix coûtants, sans marge de distributeur.91


Si on rajoutait cette activité à celle réalisée avec la santé publique et le CHPF, on atteindrait154 831 049 F.CFP HT de chiffre d’affaires réalisé avec l’ensemble du secteur public par le DBM. Secteur privé (121 025 199 F.CFP HT)••Grossistes répartiteurs en pharmacie40 000 000Activité réalisée avec les grossistes répartiteurs en pharmacie35 000 000Tahiti Pharm30 000 000F.CFP25 000 00020 000 000Medipac15 000 00010 000 0005 000 000Cerpol-CA 2000 CA 2001 CA 2002 CA 2003 CA 2004 CA 2005 CA 2006 CA 2007 CA 2008 CA <strong>2009</strong>L’activité est en augmentation (69 523 690 F.CFP HT) notamment grâce à l’activité réalisée avec la vente despréparations de désensibilisation Stallergènes et la distribution des deux nouveaux vaccins de Sanofi Pasteur(Rotateq et Gardasil).92


••Laboratoires de biologie médicaleActivité réalisée avec les laboratoires privés d'analyses médicales20 000 00018 000 00016 000 00014 000 00012 000 000F.CFP10 000 000Laboratoire Paofai8 000 0006 000 0004 000 000Laboratoire Cardella2 000 000-CA 2000 CA 2001 CA 2002 CA 2003 CA 2004 CA 2005 CA 2006 CA 2007 CA 2008 CA <strong>2009</strong>••L’activité (20 161 442 F.CFP HT) est stable par rapport à 2008.Depuis fin <strong>2009</strong>, le DBM travaille sur un projet d’acquisition d’un automate Evolis par le laboratoire Paofai, cequi lui permettrait d’augmenter les ventes de réactifs en 2010.Cliniques vétérinairesActivité réalisée avec les cabinets vétérinaires30 000 00025 000 00020 000 000F.CFP15 000 00010 000 0005 000 000-CA 2000 CA 2001 CA 2002 CA 2003 CA 2004 CA 2005 CA 2006 CA 2007 CA 2008 CA <strong>2009</strong>L’activité en <strong>2009</strong> s’est stabilisée pour 2 raisons (26 243 604 F.CFP HT) : la réglementation polynésienne concernant les chiens dangereux a évolué avec une interdiction d’élevagede certaines races, ce qui a fortement pénalisé les vétérinaires qui réalisaient de nombreuses vaccinationssur ce type de chiens.93


•• la situation économique critique en Polynésie française a touché ce secteur vétérinaire qui reste unsecteur « de luxe ».DiversLe DBM compte également parmi sa clientèle : le lycée La Mennais, le Cairap, l’Ifremer, la Brasserie de Tahiti,Vaimato, Ohina, l’UPF...Le DBM est un partenaire incontournable avec des activités réalisées dans tous les secteurs de la santé : santépublique, CHPF, grossistes répartiteurs et pharmaciens, médecins (pour la désensibilisation), laboratoires d’analyses,cliniques vétérinaires.Cependant en <strong>2009</strong>, le DBM a été confronté à des difficultés de fonctionnement liées notamment aux problèmesd’attribution de budget, avec pour conséquences une perte de marchés en fin d’année et une perte d’activité estimée à8 millions F.CFP. Au niveau des vaccins, il n’est pas certain que ces parts de marché soient basculées sur 2010 car trèsprobablement la pharmappro aura perdu ce budget qui ne sera pas reconduit. Au niveau des réactifs de laboratoire : des laboratoires n’ont pas pu réaliser certaines analyses car le DBM n’a paspu passer leurs dernières commandes de l’année, ce qui a engendré une sous-traitance dans d’autreslaboratoires.Pour 2010, plusieurs objectifs : Gain de parts de marché au niveau des réactifs de laboratoire grâce à la vente des 2 automates Evolis ; Projet de vente d’un troisième automate Evolis au laboratoire Paofai. Négociation de tarifs préférentiels pour le LABM avec le fournisseur Biorad, notamment grâce au rôleintermédiaire de distributeur du DBM. De plus, cette position de distributeur permet à l’ILM de bénéficier des prixd’achat sans marge.94


L’ILM s’est associé, comme chaque année, à la Fête de la science. Le 19 novembre <strong>2009</strong>, un village, édifié sur le site del’insectarium de Paea, a abrité les ateliers animés par les chercheurs. Le centre d’hygiène et de salubrité publique(CHSP) s’est joint à l’atelier sur les moustiques et la filariose pour proposer des animations sur la lutte contre lesmoustiques (reconnaissance des gîtes, pulvérisation d’insecticide...).5 classes de primaire (CE2 et CM1) et de secondaire (6è et CJA) ont été accueillies, ainsi que deux jeunes handicapés dela Fraternité chrétienne. Quelques visiteurs adultes ont également fait le déplacement. Au total, quelque 130 personnesont visité le village de la science.Par groupes, les élèves ont visité les 4 ateliers. La dengue•• De la forêt à la ville, quand les microbes des animaux sauvages deviennent une menace pour l’homme :exemple du virus de la dengue.Présentation sous forme de diaporama : (1) Comment la transmission du virus de la dengue est peu à peupassée d’un cycle forestier impliquant les singes à un cycle urbain impliquant exclusivement les hommes ? (2)Comment la maladie s’est peu à peu étendue dans les différentes régions du monde ? (3) Comment setransmet la maladie entre l’homme et le moustique ? (4) Pourquoi le virus évolue ?••Du moustique au virus de la dengue en passant par la cellule : voyage dans le monde de l’infiniment petit…Observation de cellules de moustiques et de cellules de singe sous microscope.Explication simple de la culture du virus sur cellule et présentation d’images de cellules infectées visualiséesau microscope à fluorescence. QCM sur la dengue. Filariose/Entomologie : la coévolution du parasite Wuchereria bancrofti, un vers filaire et de son vecteurAedes polynesiensis, un moustique diurne•• Présentation powerpoint des adaptations des filaires et du moustique afin que la maladie continue de setransmettre.••••••••Poster sur la biodiversité des moustiques en Polynésie française.Poster récapitulatif de l’évolution du cycle du moustique en fonction des facteurs environnants avec lacirculation de la maladie.Stand avec des microscopes et des loupes binoculaires pour appréhender le matériel biologique et les pièges:évolution des techniques de piégeages, tri des différents stades aquatiques.Stand Lutter contre les moustiques (en collaboration avec le CHSP) : adaptation des larves aux divers gîtespour plus de survie ! Techniques de surveillance et prévention. Biotoxines marines : les micro-algues responsables de la ciguatéra : relations évolutives avec les autresorganismes vivants, spéciation biogéographique et conséquences sur la santé humaine•• Illustration de la biogenèse de la ciguatéra : mise en place d'un aquarium où étaient résumées les différentesétapes menant à une flambée de ciguatéra (dégradation du corail, mort du corail, phénomène de fowling,développement de la micro-algue Gambierdiscus sur les macro-algues support).••••La culture in vitro de Gambierdiscus: Illustration des différentes étapes nécessaires à l'obtention de culturesde masse de la micro-algue, depuis l'isolement d'une cellule clonale in situ jusqu'à la récolte de plusieursmillions de cellules prêtes à être analysées pour leur toxicité.Observations de plusieurs espèces de micro-algues au microscope optique, dénombrement de cellules,isolement à la pipette Pasteur, etc.95


••••Présentation powerpoint : Qu'est-ce que la ciguatéra ? Update sur les différentes espèces de la micro-algueciguatérigène Gambierdiscu. Distribution géographique, diversité des toxines ciguatériques et les dangersqu'elles représentent en santé publique.Posters vulgarisés : les différentes techniques d'identification des souches de Gambierdiscus, les tests dedétection des toxines ciguatériques. Substances naturelles•• Comment obtenir une huile essentielle ? Description de l’appareillage et du principe d’hydro-distillation.••Jeu olfactif sur la reconnaissance des huiles essentielles.Chaque atelier durait 30 minutes environ. Une durée suffisante pour bien capter l’attention des enfants, laisser letemps aux questions et permettre la multiplicité des activités.L’accent a été mis sur la participation des élèves, avec des manipulations de pipettes, des visualisations aumicroscope...Cet événement a fait l’objet d’un reportage sur TNTV, diffusé dans le journal télévisé du 19 novembre <strong>2009</strong>.96

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